Ici Saint-Denis | N°27

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ICI SAINT

NUMÉRO

27

JUILLET À OCTOBRE 2017

DENIS LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

NOU V EAUTÉ Un FabLab dans notre ville !

ACTU

A mi-mandat, l’heure des premiers bilans.

DOSS ER

Pour Saint-Denis, la jeunesse, c’est CAPITAL !

www.saintdenis.re



Photo de la couverture : Zoé, 6 ans, fait partie des premiers écoliers dionysiens, à profiter de la nouvelle réforme des classes de CP à 12 élèves. Dans ses mains, l’une des tablettes qui composent les malettes pédagogiques distribuées aux écoles primaires de la Ville dans le cadre du dispositif Ecole Numérique.

Couverture

SOMMAIRE P. 4/5 // RENCONTRE

P. 38/39 // TRAVAUX

P. 6/7 // L’ENTRETIEN

P. 40/41 // REGARD SUR LA VILLE

Développer l’humain avant l’urbain.

Familières ou insolites, des photos de Saint-Denis prises par ses habitants.

P. 8/9 // ACTU

P. 42 // KOZ AN ZOUAN

P. 10>21 // DOSSIER

P. 43 // LESPASS M ARM AY

P. 22/23 // RETOUR EN IMAGES

P. 44/45 // TRIBUNES POLITIQUES

Daniel Membrives apprendre, innover, partager

Programme 2014-2020 : bilan à mi-mandat.

Pour Saint-Denis, la jeunesse, c’est capital !

Les évènements marquants de ces derniers mois.

P. 24 // AGENDA

Vos rendez-vous dionysiens...

P. 25 // EN LÈR

Eric Isana, l’incandescent.

Une ville que nous construisons ensemble.

Spécial cour de récréation !

Jeux d’éveil pédagogique avec « Say it in English ».

Expression des groupes politiques.

P. 46 // VIE ASSOCIATIVE Run’Move

P. 47 // SA MÈM LÉ BON ! Food Art's

P. 26 // PATRIMOINE

Ce que le monde des morts dit de celui des vivants…

P. 27 // EN BREF P. 28/29 // ÉVÈNEMENT

Journées Européennes du patrimoine : transmettre la mémoire de nos territoires.

P. 30/31 // UNE JOURNÉE AVEC Herbert Grondin Chef de groupe propreté à Sainte-Clotilde.

P. 32/37 // LA VIE DES QUARTIERS L’actualité de votre quartier.

VOS RÉACTIONS, VOS SUGGESTIONS : Envoyez-nous vos réactions : communication@saintdenis.re DIRECTION DE LA COMMUNICATION Mairie de Saint-Denis - 1 rue Pasteur - 97400 Saint-Denis Tél. : 0262 40 04 04 - Fax : 0262 40 07 66 www.saintdenis.re

villedesaintdenis974

Directeur de Publication : Didier Annette Directrice de rédaction : Estelle Choucair Comité éditorial : Estelle Choucair, Ingrid Le Goff Rédactrice en chef : Ingrid Le Goff Secrétaire de Rédaction : Tatiana Hoareau Rédaction : Amélie Fricker et Benjamin Janssens Maquette : Facto Saatchi&Saatchi Photos : Studio Lumière, Gaël Ayan, Fabrice Picot, Flore Baudry, Kévin Robert et Shutterstock Impression : Graphica – Dépôt légal no6346 Ce magazine a été imprimé à 62 500 exemplaires sur du papier écologique.



RENCONTRE DAN EL MEMBR V ES

apprendre, innover, partager

Il est à la tête de RUN FABLAB, inauguré sur le parc TECHNOR de Sainte-Clotilde en mars dernier. Un FabLab ? Kosasa ? Un FabLab (de l’anglais fabrication laboratory) est un espace de fabrication numérique communautaire, où particuliers et entreprises peuvent venir avec une idée et repartir avec un prototype. Rencontre avec un passionné. Après des études scientifiques et un début de carrière dans la gestion, Daniel Membrives tombe dans l’informatique… et n’en ressortira pas ! « J’ai tout connu, de la carte perforée au casque de réalité virtuelle ! J’ai commencé à travailler comme consultant en nouvelles technologies auprès des collectivités territoriales en métropole. J’ai eu l’opportunité d’effectuer quelques missions à La Réunion à partir de 1994, puis je m’y suis installé définitivement en 2002. » L’île, en plein développement, connaît cependant un déficit d’équipements afin de permettre aux bricoleurs passionnés ou aux professionnels de réaliser des prototypes, empêchant ainsi l’innovation et le développement de nouvelles activités économiques. En infatigable défricheur, Daniel Membrives créé Solidarnum (contraction de Solidarité Numérique) en 2013, afin de répondre à un appel à projet national en vue de lancer un FabLab à La Réunion. Le projet sera finalement soutenu par l’Europe et la CINOR. La structure s’adresse à un vaste public : les marmailles pour découvrir (entre autre !) l’impression 3D et pour leur donner l’envie de devenir de futurs inventeurs, les adultes qui souhaitent par exemple se former au dessin vectoriel, les porteurs de projets, qu’il s’agissent d’initiatives personnelles ou de projets incubés par la Technopole, les étudiants pour qu’ils puissent réaliser des travaux pratiques complémentaires à leur apprentissage, les artisans afin de les aider à réaliser de petites séries sur place, sans devoir avoir recours à des fournisseurs à l’étranger, les femmes en recherche d’emploi, notamment grâce au dispositif Kaz Fanmbrik…

Permettre l’éclosion d’activités économiques autour du numérique.

Lever les freins à l’innovation Avec ses 250 m2, RUN FABLAB offre de nombreux services pour des tarifs extrêmement avantageux : impression 3D et numérisation par scanner 3D, fabrication de circuits imprimés et d’appareillages électroniques, découpe laser de différents matériaux, découpe vinyle, découpe à la scie à chantourner, fraisage numérique, couture professionnelle et broderie numérique, robotique et domotique, perçage et façonnage… « Notre objectif est d’avoir une communauté qui s’auto-alimente, que des projets se montent, à des échelles variables, et essaiment à travers des entreprises. En bref : permettre l’éclosion d’activités économiques autour du numérique à La Réunion qui en a bien besoin ». Message reçu !  Plus d’infos sur www.runfablab.re


L’ENTRETIEN

Développer l’humain avant l’urbain « Développement humain »… La formule peut sembler pompeuse, alors qu’elle recouvre un ensemble de mesures concrètes destinées à améliorer en profondeur la vie des Dionysiens. Bilan à mi-mandat avec Gilbert Annette, maire de Saint-Denis.


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« Ce sont les individus qui feront La Réunion de demain. »

Depuis 2008, vous évoquez régulièrement le nécessaire « développement humain » de Saint-Denis. Pourriez-vous nous rappeler de quoi il s’agit ? L’action municipale porte sur le développement humain et le développement urbain. C’est sur ce deuxième volet qu’on me félicite ou non, c’est celui qui est le plus visible pour les administrés. Tel nouvel équipement, tel aménagement de la voirie me vaudront félicitations ou critiques. Mais le développement humain, moins évident à déceler, nous semble pourtant encore plus important. Car ce sont les individus qui feront La Réunion de demain. Et c’est parce que le développement humain nous apparaît comme prioritaire que nous effectuons des arbitrages budgétaires en sa faveur. Quels sont les enjeux de ce développement pour notre ville ? Les investissements auxquels nous consentons sont issus d’une réflexion politique : Saint-Denis et plus globalement La Réunion appartiennent à un vaste ensemble qui est l’espace européen. Il existe dans cet espace une compétition à laquelle les Dionysiens doivent pouvoir participer. Pour améliorer leur compétitivité, nous avons par exemple élaboré le projet « Génération Ambition ». Comme les enfants de Rome, de Londres ou de Berlin, les petits Dionysiens doivent pouvoir acquérir des savoir-faire et des savoir-être qui leur permettront d’être au même niveau. De plus, le développement humain permet de faire reculer l’ignorance et certaines maladies de notre société  : le racisme, l’ostracisme, la marginalisation des plus faibles… Malgré certaines lourdeurs qui sont des conséquences directes de notre héritage colonial, le développement humain permet l’émancipation de notre jeunesse et son intégration, à La Réunion, en Europe, ou dans le reste du monde. Restaurer l’estime que notre jeunesse peut avoir en elle-même, voici notre priorité.

Quelles mesures avez-vous prises pour soutenir ce développement ? Comme je l’ai déjà indiqué, nous accordons des moyens importants à notre jeunesse. Le dédoublement des classes de CP souhaité par le gouvernement est pour nous une bonne nouvelle. Nous avons immédiatement donné des instructions à notre direction générale des services pour répondre à la demande du Rectorat. C’est ainsi 41 classes qui ont été créées, avec la lecture en point de mire pour tous les enfants. En parallèle, les activités périscolaires sont bien entendu pour nous une composante évidente du développement humain et nous redoublons d’efforts en cette rentrée pour renforcer la mobilisation des parents avec les acteurs de terrain. Nouveauté cette année : le déploiement de l’école numérique, avec la mise à disposition de kits pédagogiques. Ce dispositif permet à la fois de donner les mêmes chances à tous, mais aussi de faire reculer notre handicap structurel puisque le numérique annule les distances et permet d’améliorer la compétitivité de nos enfants. L’objectif : les amener à bouger… Comme les jeunes dont nous soutenons les projets de mobilité via l’attribution de bourses de voyage, un dispositif qui rencontre un succès formidable dont je me réjouis ! Mais d’autres projets sont à l’étude pour soutenir le développement humain, notamment dans le domaine du « sport santé ». Nous avons créé un service dédié, qui souhaite proposer prochainement de nouveaux rendezvous aux Dionysiens. L’idée est d’ouvrir les équipements municipaux le dimanche et de mobiliser les animateurs sportifs afin qu’ils animent des rencontres, randonnées, entraînements collectifs, tournois de non licenciés… Notre volonté est d’amener le plus grand nombre à pratiquer une activité sportive régulièrement, en dehors de toute compétition, pour renforcer la santé, le lien social, la convivialité et la bonne humeur dans notre ville !


ACTU PROGR AMME 2014-2020 :

bilan à mi-mandat

En 2014, Gilbert Annette et son équipe s’étaient engagés à construire le Saint-Denis de demain, tout en améliorant celui d’aujourd’hui. Voici un bilan à mi-parcours.

