SEPTEMBRE 2018
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ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ... RENCONTRE
LOUIS CAUSSE
Ancien Architecte des Bâtiments de France - Aveyron
PORTRAIT
SYLVAIN LAGARDE Le président de l’association PHOTOfolies 12
LE DOSSIER
PASSION PATRIMOINE • • • •
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14 - DOMINIQUE VERMOREL 16 - MARC DUGUE-BOYER 18 - FRANÇOISE DE BARRAU 19 - LA ROUTE DES SEIGNEURS
LA RECETTE DU MOIS
TAJINE DE POULET AUX LÉGUMES UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
LA SOCIÉTÉ DES LETTRES, SCIENCES ET ARTS DE L’AVEYRON NOS COUPS DE COEURS
L’EDITO L’église au milieu du village Une journée pour le patrimoine, quelle bonne idée ! Et un loto pour en financer la réhabilitation, en voilà une deuxième ! Que d’excellentes initiatives de la part de nos gouvernants. Et que d’hypocrisie. Quand l’Etat n’a plus les moyens de faire face à ses obligations régaliennes – prisons, Palais de Justice, gendarmeries, commissariats, hôpitaux, universités pour beaucoup dans un état lamentable – il adresse un petit coucou aux Français en espérant qu’ils vont mettre la main à la poche à sa place. Des associations, des professionnels, des collectivités n’ont pas attendu que quelque bureaucrate veuille bien leur indiquer la voie. Depuis des décennies, ils et elles investissent des trésors d’énergie, de temps et d’intelligence pour redonner vie à un élément du paysage, un bâtiment que chacun reconnaît comme partie de son patrimoine. Le résultat est là. Ces bergeries, ces chapelles romanes, ces moulins qui balisent les départements comme autant de phares ne doivent rien à l’Etat mais tout à ceux qui un jour, ont décidé qu’on ne pouvait pas les laisser ruinés. Que l’Etat se contente alors de faire son travail. Et qu’il laisse aux citoyens celui de remettre leur église au milieu de leur village.
La rédaction
EXPOSITIONS, SPECTACLES... LES BONNES ADRESSES
COMMERCES, ARTISANS...
Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : O-P Verkisto - RÉDACTION : O-P Verkisto, M. Ricci - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : Bertrand Dugue-Boyer ( 06 23 01 36 25 ) - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 10 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398
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Photographe professionnel depuis 1997, il se consacre aux sujets portant sur la relation entre l’homme et son environnement. Ses reportages sont diffusés pour la presse nationale et internationale par les agences CIRIC - GROUPE BAYARD et l’agence ONLYFRANCE . Parallèlement, il collabore avec le monde de l’entreprise, la communication et l’édition.
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ACTUALITÉS
SEPTEMBRE 2018 - N° 5
conomie UN LOTO POUR SOUTENIR LE PATRIMOINE
Sur un ensemble de 270 « monuments en péril », le ministère de la Culture a retenu 18 « sites emblématiques » dont un seul en Occitanie : l’hôtel de Polignac à Condom (Gers), qui bénéficieront en priorité des recettes du Loto du patrimoine. Elles sont estimées par le gouvernement entre 15 et 20 millions d’euros - correspondant à la part que l’Etat touche sur les ventes de jeux - sur un budget total dédié au patrimoine de 326 millions d’euros. Ces monuments figureront sur les billets qui seront vendus 15 euros l’unité, à la veille des Journées du patrimoine, le 14 septembre et un tirage exceptionnel le vendredi 13. Le jackpot de ce Loto au service du patrimoine sera de 13 millions d’euros. Le jeu à gratter sera pour sa part doté d’un gain maximum d’1,5 million d’euros.
LE SAVOIR-FAIRE EST AUSSI UN PATRIMOINE A ce jour, 26 entreprises du département ont obtenu le label EPV, Entreprises du Patrimoine Vivant, elles représentent le quart des EPV de la région Occitanie. Ce label est attribué à toute entreprise qui détient un patrimoine économique reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire. Parmi celles du Nord Aveyron, on compte la coutellerie Honoré Durand, Forge de Laguiole, la Coutellerie Benoit l’Ar san, la coutellerie Espalion Racine à Laguiole; Vermorel taille de pierres à Salles-La-Source ; la minoterie Marty à Moyrazès ; La Naucelloise conserverie à Naucelle Gare ; les Ateliers Druilhet menuiserie et charpenterie à Flavin ; Max Capdebarthes maroquinerie à Sauveterre-de-Rouergue ; la tannerie Arnal à Le Monastère ; Rozière menuiserie à Bozouls ; la chocolaterie de Bonneval, abbaye de Bonneval à Le Cayrol.
PATRIMONI, POUR TOUT CONNAÎTRE DE NOTRE PATRIMOINE
Le « magazine des patrimoines Aveyronnais » poursuit sa quête de la connaissance du patrimoine de l’Aveyron et des départements voisins entamée il y a déjà 12 ans. Au sommaire du N° de juillet/aout : « L’Aubrac a obtenu le label Parc naturel régional » ; « À la découverte du château de Montaigut » ,« La Flore de la région de Conques »... Disponible par abonnement (France 39 € pour 6 numéros par an, ou en kiosques (7 €).
