Ruthene Magazine N°28

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JUILLET/AOÛT 21

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Loyal ACTUALITÉS

TELEX, VOTRE ACTUALITÉ... RENCONTRE

STEPHAN GISTAU Coeur gros mais esprit libre

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LE DOSSIER AVEYRON - 12 DESTINATIONS... • DESTINATIONS INSOLITES... • DESTINATIONS NATURE... • DESTINATIONS PATRIMOINE...

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PORTRAIT

JACQUES PRIVAT « L’occitan, c’est comme du grec »

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L’EDITO

UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

GINETTE MAZEL LA RECETTE DU MOIS

CASCADE AUX FRUITS ROUGES NOS COUPS DE COEURS

EXPOSITIONS SPECTACLES...

Les élections 2021 sont terminées avec un cru à l’abstention record. Centre de gravité, la politique est devenue centre de désintérêt. Ce n’est plus nouveau. Comme la Terre, il semble que nous tournons en rond. Autour de qui, de quoi ? Saltimbanques, trouvères et troubadours ne tournaient pas en rond mais en marge, hors des sentiers battus, comme le rappelle Stephan Gistau, le Monsieur Loyal du cirque Amar, dans notre numéro estival. La fin du cirque est comme un avant-goût de cette fin du monde tant évoquée. Tels sont les dégâts de l’individualisme et de l’infantilisation. Une autre culture qui disparaît. Celle de la liberté, du partage, de la magie comme utopie et de la beauté. Il est l’heure de se réinventer. La pandémie est comme une destinée pour retrouver ce grand Tout. Aujourd’hui, on transhume comme des moutons, en suivant les flèches balisées. En perte de repère et de mémoire. La sincérité et l’honnêteté, voilà sans doute les ingrédients oubliés aussi par les politiques. A l’ère de la technocratie qui l’emporte sur la réalité du terrain, du quotidien, la leçon est à retenir. Les jeux d’alliance et les étiquettes répertoriées ne vont pas dans le sens. Tout comme la décentralisation qui n’en a que le mot. L’absentéisme témoigne de la fin de ce jeu du cirque. La fracture est ouverte. La guerre, à nouveau déclaré ? Gilets jaunes, noirs, ou autres semblent prévisibles à la rentrée. Avec une dose de variant indien alias delta à ajouter peut-être dans le contexte. On pense à Camus, « l’homme révolté ». Cet état de révolte nécessaire pour avancer, pour s’élever vers notre idéal. Retrouver le goût de l’aventure de Stevenson et la marche au cœur des éléments avec Thoraud. Face à la dystopie annoncée, nous avons comme une trêve, l’été. Sa légion de cigales pour chanter, marcher, méditer, rêver, penser, panser nos plaies. Soigner nos maux. Se connaître. Levons la tête et ne soyons pas la génération tête baissée comme le résume justement Monsieur Loyal dans son interview vérité, sans langue de bois. Avec le cœur, donc. Loyal, définition du dictionnaire Larousse : Qui obéit aux lois de l’honneur, de la probité, de la droiture. A méditer pour nos gouvernants.

La rédaction

Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, Salima Ouirni, J.F. Labit - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398

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C’EST DANS NOTRE NATURE DE VOUS ÉMERVEILLER

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ACTUALITÉS

JUILLET/AOÛT 21 - N° 28

OURISME FOIRE EXPOSITION DE DECAZEVILLE!

Ce sont plusieurs milliers de personnes qui se croisent dans les allées de la Foire Expo qui se tient tous les 2 ans dans les salles du Laminoir. Véritable vitrine du commerce et de l’artisanat, ce salon est l’occasion de faire de bonnes affaires et d’échanger avec les professionnels de domaines variés : l’automobile, le bricolage, le mobilier, l’équipement de la maison, les voyages ou la gastronomie. Les animations sont elles-aussi présentes pour apporter un côté aussi convivial et festif à l’événement. La prochaine édition est prévue pour les 8, 9 et 10 octobre 2021 au Laminoir à Decazeville, l’entrée sera toujours gratuite et les contraintes sanitaires respectées... A vos agendas !!! Renseignements & inscription : ADS - 06 25 18 80 45 UNE NOUVELLE CARTE D’IDENTITÉ

Depuis le 28 juin, la nouvelle carte nationale d’identité (biométrique) est en train d’être déployée dans les départements de la région Occitanie. Ce dispositif sera généralisé à la France entière avant le 2 août prochain. Renseignements : www.aveyron.gouv.fr CET ÉTÉ, ALLEZ-Y AVEC liO !

Avec des offres événementielles et attractives, Région et SNCF encouragent les habitants et les visiteurs à choisir les transports en commun liO pour découvrir les richesses touristiques, culturelles et patrimoniales de l’Occitanie.

Renseignements : https://lio.laregion.fr.

RESSOURCEZ-VOUS AU BARRAGE HYDROÉLECTRIQUE EDF DE COUESQUES C’est Ici, entre Cantal et Aveyron, dans le Parc naturel régional de l’Aubrac, se cache un patrimoine industriel unique : celui des grands barrages, construits le siècle dernier, sur les rivières de la Truyère et du Lot. Faire découvrir l’histoire de ces ouvrages hydroélectriques, en expliquer le fonctionnement et le rôle dans le système électrique français, c’est l’ambition que se fixe le centre de découverte de l’énergie hydraulique, l’Espace EDF Truyàre. Elisa, Alexia et Anne sont les guides-conférencières locales qui accompagneront les curieux aux abords du barrage hydroélectrique EDF de Couesques et à l’intèrieur de la centrale de production, dont la salle des machines est visible depuis l’Espace EDF Truyère. Les parcours et animations ont été de nouveau pensés en tenant compte du contexte sanitaire. Plusieurs visites et activités vous sont propsées : • • • •