PROJETS DE VILLE CONSTRUIRE UN SAINT-DENIS MODERNE ET MIEUX ADAPTÉ AUX BESOINS DE CHACUN NEO - Nouvelle Entrée Ouest Un projet qui va totalement modifier la façade littorale de Saint-Denis en fluidifiant la circulation, libérant le cœur historique du Barachois et assurant la continuité avec les réseaux de transports en commun. > Un protocole d’accord a été signé sous l’égide du Préfet en mai 2016. D’ici quelques semaines, une signature entérinera le principe d’une co-maîtrise d’ouvrage et l’engagement de la première tranche de travaux face à la caserne Lambert. Les études pourront alors débuter. PRUNEL Projet de Rénovation Urbaine du Nord Est Littoral Après les Camélias, ce sont les quartiers Marcadet, Butor et Vauban qui seront concernés par ce vaste programme de réhabilitation urbaine. > Depuis 2015, les Conseillers de Secteur sont allés à la rencontre des 11 200 habitants concernés pour recueillir leurs avis. Puis des ateliers de concertation, des échanges avec les lycéens et des restitutions de projets se sont enchaînés et se poursuivent encore. RITMO - Réseau Intégré de Transports Modernes Ce réseau de téléphérique urbain permettra un mode de transport innovant et écologique, une réponse aux problématiques de circulation que connaît notre ville, aggravées par sa topographie montagneuse.

> En novembre 2016, la CINOR a lancé une vaste consultation de la population, qui a pu donner son avis, notamment sur le futur tracé ou encore sur la fréquence de passage des cabines. La restitution s’est tenue en février 2017. La première ligne de téléphérique reliera Bois-deNèfles, Moufia et le Chaudron et verra le jour en 2019. TECHNOR Pour accompagner les besoins croissants des acteurs de l’économie, de l’innovation et de la formation, la zone TECHNOR, d’une surface actuelle de 36 hectares, sera dans les années à venir consolidée et étendue. > Des discussions sont en cours entre la Ville et la CINOR, notamment quant à une extension de TECHNOR aux alentours de l’aéroport, permettant le développement d’activités autour des filières maritime et aéronautique. CENTRE INTERGENERATIONNEL  Afin de renforcer le lien social, de lutter contre l’isolement d’un côté et l’échec scolaire de l’autre, un centre permettra bientôt aux différentes générations de se rencontrer et d’échanger pour le bénéfice de tous. > Plusieurs pistes ont été à l’étude pour l’implantation de ce Centre, et c’est finalement aux Camélias qu’il ouvrira ses portes d’ici quelques mois, complétant l’ensemble des dispositifs de la Ville afin de mieux intégrer les seniors dans la cité.


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PROJETS DE VIE AMÉLIORER LE QUOTIDIEN DE CHAQUE DIONYSIEN BUS GRATUITS

BOURSES DE VOYAGE

> En 2015, la mesure a touché 5 892 jeunes de 15 à 18 ans. En 2016, elle s’est étendue aux 13-14 ans. Elle se déploiera progressivement jusqu’en 2020 pour toucher la totalité des jeunes de 6 à 18 ans.

> Depuis 2015, 600 bourses de voyage ont été attribuées à des collégiens, lycéens ou des étudiants, afin de concrétiser des projets hors de La Réunion. Une ouverture enrichissante sur le monde pour chaque bénéficiaire ! GRATUITE DE LA CANTINE > En 2015, la mesure a d’abord bénéficié aux 5 000 familles les plus en difficulté. En 2017, ce sont 60% des familles dionysiennes qui profitent de cette gratuité. La mesure continue sa progression. ECOBOX > Entre 2015 et 2017, ce sont 42 espaces modulaires baptisés Ecobox qui ont été implantés à travers les quartiers, permettant d’offrir à la population des services de proximité à taille humaine. ATELIERS CHANTIER D’INSERTION (ACI) > Depuis 2014, les ACI ont permis à près de 900 Dionysiens de retrouver une activité en œuvrant pour leur quartier. Un dispositif gagnant-gagnant entre des personnes en voie d’insertion et la population.

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Pour Saint-Denis, la jeunesse, c’est capital ! Gratuité des cantines, réduction des effectifs des classes de CP, école numérique, activités périscolaires, développement des crèches, mais également offres ciblées à destination des jeunes… En cette rentrée, les nouveautés ne manquent pas, et nous vous proposons de vous en donner un aperçu. En apportant aujourd’hui à sa jeunesse les clés d’un développement épanoui, la Ville de Saint-Denis mise résolument sur l’avenir.


DO ssier SOMMAIRE P.12/13 // GRATUITÉ DE LA CANTINE ET EDUCATION ALIMENTAIRE Mieux manger aujourd’hui pour mieux vivre demain.

P.14/15 // 12 ÉLÈVES PAR CLASSE EN REP ET REP+ Savoir lire, écrire et compter pour un meilleur avenir.

P.16 // L’ÉCOLE NUMÉRIQUE Magique malette pédagogique.

P.17 // TEMPS D’ACTIVITÉS PÉRISCOLAIRES Un bilan 100% positif !

P.18/19 // PROMESSES TENUES POUR LA DIRECTION JEUNESSE P.20 // PETITE ENFANCE Objectif atteint !

P.21 // À VOUS LA PAROLE !


DOSSIER GR ATU TÉ DE LA CANT NE ET ÉDUCAT ON A L MENTA RE :

mieux manger aujourd’hui pour mieux vivre demain

Du personnel impliqué

Depuis 2014, l’équipe municipale instaure progressivement la gratuité de la cantine dans les écoles et améliore les habitudes alimentaires des petits Dionysiens conformément au plan « savoir manger ». Focus sur un vaste programme de sensibilisation d’utilité publique.

« Depuis le départ, nous associons à notre démarche tous les intervenants concernés, de l’Institut régional d’éducation nutrionnelle (Iren), partenaire incontournable dans notre réflexion et l’élaboration des menus, aux personnels scolaires, en particulier les chefs de cantine », convient l’élue. Pour susciter l’adhésion des « cantinières », la Ville et l’Iren multiplient les interventions depuis deux ans, entre rencontres pédagogiques et ateliers sur site. « Le partage d’expériences et de connaissances entre nos services, la direction de la restauration scolaire et les c​ hefs cantinières a permis la validation d’un premier plan alimentaire à la fois soucieux de la réglementation en cours et du régime idéal des petits Dionysiens par tranches d’âge », se réjouit Fridor Funteu, directeur de l'Iren.

Des élus engagés

Des enfants rassasiés

Promesse de campagne, le principe de gratuité dans les cantines s’applique par étapes depuis la rentrée 2015 ; il s’étend désormais aux familles dont les ressources correspondent aux sept premières tranches (sur dix en tout) de la grille du quotient familial de la Caf. « Cette année, près de 1 500 enfants supplémentaires, de la maternelle au CM2, déjeunent gratuitement ; la mesure profite actuellement à 12 000 écoliers sur un total proche de 18 000 », se félicite Claudette Clain, Élue déléguée à la Restauration scolaire. Le dispositif promeut aussi des repas étudiés qualitativement et quantitativement pour un meilleur équilibre alimentaire et moins de gaspillage. « La gratuité ça ne veut pas dire mauvaise qualité. Le programme tend autant à soulager financièrement les familles qu’à les éduquer à une alimentation saine », souligne la responsable.

Les nouveaux menus garantissent les apports nutritionnels conseillés le midi pour de jeunes enfants. Ce faisant, ils rompent avec certaines habitudes. « L’accent est mis sur la qualité et la quantité », explique Fridor Funteu. « D’une part, nous réduisons la fréquence de plats trop gras, trop salés et trop sucrés d’origine industrielle au profit notamment de fruits et légumes frais et de saison. De l’autre, nous surveillons et ajustons les volumes dans l’assiette en fonction de l’âge de l’enfant : on ne nourrit pas de la même façon des écoliers âgés de 3 et 8 ans. » Parallèlement, la Ville mène une étude pour améliorer les points de cuisson : « Pour cuisiner des plats autrement à l’instar du chouchou que les enfants préfèrent en gratin, les établissements doivent se doter de matériels appropriés », admet Claudette Clain.


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L’éducation alimentaire optimise les chances de réussite en classe, car l’enfant est plus concentré, et prévient l’apparition ultérieure de maladies comme le diabète. Claudette Clain, élue déléguée à la restauration scolaire Des parents sensibilisés « Pour ancrer durablement de bonnes pratiques, convain­ cre les personnels scolaires et les écoliers ne suffit pas : les parents doivent absolument prendre le relais à la maison », assure le directeur de l’Iren. Afin de démontrer le bien-fondé du programme et en garantir l’efficacité. « L’Iren a sensibilisé plus de 500 parents par an ces deux dernières années, et, en plus des explications fournies, certains ont même goûté les plats destinés aux enfants pour se faire une idée », rapporte Gina Aubras Inassimoutou, "responsable de la direction de la restauration scolaire avant de conclure : « Grâce à ses échanges, beaucoup [de parents] ont changé leur façon de voir. Mais le chemin est long, c’est pourquoi, cette année encore, nous agirons pour le bien-être des plus jeunes avec une totale détermination ».

Cette année, près de 1 500 enfants supplémentaires, de la maternelle au CM2, déjeunent gratuitement. La mesure profite actuellement à 12 000 écoliers sur un total proche de 18 000.

Comme l’an passé, la gratuité de la cantine scolaire est accordée automatiquement à condition d’être éligible (seules les sept premières tranches de la grille du quotient familial sont actuellement concernées). Aucune démarche n’est exigée pour en bénéficier puisque les services disposent des informations nécessaires (présentes sur les documents officiels transmis lors de l’inscription de l’enfant à l’école). Élèves rationnaires dont les familles résident sur le territoire de la commune de Saint-Denis

Tranche

Quotient familial

Tarif forfaitaire applicable par élève rationnaire et par période(1)

T1 ou tarif 1 (depuis 2015)

< ou = 668 €

0 €

T2 ou tarif 2 (depuis 2015)

669 € - 1 430 €

0 €

T3 ou tarif 3 (depuis 2016)

1 431 € - 2 859 €

0 €

T4 ou tarif 4 (depuis 2016)

2 860 € - 3 664 €

0 €

T5 ou tarif 5 (depuis 2016)

3 665 € - 3 828 €

0 €

T6 ou tarif 6 (rentrée 2017)

3 829 € - 4 536 €

0 €

T7 ou tarif 7 (rentrée 2017)

4 537 € - 7 170 €

0 €

T8 ou tarif 8 (rentrée 2018)

7 171 € - 9 214 €

88,40 €

T9 ou tarif 9 (rentrée 2019)

9 215 € - 13 996 €

108,40 €

T10 ou tarif 10 (rentrée 2020)

> 13 996 €

127,30 €


DOSSIER 12 ÉLÈV ES PAR CLASSE EN REP ET REP+

savoir lire, écrire et compter pour un meilleur avenir Pour combattre l’échec scolaire et les inégalités, l’État a décidé de diviser par deux l’effectif des classes de CP et de CE1 en réseaux d’éducation prioritaire. Douze élèves pour un meilleur apprentissage : une décision applaudie et appliquée depuis la rentrée à Saint-Denis.