Pour soutenir cette remarquable initiative, une seule méthode : l’abonnement ! www.patrimoni.fr
LEVEZ DES FONDS AVEC OCCITANIE INVEST
Medinvest et devenue Occitanie Invest mais son objet est le même : financer des entreprises en croissance. Occitanie Invest utilise plusieurs outils : - Pitchs entreprises : Occitanie Invest propose aux investisseurs une sélection de 20 entreprises innovantes sélectionnées pour l’excellence de leur dossier et accompagnées par ses experts en levée de fonds, - Des rencontres d’affaires entre dirigeants en recherche de fonds et investisseurs en capital, des ateliers autour du financement, - Un village des investisseurs réunissant tout l’écosystème du financement. Rendez-vous les 14 et 15 novembre 2018 à Toulouse (Diagora, Labège) Attention : Pour s’inscrire au Pitch entreprises, dernier délai le 13 septembre Tous les détails sur le site www.occitanie-invest.com
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
ulture APPEL À CANDIDATURE POUR LE CONCOURS TALENTS D’AVEYRON 2018
23 SEPTEMBRE À VILLECOMTAL, ERE
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D’HERB’ EN FÊTE
Villecomtal va accueillir la première fête des Herboristeries et Savoirs Traditionnels. Organisée par l’association Biodiva et l’école des plantes IMDERPLAM, cette manifestation sera une fête des plantes et du métier d’herboriste. Cueilleurs, producteurs, transformateurs artisanaux et pépiniéristes spécialisés seront mis à l’honneur pour un marché découverte et dégustation des plantes aromatiques et médicinales : tisanes, sirops, biscuits, huiles essentielles... Conférences et balades botaniques, documentaires, expositions photographiques permettront aux visiteurs de se familiariser avec les plantes utiles de nos campagnes et leurs usages traditionnels. . Contact : www.biodiva.fr/herbenfete
CLAUDE BAILLON
PRÉPARE UN LIVRE ET UN FILM SUR SON TRAVAIL
Depuis 40 ans, le maître-verrier fait danser les lumières de ses créations sur les murs de dizaines d’églises, de chapelles et de commanderies du Sud Ouest et de l’Aveyron : Estaing, Bez Bédene, Montsales-Foissac, crypte d’Auzis... Il a sélectionné 16 sites parmi ceux qui comptent le plus pour lui, à la fois pour l’intérêt du chantier que celui du bâtiment et de la commune qui l’accueille. Claude Baillon les commentera dans un livre, un film et une exposition photo itinérante destiné aux passionés d’art et de patrimoine qui trouveraont matière à une visite originale du département. L’édition a été confiée aux Editions Territoires, la partie multimedia à La Nauze audiovisuel. Sortie prévisionelle : septembre 2019.
Le Conseil départemental, dans le cadre de sa politique culturelle, a décidé de récompenser des talents d’Aveyron afin de mettre en lumière les initiatives individuelles ou projets associatifs développés dans le domaine des arts et de la culture. Les dossiers de candidature concernent la catégorie « Création artistique » ouverte aux associations ou groupe d’artistes ou artiste aveyronnais professionnels et la catégorie « Action d’éducation artistique et culturelle » ouverte aux collèges aveyronnais publics ou privés. Ils seront à remettre au plus tard le 30 septembre 2018 par voie postale. www.aveyron.fr LES RENCONTRES PARTICIP’ACTIVES 2018 : INSCRIVEZ-VOUS !
Demain, encore plus qu’ aujourd’hui, votre entreprise sera : • • • •
Agile et orientée client Innovante et connectée Frugale et responsable Apprenante et collaborative.
Pour vous accompagner, la CCI AVEYRON propose, en 2018, un nouveau programme de rencontres sur un grand nombre de thématiques. Afin d’y participer, il convient préalablement d’adhérer à ce programme en retournant le bulletin téléchargeable sur le site de CCI. www.aveyron.cci.f CONCOURS « STARTUP CHALLENGE »
Afin de propulser son projet d’incubateur , Rodez agglomération organise un concours « Startup challenge ». Cinq projets devraient être retenus et bénéficiront d’une aide de 500 € !!! C’est vraiment un trés gros pari sur l’avenir. Toutes les infos : www.rodezagglo.fr
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ACTUALITÉS conomie TOURISME : JUILLET DÉCEVANT
Réunis fin juillet, 70 % des professionnels du tourisme de l’Aveyron ont jugé le premier mois des vacances décevant. Plusieurs explications ont été avancées, à commencer par la Coupe du monde qui aurait freiné les départs, mais également les prix des vacances à l’étranger inférieurs à ceux de la France. Il s’avère que les touristes se décident au dernier moment pour choisir leurs vacances. Avec internet, ils recherchent la meilleure offre ou la promotion du moment ; les prévisions météo participent de plus en plus à la décision de départ ; les budgets, toujours plus serrés, favorisent les séjours de courte durée. LES RENDEZ-VOUS PAYS DU CIC
Le CIC SUD OUEST accompagne les entrepreneurs dans leurs démarches à l’international. Le prochain Rendez-Vous Pays aura lieu le 20 septembre. Il concernera les démarches en Allemagne et Bénélux. Les directeurs des bureaux CIC de ces pays se tiendront à disposition au cours d’un RDV individuel gratuit d’une heure. Adresse : Direction Régionale CIC SUD OUEST Midi-Pyrénées, 218 bis, route de Narbonne à Toulouse. Inscriptions : www.cic-events.fr
BGE
LE PIED À L’ÉTRIER DES CRÉATEURS D’ENTREPRISE Extension d’une association nationale, depuis sa création en 1994, BGE Aveyron est devenue le passage obligé de la réussite de la création d’entreprise. Passer du statut de salarié ou de demandeur d’emploi à celui de créateur ou repreneur d’entreprise n’est pas facile. La vocation de BGE est de faciliter ce passage, comme l’explique Fabien Kala, directeur de l’agence de Rodez : « Nous intervenons d’abord pour aider à faire le tri et éclairicr le projet en déterminant un plan d’action. Puis en écrivant le business plan et en faisant le choix du statut juridique le plus adapté. Nous conseillons ensuite pour les financements possibles. Nous aidons aussi à composer une équipe autour du créateur. » Une fois l’entreprise créée, les conseillers de BGE la suivent durant trois ans. Le recul permet de tirer quelques enseignements : il y a autant de créateurs hommes que femmes. En Aveyron, les principales créations ont lieu dans la restauration, les services à la personne et aux entreprises. Chaque année BGE aide à émerger 200 à 230 entreprises avec un taux de réussite remarquable de 76%. Cet aide est gratuite pendant trois ans. Pour accéder aux services de BGE Aveyron, il suffit d’être inscrit à Pole Emploi. Le 20 septembre, à 9h00 au siège de Rodez, se tiendra une conférence ouverte au public pour en savoir plus sur les modalités d’action.
DÉCOUVERTE DU PUY DE WOLF
Le CPIE du Rouergue et Decazeville Communauté invitent à découvrir les secrets du Puy de Wolf dimanche 16 septembre pour les Journées du Patrimoine. Le Puy de Wolf est le plus grand massif de Serpentinite d’Europe. Il est classée zone Natura 2000. Ses pentes accueillent des plantes rares et originales comme l’Euphorbe de Costes.