Visites guidées « Du barrage à l’usine » au barrage de Couesques Visites libres de l’Espace EDF Truyère à la centrale hydroélectrique de Couesques Les mercredis après-midi, c’est Lud’eau ! Exposition de photographies de Franck Bersego Plus d’informations :

https://estivales-edfhydrocentre.fr/

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ACTUALITÉS

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ocial ESTIVADA 2021

Le Festival Estivada 2021 ouvrira ses portes les 22, 23 et 24 juillet 2021 à Rodez, en centre-ville, de la place de la Cité à la place Foch en passant par la Mairie, la MJC et différents autres lieux culturels ! Le programme : www.ville-rodez.fr MOIS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET SPORTIVE

Une campagne de communication, intitulée « Le mois de l’activité physique et sportive » permettra au grand public d’initier et/ou d’être accompagné dans la pratique d’une activité physique et sportive régulière. L’objectif est de diffuser un message positif aux Français soulignant le plaisir procuré par la pratique sportive. Les recommandations relatives à l’activité physique et la lutte contre la sédentarité seront sous-jacent. Elle sera lancée à partir de la dernière semaine du mois d’août. Plus d’infos :

www.sports.gouv.fr LE NOUVEAU PATRIMÒNI EST EN KIOSQUE

Le nouveau Patrimòni (n°93) de Juillet et Août est paru, le magazine des patrimoines de l’Aveyron et de ses Voisins, vous attend dans votre kiosque ou par correspondance. Patrimòni est depuis 15 ans le magazine de tous les patrimoines, faune, flore, bâti, géologie, histoire, archéologie… son but est d’apprendre à mieux les connaître pour notre curiosité, notre plaisir, mais aussi pour mieux les protéger pour nous et nos successeurs.

EUTERPE 12 INVITE LES AIDANT(E)S Le premier cycle de 7 séances en lien avec le projet de parcours-découverte pour prendre soins de Soi spécialement imaginé pour les AIDANTS Aveyronnais va bientôt se terminer pour le groupe 1. Une douzaine de personnes ont pu bénéficier de ces rendez-vous hebdomadaires à la découverte de techniques pour mieux dormir, de Qi Gong-Santé, de Sophrologie et autohypnose, de rappels d’hygiène alimentaire/diététique pour bien vieillir, de dispositifs locaux pour lâcher prise et se ressourcer, de Musicothérapie et gestion du stress-angoisse-anxiété/meilleure gestion des troubles du Sommeil, pour terminer : une invitation à explorer ses ressources créatrices à partir du sonore, du vocal et du musical sur le thème : « Être Aidant(e)s… Kesako ? » Cette action connait un vif succès auprès des publics âgés de 60 ans et plus en situation d’Aidant(e). Imaginé et porté par l’association Réseau pluriprofessionnel Euterpe 12, soutenu par le Conseil Départemental de l’Aveyron et la Conférence des Financeurs, ce projet « Prendre Soins de Soi pour mieux prendre soins des siens » se poursuit le dernier semestre 2021 avec 3 autres groupes pour 7 séances sur 7 semaines (une par semaine). Ainsi, plus d’une trentaine de personnes pourront s’informer sur des pratiques pour lâcher prise, se reposer et se ressourcer, prendre conscience qu’être AIDANT(E)s va avec demeurer en Lien avec l’extérieur et se nourrir de petits ou de grands plaisirs pour se maintenir en Santé. Plus d’informations : www.euterpe12.org

Renseignements : www.patrimoni.fr

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STEPHAN GISTAU COEUR GROS MAIS ESPRIT LIBRE Entretien : André Ruffo

L’arrêt forcé de la culture lui aura, au moins, permis d’écrire. Son livre « Il était une fois le cirque », à peine sorti en mars dernier, Le Firminois Monsieur Loyal du cirque Amar prépare pour l’année prochaine « Le petit guide de Monsieur Loyal ».

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RENCONTRE

Vous avez pu reprendre votre tournée le 19 mai, soulagé ? Ça fait bizarre, soulagé, oui, mais tout le monde ouvre le parapluie. Les tournées sont décalées, le Covid a fait des dégâts. Nous encore, le cirque, on se débrouille, on est autonome, on n’a pas d’aides de l’État mais pour d’autres, c’est tragique. Le spectacle vivant, c’est fragile, sacerdotale. Le spectacle s’appelle « Poésie : en piste au cœur de l’œuvre », pourquoi ? C’est un hommage aux peintres, aux écrivains qui ont été inspirés par le cirque comme Toulouse-Lautrec, Picasso, Calder, Cocteau, Hemingway ou actuel comme François Morel, Esposito…C’est la volonté de montrer les différentes facettes artistiques du cirque qui est un art populaire, fait de saltimbanques, de troubadours qui s’installaient en ville, alors qu’on le réduit, le stigmatise. J’invite les politiques à venir, c’est une belle leçon d’humilité. La présence des animaux sauvages au cirque revient sur le devant de la scène, est-ce la fin ? Les médias ne parlent que de ce sujet pour traiter du cirque. Il n’y a pas que des animaux au cirque, il y a aussi des artistes. Il n’y aura bientôt plus d’animaux dans la nature, seulement au cirque. La haine sur la toile a aggravé le sujet alors qu’il y a beaucoup d’ignorance. Ce problème a toujours existé à cause de quelques brebis galeuses, tout le monde a morflé. Ce ne sera pas la peine de faire une loi, bientôt il n’y aura plus de dresseur. Tout le monde ouvre le parapluie, écoute des associations du bien-être animal qui n’ont pas les compétences alors que c’est régit par la loi. On va vivre plus vieux mais on s’emmerde. Comment voyez-vous le cirque demain ? Il faut être réaliste, tout change, on est à une époque charnière. J’ai des craintes pour l’avenir. Tout est aseptisé, il ne se passe rien, les gens ne croient plus en l’avenir. La société se crispe, on perd nos libertés, depuis trente ans que je sillonne la France je peux dire que les gens sont remontés, les politiques sont en circuit-fermé, dans l’entre-soi, alors que ce qui m’intéresse c’est la diversité. J’aime l’esprit de groupe. Je fais le cirque pour vivre et échanger. Aujourd’hui, c’est diviser pour mieux régner dans une société individualiste et une époque aseptisée, superficielle. Il n’y a plus de fantaisie, on se nourrissait de l’autre avant, des échanges. Les gens sont têtes baissées sur les écrans des téléphones, c’est génération tête baissée. C’est compliqué d’être optimiste. Avez-vous encore des rêves, quels sont vos projets ? Quand j’étais jeune et que je voulais faire du cirque, l’Éducation Nationale m’a orienté vers l’horticulture…Il ne faut jamais bloquer les rêves. Alors je donne des conférences pour encourager, transmettre. En parallèle, nous continuons à tourner, cet été, nous sommes en Savoie et Haute-Savoie. J’envisage un événement l’an prochain à Rodez autour du cirque, sous la forme d’un festival, avec des conférences, pièces de théâtre, etc. car on met tout le monde dans des cases, avec des étiquettes, alors que l’on s’enrichit de l’autre. Il faut décloisonner. Il n’y a pas plusieurs cirques comme on veut le faire croire, le cirque c’est comme la musique, il y en a pour tous les goûts et tous les genres. J’ai aussi en projet un autre livre, prévu l’an prochain, “Le petit guide de Monsieur Loyal”.

