Ici Saint-Denis | N°29

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ICI SAINT

NUMÉRO

29

JANVIER À MARS 2019

DENIS LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

ACTU

Open Data

DOSS ER

Le sens de notre Histoire

RENCONTRE

Leïla Négrau

www.saintdenis.re


ÉCHANGEZ, CHEZ VOUS AVEC GILBERT ANNETTE

LE MAIRE I VIEN KOZ CHÉ OU

CHAQUE SEMAINE

DANS VOTRE QUARTIER DIFFUSÉ EN DIRECT SUR FACEBOOK @SAINTDENISDELAREUNION

PLUS D’INFOS SUR WWW.SAINTDENIS.RE


Photo de la couverture : L’Ancien Hôtel de Ville. Son architecture néoclassique et sa façade imposante lui valent depuis des décennies, une place privilégiée au sein des Monuments Historiques classés. Un lieu empreint d’histoire. Un site incontournable du chef-lieu. S’élevant à ses côtés, au croisement des rues de la Victoire et de la Compagnie des Indes, le monument aux morts de la première Guerre Mondiale. La grande colonne surmontée d’un ange qui brandit une couronne de lauriers est, elle, inscrite parmi les Monuments Historiques depuis 2007. Photo : Lionel Ghighi

Couverture

SOMMAIRE P. 4/5 // RENCONTRE Leïla Négrau

P. 6/7 // L’ENTRETIEN

« Notre métissage est un étendard à brandir »

P. 8/9 // ACTU

Les données géolocalisées à la disposition de tous.

P. 10>21 // DOSSIER Le sens de notre Histoire.

P. 22/23 // RETOUR EN IMAGES

Les évènements marquants de ces derniers mois.

P. 24 // AGENDA

Vos rendez-vous dionysiens...

P. 25 // EN LÈR

P. 40/41 // REGARD SUR LA VILLE Familières ou insolites, des photos de Saint-Denis prises par ses habitants.

P. 42 // KOZ AN ZOUAN P. 43 // LESPASS MARMAY

Jeux d’éveil pédagogique avec « Say it in english ».

P. 44/45 // TRIBUNES POLITIQUES Expression des groupes politiques.

P. 46 // VIE ASSOCIATIVE

La Maison de Quartier de Bassin Couderc.

P. 47 // SA MÈM LÉ BON !

Le fondant de chocolat à la patate douce du Mafate Café.

Nathaniel Fontaine-Mithra.

P. 26 // PATRIMOINE

Saint-Denis, trésor patrimonial de La Réunion.

P. 27 // EN BREF P. 28/29 // ÉVÈNEMENT

20 Désanm - Se souvenir, c'est aussi vibrer !.

P. 30/31 // UNE JOURNÉE AVEC

Rémi Doye Médiateur culturel au label ville d’Art et d’Histoire.

P. 32/37 // LA VIE DES QUARTIERS Les quartiers défilent pour le 20 Désanm

P. 38/39 // TRAVAUX

Une ville que nous construisons ensemble.

VOS RÉACTIONS, VOS SUGGESTIONS : Envoyez-nous vos réactions : communication@saintdenis.re DIRECTION DE LA COMMUNICATION Mairie de Saint-Denis - 1 rue Pasteur - 97400 Saint-Denis Tél. : 0262 40 04 04 - Fax : 0262 40 07 66 www.saintdenis.re

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Directrice de Publication : Henriette Galien Directrice de rédaction : Estelle Choucair Comité éditorial : Estelle Choucair, Ingrid Le Goff Rédactrice en chef : Ingrid Le Goff Rédaction : Diana Euphrasie, Marcus Gévia et Tatiana Hoareau Photos : Fabrice Picot, Lionel Ghighi, Fabrice Wislez, Gaël Ayan Impression : ICP ROTO – Dépôt légal no18.10.49P Ce magazine a été imprimé à 62 500 exemplaires sur du papier écologique.


« Celles qui ont pris les tambours ont pris la parole jusque-là réservée aux hommes. »


RENCONTRE LEÏLA NÉGR AU

« Fôm ek tambour » en lèr ! Chanteuse, percussionniste, auteure, compositrice mais aussi directrice artistique de l’association Kouler Maloya, Leïla Négrau a fait le show le 20 désanm dernier au Barachois, à l’occasion de la célébration du 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

Une carrière de 40 ans et toujours cette envie de transmettre son savoir. Leïla Négrau, une femme aux multiples talents qui est revenue sur la scène musicale réunionnaise avec «Fôm ek tambour». Ce projet valorise la femme, et en particulier celle qui joue des percussions. « A l’époque, les femmes n’avaient pas le droit de jouer d’un instrument de musique. Et aujourd’hui par ce projet, on veut montrer que la femme s’exprime », défend Leïla Négrau. Selon l’artiste, les femmes véhiculent volontairement ou pas un message fort, car dans tous les pays touchés par la traite négrière il y a des tambours et il y a des femmes : « Celles qui ont pris les tambours ont pris la parole jusque là réservée aux hommes. » Forte de son apprentissage personnel, Leïla Négrau veut créer une polyrythmie exclusivement féminine : « La représentation des femmes dans la musique réunionnaise nous apprend beaucoup sur notre histoire ». Ainsi, « Fôm ek tambour » s’est avéré être un spectacle musical à partir du répertoire original de la chanteuse autour des percussions et des voix. Sur scène, deux musiciens professionnels, Leïla Négrau, des femmes de quartiers ou encore des lycéennes s’assurent de réussir ce projet. Vêtues de blancs et sans chaussures, les femmes de tout âge se sont exprimées au travers de divers instruments : Tambour malbar, rouler, djembé, tumbadoras, piqer, triangle ou kayamn, ou simplement voix et corps. Un spectacle haut en musique qui a été répété pendant 3 jours consécutifs au Palaxa. À travers ce spectacle, Leïla Négrau assure que sa motivation est de créer sans cesse, de chercher et de se réinventer au contact des autres. La Réunionnaise entraîne toujours le plus de personnes possible dans ses aventures pour à terme transmettre son amour du tambour aux femmes de demain.


L’ENTRETIEN

« Notre métissage est un étendard à brandir »


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Dans cette édition consacrée à l’identité dionysienne et plus largement réunionnaise, nous redécouvrons les richesses historiques du chef-lieu et de ses habitants. Quel est votre regard sur cette thématique ? Depuis de nombreuses années, Saint-Denis est considérée comme une capitale multiconfessionnelle de l’Outremer. Véritable vitrine du vivre ensemble, il faut par tous les moyens valoriser cette particularité et surtout en être fier. Je suis Réunionnais depuis 1680. Mon ancêtre premier était tailleur de pierres rue de Vaugirard à Paris. Il s’appelait Pierre Nativel et son épouse était malgache. Mes grandsparents maternels eux, sont originaires de Pondichéry. J’ai eu la chance dernièrement de partir sur les traces de mon passé en Inde. J’en suis revenu bouleversé ! On mesure pleinement l’impact de nos racines multiples dans notre vie, notre façon de voir le monde, d’appréhender autrui. L’identité dionysienne et plus largement réunionnaise c’est çà : un métissage, une nation mélangée, une illustration du vivre ensemble. En tant que Maire, je suis donc dans le devoir de valoriser ses différences, qu’elles soient un pilier de la cohésion sociale que nous nous efforçons d’améliorer dans les quartiers. Cela passe par la valorisation de notre patrimoine bâti mais également par la valorisation de nos identités. Pourtant, l’équilibre de ce vivre ensemble paraît des fois fragile voire bousculé : C’est vrai. Nous entendons de plus en plus fort des voix qui s’élèvent et mettent en danger cet équilibre. Notre société, nous le vivons actuellement avec le mouvement des gilets jaunes, est dans un tournant majeur entre défiance vis à vis de la politique, il y a véritablement un rejet des élus, et malaise sociétal profond. C’est une situation qui peut s’avérer dangereuse car si nous ne prêtons pas attention, si nous ne mesurons pas pleinement les défis à relever dans les prochains mois, ce malaise peut potentiellement devenir un terreau pour la haine et la discrimination. Lutter pour redonner confiance à chacun est une priorité et cela passe par une vision globale de notre société. Nous restons protégés à La Réunion de part notre Histoire si singulière mais il ne faut pas relâcher la garde, nous devons rester vigilants.

Le métissage est un étendard à brandir haut et fort mais il doit être accompagné par d’autres drapeaux tout aussi essentiels tels que la cohésion sociale et l’égalité pour tous. C’est pour cette raison que depuis une décennie, la Ville a mis en œuvre une politique municipale solidaire, visant à construire une société urbaine nouvelle, plus humaine, plus sûre, afin d’accompagner les Dionysiens à s’inscrire durablement et avec confiance dans ce siècle quelles que soient leurs origines et leurs aspirations. Les grands discours ne suffisent pas et n’ont jamais suffi. Il faut agir, tous les responsables politiques locaux et les institutions doivent prendre la mesure du virage à opérer et œuvrer pour que chaque Réunionnais puisse trouver sa place dans notre société. Nous devons être exemplaires face à une population qui souffre et un système à bout de souffle sous peine de perdre ce précieux équilibre du vivre ensemble. Concrètement, comment l’équipe municipale valorise les identités et son Histoire ? Nous mettons l’humain au cœur de nos préoccupations. C’est çà la clef. Considérer chaque habitant comme un maillon essentiel de l’équilibre de la cité. Les Dionysiens ont leur pierre à apporter à l’édifice et pour qu’ils puissent le faire en toute quiétude, nous devons leur offrir les conditions optimales. Un logement décent, un environnement agréable, des solutions d’insertion, de formations, des services de proximité, une Haute Qualité Educative pour les enfants, de la culture, du sport et des loisirs accessibles à tous etc…. Nous valorisons également les responsabilités citoyennes en renforçant harmonieusement le maillage intergénérationnel dans nos quartiers. Dans la valorisation de l’identité, du patrimoine, il y a cette notion de transmission et les séniors en sont les acteurs principaux, il ne faut pas l’oublier non plus.