Contacts :
18 avenue Jean Monnet - Immeuble Europa à RODEZ Tel. 05 65 73 11 01 BGE ESPALION : Pôle Economique, 34 Avenue de la Gare BGE DECAZEVILLE : Pépinière d’entreprise Chrysallis, ZI Combal BGE VILLEFRANCHE DE RG : Pépinière d’entreprises Interactis, Chemin de 13 Pierres www.creer.fr/aveyron/
Renseignements : 05 65 43 90 86
production
Le 08/09 - 16h : Festival CINEMA Rieupeyroux A Partir du 05 Septembre au
Cinéma le REX à Espalion
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
LOUIS CAUSSE «
NOUS SOMMES DES MÉDIATEURS AVANT TOUT » Venu de sa Lozère natale en 1980, Louis Causse a été jusqu’en 2015 l’architecte des bâtiments de France, l’ABF de l’Aveyron, durant la grande période de la prise de conscience de la valeur du patrimoine exceptionnellement varié de ce département. Il livre quelques réflexions et quelques souvenirs sur un métier qui continue de le passionner.
Entretien : O-P Verkisto Photographies : Patrice Thébault
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A votre arrivée, en quel état avez-vous trouvé le patrimoine de l’Aveyron ? Chaque monument a sa vie propre, dans l’ensemble il se portait bien ; ce qui a été nouveau c’est la conscience de sa valeur et la mobilisation qu’il a entraîné autour de lui, notamment par le biais des associations. J’ai des souvenirs précis, dans certains villages, de la difficulté de faire comprendre aux élus l’intérêt pour leur commune de défendre leur patrimoine. A cette époque on réalisait moins l’importance économique de la préservation du patrimoine, il existait une sorte de concurrence entre l’agriculture et la culture qui a totalement disparu. Dans les années 1960-1970, les bâtiments agricoles traditionnels ont souffert de l’abandon au profit d’installations modernes. Aujourd’hui, tout le monde conçoit le lien entre tourisme et patrimoine.
RENCONTRE Vous insistez sur l’importance de la mobilisation des associations qui vous a frappé en Aveyron... L’Etat a rempli ses missions avec les moyens du ministère de la Culture qui n’étaient pas négligeables, en particulier sur les églises rurales non protégées qui sont très nombreuses, les communes ont fait de même ainsi que le Département. Les projets de réhabilitation sont souvent lourds financièrement, c’est la somme de participants qui arrive à les faire avancer. Sur le prieuré du Sauvage, par exemple, mon rôle a été de convaincre les trois familles propriétaires de confier ce bâtiment ruiné à l’association qui s’était formée pour sa réhabilitation, ensuite, l’apport des Compagnons du devoir et des Scouts a été déterminant pour “amorcer la pompe” et montrer aux collectivités le projet et la progression des travaux , ce qui a permis de lever les premières subventions. Pour le sauvetage du château de Taurines, sur la commune de Centrès, tout est parti d’une association locale avec très peu de moyens ; les Compagnons ont réalisé là des travaux exceptionnels, inimaginables dans un cadre privé. A vous écouter, la médiations semble être le premier travail de l’ABF... Tout est administrativement très compliqué dans la conservation du patrimoine. Le rôle du service départemental de l’architecture et du patrimoine ainsi que de l’ABF est d’animer l’action autour du patrimoine et de la coordonner parce qu’elle est très lourde. L’ABF dispose de ce que l’on appelle « l’avis conforme » : il a le droit de dire non à un permis de construire et aux autorisations de travaux, mais également celui de dire « oui mais, à condition... ». Le partenaire ne doit pas être un administré qui rechigne, mais rester moteur de l’action. Mon successeur Patrice Gintrand, qui pratiquait le métier d’ABF en Lozère, poursuit dans cette voie. On a l’impression que tout le monde fait du patrimoine et que tout est patrimoine. Pourrait-on redéfinir ce qu’il est ? C’est ce que l’on reçoit de ses parents et que l’on transmet à ses enfants. Il n’y a donc pas seulement des pierres ou du paysage... C’est au fond tout ce que l’on estime important que l’on souhaite qui nous survive à destination de nos enfants et de l’humanité... Cela s’étend jusqu’à la protection des sites, mais les sites sans l’agriculture et sans la ville ça n’existe pas. Les grands monuments de l’Aveyron, Conques, Najac, Belcastel, Sylvanès... sont tous contenus dans un écrin de nature exceptionnel. Existe-t’il encore des sites en cours de classement en Aveyron ? En janvier 2015 nous avions une centaine de projets de protection, certains déjà anciens, car la commission régionale de protection doit traiter beaucoup de demandes. Il y a parfois des urgences qui font remonter les dossiers : ainsi le cas de l’extension de protection du palais épiscopal de Rodez, qui aurait pu souffrir de dégradations dans le cadre d’un projet hôtelier. De plus, la catégorie des monuments du XXème siècle s’est ajoutée. Je pense à une inscription récente : l‘église Saint-Joseph l’Artisan à Onet-le-Château construite entre 1962 et 1965. Je l’ai défendue parce qu’elle est liée au maître charpentier Charles* qui a mis en œuvre les techniques... en “nid d’abeille”, en lamellé-collé et en charpente traditionnelle. Il a réalisé là une synthèse remarquable qui méritait d’être protégée. Elle s’inscrit dans la continuité de la protection d’un savoir-faire exceptionnel, comme c’était le cas au Viaduc du Viaur. Et pour répondre à votre question, mon successeur a encore beaucoup à faire ici.
* www.charles-mouysset.com/structure-bois-lamelle-colle
ANECDOTE...
COMMENT PEYRE A ÉCHAPPÉ AU VIADUC...
Le prieuré du Sauvage, un exemple de sauvetage
Parmi les différents projets d'implantation du viaduc de Millau, l'un d'entre eux lui faisait enjamber le Tarn en passant pile au dessus du village classé de Peyre... On s'apprêtait alors à refaire la toiture de l'église troglodyte qui en était dépourvue. Louis Causse a alors fait malicieusement remarquer que si ce tracé était acquis, cela résolvait définitivement le problème de couverture de l'église. La remarque a visiblement été entendue...