A PROPOS DE

STEPHAN GISTAU : • Fondateur du conseil des sages du cirque classique Français en 2016, • Ambassadeur de l'Union des écrivains de Rhône Alpes Auvergne et association des écrivains et du spectacle vivant, • 150 villes traversées sur 11 mois en moyenne depuis 30 ans.

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Les vacances en Aveyron : douze destinations entre patrimoine et sites insolites Pourquoi aller loin, quand l’Aveyron renferme des trésors ? Ses richesses appartiennent à la fois au patrimoine, comme ses nombreux châteaux ou ses sites naturels. Le tourisme en Aveyron, ce sont aussi des villages comme Mounès qui ont acquis une notoriété grâce à leur personnage : le géant Henri Cot. De l’insolite, il y en a aussi dans les igues (vers Compolibat), ou dans la coulée de lave qui n’en n’est pas une. Ruthène Magazine vous a sélectionné 12 destinations, dans ces thématiques pour assouvir votre curiosité, marcher, randonner, apprendre, s’instruire, partager en famille, s’amuser...bref se faire du bien durant ces vacances d’été. C’est à vous de jouer ! Dossier réalisé par K. Hina Photographies : Patrice Thébault

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MOUNÈS, LE VILLAGE DU GÉANT AVEYRONNAIS

Il est des villages, où ce n’est pas tant le patrimoine qui en fait la réputation mais ses hommes. A Mounès, c’est Henri Cot qui a apporté la notoriété à son village natal. Le village aveyronnais, situé dans les environs de Belmont-sur-Rance, est connu pour ce personnage insolite. Qui était Henri Cot ? C’est en visitant l’exposition permanente à la mairie (aux heures d’ouverture), qu’on apprend à connaître l’histoire extraordinaire de ce grand aveyronnais. Du haut de ses 2,30 m, il a été le plus grand conscrit de France mais aussi le petit dernier d’une famille de sept enfants. L’armée qui n’avait pas de quoi le vêtir et le loger le réformera pour son gigantisme. Sa croissance exponentielle le transportera dans l’univers envoûtant et fantaisiste des foires foraines et des cirques. Aux côtés du lilliputien, Peter Colibri, ils se produiront dans les palaces à l’étranger. On l’amena jusqu’aux Amériques où il n’a pas supporté le froid. Henri Cot mourut tragiquement à l’âge de 29 ans à Lyon. La rumeur racontait que le cercueil enterré ne contenait pas son corps, qui aurait été conservé par la science. Depuis la fenêtre de la salle qui retrace sa vie, la vue s’ouvre sur le cimetière. Sa tombe n’est plus et le mystère laisse toujours perplexe à Mounès…. Son histoire est régulièrement racontée par des chercheurs et des historiens. On le retrouve dans le livre du ruthénois Jean-Michel Cosson, par exemple. Le musée Fenaille l’a aussi évoqué, dans une exposition extraordinaire dédié aux « Nains, hercules et géants », avec les photos du collectionneurs Claude Ribouillault.

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LE DOSSIER LASSOUTS : UNE COULÉE DE LAVE PEUT EN CACHER UNE AUT RE

Dans le volet du patrimoine naturel, il faut s’arrêter à la coulée de lave de Lassouts. Une coulée improprement nommée, car il s’agit en fait d’un éboulis de rochers basaltiques. Le champ minéral s’étend sur les pentes de la colline de Roquelaure, dominant le village de Saint- Côme-d’Olt et la Vallée du Lot. On dit que cet éboulis a pour origine le démantèlement par l’érosion d’une coulée de lave situé sur la crête de la colline, perchée en inversion de relief. Les randonneurs et les curieux pourront constater la forme régulière des rochers (5 ou 6 faces). On doit ce phénomène au fait que ces blocs soient des tronçons de prismes basaltiques. Par ailleurs, on entend par inversion de relief, le fait que, cette coulée se trouve au-dessus d’un socle calcaire qui donne de l’eau à des sources souterraines. Les éboulis se sont accumulés dans ces vallons pour les remplir sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Reste que les ruisseaux d’origine s’écoulent toujours de manière souterraine et continuent à évacuer les débris végétaux et sables tombant sur l’éboulis. Ainsi, il ne se forme pas de substrat nécessaire pour qu’une végétation autre que mousse et lichen. C’est ce qui donne cette vision lacunaire à ce paysage rare. La balade autour de la coulée offre un Beau point de vue. Situé à 800 m avant le château de Roquelaure, cet impressionnant champ de pierres, de plusieurs hectares, est appelé en Occitan «lo Clapas de Thubiès». Il se perd dans une forêt de hêtres, chênes et châtaigniers dans laquelle on peut s’enfoncer.

