SEPTEMBRE 19
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ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ...
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RENCONTRE
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VALÉRY GISCARD D’ESTAING Président de la France de 1974 à 1981 et descendant de la Famille d’Estaing
PATRIMOINE INDUSTRIEL • • • • •
LE PATRIMOINE INDUSTRIEL DE L’AVEYRON L’ASPIB À DECAZEVILLE LE VIADUC DU VIAUR LE MUSEE DE SALLES LA SOURCE LES JOURNÉES DU PATRIMOINES 2019
PORTRAIT
LIONEL SUAREZ l’humble conquête de Paris
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
PAUL LIGNON
LA RECETTE DU MOIS
GRATIN DAUPHINOIS AU LAIT DE BREBIS
L’EDITO L’Aveyron, terre des patrimoines C’est la rentrée : les touristes ont quitté notre patrimoine naturel, chemins de randonnée et cours d’eau, source idéale de quiétude. L’étendue du département - sixième par sa superficie en comptant la Guyane - en fait un paradis terrestre par sa diversité. C’est la rentrée : terre de reprise avec d’autres chemins, celui de l’école comme du travail. Mais en ce mois de septembre, les Journées européennes du patrimoine redonnent un bol d’oxygène et mettent du baume au coeur pour digérer les excès de l’été. Et cela tombe à pic, l’Aveyron dispose aussi d’un patrimoine industriel hors du commun avec ses barrages hydroélectriques dont la centrale de Montézic, véritable ciel ouvert sous la terre d’une puissance équivalente à une centrale nucléaire. C’est ce chemin que nous vous proposons d’emprunter à la croisée de ceux rendus nécessaires par nos vies. Patrimoine naturel, industriel, mais aussi culturel avec des grands hommes qui tracent à leur façon leur sillon en Aveyron. Si la commune voisine de Cajarc dans le Lot a (eu) son chef d’Etat avec Georges Pompidou, l’Aveyron a aussi son président de la République. Valéry Giscard d’Estaing rénove et anime son château d’Estaing, fleuron d’un des Plus Beaux Villages de France dont la carte postale est tout aussi incontournable que le virage qui longe le Lot pour offrir son panorama. Autre personnalité, à découvrir dans ce numéro, Lionel Suarez qui donne une âme au piano à bretelles et du souffle à son fief de Bertholène. En somme, pléthore de patrimoines à butiner pour amorcer parfaitement la rentrée. La rédaction
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Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, A. Molinier, A. Arnal - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398
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ACTUALITÉS
SEPTEMBRE 19 - N° 15
conomie PARTICIPEZ À LA CONSULTATION NATIONALE DU PACTE PRODUCTIF 2025
Annoncé par le Président de la République le 25 avril 2019, le Pacte productif 2025 se fixe pour objectif d’atteindre le plein emploi d’ici 2025 par l’augmentation de la production en France et l’adaptation de l’outil productif aux mutations économiques, en particulier par la diffusion du numérique et la transition écologique. Ce chantier présidé par le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire démarre par une phase de consultations à laquelle CCI France et le réseau des CCI ont été conviés. Vos diagnostics et propositions feront l’objet d’une synthèse nationale dont les résultats seront transmis au Ministère de l’Economie avant le 25 septembre 2019. Renseignements : www.aveyron.cci.fr DES NOUVEAUTÉS SUR LE RÉSEAU ROUTIER POUR LA RENTRÉE 2019
Après l’habillage des autocars aux couleurs de liO, le réseau régional des transports de la Région Occitanie, plusieurs nouveautés verront le jour cette année sur les lignes de l’Aveyron. Les voyageurs vont dorénavant bénéficier d’une tarification unique de 2€ sur les lignes régionales qui sont également renumérotées. A partir du 1er septembre 2019, tous les trajets par autocar dans l’Aveyron sont au tarif unique de 2€ au lieu de 3€ jusqu’alors. Ce prix est assorti d’une gamme tarifaire également revue à la baisse pour les abonnements.. Renseignements :
www.laregion.fr/-liO-Service-Public-Occitanie-Transports-
2ÈME ÉDITION DU MARATHON DE L’INNOVATION Dans le cadre de sa politique de développement économique et dans la continuité de son action de 2018 (Maison de l’économie, incubateur, 1er Startup Challenge), Rodez agglomération organise son 2ème Marathon de l’Innovation du 11 au 15 septembre 2019. Cette année, l’événement a pour thématique « Smart City et numérique au service des villes moyennes et territoires ruraux » ? Notre époque est faite d’enjeux économiques, sociaux, environnementaux. Les villes dites moyennes et rurales doivent relever des défis et se réinventer, à l’ère des nouvelles technologies et des nouveaux modes de communication. La Ville Intelligente, ou Smart City consiste à trouver tous les moyens de mieux vivre ensemble, en utilisant si besoin les données et les nouvelles technologies. Cet événement, inédit en Occitanie, sera l’occasion de créer une dynamique régionale entre villes moyennes et territoires ruraux autour du numérique et de l’innovation, et de favoriser les coopérations et co-développement de solutions entre les différents acteurs des territoires de demain, sur des thèmes généralement accaparés par les métropoles. Ce concours est ouvert à la fois aux collectivités, aux entreprises et au grand public..., Nous avons tous en vous les richesses pour imaginer et construire le futur de nos territoires ! Plus d’informations :