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
SYLVAIN LAGARDE PHOTOFOLIES CONSERVE LE CAP DE LA DÉMARCHE D’AUTEUR... Entretien : O-P Verkisto Portrait : Patrice Thébault
Spécialiste de l’image argentique en Noir & Blanc, discipline pour laquelle Sylvain Lagarde a été primé de nombreuses fois et lui ont valu d’être exposé – entre autre - au Salon de la Photo de Paris, à la galerie Studio Art Concept de Bordeaux ; à la Gape gallery de Prague ; ses portfolio ont été publiés par de nombreux magazine internationaux. Sur le plan professionnel il est agrégé de lettres et professeur de français au lycée Monteil de Rodez. Un tel parcours le destinait à succéder à Jean Cazelles, le fondateur et omni-président de Phofolies. Depuis 2015, Sylvain Lagarde a donc un peu laissé de côté la prise de vue pour la prise de responsabilité d’un festival dont il assume l’exigence d’excellence. 10
PORTRAIT RENCONTRE Si vous deviez prendre une photo de Photofolies... C’est un festival qui rayonne depuis 30 ans cette année sur le nord du département pour faire exister auprès du grand public ce que j’appellerais la photographie artistique ou d’auteur. C’est à dire que les auteurs veulent dire quelque chose à travers la photo. Chaque année au mois d’octobre, il s’appuie sur un certain nombre de lieux d’exposition autour d’une tête d’affiche, un auteur-phare, pas forcément connu du grand public, que nous souhaitons mettre en avant. Notre vocation est de faire découvrir des noms de la photographie... La première édition a accueilli le travail de Raymond Depardon, ensuite Doisneau, puis Lucien Clergue, Jean-Lou Sieff. La barre était très haute dès l’origine... C’était l’époque où le média photographique artistique émergeait, il était alors plus facile techniquement et financièrement d’exposer ces grands noms. Je pense que tous les grands de la photographie, notamment noir& blanc, sont passés par Photofolies. Cette qualité de travail était, est toujours, notre ambition ainsi que notre volonté de faire connaître la photographie dans la pluralité de son expression artistique. En 2016, nous avions programmé Marc Riboud, hélas, il est décédé un mois avant le festival et cette exposition est devenue un hommage posthume. Cette année vous exposez le travail de Lucien Hervé, presque un inconnu du grand public Dans le milieu artistique il est connu pour son travail sur l’oeuvre de Le Corbusier qui a fortement marqué la photographie d’architecture, c’est une forme de photographie humaniste à la Cartier-Bresson qui mérite d’être mieux connue. Il est décédé en 2007, mais dans la mesure du possible nous invitons les auteurs afin qu’ils puissent expliquer leur travail. Après une véritable explosion des festivals et des expositions, il semble que l’on assiste depuis quelques années à un déclin du genre. Quelle explication avancez-vous ? Les festivals sont finalement victimes du succès de la photographie. Il devient très difficile de faire venir les grands noms et les grandes expositions pour des questions financières de droits et d’assurances qui ne se posaient pas dans les années 1980. Ces contraintes ont obligé les organisateurs à se tourner vers des sponsors privés - les fabricants de matériel et de papier photographique -, mais lorsque l’économie de la photo a été bouleversée par le numérique, une partie d’entre eux ont disparu. A cela il faut ajouter une restriction des subventions de la part des collectivités locales. Tout cela a mis certains festivals en difficulté, de fait il y en a moins. Ne restent que les plus importants qui peuvent impliquer des mécènes. La baisse de la subvention publique a peut-être bon dos, il y a aussi la baisse d’intérêt des collectivités pour ce type de manifestations... C’est aussi une explication. Nous l’avons vécu à Photofolies. Il y a un choix politique qui s’exerce. Nous vivons dans un monde d’images, insidieusement se matérialise la croyance que tout le monde est photographe. Cela n’a rien à voir avec notre démarche qui est de promouvoir une expression. Par analogie avec la littérature on parle d’un discours, d’un style, d’une grammaire. C’est ce qui est difficile à promouvoir auprès de certains décideurs politiques qui souhaitent une photo plus facile d’abord et qui ne coûtera pas cher. Avez-vous l’impression que le festival est en sursis ? Nous l’avons craint il y a quelques années. La Ville de Rodez avait fait le choix à un moment de ne plus aider. Nous n’avons pas compris pourquoi mais nous n’avons pas coupé les ponts. Nous avons montré que Photofolies avait acquis le droit de vivre à Rodez, il s’inscrit dans la politique culturelle du territoire en complément du musée Soulages ; son attraction moyenne est de 10000 visiteurs sur ses différents lieux, 2500 rien que sur la galerie Foch. Nous avons donc pu signer des conventions triennales avec la mairie de Rodez et avec le Département, mais nous conservons notre cap originel de la mise en valeur de la démarche d’auteur.
RODEZ LUCIEN HERVÉ Galerie Foch - Hall du Musée Soulages - Le kiosque à musique
CHARLES FRÉGER Galerie Sainte Catherine
FRANÇOIS SAGNES Musée Denis Puech
ERIC FOREY Remparts du palais épiscopal
BRUNO BLAIS CGR Cinéma
ERIC PILLOT Les Fénestras - Rodez
SAÏDOU DICKO La Menuiserie
HORS LES MURS JACQUES THEMATALY Galerie Ségalat à Decazeville
STEPHANE ROS La MJC d’ONET le CHATEAU
GERARD FOURNIER Ex Galerie ATTILA à Salles la Source
Extrait des expositions (de gauche à droite)
• lucien HERVÉ • Eric FOREY • Eric PILLOT
ANTOINE CAYZAC Salles la Source
LISE LACOMBE Atelier Blanc à Villefranche de Rouergue
Toutes les infos : www.photofolies12.com
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L’Aveyron est riche d’un patrimoine architecturale témoin de plusieurs siècles. Mais à côté des ensembles remarquables que sont Conques ou Najac, existe une écosystème de maisons anciennes, de bergeries, de châteaux, d’églises et de prieurés qui ont toute leur place dans notre patrimoine. Des associations et des particuliers se sont lancés dans l’aventure difficile et un peu folle de les faire (re) vivre.