SITE DES IGUES DE PY ET DE ROUFFIÉS OU LES

CHEMINS DE FÉES

Si vous aimez la nature intacte, les mystères géologiques et les endroits insolites, alors le site des Igues de Py et de Rouffiés est fait pour vous. Mais qu’est-ce une igue ? C’est un phénomène unique en Rouergue provenant de l’érosion des sols. Cela a donné naissance à des abîmes naturels creusés dans l’argile rouge, connus sous le surnom de « chemin des fées ». En terme dialectaux du Lot et des Causses du Quercy, une igue ou un cloup désigne un type de puits naturel ou un gouffre, une abîme. On les trouve dans les terrains faits de couches plus ou moins épaisses et plus ou moins dures suivant leur richesse en silex ou en gravier. L’eau et les agents atmosphériques ont creusé des sillons qui se sont agrandis au fil des millénaires. Au niveau de leurs dimensions, elles se situent globalement à environ 20 mètres de profondeur et mesurent 40 à 70 mètres de large. Leur caractère insolite vient de cet étrange phénomène géologique, unique dans la région des Causses. Il réside surtout dans la décoration des parois de l’igue qui semblent sculptées de la main de l’Homme. L’érosion a dessiné comme des tours, des piliers, des colonnes isolées ou rassemblées, sur lesquelles l’eau a sculpté des creux et des reliefs dont l’ensemble fait penser aux ruines d’un château, aux vestiges des temples hindous en Inde. La visite est gratuite. Il faut cependant prévoir de bonnes chaussures pour s’assurer de ne pas glisser. Les amateurs de spéléologie peuvent trouver matière à se faire plaisir. Retrouvez ces destinations sur :

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LAUSSAC, UNE PRESQU’ÎLE À DÉCOUVRIR

La presqu’île de Laussac possède de nombreux atouts. Idéalement située dans la région du Carladez, elle constitue un point de départ pour des baignades, des randonnées pour découvrir ce territoire riche en patrimoine industriel (avec les barrages), en pierres (châteaux, chapelles…) et gastronomique. Loin des bouchons et du stress, les touristes affluent dans cet endroit qui invite à la détente, dans une nature encore préservée. Le site naturel attire d’autant plus depuis l’aménagement des berges. En matière de randonnée pédestre, la région du Carladez offre de nombreuses possibilités. Pour ce faire, l’office de tourisme distribue gratuitement des plaquettes pour découvrir cette zone, à la fois immense et verdoyante. Le Carladez, c’est aussi de l’imagination au bout des pieds des randonneurs. Le village offre la possibilité d’explorer six sentiers, tout droit sortis de l’imaginaire. En suivant des monstres mythiques, le touriste curieux peut découvrir la vraie nature de ce territoire. Les balades sont étonnantes et réservent, à chaque détour, leurs lots de surprises. Les chemins mènent aussi vers de jolies maisons, des sentiers comme la Maison du bois, de la forge, le moulin de Burée, la coopérative fromagère… autant de savoir-faire valorisés, à travers ces promenades, à faire en famille ou entre amis. C’est le fil conducteur tout trouvé pour aller visiter les communes aux alentours. Il s’agit de Lacroix-Barrez, de Murols, de Mur-de-Barrez, de Taussac, de Thérondels et de Brommat. Dans le prolongement, il est de bon ton de faire un petit tour par les barrages, impressionnants, par leur taille et leurs réserves d’eau. Ils constituent un patrimoine industriel, à découvrir sous le label « Route de l’énergie ». La presqu’île offre plusieurs possibilités de détente à travers ses points d’eau, ses restaurants et ses cafés...

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LE DOSSIER MURET-LE-CHÂTEAU,

UNE CASCADE DE CHOSES À VISITER

Vous avez besoin de vous ressourcer, loin des foules ? Vous aimez la nature, l’eau et les vieilles pierres ? Muret-le-Château est fait pour vous. Sa cascade est un enchantement. Au départ du parking de la Thieule dans le bas du village, vous pouvez partir en toute autonomie à la découverte de ce lieu naturel et pittoresque. Une fois la visite de la cascade terminée, il est tout à fait possible de revenir sur le village. N’oubliez pas de jeter un coup d’oeil aux canaux et ruisseaux qui filent vers la cascade. Surplombé par le donjon de l’ancien château, Muret vous surprend aux portes de cette vallée étroite. Dans ce lieu magique, on peut aussi visiter : le site du château, les ruelles abruptes bordées de maisons à colombages ou encore l’atelier « le Métal Fou », situé derrière l’église. L’artiste réalise des œuvres originales expédiées à travers le monde. En visitant le château, on peut y apprendre qu’il a servi à la seigneurie qui y siégea jusqu’à la Révolution. Les évêques de Rodez l’ont acquis par la suite. Du château, il reste le donjon (à voir absolument). L’église Saint-Vincent vaut le détour aussi. Elle a été achevée en 1781. On y trouve une cuve baptismale en pierre calcaire, datée du XIIIe et XIVe siècle. Cette curiosité historique est en parfait état. Autre curiosité à voir : un christ en bois, daté vraisemblablement entre le XVe et le XVIe siècles. Quelques petits vestiges démontrent la superbe histoire passée de ce village, autrefois haut lieu commercial au XVIe siècle, grâce notamment à ses quatre cafés, douze moulins et quatre études notariales ! Enfin, les gourmands pourront se retrouver à l’auberge du château. Un restaurant gastronomique, qui vaut bien une pause.