ACTU LA PLATEFORME OPENDATA SIG :

Les données géolocalisées à la disposition de tous Depuis le 3 décembre 2018, la ville partage toutes ses informations géographiques avec ses citoyens. A travers cette plateforme, la collectivité entend faciliter le quotidien de ses administrés. Véritable mine d’informations, cette démarche fait écho à la loi du 7 octobre 2016 pour une République Numérique. Qu'est-ce que l'OpenData SIG ? « OpenData » est un mot anglais désignant littéralement l'ouverture des données. Le « SIG » signifie Système d'Information Géographique et désigne la géographie informatisée. Ainsi, l'Opendata SIG est la mise à disposition de données publiques géographiques communicables au grand public. Comment fonctionne la plateforme ? Chaque jour, plusieurs services de la ville gèrent et génèrent des données publiques et géolocalisables. Ce sont ces données qui sont collectées, et proposées en accès libre au "grand public". De la géolocalisation d’une école, à la piscine la plus proche de chez vous, en passant par les dernières opérations logements, ce site vous permettra de retrouver en un clic toutes les informations que vous recherchez. Un prévisualiseur vous permettra même de voir et d'interagir directement avec la donnée sélectionnée. Afin de faciliter vos recherches, les données sont classifiées par thématique.

Habitat

Culture

Stationnement

Écononomie

Équipement public

Sports & Loisirs

Éducation

Numérique

Environnement

Limites

Territoire

Élections

Comment y accéder ? Pour accéder à la plateforme, la ville vous donne rendezvous sur le : http://opendata-sig.saintdenis.re. L’accès est libre et ouvert à tous. Aucune identification n’est requise pour accéder et télécharger les données. Avec cet outil intuitif, l’objectif de la collectivité est d’améliorer son service à la personne et ce pour le plus grand nombre.


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Interview

Philippe Zamora : Directeur du Plan et du SIG

- Depuis combien de temps votre équipe travaille sur ce projet ? Le projet Open Data trouve son origine à la suite d'un audit effectué en 2015 à la demande de notre direction, en vue de poser les bases souhaitables de l'évolution technique et fonctionnelle du SIG de la Mairie de Saint Denis. La plate-forme Open Data, ouverte le lundi 3 décembre 2018, constitue donc un résultat visible de 3 années d'implication intense de nos 2 techniciens SIG. Nous avons également formé 300 « utilisateurs mairie » afin d’offrir le meilleur service possible aux Dionysiens. - Quels choix ont dicté ce projet ? Le choix de la direction de développer une plate-forme Open Data s'est appuyé à la fois sur des obligations et des opportunités. La loi du 7 octobre 2016 "pour une République numérique" rend en effet obligatoire la mise à disposition des données publiques pour les collectivités de plus de 3500 habitants. La Commune de Saint Denis, première ville de l'Outre-Mer, se devait d'être présente à ce rendez-vous Grand Public. Cette plateforme Open Data répond en outre à une forte attente de la population et permet à notre collectivité de s'inscrire dans une démarche de transparence des "choses publiques". C’est un travail de longue haleine, mais nous sommes très fiers d’offrir ce service aux administrés.

De gauche à droite : Max P., Xavier L., Lucie T., Kévin S. et Philippe ZAMORA


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SAINT-DENIS, UNE VILLE RICHE EN PATRIMOINE ET EN IDENTITÉ Patrimoine urbain, architectural, végétal, culturel… Saint-Denis possède une richesse historique importante parfois inconnue des habitants et des usagers du chef-lieu. Depuis 2008, la municipalité s’engage à préserver et à valoriser ce patrimoine qui retrace l’histoire des Dionysiens et plus largement des Réunionnais. L’objectif est que tout le monde puisse s’imprégner de ce qui l’entoure et puisse s’y identifier.


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DO ssier SOMMAIRE P.12/13 // À LA DÉCOUVERTE DES TRÉSORS CACHÉS DU CHEF-LIEU P.14/15 // VÉGÉTALISER LE QUOTIDIEN DES RÉUNIONNAIS P.16 // VERDUN, UNE PARTIE DE NOTRE HISTOIRE COMMUNE P.17 // À LA RECHERCHE DE NOS ANCÊTRES P.18 // DES RUES AUX GRANDS NOMS P.19 // SAINT-DENIS FÊTE NOS ORIGINES P.20 // RÉCITS DE VIES DES GRAMOUNS, LA TRANSMISSION P.21 // À VOUS LA PAROLE


DOSSIER SAINT-DENIS.

À la découverte des trésors cachés du chef-lieu. Sur les 66 Monuments Historiques que compte sa commune, la ville en possède une quarantaine. Autant de trésors que la Ville tâche coûte que coûte de valoriser et de préserver dans le respect des règles et de notre Histoire. La richesse du patrimoine dionysien ne se trouve pas uniquement dans le centre-ville. Elle est partout dans les quartiers qui détiennent chacun leur propre identité historique. En voici quelques-uns !

La culée d’appontement de la marine Richard (Culée du Butor) Le quartier de Sainte-Clotilde abrite une histoire riche qui a fortement contribué au développement de la Ville. Dés 2017, elle a initié aux côtés de La Confrérie des Gens de la Mer, de la DAC OI et de l’historien Laurent Hoarau, une campagne archéologique. Elle a permis de mettre à jour les vestiges de l’ancienne culée d’appontement de la Marine Richard au Butor : un débarcadère révélant le passé maritime du secteur.

L’Eglise Notre Dame de la Délivrance L’église de la Délivrance située dans le quartier du Bas de La Rivière, est classée à l’inventaire des monuments historiques depuis 2005. Elle a été restaurée, pierre par pierre, à l’intérieur comme à l’extérieur, afin qu’elle retrouve sa splendeur d’antan. Des travaux qui se termineront en décembre pour un coût total de : 230 000 euros. Au bout de 6 années de réhabilitation, la ville a réussi à réhabiliter la totalité des extérieurs et de la couverture.

Les cachots de la Léproserie Les hauteurs du chef-lieu possèdent également un riche patrimoine. La léproserie et ses cachots situés dans le quartier de Saint-Bernard à la Montagne 8ème en font partie. L’Histoire de Saint-Bernard est liée à celle de la lèpre qui a durement touché l’île au 18ème siècle. Les prisonniers souffrant de cette maladie contagieuse étaient enfermés dans ces cachots. En contre-bas, la léproserie, construite au milieu du 19ème siècle fonctionnera jusqu’en 1981/1982. Depuis, les bâtiments accueillent un centre médical, une auto-école, un restaurant ou encore une exposition photos en hommage à ceux qui y vécurent autrefois. Un site protégé au titre des Monuments Historiques depuis 2015.


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La Cathédrale de Saint-Denis et sa fontaine Construite progressivement entre 1839 et 1863, la Cathédrale de SaintDenis subira l’usure du temps avant d’être réhabilitée en 2011. Remise à l’identique et en état, les principaux travaux aboutiront à la réfection de la place, et à l’illumination de la Cathédrale. L’eau sera connectée à nouveau à la fontaine, permettant jusqu’à ce jour aux Dionysiens et aux touristes d’apprécier ce cadre reposant. Des années plus tard, la cathédrale reste un témoin de l’Histoire et un lieu à la fois sacré et très animé. La mise en lumière de l’édifice en 2010 le rend désormais visible depuis de nombreux points de vue des hauteurs de l’île

Le Parc de la DAFF à la Providence Le Parc de la Providence : un patrimoine inestimable situé dans le secteur Vauban Camélias Providence. Sur ce site, les bâtiments historiques de la DAAF, l’ancien pénitencier pour enfant et le sentier de l’ONF sont autant de richesses qui composent l’identité du quartier.

Le raidillon de Saint-François : le chemin de mémoire du quartier 6km de sentier, destinés à relier les hauteurs de Saint-François au quartier des Camélias et de la Chaumière. Le raidillon de Saint-François est connu pour être un chemin très raide qu’empruntaient les habitants, aujourd’hui devenu le chemin de mémoire du quartier. Les associations de quartier telle que LERKA travaillent activement à raviver la mémoire et valoriser ce sentier. Ainsi, des expositions photos et un film ont été réalisés avec les acteurs locaux du territoire et les artistes.

Le fortin de la Redoute : symbole architectural de la défense de l’île C’est en 1756 que la construction du fortin est achevée. De plan carré et aux élévations de la forme d’une pyramide tronquée, le fortin est avant tout le témoin d’une période historique et militaire importante de notre île. Lorsque les Anglais s’emparent de l’île Bonaparte en 1810, c’est aux abords de cette poudrière que les combats des défenseurs français se dérouleront. Le fortin de la Redoute donnera d’ailleurs son nom à ce quartier militaire de la Ville. Avec les mausolées anglais et français ou encore la caserne Lambert, le fortin fait partie du dispositif de défense de cette partie ouest de la ville. Ils rappellent ensemble, la contribution des Réunionnais au sein des armées françaises, ceux qui ont donné leurs vies pour leur pays.


DOSSIER SAINT-DENIS.

Végétaliser le quotidien des Dionysiens Saint-Denis s’inscrit dans une volonté de ville verte. Une ville avec des parcs et des jardins où il fait bon vivre, déambuler, ou encore retrouver un lien avec la terre. Sur son territoire, les espaces naturels préservés et les aménagements paysagers sont de véritables poumons verts pour les quartiers urbanisés. Petit tour d’horizon d’un territoire et d’une population liés à son patrimoine végétal et sensibilisés à l’environnement !

LA PEPINIÈRE MUNICIPALE La pépinière municipale est située dans le quartier de la Colline, dans la continuité du poumon vert du chef-lieu. Un coin de nature charmant et l’héritage d’un patrimoine naturel cher à la Ville dont elle prend grand soin. Acquise en 1980 à un pépiniériste privé, elle a servi à produire plantes vivaces et autres arbres afin d’embellir écoles, associations, espaces municipaux et manifestations. Fermée depuis 2012 pour travaux, elle a depuis été réhabilitée. Ici, 10 agents travaillent en permanence et poursuivent l’apprentissage de leur métier.