« Devenir lecteur jeune est la clé de la réussite éducative. » Gilbert Annette, Maire de

Du projet gouvernemental…

En France, malgré les réformes successives tous gouvernements confondus, l’école républicaine ne gomme pas Saint-Denis les inégalités. Plus l’enfant est issu d'un milieu défavorisé, moins il a de chances de réussir, dénonce l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un récent rapport. Fort de cet alarmant constat, le président Emmanuel Macron a décidé d’appliquer sans tarder la réduction à 12 élèves (au lieu de 24) des classes de CP et de CE1 des écoles en réseaux d'éducation prioritaire (REP) et d'éducation prioritaire renforcée (REP+). Pour le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, « cette mesure (…) est la pointe avancée d’une politique plus générale que nous appelons 100% de réussite au CP. Tous les enfants doivent sortir de ce niveau avec ces compétences : lire, écrire, compter et respecter autrui ». Réparti sur deux ans, le plan a débuté par le dédoublement des classes de CP en REP+ à la rentrée. À sa déclinaison locale… « Nous avons saisi avec bonheur cette décision, car nous la préconisions », s’est félicité le Maire Gilbert Annette lors de la présentation, fin juillet à l’école élémentaire Henry Dunant, de classes modulaires conçues pour répondre aux nouveaux besoins. Le décret ayant été voté peu après l’élection présidentielle, les services municipaux, les services techniques et la Direction du projet éducatif global (DPEG) en tête, ont conjugué leurs efforts pour garantir son exécution dès la rentrée. Car celle-ci impliquait la création de 41 salles supplémentaires dans 17 écoles ! Coût pour la Ville : 650 000 € à ce jour, partiellement remboursés par l’État à terme. Pour en finir avec les inégalités La Réunion figure parmi les zones les plus touchées par le décrochage scolaire (il concerne près d’un jeune sur deux âgé de 15-24 ans) et l’illettrisme (le taux est trois fois plus élevé qu’en métropole). « C’est totalement inacceptable ! Le dédoublement des classes en réseaux d’éducation prioritaire tombe donc à point nommé, car l’acquisition des savoirs fondamentaux dès le plus jeune âge est la clé de la réussite éducative. Et cela participe de notre ambition collective d’élever une génération de Réunionnais formés, instruits, ouverts sur le monde, capables d’affronter les défis de demain, de construire des projets de vie et de s’insérer durablement dans la vie active. C’est là notre profonde motivation », termine Gilbert Annette.


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41 classes créées, 17 écoles concernées Une vingtaine d’entreprises ont été mobilisées pour les travaux. « Durant la période de congés, la Direction superstructure et bâti (DSB) a supervisé la création de 6 salles de classe - 3 à l’école élémentaire Henry Dunant et 1 à Gabriel Massé, Michel Debré, J-B. Bossard et la réaffectation, le réaménagement ou la rénovation de 35 autres », observe Jean-Yves Euphrosine, Directeur adjoint de la DSB. Écoles élémentaires concernées : Damase Legros, les Baies Roses, les Bringelliers, Henry Dunant, Gabriel Macé, Saint-François PK7, Bouvet, Michel Debré, Eudoxie Nonge, la Chaumière, les Camélias, Candide Azéma A et B, Raymond Mondon, Champ Fleuri, les Lilas et J-B. Bossard.

Rythmes scolaires : votre avis nous intéresse Autre mesure adoptée dans la foulée de l’élection présidentielle : la liberté redonnée aux communes dans l’organisation des rythmes scolaires. Fin juillet, près d’un tiers des écoles primaires françaises avaient décidé de revenir à la semaine de 4 jours. Ce n’est pas le cas à Saint-Denis où la semaine de 4,5 jours a été maintenue, cette année au moins, car « les activités périscolaires sont appréciées et nous avons recruté du personnel 97 agents périscolaires interviennent dans les 77 écoles - en complément des prestataires extérieurs pour les encadrer », explique Céline Sitouze. « Avant de modifier le rythme scolaire, nous préférons recueillir l’avis des principaux concernés, à savoir les parents. Depuis la rentrée, l’école élémentaire Henry Dunant dispose de 3 modules flambants neufs de 43 m2 dotés du confort (matériel, thermique…) nécessaire pour apprendre dans les meilleures conditions.

Par conséquent, nous procéderons bientôt à une consultation citoyenne. »


DOSSIER L’ÉCOLE N UMÉR QUE :

magique malette pédagogique ! Promesse de François Hollande, l’« école numérique » vise à réduire les inégalités tout en développant l’interactivité, la créativité, la collaboration et l’engagement personnel des élèves. Ce projet ambitieux repris par la Mairie se décline en trois axes.

La classe mobile numérique en chiffres • 15 écoles élémentaires concernées cette année sur un total de 44 (15, puis 14 écoles intégreront le programme en 2018 et 2019 ; ensuite viendra le tour des écoles maternelles). 1. Équiper le maître et les écoliers Pour promouvoir l’accès et l’usage du numérique par les enfants et les enseignants, la Ville table sur le déploiement progressif de « classes mobiles numériques » sous forme de malettes pédagogiques à roulettes où se rangent un ordinateur portable, des tablettes, un rétroprojecteur et une borne wifi. « Avec ce formidable outil qui satisfait nos exigences et celles de l’Académie, c’est comme si la salle informatique “ venait à l’élève ” », se réjouit Onaly Houssenaly, Chef de projet de l’école numérique à la DPEG. 2. Connecter les salles de classe Jusqu’à présent, l’accès à Internet dans les 77 écoles de la commune se limitait au bureau de la direction et la salle informatique. C’est pourquoi « des travaux de câblage vont bientôt élargir l’accès à l’ensemble des salles de classe. Dans l’intervalle, la technologie CPL, pour “ courants porteurs en ligne ”, permettra la connexion à Internet. » Les établissements bénéficieront du haut débit (ADSL) avant le très haut débit (la fibre) à terme. 3. Favoriser la discussion Dernier volet du programme : la mise en place d’un « espace numérique de travail » (ENT) individuel promet de renforcer l’interaction entre enseignants, personnels administratifs, écoliers et parents. « Cet espace personnel accessible facilitera la circulation de tous types d’informations - cahier de textes numérique, notes, absences, conception de blog en lien avec un projet scolaire, etc. pour un meilleur dialogue entre les utilisateurs. » Opérationnel depuis la rentrée, le service sera disponible peu à peu.

• 2 à 4 « classes mobiles numériques », ou malettes pédagogiques, par école selon l’effectif (chaque malette de type trolley renferme 1 ordinateur portable, 14 tablettes, 1 rétroprojecteur et 1 borne wifi). • 1,8 million d’euros investis par la Ville sur 3 ans.

15 écoles pour commencer Date prévisionnelle de déploiement École élémentaire Michel Debré (école pilote)

Mai

École élémentaire Henry Dunant

Août

École élémentaire Damase Legros École primaire J-B. Bossard École élémentaire de Domenjod École élémentaire de Bois-de-Nèfles

Septembre

École primaire de Piton Bois de Nèfles École élémentaire Champ-Fleuri École primaire Eudoxie Nonge École élémentaire de Saint-François PK7

Octobre

École élémentaire de Ruisseau Blanc École élémentaire Jules Reydellet B École élémentaire des Camélias École élémentaire Raymond Mondon École élémentaire Centrale

Novembre


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TEMPS D’ACT V TÉS PÉR SCOLA RES :

un bilan 100% positif ! C’est un fait, trois ans après leur introduction, les temps d’activités périscolaire (TAP) favorisent le vivre ensemble et la citoyenneté, révèlent les potentiels et responsabilisent. Ils contribuent ainsi à la réussite scolaire des petits Dionysiens. Depuis la rentrée 2014, les élèves du CE2 au CM2 des 44 écoles élémentaires de la Ville ont la possibilité de s’initier à une multitude d’activités inscrites dans le « socle des 5  » axes prioritaires définis par la municipalité  : les échecs, les arts énergétiques, les percussions et les musiques traditionnelles, le théâtre et l'expression corporelle, et le patrimoine réunionnais. « Avec le recul, nous constatons avec bonheur que les TAP concourent à la réussite éducative de l’enfant autant qu’elles offrent une belle et réelle alternative aux familles, dynamisent le tissu associatif local et créent de l’emploi », se félicite Ibrahim Cadjee, conseiller municipal en charge du Projet éducatif global (PEG). Une offre en constante amélioration CHIFFRES • • • •

5 thématiques prioritaires. 200 activités environ. 6 400 places à la rentrée. 1,3 M€ de budget.

POINT DE VUE  ALI BELABIAD, fondateur de l’association Tai-chi Global OI et intervenant tai-chi et qi gong dans les écoles Henry Dunant, Bouvet et Joinville. « Les arts énergétiques amènent l’enfant à prendre conscience de son corps et de l’énergie qui circule en lui afin de la canaliser. Les exercices réalisés favorisent la concentration et apportent calme et sérénité. Par le dialogue, je transmets aussi les valeurs propres aux arts martiaux, comme le respect de soi et de l’autre, et la bravoure. Chaque cours est un grand moment de découverte et de joie. »

Fort de ce succès, près de 200 activités, réparties par modules de 5 à 7 semaines et encadrées par des professionnels, étaient proposées à la rentrée, et 6 400 places étaient à pourvoir. « La lutte, le torball, la danse africaine et le modelage figurent parmi les nouveautés. De plus, un passeport pédagogique annuel permettra bientôt de valider la participation de l’enfant à une activité au moins par axe prioritaire », explique l’élu. Parallèlement, depuis la rentrée, les familles sont invitées à se prononcer par questionnaire sur les TAP. « Nous recueillerons les réponses toute l’année en vue d’améliorer l’offre, voire de l’adapter s’il était décidé un retour à la semaine de 4 jours l’an prochain à la suite de la consultation citoyenne. »


DOSSIER PROMESSES TEN UES

pour la direction de la jeunesse « Valoriser le jeune dionysien et le placer au cœur du devenir de la cité. » En trois ans, le crédo de la direction de la jeunesse s’est traduit par l’adoption de mesures phares aux retombées positives. Tour d’horizon des initiatives qui contribuent à façonner les citoyens de demain.

GRANDIR la gratuité des transports en commun Plus de 17 000 bénéficiaires depuis septembre 2015. C’est un fait : la mobilité est un facteur-clé dans l’émancipation des jeunes. Ainsi, depuis deux ans, les Dionysiens âgés de 13 à 18 ans révolus (19 ans moins un jour) peuvent souscrire un abonnement annuel gratuit (d’une valeur initiale de 70 €) au réseau de transport de la Cinor, la Citalis.

