Ici Saint-Denis | N°24

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ICI SAINT

NUMÉRO

24

SEPTEMBRE À NOVEMBRE 2016

DENIS

DOSS ER

Saint-Denis donne priorité à la jeunesse

LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

ACTU

De nouveaux journaux de proximité pour connaître l'actualité de votre quartier

www.saintdenis.re

RENCONTRE

Un tandem de choc à l'assaut du cycle électrique péi



Jeunesse En Lèr : la jeunesse dionysienne à l’honneur Photo de la couverture (de gauche à droite) : Anatole Debane (Wax - We Are Xtrem), Adeline Ferrard et Momo Said Toto (New Gravity), animateurs de l’événement Jeunesse En Lèr du 18 juin dernier au skatepark du Cœur Vert Familial. Le troisième samedi du mois, la jeunesse dionysienne active et créative, soutenue par la municipalité, organise des soirées thématiques gratuites (à base de rencontres culturelles, sportives et professionnelles) ouvertes au public.

Couverture

SOMMAIRE P. 4/5 // RENCONTRE

P. 38/39 // TRAVAUX

P. 6/7 // L’ENTRETIEN

P. 40/41 // REGARD SUR LA VILLE

Entendre la jeunesse, une priorité.

Familières ou insolites, des photos de Saint-Denis prises par ses habitants.

P. 8/9 // ACTU

P. 42 // KOZ AN ZOUAN

P. 10>21 // DOSSIER

P. 43 // LESPASS M ARM AY

Développement humain et citoyen, priorité à la jeunesse.

Jeux d’éveil pédagogique avec « Say it in English ».

P. 22/23 // RETOUR EN IMAGES

P. 44/45 // TRIBUNES POLITIQUES

Juanito Hoareau et Laurent Boyer un tandem de choc à l’assaut du cycle électrique péi.

Des journaux de proximité pour connaître l’actualité de votre quartier !

Les évènements marquants de ces derniers mois.

Une ville que nous construisons ensemble.

La boush i fé dolo !

Expression des groupes politiques.

P. 24 // AGENDA

P. 46 // VIE ASSOCIATIVE

Vos rendez-vous dionysiens...

Les Petits Débrouillards.

P. 25 // EN LÈR

P. 47 // SA MÈM LÉ BON !

Mélanie Hoarau. « A l’égard des enfants, il nous faut cultiver la bienveillance ».

Plancha Street Food.

P. 26 // PATRIMOINE

La cartographie pour éclairer l’Histoire.

P. 27 // EN BREF P. 28/29 // ÉVÈNEMENT

Jeunesse En Lèr : Des événements pour les jeunes, faits par les jeunes.

P. 30/31 // UNE JOURNÉE AVEC Catherine Vellayoudom, chef de projet.

P. 32/37 // LA VIE DES QUARTIERS L’actualité de votre quartier.

VOS RÉACTIONS, VOS SUGGESTIONS : Envoyez-nous vos réactions : communication@saintdenis.re DIRECTION DE LA COMMUNICATION Mairie de Saint-Denis - 1 rue Pasteur - 97400 Saint-Denis Tél. : 0262 40 04 04 - Fax : 0262 40 07 66 www.saintdenis.re

villedesaintdenis974

Directeur de Publication : Didier Annette Directrice de rédaction : Estelle Choucair Comité éditorial : Estelle Choucair, Ingrid Joubert Rédactrice en chef : Ingrid Joubert Rédaction : Amélie Fricker (Koïnè) et Benjamin Janssens (Creasol) Maquette : Facto Saatchi&Saatchi Photos : Studio Lumière, Gaël Ayan, Fabrice Picot et Kévin Robert Impression : Graphica – Dépôt légal no6236 Ce magazine a été imprimé à 60 000 exemplaires sur du papier écologique.


Nous sommes en mesure de doper la puissance de vélos électriques achetés en métropole et peu adaptés à La Réunion.


RENCONTRE J UAN TO HOAREAU ET LAU RENT BOYER

un tandem de choc à l’assaut du cycle électrique péi Il y a 1 an, l’artiste autodidacte du Chaudron et l’entrepreneur spécialisé en génie électrique ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, dans des locaux prêtés par la Ville, ils tentent une aventure un peu folle : celle de produire des cycles électriques 100 % réunionnais. Juanito Hoareau est un gars la kour. Si le natif du Chaudron n'était pas fait pour les bancs de l’école, il n’a jamais cessé de dessiner, de peindre, de sculpter… et de fabriquer d’étranges objets roulants à partir de vieux vélos hors d’usage. Sa notoriété dans le quartier lui donne envie de partager sa passion et transmettre sa technique auprès des jeunes désœuvrés. En 2015, il rencontre Laurent Boyer, ingénieur diplômé en génie électrique, à la tête d’une entreprise spécialisée dans l’électrification des cycles (vélos, kayaks, choppers…) ainsi qu’en recyclage, réparation et reconditionnement des précieuses batteries au lithium. Entre ces deux-là, le courant passe. Et l’idée naît de produire localement des cycles électriques sur-mesure, adaptés aux contraintes climatiques et topo­gra­phiques de La Réunion, tout en insérant professionnellement des jeunes du Chaudron. Juanito crée l’association « Tous Ensemble » : il assure le recrutement des jeunes et la conception des modèles. Laurent, via son entreprise Ewheel Technology, se charge de la commercialisation et de la formation technique.

Nous voulons montrer qu’ici, au cœur du Chaudron, il y a des talents et des compétences. « Nou lé kapab »

Contact et renseignements : 06 92 46 85 06

Et ça marche ! Leur première réussite ? La commercialisation d’un modèle de triporteur électrique dédié aux commerçants ambulants. Mais ils sont en réalité capables d’électrifier n’importe quel modèle de cycle. « Nous sommes en mesure de doper la puissance de vélos électriques achetés en métropole et peu adaptés à La Réunion, mais également de rendre n’importe quel engin roulant électrique » précise Laurent Boyer. « Nous avons également fait l’acquisition d’équipements permettant de diagnostiquer les batteries au lithium, et sommes les seuls à proposer ce service dans tout l’Océan Indien ! »

« Nous voulons montrer qu’ici, au cœur du Chaudron, il y a des talents et des compétences » souligne Juanito. « Pourquoi acheter auprès d’un magasin franchisé un cycle électrique qui risque de ne pas être adapté à la chaleur, à l’humidité, au relief de La Réunion, alors que nous proposons pour un prix inférieur un modèle entièrement sur-mesure, depuis la conception du cadre à la production de la batterie, en passant par le design global  ?  » On récapitule : production locale + économie solidaire + développement durable ? Tous les ingrédients d’un projet prometteur.


L’ENTRETIEN ENTENDRE LA JEUNESSE,

une priorité

La solution de problèmes de façon démocratique ne va pas de soi pour une grande partie de la jeunesse. Pourtant il existe bien chez elle le désir de se faire entendre… C’est ce qui a conduit la mandature à mettre en place de nombreuses actions en faveur des jeunes dionysiens, que nous détaille Gilbert Annette, maire de Saint-Denis.

Vous avez œuvré à la mise en place du Conseil des Jeunes Dionysiens. Quels objectifs vise cette nouvelle instance de la démocratie participative ? On ne peut pas faire la Ville, alors que le droit de vote est fixé à 18 ans, sans donner de l’initiative aux jeunes, sans les impliquer dans leur propre citoyenneté, sans leur permettre de peser sur les choix d’orientation politique. Les jeunes d’aujourd’hui constituent une nouvelle donne dans ce monde en pleine mutation, notamment technologique ! Ils doivent pouvoir être acteurs des projets qui les concernent dans la cité. D’où l’idée d’ouvrir le Conseil des Jeunes Dionysiens au tirage au sort afin d’éviter toute représentativité partisane. Ils ont ainsi la possibilité d’exprimer ce qui préfigure La Réunion de demain : ça me semble une évidence. Certaines actions n’ont cependant pas attendu le Conseil des Jeunes pour être mises en place. Pouvez-vous nous les détailler ? Un signal important a été de créer une Direction de la Jeunesse, pilotée par un jeune, capable de parler le même langage et de comprendre leurs attentes. Quel est le constat sur notre commune ? Il faut lutter contre le repli sur soi, le manque de confiance, en développant la mobilité des jeunes. C’est pourquoi les bourses de voyage ont été créées. Voyager c’est prendre conscience à la fois des enjeux planétaires et de nos spécificités locales, c’est comprendre le monde et vouloir participer à sa construction. Et c’est d’autant plus important que sur notre île, quelle que soit sa beauté, nous sommes un peu enfermés ! Nous finançons 500 bourses de voyage par an, et nous rencontrons une demande importante, ce qui me conforte dans l’idée que ce nouvel outil est pleinement justifié.

Il faut lutter contre le repli sur soi, le manque de confiance, en développant la mobilité des jeunes. Se déplacer, c’est aussi gagner en liberté, en autonomie, en confiance. D’où la gratuité progressive des bus pour les jeunes. Si je n’ai pas à payer pour me déplacer dans la ville, j’irai plus volontiers rencontrer des amis, encourager une équipe sportive, voir un concert dans un autre quartier. Cette mesure vise aussi évidemment à se familiariser avec les transports en commun, et à limiter à l’avenir pour cette génération l’usage systématique du véhicule individuel. Moins de 7 % des Réunionnais utilisent les transports en commun ! Il faut pourtant que ça devienne un réflexe ! Il y a donc une dimension solidaire et environnementale à ce choix. Représentativité, mobilité… Ce sont des mesures utiles mais que dire aux jeunes qui se plaignent du manque d’animation sur le chef-lieu ? Là encore, c’est aux jeunes d’être acteurs ! Nous avons lancé dernièrement les rendez-vous Jeunesse en Lèr, des événements mensuels gratuits et thématiques conçus et portés par des jeunes. L’objectif est de promouvoir des pratiques nouvelles, sportives ou culturelles, et de donner aux jeunes Dionysiens les moyens d’y avoir accès. La première édition en juin au skatepark a été un vrai succès ! Toutes ces actions favorisent l’ancrage citoyen des jeunes. Rien n’est figé, il s’agit d’un important chantier, ces outils sont évalués en permanence et peuvent être amenés à évoluer. Mais nous sommes convaincus qu’ils permettent de rapprocher les jeunes des institutions démocratiques, afin qu’ils prennent la parole et s’engagent dans la société.


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Une nouvelle donne dans ce monde en pleine mutation.


ACTU DES JOU RNAUX DE PROX M TÉ

pour connaître l’actualité de votre quartier !

Une info claire, pratique, à la portée de tous !

Depuis quelques semaines, de nouveaux supports d’information ont été développés par la Direction de la Communication de la Ville, quartier par quartier. Baptisés « Ici Montgaillard », « Ici Le Chaudron » ou encore « Ici Primat », ces dépliants de 4 pages apportent désormais aux riverains toute l’info proche de chez eux.