LE PROJET LIFE + FORÊT SÈCHE Life + Forêt Séche est un programme européen piloté par le Parc National et en collaboration étroite avec la Ville. Il a permis la production de 40 000 arbres endémiques et indigènes par la pépinière. Grâce à ce projet, la forêt sèche de La Réunion est en train de renaître sur les hauteurs de la Grande Chaloupe. A long terme, pas moins de 80 000 pieds de bois seront plantés en milieu naturel. Un investissement qui éveille et sensibilise petits et grands à la protection de l’environnement. 8 écoles dionysiennes profitent ainsi d’ateliers afin de découvrir les nombreuses richesses endémiques que compte le site. Afin de préserver les plantations, la pépinière municipale n’a pas vocation à recevoir le public, sauf lors de journées portes ouvertes.


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LA SERRE PÉDAGOGIQUE La sensibilisation à l’environnement sur Saint-Denis démarre très tôt. A la serre pédagogique de BoisDe-Nèfles, l’association locale propose à vos enfants des ateliers d’éducation à l’environnement et au développement durable. Ecoles ou encore centres aérés viennent ici faire l’apprentissage de la faune et de la flore réunionnaise, découvrir les différentes parcelles, ou encore le rucher. La serre pédagogique de Bois de Nèfles, c’est un atelier chantier d’insertion qui accueille 15 salariés en insertion.

LES JARDINS FAMILIAUX Les jardins familiaux sont une des réalisations emblématiques de notre Saint-Denis, ville verte. Derrière eux, une volonté : reconnecter la ville au monde rural, le Dionysien à la terre. Après avoir reçu une formation sur l’agriculture biologique, de nombreuses familles ont pu commencer leurs plantations dans des parcelles mises à leurs dispositions. Fruits, légumes, plantes aromatiques…

Ici, chacun laisse place à ses envies, partage son amour pour la terre et fait preuve d’une grande solidarité envers cette communauté grandissante ! Aujourd’hui, les jardins familiaux continuent à se développer, au rythme des familles. Au Chaudron, à Primat, à Bellepierre, à SainteClotilde mais aussi sur tout le territoire dionysien.


DOSSIER

Verdun, une partie de notre histoire commune Le 11 novembre 2018 marquait le centenaire de l’Armistice de la 1ère guerre mondiale. Pour l’occasion la Ville de Saint-Denis a organisé une cérémonie de commémoration sur la place Verdun, dans le Bas de La Rivière. Célébrer les cent ans c’est aussi rendre hommage aux soldats envoyés au front et à ceux qui sont morts sur les champs de bataille. Retour sur cet évènement qui a marqué, La Réunion avec Marylise Isidore, élue du Bas de La Rivière.

« C’est en 1914 que l’histoire de La Réunion va changer. Alors que l’île, ancienne colonie française est touchée par la pauvreté et la malnutrition, l’Allemagne déclare la guerre à la France le 03 août 1914. Paillottes, maisons en bois sous tôle, misère humaine, sanitaire et sociale sont le quotidien des Réunionnais. Ils n’étaient pas prêts à aller se battre à la guerre. Toutefois, nombreux d’entre eux sont pris d’un élan patriotique et ont le courage de répondre à la demande de mobilisation générale et de recrutement lancée le 04 août 1914 par le gouverneur de La Réunion ». Courage et fierté ! Au total ce sont 14 355 Réunionnais qui s’engagent pour aller défendre la France en guerre. Le 16 août 1914, ils embarquent au Port à destination de Madagascar, ancienne colonie française. « Environ 4000 de ces Réunionnais restent sur la grande île alors que les 10 000 autres passent 1 mois et demi sur un bateau à destination de la France métropolitaine. Malgré le long voyage, les soldats étaient heureux de partir et de s’engager. » Arrivés sur le territoire national, ils sont envoyés principalement sur les champs de bataille dans le Nord de la France et notamment en Normandie et à Verdun. « En 2016, des milliers de soldats français ont dû se battre dans les tranchées de boue, de neige, de maladie ». Ils sont 55 Réunionnais à perdre la vie sur ce champ de bataille de Verdun. Au total, après 4 ans de guerre, on recense 1350 Réunionnais décédés sans avoir pu revenir sur l’île. « Aujourd’hui en fêtant les 100 ans de cette guerre mondiale, il s’agit pour nous, pour la Ville de rendre hommage. C’est un devoir de mémoire envers ces Réunionnais partis défendre la France, La Réunion. On le leur doit ! »


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ATELIERS GÉNÉA LOGIQUES

À la recherche de nos ancêtres... « Les morts ne sont pas sous la terre, ils sont dans l’arbre qui frémit, ils sont dans le bois qui gémit, ils sont dans l’eau qui coule, ils sont dans l’eau qui dort », cette citation de l’écrivain sénégalais, Birago Diop, pourrait à elle seule justifier les ateliers généalogie mis en place en 2018. Retour sur ce travail de mémoire initié par l’association Racine Kaf.

« Lorsqu’à force de recherche, j’ai pu enfin feuilleter les actes de naissances de mes ancêtres, j’ai été bouleversé ». Marcus, comme des dizaines de Dionysiens, est venu en Mairie, à la recherche de son passé. Grâce à quelques informations telles que les noms, prénoms et dates de naissance de ses parents et grands-parents, il a pu retracer son arbre généalogique avec précision et remonter le fil de son histoire familiale jusqu’à la 6ème génération, au début du XVIIIe siècle. « En fouillant, on ne trouve pas uniquement les noms, on retrouve aussi les actes d’état-civil où l’on peut voir les écritures et les signatures de nos ancêtres. Et quand je les découvre, ça me donne des frissons », raconte Marcus avec beaucoup d’émotions. Donner le frisson, mais aussi transmettre des informations qui permettent de comprendre d’où l’on vient… Les ateliers généalogie proposés d’août à décembre 2018 s’inscrivaient également dans une démarche globale autour de la thématique du 20 désanm. Ce travail de mémoire est indispensable pour redonner du sens à notre Histoire commune.

« Beaucoup de personnes sont à la recherche de leurs ancêtres, de leur passé pour être bien avec elles mêmes mais aussi pour connaître l’histoire de La Réunion. Une histoire qui a souvent été oubliée, censurée ou mise de côté », explique Nataniel Fontaine Mithra, vice-président de l’association Racine Kaf. Pour arriver à ce résultat, l’association utilise un logiciel spécifique. Ce dernier permet de rentrer les principales caractéristiques de la vie civile d’une personne, sa vie religieuse (baptême, mariage etc…) ou encore d’enregistrer les relations entre les personnes apparentées. A l’aide de toutes ces informations glanées avec les participants notamment des ateliers, ce logiciel peut alors effectuer des recoupements et des recherches. « Connaître sa généalogie c’est un art qui vaut plus que de l’or ! » Comme Marcus, ils ont été nombreux à vouloir se plonger dans le passé et tous, en sont ressortis plus riches intérieurement. Les ateliers généalogie reprendront du service en 2019, et toujours à l’accueil de la Mairie centrale.


DOSSIER

Des rues aux grands noms Il est visible et attire notre attention de différentes manières : on le voit lorsque l’on se promène, lorsqu’on envoie ou reçoit un courrier, lorsqu’on remplit un formulaire administratif, lorsque l’on cherche un restaurant ou un commerce, lorsqu’on essaie de se repérer sur un plan… Le nom de rue fait partie de notre quotidien et dans ce cadre il devient vecteur de sens et surtout de mémoire.

Issop Ravate est né en 1922. Après quelques années en Inde d’où ses parents étaient originaires, il revient sur son île. A partir de rien, il entreprend alors de constituer un groupe familial et développe à Saint-Denis, rue du Grand Chemin, un petit négoce de bois. Des années après, le groupe Ravate rayonne dans le secteur de la quincaillerie.

Pour la Ville de Saint-Denis, changer le nom des rues est un acte lié au devoir de mémoire. C’est l’occasion lors de ces inaugurations de rappeler le parcours et la biographie des personnes concernées, se souvenir ou échanger avec ses proches. Tous ont apporté leur pierre à l’édifice de SaintDenis et participé à son Histoire.

C’est une histoire familiale exceptionnelle et qui a contribué grandement au développement commercial du chef lieu. Issop Ravate est l’exemple même de ces grands hommes humanistes au parcours atypique que la Ville souhaite honorer.

Parallèlement, la Ville contribue aussi à une transmission de l’Histoire plus universelle avec des grands noms comme Nehru ou Rabin.

Pour cela, en 2011, devant sa famille et ses proches, la Ville retire la plaque de la Rue de l’Est et pose celle au nom d’Issop Ravate. Le moment est chargé en émotions.

16 février 2010 : Rue Michel Ha Sam

« Je suis fière pour mon papa, il a apporté beaucoup de bonheur autour de lui » dit Abeda, une de ses filles.

14 octobre 2011 : Place Vladimir Syriomiatnikov

Un an avant en 2010, c’était la famille de Michel Ha-Sam et toute la communauté chinoise qui assistaient au changement du nom de la rue des Limites. Cette rue, au nom à présent du chef d’entreprise décédé en 1988, abritait son domicile depuis des dizaines d’années. Plus tard, la Ville rendra ainsi hommage à l’inoubliable ségatier Jules Arlanda, au théâtral Louis Jessu ou encore au bienfaiteur du Bas de la Rivière, Antoine Picard.