DÉCOUVRIR les bourses de voyage Plus de 760 dossiers acceptés depuis avril 2015. Destiné aux 6-30 ans, ce dispositif d’aide au voyage sur dossier et soumis à conditions de ressources remporte un franc succès depuis son déploiement. Pour preuve, le comité consultatif, composé en partie d’élus à la culture ou aux sports et de représentants de Réunionnais du monde, de la ligue de l’enseignement et du Crajep (Comité régional des associations de jeunesse et d’éducation populaire), a accordé plus de 600 bourses, l’objectif initial, entre 2015 et 2017. Angleterre, Allemagne, Afrique du Sud, Australie... Des centaines d’écoliers, de collégiens, de lycéens et d’étudiants se sont envolés, seuls ou en groupe, après avoir séduit par leurs projets culturels, sportifs, pédagogiques, linguistiques ou d’insertion professionnelle. Pour les curieux, les séjours, des aventures sans pareil aussi enrichissantes que passionnantes, sont désormais filmés et diffusés sur Trace Urban dans l’émission En Lèr.

Soutenue par les élus, la Sodiparc et une multitude d’acteurs sociaux locaux, l’initiative a de multiples vertus. Si elle favorise l’autonomie et le développement social et citoyen des intéressés et les sensibilise aux transports alternatifs, elle facilite aussi la vie des familles, soutient l’économie locale, dynamise la commune, réduit les embouteillages... Fort de ce succès, la gratuité des bus s’étendra prochainement aux 11-12 ans (près de 5 000 enfants supplémentaires concernés) ; elle s’appliquera aux jeunes de 6 à 18 ans en 2020.


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AGIR le Conseil des Jeunes Dionysiens 55 membres actifs depuis juin 2016. Dans une ville où la tranche des 16-30 ans représente près d’un quart de la population, associer les jeunes à la vie publique est une évidence. Tous sont capables de nourrir le débat et de participer à l’élaboration de projets inédits et originaux dans l’intérêt collectif. Sur le principe des associations qui accompagnent les initiatives d’une jeunesse volontaire et créative, le CJD a pour triple vocation « d’aider les plus jeunes à devenir des adultes acteurs de la citoyenneté, de mettre “ En Lèr ” l’image positive de la jeunesse dionysienne et de valoriser la réflexion et l’action des jeunes citoyens dans la cité ». Il se compose de jeunes citoyens, de jeunes représentants d’associations influentes et de jeunes dotés d’une expérience de service civique ; il est conseillé par un comité opérationnel formé de membres de la société civile et d’élus.

ÉCHANGER les événements Jeunesse En LÈR Un événement gratuit par trimestre depuis juin 2016. Lancé voilà plus d’un an à l’occasion de l’événement Bock Party au skatepark du Cœur Vert Familial, le concept Jeunesse En LÈR se traduit par des soirées thématiques imaginées et organisées « par les jeunes, pour les jeunes ». Spéciale Diplômés ou Peace & love, chaque édition réunit des milliers de participants. Le 23 juin dernier à la Nordev, 5  000 «  fidèles  » se sont retrouvés pour la soirée anniversaire. Au menu, des ateliers-rencontres avec de jeunes entrepreneurs et porteurs de projet, des animations ludo-éducatives, des actions de sensibilisation et une fin de soirée rythmée aux sons des DJ. Culture, sport, mode et monde de l’entreprise  : comme d’habitude, un grand nombre de secteurs d’activités étaient représentés pour susciter la curiosité, promouvoir la discussion, voire éveiller les consciences. « Ces espaces d’échange sont essentiels : ils font rêver les jeunes, or le rêve est le premier pas vers la réalisation de projet », explique Lætitia Volia Garnier, élue déléguée à la jeunesse .

Ces espaces d’échange sont essentiels : ils font rêver les jeunes.


DOSSIER PET TE ENFANCE

objectif atteint ! L’accueil des tout-petits est un enjeu majeur du développement humain dans notre ville. Développer le nombre de places était une promesse forte de l’actuelle équipe municipale. Petit bilan à mi-mandat avec l’élue déléguée à la Petite Enfance, Geneviève Bommalais. ISD : Pourriez-vous nous rappeler quelles étaient les promesses de campagne en matière d’accueil de la petite enfance ? Quel bilan peut-on tirer de ces engagements à mi-mandat ? A notre arrivée aux responsabilités en 2008, il existait à Saint-Denis 1 000 places en crèches, un nombre bien insuffisant face aux besoins de la population. Nous avons alors créé 500 places lors de notre premier mandat. En 2014, l’ambition pour notre deuxième mandat était de faire au moins aussi bien, voire mieux. Cet objectif est aujourd’hui atteint, puisqu’à la fin de l’année 2017, il y aura 500 places supplémentaires de créées pour les tout-petits, qu’il s’agisse de places en crèches ou en très petite section. Il était en effet nécessaire de créer en partenariat avec le Rectorat des places en très petite section, notamment dans les REP fortement peuplés (Réseaux d’Education Prioritaire), pour les familles n’ayant pas les moyens d’envoyer leurs enfants en crèche ou en jardin d’enfants. ISD : Quel type d’offre existe-t-il aujourd’hui sur la commune ? En plus des places en très petite section, il existe aujourd’hui des structures municipales (crèches et jardins d’enfant), ainsi que des structures associatives (micro-crèches). Notre travail consiste à accompagner avec la CAF les structures municipales qui ont considérablement souffert en 2013 de la suppression des dotations départementales, mais aussi les porteurs de projets dans le domaine associatif qui souhaitent monter une structure. Nous examinons à la fois la viabilité du projet (les professionnels

Inauguration de la micro Crêche Ylang Ylang

de la petite enfance doivent aussi être de bons gestionnaires !) et sa complémentarité avec les structures existantes pour ne fragiliser personne. C’est grâce au travail partenarial que nous pourrons répondre au mieux aux besoins des familles et surtout au développement des enfants. ISD : Quels sont les enjeux de l’accueil de la petite enfance ? La sociabilisation est une étape cruciale dans le développement de l’enfant, et d’un point de vue plus politique, un des maillons du projet global baptisé Génération Ambition. Notre priorité, c’est l’éducation des petits Dionysiens. Nous nous rendons régulièrement sur le terrain pour vérifier la qualité de l’accueil et des infrastructures. De gros efforts ont été consentis en termes de travaux. Après la livraison de la crèche Sœur Colette de la Providence en 2013, ce sont les Tulipiers au Moufia qui ont fait l’objet d’une réhabilitation complète en 2016. La crèche Paul Demange au centre-ville est actuellement en travaux et sera livrée en 2018, puis ce sera au tour du Pôle Leonel Payet au Chaudron. Evidemment ces programmations s’accompagnent d’échanges, de rencontres et d’explications avec les parents… ISD : Et côté innovation ? Sous l’égide de la CAF, Saint-Denis a accepté de tester la mise en place d’une plateforme de pré-inscription non nominative sur son site internet d’ici la fin de l’année. Cette plateforme, véritable outil de pilotage, ne viendra pas se substituer à l’organisation administrative, mais permettra de mieux appréhender les besoins en fonction des quartiers puisqu’elle offrira une visibilité des demandes en temps réel.

Inauguration de la Crêche Perles Pin-Pin

Inauguration de la Crêche Onyx Bellepierre


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À vous la parole ! Quels souvenirs gardez-vous de votre rentrée scolaire ?

Louis, Centre ville

Pour moi la rentrée c’était toujours un moment drôle, joyeux. Le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, démarrer une nouvelle année, une nouvelle vie, un renouveau, oui pour moi la rentrée signifie vraiment la découverte, c’était donc toujours un plaisir.

Brice, Saint François J’en garde un souvenir difficile, c’était toujours difficile la reprise, la fin des vacances, la chaleur… Mais toujours un plaisir de revoir les copains et copines, et de se dire très vite que tous les jours seraient une fête !

Catherine, Moufia Frédéric, Moufia

Je me rappelle de la rentrée de mes 14 ans. Une rentrée à l'hôpital plutôt qu'en cours ! Avec un ami, tous les deux sur le même vélo, arrivés dans une descente, mon copain me crie “y’a plus de frein !" Par peur de l'accident, je choisis de sauter, je me rattrape mal et me blesse, direction l’hôpital et un bras cassé. Tout ça pour une blague… Je ne rentrais pas en cours mais dans l’âge bête !

Un souvenir de rentrée qui a marqué mon adolescence… Je débutais mon apprentissage de libraire, à 15 ans, l’âge où je n'aspirais qu'à être discrète, à ne pas me faire remarquer. Je travaillais à Genève et la formation avait lieu dans un autre canton, à Lausanne. Le 1er jour où je grimpe dans le train pour me rendre aux cours, je suis arrivée avec 4 ou 5h de retard, car j'avais pris un train pour la direction opposée !


RETOUR EN IMAGES Les marmailles récompensés

Fête Nationale

Plan anglais, Plan savoir nager ou Plan Echecs, les petits Dionysiens qui ont participé aux dispositifs gratuits de la Ville ont tous été récompensés en fin d’année pour leur assiduité. De beaux moments de partage qui ont eu lieu dans tous les quartiers et en présence des parents.

Faites de la Musique !

Du traditionnel défilé militaire au grandiose feu d’artifice, les festivités du 14 juillet à Saint-Denis ont une nouvelle fois illustré l’attachement des Réunionnais aux valeurs de la République. Les concerts, comme celui de Gérald de Palmas, ont ravi les Dionysiens venus nombreux célébrer La France et La Réunion.

France Inter à SaintDenis

Le 30 juin, l’Ancien Hôtel de Ville accueillait l’équipe du Jeu des 1 000 euros. Nicolas Stoufflet et Yann Pailleret ont posé leurs bagages à Saint-Denis le temps d’une double sélection jeunes et adultes. Carton plein pour le plus ancien jeu radiophonique de France.

Cette nouvelle édition de la Fête de la Musique a une nouvelle fois rassemblé des milliers de mélomanes. Dans les rues dionysiennes, différents styles de musique étaient à l’honneur : du classique au hip hop en passant par le maloya ou le rock, il y en avait pour tous les goûts.

Fety Gasy

Le 24 juin dernier, la Ville honorait la Grande Ile en organisant une levée de drapeaux en présence de nombreuses personnalités ainsi qu’en proposant un village culturel. L’événement s’est clôturé par des spectacles et des concerts de grande qualité.


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La Ville a tenu à féliciter ses nouveaux diplômés lors de différentes cérémonies qui se sont déroulées dans les quartiers. Du CAP au doctorat, ils ont reçu les félicitations de l’élu de leur secteur et sont repartis avec un Pass pour la soirée de leur choix à la Cité des Arts.

