ÉPITRE
AUX COLOSSIENS INTRODUCTION* La
—
la chrétienté de Colosses. Colosses était une ville très province de Phrygie, dans la partie S.-O. de l'Asie - Mineure ^. Elle était bâtie sur les bords du Lycus, non loin de Laodicée et de Hiérapolis^. Hérodote la mentionnait déjà'* comme une cité importante et prospère, et Pline l'Ancien^ la compte parmi les « celeberrima oppida ». Elle souffrit beaucoup d'un tremblement de terre qui eut lieu l'an 60 de notre ère ^. Elle fut détruite par les Sarrasins durant le cours du vue et du viiie siècle plus tard, une forteresse appelée « Chonse »'', qui subsiste encore sous la dénomination de Ghonas, fut construite à quelque distance des ruines de l'antique cité. A deux reprises, au commencement de son second et de son troisième voyage apostolique, saint Paul avait parcouru et évan^iélisé divers districts de la Phrygie ^. Toutefois, plusieurs passages de notre épître supposent qu'il n'était jamais allé à Colosses, et qu'il n'avait pris aucune part directe à la fondation de la communauté chrétienne qui s'y était formée^. On regarde généralement comme Tauteur principal de cette fondation Epaphras, dont il est parlé au début et à Ja fin de la lettre ^°. Comme celle d'Éphèse, l'église de Colosses se composait en majpure partie' de convertis issus de la gentilité ^^ L'élément juif n'y était représenté que dans une petite proportion ^^. 2o L'occasion et le but de l'épUre aux Colossiens ^^ sont clairement déterminés par l'auteur lui-même. Son ami Epaphras, dont le nom vient d'être pi'onoricé,
lo
ville et
ancienne de
la
;
'
"^ Du grec yoivoLi, entonnoirs, à cnuse les ouvertures f-outerraines dans 1 squelles le Lytus se perd par instants. 8 Cf. Act. xvr, 6, et xvm, 23.
Pour les commentaires catholiques, voyez Nous ajoutons ici celui de A. Messmer,
la p. 12.
ErTdserung des Kolosserbriefes Brixen, 1863. Voyez aussi F. A. Henle, Kolossse und der Brie/ ,
des h. Aposteîs Paulus an die EoJosser, Munich, 1887. ^ Voyez VAtl. géogr. de la Bible, pi. xvii. ^ Comp. Col. II, 1 et iv, 12-13, où nous ap-
prenons qu 'Epaphras exerçait
le
saint
9
^*
Comp. Xénophon, Anab.,
* Hist. nat., v, 32, 41.
^ Tacit'3, Anv., xiv, 27.
Col. i, 3 et ii, 1. 7 et XV,
I,
12-13.
Cf. Col. I, 21, 27; ii, 13;
m,
6-7,
^2 Col. II,
uiinis-
lère dans cette triple région. * ni-t 30.
Voyez
^^ Col.
p.
11, 14, 16. ^•^ Pour l'authenticité, voyez ITntrod. gén., 8 et 9. Elle a été niée de nos jours par quelques
rationalistes.
i, 2, C, :
sition
,
Toyez
Sur
le lieu et la
la p. 324.
date de
la
compo-