24 février 2011 : Rue Issop Ravate 27 août 2011 : Kiosque Jules Arlanda 27 novembre 2013 : Boulevard Jawaharlal Nehru 23 mars 2018 : Place Sir Seewoosagur Ramgoolam 26 juin 2018 : Rue Antoine Picard 06 juillet 2018 : Younoussa Bamana 07 octobre 2018 : Rue Louis Jessu 14 octobre 2018 : Philibert Tsiranana 10 décembre 2018 : Yitzhak Rabin


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Saint-Denis fête nos origines Une dizaine de fêtes ont lieu sur le territoire dionysien, sous l’appellation « Fêtes de nos origines ». C’est en 2008, qu’elles voient le jour sous l’impulsion de la nouvelle majorité. L’objectif : commémorer les origines du peuplement et permettre à chacun de vivre et découvrir les richesses culturelles qui composent La Réunion. Sur le son des percussions chinoises, les lions et les dragons envahissent la rue de Paris. Nous sommes le 8 février dernier et près de l’Ancien Hôtel de Ville, les visiteurs sont venus en nombre pour assister à ce spectacle traditionnel. Le Nouvel an Chinois fait partie des Fêtes de nos origines chères à la Ville. Sur le bitume, des hommes et des femmes donnent toutes leur énergie pour véhiculer des messages de bonheur et transmettre une partie de leur patrimoine culturel. Les officiels sont là aussi, les élus de la Ville et les associations. A chaque rendez-vous cultuel, le public retrouve des animations, stands, ateliers d’écriture, projections de films ou encore débats et bien sûr gastronomie. Tout cela contribue à une meilleure connaissance de nos origines. Ces moments festifs sont l’occasion d’explorer toutes les facettes de chaque communauté et ainsi partager avec elle dans la bienveillance. C’est devenu au fil des années une célébration incontournable de notre vivre ensemble et la Ville est très attachée à ces moments de tolérance et de découverte. Que ce soient les malgaches à l’origine du premier peuplement, les tamouls arrivés sur l’Ile dès le XVIIe siècle ou les engagés chinois au XIXe siècle, toutes les communautés de La Réunion ont une partie de notre Histoire commune à raconter. Les mettre en lumière et permettre ces célébrations sont des engagements forts de Saint-Denis qui voit dans cette démarche la plus belle des façons de créer du sens et de la cohésion sociale. Pour donner corps à ces moments, elle travaille avec de nombreuses associations afin de définir avec elles les messages forts à faire passer. Février : Nouvel an chinois Mars : Bann dalon/ Levée de drapeau Mauricien Avril : Nouvel an tamoul Juin : Fety Gasy et l’Aïd. Aout : Guan Di et la Fête des îles de la lune. Octobre : Somen Kréol et Dipavali. Décembre : Fet Kaf

Parfois, ce travail dépasse le simple moment de fête et aboutit à un partenariat avec une province éloignée comme avec celle du Shanxi dans le nord-est de la Chine, la signature d’une convention, des échanges culturels comme lors de l’Institut Municipal des Langues qui propose aux petits Dionysiens l’apprentissage gratuit de l’Hindi, de l’Arabe ou du Mandarin. Prendre soin de ses racines, permet dès lors bien souvent de préparer sereinement son avenir .


DOSSIER MIEUX CONNAÎTRE LE PATRIMOINE RÉUNIONNAIS

Récits de vie des gramouns, la transmission.

Piliers de la société, les Séniors sont les témoins privilégiés de l’évolution des quartiers. Forte de ce savoir, la ville a tenu à recueillir les témoignages de nos aînés qui ont contribué à forger cette histoire. Pendant plusieurs mois, Edith Gignoux, journaliste et écrivaine, est allée à la rencontre de 5 clubs de 3ème âge dionysiens. La transmission de la mémoire est essentielle pour que l’histoire ne soit pas oubliée. Afin de préserver la parole de nos zarboutan, l’écrivaine Edith Gignoux, s’est rendue dans 5 clubs de 3ème âge dionysiens : « J’ai été sollicitée car la ville de Saint-Denis souhaitait vraiment mettre à l’honneur les Séniors et travailler sur l’intergénérationnalité. Il ne faut pas oublier que nos parents et nos grands-parents ne connaissaient ni l’électricité et l’eau courante. Leur quotidien était très différent. C’est essentiel de raconter tous ces souvenirs afin que les jeunes en prennent conscience. » Entre anecdotes, histoire du temps lontan et devoir de mémoire, le projet « Récits de vie des séniors » est riche d'apprentissages. Démarré en août 2017, l’élaboration de cet ouvrage a été très apprécié par nos aînés. Lourdes, membre actif du club 3ème âge de la Bretagne raconte : « Nous sommes très fiers de raconter ce qu’on faisait avant. On travaillait très dur… Par exemple, dès le plus jeune âge, je travaillais déjà dans les champs de cannes pour aider mes parents. Toutes ces choses, les jeunes doivent le savoir car ce sont ces valeurs de travail et de respect que nous voulons transmettre. » Pour favoriser le lien intergénérationnel et la transmission de ce savoir, les séniors ont collaboré avec les élèves de six écoles dionysiennes. Les enfants ont mis en dessins les souvenirs des aînés. Ainsi, les enfants ont pu s’approprier pleinement le projet et s’investir auprès de leurs aînés. Noame, 10 ans explique : « Ce projet m’a beaucoup fait réfléchir. Je n’imaginais pas que c’était comme ça avant. Je suis aussi très contente de représenter l’histoire de mon ile ». Tout ce travail est à retrouver dans un ouvrage unique à La Réunion, 60 pages par club qui nous livrent une parole à présent indélébile.


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à vous la parole ! Selon vous, quel est le monument le plus représentatif de notre histoire à Saint-Denis ? Guillaume, Bas de la Rivière

Le Monument aux Morts. C’est un monument historique qui représente la France et la guerre que nous avons menée pour elle. Les défilés avec les militaires, les hommages rendus sur ce site représentent bien l’Histoire.

Narya et Denis, Ile Maurice C’est notre première visite et notre premier jour à La Réunion. On a décidé de faire une balade dans Saint-Denis afin de découvrir les monuments, les alentours. Et là nous sommes tombés nez à nez avec l’église de La Délivrance, qui pour nous est la plus représentative de Saint-Denis. Ses belles couleurs et son architecture imposante nous ont frappés !

Marie-Jeanne, La Providence J’ai du mal à me décider mais je choisirai deux lieux de culte : l’Eglise de la Délivrance et la Cathédrale. Je suis croyante et il m’arrive d’aller y prier. Pour l’église de la Délivrance, son histoire et son architecture me plaisent énormément. Ils ont d’ailleurs rénové le parking. C’est un beau lieu de culte, tout comme la Cathédrale avec son homélie, ses frères spiritains… L’aménagement autour fait revivre la Ville. Tout cela est très intéressant et agréable ! Pour commenter l’actualité et les projets de votre Ville, n’hésitez pas, nous vous attendons sur Saint-Denis Officiel !


RETOUR EN IMAGES

Dans la continuité des Journées Européennes du Patrimoine, le Brûlé poursuivait à la fin janvier, son devoir de mémoire. Une projection sur l’histoire du quartier a été proposée aux habitants du quartier au sein de la bibliothèque Alain Lorraine. Ses traditions, son savoirfaire, ses histoires d’antan… une façon d’en savoir plus sur ce quartier des hauts du chef-lieu.

Projection de film sur le Brûlé

Journée des séniors

En février dernier, plusieurs centaines de Séniors s'étaient données rendez-vous à Sainte-Clotilde, pour une journée qui leur était dédiée. Cette journée conviviale proposait plusieurs animations ainsi qu'un grand après-midi dansant. Une belle initiative qui permet de favoriser le lien social et de lutter contre l’isolement.

Street workout

Soirée des champions

Le vendredi 14 décembre, Saint-Denis récompensait ses grands sportifs. C’est dans l’Hôtel de Ville que s’est déroulée la traditionnelle soirée des champions. Au total, ce sont plus de 180 sportifs, capables et autrement capables, de toutes les disciplines confondues, qui se sont vus remettre une récompense par le maire Gilbert Annette et son conseil municipal.

Le 2 novembre dernier, la Ville de Saint-Denis inaugurait son parc de street workout et de parkour au cœur vert familial. Au total ce sont plus de 600m2 qui sont consacrés à ces deux disciplines. Et pour que ce projet puisse voir le jour, la ville a travaillé en étroite collaboration avec des jeunes pratiquant le parkour et le street workout. Ensemble, ils ont imaginé et réalisé ce parc, libre et ouvert à tous !


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Le Grand Prix du Roman Métis

Le Grand Prix du Roman Métis 2018 a cette année récompensé Jadd Hilal pour son premier roman : Des ailes au loin, des éditions Elyzad. Une remise des prix avait eu lieu le 12 février dernier à l’Ancien Hôtel de Ville en présence de Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, Gérard Chopinet, élu à la culture, Christine Richet, directrice des affaires culturelles de La Réunion et Yamen Manai, président du jury du Grand Prix du Roman Métis.

Le 16 novembre se déroulait la seconde édition du forum de découverte des métiers au Chaudron. Ce rendez-vous de l’orientation, de la formation et de l’emploi a réuni plus de 40 stands : Village consacré la formation, à l’insertion par l’activité économique ou encore à la création d’entreprise. Au total, ce sont plus de 2000 personnes qui ont participé à l’événement.

Forum de l'emploi au Chaudron Shopping nocturne

Une semaine après la Nuit des Soldes, les commerçants du centre-ville vous ont proposé une nouvelle soirée de bonnes affaires ! Un Shopping Nocturne qui s’est prolongé jusqu’à 22h ! L’occasion pour bon nombre de Dionysiens de se balader en famille ou entre amis, tout en se faisant plaisir !

Séniors en action Le succès du plan Séniors en Action ne se dément pas ! Les Dionysiens de plus de 55 ans sont de plus en plus nombreux à venir à la salle polyvalente de l'Hôtel de Ville pour s'inscrire aux activités sportives et culturelles proposées par la Ville. Gymnastique, théâtre, informatique, marchenordique… autant d'activités pour nos séniors et à moindre frais !


AGENDA

MARS AVRIL MAI mars

avril

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mai

le sport la culture MARS 2019 LEVÉE DE DRAPEAUX

- Barachois Nos cousins mauriciens sont à l’honneur en cette journée. Ils célèbrent l’indépendance de l’île Maurice. Le traditionnel levée de drapeau aura lieu au Barachois.

RESTITUTION DU PROJET

KARTIÉ KRÉA DANSE

- Le quartier du ruisseau Mené par l'association MOVA en partenariat avec la SHLMR, la Ville de Saint Denis et les associations du quartier du ruisseau, Jeunes Espoir Ruisseau, Association Solidarité Famille Dionysienne, espace Jeune de la FEDEP, le projet correspond a plusieurs ateliers de pratiques artistiques (danses, cirques). Il sera restitué par des habitants du secteur Vauban Camélias Providence Ruisseau le samedi 30 mars.