Vous avez dit BPV ?

Cérémonie des diplômés

Les Bons Plans Vacances ont cette année encore remporté un réel succès. Ces ateliers qui animent les vacances de vos marmailles à petit prix varient entre danse, vélo couché, gymnastique, lightpainting ou encore peinture sur tissus. Des vacances d’exception pour tous les goûts et tous les âges.

Eïd

Cette année encore, la Ville de Saint-Denis a célébré l'Eïd el-Fitr. Tous les dionysiens étaient conviés à partager divers moments d’échange et de rencontre, à la Cité des Arts ou encore à l’Ancien Hôtel de Ville. Une célébration rythmée par des concerts, des expositions ou encore des stands de spécialités culinaires.

Guandi

La communauté chinoise a célébré Guandi du 11 au 15 août dernier. Les festivités sur le thème de la bienveillance ont battu leur plein, entre grand défilé, danses des lions et spectacle de découverte du Shanxi, une province du Nord-Est de la Chine.


AGENDA

SEP OCT NOV tembre

obre

Septembre

Octobre

embre Novembre

le sport 22 OCTOBRE SELF DEFENSE ARTS

MARTIAUX

Complexe sportif de Champ Fleuri. Un événement destiné aux femmes afin de leur apporter des connaissances dans l’art du self défense.

la culture 30 SEPTEMBRE FÊTE DES ÎLES DE LA LUNE

Square Labourdonnais, de 13h30 à 23h. Venez découvrir la culture des îles de l’archipel des Comores. Au programme : stand artisanal, village associatif, dégustations, concert…

DU 21 AU 28 OCTOBRE SOMEN KREOL

Dans les quartiers de Saint-Denis, de 9h à 20h. Comme chaque année, la Ville célèbre dans tous les quartiers la culture créole. Exposition d’objets lontan, ateliers culinaires, contes, Marmit Zistoir, moringue, sobatkoz, et KABARKARTIE le 28 à Saint-François !

DU 27 AU 29 OCTOBRE GRAND RAID

Stade de la Redoute. Partis de Saint-Pierre la veille, les premiers coureurs devraient arriver le vendredi soir au Stade de la Redoute. Cette année : quatre courses au programme : la Diagonale des Fous (165 km), le Trail de Bourbon (111 km), la Mascareignes (65 km) et le Zembrocal Trail (en relais). Venez les encourager !

4 NOVEMBRE DIPAVALI

Square Labourdonnais, dès 18h. Saint-Denis célèbre la Fête de la Lumière, est une fête majeure pour la communauté indienne. Au programme : découverte musicale et dansée de la culture indienne, village associatif, artisanal et culinaire.

Les Rendez-vous mensuels Chaque mois, la Ville de Saint-Denis vous propose des évènements récurrents et gratuits !

30 NOVEMBRE JOURNEE INTERNATIONALE

DU HANDICAP

Complexe sportif de Champ Fleuri. Venez participer à cette manifestation sportive et culturelle. Tous capables !

MARCHÉ DE NUIT

// Tous les premiers samedis du mois au Barachois !

JAZZ O BARACHOIS

// Les deuxièmes samedis du mois dès 19h au Barachois.

KABARKARTIÉ // Tous les quatrièmes samedis du mois.

MARMIT ZISTOIR // Les derniers vendredis du mois à 18h.

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EN LÉR ER C SANA

L’incandescent

10 questions à… Eric Isana Q : Quel est ta plus grande qualité ? La générosité. Q : Et ton principal défaut ? La susceptibilité. Q : Le personnage, vivant ou mort, que tu aimerais rencontrer ? Nelson Mandela. Q : Ton livre préféré ? « Mon bel oranger » de José Mauro de Vasconcelos, sur l’histoire d’un enfant pauvre du Brésil qui se réfugie dans l’imaginaire. Q : Ton film préféré ? « La grande vadrouille » de Gérard Oury. Q : Si tu étais un animal ? Je serais un chat, pour avoir plusieurs vies. Q : Ton plat préféré ? Le carry poulet la kour ! Q : Le don que tu rêverais d’avoir ? Restaurer la faune et la flore, telles qu’elles étaient avant que l’homme ne commence à les détruire. Q : Quel objet emmènerais-tu sur une île déserte ? Une pince à épiler. Q : Quelle serait ta devise ? Ose, défends la cause, fais quelque chose, ce n’est pas un crime de jongler avec les mots.

Il a connu le succès pendant 20 ans avec les pitreries du Teat La Kour. Puis il a abandonné la comédie pour se tourner vers des registres plus graves, et démarrer une nouvelle carrière de formateur auprès des marmailles, des jeunes et des animateurs périscolaires à Saint-Denis. « Mwin lé pa arrivé au teat : le teat lé arriv a mwin ». Pour Eric Isana, le choc se produit en classe de CM1, quand il étudie «  Les Misérables  » de Victor Hugo. « Immédiatement, j’ai voulu interpréter Cosette, la petite fille maltraitée. Mes camarades ont ri de moi, mais mon enseignante s’est montrée très bienveillante. Elle a compris que j’avais l’instinct du jeu. » De retour dans son quartier du Chaudron après son service militaire, deuxième choc : il découvre le théâtre d’impro. « Les émeutes venaient d’avoir lieu. Quelque chose bouillonnait en moi. Je sentais qu’il fallait que je parle de mon propre vécu, d’une réalité assez dure, celle de la cité, mais avec un langage accessible, le langage lakour, largement marqué par l’humour. » Il anime des ateliers, et grâce au Teat La Kour, amène la comédie là où elle n’existait pas : dans les hauts, dans les bas, dans les cirques, chez les particuliers, dans la rue et les cours d’école, puis à la radio et sur les scènes plus officielles. En 2013, arrivé au bout d’un cycle, Eric n’a plus envie de faire rire. « J’ai toujours considéré le théâtre comme sacré. Je peux sentir ses vibrations. Et là j’ai compris que j’avais besoin d’autre chose. » Il découvre l’ouvrage de Mohammed Aïssaoui « L’Affaire de l’esclave Furcy » et cherche à le mettre en scène. Il finit par en assumer l’adaptation avec l’auteur Francky Lauret. Ce sera « Fer6 », un huis-clos intense et très remarqué par la critique où le comédien incarne avec force l’esclave Furcy et son combat pour faire reconnaître sa liberté. Transmettre et donner le goût du jeu En parallèle de cette nouvelle orientation, Eric Isana est sollicité pour former les animateurs périscolaires qui interviennent dans les écoles dionysiennes. « Moi qui n’ai jamais pris de cours, je sais pourtant transmettre le goût du jeu, qui n’est pas autre chose que le goût de l’amusement ! Parfois, par peur de se tromper, ou de mal dire, nos marmailles n’ouvrent pas la bouche ! Le théâtre est là pour leur apprendre à parler, le théâtre i déblok la lang, le théâtre permet d’être soi-même en donnant la possibilité d’être un autre, dix autres, mille autres... » En coordonnant les actions de la centaine d’animateurs qui interviennent durant l’année dans les 44 écoles dionysiennes, Eric Isana l’assure fermement : « Jouer, c’est commencer à être libre ! ».


PATRIMOINE

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Ce que le monde des morts dit de celui des vivants…

L’ancrage de la mémoire maritime

Une signalétique sera prochainement mise en place au cimetière de l’Est afin de mieux faire comprendre en quoi ses aménagements successifs sont directement liés à l’Histoire de notre ville. En 1825, pour répondre à la législation sur les inhumations et en raison de la croissance démographique et urbaine, un nouveau cimetière est créé à l’Est de la capitale régionale. Divisé en lots séparés par des allées de filaos, son extension se poursuit au fil des ans jusqu’à l’intégration de l’emplacement de la batterie côtière du Butor, ancienne fortification militaire. Le mur nord, exposé aux vagues, est emporté à plusieurs reprises. Détruit à nouveau en 1948, il n’est reconstruit qu’en 1963. Suite à ces impacts, un regroupement plus dense de tombes est observé vers le mur Sud.

Du fait de l’importante activité maritime de Saint-Denis, le cimetière de l’Est se révèle être le plus important cimetière marin de l’île. De multiples épidémies accablent la capitale tout au long du XIXe siècle en raison du trafic maritime dont elle représente le point d’ancrage. Le 30 mars 1919, La Réunion accueille le retour des poilus de la Grande Guerre. Le « Madona » quitte La Réunion le 13 avril 1919, date où l'épidémie de grippe espagnole se déclare et se propage au sein de la colonie jusqu’au début mai. À Saint-Denis, 1 900 victimes sont à dénombrer. La charrette municipale achemine les corps et les empile au cimetière de l’Est avant l’inhumation dans des fosses communes. Statuts sociaux et confessions Avant 1848, l’inhumation des esclaves est séparée de celle de la population libre par des murs et une entrée distincte. Les riches, capables d’édifier des caveaux et pierres tombales, sont disposés au Nord du cimetière. La partie Sud réservée au peuple est caractérisée par des concessions plus modestes, désordonnées et délimitées par des galets blanchis ou des murets en béton. A la fin du XVIIIe siècle, les cimetières deviennent publics et connaissent au début du siècle suivant une séparation confessionnelle jusqu’en 1881. La pluralité ethnique et religieuse issue de l’immigration est ainsi représentée au sein du cimetière de la capitale.


EN BREF

De la gym poussette pour les jeunes mamans ! La gym poussette, vous connaissez ? Cette discipline en plein air permet aux jeunes mamans de retrouver un corps ferme et tonique après un accouchement et de partager un moment convivial avec leur bébé et d’autres mamans, luttant ainsi contre la déprime et l’isolement. La gym poussette fait partie des nouvelles activités proposées en cette rentrée par le dispositif Elle Est Sports. Elle est assurée par Daysie Casolari, éducatrice sportive qui a été spécialement formée en métropole. Les rencontres se déroulent tous les mardis de 9h à 10h et le jeudi de 8h45 à 9h45 au Cœur Vert Familial, à proximité de l’échafaudage et du snack. Renseignements au 0262 20 39 00. Des ralentisseurs au Chaudron pour plus de tranquillité Suite à une demande du Conseil de Secteur du Chaudron, des mesures ont été prises afin de réduire la vitesse des automobilistes le long de la rue Roger Payet. Parmi celles-ci, l’installation d’une dizaine de ralentisseurs empêchant la pratique du cross-bitume sur cet axe. La Ville propose toutefois aux adeptes de cette discipline un espace dédié et encadré sur la piste de la Jamaïque. Une mesure de bon sens afin d’assurer la tranquillité publique dans le quartier.