QUAND SAINT-PAUL (DES FONTS) FAIT SON CIRQUE SUR LE LARZAC Au pied du Larzac, le cirque de Saint-Paul des Fonts, recèle une richesse floristique remarquable. Près d’un millier d’espèces, dont certaines endémiques des causses, ont été recensées dans l’herbier du chanoine Coste. Ce prêtre est connu pour ses travaux de recherche sur la flore hexagonale. C’est à Saint-Paul des Fonts qu’il mena ses investigations scientifiques. Cela lui a permis de rédiger son célèbre ouvrage, « Flore de France ». Aujourd’hui, le village présente à l’espace botanique le gigantesque travail d’Hippolyte Coste. Saint-Paul des Fonts est intimement lié au souvenir de cet homme d’église qu’on nomme joliment « le curé des fleurs ». Il contribue à faire de Saint-Paul des Fonts une destination originale pour ceux qui aiment à la fois se ressourcer, s’instruire, tout en découvrant les grandioses richesses botaniques du Larzac e de l’Aveyron. Haut lieu de la botanique européenne, Saint-Paul des Fonts est un cirque naturel marqué par la présence d’Hippolyte Coste, qui y a vécu 30 ans. Des parcours botaniques autour du village ont été mis en place pour permettre aux petits et aux grands de mesurer la fragilité de ce patrimoine naturel. Il est d’ailleurs possible de réaliser quelques randonnées, sur les pas de l’abbé Coste. L’occasion de profiter des points de vue grandioses sur le cirque de Saint-Paul des Fonts. Les visites de ces paysages caussenards, à couper le souffle, participent à la sensibilisation et à la protection de cette magnifique flore endémique. Retrouvez ces destinations sur :

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LE CHÂTEAU DU BOUSQUET,

UN MYS TÈRE PLANE SUR SES ORIGINES...

C’est sur le Nord Aveyron, à cinq kilomètres de Laguiole que le Château du Bousquet, monument historique du XIVe siècle, campe solidement. Au cours des siècles, il en a vu passer des curieux et des pèlerins, car situé sur la voie directe du Puy à Conques déjà empruntée par les croyants du Moyen-Âge. Il ne passe pas inaperçu grâce à son architecture militaire. On pense qu’elle serait hospitalière. Les chemins de ronde et mâchicoulis concourent à donner cet aspect de forteresse à cet édifice. Il fait la joie des amateurs de châteaux forts car c’est l’un des mieux conservés de cette époque, en France. Il ravit par son intérieur meublé, son mobilier divers, ses objets et ses peintures. Il renferme aussi divers symboles qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Cette ancienne châtellenie du Rouergue et le siège d’une préceptorale du Temple (voir le procès des Templiers 1311 à Paris). Curieusement, la chapelle du château est au cœur de la façade orientale - Ce « détail » souligne certainement une autre manière de se défendre. L’ensemble de l’édifice est assorti d’une décoration discrète rattachée à un passé mystérieux et vraisemblablement différent d’une origine locale strictement seigneuriale. En effet, l’origine du château, datant de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle, reste mystérieuse puisque les documentations les plus importantes commencent avec l’arrivée de la famille de Roquefeuil-Blanquefort vers la fin du XVIe siècle. Cette famille a séjourné au Bousquet jusqu’au début du XXe siècle. Actuellement, l’imposante bâtisse appartient à la famille Dijols. Inscrit aux monuments historiques et protégé (certains éléments de son architecture), le château de Valon se visite (sauf les mardis).

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LE DOSSIER LE CHÂTEAU DE VALON, DOMINANT LA T RUYÈRE

Daté du XIIe siècle, le château Valon, édifice situé au cœur du village Lacroix Barrez qui lui est antérieur de plusieurs siècles, a connu plusieurs propriétaires au fil du temps. Il continue aujourd’hui de dévoiler ses charmes, aux touristes et à tous les curieux, dans le cadre de visites ou encore d’animations médiévales et en costumes d’époque ! Dominant un site verdoyant, le château de Valon érige fièrement son donjon carré, à 300 mètres au-dessus de la Truyère. C’est aussi pour cette vue imprenable que les touristes n’hésitent pas à s’arrêter, le temps d’une parenthèse enchantée. Côté Histoire, aucun document n’existe sur la date de création de l’édifice. On sait cependant aujourd’hui que de nombreuses familles s’y sont succédé : les de Valon, de Peyre-Rolland, de Chaumeil, de Fontanges, de Mandilhac puis de Bancarel d’Hyars. Plusieurs de ces occupants ont marqué l’histoire des lieux, par leur action ou leur prestige. C’est le cas notamment de Guillaume Rolland, qui occupait la fonction de Sénéchal du Rouergue, en d’autres termes le représentant du roi dans cette région. Lors des visites, les spécialistes du château, ou les membres de l’association de sauvegarde du patrimoine du site de Valon et ses dizaines de membres qui veillent sur l’édifice partagent les nombreuses anecdotes entourant l’histoire du lieu. Au détour des pièces, on apprend avec délectation la prise du château par Marques. Un routier que l’on a dû payer pour quitter les lieux ! Marques s’empara du site vers 1380. Routier de son état, l’homme et sa troupe louaient leurs services au roi pour intégrer, en cas de conflits, les armées féodales. Mais une fois les batailles terminées, il arrivait aux routiers de prendre un lieu par la force, comme cela s’est produit à Valon. On relate que Marques, délogera les occupants du château pour y mettre à sa troupe. L’occupation dura bien une dizaine d’années. On a dû payer le routier et sa trentaine d’hommes qui pillaient la région pour les forcer à partir.