Dossier : Entretiens : O-P Verkisto Photographies : Patrice Thébault
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
DOMINIQUE VERMOREL « CES PIERRES NOUS PARLENT... »
Alors qu’il achevait son Tour de France de compagnon sculpteur tailleur de pierre, le Marseillais Dominique Vermorel tomba sous le charme de la cathédrale de Rodez, posa son balluchon en Aveyron et choisit d’y rester pour exercer son art. Il a réalisé quelques-uns des chantiers de restauration les plus emblématiques du Sud-Ouest, la cathédrale de Rodez, de Mende, Sainte-Cécile d’Albi, l’abbatiale de Beaulieu-sur-Dordogne, l’abbaye de Fontfroide dans l’Aude, le théâtre de Castres, la restauration intégrale du château Renaissance de Bournazel en Aveyron. Mais trente ans après avoir créé son entreprise, Dominique Vermorel jette toujours le même regard sensible et admiratif sur le patrimoine du Sud-Ouest. Tous les patrimoines, y compris les plus modestes. Quel est le chantier qui vous a le plus marqué ? Le premier bien sûr, en 1983, la cathédrale de Rodez. Déjà, en arrivant en voiture par le sud dans cette région que je découvrais, j’avais été frappé par cette construction que l’on aperçoit de loin comme un phare rose... Et quand j’ai commencé à travailler dessus, j’ai perçu son incroyable magnétisme. Trente ans plus tard, je poursuit sa restauration... J’ai toujours les clefs ! A cette époque j’ai également participé à l’installation de la maison des Compagnons à Rodez ; tout cela a fait que j’ai choisi de rester en Aveyron. Albi aussi a été un grand chantier pour nous, il nous a fallut comprendre comment marchait cette énorme assemblage de briques et de pierres. Restaurer c’est recréer à l’identique ? Ou bien y a t-il une place pour la création ? Nous sommes liés par la chartre de Venise qui veut que l’on arrête la restauration là où commence l’hypothèse. Dans le chantier de restauration actuel de la cathédrale de Rodez il manquait deux gargouilles. Nous les avons re-
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LE DOSSIER faites sans trahir le monument, en réalisant un estampage sur une gargouille ancienne pour le reproduire sur les nouvelles. Dans le cas où nous n’avons pas de modèle, nous imaginons une restauration « dans l’esprit », en nous inspirant de bâtiments de la même époque et de la même région, puis nous faisons valider le projet par la DRAC et l’Architecte des bâtiments de France. Nous ne sommes pas là pour imposer notre style. Tout le contraire des restaurations de Viollet-Le-Duc... Exactement. On peut accepter une interprétation, mais pas inventer. Comment devient-on tailleur de pierres aujourd’hui ? Les voies sont plus diverses que lorsque j’ai commencé. Sur une entreprise de 60 salariés, nous avons en permanence une dizaines de stagiaires de tous âges et venant de tous horizons, des stages d’immersion en 3 eme, des étudiants de CFA ou d’écoles d’art, des gens en reconversion adressés par Pôle Emploi et des compagnons. La transmission fait partie de notre métier. C’est d’ailleurs une règle du compagnonnage. Y-a t’il un avenir dans cette branche ? J’ai élargi les champs d’action de l’entreprise, nous ne sommes plus seulement tailleurs de pierre, nous intégrons également la maçonnerie et la sculpture. Mais oui, ce sont des professions qui ont un avenir. Et en Aveyron, le métier se porte bien, sans doute en raison de cet attrait populaire pour le patrimoine. Quels conseils donner à une personne qui souhaiterait acquérir une de ces maisons anciennes pour la restaurer ? D’abord écouter son cœur. J’ai postulé à l’appel d’offre pour restaurer une très belle bergerie au Point Sublime, dans les gorges du Tarn ; j’ai vraiment envie de ce chantier parce que les propriétaires sont amoureux de ce bâtiment, parce qu’il se passe quelque chose sur ce lieu. Et le chantier – si je l’obtiens – nous allons le faire ensemble. Cela dit, il faut faire attention au coup de cœur qui fait sous estimer l’importance et la longueur d’un chantier. La question à se poser serait : Est-ce que j’ai les moyens humains et financiers de mener ce chantier à bout ? Car le propriétaire doit s’y engager fortement. Il faut essayer de trouver l’équilibre entre le cœur et la raison, mais si le coeur dit oui, alors il faut y aller. On ne fait rien sans passion. Et un conseil de visite pour la journée du Patrimoine ? La chapelle du village abandonné d’Aurelle-Verlac près de Saint-Geniezd’Olt. Pour ce qu’elle représente. C’était il y a trente ans, M. Causse, l’ABF de l’époque, m’avait demandé de m’y intéresser, personne ne voulait prendre ce chantier que l’on ne pouvait rejoindre qu’à pied, il n’y avait pas de route. Quand nous sommes arrivés sur place avec les Compagnons nous avons trouvé ces pauvres maisons tout autour de la chapelle, la clef était encore sur la porte de certaines. Tous les habitants avaient émigré en Argentine, à Pigüe. Le village est mort petit à petit. Le soir, quand je quittais le chantier, j’avais des frissons de les imaginer, avec leurs gosses, lancés dans cette aventure... CONTACT VERMOREL SA La Cordenade 12330 SALLES LA SOURCE Tél. 06 08 04 66 31 www.sa-vermorel.com
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
MARC DUGUÉ-BOYER, « DANS L’ESPRIT DES BÂTISSEURS DE CATHÉDRALE » Depuis 1993, «Les amis du Prieuré du Sauvage» se sont attaqués à la restauration d’un des deux prieurés de l’ordre de Grandmont de l’Aveyron, près de Balsac, l’autre étant Combouremal près de Saint-Bauzély. Marc-Dugué Boyer voit dans ce travail qui a mobilisé, et continue de mobiliser, des dizaines de bénévoles un devoir de transmission jamais achevé. Est-ce ce monument en particulier, dont la construction remonte au tout début du 12ème siècle, ou l’envie plus vague d’occuper utilement vos loisirs qui vous a poussé dans cette aventure ? En 2005 j’ai succédé par amitié au Dr. Arnal qui avait fondé l’association et m’a demandé de la reprendre lorsqu’il ne s’en sentait plus la force. Je m’intéressais au patrimoine un peu comme tout le monde, mais je ne connaissais pas le Sauvage. Le chantier était énorme, le prieuré avait été vendu comme bien national à la Révolution, il servait comme souvent de carrière de pierres, puis de cave vinicole et il s’est ruiné petit à petit... Notre premier travail a été d’arracher les arbres qui poussaient à l’intérieur puis de remonter les murs et de lui refaire un toit en lause. C’était l’urgent... qui nous a pris plus de dix ans ! Avez-vous pu vous appuyer sur une étude historique et des archives pour guider vos travaux? Non, et pour une raison qui tient à la règle des Grandmontains qui interdisait tout document écrit. Mais avec ce qu’il restait, l’aide précieuse de l’architecte des bâtiments de France et des professionnels qui sont venus nous donner un coup de main, nous avons pu néanmoins mener cette restauration à bien, mais elle est loin d’être terminée. 16