Le plan de circulation du Centre Ville a récemment été modifié :  Prolongement de la rue Ah Sam jusqu'à la rue Sainte Anne pour les automobilistes,  la remontée de la rue Félix Guyon est accessible aux bus et automobilistes  la descente de la rue Félix Guyon est accessible aux automobilistes uniquement entre les portions Jean Chatel-Jules Aubert et Jules Aubert-Jules Olivier. Objectif : moins de retard sur le trajet des transports en commun et une plus grande régularité.


ÉVÈNEMENT JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATR MO NE :

transmettre la mémoire de nos territoires

En 2016, l’événement avait déjà joué la carte de la proximité en proposant à travers 4 secteurs de la ville des animations spécifiques. Cette année, le mouvement a pris de l’ampleur : 8 secteurs ont accueilli le public les 16 et 17 septembre afin d’en apprendre plus sur notre Histoire.

Pour cet événement territorial, les équipes de la direction du patrimoine ont travaillé en partenariat avec le label Ville d’Art et d’Histoire afin de proposer un projet pour chacun des quartiers concernés : le centreville (historique et Petit Marché), le Bas-de-la-Rivière, la Montagne, le Chaudron, le Brûlé, Sainte-Clotilde, Domenjod et la Providence. En planifiant certaines animations le samedi et d’autres le dimanche, avec possibilité de relier différents secteurs grâce à des navettes en bus, les organisateurs ont souhaité donner une réelle résonnance à chaque territoire. Impossible de citer toutes les animations au programme ! Nous avons fait le point sur deux propositions originales…

Petit Marché Une exposition de maquettes du quartier des années 1950 à nos jours, réalisées par l’association Les Petits Débrouillards, a été proposée au public, avec la distribution de livrets jeux sur le patrimoine. Tout au long de la journée, des visites des temples Chane et Law dans la rue Sainte-Anne, mais aussi un circuit jusqu’à la petite boutique familiale Sitaya, ont permis aux participants d’en savoir un peu plus sur le quartier. Le samedi soir, un hommage a été rendu au bar « Chez Marcel » qui a recueilli durant plus de 30 ans les noctambules dionysiens. Jusqu’à la fermeture de l’établissement en 1991, Marcel Coupama a brassé une clientèle éclectique (artistes, bazardiers, personnalités politiques, chefs d’entreprises ou prostituées…) dans un décor fait de frigos hors d’usage, d’affiches électorales et de calendriers datés. Ouvert de 22h à 4h, six jours sur sept, on pouvait y danser et y chanter jusqu’au petit matin dans une ambiance unique, et même, pour les plus affamés, y dévorer un rougail saucisse pimenté accompagné d’un peu de pain au beau milieu de la nuit. En habitué des lieux, le Théâtre Vollard lui avait à l’époque rendu hommage dans sa série « Les Flamboyants », série qui a été diffusée au public dans la Ruelle Pavée, après la dégustation d’un repas au feu de bois.


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Domenjod Une balade théâtrale attendait le public à travers le quartier. En commençant par un Conseil Municipal d’un autre temps : celui de Maurice Domenjod, qui a donné son nom au quartier et qui fut le deuxième maire de Saint-Denis de 1792 à 1794, en pleine période révolutionnaire ! La promenade s’est poursuivie sur le chemin de Ilet Quiquina avec une pause face à la statue du Docteur Auguste Vinson, poète et médecin qui réussit à acclimater le quinquina à La Réunion, dont l’écorce n’a jamais cessé d’être utilisée pour ses vertus antiseptiques et anti-inflammatoires. Puis les participants ont pu se rendre à la ravine Kiwi, pour une reconstitution en pleine nature du travail des lavandières, avant de prendre le chemin de l’école pour assister à une dictée, et finir par une visite théâtrale de la sculptothèque de Marco Ah-Kiem. Une parenthèse poétique et pédagogique fort appréciée des petits et des grands ! Alors, ne manquez pas cet événement annuel, et rendezvous l’année prochaine !

Visite théâtrale de la sculptothèque de Marco Ah-Kiem.


UNE JOURNÉE AVEC HERBERT GROND N

chef de groupe propreté à Sainte-Clotilde Rattachés à la mairie annexe de Sainte-Clotilde, Herbert Grondin et ses équipes veillent à la propreté du secteur, l’un des plus peuplés de Saint-Denis. Une mission mal-aimée et pourtant essentielle à notre qualité de vie !

« Propreté urbaine, nettoyage des abords des écoles et entretien des espaces verts »


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5h : c’est l’heure où démarre la journée d’une des trois équipes dont j’ai la responsabilité : la propreté urbaine. Il s’agit d’inspecter, de nettoyer et de tondre le linéaire des routes. Impossible sur certains axes, comme le boulevard Léopold Rambaud, de démarrer plus tard : la circulation est telle que ce serait trop pénalisant et surtout dangereux pour les usagers de la route ! L’équipe connaît son programme puisqu’une fiche avec la description détaillée de la mission de la journée lui a été remise. Il peut y avoir des imprévus, comme une poubelle brûlée la veille sur la chaussée. Il faut alors la décaper, ce qui bouscule le programme. Le chef d’équipe en prend l’initiative, en coordination avec moi par téléphone si nécessaire.  6h : c’est au tour de l’équipe responsable du nettoyage des abords des établissements scolaires de commencer. Vous n’imaginez pas les déchets qu’on retrouve à proximité, apparus dans la nuit ! Or, on ne peut pas prendre le risque de laisser des marmailles jouer avec des bouts de verre par exemple. Leur sécurité passe avant tout, même si les riverains sont parfois mécontents à cause du bruit…  7h : l’équipe en charge des espaces verts démarre sa mission. Au total, ce sont près d’une quarantaine d’agents à temps partiel qui œuvre sur le terrain. Nous disposons du matériel nécessaire bien sûr, mais aussi de trois véhicules avec double-cabine. Honnêtement, je peux compter sur de supers équipes, mobilisables le soir et le week-end, car ce sont aussi elles qui vont livrer chez les particuliers tables et bancs lors des événements familiaux et associatifs.

11h : je reçois une fiche d’intervention via le service « Allô Mairie » : ce service permet à tout particulier de signaler un problème de propreté, la chute d’une tôle ou d’une branche par exemple. Je vais donc sur place, déjà pour vérifier que le secteur concerné est bien Sainte-Clotilde, puis pour estimer la priorité et l’ampleur de l’intervention qui sera nécessaire. Je me chargerai également du briefing des équipes.  13h : je sillonne un peu le quartier, tout en écoutant Freedom, une autre source d’informations bien utile  ! Je vérifie à la fois que les missions ont été bien accomplies, que les équipes sur place respectent les consignes de sécurité, mais aussi qu’un VHU (véhicule hors d’usage, épave) ou qu’un dépôt sauvage n’est pas apparu. Malgré les panneaux d’interdiction, certaines personnes continuent à déposer leurs ordures sur la voie publique. Si je surprends quelqu’un, je n’ai pas d’état d’âme, j’appelle la police ! Il faut que les comportements changent…  15h : c’est l’heure de rédiger les bilans synthétiques à partir des fiches remplies par les chefs de groupe. Chaque mois, nous transmettons nos chiffres : le nombre de dépôts sauvages enlevés, le nombre de tonnes que cela représente, la surface de tonte réalisée. En juillet, nous avons enlevé 28 dépôts, soit 17 tonnes, et tondu 13 000 m2. Des fois on entend qu’on ne fait rien ! On accomplit pourtant notre mission avec fierté malgré une mauvaise image qui nous colle à la peau. C’est dommage que les gens ne comprennent pas qu’on travaille pour eux.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Votre quartier côté culture !

LA MONTAGNE 8E Savez-vous que la bibliothèque de La Montagne organise de très nombreuses actions à destination du grand public ?

BUTOR / MARCADET

Soit des événements nationaux relayés sur le plan local (Printemps des Poètes en mars, Journée Mondiale du Livre en avril, Fête de la Musique en juin…), soit des opérations spécialement développées pour le quartier. Ainsi, le Forum des Calligraphies permet à tous de suivre des cours gratuits de calligraphie arabe, latine, tamoul, hindi et chinoise. Pour plus d’infos, on peut suivre la page Facebook du Réseau de Lecture Publique de Saint-Denis.

La dynamique culturelle de ce quartier est portée par l’association Fier Kreol, qui au cœur de la cité Pelagos, s’attache à mettre en place des animations festives et culturelles pour tous les publics. Activités, ateliers, échanges, l’association contribue à la découverte des pratiques culturelles, grâce notamment au soutien de la Ville et du bailleur SHLMR.

LA MONTAGNE 15E L’actualité culturelle, c’est la mise en place d’un Plan Quartier, un dispositif pensé par la Ville afin d’initier des ateliers de pratiques artistiques et de permettre la rencontre entre un artiste et les habitants d’un quartier. C’est assez naturellement que ce Plan Quartier a été proposé à la sculptrice Dolaine Fuma-Courtis, qui avait déjà un lien fort avec le secteur puisqu’elle est l’auteure de la sculpture monumentale de 13 tonnes et de 2,50 mètres de haut, L’Île des Songes, installée fin 2015 à la léproserie. Mais le quartier est également dynamisé par l’association « Lumières en action » qui vise à développer l’épanouissement des jeunes du quartier à travers l’expression artistique. Plus d’infos au 06 93 03 28 35.


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LE BRÛLÉ Toujours dans le cadre des Plans Quartiers, c’est Bernard Yohalin qui s’est rendu au cœur du village pour proposer des ateliers de pratiques artistiques aux habitants.

CAMÉLIAS / VAUBAN / PROVIDENCE Inauguré fin 2016, le Ron Baobab situé en contrebas du gymnase Patrick Cazal a été conçu par l’artiste réunionnais Karl Kugel pour faire écho au « Jardin de la Mémoire de l’Île du Mozambique » créé dans le cadre du programme de l’UNESCO « La Route de l’Esclave ». Espace de mémoire, le Ron Baobab est aussi le lieu d’expression des pratiques artistiques urbaines. Entre passé et futur, Afrique et Réunion.

MOUFIA Voici un quartier qui a beaucoup changé ces dernières années. Et la bibliothèque Alain Peters (la BIAP pour les initiés !) qui a ouvert ses portes en 2011, y a amplement contribué. Projections, ateliers manga, conférences, concerts, loisirs créatifs, échecs, contes… La bibliothèque répond à une attente importante des habitants de tous âges. Autre structure dynamique sur le secteur : le CASE des Bancouliers, boulevard Mahatma Gandhi, qui propose de nombreuses activités pour les marmailles. Retrouvez toutes ses actualités sur Facebook !