« Nous avons enregistré une véritable attente des habitants de Saint-Denis, qui souhaitaient bénéficier d’un support d’informations qui pourrait compiler tout ce qui fait l’actualité de leur quartier » explique Tatiana Hoareau, journaliste et maquettiste qui a rejoint la Direction de la Communication au mois de mai pour piloter la production de ces nouveaux journaux de proximité. « C’est pourquoi, chaque trimestre, 18 journaux de proximité (pour chacun des 18 secteurs de la ville) seront imprimés. »

Les journaux de proximité viennent compléter aussi les Facebook de quartier (Chaudron mon quartier, La Montagne mon quartier etc...).


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De l’info, rien que de l’info ! Au menu de ces journaux de quartier : de l’info pratique sur l’accès aux services décentralisés de la Ville, le point sur les travaux d’envergure et sur les chantiers d’insertion en cours, l’actualité du Projet Educatif Global sur le secteur, et bien sûr les grands rendez-vous passés et à venir de la vie culturelle et sportive. « Une info claire, pratique, à la portée de tous ! » précise Tatiana Hoareau, qui travaille en étroite collaboration avec les différents services de la ville et les mairies annexes pour collecter, vérifier et rédiger ces informations. « D’autres rubriques pourraient également voir le jour, comme des portraits d’habitants emblématiques du quartier par exemple. »

D’autres rubriques pourraient également voir le jour. La distribution est assurée par le personnel communal implanté sur le territoire. L’idée étant de limiter tout gaspillage et de n’imprimer que les quantités strictement nécessaires aux besoins du quartier. Alors, si vous n’avez pas encore obtenu votre journal de proximité, rendez-vous en mairie annexe ou sur saint-denis.re rubrique Votre Mairie / Vos journaux de proximité !

LE POINT DE VUE DE… JACQUES LOWINSKY, 1ER ADJOINT EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES « La réalisation de ces journaux de proximité s’inscrit dans la continuité du travail engagé sur la territorialisation des quartiers de la ville, l’un des grands engagements de la mandature actuelle. Le développement de Saint-Denis a en effet conduit à un affaiblissement de l’attractivité de certains quartiers, au profit du centre-ville. Or, une ville harmonieuse est une ville où chaque quartier possède son identité et son dynamisme propre. Chaque quartier doit en effet pouvoir bénéficier d’un « centre-ville », avec ses commerces, ses services, ses équipements, sa vie associative… Or pour développer et valoriser les 18 secteurs de la ville, encore faut-il bien les connaître. C’est tout l’intérêt de ces journaux de proximité : mieux je connais mon quartier, plus j’en profite, plus je l’apprécie et plus je m’implique ! »


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DÉV ELOPPEMENT HUM A N ET C TOYEN

priorité à la jeunesse

Nouveaux rythmes scolaires des TAP (Temps d’Activités Périscolaires) dans les écoles primaires, déploiement de « grands frères » et de « grandes sœurs » dans le cadre du Service Civique pour aider les élèves en difficulté, gratuité des bus pour faciliter les déplacements des ados dans la cité... Fidèle à ses valeurs et ses engagements, la Ville milite en faveur d’une jeunesse dionysienne épanouie. Parce ce que les citoyens de demain se forment aujourd’hui.


DO ssier SOMMAIRE P.12/13 // RENTRÉE SCOLA RE 2016-2017 : dans les coulisses d’une mécanique bien huilée

P.14/15 // RÉNOVAT ON ET CONSTRUCT ON DANS LES ÉCOLES PR MA RES : pour un apprentissage dans les meilleures conditions

P.16 // TEMPS D’ACT V TÉS PÉR SCOLAIRES : un engouement populaire justifié

P.17 // SERV CE C V QUE AU CE2 : 150 « grands frères » pour la réussite scolaire

P.18/19 // GRATU TÉ DES BUS ET DES CANT NES SCOLA RES : liberté de circuler et droit au « mieux manger » pour la jeunesse

P.20 // AGENDA 21 SCOLA RE : quand nos enfants agissent pour le bien commun

P.21 // À VOUS LA PAROLE !


DOSSIER

RENTRÉE SCOLA RE 2016-2017 :

dans les coulisses d’une mécanique bien huilée Une rentrée scolaire réussie exige maîtrise et savoir-faire de la part de l’équipe pédagogique comme du personnel encadrant. Relais indispensables auprès des enfants, des parents et des enseignants, les agents communaux soutiennent, accompagnent et rassurent.

Les rentrées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Conformément au résultat de la consultation citoyenne organisée en mars dernier par la municipalité, avec l’accord du rectorat, l’école le samedi matin a été supprimée au profit du mercredi matin. 84,2 % des parents votants (sur 14 446 participants) ont tranché en faveur d’une semaine de 5 jours consécutifs. Et pour limiter l’absentéisme, 3 heures de cours sont assurées le mercredi désormais (au lieu de 2 heures le samedi auparavant), de 8h à 11h. Pour le reste, rien n’a changé : l’enseignement traditionnel des lundis, mardis, jeudis et vendredis alterne avec une foule d’activités périscolaires. Celles-ci se répartissent entre la pause méridienne qui comprend le repas suivi d’animations proposées par la Ville dans le cadre des TAP (Temps d’Activités Périscolaires), de 11h30 à 13h15, et d’autres TAP après l’école, de 15h à 16h. Rencontre avec les personnels qualifiés et impliqués de l’école Jules Reydellet B du Bas de la Rivière (10 classes pour 221 écoliers) pour une meilleure connaissance de leurs métiers.


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PORTRAITS

MARIE-CORINE DALLEAU,

Chef cantinière

J’encourage les enfants à lutter contre le gaspillage alimentaire.

Femme d’autorité au franc-parler, Marie-Corine Dalleau exerce depuis 14 ans à la cantine de l’école. Elle supervise une équipe de six personnes et n’hésite jamais à donner de la voix durant la pause repas quand les circonstances l’exigent.

petits écoliers, je fais aussi de la pédagogie. Par exemple, avec mon équipe, nous encourageons les enfants à lutter contre le gaspillage alimentaire par des jeux toute l’année. Je suis également soucieuse de la qualité et de la variété de leur alimentation.

Son credo : « être juste » avec les enfants et leur transmettre « de bonnes valeurs, comme le respect envers les aînés et les camarades ». « Mon rôle ne se cantonne pas à cuisiner et servir le repas à 200

Pour cette raison, je propose aux enfants de m’aider à cultiver des produits frais et péi, comme des brèdes et des carottes qu’ils emportent chez eux, dans un potager surélevé dans le jardin de l’école. »

BAVY LÉONIE,

Référente pour les activités périscolaire

Je suis responsable du bon déroulement des TAP. Jeune femme souriante et volontaire, Bavy Léonie est en contrat aidé depuis un an et demi. Sa mission : faciliter les démarches lors de l’inscription aux activités périscolaires à la rentrée, en soutien à la secrétaire scolaire, puis suivre les élèves qui participent aux ateliers après leur mise en place. « Titulaire d’un BAFA, je suis responsable du bon déroulement des ateliers proposés dans le cadre des TAP. Je vérifie notamment que les enfants inscrits sont bel et bien présents ! Si ce n’est pas le cas, j’enquête, j’appelle les parents. Je sers aussi d’interface avec les animateurs et, si besoin, je me rends à la mairie pour récupérer le matériel nécessaire, pour les arts plastiques ou l’atelier sur le patrimoine culturel réunionnais, par exemple. Bien qu’une majorité de parents comprennent l’intérêt des TAP aujourd’hui, certains restent à convaincre - j’interviens là encore. »

DAISY HOAREAU,

Secrétaire scolaire

Je sensibilise les parents sur le rôle et l’importance de l’école. Secrétaire scolaire depuis 1985 à l’école Jules Reydellet B, Daisy Hoareau, bout de femme dynamique au regard pétillant, se dit « polyvalente ». « J’assure le relationnel avec les parents, à la rentrée notamment, période d’inscription aux activités périscolaires. Dans une zone d’éducation prioritaire plus qu’ailleurs peut-être, les parents ont besoin d’être épaulés, rassurés, aidés : à l’image de mes collègues, je suis là pour ça, je les écoute. Je les sensibilise parfois aussi sur l’importance de l’école et des activités annexes organisées gratuitement pas la Ville le midi et après l’école. C’est en créant du lien, en exposant clairement et simplement les choses - et ce qu’on attend d’eux - que l’on motive parents et enfants. Voir un enfant s’épanouir et prendre confiance en lui est très gratifiant. »


DOSSIER RÉNOVATION ET CONSTRUCT ON DANS LES ÉCOLES PR M A RES :

pour un apprentissage dans les meilleures conditions

Rénovation, mise aux normes, agrandissement, création de salles de classe... Supervisés par la Direction Superstructures et Bâti de la Ville, les travaux se multiplient dans une majorité d’écoles primaires dionysiennes pour améliorer le quotidien des enfants et des personnels encadrants.

Ces derniers mois, plus de 40 écoles primaires - maternelles et élémentaires (...) ont fait l’objet de divers travaux

École maternelle Françoise Mollard.

Durant les semaines qui ont précédé la rentrée, la Direction Superstructure et Bâti de la Ville n’a pas chômé ! Comme chaque année, le service en charge des travaux relatifs aux édifices communaux a profité de la période des vacances scolaires pour entamer ou accélérer des chantiers dans de nombreux établissements. Ces derniers mois, plus de 40 écoles primaires - maternelles et élé-

mentaires confondues - sur un total de 77 ont fait l’objet de divers travaux, de la pose de voile d’ombrage à l’école maternelle Aurore (La Bretagne) à la construction d’un local de stockage à l’école élémentaire Ruisseau Blanc (La Montagne). Au cumul, l’investissement de la Ville, complété par celui de partenaires comme la CINOR, dépasse les 2 millions d'euros.


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ÉCOLE PRIMAIRE DE L’ANCIEN THÉÂTRE (300 élèves, centre-ville)  Création de deux salles de classe. ÉCOLE MATERNELLE FRANÇOISE MOLLARD (280 élèves, quartier des Camélias)  Création d’un bâtiment neuf et réhabilitation complète des classes.  Coût total des travaux : 3,7 millions d'euros

Afin de répondre à une demande croissante, deux salles autrefois utilisées pour des activités annexes, au premier et au deuxième étage de ce bâtiment qui en compte trois, ont été transformées en salles de classe modulables d’une capacité de 25 élèves chacune.

Ce vaste chantier, le plus gros engagé par la DSB depuis juillet 2015, s’inscrit dans le cadre de la rénovation urbaine du quartier des Camélias. Particularité : il a été mené à la fois durant les vacances scolaires, mais aussi en dehors, c’est-à-dire « en milieu occupé » selon l’expression de Jean-Yves Euphrosine, Directeur adjoint de la DSB. « L’ampleur des travaux nous a obligés à œuvrer en présence des enfants et du corps enseignant », dit-il. « C’est un vrai tour de force, car il était impératif de ne gêner personne. Avec l’ensemble des parties concernées, nous avons donc convenu de stopper toute activité à chaque pause de la journée, le midi notamment. De même, pour éviter la circulation de poussières et limiter la pollution sonore, nous avons installé des climatiseurs dans les classes le temps des opérations. » À la rentrée, un bâtiment flambant neuf à la façade en bois aussi esthétique qu’écologique jouxtait les anciens locaux entièrement réhabilités ainsi qu’un nouveau réfectoire de 280 m2 équipé d’une cuisine moderne (financé par la CINOR à hauteur de 1,25 M€). « Nous avons privilégié des structures fonctionnelles et évolutives, capables d’accueillir davantage de petits écoliers à terme, aux normes et accessibles aux personnes à mobilité réduite, sans pour autant négliger l’aspect visuel  », souligne Anthony Pausé, chargé d’opérations.