www.rodezagglo.fr
L’ASSOCIATION DES PRODUCTEURS DE LAIT DE MONTAGE LANCE
LE BEURRE MONT LAIT
Acteur de la filière laitière de montagne, l’Association des Producteurs de Lait de Montagne (APLM) s’inscrit dans un modèle d’économie solidaire. Après le lait en 2013 et la raclette fin 2018, Mont Lait étoffe sa gamme avec un nouveau produit d’exception : un beurre de baratte au lait de montagne. Son lancement officiel se fera, sous le signe de la gastronomie, le 26 septembre, sur le site de Vulcania, en plein cœur de la Chaîne des Puys, récemment classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Aujourd’hui l’APLM représente près de 440 exploitations laitières (soit près de 800 producteurs), issues des principaux bassins laitiers du Massif Central, à savoir les départements de l’Aveyron, du Cantal, de la Corrèze, de la Creuse, de la Haute-Loire, de la Lozère et du Puy-de-Dôme. Plus d’informations :
http://www.sidam-massifcentral.fr/developpement/montlait
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NATURHOUSE Rodez
13 Avenue de Bourran 12000 Rodez
Tel. 05
65 68 77 92
NATURHOUSE La Primaude
36 Place de l’Étoile 12450 Luc-la-Primaube
Tel. 05
65 61 20 88
ACTUALITÉS
SEPTEMBRE 19 - N° 15
conomie L’AMPHITHÉÂTRE DE RODEZ DÉVOILE SA PROGRAMMATION POUR LA SAISON 2019/2020
Chanson française, théâtre, humour, électro pop, musiques et danses irlandaises... Un programme résolument éclectique. • Archie Sheep Quartet
vendredi 25 octobre à 20h30
• Veronic Dicaire -
mercredi 6 novembre à 20h
• Le Sommelier (pièce de théâtre) vendredi 10 janvier à 20h30
• C’est pas du tout ce que tu crois vendredi 7 février à 20h30
• D’Jal - jeudi 27 février à 20h30 • Le Bryansk Symphonic Orchestra jeudi 5 mars à 20h
• Christelle Cholet - jeudi 19 mars à 20h30 • Deluxe (electro pop francais) vendredi 20 mars à 20h30
• Maxime Le Forestier mardi 7 avril à 20h30
• Les années 80 - jeudi 30 avril à 20h • Irish Celtic - vendredi 4 décembre à 20h30 Plus d’informations et réservation :
Office de Tourisme de Rodez agglomération 10 place de la cité - Rodez
05 65 75 76 76 ou sur www.amphitheatre-rodez.com ANNIVERSAIRE :
L’association le Festival des Templiers fêtera ses 25 ans du 17 au 20 octobre 2019. Ce sont plus de 12 800 coureurs qui s’affronteront sur 15 épreuves réparties sur 3 jours à Millau en Aveyron . Renseignements : www.festivaldestempliers.com
1ER SALON
FABRIQUÉS EN AVEYRON La marque « Fabriqué en Aveyron » organise son premier salon du 27 au 29 septembre, à Rodez. Un agréable moyen de découvrir le savoir-faire des entreprises aveyronnaises qui produisent local. C’est sous le slogan « Retrouvez le meilleur de l’Aveyron » que le grand public est invité à découvrir le premier salon de la marque « Fabriqué en Aveyron » les 27, 28 et 29 septembre 2019 à la salle des fêtes de Rodez. Lancée sous le patronage du Comité d’Agrément de la marque (Conseil Départemental, Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre de Métiers, Chambre d’Agriculture et l’agence Aveyron Ambition Attractivité), cette initiative a immédiatement rencontré un vrai succès auprès des entreprises adhérentes, utilisatrices de la marque « Fabriqué en Aveyron ». Plus de 80 exposants proposeront leurs produits, réaliseront des démonstrations et animations pour présenter ce qui se fait de meilleur en Aveyron. Sur 1000 m2, ils seront répartis en trois pôles d’exposition : alimentaire, habitat et construction, métiers d’art et bien-être. Restauration sur place, tous les midis du vendredi 27 au dimanche 29, ainsi que pour la soirée afterwork du vendredi 27, avec les produits proposés par les exposants (charcuteries, foie gras, escargots, agneau, porc, burgers, tripoux, pains, pâtisseries, glaces, cafés, jus de fruits, bières…) Entrée 2 € – gratuit -12 ans Plus d’informations : www.fabrique-en-aveyron..fr
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SEPTEMBRE 19 - N° 15
VALÉRY GISCARD D’ESTAING LE D’ESTAING PARTAGÉ D’UN CHÂTEAU, D’UNE ILLUSTRE FAMILLE ET D’UN HOMME D’ÉTAT »
«
Le château d’Estaing, tel que visible aujourd’hui, est né d’un mélange d’histoires. Histoires rouergate, histoires de la famille d’Estaing et notamment d’un de ses descendants. Celle de Valéry Giscard d’Estaing, propriétaire du monument historique depuis 2005. Il apporte son éclairage sur la façon dont il appréhende ce remarquable patrimoine. L’ancien Président de la République possède assurément le sens de l’accueil. Ainsi que la fibre familiale. Il nous a reçus début juillet dans son bureau, au sein du château, en tout simplicité. Affable et attentif, Valéry Giscard d’Estaing, 93 ans, s’est à nouveau prêté au jeu de l’interview pour satisfaire notre besoin de connaissances sur les liens entre l’homme de la vie politique française et européenne qu’il fut et ce monument historique multiséculaire. Quand l’Homme retrouve le patrimoine bâti par sa famille… Entretien : Armelle M. Photographies : Patrice Thébault