AVRIL 2019 NOUVEL AN TAMOUL

- Hôtel de Ville Comme chaque année, les Dionysiens tamouls célèbrent leur nouvel an le 20 avril.

JUIN 2019 TRAIL DU COLORADO

- Parc du Colorado Cette course compte pour le championnat de La Réunion de Trail court.

AVRIL 2019 D-TOUR

- Camélias Le D-Tour rassemble les grands spécialistes de la course de montagne

KICK BOXING FIRST

CONTROLABLE TROPHÉE CHAPITRE 4 KNOCK OUT - Gymnase de Bellepierre.

MAI 2019 10KM NOCTURNE DE SAINT-

DENIS

- Cathédrale de Saint-Denis Cette course dionysienne est organisée chaque année dans les rues de la ville de Saint-Denis. Le départ est donné dans l’avenue de la Victoire à 20h.

Les Rendez-vous mensuels Chaque mois, la Ville de Saint-Denis vous propose des événements récurrents et gratuits !

MARCHÉ DE NUIT

// Tous les premiers samedis du mois au Barachois !

Le mois de mars marque le retour en 2019 de votre traditionnel marché de nuit sur le Barachois tous les mois de 19h à minuit.

LIVE DAN LA KAZ

// Tous les mercredis chez un habitant, dans votre quartier

Un temps d’échange qui permettra au public, chez le citoyen, mais aussi au public qui suit le live sur Facebook de poser toutes les questions liées à l’actualité ou à la vie du quartier au Maire, Gilbert Annette. L’intégralité de ces échanges sera diffusée en direct sur notre page Facebook.

MARMIT ZISTOIR

// Les derniers vendredis du mois à 18h

A partir du 29 mars, rencontrez les conteurs qui s’installent dans vos quartiers pour un voyage dans l’imaginaire d’ici et d’ailleurs.


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EN LÉR NATHANIEL FONTAINE-MITHR A

Une histoire de famille

Inspiré par son entourage, Nathaniel FontaineMithraestuninfatigabledéfenseurdupatrimoine local. Président de l’association Frer2son et membre de Rasine Kaf, il est depuis maintenant 25 ans, à l’initiative de nombreuses actions culturelles. Rencontre. Chez les Fontaine-Mithra, le patrimoine c’est une affaire de famille. Dès son plus jeune âge, Nathaniel est bercé par le parcours et l’engagement culturel de son grand-père, Georges. C’est d’ailleurs lui, figure emblématique de la culture péi, qui inspira toute sa famille à s’interroger sur l’histoire de l’ile et à transmettre ce savoir aux générations futures. « J’ai réellement suivi les traces de mon entourage. Cela fait maintenant 25 ans, que je continue d’apprendre auprès de mes parents et de mes oncles. Avec l’association Rasine Kaf, nous menons très régulièrement de nombreuses actions. Il y a de grandes leçons à tirer de notre passé et nos aînés se sont battus pour nous laisser cet héritage. A 45 ans, c’est toujours pour moi un grand plaisir d’œuvrer chaque jour à ce devoir de mémoire. » Le déclic Et pourtant, ce n’est qu’à l’âge de 20 ans, après un voyage au Sénégal que Nathaniel prendra réellement conscience de ce trésor. En visite sur l’ile de Gorée, symbole des douloureuses mémoires de la Traite atlantique, il réalisera l’importance et la valeur universelle de cette période. Ce déclic marqua un tournant décisif dans sa vie et lui donna l’impulsion nécessaire pour s’investir corps et âme dans le milieu associatif. Dès lors, tout s’enchaîne. Passionné par la musique, il crée avec des amis l’association Frer2son. Il souhaite ainsi « promotionner le Hip-Hop/Maloya et les jeunes artistes locaux, qui, à travers la musique font passer des messages. La musique c’est bien, mais avec la conscience c’est encore mieux. » Mais c’est aussi avec l’association Rasine Kaf, que Nathaniel œuvre très activement à partager les valeurs de notre patrimoine. Montages vidéo, créations d’affiches, interviews, il apporte très régulièrement toutes ses compétences en multimédias au service des associations culturelles.

Une seule et même famille Autre corde à son arc : la généalogie. Si au départ, c’est en famille qu’il a tout appris, aujourd’hui c’est en s’intéressant aux autres familles qu’il trouve ses réponses : « cela fait maintenant 4 ans que je m’occupe des ateliers généalogies (Cf dossier). J’y prends beaucoup de plaisir. Le métissage de La Réunion est si riche que l’on découvre à chaque fois des récits de vies incroyables. Toutes ces données nous permettent également de comprendre la société réunionnaise telle qu’elle est aujourd’hui. Ce qui est fantastique, c’est que nous arrivons toujours à la même conclusion. Nous venons tous d’une seule et même famille : l’Humanité ! » Ce rêve d’unité est d’ailleurs ce qui le pousse à s’engager et à s’investir au quotidien. Fort heureusement pour nous, Nathaniel est un grand rêveur, et ce combat, il n’est pas prêt de l’arrêter !

10 questions à… Nathaniel Fontaine-Mithra Q : Quelles sont tes plus grandes qualités ? L’humilité et la persévérance. Q : Et tes principaux défauts ? Surtout la susceptibilité ! Q : Le personnage, vivant ou mort que tu aimerais rencontrer ? Sans aucun doute Cheick Anta Diop. C’est une vraie référence dans le domaine de l’histoire africaine. Q : Le pays où tu souhaiterais habiter ? L’ile de La Réunion, je m’y sens tellement bien. Q : Ton film préféré ? Ghost Dog avec Forrest Whitaker. Je l’ai vu au moins une centaine fois ! Q : Ton plat préféré ? On reste dans la tradition : Le cari tangue ! Q : Le don que tu rêverais d’avoir ? Avoir une belle voix et être un excellent chanteur. Q : Qu’emmènerais-tu sur une île déserte ? Une femme ! (Rires) Q : Et si tu étais un animal ? Je serai un lion. C’est mon animal de prédilection. Q : Quelle serait ta devise ? Éducation, méditation, action !

Vous pouvez retrouver tous les portraits en lèr ainsi que des informations sur la jeunesse dionysienne sur le facebook Enlèr


PATRIMOINE

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« Saint-Denis, trésor patrimonial de La Réunion » Saint-Denis, Ville d’art et d’histoire depuis 2012. Un label qui valorise le patrimoine dionysien. Retour sur l’obtention de ce titre par la Ville.

Tout débute en 2008. La nouvelle équipe municipale dionysienne s’installe et fait un constat plus ou moins alarmant. Le patrimoine n’existe pas vraiment à Saint-Denis. Consciente des enjeux que représente l’appropriation de l’architecture et du patrimoine par les usagers, la commune étudie, dès 2009, la question du label Ville d’Art et d’Histoire (VAH). En 2010, Laurent Segelstein, actuellement animateur de l'architecture et du patrimoine de la Ville, est missionné sur l’élaboration du dossier de candidature. Pour lui, SaintDenis est une Capitale ayant un patrimoine très important à prendre en compte. Il se rapproche donc d’experts et de partenaires et au terme d’une année de travail le dossier est présenté au Conseil National des Villes et Pays d’art et d’histoire. Début 2012, c’est par lettre du Ministre de la Culture que le label est attribué. Le 13 mars 2012, le Maire et le Préfet officialisent la procédure et signent la convention permanente qui sera évaluée tous les 10 ans. « Sensibiliser la population » L’obtention de ce label par la Ville est une reconnaissance de la valeur architecturale tant historique, qu’esthétique d’un très grand nombre d’édifices situés sur le territoire dionysien. Saint-Denis s’engage donc dans une politique et une stratégie de développer des outils d’expressions du territoire et de son architecture en suivant un axe scientifique et technique, un axe artistique et enfin un axe populaire. Elle s’appuie ainsi sur les experts, les artistes professionnels et usagers du territoire dont les habitants pour mettre en avant son patrimoine. La municipalité s’appuie sur les Journées Européennes du Patrimoine pour en faire une

vitrine du patrimoine, et ce dès septembre 2012. « Le Label VAH s’est attaché à sensibiliser la population dionysienne et réunionnaise au patrimoine de la capitale », explique Laurent Segelstein, animateur de l'architecture et du patrimoine de la Ville. Il conforte la volonté de la Ville de renforcer de manière conséquente son éclairage auprès des usagers, des résidents et des touristes, ceci afin de permettre une plus grande protection et valorisation du patrimoine remarquable de la cité. « 65 monuments dionysiens classés » En 2013 en plus du label, Saint-Denis fait approuver l’AVAP, Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine, qui a évolué en SPR, site patrimonial remarquable. Cet espace s’étend de la Petite île à Saint-Jacques et du Boulevard Sud au Barachois. Selon Laurent Segelstein, il était nécessaire d’avoir le label et également redéfinir les outils de protection du centre ancien. Depuis, la commune met tout en œuvre afin de développer la connaissance sur le territoire. Et le travail semble payer selon l’animateur : « Le patrimoine est de plus en plus dans les consciences. La population s’interroge et s’identifie à ce qui l’entoure ». Aujourd’hui, la Ville et ses habitants peuvent être fiers. 65 objets urbains dionysiens sont classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques, soit plus d’un tiers de tous ceux de l’île. Ce qui contribue à faire de Saint-Denis, une capitale riche d’Histoire


EN BREF

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ASVP dans les quartiers Saint Denis se veut être une ville où la tranquillité publique règne. C’est dans cette volonté qu’elle a opté pour la mise en service d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP) dans les quartiers dionysiens. Ainsi, depuis l’année dernière 8 agents interviennent sur les secteurs du Chaudron, du Moufia et de Bellepierre.