Des travaux d’envergure dans le détail Le bâtiment neuf comprend un bureau de direction et ses annexes, une infirmerie, une salle BCD (bibliothèque centre documentaire), une salle informatique, un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, un réfectoire de 280 m2 et une cuisine équipée de matériels neufs, et des coursives intérieures entre les bâtiments neufs et anciens qui préservent les enfants des aléas climatiques. Les bâtiments existants ont été intégralement rénovés (sol, peinture, menuiseries des ouvertures et installations électriques) et la clôture d'enceinte de la partie existante a été remplacée.

ÉCOLE MATERNELLE DES TAMARINS (200 élèves, Sainte-Clotilde)  Création d'un bureau de direction, d’un secrétariat et d’une salle des maîtres. Ce chantier de 80 000 euros entièrement financé par la Ville impliquait la construction d’un bâtiment indépendant à l’entrée de l’établissement doublée d’une mise aux normes pour permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite. Parallèlement, la CINOR a agrandi le réfectoire.


DOSSIER ACT V TÉS PÉR SCOLA RES :

un engouement populaire justifié Pour la troisième année consécutive, les TAP (Temps d’Activités Périscolaires) ponctuent et agrémentent le quotidien de milliers d’écoliers dionysiens

Prolongement de la réforme des rythmes scolaires, les TAP contribuent au développement des petits Dionysiens. Deux ans après leur introduction, le bilan est à la fois positif et encourageant pour les équipes impliquées, des personnels municipaux aux encadrants et professionnels mandatés pour animer les ateliers (pour rappel, 200 intervenants titulaires du BAFA avaient été embauchés et formés pour répondre aux besoins l’an passé). Sans surprise, le principe reste le même cette année, à quelques détails près, comme des horaires légèrement modifiés l’après-midi. Désormais, les lundis, mardis, jeudis et vendredis, les activités se déroulent de 15h à 16h (au lieu de 15h15 à 16h15). Un temps essentiel dans la vie scolaire Depuis la rentrée, un peu moins de 200 activités (réparties dans neuf modules de 7 semaines) sont de nouveau proposées gratuitement aux enfants des 44 écoles élémentaires du chef-lieu. L’ambition affichée est d’assurer aux participants une initiation complète à un ensemble de pratiques jugées prioritaires par l’équipe municipale, en complément d’activités sportives notamment. LES TAP 2016 EN CHIFFRES  5 thématiques prioritaires : le patrimoine culturel réunionnais, les échecs, les arts énergétiques, le théâtre et l’expression corporelle, la musique traditionnelle et les percussions.  472 ateliers.  6 800 places disponibles (le 5 septembre).

Le 5 septembre, 6 800 places attendaient preneurs (hors plan anglais) sur simple inscription. De quoi satisfaire les enfants, mais encore plus une majorité de parents convaincus des bienfaits des TAP. Car la vie d’un jeune écolier ne se résume pas au temps passé à étudier ; le temps à la maison et le temps périscolaire concourent aussi à son développement.

Sur simple inscription L’offre périscolaire est gratuite et se décline les lundis, mardis, jeudis et vendredis, le midi, de 11h30 à 13h15, et l’après-midi, de 15h à 16h. L’enfant y accède sur simple dossier d’inscription (à retirer au secrétariat de l’école) accompagné d’une copie de son carnet de santé. Patrimoine culturel de La Réunion, pétanque, zumba, judo, percussions, yoga, tai-chi, échecs, handball, théâtre ou encore le light painting : le panel d’activités proposé est suffisamment large et varié pour que chacun s’initie selon ses envies.


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SERV CE C V QUE AU CE2 :

150 « grands frères » pour la réussite scolaire Depuis début septembre, 150 jeunes volontaires aident les enfants en difficulté dans 24 établissements scolaires. Un engagement pour une cause juste et citoyenne.

La réussite éducative est notre priorité absolue.

Bryan, William, Stéphane, Audrey et Rechma sont les 5 volontaires du Service Civique qui ont intégré l'école Herbinière Lebert au Chaudron.

Bertrand Cancre, Directeur de la DPEG (Direction du Projet Éducatif Global) à la Mairie, est catégorique : « La réussite éducative est notre priorité absolue ». Pour satisfaire cette louable ambition, la municipalité s’est appuyée l’an passé sur l’implication sans faille de 50 « services civiques ». « Résultat de la collaboration avec la Ligue de l’Enseignement, cette initiative inédite d’une durée de six mois dans 13 établissements dionysiens en zone d’éducation prioritaire a été concluante pour tous : les acteurs - la Ligue, l’État, l’Éducation nationale, la Ville garants de la mise en œuvre du dispositif, mais aussi, bien entendu, les enfants et, par extension, leurs parents », souligne le responsable. Des médiateurs, et des exemples pour les enfants Conformément aux objectifs fixés par la Ville, l’expérience a été réitérée à la rentrée. Recrutés cet hiver pour huit mois, 150 nouveaux volontaires, des hommes et des femmes âgés de 18 à 25 ans, interviennent désormais dans 24 écoles élémentaires du chef-lieu. Leur mission : aider, accompagner, soutenir, (re)motiver ou encore sensibiliser (au développement durable, au comportement citoyen, etc.) les marmailles en difficulté des classes de CE2, en accord avec les équipes éducatives. « Sans être des professionnels de la petite enfance, ces "grands frères" et ces "grandes sœurs" n’en sont pas moins de vrais médiateurs chargés de redonner goût à l’école à des enfants qui décrochent : ils donnent l’exemple », explique Henri-Jacques Riquel, Chargé de mission Partenariat Éducatif. Afin d’établir une relation de proximité, chaque service civique gère de 5 à 7 enfants, 24 heures par semaine maximum. Pour que l’école ne soit plus vécue comme une punition.

Le Service Civique, un engagement citoyen Dispositif du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports lancé en 2010, le Service Civique a pour vocation de proposer à des jeunes d’effectuer une mission indemnisée de 6 à 12 mois au service de l’intérêt général, sans condition de diplôme. Âgés de 16 à 25 ans (de 18 à 25 ans à Saint-Denis), les volontaires s’engagent à agir pour le bien de la communauté au travers d’actions dans des domaines reconnus prioritaires pour la nation (éducation, santé, solidarité, environnement, sport, etc.). Pour plus d’informations : www.service-civique.gouv.fr


DOSSIER GR ATU TÉ DES BUS ET DES CANT NES SCOLA RES :

liberté de circuler et droit au « mieux manger » pour la jeunesse Depuis septembre 2015, plusieurs milliers de jeunes Dionysiens jouissent de la gratuité dans les transports en commun et les cantines des écoles primaires. Un engagement de campagne respecté et un bienfait pour la collectivité.

Un jeune citoyen moderne doit pouvoir circuler librement partout, surtout dans sa ville. Créée en novembre 2014, la Direction Jeunesse multiplie les initiatives en faveur des jeunes Dionysiens, et honore ainsi les promesses de l’équipe municipale du début de mandature. Parmi les priorités de ce service dédié figure l’accès à la mobilité au sens large. « Être mobile, c’est s’ouvrir au monde, aux autres et à toutes sortes d’expériences humaines et professionnelles enrichissantes : c’est ce que proposent les dispositifs de bourses de voyage et de gratuité des bus réservés aux jeunes Dionysiens, en plus de l’aide financière », note Laëtitia Volia-Garnier, Élue déléguée à la Jeunesse, avant de conclure : « Un jeune citoyen moderne doit pouvoir circuler librement partout, surtout dans sa ville ». L’autonomie n’a pas de prix Depuis le 1er septembre 2015, les Dionysiens âgés de 15 à 18 ans révolus (19 ans moins un jour) qui le souhaitent peuvent bénéficier d’un abonnement annuel gratuit (d’une valeur initiale de 70 €) au réseau de transport Citalis de la CINOR. Une mesure approuvée par près de 8 000 adolescents actuellement (sur 10 000 concernés dans la tranche d’âge) ! « La gratuité des transports urbains est une réussite à plus d’un titre, car elle favorise aussi l’accès aux services municipaux et aux structures sportives et culturelles de la Ville », se félicite Mathieu Accot, Directeur Jeunesse. Fort de ce succès, le dispositif a été étendu aux 13-14 ans à la rentrée (4 000 enfants supplémentaires), et devrait intéresser les tranches d’âge inférieures (jusqu’à 6 ans, âge au-dessous duquel le bus est gratuit) dans les années à venir.


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ABO JEUNES CITALIS GRATUIT, mode d’emploi Vous devez avoir entre 13 et 18 ans révolus et résider à Saint-Denis. Rendez-vous sur www.saintdenis.re/bus_gratuit pour vous inscrire ou présentez-vous en Mairie Annexe avec les pièces suivantes : • Copie de votre pièce d’identité • Photo d’identité • Copie du livret de Famille • Justificatif de domicile • Autorisation parentale • Photocopie de la pièce d’identité du représentant légal si vous êtes mineur. Une fois votre dossier complet et validé, vous recevrez un mail vous invitant à récupérer votre carte Abo Jeunes annuel et gratuit dans l'une de vos agences Citalis (Petit Marché, Hôtel de Ville, Mairie du Chaudron). Informations : Direction de la Jeunesse 0262 40 44 92 et www.saintdenis.re

À l’instar de la gratuité des transports en commun, le principe de gratuité dans les cantines des 77 écoles primaires de la commune s’applique depuis la rentrée 2015. Là encore, il s’agit d’un engagement de campagne tenu, assorti d’une mise en œuvre progressive jusqu’en 2019. Validée mi-décembre 2014 par le conseil municipal, la mesure a profité l’an passé à près de 8 500 enfants issus des foyers les plus modestes, dont les ressources correspondent aux deux premières tranches (sur dix) de la grille du quotient familial de la Caf. Un nouveau vote le 25 juin dernier a permis d’élargir le dispositif à la rentrée : les familles des trois tranches supérieures - qui versaient alors entre 22,50 € et 54,20 € par enfant et par trimestre, selon leurs revenus - sont désormais concernées. Mieux manger pour mieux vivre « Aujourd’hui, 10 500 enfants sur un total proche de 18 000, de la maternelle au CM2, mangent gratuitement le midi ; cela soulage les familles et améliore de fait leur pouvoir d’achat », se réjouit Claudette Clain, Élue à la Restauration scolaire, qui poursuit : « Par souci d’équité, il n’était pas question de se cantonner aux plus démunis ; les classes moyennes souffrent pareillement, c’est pourquoi ce dispositif leur est également dédié ». Parallèlement, l’élue s’appuie sur l’initiative pour promouvoir une alimentation plus saine dans les réfectoires, car «  la gratuité n’est pas synonyme de mauvaise qualité ! », promet-elle. Pour preuve, le coût unitaire d’un menu, pour moitié absorbé par la Ville, dépasse les 5 €. « En tant qu’ancienne restauratrice, je milite pour la distribution de repas équilibrés à nos enfants ; des plats sains composés de produits péi frais et de saison seront donc peu à peu servis sous la responsabilité des Chefs de cantine et de leurs équipes, épaulés par un diététicien ». À noter : les parents aussi sont invités à donner leur avis.