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Qu’en est-il de ce d’« Estaing » qui a contribué à la rencontre entre une commune éponyme et son château ainsi que l’ancien Président de la République française ? Il résulte d’un lien de sang, un temps perdu au détour des méandres généalogiques de la famille d’Estaing. En effet, Valéry Giscard
RENCONTRE
d’Estaing est le descendant de Lucie Madeleine d’Estaing. Le mariage de cette dernière a relégué le nom dans l’oubli dans sa descendance durant près de deux siècles. D’Estaing réapparait par décret d’Etat en 1922, à la demande du père de celui qui sera élu Président de France en 1974. De quoi mieux comprendre le souhait de ce dernier : « J’ai racheté le château, avec mon frère et mon cousin, par souci de préservation d’un patrimoine familial. La commune n’avait pas les moyens d’entretenir un tel bâtiment, auparavant géré par un ordre religieux et servant d’école pour filles ». En l’an 2005, la famille retrouve son « fief » ! …Et rafraichi le site pour mieux transmettre des morceaux d’histoires « Le château a fait l’objet de travaux de restauration pour lui rendre son aspect d’origine. Nous avons ré-ouvert les cheminées, remplacé les matériaux récents par des matériaux d’époque » poursuit-il. En effet, Valéry Giscard d’Estaing semble s’effacer dès lors qu’il est question de réhabilitation fidèle du site, comme par respect à ses aïeux ayant résidé près de huit siècles dans le château. Ainsi, en déambulant de tours en chapelles, au fil des façades romanes ou gothiques ou des architectures militaires, le visiteur entame un voyage multiséculaire. Une épopée permise par des rénovations avoisinant les 1,3 millions d’euros. Il rencontrera sur son chemin l’unique marque personnelle du maître des lieux : une exposition racontant son septennat à l’Elysée de 1974 à 1981, son rôle dans l’Europe ainsi que la vie de son épouse, alors première dame de France. Un morceau de la vie politique française et européenne du XXème siècle dans un écrin historique construit à partir du XIème siècle ! Pour autant, si vous vous montrez curieux quant au message qu’il souhaite transmettre aux visiteurs, il vous rappellera : « Je reste un libéral, chacun reçoit ici le message qu’il veut ». Un château et un hôte de rayonnement local à national Près de 2000 visiteurs ont franchi la porte fortifiée depuis l’ouverture début mai. Chaque année, le site accueille un nombre croissant de personnes. L’aura du propriétaire du château d’Estaing attire indéniablement des curieux, amateurs ou férus de politique. Mais pas seulement. Difficile en effet de rester indifférent devant cet imposant monument en remarquable harmonie avec son environnement. Des étudiants, des familles, des retraités, des membres de sociétés savantes mais aussi des pèlerins (Estaing est sur le chemin de Compostelle) figurent dans la longue liste hétéroclite de fréquentation. Valéry Giscard d’Estaing explique également : « Localement, le château participe à la vie patronale de la ville d’Estaing. Il abrite notamment la collection de costumes endossés à l’occasion de la Saint-Fleuret ». Il contribue certainement à la vie économique locale.
Vue d’une salle d’exposition
Un avenir dans la continuité familiale « Après moi, la gestion du site sera confiée à mon fils cadet puis mon petit-fils. » confiera l’ancien Homme d’Etat. Autrement dit, une transmission familiale garante d’une continuité des projets entrepris en faveur de la capacité d’accueil du château au public. Il citera quelques exemples du potentiel en dormance du site : « une belle salle dans la chapelle des religieuses pouvant recevoir jusqu’à 120 personnes pour des concerts ou expositions artistiques notamment et moyennant quelques travaux de mise aux normes. Il y a également cette maison jouxtant le château dont l’usage gagnerait à être développé. J’aimerai aussi plus facilement exposer la collection de toutes les décorations reçues durant mon septennat, soit près de 50 décorations, pourtant très fragiles ». Vœux à destination du territoire et de ses habitants Valéry Giscard d’Estaing semble apprécier le sens de l’hospitalité. S’il l’a cultivé à travers l’aménagement de son patrimoine en faveur de l’ouverture du grand public, il le reconnait et le salue également dans ce bout de Haut Rouergue. « Je souhaite que ce territoire conserve son sens de l’accueil, sa bienveillance et le sourire de sa population » conclura-t-il. Amis aveyronnais, que vous soyez amateurs des beaux monuments, curieux de l’Homme politique ou simplement attirés par l’Histoire de France, répondrez-vous à son invitation ?
LE CHÂTEAU D’ESTAING
est ouvert du 1er mai au 12 octobre 2019. Horaires de visite du site à partir du 1er septembre : du mardi au dimanche, de 9h30 à 12h30* et de 14h à 18h*. Fermé le dimanche en octobre. Visites guidées possibles sur inscription à 11h et 16h. * Dernière entrée 45 mn avant fermeture. A l’occasion des journées européennes du patrimoine des 21 et 22 septembre, entrée à tarif réduit. Contact :
05 65 44 72 24, chateauestaing@wanadoo.fr, Place François Annat – 12 190 Estaing.