CHÂTEAU DE CAS TELAMARY, DES RUINES QUI VALENT LE DÉT OUR

Entre Crespin et les environs de Naucelle, bienvenus au château de Castelmary, qui se situe également à une quarantaine de kilomètres de Rodez. La forteresse est bâtie, sur les rochers dominant les gorges de la rivière, le Lézert. Mais du château, il ne reste que la tour principale, en ruines, et quelques pans de mur... Aujourd’hui, les vestiges du Château de Castelmary témoignent encore de la riche histoire de ces lieux au Moyen Âge. En effet, Castelmary était le siège d’une baronnie considérable. Elle a donné à ses propriétaires successifs, un des premiers rangs aux États de la Province. « Au XIIe siècle, les Seigneurs de Castelmary furent les bienfaiteurs des abbayes de Loc-Dieu et de Bonnecombe... », note Raymond Noël. Les historiens racontent aussi que la forteresse fût prise par les Anglais, et Jean d’Armagnac l’assiégea en 1369. La seigneurie alla ensuite à la famille Lagarde et en 1774 les Puel de Parlan furent les derniers seigneurs de Castelmary. Son destin mouvementé se poursuivit à la fin du XVIIIe siècle, en février 1789 lors de l’explosion de violence que connut le Ségala huit mois après « la Grande Peur ». De cette grande histoire, il ne reste aujourd’hui, plus que quelques pans de murs qui sont désormais du domaine privé. Les vestiges de l’église servent maintenant de passage au chemin qui contourne l’entrée du village et la tour principale. Pour autant, le site est inscrit à l’inventaire des Bâtiments de France. Le château fortifié et ses environs, dont le hameau, valent le détour, le temps d’une belle balade... Les plus vaillants pourront pousser jusqu’au site du port de la Besse au bord du Viaur, pour un instant fraîcheur. Retrouvez ces destinations sur :

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LE CHÂTEAU DE MONTAIGUT, DOIT SA

RÉSURRECTION À SES AMIS

Sur la route des Seigneurs, voilà un autre château, de type féodal qui enchantera vos vacances. Il est idéalement situé, dans le Sud Aveyron, aux portes de l’Hérault, à quelques kilomètres de l’autoroute A75, reliant Millau à Montpellier. Il dépend de la commune de Gissac. Le château de Montaigut a connu une histoire et une transformation fantastiques au fil des siècles. Il est bâti sur une nécropole du « Haut Moyen-Âge ». A cette époque, c’était une simple tour de garde qui défendait la commune de Saint-Affrique, contre les attaques provenant du Sud. Au fil du temps, le château de Montaigut est agrandi et transformé au XVe siècle par la famille de Blanc, qui en a fait sa résidence. Au XVIIe siècle, son nouveau propriétaire, le bourgeois de Rouvelet, le restaure en plâtrant l’intégralité des murs intérieurs. Il démantèle son système de défense tout en y ajoutant un toit en lauzes. Le château perd de sa superbe au fil des siècles. Pire, au XIXe siècle, il est utilisé par les paysans et agriculteurs des alentours pour différents stockages. Tombé dans l’oubli, il est abandonné à partir des années vingt. Il finira par complètement tomber en ruine. Sans surprise et comme toujours, le mobilier et les pierres sont « récupérés » pour être réutilisés ailleurs. Heureusement, une association voit le jour. Les Amis du château de Montaigut devient propriétaire du lieu en 1968. Et puisqu’à cœur vaillant rien d’impossible, elle entreprend une vaste opération de restauration. Ouf, le château est définitivement sauvé en 1989. L’association continue de faire un travail formidable d’animation et de visites...pour le plus grand plaisir des enfants, des seniors et tous les curieux du patrimoine aveyronnais.

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LE DOSSIER BROUSSE LE CHÂTEAU , AU COEUR D’UN DES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE

Le château est niché dans le village de Brousse, dans les Raspes du Tarn (à 70km de Millau et 57 km de Rodez). Pour le découvrir, il faut prévoir des baskets. Exit les talons et autres chaussures de ville. Le château datant du MoyenÂge se mérite et ses pavés sont capricieux. Il est en effet perché sur un éperon rocheux, édifié au confluent du Tarn et de l’Alrance. Construit au Moyen Age, le château fort a été bâti au IXe siècle. Il a appartenu à la famille d’Arpajon. L’histoire de cette famille commence à Brousse avec Bernard Ier. Celui-ci s’installe avec sa femme au château en 1204. C’est à cette époque que le petit village devient important par sa situation. C’est un point de passage obligé de traversée du Tarn pour la population du Rouergue. Les seigneurs qui en avaient la garde, percevaient une taxe. S’ensuit le règne de Bernard II, surtout célèbre pour avoir fondé une chapelle en la cathédrale de Rodez. Puis Hugues Ier et Béranger Ier dominent le château de Brousse. Après avoir appartenu aux comtes de Rodez et à la famille d’Arpajon, le château est racheté en 1839 par la commune qui le transforme en presbytère. Du Moyen-Âge, il a conservé son enceinte fortifiée, son chemin de ronde ainsi que ses cinq tours de défense. Au village de Brousse-le-Château tout se visite. Tout y est un enchantement. Mais vous ne pouvez décemment visiter le village sans aller admirer ses vieilles pierres ! Ce château fort classé Monument Historique est magnifiquement préservé. Promenez-vous à travers l’enceinte fortifiée, admirez les tours de la Princesse et du Prisonnier, le logis seigneurial et surtout, contemplez la vue sur la vallée du Tarn. Si vous cherchez une activité à faire à Brousse-le-Château en famille, pourquoi ne pas vous y mettre aux jeux anciens ? Le château en met à disposition. Enfin, pour les amateurs d’art, deux salles du château sont consacrées à des expositions temporaires de peinture, de photographie ou encore de sculptures. Ne ratez pas non plus le marché estival et les belles randonnées à partir du village.