CANTINE SCOLAIRE GRATUITE, mode d’emploi Nulle démarche n’est requise puisque les services disposent des informations nécessaires (présentes sur les documents officiels transmis lors de l’inscription de l’enfant à l’école). La gratuité est donc automatique, sous réserve des ressources du foyer et de la tranche correspondante, puisque seules les cinq premières tranches de la grille du quotient familial de la Caf en bénéficient actuellement. Important : les factures non payées, antérieures à 2014, restent dues.


DOSSIER AGENDA 21 SCOLA RE :

quand nos enfants agissent pour le bien commun Comment sensibiliser les élèves des écoles primaires dionysiennes à la préservation des espèces endémiques de notre île, à la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore à la citoyenneté ? C’est ce que propose l’Agenda 21 Scolaire. Déclinaison de l’Agenda 21 (programme en faveur d’un développement durable des territoires au XXIe siècle défini lors du sommet de la Terre à Rio en 1992), l’Agenda 21 Scolaire se fonde sur les initiatives d’enseignants et d’enfants, confortées par les directeurs d’établissement. De la création d’un jardin pédagogique à la visite d’une station d’épuration des eaux, ces actions visent à éveiller les consciences et favoriser les bonnes pratiques. Leur succès repose sur la solidarité et la mutualisation des moyens. Cela exige la mobilisation des encadrants et des élèves, voire des parents, et celle de partenaires de choix comme le rectorat, la CINOR et le Parc National de La Réunion pour ne citer qu’eux. Quand ils n’apportent pas leur expertise, ces partenaires, tous très investis, contribuent à la réussite des projets par la mise à disposition d’outils, comme des bacs à compost spécialement conçus pour un usage par des marmailles.

Un Agenda très chargé... Treize écoles adhèrent actuellement à l’Agenda 21 Scolaire avec des initiatives remarquables, parmi lesquelles : • la création d’un musée-réfectoire pour stimuler le sens civique et moral des enfants par le biais des arts visuels, à l’école Les Lilas ;

Profondément engagée dans une démarche de développement durable, la Ville de Saint-Denis valide les idées, apporte un soutien logistique et financier, et sert de relais entre les intervenants. « C’est en faisant évoluer les mentalités, en valorisant les attitudes éco-responsables dès à présent que nous garantirons un avenir serein à nos enfants », conclut Yvette Duchemann, élue déléguée à la propreté et à l’environnement, en charge du dossier.

• l’installation dans la cantine, par la CINOR, d’une machine à compost pour réduire le gaspillage alimentaire, à l’école Eudoxie Nonge ; • la plantation et la culture d’un plant de cacaoyer par les enfants, en partenariat avec l’association Cacao Péi, à l’école Philippe Vinson.

Retrouvez les projets détaillés, et en images, sur le site ag21.cinor.org.


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à vous la parole ! Que pensez-vous des activités périscolaires proposées par la Ville ? Audrey Empereur, maman des jumeaux Maïlynn et Keenan (CM1)

Marie-Isabelle et Éric Setapin, parents de Julie Heryka (CM1)

Les diverses initiations - à la Zumba, à l’anglais, ou encore au patrimoine réunionnais - ont éveillé la curiosité de notre fille. Nous la trouvons plus dégourdie, plus ouverte d’esprit. Il faudrait qu’elle fasse du théâtre, de l’expression corporelle : qui sait si ça ne susciterait pas des vocations chez elle ? Un bémol toutefois : bien qu’ils ne le disent pas, les enfants sont fatigués en fin de semaine, après toutes ces activités.

Zumba, patrimoine réunionnais, tai-chi, pétanque, anglais, théâtre... Mes enfants ont tout essayé avec envie. Surtout la Zumba : désormais, ma fille ne peut plus s’empêcher de danser sur un air de musique ! Ces activités leur permettent de se dépenser, de découvrir de nouvelles pratiques. Il faudrait cependant pouvoir cumuler TAP et garderie, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent.

Attoumani Ahmadi, papa d’Ilham (CE2)

Lara Rita, maman de Jessica (CM2) Ma fille a bien accroché au yoga ; ça lui a permis de se faire des amis, de s’amuser... Idéalement, j’aimerais qu’elle pratique le judo si c’était proposé ! Mais plus que les activités périscolaires, un retour de l’aide aux devoirs après l’école serait plus que souhaitable.

Ayant été éducateur dans les écoles du Bas de la Rivière, j’affirme que ces activités sont d’une importance primordiale dans l’émancipation des jeunes enfants. Et c’est indissociable de ce que j’appelle " l’école de la joie " : l’école est autant un lieu d’apprentissage que d’amusement, et l’un ne va pas sans l’autre. L’an passé, ma fille Ilham s’est initiée à la danse et elle a adoré ; elle a pris confiance en elle, c’était f lagrant.

Pour commenter l’actualité et les projets de votre Ville, n’hésitez pas, nous vous attendons sur SaintDenis Officiel !


RETOUR EN IMAGES

Les commerçants du bas de la rue Maréchal Leclerc ont accueilli du 5 au 15 août les amateurs de bonnes affaires. La Braderie de l'Océan a également permis aux plus petits de profiter des animations itinérantes, des manèges et des ateliers à quelques jours de la rentrée scolaire.

Braderie commerciale

Bons plans vacances

Eclipse

Jusqu'au 5 août, les bons plans vacances ont résonné dans tous les quartiers. Dispositif mis en place depuis 2009, il permet de découvrir à moindre coût des activités sportives ou culturelles. DJing, danse, cirque, escalade... ont fait le bonheur des jeunes Dionysiens.

Marché de Nuit spécial Jeux Olympiques

Un moment exceptionnel a eu lieu le 1er septembre dernier. L’éclipse solaire s’est donnée en spectacle à Saint-Denis. En amont, des ateliers de sensibilisation, des formations pour les animateurs périscolaires avaient été organisés afin que tout se déroule au mieux.

Samedi 6 août, c'est au rythme de la samba que les visiteurs ont pu découvrir les spécialités brésiliennes ! Dans le cadre des Jeux de Rio, le Barachois avait des airs de Copacabana. Entre les démonstrations de capoeira, des disciplines sportives et le défilé des associations, la Ville a rendu hommage au sport olympique.


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Légion d’honneur

Leïla Lejeune Duchemann L’une des plus grandes handballeuses françaises de l’histoire a été décorée par Ericka Bareigts, des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur le 22 août dernier. Multiples championne de France et championne du monde en 2003, Leïla Lejeune Ducheman prodigue ses conseils auprès des jeunes dionysiens.

C'était une première ! Le 10 juillet dernier, les sportifs de l'Association Réunion Aventure Joëlette se sont élancés du Stade de la Redoute pour un tour de l'île, permettant ainsi aux enfants et adultes porteurs de handicap de découvrir les paysages de La Réunion. Une semaine intense avec une arrivée triomphante le 17 juillet au Cœur Vert Familial.

Tour de l'île en joëlette

Conférence Eïd Le 20 juillet dernier, l'animateur de l'émission Islam sur France 2, Ghaleb Bencheikh, est venu donner une conférence sur le thème " Etre musulman dans une société laïque ". L'événement s'est déroulé dans le Grand Salon de l'Ancien Hôtel de Ville à l'occasion des festivités de l'Eïd.

Tour de l’Ile Cycliste Antenne Réunion Une nouvelle fois, le Barachois a accueilli le départ et l’arrivée du Tour de l’Ile Cycliste. Pour cette 70e édition pas moins de 77 coureurs ont parcouru les reliefs et les paysages de la Réunion. Un événement sportif majeur accompagné par la Ville de Saint-Denis.


AGENDA

SEP OCT NOV tembre

obre

septembre

le sport 30 SEPTEMBRE GALA KICK BOXING

Tous les amoureux du fight se donneront rendez-vous pour admirer les plus grands spécialistes régionaux et nationaux qui ne manqueront pas de donner le meilleur d’eux-mêmes et d’enflammer cette enceinte mythique qu’est le Stade de l’Est.

21 OCTOBRE

octobre

embre novembre

Les Rendez-vous mensuels Chaque mois, la Ville de Saint-Denis vous propose des événements récurrents et gratuits !

GRAND RAID

Partis de Saint-Pierre la veille, les premiers coureurs devraient arriver le vendredi soir au Stade de la Redoute. Venez les encourager !

DU 12 AU 19 NOVEMBRE MASTER INTERNATIONAL

DE PELOTE BASQUE

Comme en 2015 lors de la 1ère édition, Saint-Denis devient pour quelques jours la capitale mondiale de la pelote basque. Rendez-vous au gymnase Fontano/Welmant du Chaudron pour soutenir nos pelotaris locaux, qui brillent au plus haut niveau sur le plan international.

la culture DU 22 AU 30 OCTOBRE SOMEN KREOL

Comme chaque année, la Ville célèbre dans tous les quartiers la culture créole. Du village d'antan au Chaudron à la découverte des métiers d'autrefois, en passant par les ateliers découverte culinaire et les contes, la Somen Kreol est un grand moment de partage !

5 NOVEMBRE DIPAVALI

La Fête de la Lumière est une fête majeure pour la communauté indienne. Elle célèbre le retour du roi Rama à Ayodhya. A Saint-Denis, le Dipavali est un temps cultuel largement partagé avec le grand public lors d'un spectacle majestueux à l'Ancien Hôtel de Ville.

DU 14 AU 21 NOVEMBRE LA SEMAINE DE L'HISTOIRE

Organisée par l'Association Historique Internationale de l'Océan Indien, cet événement a toute sa place dans un chef-lieu labellisé Ville d'Art et d'Histoire. Une semaine de conférences et de débats (programme complet à retrouver sur www.saintdenis.re dès début novembre).

MARCHÉ DE NUIT

// Tous les premiers samedis du mois au Barachois ! Venez à la rencontre des producteurs locaux dans une ambiance chaleureuse et festive. Dates : le 1er octobre et le 5 novembre

JAZZ O BARACHOIS // Les deuxièmes samedis du mois dès 19h au Barachois.

Laissez-vous embarquer par les accords jazzy de musiciens chevronnés, sous les étoiles exactement. Dates : le 8 octobre et le 12 novembre

KABARKARTIÉ // Tous les quatrièmes samedis du mois.

Quand maloya, fonnkèr, séga, viennent dans votre quartier ! Des spectacles à partager en famille. Dates : le 29 octobre (La Source) et le 26 novembre (La Montagne)

MARMIT ZISTOIR // Les derniers vendredis du mois à 18h.

Des conteurs s’installent près de chez vous pour un voyage dans l’imaginaire d’ici et d’ailleurs. Dates : le 30 septembre (Case Domenjod) et le 28 octobre (Parc de la Trinité)

LES SAMEDIS DU

PATRIMOINE

Partez à la découverte du patrimoine dionysien ! Dates : le 29 octobre et le 6 novembre.