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L’Aveyron est un territoire agricole, oublier son passé industriel serait faire injure à des hommes et des femmes qui ont fait son identité. Son patrimoine industriel fait figure de leg mémoriel et de socle de développement pour les générations futures. L’exploitation du fer, du charbon, les activités de ganterie et de tannerie sont le passé de tout un département. Elles ont laissé des tâches dans la vie quotidienne. La compréhension et le souvenir de ces moments sont une nécessite pour préparer l’Aveyron de demain. Un patrimoine, des ressources et des savoir-faire industriels à visiter, à comprendre et à exploiter s’offre à vous ! Dossier : Entretiens : Fabien Lafon Photographies : Patrice Thébault
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Depuis la première révolution industrielle, l'industrie dans l'Aveyron n'a pas été une chimère mais une réalité forte qui s'est traduite par une histoire, des lieux emblématiques, des savoir-faire et une capacité à rebondir après son déclin. LE BASSIN DECAZEVILLOIS : l'aventure de la mine Ses principaux foyers étaient situés sur le millavois et le decazevillois. Dans les années 1820, la vallée du Riou Mort va connaître un développement sans précédent à la Forézie de Firmi puis en aval à Lassale. Des établissements sidérurgiques vont émerger et l’exploitation des mines de houilles amplifiées. En 1832, la croissance industrielle stimulée par le gisement de houille est telle que vient l'idée de créer la commune de Decazeville sur le site de Lassale. Le charbon va permettre à la ville d'être une actrice importante de l'industrie régionale avec plus de 10 millions de tonnes produites. Une nouvelle aventure était lancée, elle allait poser son empreinte pendant plus d'un siècle et demi sur tout un territoire jusqu'en 2001 avec la fermeture de la dernière mine. Decazeville est une commune née ex-nihilo de la révolution industrielle du XIXe siècle. Elle doit son nom au Duc Élie Decazes (1780-1860), homme politique et fondateur de l'usine à l'origine de la ville.
MILLAU : la capitale de l'industrie gantière Plus au sud, c'est Millau qui s'est illustrée comme la capitale de l'industrie gantière. Dès le XIIè mesiècle, la ville est devenue un centre peaussier renommé grâce au travail de la peau et du cuir sur les rives du Tarn et de la Dourbie. Elle regorgeait de tanneurs, mégissiers, pelletiers et gantiers. La ganterie a pris son envol au XVIIIème siècle, tant pour les ecclésiastiques que pour les salons. Ses gants qui épousent parfaitement les mains ont acquis une notoriété mondiale. Millau, c'est le gant dans la peau ! Au XXème siècle, à Millau, près des deux tiers de la population vivaient de l’industrie du cuir et de la peau. Jusqu’en 1960, Millau compte 80 ganteries, l'équivalent de 6 000 emplois et produit 4,7 millions de paires de gants. Les avancées technologiques, l’évolution des mœurs et la crise des années 70 ont laissé de marques indélébiles sur l’industrie gantière qui commença à décliner à partir de cette date. 12
LE DOSSIER DECAZEVILLE
des lieux pour la mémoire de l'industrie minière
Quand on parle d'industrie minière à Decazeville, la Découverte est un nom incontournable qui parle à tous. Cette mine de charbon à ciel ouvert aux dimensions exceptionnelles (3,7 km de long et 2,5 km de large) en font la plus grande de France. Aujourd'hui réhabilitée, ce site offre de nombreux sentiers de randonnée et accueille depuis 2017 une centrale solaire. On trouve à sa proximité un monstre sacré de la mine : le chevalement (22 m de haut), construit en 1902-1904, il permettait de descendre les mineurs ou le matériel dans le puits de mine et de remonter les wagonnets de charbon et les mineurs. Il est le témoin en surface d’un puits de mine souterrain, d’une profondeur de 157m. Véritable symbole du monde minier, ce chevalement a fonctionné jusqu’en mars 1966. Il a été réhabilité en 2010. Autre figure emblématique du bassin, le mausolée Cabrol, en cours de réhabilitation. C'est un bâtiment à l'architecture unique dans la région, une œuvre symbolisant le riche passé industriel et minier du bassin qui retrouve une seconde splendeur. La mémoire de François Cabrol peut se perpétuer par le biais de ce tombeau géant. Le passé industriel du passé c'est aussi : l'association de sauvegarde du patrimoine industriel du bassin de Decazeville (ASPIBD) et le musée régional de géologie Pierre Vetter. L'Aspibd se charge de transmettre la mémoire des mineurs et de leur quotidien. Le second retrace la grande aventure du charbon, de sa formation jusqu'à son exploitation par l'homme.
MILLAU
l’univers du gant Le musée de Millau et des grands Causses, l’Hôtel de Pegayrolles, est un lieu incontournable lorsqu’on arrive à Millau pour comprendre le passé gantier de la ville. Un film retrace un savoir-faire spécifique riche de traditions ancestrales et de techniques modernes permettant la transformation de la peau. Un atelier reconstitué montre la fabrication du gant de ville ou haute couture. Une exposition colorée de centaines de modèles, à la fois classiques, branchés et originaux, certains partenaires de « script » du cinéma international, comme Gabin, Lino Ventura, Rita Hayworth. Le dernier modèle de gant à intégrer cette collection : la copie du modèle unique créé pour les mains de la Bête incarnée par Jean Marais dans La Belle et la Bête de Jean Cocteau. Fondée en 1892, la maison Causse, s’est affirmée comme l’une de plus grandes manufactures de gants de Millau, un apôtre de l’inventivité et de l’excellence. Basée sur l’avenue Gambetta à Millau, elle ouvre les portes de son atelier conçu par l’architecte Jean Michel Wilmotte. Elle est située dans le quartier historique des gantiers à Millau. Véritable « cathédrale » contemporaine de bois, de verre et de cuivre C’est une entreprise labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » et inscrite à l’inventaire des « Métiers d’Arts Rares » à la demande de l’Unesco. A visiter et revisiter, avec son espace muséographique, ses expositions et son magasin d’usine ! Vous trouverez aussi présentation de l’histoire de la maison, ses grandes collaborations avec la mode et le cinéma. La manufacture de gants Fabre à Millau est dans la même famille depuis 1924. Elle dispose également d’une boutique à Paris dans les Jardins du Palais Royal. Elle fabrique des gants de peaux coupés à la main. C’est une des dernières ganteries de Millau à utiliser la couture dite de « piqué anglais ». Vous pourrez observer le travail de coupe et de couture jusqu’aux finitions pour admirer ce travail d’excellence. Lors de la visite de la galerie, le public prend connaissance de l’histoire de la maison, ses grandes collaborations avec la mode et le cinéma. Un autre haut lieu incontournable du gant à Millau à visiter. Elle accueille déjà 20 000 visiteurs par an !