LIVE DAN LA KAZ En 2018, la Ville de Saint-Denis s’est voulue plus proche et plus à l’écoute de ses administrés. C’est pour cette raison qu’elle a lancé le Live Dionysien. Une rencontre entre le maire et les Dionysiens diffusée en direct sur Facebook afin d’être accessible à tous. Après le succès de l’année précédente, cette rencontre du mercredi soir de 17h30 à 19h se poursuit sous un autre format. Le maire Gilbert Annette se rendra désormais chez un habitant pour échanger sur les préoccupations et attentes de ses administrés. Le rendez-vous est toujours diffusé en direct sur Facebook sur la page Ville de Saint-Denis (Officiel). Les dates et lieux du Live dan la Kaz sont à retrouver sur le site www.saintdenis.re.

Ces ASVP travaillent en binôme sur des missions liées aux stationnements, aux atteintes à l’environnement, aux conflits de voisinage et aux nuisances sonores. Ces hommes et ces femmes travaillent chaque jour sur le terrain auprès des Dionysiens. Ils sont également un relais entre la population, les services de la Ville, la Police Nationale et la Police Municipale. Le 2 janvier dernier, 5 ASVP ont été recrutés et interviennent désormais sur les secteurs de Sainte-Clotilde, des Camélias – la Providence et de la Montagne.

LE PREMIER BUREAU D’AIDE AUX VICTIMES DE SAINT-DENIS Le 21 février dernier, la Ville inaugurait son tout premier bureau d’aide aux victimes. Situé à l’Ancien Hôtel de ville, le bureau pourra désormais accueillir les administrés dionysiens nécessitant une aide particulière. Quel que soit le préjudice subi, une équipe accompagne chacune des personnes, et ce gratuitement et sans rendez-vous. Ce bureau d’aide aux victimes s’ajoute à d’autres dispositifs dionysiens tels que les consultations gratuites avec avocats et notaires ainsi que les deux antennes de justice situées au Chaudron et aux Camélias. Ces dispositifs montrent l’engagement de Saint-Denis pour une meilleure justice sociale.


ÉV ÈNEMENT 20 DESANM

Se souvenir , c'est aussi vibrer ! Les festivités du 20 desanm ont été une fois de plus grandioses à Saint-Denis. Commémorer pour ne pas oublier, tel a été l’objectif de ce 170ème anniversaire de l’Abolition de l’esclavage. Cette année, la Ville de Saint-Denis et ses associations de quartier ont souhaité redonner du sens à cette date symbolique. Retour sur cet évènement incontournable de l’identité réunionnaise !

L’HOMMAGE AUX ANCÊTRES Le programme du 20 désanm à Saint-Denis démarre inconditionnellement par un hommage aux ancêtres. Ouvert à tous, ce moment de recueillement se déroule devant la Stèle Géréon et Jasmin. Un lieu symbolique! Pour la Ville, il est important de commémorer celles et ceux qui par leurs luttes quotidiennes ont conquis la liberté. Leïla Négrau et les femmes de kartié ont accueillie en musique les nombreux invités avant de laisser place aux divers discours d’historiens et de personnalités présentes. Enfin, le maire a dévoilé la plaque dédiée à Sudel Fuma. Un hommage au célèbre historien réunionnais, combattant de l’histoire de l’esclavage.

UN ÉVÈNEMENT PRÉPARÉ LONGTEMPS EN AMONT ! L’anniversaire de l’abolition de l’esclavage à Saint-Denis, ce n’est pas seulement une date ! C’est un long travail de mémoire mené toute l’année, auprès des petits et des grands ! Ateliers, rencontres, formations, évènements sont autant de prétextes afin de préparer ce grand moment comme il se doit ! En juin 2018, le premier public à être embarqué dans cette vague du 20 décembre sont nos tout-petits. Un programme culturel très complet leur avait été réservé. Trois écoles dionysiennes avaient d’ailleurs participé à un projet de découverte du patrimoine. L’objectif : leur faire découvrir l’histoire de leur île et de leur quartier, par le biais de dessins et d’écritures. D’autres se sont consacrés à la musique, par le biais d’ateliers ou encore de sorties culturelles hors territoires. Comme celle effectuée au musée des musiques et instruments de l’Océan Indien en novembre dernier, à Salazie. Ces petits confectionneurs d’instruments destinés au 20 décembre s’approprient aujourd’hui le patrimoine local. Les ateliers généalogiques avec l’association Frer2son viennent aussi contribuer à ce travail de mémoire et de transmission. Au même titre que les Journées Européennes du Patrimoine et la Somen Kréol.


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LE GRAND DÉFILÉ OU LA MARCHE DE LA LIBERTÉ Parce que se souvenir c’est aussi vibrer, le Grand Défilé est un des moments phares de ces festivités ! Un défilé rythmé, coloré, dansé et chanté ! Les quartiers en effervescence autour de cette grande fête avaient chacun leur tableau thématique à présenter le jour J ! Parmi les 19 proposés, la bitasion, le zesclav dans karo, la femme esclave ou encore la nénéne ont été dignement illustrés. Une marche de la liberté qui a envahi la rue de Paris avant de rejoindre le Barachois. Les spectateurs venus en masse ont été conquis !

ÉCOLE POPULAIRE DE L’OCEAN INDIEN Pour redonner du sens à cette date historique, la Ville s’est associée à l’École Populaire de l’Océan Indien. Durant plusieurs mois, Stéphane Boquet, Kristof Langromme et Nicolas Moucazambo sont allés dans les écoles ou encore dans les quartiers, raviver les souvenirs et titiller leurs créativités. Parmi les axes abordés, l’histoire, l’expression corporelle et la musique.

LA NUIT DE LA LIBERTÉ Les élèves de l’école municipale de danse, de musique et d’art dramatique Loulou Pitou ont offert un spectacle grandiose au public venu nombreux admirer le travail réalisé toute l’année par ces jeunes pousses d’artistes. Les enfants inscrits aux ateliers DEMO ont également fait partie du show et ont assuré un concert de grande qualité.


UNE JOURNÉE AVEC RÉMI DOYE

Médiateur culturel au label ville d’Art et d’Histoire Depuis avril 2017, Rémi Doye est médiateur culturel au label d’art et d’histoire au service patrimoine de la Ville de Saint-Denis.


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8h00 : J’arrive sur mon lieu de travail. Je prends 20

minutes pour me mettre en route, échanger avec mes collègues tout en buvant un café. Cela m’aide à me centrer afin de travailler de manière optimale en ayant une grande efficacité à gérer tous types de situations. D’autant plus que mon autisme Asperger nécessite que je prenne des pauses par moment afin d’être plus efficace.

8h20 - 8H25 : Je me rends face au Grand salon de l’Ancien Hôtel de Ville afin de vérifier sur le présentoir s’il reste suffisamment de revues historiques à disposition des usagers. Si ce n’est pas le cas j’en rajoute. 8H25 - 08h30 : Je consulte ensuite mes mails afin d’être informé des différents aléas sur mes tâches de travail ou des informations communiquées par la Mairie. 08h30 – 12H00 : Je débute une fois pour toute ma journée. Je commence par classer les photos de rues que j’ai prises, sur mon ordinateur. Cette tâche est importante car elle permet à mes collègues de se retrouver dans le temps en vue d’éventuelles expositions ou d’autres formes de guidages. Ensuite, je m’astreins à ma tâche principale. En tant que médiateur culturel, j’ai pour mission d’accueillir et d’aiguiller des usagers et des touristes au sein-même de l’Ancien Hôtel de Ville. Je leur propose également des visites du bâtiment. Etant bilingue, il m'est souvent amené à prendre en charge un public anglophone.

Toutefois, au cours de cette tranche horaire, il n’est pas rare de me voir faire des pauses dans les coursives. Des pauses essentielles qui me permettent un meilleur rendement au niveau du soin que j’apporte au public. 12h00 -13H00 : Je prends ma pause déjeuner. Elle me permet de reprendre des forces ou de faire le point sur ma matinée. Le but étant que je sois le plus efficace possible lors de la deuxième partie de journée. 13h00 – 16h00 : Je réserve cette partie de la journée à relever des données statistiques ou à la mise au propre de mes recherches documentaires. Je reste tout de même disponible pour des usagers, touristes de l’Ancien Hôtel de Ville. J’accède à leur demande et leur consacre du temps de manière prioritaire, soit pour un apport d’information ou pour une visite guidée. L’objectif est que leur visite au sein de l’Ancien Hôtel de Ville soit la plus agréable et enrichissante possible. Ainsi se termine ma journée. Remplie d’aléas et de mouvements mais je trouve toujours du temps pour me rendre efficace tant dans la réalisation de mes tâches administratives que dans l’accueil du public. Contribuer à apporter de l’aide aux différents types de publics reste pour moi un enrichissement total et un devoir essentiel.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Les quartiers défilent pour le 20 Désanm Pendant plusieurs semaines, voire même des mois, de l’Ilet Quinquinat à Saint-Bernard, du Brûlé à Marcadet, tous les quartiers de Saint-Denis ont préparé avec enthousiasme et entrain les 170 ans de l’abolition de l’esclavage ! Le 20 Désanm, de nombreuses associations de quartiers ont mené avec les habitants dionysiens des tableaux relatant l’histoire de La Réunion dans le temps de l’esclavage.

LE BRÛLÉ

Longtemps, mythes et préjugés de toutes sortes ont caché au monde l’histoire réelle de l’Afrique. Les sociétés africaines passaient pour des sociétés qui ne pouvaient avoir d’autres histoires que celle de l’Esclavage. Avec le thème « Péï ek Pèp Lib Lafrik », le quartier du Brûlé et l’association les Azalées ont voulu rétablir l’Histoire et rendre toute sa noblesse aux royaumes étatiques et peuples africains avant la traite négrière.

LA MONTAGNE L’Espace socio-Educatif de la Montagne proposait au grand public de découvrir « Le Marronage, le royaume de l’intérieur ». Au centre de l’île, un véritable royaume s’est établi, avec une monarchie qui règne, une armée qui surveille et attaque, des familles qui cultivent, qui élèvent, qui chassent, et qui vivent librement. A cette époque, Le « Marron » est le seul libre de Bourbon (et de France !) , puisque l’esclave resté sur la plantation était la propriété du Maître, et le Maître lui-même était le sujet du Roi…


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PETITE-ÎLE / BAS DE LA RIVIÈRE L’association la Colombe et ses 30 défilants proposaient le thème : La plantation, l’habitation. Très dynamique, le quartier du Bas de la Rivière et de la Petite-Ile ont révélé les secrets du quotidien des esclaves. Ainsi, le public venu en masse a pu par exemple découvrir comment le riz était pilé dans le tan lontan.