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EN LÉR MÉLAN E HOAR AU

« à l’égard des enfants, il nous faut cultiver la bienveillance » Sa sensibilité à la nature et son amour des enfants l’ont conduite à animer à l’âge de 23 ans les deux micro-crèches bioclimatiques implantées à Saint-Denis. Rencontre avec une jeune femme délicate, dotée d’une sacrée énergie. « Les critères écologiques qui régissent nos deux structures ne sont pas obligatoires. Mais un nombre de plus en plus important d’acteurs y sont sensibles (parents, professionnels, collectivités…). Les attentes vis-à-vis de l’accueil que l’on réserve aux tout-petits sont en train de changer. » Mélanie Hoarau aime détailler ce qui fait la spécificité de Funny Beez et Ti Kaz Ecolo, les deux micro-crèches bioclimatiques du chef-lieu. Matériel éducatif respectant l’environnement et non polluants, produits d’entretien écologiques, menus conçus en partenariat avec des agriculteurs biologiques, initiation aux principes du développement durable, respect de l’identité culturelle et éveil au trilinguisme… Un zembrocal pédagogique adapté au contexte local « Durant mes études d’Educatrice de Jeunes Enfants, j’ai eu la chance de côtoyer d’excellentes pédagogues et de bénéficier d’une formation très pratique. Ce ne sont pas avec de grands discours que l’on peut changer notre pratique, ou en écoutant les sirènes du « marketing vert », mais en expérimentant des idées de façon concrète et collective. Pour concevoir des animations qui conviendront aux enfants, nous piochons dans les différentes pédagogies qui nous semblent intéressantes et composons notre zembrocal, adapté au contexte local. » Des exemples ? La pratique de l’éveil au créole et à l’anglais en même temps, ou encore le recours au savoirfaire d’artisans péï pour concevoir des jouets en bois produits localement et respectueux de l’environnement. « Cette approche nécessite une forte implication, mais n’est-ce pas une évidence quand on travaille au bien-être des générations futures ? »

10 questions à… Mélanie Hoarau Q : Quel est ta plus grande qualité ? La patience. Q : Et ton principal défaut ? J’ai tendance à m’éparpiller en menant plusieurs projets en même temps ! Q : Ce que tu ne supportes pas chez autrui ? L’arrogance. Q : Le personnage, vivant ou mort, que tu aimerais rencontrer ? Obama. Q : Ton livre préféré ? Tous les travaux d’Emmi Pikler, une pédiatre extraordinaire qui a étudié les capacités innées des enfants dès les années 30. Q : Ton film préféré ? Je suis assez fan des comédies romantiques américaines ! Q : Le pays où tu désirerais vivre ? Les hauts de La Réunion. Q : Le don que tu rêverais d’avoir ? Guérir. Q : Qu’emmènerais-tu sur une île déserte ? Mon chien. Q : Quelle serait ta devise ? Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse.

Vous pouvez retrouver tous les portraits en lèr ainsi que des informations sur la jeunesse dionysienne sur le facebook Enlèr


PATRIMOINE

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EXPOS T ON

la cartographie pour éclairer l’Histoire Une exposition s’est tenue en juillet et en août à l’ancien Hôtel de Ville et présentait 9 cartes de Saint-Denis réalisées entre 1733 et 1863, reproductions fidèles de cartes originales conservées aux Archives Nationales de l’Outre-Mer d’Aix-en-Provence.

Des œuvres de commande aux desseins multiples « On ne peut concevoir un territoire sans le dessiner » rappelle Laurent Segelstein, Animateur de l’Architecture et du Patrimoine ainsi que du label Ville d’Art et d’Histoire de Saint-Denis. « [A travers cette exposition] nous avons souhaité laisser parler les géographes seuls, afin que la poésie des cartes puisse s’exprimer pleinement. » En effet, un plan est toujours une évocation du territoire, bien loin de l’expérience personnelle que chacun peut en faire. Mais cette distorsion est encore renforcée par l’ancienneté de ces cartes, témoignages d’un passé que nous n’avons pas connu.

Tout d’abord on peut observer que la plupart de ces cartes n’étaient pas orientées au Nord. Il faudra attendre la fin du 19e siècle pour voir les cartes se retourner. Notre territoire a en effet tout d’abord été conçu « du battant des lames aux sommets des montagnes », du Barachois vers les hauts, puisque la ville s’est développée à partir de l’actuel centre-ville. C’était d’ailleurs toute l’originalité de cette exposition, puisque les visiteurs ont pu manipuler ces cartes anciennes sur des logiciels et les superposer sur les tracés actuels de la ville. En suivant l’ordre chronologique de ces cartes, on constate une précision et une technicité de plus en plus importantes. Ces travaux géographiques, commandés par les autorités administratives ou politiques de l’époque, ont été réalisés tout d’abord par des arpenteurs, puis par des officiers de la Marine, puis par des ingénieurs géographes. Peu à peu, on assiste à une standardisation du langage, la disparition de la perspective, la représentation des pentes du relief… Avec le relevé géodésique dès 1823, installant la cartographie dans un univers en trois dimensions, le temps des arpenteurs est désormais révolu !


EN BREF

Cérémonie des diplômés 2016

Ambre Nguyen, une Dionysienne élue Miss Réunion 2016 !

La Ville de Saint-Denis organisait cette année une cérémonie en l’honneur des nouveaux diplômés, du CAP à l’Université. Reçus le 13 juillet dernier dans leurs mairies respectives par l’élu de secteur et l’équipe municipale, les diplômés ont pu profiter d’un moment de convivialité avec leurs familles et prolonger le plaisir d’avoir décroché leur diplôme. Des centaines de jeunes Dionysiens ont également pu repartir avec des places pour un spectacle à la Cité des Arts. Un moment important pour officialiser davantage ce premier pas vers leur vie de jeunes adultes.

La jeune femme de 19 ans, étudiante en Licence Sciences de la Vie, a conquis le jury et les téléspectateurs le 27 août dernier lors d’une grande soirée à Champ Fleuri retransmise en direct sur Antenne Réunion. Originaire de Bois-de-Nèfles, elle succède à Azuima Issa, une autre Dionysienne ! Ambre Nguyen a été reçue à l’Hôtel de Ville par Gilbert Annette le 1er septembre lors d’une réception. Elle s’envolera en décembre prochain pour défendre les couleurs de notre île au grand concours Miss France 2017.

Artistes en herbe, découvrez les Ateliers de Tata Véro ! Réunis « Sous l’Arc-en-ciel » (c’est comme cela que s’appelle l’espace dédié aux pratiques artistiques et culturelles de La Bretagne ouvert en avril dernier), les Ateliers de Tata Véro proposent aux enfants à partir de 5 ans une initiation à de multiples activités : peinture, sculpture, théâtre, bricolage, jardinage, décoration… Tata Véro (alias Véronique Barre-Perrot) a longtemps enseigné le théâtre avant de poser ses valises. Son rêve le plus cher ? Développer le potentiel artistique des marmailles, qui ne demandent que ça ! Mais « Sous l’Arc-en-ciel » propose également des ateliers pour les tout-petits et leurs parents (avec le soutien avisé de Claudine Damour, éducatrice de jeunes enfants), des cours de yoga, de pilates, de chant, de musique pour adultes… Cet espace original veut rassembler tous les âges pour libérer la créativité de tous ! Plus de renseignements au 06 92 64 80 95 ou sur la page Facebook Sous-larc-en-ciel.

Sous-larc-en-ciel

Claudine Damour

Tata Véro


ÉVÈNEMENT JEUNESSE EN LÈR :

des événements pour les jeunes, faits par les jeunes Pour valoriser le fort potentiel de la jeunesse dionysienne, la Ville, aidée d’un vivier de jeunes motivés, organise des soirées d’un genre nouveau. Appelé Jeunesse En Lèr, ce projet dynamise autant la municipalité que la commune tout entière.

Depuis sa création fin 2014, la Direction Jeunesse redouble d’énergie et d’ingéniosité pour favoriser l’exercice de la citoyenneté par les jeunes, développer et améliorer leur autonomie, et promouvoir la solidarité envers les jeunes sur le territoire. Des Conseils des Jeunes Dionysiens aux bourses de voyage, plusieurs dispositifs emportent déjà l’adhésion des 16 à 30 ans. Cette cible privilégiée représente 23 % de la population du chef-lieu, soit près de 35 000 individus.

Une jeunesse dionysienne active et créative qui ne demande qu’à s’exprimer.

Concept inédit et novateur, Jeunesse En Lèr promet de redorer et valoriser l’image des jeunes par le biais d’événements médiatiques gratuits et de qualité organisés « par eux et pour eux » dans des lieux emblématiques de la cité. « Jeunesse En Lèr vise à révéler et à (re)crédibiliser une jeunesse trop souvent décriée », s’enthousiasme Mathieu Accot, Directeur Jeunesse. L’expression d’une jeunesse qui bouge Dans les faits, Jeunesse En Lèr se traduit par des soirées thématiques mensuelles programmées le troisième samedi du mois. Ce soir-là, des dizaines de jeunes Dionysiens déjà impliqués dans la vie de la communauté ont carte blanche pour fédérer un large public autour de rencontres et d’animations culturelles, sportives, voire professionnelles diverses suivies de sessions musicales (mix de DJ, concerts). Fruit d’une belle synergie entre l’ensemble des directions générales de la mairie, les services municipaux et les - jeunes - organisateurs, la première édition du 18 juin au skatepark du Cœur Vert Familial a été un franc succès. « Sportifs, artistes, danseurs, animateurs ou techniciens, tous les jeunes qui ont monté l’événement, avec le soutien de la Ville, ont été une source d’exemplarité pour les parents venus en nombre et les décideurs des secteurs économiques, politiques, associatifs, etc. Voici la preuve du potentiel d’une jeunesse dionysienne active et créative qui ne demande qu’à s’exprimer », conclut Mathieu Accot.


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Jeunesse En Lèr, première ! Baptisée « Block Party », la première édition de Jeunesse En Lèr a rassemblé plus de 3 000 personnes autour d’initiations (au scratch et au mix avec le team SO WATTS de DJ DaSkill, ou encore au roller, à la trottinette et au skate avec l’association WAX), d’animations (comme le foot bulles) et de shows de danse ou parkour (avec les New Gravity et les X-Trem Riders, entre autres). En fin de soirée, tout le monde a dansé au son des mixes afrobeat, hip-hop, etc. des DJ parmi les plus célèbres de l’île (MRick, Sebb, DMadd...). À noter dans votre agenda : des soirées Jeunesse En Lèr sont prévues les samedis 15 octobre, 19 novembre et 17 décembre 2016. Pour ne pas les rater, connaître la programmation et donner votre avis, rendez-vous sur les pages Facebook de la Ville (Saint-Denis Officiel) et En Lèr. Saint-Denis Officiel En Lèr

IMPRESSIONS ILS ONT ANIMÉ LA SOIRÉE « Nous avons chauffé un public de jeunes issus de tous les quartiers de Saint-Denis et d’autres communes comme Le Port et Bras-Panon, ce qui était un exploit, car ces jeunes se retrouvent rarement ensemble. » Xéla, animateur de l’émission Ça D’Rap sur Urban Hit et MC David, tous deux présentateurs événementiels. « Proposer de l’initiation rollers, skate et trottinette nous a permis de mettre en avant le métier d’éducateur sportif. » Anatole Debaize, animateur sportif au sein de l’association Wax - We Are Xtrem. « Pouvoir jouer notre spectacle Emergency en plein air, sous le regard de centaines de personnes, restera gravé à jamais dans notre esprit c’était magique ! » Momo Said Toto et Adeline Ferrard, artistes acrobates chez New Gravity (parkour et free running). « Des jeunes ont vu l’envers du décor, ils se sont initiés au scratch avec DaSkill et m’ont interrogé sur mon parcours de DJ professionnel je possède un diplôme d’animateur musical et scénique reconnu par l’État : qui sait si ça n’a pas créé des vocations ? » Daddy Mad, DJ et organisateur / régisseur avec Marie Bellon de l’association Tic Tac Family.