RENCONTRE
Avez-vous une idée de ce qu’elle a coûté depuis le début ? C’est difficile de donner une somme globale dans la mesure où la main d’oeuvre des membres de l’association, des Scouts, des Compagnons du devoir, et de tous ceux qui participent est bénévole. L’un des compagnons qui s’est attaqué à une fenêtre y a passé tous ses week end pendant deux ans... Mais pour donner une idée, le toit en lause a coûté 30 000 euros, un escalier intérieur 15 000 euros... Et ce sont des prix d’amis de la part des entreprises Vermorel et Bras Turlan qui nous ont offert quantité de matériaux. La cheminée ainsi qu’une colonne du cloitre ont été données par une personne qui visitait le chantier, elles étaient chez elle depuis 100 ans ! Nous avons aussi le soutien financier du Conseil départemental, d’associations comme VMF, et depuis quelques temps des dons privés pour des sommes conséquentes grâce aux possibilités de défiscalisation. Quand considérerez-vous que la restauration sera terminée ? Jamais. Il y a tant à faire, nous n’en sommes qu’au début. Toute proportions gardées, nous nous mettons dans l’esprit des bâtisseurs de cathédrales qui commençaient un ouvrage dont ils savaient qu’ils ne verraient pas la fin. Ce n’est pas un peu frustrant ? Avec M. Teyssedre, le vice-président de l’association, nous nous sommes fixés comme but de passer la main après la reconstruction d’une aile du cloitre. Le principal était de mettre le prieuré hors d’eau pour le faire vivre, ce qui nous permet d’organiser des concerts, des conférences, des repas, nous avons édité un CD de musique baroque enregistré dans la salle capitulaire du prieuré, nous vendons notre vin également, ce qui est dans la tradition puisque l’on sait que le prieuré était entouré de grandes parcelles de vigne. Tout cela contribue au financement de la restauration qui se poursuit et revient de plus en plus cher parce que après le gros oeuvre nous faisons appel à des corps de métier très pointus...
LES JOURNÉES DU PATRIMOINE Le prieuré sera ouvert à la visite les 15 et 16 septembre. L’association exposera la vingtaine de maquettes d’églises de l’Aveyron – dont celle du prieuré du Sauvage - réalisées par Pierre Douziech qui a construit la maquette de la cathédrale de Rodeze. Il y aura également une dégustation de boissons moyenâgeuses. Un concert de musique d’été est prévu le 23 septembre.
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
FRANÇOISE DE BARRAU ASS. VIEILLES MAISONS FRANÇAISES
« Les patrimoines qui ne vivent pas sont condamnés » Association nationale fondée en 1958 et reconnue d’utilité publique, VMF se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager. Sa délégation aveyronnaise est présidée par Françoise de Barrau. VMF en Aveyron est forte de 400 adhérents qui, tout au long de l’année se retrouvent au travers de sorties dont le point commun est la défense du patrimoine sous toutes ses formes. A travers ses différentes activités, l’association collecte des fonds auprès de ses adhérents qui permettront un premier coup de pouce pour démarrer le financement de projets de restaurations privées. Ainsi ont pu commencer et s’achever la restauration de la chapelle de Prévinquières ou celle du fort de Flaujac près d’Espalion ou la chapelle de Fontcourieu à St jean-Le-Froid. VMF est aussi une source d’échange et de mise en commun d’un carnet d’adresse d’entreprises spécialisées. Françoise de Barrau porte un regard lucide sur la défense du patrimoine : « A condition que les bâtiments ne soient pas abîmés, rien ne s’oppose à financer leur restauration par l’installation de chambres d’hôtes, par exemple. Le patrimoine ne doit pas être figé, il doit vivre et s’ouvrir. On n’est d’ailleurs pas obligé d’être propriétaire d’une demeure ancienne pour adhérer, mais il faut être parrainé : tout ce que nous demandons c’est un attrait pour ce patrimoine qui a fait notre pays... De même qu’il ne faut pas se limiter aux temps anciens, il existe des constructions du 20 eme siècle qui méritent d’être sauvées et mises en valeur! » Le « coup de pouce » 2018 de l’association aura pour bénéficiaire l’église Sainte-Madeleine de La Fage à Pomayrols Contact : www.vmfpatrimoine.org
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LE DOSSIER
LA TOURNÉE DES GRANDS DUCS... A travers « La Route des Seigneurs du Rouergue », plusieurs propriétaires privés ou associations de l’Aveyron se sont regroupés pour faire revivre ou animer des châteaux. Ces 16 châteaux sont des repères dans l’histoire mouvementée de ce qui était encore le Rouergue qui allait devenir Aveyron en 1790. Leurs propriétaires ce sont engagés en adhérent à une charte à les faire revivre par des visites libres ou accompagnées, des visites nocturnes, des animations, des ateliers et des spectacles en assurant un accueil de qualité. Parmi ceux-ci, nous en avons retenu quelques uns, pour leur histoire ou leur situation et tout simplement parce qu’ils valent le coup d’oeil un peu étonné du visiteur du 21ème siècle sur ces vénérables ancêtres... Château du Bosc Toulouse-Lautrec Ici, chez ses grands-parents, Henri de Toulouse-Lautrec a peint ses premiers croquis, les valets de ferme, les voisins, les chevaux dont il était fou. Ancien donjon bâti en 1180, il devient une forteresse jusqu à ce que la grand-mère du peintre Raymonde de Toulouse-Lautrec transforme, au milieu du XIXème siècle, l'austère château en demeure familiale accueillante, tout en conservant les parties Renaissance de l'édifice. Un complément idéal de la visite du musée Toulouse-Lautrec d'Albi. Visite guidée du 15 juin au 30 septembre du lundi au dimanche de 10 h à 19 h. www.chateaudubosc.com