BELLEPIERRE L’association Bassin Couderc de Bellepierre a souhaité présenter une autre facette du Kabar. Anciennement appelé « Le Bal des Noirs », le Kabar Incantation pour la Liberté était un moment de relâche en fin de journée ou en en fin de semaine dans le camps et baraquement des Esclaves.

LA SOURCE Comme le Chaudron, le quartier de La Source et l’association Vareas ont mis en avant la femme réunionnaise. Elle a été présente dans tous les espaces de vie et de travail de la société esclavagiste. Domestique ou servante, mandaré ou poulaillère, infirmière ou sage-femme, pioche à vocation économique ou vivrière, elle a connu tous les labeurs de l’asservissement et tempéré toutes les tensions permanentes de cette époque.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Les quartiers défilent pour le 20 Désanm CENTRE-VILLE

PROVIDENCE

Cette année, le foyer de Joinville proposait le thème : « Karo Labitasyon ». Ils étaient une trentaine à se réunir autour de ce projet. Chorégraphies, maloya, et mises en lumières des fruits lontan ont été les ingrédients de ce passage réussi.

L’existence des familles d’esclaves durant toute la période de l’esclavage à Bourbon n’est pas un mythe. C’est ce que l’assocation Toot Ansamb a voulu prouver à travers le thème « Familles et groupes culturels d’esclaves ». Malgré un déni et un mépris de leur existence et de leur reconnaissance par le système esclavagiste, les groupes familiaux malgaches et africains ont su résister à bien des épreuves. Attelées à la tâche les jours de la semaine, rassemblées le soir dans les baraquements autour du feu, et présentables à la messe du dimanche, les familles esclaves ont survécu jusqu’à l’abolition.

BUTOR / MARCADET L’Esclave de Pioche était dédié aux travaux de force. Entre le camp, les champs de maïs, de canne à sucre, de cacao, et de café, sa vie quotidienne était rythmée de 6 heures à 18 heures. Ils étaient 50, sous l’égide de l’association Mira Partage à dévoiler ce tableau au public.


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SAINTE-CLOTILDE Menés par l’ADPESR, ils étaient 50 à représenter le tableau « La Klosh Katr’èr Laprémidi ». Élément d’ordre, au même titre que le fouet, la cloche régissait la vie de l’esclave. Elle annonçait par exemple le moment du réveil, de travail, et enfin la retraite dans les campements. Elle faisait office d’agent et de régulateur. Inscrite dans la conscience des esclaves, c’est la cloche qui rassemblait tout le peuple de l’habitation pour la prière collective sur la cour.

MONTGAILLARD-CAMELIAS

SAINT-FRANÇOIS Dès le début du 18ème siècle, l’esclave de pioche connait une espérance de vie très courte. Les causes ? Les accidents domestiques et l’épuisement. C’est cette facette de notre Histoire que l’association Kayamb FM de Saint-François a souhaité mettre en lumière lors de ce grand défilé.

« Zanfan zesclav ti min la kour » et « Fanm ek zanfan zesklav anndan ek andéor la kaz », ce sont les thèmes abordés par l’association Fanaz Kiltirel et Kafeir. Les enfants esclaves ont eu un rôle secondaire et non négligeable pendant la période esclavagiste. Ils étaient affectés à divers postes sur la propriété, selon leur genre et leur âge. Tantôt aide servante ou domestique pour les filles, aide palefrenier et porteur d’eau pour les garçons, les tâches pour enfant étaient multiples et diverses. Tout le temps de leur jeune âge était consacré à l’apprentissage d’une tâche. Les enfants esclaves représentaient les petites mains de la propriété, celles qui réalisaient toutes les petites besognes journalières.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Les quartiers défilent pour le 20 Désanm CHAUDRON L’association AFAM du Chaudron quant à elle, a illustré le rôle majeur de la femme dans la résistance et la protection des familles esclaves. Dans son rôle de « Nénène » (Domestique d’enfant) , elle a apporté un amour humanisant aux enfants des maîtres, façonnant ainsi dans l’esprit de ces enfants une vision abolitionniste.

MOUFIA Au Moufia, l’association Lauriers Blancs Records avait pour thème « Kabar, incantation pour la liberté » A travers le Moring, les nombreux défilants ont reproduit cet espace où se sont conjugués et fabriqués la langue Créole, le Maloya et le Syncrétisme Réunionnais.

DOMENJOD /ILET QUINQUINA Avec le thème « 20 Décembre pou nout Liberté », l’association Ilet Quinquina nous a fait revivre le matin du 20 décembre 1848. Ce n’est pas moins de 64 000 esclaves qui sont libérés suite à la proclamation du commissairegénéral, Sarda Garriga. La nouvelle se répand très vite dans toute la colonie, jusqu’au royaume intérieur. Moment de fête, de liesse, de pleurs et surtout impensable pour les nouveaux libres.


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BOIS-DE-NÈFLES Avec ces 35 défilants, le Case du Bois de Nèfles a également tenu à faire découvrir le Kabar. Moment où les tambours lançaient des incantations au Divin et aux Ancêtres, et où les corps exprimaient toutes les souffrances du déracinement et des violences de l’esclavage.

LA BRETAGNE

« Bitasyon Kaf Kafé », c’est le thème choisi par le quartier de La Bretagne. Encadré par l’association ARU, ils étaient une vingtaine à être présents le jour J. Après de nombreuses répétitions et une grande rigueur, c’est avec succès qu’ils ont su mettre à jour la culture du café à La Réunion.


TRAVAUX

Une ville que nous construisons ensemble RUE PASTEUR Dans le cadre du relooking du centre-ville, la rue Pasteur connait actuellement de nombreux aménagements. Des travaux sur la portion Dodu-Auber sont en cours et ont pour objectif la réfection des chaussées et des trottoirs. Au total, la ville consacrera 250 000 euros pour ce chantier. Puis, la ville enclenchera une opération identique sur le tronçon compris entre les rues Jules Auber et le pont Pasteur. Ces travaux se termineront en juin 2019. Coût total de l’opération : 800 000 euros.


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RUE MALARTIC En juillet, c’est un immense chantier qui s’amorcera à la rue Malartic. Il s’agira notamment de réaliser le calibrage des réseaux d’eaux pluviales et des eaux usées. Par cette initiative, Saint-Denis s’engage à assurer la sécurité et la salubrité publique en matière d’assainissement. La ville profitera de ces travaux pour rénover la voirie sur le secteur. Montant estimatif des travaux : 1 000 000 euros (Juillet-Septembre 2019)

RUE VILLENEUVE La rue Alexis de Villeneuve, bénéficie, elle aussi de travaux d’aménagements. Comme la Rue Pasteur, il sera question de la réfection des chaussées et des trottoirs. L’objectif : améliorer le quotidien des usagers et des riverains. Ainsi, les portions Charles Gounod-Jules Auber et Jules Auber-Juliette Dodu ont commencé à faire peau neuve depuis février pour un montant de 500 000 euros.


REGARD SUR LA VILLE Nous vous invitons à photographier Saint-Denis à travers des scènes de la vie quotidienne,

Le Grand Défilé du 20 Désanm Photo : Émeline Lévêque


41 des paysages, des clins d’œil insolites... Envoyez vos photos à communication@saintdenis.re


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KOZ AN ZOUAN KOSA-IN-SHOZ

Au temps de l'escalvage 1 2

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HORIZONTAL

TRADUIS TA RÉPONSE EN CRÉOLE, ET ENTRE-LA DANS LA GRILLE ! 2. Personne de sexe masculin 3. Une petite île 4. Un type de fête célébré à La Réunion, comme pour l’abolition de l’esclavage 6. Avant, dans un autre temps 7.Personne sous la dépendance d’un maître, de condition non-libre, vendu ou acheté 8. Lorsque la nuit tombe 1. Gros tambour, instrument de musique réunionnais

VERTICAL

RÉPONSE

1. Gros tambour, instrument de musique réunionnais 2. Personne de sexe masculin 3. Une petite île 4. Un type de fête célébré à La Réunion, comme pour l’abolition de l’esclavage 5. Maison à la Réunion 6. Avant, dans un autre temps 7.Personne sous la dépendance d’un maître, de condition non-libre, vendu ou acheté 8. Lorsque la nuit tombe

6

5. Maison à la Réunion


2

LESPASS MARMAY

say it in English Vive notre patrimoine !

LABYRINTH : HELP THE BOY TO FIND THE STATUE

Let’sthgo to uee stat

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J G N X G I

CITY (ville) RICH (richesse) VISITOR (visiteur) RESPECT (respect) MUSEUM (musée) HUMAN (humain) HISTORY (histoire) BUILDING (bâtiment) PROTECT (protéger) RESTORE (restaurer) CULTURAL (culturel) HERITAGE (patrimoine) SAFEGUARD (sauvegarde) ARCHITECTURAL (architecture) CONSERVATION (préservation)


TRIBUNES POLITIQUES

Se souvenir, valoriser notre patrimoine, c’est aussi se construire ! Agir pour le développement humain, tel est le choix politique qui guide l’ensemble des projets réalisés par notre entreprise municipale, depuis plus d’une dizaine d’années. Ce choix se traduit, notamment par la volonté de faire de Saint-Denis une Capitale Culturelle où se décline l’expression de nos mémoires originelles, ciment de notre unité. Reconnaître, exprimer, faire vivre notre diversité historique et culturelle, c’est la meilleure façon d’acter l’appartenance pleine et entière de notre identité plurielle à la communauté nationale. C’est le challenge que relève jour après jour la Ville de Saint-Denis pour mieux enraciner chacune et chacun d’entre nous dans la terre dionysienne et réunionnaise. Dans tous les quartiers, le tissu associatif est mobilisé pour donner un souffle nouveau à l’histoire, la mémoire, le patrimoine. Ainsi, tous nos événements culturels sont l’occasion de reconnecter les habitants avec leur histoire, d’en expliciter le sens, de créer du lien entre les citoyens qui sont tous le fruit d’un long processus historique, parfois méconnu ou nourri de fantasme. Nous voulons également faire sentir, comprendre et transmettre une certaine fierté aux jeunes. Nous voulons qu’ils soient fiers de notre héritage multiculturel, qui constitue une richesse pour notre société. Se souvenir, valoriser notre patrimoine, c’est aussi se construire. Sans oublier le passé, il est important de se tourner vers l'avenir. Il est temps de nous donner la main pour continuer à innover, à coopérer pour progresser. Nous devons nous demander comment nous pouvons contribuer à la fierté de notre île et à son rayonnement. Notre histoire n’est pas un poids que nous portons, mais un souffle qui nous porte. Aucun défi ne nous est insurmontable. C’est cette union-là qui est essentielle, dans ces instants où il faut s’enrichir des différences pour se hisser au niveau des valeurs exigeantes de notre République. Groupe Saint-Denis pour tous

Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.