RÉACTIONS - ILS ONT ADORÉ « J’ai échangé avec des graffeurs, des riders, des performers, des jeunes qui sont rarement exposés malgré leur talent. Bravo pour cette initiative ! » Pierre, 24 ans. « Super soirée, super ambiance, super organisation... Si ça pouvait inspirer d’autres villes, ce serait génial. » Farah, 31 ans.


UNE JOURNÉE AVEC CATHER NE V ELLAYOU DOM,

chef de projet

Ils sont 10 chefs de projet rattachés à la direction politique de la Ville de Saint-Denis. Derrière cet intitulé assez général se cache une réalité très concrète. La mission de Catherine Vellayoudom est d’accompagner des projets sur le territoire dont elle a la charge (Chaudron, Moufia 2) et de coordonner les dynamiques d’acteurs jusqu’à Primat, afin de transformer une idée naissante en réalisation utile pour la collectivité.

Mon métier, c’est de faire mûrir une simple idée de départ.


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8h : j’arrive à mon bureau, aménagé dans les bâtiments administratifs de l’ancien zoo du Chaudron, et je profite du calme pour travailler à la présentation détaillée d’un des projets que j’accompagne. On peut classer ces projets en deux grandes catégories : les projets structurants et les projets d’animation. Mais tous ont un point commun : renforcer la cohésion sociale.

J’ai toujours souhaité m’impliquer.

Mon métier, c’est de faire mûrir une simple idée de départ, d’en interroger la pertinence, d’en affiner les objectifs, le calendrier, le coût, et d’accompagner ce projet durant toutes ses étapes en servant d’interface avec le pilote du projet, qu’il s’agisse d’une association ou d’un des services de la Ville.

10h : je fais un point avec mes partenaires associatifs sur les futurs jardins familiaux du Chaudron. En effet, la Ville s’est engagée à livrer 100 parcelles avant la fin de l’année… et 300 d’ici fin 2017  ! Pour ce projet structurant, je suis chargée de toute la partie sociale, qui concerne plusieurs aspects : l’identification des futurs bénéficiaires, l’accompagnement à devenir jardiniers, les modalités d’attribution des parcelles aux familles... C’est un projet ambitieux, qui répond à la fois aux besoins primaires des habitants du quartier (en leur permettant de se nourrir et de réaliser des économies), mais qui vise aussi à renforcer la cohésion sociale (en favorisant les rencontres, les échanges, la convivialité). 14h : j’ai rendez-vous avec les différents acteurs qui préparent les Journées du Patrimoine au Chaudron (mairie annexe, MAIL, associations…). Ce quartier souffre d’un manque de valorisation, alors qu’il possède une forte identité : ancien domaine agricole, marqué par des constructions audacieuses durant les Trente Glorieuses, siège du marché forain le plus fréquenté de l’île… Notre projet est de mettre en avant ces aspects positifs, en commençant par collecter de nombreuses archives qui seront exposées lors des Journées du Patrimoine, et afin d’inclure résolument le Chaudron dans l’offre touristique réunionnaise.

17h : je fais le point avec l’équipe d’ADL (Animateurs du Développement Local) et d’Adultes Relais dont je coordonne les actions. Ces agents sont de véritables courroies de transmission sur le terrain qui favorisent la réalisation des projets. Titulaire d’un Master en Développement Durable et en Aménagement du Territoire, ancienne engagée associative, j’ai toujours souhaité m’impliquer. Mais pour qu’une idée devienne réalité, il faut du pragmatisme, de la rigueur, une parfaite connaissance de l’organisation territoriale et des dispositifs, et beaucoup de persévérance !


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

votre quartier côté sport ! LA MONTAGNE 8e A La Montagne 8e, la pratique sportive ne cesse de se diversifier. La livraison d’une aire de street workout à Ruisseau Blanc a permis de répondre à certaines demandes des jeunes du quartier (gymnastique et musculation, mais également BMX, skate et rollers grâce à la rampe installée sur le site), et de compléter l’offre du Club Omnisport de La Montagne, qui propose quant à lui principalement handball, basket et badmington sur le gymnase du 8e. Alors, intérieur ou extérieur, vous avez le choix !

LE BRÛLÉ

Ce secteur connaît actuellement une politique sportive en plein développement, avec une délocalisation de l’offre proposée par la Ville (Ecole Municipale en VTT et handball, Elle est sport en fitness et zumba, renforcement des activités périscolaires). L’objectif est d’évaluer les besoins du secteur afin d’accompagner éventuellement la création de futures structures associatives, actuellement inexistantes.

BAS-DE-LA-RIVIÈRE L’activité sportive du secteur est véritablement boostée par deux grosses entités. Tout d’abord le Boxing Club du Bas-de-la-Rivière (BCBLR), qui joue un rôle essentiel de dynamisation et de médiation auprès de la jeunesse du quartier. Et ensuite le Club de la Buse, qui offre à l’escrime péi d’excellents résultats. C’est d’ailleurs dans ce club que le jeune épéiste Abdou El-Habib a découvert l’escrime, avant d’intégrer l’équipe de France cadets aux championnats d’Europe début 2016.


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LA MONTAGNE 15e L’actu sportive, c’est la création d’un club de football, l’Olympique Montagne, basé sur le stade du 15e. Avec une centaine de licenciés en quelques mois (juniors toutes catégories, seniors, vétérans, féminines), le club présidé par Jean-Marc Martin répond à une véritable attente sur ce quartier. La Ville a ainsi accompagné le club dans les démarches administratives nécessaires à sa création, en mettant un local à sa disposition et en lui assurant un soutien financier indispensable à son lancement. Pour toute information concernant les inscriptions, contactez le 06 92 88 79 50.

BELLEPIERRE L’actu sportive, ce sont les excellents résultats du HBF Saint-Denis, le club féminin de handball, qui a cette année gagné sa place en finale du championnat de La Réunion pour finalement s’incliner. C’est aussi l’ouverture de la section féminine du SCB (Sporting Club Bellepierre), qui accueille depuis la rentrée sous la houlette de Patrick Grimoire toutes les jeunes filles qui souhaitent pratiquer le football. Plus d’informations auprès de Graziella Hoarau au 06 93 33 76 12, et rendez-vous pour les entraînements le lundi à 18h et le mercredi dès 17h30.

LA SOURCE Qui dit La Source dit HB Lasours, club emblématique du quartier, qui a offert au handball national de nombreux champions. Mais le dojo situé derrière la mairie annexe accueille également les pratiquants intéressés par la boxe et le judo. Enfin, la piscine a récemment fait l’objet d’aménagements et devient la deuxième piscine chauffée de Saint-Denis (avec celle du Chaudron). Donc, plus d’excuses pour aller nager, même si le temps reste frais !


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

votre quartier côté sport !

CENTRE-VILLE Si le secteur est boosté par l’activité de deux associations phares (Joinville Hand pour le handball et les Aiglons pour le basketball et le tennis de table), il est marqué par un vieillissement des équipements, que ce soit le gymnase de Joinville ou le stade Saint-Michel.

CAMÉLIAS / VAUBAN / PROVIDENCE

En raison du manque de solutions alternatives sur le quartier et de l’utilisation très importante de ces équipements, des travaux ne semblent pas envisageables dans l’immédiat, mais une réflexion est en cours. On ne présente plus le club mythique de ce quartier, le club de handball de Château Morange, qui a donné à la France de nombreux champions, ainsi que le gymnase Patrick Cazal (du nom d’un de ces champions) qui a logiquement été construit sur ce secteur en 2015. L’actualité sportive, c’est la livraison en 2017 (à l’arrière de l’actuelle agence SIDR) de l’Académie des Camélias, composée d’un plateau synthétique et de plusieurs salles dédiées aux sports de combat. Suivez cette actualité sur www.saintdenis.re !

BUTOR / MARCADET Voici un quartier à l’aube de nombreux changements ! Il est surtout connu pour le moment pour sa salle de combat et le dynamisme de son club de karaté, le Shotokan Club Océan Indien, mais les futurs aménagements programmés par l’ANRU devraient changer l’offre sportive du secteur avec la rénovation de la piscine du Butor et la construction d’installations sportives de proximité (plateaux synthétiques multisports).


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SAINTE-CLOTILDE Dépendant de Sainte-Clotilde, le quartier de Champ Fleuri est LE quartier sportif du chef-lieu, avec ses nombreux équipements (Aquanor, stade d’athlétisme, terrains de tennis, de rugby, de football, de basketball, de tir à l’arc, vélodrome, dojo, gymnase, beach stadium, skatepark…). Côté Deux Canons, la récente rénovation du gymnase sera prochainement complétée par les aménagements liés à PRUNEL, le Projet de Rénovation Urbaine du Nord-Est Littoral.

MONTGAILLARD

SAINT-FRANÇOIS Le gymnase de Saint-François a tout récemment fait l’objet d’une rénovation et de travaux acoustiques afin de limiter les impacts sonores sur le voisinage. Sur ce secteur, deux sports ont le vent en poupe. Tout d’abord le volleyball, avec les excellents résultats du Saint-Denis Olympique Volley Ball (SDOVB) et le succès de son école de volley. Et ensuite le football avec le lancement cette année de l’Ecole de Foot de Saint-François (EFSF), soutenu par la Ville après la fermeture du précédent club.

Montgaillard i bouge ! Après la livraison d’un plateau vert en 2015, c’est actuellement le clubhouse de l’AS Montgaillard qui est en pleine rénovation. En effet, sans pour autant délaisser le football, le club passe en accueil multisport et ces nouveaux aménagements devraient permettre d’accueillir de nombreuses disciplines de danse. Sous l’impulsion du collège voisin, le nombre de pratiquants a en effet explosé sur le secteur !


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

votre quartier côté sport ! CHAUDRON

Après une rénovation intérieure ainsi que des travaux de couverture, le gymnase Fontano/ Welmant fait peau neuve, juste à temps pour la deuxième édition du Master International de Pelote Basque, la discipline phare du quartier ! Le principal projet sur le quartier est de diversifier l’offre en football (très dense grâce aux deux terrains disponibles) par la construction d’une salle sportive attenante à la médiathèque qui devrait voir le jour derrière la MAIL du Chaudron.