Château de Vallon à Lacroix-de-Barrez Dans une partie de l’Aveyron restée sauvage et qui demande à être mieux connue, le Château de Vallon est un nid d’aigle en surplomb de la vallée de la Truyères. C’est une forteresse médiévale du 14 eme siècle qui a gardé tout son aspect un peu inquiétant de machine de guerre. Malgré sa défense elle a été prise et reprise lors des guerres de religion, les Anglais et les routiers. Classé monument historique, il appartient à la communauté de communes du Carladez qui poursuit sa restauration depuis 15 ans. A voir également le village de Lacroix-de-Barrez. Visite du samedi 20/10/2018 au dimanche 04/11/2018 - Ouverture de 14h30 à 17h30 www.carladez.fr
Forteresse royale de Najac Construite entre le 12 et le 13ème siècle, classée monument historique, cette forteresse au sommet de l’éperon rocheux où le village est construit est un exemple de défense militaire. Son donjon présente des archères de près de sept mètres de hauteur uniques au monde. Ce château qui connut la Guefut au cœur de la croisade contre les cathares. Son cachot a vu les derniers templiers du Rouergue. Le château a été sauvé de la ruine par la famille Cibiel, puis rénové au 19ème siècle par la famille de Montalivet pour en faire un haut lieu touristique de l’Aveyron. Attention, la pente est raide jusqu’à l’entrée ! Ouvert du 31 mars au 4 novembre 2018 tous les jours de 10h30 à 13h00 et de 15h00 à 17h30.
Château de Coupiac Dans le Sud Aveyron, le village de Coupiac est dominé par son château médiéval, ancienne possession des comtes de Rodez et de Toulouse. L’édifice tel qu’on le connaît daterait de la fin du 15 eme siècle, il est resté possession des Vicomtes de Panat et de leurs descendants jusqu’au XVIIIème siècle. En 1872, le château devient propriété d’un abbé qui veut y installer une école privée. Il est racheté en 1981 par la commune qui entreprend, avec l’aide de l’association « Los Amics del Castel de Copiac », la restauration du site. Beaucoup d’animations pédagogiques et ludiques.. Pour les horaires de visite : www.chateaudecoupiac.com
Le château du Bosc Toulouse-Lautrec Le château de Bournazel Le château de Brousse Le château de Calmont d’Olt Le château du Colombier
Le château de Coupiac Le château de Mélac Le château de Montaigut Le château de Najac Le Château de Peyrebrune
Le château de Peyrelade Le château de Saint-Beauzély Le château de Saint-Izaire Le château de Sévérac Le château de Valon La tour du Viala de Pas de Jaux
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LA RECETTE DU MOIS
SEPTEMBRE 2018 - N° 5
TAJINE DE POULET AUX LÉGUMES
13 Avenue de Bourran 12000 Rodez
05 65 68 77 92 36 Place de l’Étoile 12450 Luc-la-Primaube
05 65 61 20 88 Préparation : 20 min Cuisson : 45 min
• 4 cuisses de poulet • 2 poivrons verts • 2 courgette • 1 poignée de raisins blancs • 150 g d’ olives vertes • 1 oignon • 1 verre de bouillon de volaille • 1 dose de safran • 1 pincée de cannelle • 2/3 pincées de graines de sésame (facultatif) • 1 c. à soupe d’ huile d’olive • sel, poivre
Etape 1 Émincez l’oignon pour le faire revenir dans l’huile, dans une poêle ou une cocotte (si vous n’avez pas de plat à Tajine). Etape 2 Réservez les émincés d’oignons avant qu’ils ne brunissent. Etape 3 Épluchez et émincez les courgettes, faites-les revenir également quelques minutes avec le reste d’huile d’olive. Réservez-les. Etape 4 Faites revenir les cuisses de poulet dans le même récipient. Elles doivent être dorées des deux côtés). Salez et poivrez. Etape 4 Coupez les poivrons en fines lanières et ajoutez-les au poulet. Versez également les oignons émincés et les courgettes puis arrosez le tout avec le bouillon de volaille dégraissé. Épicez avec le safran et laissez cuire 30 minutes à couvert et à feux doux. Etape 5 En fin de cuisson, épicez avec la cannelle. Laissez cuire encore 5/6 minutes sans couvrir. Servez chaud dans un plat à tajine. Pour la décoration, parsemez de grains de raisin, de sésame et d’olive vertes.
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SEPTEMBRE 2018 - N° 5
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT... La chronique de Monique RICCI
A l’instar de sociétés d’émulation encouragées dès 1834 par le ministre Guizot, s’est créée à Rodez la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, sous l’impulsion notamment de son premier président Hippolyte de Barrau, considéré comme l’une des personnes les plus érudites du département. Les objectifs de cette société étaient la promotion du patrimoine du département, tant pour ses richesses passées que ses possibilités d’avenir. Des groupes de travail se sont formés dans tous les domaines : archéologie, histoire, littérature, sciences et techniques en relation avec le Rouergue. Ils ont alors collecté des informations, des objets, procédé à des relevés sur les monuments, puis ont communiqué les résultats de ces recherches. Regroupant de plus en plus de membres, la Société a préservé et sauvé un patrimoine varié, et a monté des collections. Face à un inévitable problème de place, dès le milieu du XIXe, l’évêque met à disposition des pièces en rez-de-chaussée du palais épiscopal, des réserves sont déposées au Palais de justice. Quelques visites publiques ont alors été organisées. Le responsable a rapidement notifié les précautions à prendre : demander de ne pas manger lors de la visite, refuser les enfants trop jeunes pour éviter le bruit et l’agitation, ne pas déranger les objets exposés... Somme toute, des remarques hors du temps. Des donateurs se sont succédés, complétant bibliothèques et collections ; celles-ci trouveront, grâce au mécène Maurice Fenailles, un emplacement avantageux dans l’hôtel de Jouery. La société des lettres, sciences et art de l'Aveyron continue son oeuvre aujourd'hui à son siège, 2 Rue de Laumière à Rodez, à travers des conférences et des rencontres. Elle publie les Études aveyronnaises. Elle a été présidée par l’écrivain et érudit Robert Taussat, l’universitaire et géographe Roger Béteille, Jacques Terral, l’ingénieur Daniel Marty et depuis 2014, le professeur d’histoire-géographie, Emily Teyssèdre-Jullian.