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L’ASPIBD
UN PASSÉ ET UN PRÉSENT POUR PRÉPARER L’AVENIR En 1987, l'arrêt de la sidéro-métallurgie sur le bassin decazevillois a suscité la nécessité de faire revivre un passé industriel glorieux pour en faire un atout de développement culturel et touristique.Un groupe d’anciens mineurs, sidérurgistes et zingueurs, en juin 1997, crée l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Industriel du Bassin de Decazeville (ASPIBD). Véritable temple de la mémoire ouvrière, elle a initié un musée de 600 m2. Il offre une excursion retraçant la vie quotidienne de l'ouvrier au cœur de l'industrie decazevilloise. Il abrite deux galeries de mine qui ont été reconstituées, l'une avec une ossature bois et l'autre avec des arceaux métalliques. Elles illustrent les évolutions techniques et les conditions de vie. Deux chevaux en résine évoquent l'importance de la traction animale avant la modernisation des moyens d'extraction et de transport. Un camion de type Euclid et une ambulance qui sillonnaient la Découverte sont aussi présents. Vous retrouverez une belle collection de lampes de mineurs, des photos d'époque, un soufflet de forge... Véritable virée dans le temps où Decazeville et industrie ne faisaient qu'un ! L'Aspibd a voulu préserver le souvenir des hommes, de la mine et de la sidérurgie. Elle a entrepris la restauration du mausolée François Cabrol, le plus grand de France. Le chevalement de l'ex-puits central, dernier vestige minier du Bassin a été réhabilité grâce à son action. Elle travaille sur la restauration des soufflantes. Ces dernières alimentaient en air chaud les hauts-fourneaux qui fabriquaient de la fonte. Il n'existe quasiment plus de machine de ce genre en France. D'où leur utilité patrimoniale et pédagogique. La devise de l’Aspibd
« la mémoire est l’antidote à l’amnésie des sociétés sans avenir » est le signe d'un territoire qui assume son passé et qui veut en faire un levier pour demain.
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Pour plus de renseignements : www.musee-patrimoine-industriel-minier.net
LE DOSSIER
Le Rouergue a ses totems dont fait parti le viaduc du Viaur. Inscrit au monument historique depuis décembre 1984. Cette création d’art ferroviaire a été inaugurée en 1902 par le ministre aveyronnais Emile Maruéjouls. Il franchit la vallée du Viaur entre Rodez et Albi. Le train passant par le viaduc permit de relier les versants tarnais et aveyronnais du Ségala et d’y acheminer de nouvelles denrées de production agricole. Long de 460 mètres et haut de 116 mètres pour 3 800 tonnes d’acier, ce colosse d’acier est un ouvrage ferroviaire singulier. Son histoire et sa technique de construction sont exceptionnelles et uniques en France. C’est l’un des trois ouvrages métalliques les plus importants du XIXème siècle en France avec le viaduc de Garabit et la Tour Eiffel. Chef d’œuvre technique réalisé par l’albigeois Paul Bodin. Cet ingénieur de la société des Batignolles remporte le chantier face à Gustave Eiffel avec une technique innovante, celle des arcs équilibrés et leur clé articulée. Un demi-million de personnes ont travaillé pendant 6 ans sur ce chantier pharaonique. Il a été assemblé par rivets posés manuellement et composé de deux poutres en porte-à-faux équilibrées et articulées, chacune prolongée part une courte poutre à section constante et une culée en maçonnerie à deux arches. L’arc central est formé de deux ossatures symétriques qui s’arc-boutent, au milieu du pont, par une clé articulée. Cette technique permet la libre déformation de l’arc central, sous l’influence des charges supportées lors des passages de trains. De 2014 à 2017, des travaux de peinture lui ont donné une seconde jeunesse et mis en lumière l’intérêt de la population locale pour ce joyau architectural. Un jumelage entre la province chinoise du Yunnan où il y a une autre œuvre de Paul Bodin, le Viaduc du Faux Namti a permis de lui donner une dimension internationale. En 2019, avec la demande de classement au patrimoine mondial de l’Unesco, il s’affirme en atout touristique et vecteur de développement pour tout un territoire.