CHÂTEAU DE MÉLAC, LE REPAIRE DU SUD

Lorsque le visiteur quitte le plateau du Larzac, il plonge alors dans la vallée du Cernon qui lui offre une vue surprenante. Le petit hameau de Mélac semble paisible et protégé par les contreforts du château aussi massif que structuré. Ce beau château de Mélac est situé aux frontières du Larzac. Il fait partie des rares châteaux dits « repaires ». Cette notion renvoie au fait que ce patrimoine a appartenu à des familles de nobles. Le repaire du sud Rouergue a été construit entre le XIVe et XVIe siècle par la famille Gozon. Il forme un ensemble étonnant par ses différentes architectures. Il surprend les visiteurs par sa vaste cour intérieure et ses arcades soutenant des galeries sur deux niveaux, sa tour de guet carré du XIVe avec ses bouches à feu originales, son cachot et sa cave bâtarde, sa souillarde, la tour circulaire Renaissance et ses étages en coupole, sa salle des gardes du XIVe siècle comportant des voûtes à croisées d’ogives et sa cheminée en grès des rougiers. Le château offre à voir une belle salle dite « Gozon » et son arbre généalogique. Sauvé de la ruine par ses actuels propriétaires, Mélac a reçu le PrixVMF 2009, pour l’ensemble de sa restauration. Il fait partie de la route « Les Seigneurs du Rouergue ». Le château reste un témoin essentiel de l’architecture du Sud Rouergue. Il est possible de le visiter. Les propriétaires mettent en lumière la fantastique histoire de cet endroit incontournable. C’est l’occasion de découvrir l’histoire de Dieudonné de Gozon, grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il s’invite au cours de cette visite par le récit épique de son combat contre le dragon de l’île de Rhodes ! Retrouvez ces destinations sur :

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PORTRAIT RENCONTRE

Entretien : Laurent ROUSTAN. Photographie : Patrice THEBAULT

Dans les années cinquante, c’était encore évident. De parler occitan en famille. Surtout lorsqu’on est né du côté d’Espalion, en plein territoire de la langue d’Oc. Le petit Jacques Privat était de ceux-là... « J’ai toujours entendu parler occitan à la maison. » Voilà déjà de quoi vous forger une enfance. Par la suite, le petit Jacques suit son cours de jeune enfant bonhomme. Jusqu’au bac : « J’ai pris option occitan pour gagner des points », lâche Jacques, qui par la suite va faire des études de lettres à Montpellier pour s’orienter fort logiquement… vers la photographie. « Une opportunité, à Rieupeyroux. » Et voilà notre petit grand Jacques à faire des clics et des clics., sans claque, à faire des photos d’enfants, de mariages, des photos la saison d’été sur la plage de Narbonne. Peut-être le premier pas vers l’art, ou l’expression artistique. L’expression. Chez Jacques devenant Jaumes, elle va venir de là, de l’art. Il s’essaie donc à tout, l’écriture surtout. « A l’adolescence, on veut tous être Arthur Rimbaud. » Dans les années 73-74, à l’âge des luttes sur le Larzac, voilà Jaumes dans le groupe Cardabelle, du « revival folk occitan », avec notamment Didier Aussibal dans la bande. Une époque, une bande qui traficotait autour de l’art, avec l’occitan en fil rouge, une « matière » artistique que la plume du désormais Jaumes Privat affectionnait. Le français de Rimbaud, même s’il restait près du coeur, il était loin finalement, et littéralement, de l’enfance de Jaumes, des discussions autour de la table, de la vie de tous les jeunes jours. La vie des vingt ans, ceux qu’on n’a pas tous les jours. Certains même n’ont eu jamais vingt ans, quand bien même finissent-ils dans un Ehpad. Mais Jaumes a vingt ans, il se souvient de ses souliers, sous lesquels poussaient des racines, des racines avec l’accent d’ici. Alors, comme il peint sûrement avec l’occitan dans la tête, comme il sculpte aussi, il sculpte ses poèmes dans la langue occitane. Qui lui offre de bien meilleurs horizons. « L’occitan, ça me permet de m’exprimer de façon différente. Chaque langue a sa vision du monde. Et puis je peux inventer des choses, le système linguistique est différent, on peut inventer des mots avec deux autres, inventer des diminutifs, faire des verbes avec des mots… Et je me suis aperçu que c’était pareil en grec. » Alors vogue la langue. Il rencontre Luc Aussibal, frère de Didier, pour lequel il se met à écrire des chansons jusqu’au jour d’aujourd’hui. Une longue histoire d’affinités partagées, et une approche moderne de la tradition, tout en rock, en bouillonnement tranquille d’idées, d’expression, dans le fond et dans la forme. Loin du folklore, mais plus près des racines. Et les poèmes s’enchaînent comme s’enchaîne une vie. Du moment qu’on a la clé. Jaumes l’a, dans les mots, avec une dizaine de recueils de poèmes, des peintures, des sculptures. Des échanges. De quoi tracer un fil d’Ariane à la grecque dans la culture occitane. Culture qu’il incarne de différentes manières, lors de l’Estivada de Rodez en juillet, d’une exposition à la Chartreuse de Villefranche en août, ou la parution d’un recueil de poèmes dont le dernier « Détails », il y a peu. Quand on a trouvé sa langue, les petits plaisirs de la vie sont les meilleurs à prendre.

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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

Une grande dame du basket français Texte : Fabien Lafon

Ginette Mazel © FFB

Ginette Mazel avec l’équipe de France féminine qui termine 7ème aux Championnats d’Europe de Prague en 1956 - .© FFB

Ginette Mazel, c’était la combativité, la ténacité et le courage. Basketteuse ruthénoise, elle était née sur le piton le 1er février 1936. Elle y a fait les beaux jours des juniors féminines du Stade Rodez-Aveyron Basket (SRAB). En 1952, le titre de champion de France avec les cadettes du SRAB lança sa carrière. En 1953, à l’âge de 17 ans, elle partit pour Montpellier pour s’aguerrir au plus haut niveau. Elle continua son parcours en club, avec Montferrand en 1957. Elle y gagna deux titres de champion de France et une Coupe de France. En 1960, elle arriva à Narbonne comme entraîneuse joueuse dans l’objectif de faire monter le club en excellence régionale jusqu’à l’élite nationale. Pari fou mais tenu, elle réussit cet exploit et y termine sa carrière. C’est en 1953 que Robert Busnel, le patron de l’équipe de France, fut subjugué par ses qualités. A l’âge de 17 ans, elle participa à son premier match international contre la Belgique. Elle devint la capitaine emblématique de l’équipe nationale. Elle porta le maillot bleu pendant douze ans. Elle disputa cinq championnats d’Europe et un championnat du monde. Avec ses 98 sélections officielles et plus de 250 matches internationaux, elle reste dans les mémoires comme la joueuse la plus capée du basket français. Après cette expérience, elle se consacra à son métier d’enseignant d’éducation physique et sportive. Décédée en 2004 à Narbonne à l’âge de 69 ans, Ginette Mazel, restera à jamais une grande figure du basket français. En 2011, la ville de Rodez a voulu en son honneur appelé le gymnase situé sur le Pré Lamarque, au vallon des sports, Ginette Mazel. Dorénavant, c’est tous les week-ends que basketteurs et handballeurs ruthénois marchent à leur tour dans ses pas. Enregistrement Audio Duplication (CD, DVD, Clé...) Réalisation Audiovisuelle Films Entreprises Création Multimédia Logo /Entité graphique Edition / Print / Pub