Chaque semaine, il accompagne les participants dans la réalisation de peintures, de fresques murales ou de sculptures. Une chance quand on sait que l’artiste a travaillé sur de nombreuses productions animées américaines ! Objectif pour ce quartier un peu isolé : rendre la pratique culturelle possible, accessible et appréciée par des publics variés.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Votre quartier côté culture ! LA SOURCE

BAS-DE-LA-RIVIÈRE

Secteur dynamique culturellement s’il en est, grâce notamment aux équipements existants. D’un côté l’EMMAD (Ecole Municipale de Danse Musique et Art Dramatique) Loulou Pitou, qui vient de faire sa rentrée et propose un grand nombre de cours, d’ateliers et de pratiques collectives à partir de 7 ans. De l’autre, la BIAL (Bibliothèque Intercommunale Alain Lorraine), avec ses multiples actions (lectures, conférences, ateliers…). A suivre sur Facebook. Côté actualité, des temps forts auront lieu sur le secteur à l’occasion de la Semaine Créole en octobre prochain, autour de différents sobatkoz. A suivre ! Ca bouge au Bas-de-la-Rivière ! Le quartier a accueilli le dernier Marmite Zistoir le 25 août dernier dans la salle de la Colombe de Petite-Île, magnifiquement orchestrée par l’association Kozé Conté. Petits et grands se sont rassemblés pour écouter les contes de Daniel Lauret, Isabelle Hoarau et Olivier Pothin. Une soirée en forme de veillée du tan lontan qui a permis au public de voyager au pays des contes mais aussi de créer un lien entre les générations. Un peu plus loin, la bibliothèque du Bas-de-la-Rivière elle aussi organise de nombreux ateliers pour les marmailles. N’hésitez pas à vous renseigner au 02 62 94 33 99 !

BUTOR - SAINTE-CLOTILDE Côté Butor, la présence de la Cité des Arts ne doit pas faire oublier la Fabrik, qui poursuit son travail d’accompagnement et d’éducation artistique autour de la création théâtrale et des arts du cirque. Plus d’infos sur www.lafabrik.biz ou sur Facebook. Côté Sainte-Clotilde, un Plan Quartier a été mis en place, permettant la rencontre des habitants avec

l’artiste Yun Chane. La danseuse et chorégraphe a proposé un projet réunissant la voix, le mouvement, et les percussions. Les participantes, qui pour la plupart ne se connaissaient pas, ont proposé une restitution de ce travail lors de la dernière Fête de la Musique. Une initiative originale et enrichissante, pour cultiver le lien social… et le sens du rythme !


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CHAUDRON Grâce à l’amplitude du réseau de lecture publique sur la ville, c’est encore une fois la bibliothèque qui dynamise la vie culturelle du Chaudron. Elle propose de nombreuses activités (bébés lecteurs, prévention pour les ados, ateliers de loisirs créatifs…), alors n’hésitez pas à vous renseigner au 0262 28 05 50. Le quartier a récemment accueilli un Kabarkartié particulièrement réussi, qui s’est achevé avec la prestation d’artistes originaires du Chaudron, les KOM ZOT, pionniers du reggae réunionnais.

PRIMAT Pas d’infrastructures culturelles à Primat ? C’est oublier bien vite les ambitions du gallodrome livré l’année dernière et dédié au patrimoine réunionnais : batay coq mais aussi spectacles de séga, de maloya, de conte, de moringue, et expositions d’artisanat local. Kartié réputé pour ses kabar et servis kabaré.

BELLEPIERRE Ce quartier inaugure dès le 29 septembre un nouveau dispositif proposé par la Ville : le Ciné Quartier. En partenariat avec l’association La Lanterne Magique, l’idée est de proposer deux fois par mois dans des secteurs différents un ou deux courts-métrages en fonction de leur durée, l’un réunionnais et l’autre français ou étranger. Gratuites et ouvertes à tous, ces diffusions en plein air devraient rencontrer un certain succès ! Renseignez-vous sur ces prochains événements via l’agenda culturel de la Ville, sur le site www.saintdenis.re ou sur l’application Ici Saint-Denis.


LA VIE DES QUARTIERS LA V E DES QUART ERS

Votre quartier côté culture ! CENTRE-VILLE Outre les grands rendez-vous qui marquent l’actualité culturelle du centre-ville comme le Jazz ô Barachois tous les deuxièmes samedis du mois dès 19h, savez-vous que l’ancien Hôtel de Ville abrite lui aussi de précieux rendez-vous ? D’une part, vous trouverez chaque mois une nouvelle exposition dans la salle dédiée du rez-de-chaussée, à gauche en rentrant dans le hall. D’autre part, tous les derniers jeudis du mois, une conférence est proposée gratuitement, en partenariat avec l’association Les Amis de l’Université, sur de nombreux sujets (Histoire, géographie, sociologie, psychologie…). A ne pas manquer.

DOMENJOD Le quartier a la chance d’abriter la seule sculptothèque de l’île. Du côté d’Ilet Quinquina, Marco Ah-Kiem travaille le basalte pour donner vie aux grandes figures du patrimoine réunionnais, qu’il s’agisse d’esclaves célèbres (puisqu’on est dans un des hauts lieux du marronnage), de personnages publics, ou de représentations symboliques. Année après année, la galerie s’étoffe et propose au public d’en savoir plus sur ses origines et son Histoire. Visites sur réservations au 0262 53 75 89.

SAINT-FRANÇOIS

Le quartier de Saint-François a ceci de particulier qu’il abrite deux associations toutes deux spécialisées en art contemporain. D’un côté Lerka, l’espace de recherche et de création en arts actuels, sorte de laboratoire permettant l’expérimentation et le rayonnement d’artistes réunionnais. De l’autre Constellation, qui outre ses « Vacances Constellées » proposées aux marmailles durant l’année, mélange avec bonheur les disciplines et les univers pour offrir au grand public des propositions inédites. Mais Saint-François aime aussi la culture traditionnelle et accueillera en octobre le prochain Kabarkartié à l’occasion de la Somèn Kréol !


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LA BRETAGNE BOIS-DE-NÈFLES La connaissez-vous ? Située route des Ananas, la bibliothèque de Bois-de-Nèfles organise de nombreux ateliers et accueille de multiples événements durant l’année (Dis-moi Dix Mots, Journée Mondiale du Livre…). Information au 0262 28 09 89. Mais Bois-de-Nèfles sait aussi recevoir les manifestations régulières qui ont lieu sur la commune, comme les Kabarkartié. Ainsi en mai dernier, c’est le collectif Zarlor Nout Péi qui s’est produit sur le plateau noir face à la Mairie Annexe. Tikok Vellaye, Thierry Gauliris, Frédéric Joron ont été précédés par l’école de musique Loulou Pitou et d’autres artistes pour une soirée musicale particulièrement appréciée !

Particulièrement active, la bibliothèque de La Bretagne propose toutes sortes de rendez-vous pour les habitants du quartier : contes, ateliers créatifs, initiation à l’informatique, bébés lecteurs, troc de livres, séances de dédicaces, lectures diverses... Elle relaie également les manifestations nationales ou locales, comme la journée dédiée au livre péi le 22 avril dernier. Plus d’informations au 0262 52 69 21. Coté actualité, La Bretagne accueillera le Kabarkartié qui se tiendra au moment où vous lirez ces lignes, avec des artistes malgaches en invités ! Tissu associatif très dynamique avec des cours de théâtre, des activités en anglais et les concerts du dimanche chez le musicien Hil.


TRAVAUX

Une ville que nous construisons ensemble

CAMÉLIAS DÉMARRAGE DE LA CONSTRUCTION DE L’ACADEMY INTERGÉNÉRATIONNEL Ce projet est né d’une demande forte des habitants du quartier qui réclamaient un lieu d’activités et de rencontres pour favoriser l’échange entre les générations. Ce projet d’un montant de 3 600 000 euros, financé à 74% par l’ANRU, la DDU (Dotation de Développement Urbain) et le FEI (Fonds Exceptionnel d’Intervention), est porté à 26% par la Ville. Il est constitué :

d’un équipement pour la pratique d’activités sportives, culturelles et socio-éducatives ;

des aménagements extérieurs composés d’un terrain de sport (plateau noir) et d’un théâtre de verdure d’une capacité de 220 places ;

d’une allée piétonne paysager accessible PMR reliant les différents espaces, dans la continuité du mail existant.

Livraison prévue courant 2018.


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ECLAIRAGE PUBLIC : CAMPAGNE DE RELAMPING Dans le cadre d’une démarche de développement durable et d’optimisation du budget municipal, un plan de remplacement pluri-annuel de 5 000 points lumineux (sur le parc dionysien de 18 000 luminaires) a été voté. Sur l’ensemble de la commune, 30% du parc ont en effet plus de 20 ans, et la consommation électrique sur la commune pourrait largement être réduite.

En 2017, la Ville consacrera près de 1,1 million d’euros à remplacer les luminaires existants par des optiques en technologie LED ou photovoltaïque. Subventionnés à hauteur de 23% par EDF, les travaux porteront sur la rue de Paris (remplacement de 230 blocs optiques), le boulevard Lancastel (125 luminaires), la ZAC Trinité (80 luminaires), le boulevard Sud (48 mâts et luminaires). Une bonne nouvelle pour les finances publiques et l’environnement !

AMÉLIORATION DU PARC DE POINT D’EAU INCENDIE (PEI) Selon le Code Général des Collectivités Territoriales, le Maire, en tant qu’autorité de police générale, doit s’assurer de l’existence, et du bon fonctionnement des moyens de luttes contre l’incendie. Cette obligation impose de veiller à la disponibilité des PEI, tels que bouches à incendie ou poteaux incendie, avec un débit et une pression suffisants. Des travaux d’amélioration du parc des PEI ont ainsi été votés, à raison de 140 000 euros par an, afin d’entretenir et de renouveler les PEI pour optimiser leur fiabilité et améliorer la couverture incendie sur le territoire de la commune.


REGARD SUR LA VILLE Nous vous invitons à photographier Saint-Denis à travers des scènes de la vie quotidienne,

Photo prise par Zamir Popat gagnant du concours lancé sur la page Facebook de la Ville sur la thématique « Vos vacances à Saint-Denis ! ». 40 Likes !


41 des paysages, des clins d’œil insolites... Envoyez vos photos à communication@saintdenis.re


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KOZ AN ZOUAN KOSA- N-SHOZ :

Spécial cour de récréation ! 1

au e v i N yen mo

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HORIZONTAL

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in nafèr lé ron : - soit sé lo zié, -soit i zoué avèk : i bute, i kasse, i roule… Sorbé dolo san baton. Lé fé issi La Rénion. Piédboi-là i sorte an Inde. Ni fé losikré èk son banm gousse.

konm in sakado mé an vakoa. i zoué zariko. I lè in pe konm « Jeu de l’oie », in pe konm « jeu de chevaux ». 4 Nou té i fé la kourse dann sak-là. 6 Marmay té i zoué sa dann tan lontan dan la kour lékol. Sad lavé lo pliss ti galé, té i gingn. 7 I mèt’ dann pié, lé pa in soulié. Avan li té fabriké an fil shoka, astèr li lè an kaoutshou. 1

VERTICAL

Réponses : 1/ Bertel - 2/ Dayon - 3/ Kanèt - 4/ Goni - 5/ Boudou - 6/ Kadok - 7/ Savate - 8/ Tamarin.