MOUFIA

BOIS-DE-NÈFLES

Le quartier du Moufia est plutôt bien doté en équipements, avec sa piscine, ses deux terrains de football et son gymnase, qui a fait l’objet d’un rafraîchissement lors des derniers Jeux des Iles. Néanmoins, la livraison du futur gymnase dans les bas de Bois-de-Nèfles devrait permettre de libérer des créneaux pour de nouvelles activités sportives.

L’actualité sportive du quartier, c’est la livraison en 2017 du gymnase qui sera attenant au Lycée, en cours de construction dans les bas de Bois-de-Nèfles. Ce nouvel équipement permettra de désengorger le gymnase du Moufia, actuellement saturé.


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LA BRETAGNE La pratique sportive du quartier est boostée par le football avec l’AS Bretagne, actuellement en D2R. En parallèle depuis quelques années, de nombreux clubs de trail ont vu le jour sur le secteur. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’Office Municipal des Sports (02 62 41 62 60).

DOMENJOD L’actualité sportive sur Domenjod, c’est la livraison en 2017 du gymnase entièrement rénové. Cette livraison est particulièrement attendue par tous les sports collectifs en salle, notamment par le VBC Saint-Denis (qui fête cette année ses 20 ans) puisque le revêtement sera adapté à la pratique du volleyball. Un équipement indispensable dans l’Est du chef-lieu !

PRIMAT L’installation emblématique du quartier reste bien entendu le stade de l’Est, mais la pratique sportive est dopée ces dernières années par la mise en place de nouveaux équipements : un terrain de football synthétique livré il y a deux ans ainsi qu’un petit plateau synthétique de proximité à côté de la mairie annexe. Côté clubs, le Tennis Club Municipal de Primat connaît une belle activité et le Phoenix Handball Club a récemment retrouvé un second souffle.


TRAVAUX

une ville que nous construisons ensemble

BARACHOIS : CONFORTEMENT DU MUR DIGUE D’ici quelques semaines démarreront les travaux de réparation du mur digue du Barachois qui protège le littoral Nord de Saint-Denis. Fortement dégradé par les effets des aléas climatiques, ce mur digue (actuellement interdit au public) nécessite d’être mis en sécurité vu les effondrements, cavités et affouillements diagnostiqués. Objectifs des travaux : • réparer et conforter l’ouvrage existant pour garantir sa stabilité et la protection du front de mer, • assurer la sécurité des nombreux usagers du Barachois, haut lieu de promenade.


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BOIS-DE-NÈFLES : RÉALISATION D’UNE AIRE DE KICK BOXING Afin d’augmenter la capacité d’accueil des adhérents, une aire de kick boxing de plus de 114 m2 est actuellement en cours de création, en lieu et place de l’ancien boulodrome situé derrière le CASE de Bois-de-Nèfles. Ce nouvel équipement sera livré à la fin du mois de septembre, pour un montant total de 449 600 euros.

MOUFIA :  UN GAZON SYNTHÉTIQUE POUR LE STADE DE FOOT Afin de permettre une utilisation plus intensive pour les écoles, collège et clubs du quartier, l’actuel terrain de football en gazon naturel va bientôt opter pour le synthétique. Ce revêtement nécessite en effet des coûts d’entretien plus faibles (arrosage minimal, pas de tonte, pas d’engrais). Les travaux démarreront en septembre et porteront sur la rehausse de la clôture en filet pare-ballons, la réfection partielle de la clôture actuelle, la pose d’un gazon synthétique adapté à la pratique du football et la rénovation des peintures et des équipements.


REGARD SUR LA VILLE Nous vous invitons à photographier Saint-Denis à travers des scènes de la vie quotidienne,

Photo prise par Kevin Gagnant du concours photo lancé sur la page Facebook de la Ville. 275 Likes !


41 des paysages, des clins d’œil insolites... Envoyez vos photos à communication@saintdenis.re

Photo prise par « Marion » 257 Likes !


KOZ AN ZOUAN KOSA- N-SHOZ :

Domoun la Rénion

HORIZONTAL VERTICAL

Réponses : 1/GUYON – 2/ OZOUX – 3/ VOLLARD – 4/ PITOU – 5 vertical/ DODU 5 horizontal/ DONAT – 6/ ALBIUS – 7/ DIERX – 8/ GARROS – 9/ FOURCADE – 10/ ELIE

au e v i N yen mo

5 I di ali :" LE ROI DU SEGA ". Li lé né Sin Dni an 1925. Li na in goudesèl pou violon. Lu komansse in karièr bandé shé Vogue avan artourne La Rénion pou monte son prop mézon de diks. 7 Lu lé le dada inn fami 10 ti zazakèl. Kan Mallarmé i mor, i élu ali "PRINS BANN FONNKÉZÈR". "Les Filaos" sé son fonnkèr domoun i koné mié 8 In pilot lavion gabié ! Lu lé né Sin Dni. Sé lo promié la traverse La Méditerranée an lavion anlèspass uit hèr de tan. 9 Èk J Fossy, li lé lotèr in romans ni koné bien : in zistoir i pète an flèr lamour

1 In dionizien doktèr : lu la minm donne son nom lo kanal lo poinié. Parey pou lo nom inn ru èk in lopital Sin Dni. 2 Louis la énèt Sin Dni an 1869. Li sava an France po fé zétud médessine. Kan lu revien La Rénion, li sobat ossi kont la grippe espagnole. 3 Son papa té notèr é lu lé né Sin Dni lané 1866. Domoun i koné alu an tan ke kolèksionèr tablo, etc. Li la ékri détroi liv ossi. Na in téat té i porte son nondefami. 4 Son prénom sé Elie. Li komansse fé lakordéon ver laz 7 tan èk son papa é ék son frèr. Muzissien la routine, la pa solfèz son bann! Dan bann zané 50, la poin bal, lorkèss, podiom san li! Li la zoué ossi dan le Groupe Folklorique é èk Benoite Boulard ossi. 5 Inn fanm kouraz La Rénion dan la gèr 1870 kont La Prusse. El la sove 40000 solda. Sin Dni la donne son nom inn ru. 6 Lu lé né Ste Suzanne. Son momon té in zesklav. Lo marmay lavé pankor gingn 12 zan kan li vien abou gonde la vaniy avan minm bann botaniss 10 En 1811, sé lu minm lo zesklav la mène bann zesklav St Leu pou lève andiab. Na son lestatu Sin Dni Barachois

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LESPASS MARMAY

say it in English Les métiers

LABYRINTH : HELP THE BAKER TO FIND ITS CROISSANTS

FILL THE GRID WITH THE FOLLOWING WORDS

C Z C A S H

I

E R F R F G R Y

J N R F Q D F

F G A N S E F W

A A O I

Z S W A

I

L U G S D E

H M C O O K E R O R N L A H Ç A E M A Y O R M G I

P R Ç X T

I

C Y O S S Ç E S G O B W S O

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I

B S B Q O R H T A C

I Q W

D L A E R N J Q C C O T M F W R O K L E P E

E Z U O R B N H L C O

L H T D E B E W Q C J

X

S V R E C L G L D Q F M H A J S B V R A M E T

F V Ç E F W Y

E X V M E R N I N I Q N R O H R T N A T N U O C C A G K E A E V

J O I N E R Y N O S A M E

ACCOUNTANT (comptable) BAKER (boulanger) CASHIER (caissier) COBBLER (cordonnier) COOKER (cuisinier) DENTIST (dentiste) DOCTOR (médecin) FARMER (agriculteur) HAIRDRESSER (coiffeur) JOINER (menuisier) JUDGE (juge) MASON (maçon) MAYOR (maire) POLICEMAN (policier) REFEREE (arbitre) SELLER (vendeur) SINGER (chanteur) SURGEON (chirurgien) TEACHER (professeur)


TRIBUNES POLITIQUES

pour l'autonomie de la jeunesse

ne pas oublier Nice

Contrairement aux représentations habituelles des médias, la jeunesse est pour beaucoup une période instable et inquiétante de la vie : logement, emploi, santé, c’est notamment le cas à La Réunion. La liberté des jeunes de choisir leur chemin de vie paraît s'être réduite comme peau de chagrin. Les étapes de la vie semblent désormais largement brouillées. Les critères de passage à l’âge adulte ne sont plus la majorité à 18 ans ou l’obtention d’un diplôme, mais l’indépendance, elle-même devenue incertaine sous l’effet de l’accès tardif aux minima sociaux, de l’allongement des études, du développement de la précarité ou du recul de l’âge au premier enfant.

Le 7 octobre 1962, la Ville de Saint-Denis organise les cérémonies de jumelage avec la Ville de Nice : carnaval, bal populaire aux lampions, feu d’artifice et la rue de l’Embarcadère débaptisée pour l’occasion et devenant la rue de Nice. Cette union entre les deux villes est confortée par l’escale aérienne niçoise sur la ligne Gillot – Orly, opérée par Air France, seul transporteur à cette époque. La délégation niçoise conduite par M. Vasserot, adjoint au maire, est reçu chaleureusement par le conseil municipal de Saint-Denis et son maire Gabriel Macé. Est-il nécessaire de rajouter que tout s’est déroulé dans une ambiance bon enfant.

Le combat pour l’autonomie de la jeunesse s'inscrit donc dans le cadre de la redéfinition d'une politique des âges et des temps de la vie. Voilà pourquoi, les écologistes préconisent d'ouvrir une conférence nationale permanente de la jeunesse qui aura les objectifs suivants : - Lever toute discrimination liée à l'âge, en particulier pour l’accès aux minimas sociaux. - Réaffirmer l’impossibilité d'incarcérer les personnes mineures dans des centres fermés – sauf cas extraordinaires – avant la pleine majorité, en réaffirmant le caractère intangible de l’ordonnance de 1945 qui fait de l’éducation la priorité des politiques en direction des mineurs. - Intégrer les jeunes à la vie politique et à la discussion démocratique, en renforçant les attributions de co-élaboration des politiques avec les Conseils municipaux, régionaux et national de la jeunesse, en instaurant une obligation de représentation des élèves dans toutes les instances du milieu scolaire et en étudiant les modalités d’une baisse de l’âge du droit de vote à 16 ans. - Expérimenter en vue de son extension le revenu d’autonomie pour les jeunes de 16 à 25 ans, fondé sur un complément de revenu quelles que soient leurs activités : études, périodes d’orientation et d’exploration, stages, engagement volontaire, formation professionnelle ou modules d’accès à l’emploi. - Donner la priorité à la lutte contre la précarité en prenant en compte les périodes de stages et d'emplois précaires dans le calcul des droits sociaux. Les stages devront être encadrés en abaissant le plafond de 10 % du nombre de stagiaires par entreprise ou administration et en rehaussant le montant des indemnités. - Accompagner l'accès au logement et au transport : encadrement des loyers et avant tout des petites surfaces par l'instauration d'un prix plafond, renforcement des sanctions contre les abus des agences immobilières et des propriétaires, extension de la garantie des risques locatifs gratuite, mutualiste et solidaire ; construction de 50 000 chambres universitaires et rénovation de 70 000. - Améliorer la santé des jeunes en développant l'offre de "Pass contraception" et en créant un "chèque santé" de 200 euros par an pour les 16-25. La prise en charge des soins dentaires et optiques sera améliorée. À l'université, seront ouvertes des Maisons de santé étudiantes avec un tiers-payant systématique, ainsi que des bureaux d'aide psychologique universitaire. - Renforcer et étendre à tous les jeunes travailleurs, apprentis, stagiaires, volontaires, etc., des programmes ERASMUS et ERASMUS-OCEAN INDIEN. - Appuyer les projets alternatifs portés par les jeunes (bio, coopératives solidaires sur les circuits courts ou la culture alternative, économie sociale et solidaire, etc.), via des aides d’État au développement de la micro-finance. La jeunesse est au cœur du projet de l’écologie politique. Groupe EELV Ville de Saint-Denis

Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans la rivière Saint-Denis, reléguant ce souvenir dans l’oubli. Mais depuis le 14 juillet 2016, beaucoup de larmes ont coulé, surtout devant les corps d’enfants. Et nos obligations mémorielles nous obligent à nous rapprocher de Nice. Il en va de l’honneur de la Ville de Saint-Denis. Que rajouter après la tragédie ? Il faut autant éviter les amalgames que les solutions magiques et meurtrières qui ne peuvent qu’égratigner encore notre humanité commune ; c’est-à-dire, il faut éviter le jugement et l’irresponsabilité. Pour autant, est-on condamné à l’impuissance en invoquant la fatalité ? Ce serait une lâcheté devant la mémoire des innocents et devant la douleur de ceux qui ont perdu un être cher. Il faut en tirer des enseignements. Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS, pointe les failles amenant l’explosion sociale qui prend aujourd’hui la forme du radicalisme religieux : « Dans certains quartiers, les pauvres vivent entre eux (…) Il faut réfléchir aux politiques publiques (…) On a raté la politique de la ville pour lutter contre la ségrégation urbaine et on a oublié de s’occuper des segments défavorisés. Il y a clairement un malaise. Il y a eu des émeutes en banlieue en 2005 ; maintenant, il y a le terrorisme. » (Le Monde, 20 juillet 2016) Il manquera à nos débats ! Nous avons une pensée particulière pour RenéPaul Victoria, engagé entièrement dans l’action municipale depuis 1983, soit 33 ans au service de la population dionysienne. Population qu’il a toujours défendue avec force et détermination. Il a beaucoup d’ambition pour sa ville qu’il respecte énormément. Nous lui témoignons notre gratitude et notre amitié. L’Opposition municipale


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nous changeons la Ville pour demain ! Le 8 mars 2016, nous avons organisé une consultation citoyenne auprès des parents afin de choisir la 5e matinée d’école dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires. 85 % des parents d’élèves ont voté pour le mercredi. Nous avons donc écouté la volonté de nos concitoyens exprimée démocratiquement dans les écoles. Lors de cette nouvelle rentrée scolaire 2016, nous nous sommes adaptés et nous avons mis en place tous les moyens nécessaires pour que cette « 5e » matinée du mercredi se déroule bien, avec notamment l’extension des Mercredis Jeunesse à l’ensemble des écoles. Autant de nouveaux services qui s’ajoutent aux activités périscolaires des autres jours de la semaine dans les 44 écoles où nous offrons plus de 33 activités, à plus de 470 groupes différents sur l’ensemble des écoles de la Ville. Nous tenons nos engagements Cette écoute des citoyen-ne-s fait partie de nos engagements de campagne que nous avons tenus et que nous estimons importants pour le développement et l’épanouissement humain des Dionysien-ne-s. Nous tenons aussi nos engagements quand nous réalisons systématiquement les travaux nécessaires dans les bâtiments d’écoles vieillissantes. Nous tenons également nos engagements de campagnes en étendant le dispositif de la cantine gratuite ou de lutte contre le gaspillage alimentaire. Nous tenons nos engagements avec l’extension du dispositif Abo Jeunes gratuits pour les jeunes de 13 à18 ans. Nous tenons encore nos engagements de campagne avec l’augmentation du nombre de bourses de voyages. Enfin, nous allons plus loin que nos engagements de campagne : 150 Services Civiques sont positionnés auprès de 1 500 enfants de CE2 de 23 écoles élémentaires situées en REP et REP+ de la ville. Ces jeunes engagés volontaires dionysiens auront comme mission de lutter contre le décrochage scolaire. Ainsi, nous armons la réussite dans la bataille contre l’injustice de l’échec scolaire.

Disponible et à l’écoute des citoyens Nous sommes une équipe disponible et à l’écoute de nos citoyenne-s dionysien-ne-s. Tous les samedis matin, nous avons mis en place des audiences sur l’ensemble des mairies annexes sans rendez-vous et le maire également reçoit les personnes dans son bureau à la mairie durant la semaine ou directement chez les habitants traités de manière égalitaire. Par ailleurs, nous affirmons encore notre volonté d’aboutir à l’égalité réelle citoyenne à Saint-Denis, notamment grâce à l’adoption de mesures concrètes visant à éliminer les obstacles de l’égalité des chances. Notre intention est d’éliminer l’inégalité à travers les projets éducatifs, les pratiques sportives et culturelles pour favoriser l’épanouissement des Dionysien-ne-s. Tous ces projets sont dans la continuité de notre projet politique qui véhicule des idéaux de solidarité sociale et d’égalité réelle. La France connaît depuis quelques mois des évènements graves. Nous avons tous dans notre mémoire le drame qui s’est déroulé le soir de la Fête Nationale à Nice. Nous devons, de plus en plus, vivre dans une société de tolérance et d’interconnaissance de nos diversités. Cette diversité intègre nos projets qui font partie de ce que nous appelons le développement humain, incluant l’épanouissement des enfants dionysiens qui reste notre axe politique prioritaire. Nous préparons l’avenir de la Jeunesse La Ville change en bien quotidiennement, tous les Dionysiens le disent. Nous voulons aussi une parfaite égalité des chances et d’épanouissement humain à travers notre projet Génération Ambition pour une meilleure réussite éducative. Nous continuons à investir aussi sur des projets et des actions pour améliorer l’estime de soi, la confiance en soi et la préservation de l’environnement. Le Projet Educatif Global pour nos enfants reste donc, pour nous, le socle du développement humain. L’avenir, ce sont nos enfants et nos enfants restent notre priorité politique ! Tous ces projets s’inscrivent dans une perspective à long terme car notre groupe majoritaire au Conseil Municipal de Saint-Denis mené par le Maire Gilbert Annette prépare l’avenir de Saint-Denis et de notre jeunesse. Saint-Denis pour tous

Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.


VIE ASSOCIATIVE

Les Petits Débrouillards

C’est en expérimentant qu’on comprend, et en comprenant qu’on grandit.

Objet : Susciter et favoriser la pratique d’activités de loisirs à caractère scientifique et technique.

Jamais théorique, toujours pratique !

Née au Québec dans les années 80, l’association Les Petits Débrouillards crée des émules en France métropolitaine, avant de voir le jour à La Réunion en 1997. Directement inspirée de l’éducation populaire, son ambition est très simple : aborder les sciences et les techniques sous un angle qui ne soit jamais théorique, mais toujours pratique. « En gros, mettre les doigts dans l’engrenage pour voir si ça fait mal ! » résume en souriant Jean-Luc Morisse, directeur de l’association. Les Petits Débrouillards ciblent directement les enfants et les adolescents (de la maternelle au lycée), avec des interventions en milieux scolaires, en centres de loisirs ou à travers des stages. Mais l’association forme également les adultes (animateurs ou enseignants) à la conduite d’animations spécifiques en mettant à leur disposition des outils pédagogiques adaptés. « C’est même notre principal objectif » précise Jean-Luc Morisse, « nous n’avons pas vocation à devenir une société de services, mais à intervenir en support afin qu’un enseignant, un établissement ou une association se serve de nos outils, pour que nous soyons toujours plus nombreux à faire vivre la curiosité scientifique ! » En 2016, l’éclipse du 1er septembre a largement mobilisé l’association. Elle a notamment animé un espace d’information à l’ancien Hôtel de Ville durant les vacances, que sont venus visiter l’ensemble des centres aérés de Saint-Denis. Exposition, ateliers, manipulations : jeunes et moins jeunes ont pu tout savoir sur ce phénomène extraordinaire et absolument sans danger si l’on respecte quelques règles de précaution. « Quand un enfant réussit à utiliser la puissance du soleil à travers une loupe pour graver le bois, il mesure à quel point il est nécessaire de protéger ses yeux lors de l’observation de l’éclipse. C’est en expérimentant qu’on comprend, et en comprenant qu’on grandit. Susciter des ambitions, c'est toute notre ambition !»

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SA MĂˆM LÉ BON

06 93 119 204

25 bis rue Labourdonnais - Ouvert du mardi au vendredi, de 11h Ă 22h30, et le samedi, de 17h30 Ă 22h30

plancha Street Food Le petit dernier de Brez, activiste dionysien dĂŠjĂ aux manettes du Kabar Live, s’appelle Bah Ouvert depuis le mois d’avril, cet ĂŠtablissement de 35 couverts agrĂŠmentĂŠ d’une jolie terrasse Ă l’arrière propose une street food dĂŠcontractĂŠe, fait maison, et très accessible. Sparohh, le manager, vous accueille dans une ambiance musicale jeune et branchĂŠe, mais sans bling-bling. Pensez Ă rĂŠserver !

CRISPY CHICKEN

TARTINE NORVÉGIENNE

DĂŠtailler 300 grammes d’escalopes de poulet en bâtonnets. Battre 3 oeufs entiers, rajouter un filet d’huile de tournesol, saler, poivrer. Mixer 100 grammes de corn flakes non sucrĂŠs. Plonger les bâtonnets de poulet dans les oeufs, puis dans les corn-flakes. Faire frire 2 minutes sur chaque cĂ´tĂŠ.

MÊlanger 4 cuillères à soupe de fromage blanc avec de la coriandre et du persil hachÊs, saler, poivrer et rÊserver. Eplucher 1 carotte, tailler en fine julienne et rÊserver. Laver 1 courgette, tailler en fine julienne et rÊserver. Peler un petit bout de gingembre, ciseler finement et rÊserver.

MOUSSELINE DE PATATES DOUCES

Verser un filet d’huile d’olive dans une poêle, faire chauffer. Faire revenir la julienne de carotte, puis le gingembre, puis la julienne de courgette en fin de cuisson, saler, poivrer. Faire toaster deux belles tranches de pain.

Eplucher, laver et couper en dĂŠs 200 grammes de patates douces. Faire bouillir durant 40 minutes dans une grande casserole d’eau, avec une pincĂŠe de gros sel. Piquer avec une fourchette pour vĂŠrifier la cuisson (la chair doit ĂŞtre tendre) et ĂŠgoutter. Ajouter 50 grammes de beure et 10 centilitres de crème liquide. Ecraser Ă la fourchette selon la texture souhaitĂŠe. Saler, poivrer.

Etaler le fromage blanc aux herbes, disposer la julienne de lĂŠgumes, puis une tranche de saumon fumĂŠ. Parsemer de quelques dĂŠs de tomate et d’un peu d’emmental râpĂŠ. Faire gratiner. Bonne dĂŠgustation !

Bah đ?’–Street Street Food



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