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Créé en 1979, au cœur d’une ancienne filature, le musée des arts et métiers traditionnels du Rouergue de Salles la Source, entraîne ses visiteurs dans l’Aveyron d’autrefois. Cet itinéraire aux multiples facettes est un véritable témoin des savoir-faire de l’époque. En 1840, aux prémices de la révolution industrielle, Henri Carcenac, industriel, a créé une grande filature à Salles la Source. Elle s’appuyait sur un réseau de dépôts, de détaillants et une boutique de vente dans l’usine. Les carnets de commandes du XIXème siècle font apparaître une diversité de produits : burate, cachemire, couverture... Elle produisait jusqu’à 120 000 mètres de drap par an, c’était le deuxième site de production de l’Aveyron. Cette filature de laine et de draps de pays située en pleine ruralité se singularise par ses bâtiments majestueux et son architecture industrielle. Véritable œuvre patrimoniale avec maçonnerie en pierres de tuf calcaire, colonnes de pierre et de bois, charpente en carène de vaisseau à la Philibert. Elle a été conçue par l’architecte Etienne Boissonnade qui s’est chargé de la restauration de Conques, du palais de justice de Rodez et de la maison d’arrêt d’Espalion. En 1959, c’est le glas de la filature. Les bâtiments se détériorent rapidement. La commune décide alors d’en faire l’acquisition. En 1979, dans le cadre de la charte culturelle conclue entre l’Etat et le département de l’Aveyron, le musée voit le jour. Véritable outil de promotion patrimonial des savoirs faire et de l’histoire d’un territoire, il s’est affirmé comme un lieu de mémoire et un gage de développement pour ce territoire. Il propose au public de partir à l’abordage de l’histoire locale des arts métiers locaux. C’est une grande balade à travers un parcours au cœur de la filature, aux côtés du monde animal, du monde végétal et du monde minéral, du vignoble du Vallon de Marcillac, des pressoirs et des moulins.
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LE DOSSIER
Cette 36ème édition des Journées européennes du patrimoine mettra à l’honneur les lieux de divertissement... Les prochaines Journées européennes du patrimoine se tiendront les 21 et 22 septembre 2019 autour du thème européen « Arts et divertissement ». Le patrimoine présente des formes très diverses. Il peut être civil, religieux, commémoratif, hospitalier, judiciaire, scolaire, militaire, urbain, rural, industriel, naturel… Pour la 36e édition des Journées européennes du patrimoine, le ministère de la Culture proposera aux 12 millions de visiteurs qui participent, chaque année, à l’événement de découvrir ou redécouvrir une nouvelle facette du patrimoine, celle du divertissement. Nous vous proposons notre sélection sur le département de l’Aveyron. Vous prouvez retrouver le programmes complet sur : journeesdupatrimoine.fr
Reste d'un ancien Prieuré Grandmontain, construit au XXIIème siècle et abandonné en 1769. Il fut vendu comme bien national à la Révolution. Une partie, dont l'église, fut utilisée comme carrière de pierres. La partie conventuelle servit de cave vinaire jusqu'à la fin du XIXème siècle, elle s'effondra par la suite. Depuis 1993, une association "Les amis du Prieuré du Sauvage" l'a en partie restauré et tente de lui redonner vie à travers des visites et des manifestations à caractère festif et culturel. Ce site étant une propriété privée, il est conseillé d'avoir une autorisation pour y entrer. Des visites sont organisées à la demande et lors des journées du Patrimoine.
Marc Armengaud et Sam Crowther, deux complices de toujours flanqués de leurs quatre instruments, vous convient à partager la soirée avec Haendel, Hotteterre, Telemann... Loin d’une « galerie des ancêtres » (fussent-ils des génies du baroque!) que l’on écouterait avec respect et dévotion, nos deux compères déambulent librement parmi les Préludes, Suites, Sonates et Fantaisies : ornementant par ci, improvisant par là, Marc Armengaud et Sam Crowther donnent un souffle de vie à ce répertoire bien d’aujourd’hui !
Concert le 22 septembre à 16 h
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PORTRAIT RENCONTRE
LIONEL SUAREZ
L’HUMBLE CONQUÊTE DE PARIS Entretien : L.R. Photographie : Gérald Fleury
On ne présente plus Lionel Suarez et ses accordéons. Le jeune de Bertholène parti croiser les boutons de nacre de son instrument avec les effluves musicales multiples de Paris, jouer sur scène avec de grands noms, groupes, chanteurs, comédiens, jusqu’à revenir chez lui pour y monter un festival, Bretelle(s), une sortie d’autoroute comme il aime à dire, en compagnie de bon nombre d’artistes qu’il a croisés dans sa conquête d’une autre musique que celle habituellement dévolue au piano à bretelles. Pourtant, « à 25 ans, je faisais encore les bals », dit celui dont le professeur d’accordéon ruthénois François Acéti dut mettre en branle pour monter à la capitale. « Il m’a dit : il faut que tu montes à Paris, se souvient Lionel, que tu sois musicien de studio. Je ne savais pas ce que ça voulait dire. Mais j’ai été voir ailleurs si j’y étais. » Mais c’est d’abord à Toulouse que Lionel va aller explorer la scène musicale et faire ses premières armes de musicien de studio. « J’ai commencé avec un chanteur, Jehan. Il m’a présenté toute la scène toulousaine. » Du coup, le voilà en tournée avec Art Mengo, puis après sur scène, avec Claude Nougaro ou la smala issue de Zebda. Mais