Hippolyte de Barrau. Né le 23 mars 1794 à Rodez, mort le 4 octobre 1863 à Carcenac-Salmiech. Saint-cyrien, garde du corps du roi Louis XVIII, fondateur en 1831 de La Gazette du Rouergue.
Société des Lettres Sciences et Arts 2 Rue de Laumière, 12000 Rodez Téléphone : 05 65 42 75 93
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77527-Rencontres-a-la-capagne-affiche-A2.qxp_Mise en page 1 13/07/2018 16:14 Page1
1 5 6 7 8 9 sept. 2018 www.rencontresalacampagne.org Rencontres À Lacampagne
Juillet 2018
&
SEPTEMBRE 2018 - N° 5
NOS COUPS DE CŒUR
EVENEMENT
MUSIQUE
EVENEMENT
LIVRE
CULTIVE-TOI FAIT SA RENTRÉE
FESTIVAL RIVERRUN A la MENUISERIE
JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE
LA GRANDE SEMAINE RENÉ DURAND
Evènement collectif, festif et artistique, avec les acteurs culturels de Rodez Agglomération autour d’une journée consacrée aux ouvertures de saisons 2018/2019.
C’est sous le signe de l’expérimentation que se place le festival du GMEA, et sous le signe du partage et de la proximité. riverrun, prend place aux côtés des grands festivals européens de la création musicale. Avec une programmation d’artistes internationalement reconnus, il donne à entendre au plus large public possible la multitude et la vivacité de la création musicale actuelle.
Les Journées européennes du patrimoine offrent chaque année à tous les citoyens une occasion unique de découvrir ou redécouvrir les monuments, édifices, jardins qui font notre histoire, notre mémoire commune et le visage de nos territoires. Initiées par la France, elles sont aujourd’hui célébrées dans une cinquantaine de pays européens.
« Là, dans l’espace de huit jours à travers le Rouergue, je voulais vivre les trois grands concours de quille de huit de la saison ». Ainsi commence « La Grande Semaine », le dernier ouvrage de René Duran. Agitateur connu du Rouergue, pourfendeur d’un certain art institutionnel et promoteur de formes d’arts « mineurs », René Duran propose ici la chronique littéraire d’une série d’événements sportifs importants. Ici, Duran propose via ce sport local de la littérature sportive sur la Quille de Huit, pratique étonnamment populaire et développée en Aveyron. Le style est voulu simple, souvent étonnant, une sorte de « mantra rouergat ». Le livre mélange aventures sportives, digressions personnelles, histoires locales et vues internationales. L’auteur offre un récit passionnant de cette « Grande Semaine » de la Quille de Huit. Une semaine essentielle pour tous ses amoureux et pratiquants.
Le Club de Rodez, les MJC de Rodez, de Luc-la-Primaube et d’Onetle-Château, le Krill et le théâtre municipal de La Baleine, les Amis du Musée Soulages et les Musées de Rodez Agglomération offrent un espace de convivialité en proposant au public un « pique-nique culturel » avec spectacles, initiations, démonstrations et performances artistiques. À l’occasion, la MJC de Rodez invitera deux compagnies autour du corps et de la percussion avec les spectacles Limites du Collectif Zou et Cube de Zeugma (Québec).
ESPLANADE DES RUTENES
La programmation fera découvrir des artistes invités à proposer plusieurs projets. Cela permettra de rendre compte de la pluralité des approches de la création musicale tout en approfondissant la démarche artistique, l’univers sonore et la recherche musicale de plusieurs musiciens d’aujourd’hui. Pour cette édition 2018, riverrun, s’élargit et se déploie et fait escale à Rodez.
Cette 35e édition est particulièrement forte en symbole, en cette année 2018 qui a été consacrée Année européenne du patrimoine culturel et qui marque par ailleurs le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Placée sous le thème de « L’art du partage », cette édition nous offre l’occasion d’interroger ce qui nous rassemble, ce qui nous relie . Les sites partenaires ouvriront leurs portes à tous les citoyens le week-end des 15 et 16 septembre, et dès le vendredi 14 septembre au public scolaire.
12 000 RODEZ
LA MENUISERIE
TOUTES LES INFOS :
14, RUE DU 11 NOVEMBRE - RODEZ
https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr
le 22
le 27/09 à 20h30
du 14 au 16 sept 2018
sept. 18 - 11h > 19h
Editions Arts en Chartreuse, Villefranche-de-Rouergue, 32 pages / 10 euros, Couverture sérigraphiée.
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LES BONNES ADRESSES
SEPTEMBRE 2018 - N° 5
COMMERCE
RESTAURANT
Situé en plein centre ville, au coeur du quartier historique du Vieux Rodez. Au pied de son célèbre clocher, cet ancien hôtel particulier, avec son escalier Louis XIV authentique vous propose une atmosphère chaleureuse dans un cadre familial où l’on se sent bien.
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4 rue Séguy - 12000 RODEZ Tel. 05 65 68 10 16 www.hotel-clocher.com
Café des Sports 9 Place de la Mairie de St Cyprien, 12320 Conques en Rouergue Tel. 05 65 61 37 68 – info@comptoir-univers.fr
RESTAURANT
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Les rives du Lot
Grand Vabre, 12320 Conques en Rouergue Tel. 05 65 72 84 96
RESTAURANT
Arnaud Cappoen vous accueille pour une cuisine traditionnelle Ouvert tous les midis, le vendredi et samedi soir Fermé le lundi
L’ENDROIT - Restaurant 15 rue Cabrol - 12300 DECAZEVILLE Tel. 05 81 46 91 11 Retrouvez nous sur : /ruthene magazine
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