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LUTTER CONTRE LA GRANDE PAUVRETE : QUE FAIT LA VILLE ? Au 31 octobre 2011, la Terre a passé le cap des 7 milliards d’habitants. Malgré les politiques menées, les engagements scientifiques et citoyens, les énergies et les fonds mobilisés, près de la moitié de ces habitants n’ont pas les moyens de se nourrir, de s’instruire, de se soigner et de se loger de façon décente. Et l’emploi durable disparaît par la régression du Service public et la transformation du Capitalisme international. Le 2 août 2015, la France et 192 autres pays membres des Nations unies ont signé les Objectifs du Millénaire pour le développement. L’ambition est d’éliminer la Grande Pauvreté à l’horizon 2030. C’est dans onze ans ! Quand commençons-nous ? Alors que la détresse et la colère sont sur les ronds-points de son territoire, la Ville de Saint-Denis regarde ailleurs et pointe du doigt les autres. Face à la violence urbaine, le maire semble être dans l’impuissance et le renoncement. Depuis 1862, lors de la sortie de son ouvrage Les Misérables, Victor Hugo avait rappelé à chacun ses responsabilités. L’absence de réponse politique de la Ville plonge les Dionysiens dans le désespoir et le découragement citoyen. Le sursaut ne viendra pas de cette majorité épuisée et sans éclat. Il est temps qu’une autre politique voie le jour pour que notre devoir vis-à-vis des plus pauvres soit rempli. Groupe de l'opposition

NOUT ZARLOR RÉINIONÉZTÉ DÉBORDE AVEC TOUS NOS AILLEURS Ninportékèl koin d’ ru La Rénion, ninportékèl boutik sinoi, magazin zarab, tout’ nom domoun, sréti MAFATE, CIMANDEF, TECHER, PAYET, CHANE, et bien d’autres, nout’ kozé : lo réioné, nout’ tournéviré, nout’ manzé, nout’ rolizion, nout’ gramoun, nout’ mizik, nout’ bann Dalone, Dalon, nout’Listwar, nout’ koulèr, nout’ batarsité, nout’ militan, nout’ kaz, nout’ bitasion, nout’ rosh, rosh piké, rosh pintad..., nout’ zèrb, pagod, zoumine, nout’ tizane, zèrbabouk, kolkol, tizane tanbav, tizane sézisman, zanbavil, nout’ piéboi, Bois de Fer, Foulsapat, Bois Corail, nout’ tang, nout’ timize, nout’ zanimo, nout’ tuittuit, nout’ papang , nout’ volkan, nout’ FètKaf, nout’ Dipavali, nout’ lané du Koshon, nout’ 14 Juillet, nout’ Zour de Lan, na tro pou di, TOUS RÉSONNENT DE TOUS NOS AILLEURS ET SONT NOTRE PATRIMOINE : et là : Qui peut penser encore que nous sommes petits, faibles, assistés? Tous les ailleurs ont rempli et continuent à remplir notre zarlor. La REUNION EST RICHE D’ELLE MÊME. La créolisation quotidienne doit être notre force motrice partagée. Il nous appartient d’apprendre à aimer notre pays toute notre vie, ses Habitants, son histoire, sa géographie, sa langue, sa culture particulière empreinte d’une richesse orale qu’il nous faut promouvoir et sauvegarder, il nous appartient de bannir de notre vocabulaire les mots de haine: homophobie, antisémitisme, racisme, etc. Il nous appartient de respecter , protéger, aimer notre pays à chaque minute de notre quotidien. Et bien entendu , il nous appartient de respecter, protéger, aimer ce si beau pays qui est : le MONDE ENTIER. Ce n’est pas facile d’aimer pourtant c’est la clé qu’il nous faut utiliser. Faisons de millions de doubles pour aimer notre péi et tous les ailleurs. Le BONHEUR DES REUNIONNAIS EST ENTRE LES MAINS DES REUNIONNAISES ET DES REUNIONNAIS. Les politiciens se doivent de créer les conditions de ce bonheur à partager ANPOUNDIAK . Paré pa paré? Groupe EELVR Ville de Saint-Denis


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VIE ASSOCIATIVE

La Maison de Quartier de Bassin Couderc

Si l’on voit parfois son nom s’afficher sur les dérouleurs des autobus, le Bassin Couderc est un quartier un peu méconnu de l’ensemble des Dionysiens. Surplombant Saint-Denis, à Bellepierre, ce quartier peut compter sur la maison de quartier de Bassin Couderc pour représenter ses couleurs. Depuis maintenant 4 ans, c’est d’ailleurs cette association qui prépare les habitants au grand défilé du 20 décembre. André-Paul Louise, le président de l’association raconte : « C’est une grande fierté pour nous d’organiser cet évènement. Chaque année, il y a une grande ferveur et nous mettons tout en œuvre afin que notre patrimoine culturel ne soit pas oublié. » Permettre à chacun de trouver sa place est l’un des objectifs de l’association. Pour répondre à cet objectif, elle était il y a quelques années à l’initiative d’un projet à la fois historique et pédagogique. Avec de nombreux partenaires, la maison de quartier a réalisé l’arbre généalogique des habitants du secteur. L’objectif : retracer l’histoire du quartier et donner à chacun la chance de connaître ses origines. Les résultats furent concluants. La majorité de la population s’est découvert des origines provenant du cirque de Mafate, de la Rivière des Galets et Sans Souci. : « Pour donner du sens à ses résultats, nous avons décidé d’organiser une rencontre inter-associative avec l’un de ses quartiers, dont nous sommes issus en organisant des repas partages. Dans un premier temps nous sommes allés chez eux, puis nous les avons invités. C’était vraiment de beaux moments appréciés par tous. C’était une belle aventure humaine ! » se souvient le président.

Faire ce travail de mémoire, pour être au service du présent, et de l’avenir c’est l’ambition de la maison de quartier. Crée en 2011, l’association n’avait pas hésité dès ses débuts à réaliser une exposition sur le tan lontan pour favoriser le lien intergénérationnel entre ses habitants. Ainsi, le quartier veut donner toutes les clés à sa jeunesse pour réussir et s’épanouir dans leur vie. Pour ce faire, elle planifie aussi dès que possible des animations afin de promouvoir les talents de BassinCouderc. Et des pépites, le secteur n’en manque pas. Le saviez-vous ? Les stars du séga péi, Ségaël et les B-Girls, pour ne citer qu’elles, habitent le quartier et participent également à ces manifestations. Patrimoine, fêtes des Mères, zumba, insertion, fête Kaf, halloween, plateau artistique, la maison du quartier regorge d’idées afin de favoriser et développer la vie culturelle et sociale du secteur : « Notre volonté est de fédérer toutes les énergies possibles pour que Bassin-Couderc soit un quartier épanoui et qui s’exporte.» conclut André-Paul, président et fondateur de l’association.

Objet : Promouvoir et développer la vie culturelle et sociale du quartier.


SA MÈM LÉ BON

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Mafate Café FONDANT DE CHOCOLAT À LA PATATE DOUCE Pour 8 personnes Les ingrédients : • 600 g de patate douce blanche • 200 g de chocolat noir à 70% de préférence • 80 g de sucre de canne • 3 oeufs • 10 cl de crème fraiche • 100 g de beurre • 1 gousse de Vanille Bourbon Éplucher les patates douces, les couper en morceaux puis les faire bouillir pendant 20 à 25 minutes dans de l’eau légèrement salée. Vérifiez la cuisson en piquant avec un couteau. Écraser les patates douces dans un bol avec une fourchette pour en faire de la purée. Laisser refroidir. Préchauffer votre four à 180°c. Au bain-marie, faire fondre le chocolat et le beurre. Mélanger le tout dans un grand saladier puis rajouter les patates douces, la crème fraîche, le sucre de canne puis à la fin, les œufs. Fendre la vanille Bourbon en deux puis enlever les graines avec un couteau en raclant la gousse puis les rajouter au mélange. Beurrer le moule puis verser la préparation. Enfourner 30 minutes. Vérifier que votre fondant à la patate douce et au chocolat soit bien doré sur le dessus et retirer du four. Laisser refroidir puis démouler. Il ne vous reste plus qu’à déguster.

Situé au centre-ville de Saint-Denis, le Mafate café est un jardin dans la capitale où il fait bon se poser. Ce concept touristique innovant mêle boutique lontan et gourmandises créoles. Au menu, vous pourrez retrouver des gourmandises réunionnaises telles que le pâté créole et le gâteau patate, des tisanes, des jus de fruits de saison ou encore des egg waffle (gaufre) à base de manioc. Authenticité, tradition et qualité, sont les mots d’ordre de la maison. L’enseigne vous propose également de profiter de petits déjeuners copieux et sains avant d’aller au travail. Ici, on privilégie le circuit court avec la connaissance des fournisseurs locaux ayant une éthique écologique, l’utilisation des produits du terroir et de saison ainsi que le respect de la tradition… Mafate Café se veut être le coffee-shop local. 3 rue Moulin à Vent Centre-ville de Saint-Denis Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 18h et le samedi : de 9h à 13h Tel : 0692 65 73 02


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