sans oublier Paris. « Je faisais des allers-retours à Paris, j’allais dans des clubs de jazz, de blues... On y retrouvait un peu tous les musiciens qui accompagnaient les chanteurs. Après, c’était des rencontres...» Des rencontres, encore, entre Toulouse et Paris. Certaines déterminantes. Comme Loïc Pontieux, « le batteur de Nougaro, qui a joué avec Supertramp et toute la variété ». Ou Laurent Vernery, « qui jouait avec MC Solaar et tout. Laurent a dû enregistrer plus de mille albums ! C’était parmi les mecs les plus demandés en studio ou comme accompagnant. C’est ce qu’on appelle les requins de studio, capables de faire n’importe quel style de musique, de comprendre les arrangements que veulent les artsites. » Tout naturellement, Lionel suit leur sillon et se retrouve en studio, ou sur scène en compagnie d’artistes réputés. Avec comme atout maître ses accordéons. « Il n’y a pas beaucoup d’accordéonistes qui avaient une culture assez large pour jouer du jazz, du rock, de la pop... J’ai beaucoup appris mon métier en studio. La première fois, j’étais perdu quand la lumière rouge s’allume. Il faut beaucoup d’écoute, de patience, on n’est pas là pour donner son avis, juste être interprète, avec la notion de temps, aller vite mais dans le calme... Et puis, quand ... on part en tournée, on se retrouve 24 h/24 dans des bus, alors on doit être de bons compagnons de route. L’accompagnement, c’est l’humilité. »
JOHNNY HALLYDAY
À LIONEL SUAREZ
« Je n’aurais
jamais cru qu’un jour j’écouterai une heure d’accordéon »
Et l’humble Lionel Suarez s’est plié à son boulot de musicien de studio si bien qu’en retour, aujourd’hui, non seulement les artistes avec qui il partage son accordéon viennent de bon coeur fréquenter Bertholène, en amis, mais il a également acquis son propre style de jeu. « Je commence à avoir une identité très identifiable, sourit-il. Avant j’étais vraiment dans l’apprentissage. J’ai acquis du savoir-faire, je joue toutes sortes de choses, de la variété aux orchestres symphoniques. Là je préparee un album qui me tient vraiment à coeur, qui arrive je crois au bon moment. J’ai vraiment envie d’être riche.» Une richesse musicale qu’il a su emmagasiner durant ces quelque 17 longues années de studio, de tournées et de scènes partagées. En attendant, le studio continue pour Lionel, qui vient il y a peu de ressortir tous ses accordéons pour enregistrer sur les chansons du prochain album de Renaud, qui sortira en novembre prochain. Sans oublier la scène, avec notamment la venue par deux fois de Lionel à Rodez dans le cadre du siècle Soulages, au musée éponyme le vendredi 27 septembre avec Clotilde Courau, et le jeudi 3 octobre à la MJC en invitant Michel Vuillermoz. Deux comédiens qu’accompagne Lionel, après Jean Rochefort. Où texte et accordéon, au final, s’accompagnent l’un l’autre.
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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
Temple du football et du rugby à Rodez, Paul Lignon est une enceinte connue de tous. Il a été le lieu de nombreuses épopées qui ont embrasée le cœur des supporters..
Vue du stade Paul Lignon en cours de rénovation.
A l’origine, c’était le Parc des Haras, un inconnu à vu son nom s’y graver : Paul Lignon. Rejeton d’une famille ruthénoise, il avait jeté son dévolu sur le ballon ovale sous le maillot du stade ruthénois. Sa combativité couplée à une modestie et à une loyauté hors norme lui ont valu les faveurs du public, de ses coéquipiers et le respect des adversaires. Mobilisé lors de la seconde guerre mondiale, il perdu la vie dans les combats des Oches dans les Ardennes le 23 mai 1940 à l’âge de 31 ans. En décembre 1944, Charles Grimal, journaliste au Rouergue Républicain relaiera l’idée de donner son nom au stade de Rodez. Le 2 février 1945, l’essai avait fait mouche, le maire Alquier et son conseil municipal acceptèrent à l’unanimité l’idée. En 1989, Rodez monta en division 2, c’était le début des exploits de la bande à Poisson avec les Brouard, Bralley, Bobek, Guitard and co. La coupe de France a marqué l’histoire du club. En 1991, Rodez s’impose face à Metz et Sochaux, le propulsant au stade vélodrome en demie finale. Le 4 mars 2009, en 8ième de finale, les aveyronnais accueille le PSG. La victoire des locaux 2 à 1 entraîne une vague de folie dans toute la ville. Après 26 ans de purgatoire, le 11 avril 2019, le Raf signe son retour parmi l’élite dans un stade en ébullition avec près de 6000 supporteurs. Autant de moments d’anthologie qui ont enflammé les travers du stade ! L’arène des sang et or a déposé définitivement ses jalons sur le football français. Pour jouer en division 2 et être au norme de la ligue de football professionnelle, il connaît un lifting depuis le mois de mai. Les places assises passeront de 6000 à 8000. La rénovation doit se poursuivre durant trois étés jusqu’en 2021.
Paul LIGNON à droite du rang du bas.
Texte : Fabien Lafon Photographie : Patrice Thébault
Remerciements pour ses conseils avisés à Mr Jean Michel Cosson
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Photographe professionnel depuis 1997, il se consacre aux sujets portant sur la relation entre l’homme et son environnement. Ses reportages sont diffusés pour la presse nationale et internationale par les agences CIRIC - GROUPE BAYARD et l’agence ONLYFRANCE . Parallèlement, il collabore avec le monde de l’entreprise, la communication et l’édition.