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LA RECETTE DU MOIS

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CASCADE AUX FRUITS ROUGES SANS CUISSON

15, Avenue Cabrol 12300 DECAZEVILLE

05 81 46 91 11 Préparation : 15 mn Cuisson : - -

Pour 6 personnes • 1 barquette de 250 g de philadelphie • 120 g de sucre semoule • 1 gousse de vanille

Etape 1 : Mettre dans un batteur la Philadelphie, le citron, la crème et la pulpe de vanille. Bien mélanger pendant 5 minutes.

Étape 2 : Faire une base de spéculoos dans un moule et rajouter le mélange par-dessus.

• 1 cas de jus de citron

Étape 3 :

• 100 g de crème liquide

Parsemez de fruits rouges, feuilles de menthe et un petit coulis par-dessus.

• 150 g de spéculoos émiettés • Fruits rouges et feuille de menthe

Étape 4 : Garder au frais.

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Ruthene_mag_été.indd 2

29/06/2021 12:40


NOS COUPS DE CŒUR

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EXPOSITION

EXPOSITION

EXPOSITION

MUSIQUE

VERRE CONTEMPORAIN COLLECTIF DARE D’ART

COCHONS : L’AMOUR VACHE !

Les artistes verriers de Dare d’art reviennent cet été à Conques pour présenter leurs nouvelles explorations du verre, un matériau aux mille possibilités. D’idées et d’audace, les dix artistes qui exposent n’en manquent pas et révèlent leurs recherches et expérimentations toujours aussi surprenantes. Un véritable magma créatif que Conques a la chance d’accueillir chaque été depuis de nombreuses années avec un esprit d’innovation toujours au rendez-vous. Avec : Roselyne Blanc-Bessière, Serge Boularot, Martine Bruggeman, Sylvie Freycenon, Matthieu Gicquel, Corinne Joachim, Jeounghee Kim, Jacques Pineau, Antoine Rault, Myriam Thomas.

AVEYRON CULTURE – Mission Départementale rend un hommage posthume à Dominique Foa, peintre et céramiste (1954/2010) en accueillant l’exposition collective De la toile à la terre du 30 juin au 19 septembre 2020 au sein de la Galerie Sainte-Catherine à Rodez. À cette occasion quelques « artistes amis », pour la plupart aveyronnais, ont crée une pièce unique : Mélie Cauhapé, Stéphane Got, Sylvie Gravellard, Michel Julliard, K.O.P., Gérard Marty, Judy O’SHea, Mike O’Shea, Nuria Prats Fons, Finucha Prats Fons, Jean-Michel Prêt, Richard Vincent. Le commissariat est porté par Bernard Cauhapé et Christine Bru.

C’est autour de ce taureau, que seront exposées en très GRAND format, les photographies d’Alain Ernoult. Premier photographe à monter à bord d’un Alpha Jet de la Patrouille de France, ce « fou d’ailes », aux 3 000 heures de vol, est une référence mondiale de la photo d’action. Il a couvert de nombreux conflits (Afghanistan, Bosnie, Guerre du Golfe, Tchad...) en tant que correspondant de guerre pour la presse internationale. Ses photos lui ont valu plus de quarante récompenses à travers le monde dont le premier prix World Press Photo. Il a publié plus de douze mille pages dans les plus prestigieux journaux : GEO, National Geographic, Paris Match, le New York Times… Dans son objectif, il saisit aujourd’hui la nature : il photographie les animaux aux quatre coins de la planète… « les yeux dans les yeux » !

En pleine nature aveyronnaise, dans l’Abbaye de Sylvanès et ses environs, mélomanes et curieux vont pouvoir prendre place à bord du 44e Festival de Musiques Sacrées – Musiques du Monde pour un mois et demi de voyage (inter) culturel. Artistes et formations de renommée internationale sont prêts à embarquer le public à la découverte de chants et de danses d’ici et d’ailleurs, profanes et sacrés, dans une expérience où l’émotion et la rencontre tissent une mélodie universelle. Du 14 juillet au 29 août, cette édition intitulée De l’ombre à la lumière sera rythmée par une vingtaine de rendez-vous ouverts à tous, donnés sous la voûte romane de l’église abbatiale, mais aussi hors les murs, de Millau aux profondeurs de l’aven Armand.

CENTRE EUROPÉEN DE CONQUES

MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS TRADITIONNELS

PLACE DU TAUREAU

ABBAYE DE SYLVANES

12320 Conques-en rouergue

du

24/07 au 22/08

Cour de la Filature 12330 Salles-la-Source

du

05/06 au 05/11

PHOTAUBRAC

LA SIXIÈME EXTINCTION

44ÈME FESTIVAL DE L’ABBAYE DE SYLVANES

www.sylvanes.com

12210 LAGUIOLE

du

16/07 au 30/09

du

14/07 au29/08

Découverte de la flore et du patrimoine de l’Aubrac Guide d’identification des plantes (plus de 650 plantes référencées) des itinéraires Découverte de l’Aubrac...

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