REPORTAGE ENTREPRISE
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LA RECETTE DU MOIS
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GRATIN DAUPHINOIS AU LAIT DE BREBIS TOMME FRAICHE DE L’AUBRAC & COULIS DE MÛRES AU ROMARIN
La Toile Cirée par Aurélie Cailhol
« Des recettes sauvages, chics et locales »
4 rue de la Barrière 12000 Rodez
05 65 60 84 71 Préparation : 1 h 30 Cuisson : 1 h
Pour le gratin (pour 8 pers.) :
Etape 1 :
• 1,5 kg de pommes de terre primeur
Épluchez et découpez en tranches fines les pommes de terre (à la mandoline si vous avez).
ou en magasin au rayon frais)
Dans un plat à gratin assez haut (il sort souvent de son lit à la cuisson) disposez une couche de pommes de terre. Salez et poivrez puis mouillez avec le lait jusqu’à les couvrir. Renouvelez jusqu’à ce que le lait arrive à fleur des pommes de terre.
• 1,5 l de lait de brebis (sur le marché • Tomme fraîche de l’Aubrac en dés • Sel et poivre
Pour le coulis :
• 2 grosses poignées de mûres • 1 branche de romarin
• 1 c. à soupe bombée de sucre
Étape 2 :
Étape 3 : Enfournez à four chaud 180°C environ 1 heure.
Étape 4 : Préparez le coulis en assemblant les ingrédients dans une casserole. Cuisez à feu doux 5 min. Puis ôtez le romarin et mixez très finement.
Étape 5 :
A la fin de cuisson du gratin, disposez les dés de tomme fraiche et ré-enfournez 5 minutes.
Étape 6 : Dressez en tapissant le fond de l’assiette de deux cuillères de coulis. Déposez une part de gratin. Vous pouvez accompagner d’un mesclun ou de pourpiers glanés et d’un trait d’une huile de noix.
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Notre rhinocéros peut s’envoler
Bon Angle
La cité des insectes UniqUe en eUrope
St-Léons à 20 minutes de Millau A75 sortie 44-1
NOS COUPS DE CŒUR
SEPTEMBRE 19 - N° 15
EXPOSITION
ÉVÉNEMENT
MUSIQUE
ÉVÉNEMENT
FESTIVAL TERRES D’AILLEURS
LES 24 HEURES DU BANC
LIONEL SUAREZ INVITE CLOTILDE COURAU
LES PÉRAMBULADES RUTHÉNOISES
Cet événement, organisé par l’association Délires d’Encre, l’association Carrefour des Sciences et des Arts et la Communauté de communes de Decazeville, permet de rencontrer des femmes et des hommes d’exception partis au bout du monde pour mieux comprendre l’univers qui nous entoure. Cette manifestation à la croisée de la géographie, des sciences humaines et de la biologie propose une approche originale des sciences par la rencontre de grands aventuriers et explorateurs hors du commun. Venez rencontrer ces invités exceptionnels et partager avec eux votre goût d’ailleurs ! Des interventions pour les scolaires sont également mises en place.
Pour cette édition 2019 des 24h du banc, il vous sera proposé d’explorer les rues de Conques avec une grande chasse au trésor qui permettra au vainqueur de gagner un véritable Louis d’or,. Ballade, musique, tyrolienne et flânerie sont au programme. Rendez-vous à partir de 10h00 dans les rues, places et espaces insolites de Conques.
“Voilà 6 ans déjà que Clotilde Courau et Lionel Suarez se sont unis en créant Piaf, l’être intime, un hommage bouleversant à l’amour au travers d’une correspondance inédite de l’immense Edith Piaf. Aujourd’hui, ils reviennent aux origines de leur rencontre et proposent de nombreuses lectures musicales. Deux savoir-faire, deux expertises complémentaires qui, d’une oeuvre à l’autre, offrent une vision commune, singulière et émouvante. Barthes, Bobin, Barbara, Garcia-Marquez, Darina Al-Joundi, Pennac... Le répertoire est comme leur palette : infini et sans frontière. Forts de ces multiples expériences, ils ont façonné l’un avec l’autre une véritable esthétique, tant sur la forme que sur le fond, qui érige ce binôme en évidence. Quand deux grands solistes s’associent en une amitié sincère.
A l’occasion du Siècle Soulages, la JCE (Jeune Chambre Economique) de Rodez en partenariat avec la Ville de Rodez et Rodez Agglomération, organise une randonnée gourmande et culturelle dans le centre historique de la ville. Les objectifs sont : - permettre à tous, Ruthénois, Aveyronnais, touristes de passage de (re)découvrir Rodez et son centre ville, à travers une promenade en mettant en avant l’artiste du pays, - mettre en lumière une sélection d’oeuvres proposées à l’occasion du siècle Soulages, - promouvoir le terroir et le territoire au plan culturel et touristique de manière ludique, conviviale et gourmande, - mettre en avant les savoir-faire des viticulteurs locaux et valoriser l’art culinaire local. Durant la balade, d’une durée approximative de 4 heures, chaque participant aura la possibilité de déguster des vins et des mets locaux.
DECAZEVILLE & FIGEAC
CONQUES
MUSÉE SOULAGES
RODEZ
Toutes les infos : www.centre-europeen.com
du 26 au
28 sept 2019
le 29 Sept. 2019
Jardin du foirail 12000 Rodez
le 27 Sept. 2019
Centre Ville 12000 Rodez
le
15 Sept. 2019
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CHÂTEAU & JARDIN DE BOURNAZEL Ouvert de mi-avril à fin octobre Rue Noire - 12390 BOURNAZEL www.chateau-bournazel.fr
05 65 80 81 99
chateau.de.bournazel@gmail.com