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LESPASS MARMAY

Say it in English Bonne année scolaire !

LABYRINTH : HELP THE CHILD TO CATCH HIS SCHOOLBAG

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(école) CLASSROOM (salle de classe) TEENAGER (adolescent) CHILD (enfant) BABY (bébé) FAMILY (famille) PLAYGROUND (cour de récréation) HOLIDAY (vacance) CANTEEN (cantine) LUNCH (déjeuner) ACTIVITY (activité) TEACHER (enseignant) YOUTH (jeunesse) SCHOOLBAG (cartable) BOOK (livre) SCHOOL


TRIBUNES POLITIQUES

« Changeons de voie, changeons de vie » « Nous sommes innombrables mais dispersés, à supporter de plus en plus difficilement l’hégémonie du profit, de l’argent, du calcul, qui ignorent nos vrais besoins ainsi que nos légitimes aspirations à une vie à la fois autonome et communautaire. Avec le déchaînement de l’économie libérale mondialisée, le profit s’est déchaîné au détriment des solidarités et des convivialités, les conquêtes sociales ont été en partie annulées, la vie urbaine s’est dégradée, les produits ont perdu de leurs qualités, les aliments ont perdu de leurs vertus, et goûts. La conscience écologique, née de la science du même nom, nous indique non seulement la nécessité de développer les sources d’énergie propres et d’éliminer progressivement les autres y compris le nucléaire, mais aussi de vouer une part plus importante de l’économie à la salubrité des villes polluées et à la salubrité de l’agriculture, donc à faire régresser agriculture et élevage industrialisés de plus en plus malsains, au profit de l’agriculture fermière et de l’agro-écologie.

Une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn out, chômage. En fait la rentabilité peut être obtenue par le plein emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme des États peut être obtenue, non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est à dire communications entre les compartimentés, initiatives et rétroactions constantes entre les niveaux de direction et ceux d’exécution. Réforme de la consommation. Une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités, régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le goût, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation » Nous vous invitons à lire, à signer, à partager l’appel d’Edgar MORIN.

Une formidable relance de l’économie faite dans ce sens, stimulée par les développements de l’économie sociale et solidaire, permettrait une très importante résorption du chômage comme une importante réduction de la précarité du travail.

Groupe EELVR Ville de Saint-Denis

S’il est un marqueur qui distingue les villes les unes des autres c’est bien celui de l’investissement dans le développement humain.

Est-ce à dire que Saint-Denis ne connaît pas de difficultés budgétaires ?

En 2013, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, alors que certaines villes se sont abstenues de mettre en place les activités périscolaires, ou l’ont faites de façon partielle Saint-Denis s’était déjà engagée dans un vrai programme d’activités périscolaires variées et gratuites pour l’ensemble des enfants scolarisés sur son territoire.

Bien sûr que non ! Comme toutes les villes nous devons faire à des restrictions budgétaires mais mettre l’accent sur l’éducation, créer les meilleures conditions d’apprentissages dans les écoles, restent notre priorité.

Mettre en place de plus en plus d’activités, accessibles notamment aux personnes porteuses de handicap pour développer les compétences multiples de tout un chacun. Lorsque certaines villes ne voient en le retour de la semaine de 4 jours, que l’opportunité de réaliser des économies, Saint-Denis préfère organiser tranquillement la consultation de toutes les composantes des équipes éducatives lors du premier trimestre 2017-2018, pour une application en conformité avec les choix des partenaires pour la rentrée 2018.

Il s’agit d’une réelle volonté politique traduit par des choix budgétaires concrets et assumés. Investir dans l’éducation de nos enfants, les préparer au monde, les rendre mieux armés que leurs parents ou leurs grands-parents. Cela suppose de maîtriser l’anglais, de connaître d’autres langues étrangères, d’être à l’aise dans ce monde numérique qui change jour après jour, d’être bien dans son corps, de connaître son identité créole, d’acquérir cette assurance si nécessaire pour mieux s’exprimer et rivaliser avec les autres. Saint-Denis, ville capitale a choisi de miser sur l’avenir en investissant au présent pour les petits dionysiens afin qu’ils deviennent des citoyens du monde épanouis ! Groupe Saint-Denis pour tous


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De Gaulle rétablit la république à Saint-Denis Il y a 75 ans, un événement va changer le cours de l’histoire de France : le débarquement des commandos des Forces Françaises Libres à Saint-Denis. « Les Anglais ont débarqué ! » Cette rumeur longtemps redoutée par le gouverneur Aubert depuis 1940 devient une réalité le 27 novembre 1942. Des hommes ont débarqué à 23 heures au Cimetière des Volontaires à Saint-Denis. Ce ne sont pas des Anglais, mais des Français de la Résistance gaulliste venus par le Léopard. Après trois jours de tractations et de combats qui feront quatre morts, les 28, 29 et 30 novembre 1942, La Réunion est libérée et le nouveau gouverneur gaulliste, André Capagorry, est installée. L’île avait rejoint le monde libre. De Gaulle envoie ses félicitations au capitaine Richard-Evenou et sa gratitude aux Réunionnais : « Le ralliement de La Réunion à la France Combattante est un réconfort pour la patrie opprimée par l’Ennemi et un exemple pour l’Empire ». Et le 20 décembre 1942, dans le Bulletin Officiel de La Réunion, Capagorry fait paraître une Proclamation solennelle du général De Gaulle. Sa portée politique, juridique et stratégique est considérable : la République française est rétablie. Elle déclare nuls tous les actes pris par l’Etat français depuis l’armistice de 1940 et la prise de pouvoir par Pétain, notamment ceux visant le Prince Vinh-San, Simon Lucas, Tristan Annette et Maurice Samat. La République revient avec ses institutions, sa symbolique et ses valeurs : Liberté – Egalité – Fraternité. Il y a 75 ans (1942-2017), c’est à Saint-Denis de La Réunion que la République est installée à nouveau, deux ans avant la France continentale (1944), redonnant espoir à tous les Français en la victoire finale. Cet événement doit être partagé avec la population, et le souvenir du général De Gaulle rappelé. Dans un hommage à De Gaulle, François Mauriac affirmait : « A l’heure la plus triste de notre destin, l’espérance française a tenu dans un homme ; elle s’est exprimée par la voix de cet homme - de cet homme seul ». Groupe de l'opposition

Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.


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VIE ASSOCIATIVE

Run’Move

Objet : Démocratiser la pratique du fitness Derrière cette toute jeune association créée en janvier 2017, il y a un couple, à la ville comme à la scène, Anne et Alberto. Quand les Bordelais s’installent à La Réunion il y a deux ans, ils décident de monter une association identique à celle qu’ils animaient en métropole : un club de fitness associatif. Alberto, éducateur sportif diplômé qui a travaillé dans de nombreuses salles, assure les cours. Anne, quant à elle, s’occupe de la gestion et la communication.

De nombreuses personnes n’ont pas les moyens de s’inscrire dans une salle de fitness. Pourtant, tout le monde devrait faire du sport ! Informations via Facebook ou au 06 92 16 45 40

Pour les adhérents, le principe est simple : bénéficier de cours de zumba (adultes ou kids), de body streaching, de circuit training… contre une participation financière modeste (2 euros la séance, 4 euros pour le circuit training en raison du matériel utilisé). Comme le déclarent Anne et Alberto : « On ne vise pas la performance, ni le m’as-tu vu, on recherche le partage, la solidarité, la bonne humeur… » Pour le moment, l’association n’a pas de local à elle, mais propose ses cours dans les locaux de l’association de quartier Roland Garros au Moufia, sur certains créneaux horaires. Ainsi, quand les mamans prennent un cours collectif de zumba en plein air, leurs marmailles peuvent jouer sur le terrain de handball d’en face ! « Contrairement à une salle de sport, avec Run’Move il n’y a aucun engagement : on paye si on participe. On veut faire vivre le quartier du Moufia avec une offre sportive familiale et démocratique, accessible à tous, quels que soient son âge et ses moyens. On veut juste faire bouger les gens ! »


SA MÈM LÉ BON

Food Art’s Avec un tel environnement, il était normal de proposer une offre de restauration qui sorte de l’ordinaire… Avec ses trois espaces distincts, le Food Art’s a ouvert ses portes à la Cité des Arts en juillet dernier pour le plus grand plaisir des Dionysiens. Sous le grand flamboyant, tables et bancs attendent les familles pour de futurs événements thématiques. A côté du Palaxa, l’espace snacking propose déjà de nombreuses formules pour les plus pressés le midi et une belle variété de cocktails pour le soir. Faites quelques pas et vous voilà dans l’espace restaurant, piloté par le jeune chef Ugo Delvas. Le Réunionnais met à l’honneur le midi une carte de qualité, inspirée par ses rencontres et ses voyages. Le soir, la création est reine, avec de nombreuses variations autour des produits locaux, un dressage raffiné pour révéler les formes et les couleurs, et tout cela dans une ambiance conviviale et professionnelle. Courrez-y !

CAMARONS CURRY/COCO ET LÉGUMES CROQUANTS INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES : • 600 g de beurre de camarons décortiqués et déveinés • De la pâte de curry rouge • 2 boîtes de lait de coco • Haricots verts, carottes, carottes jaunes, carottes purple haze • Huile, sel, poivre Prendre une grosse cuillère à soupe de pâte de curry rouge et la faire chauffer dans une petite poêle avec un peu d’huile. Déglacer avec le lait de coco. Faire revenir les camarons deux minutes à feu fort dans une sauteuse jusqu’à les faire légèrement colorer. Saler, poivrer. Verser la sauce et stopper la cuisson. Les camarons finissent de cuire avec la chaleur de la sauce. Laver et préparer les légumes. Les couper en biseaux. Porter une grande quantité d’eau à ébullition.

Food Art’s Ouvert 7j/7 de 9h45 à 22h45. Attention : le restaurant est fermé le dimanche, le lundi et le mardi soir, mais l’espace snacking reste ouvert.

Cuire chaque légume séparément : plonger dans l’eau, laisser cuire une minute après que l’eau ait repris son ébullition, plonger dans un saladier d’eau glacée,égoutter,puis faire sauter tous les légumes quelques minutes dans un peu d’huile d’olive, saler, poivrer.

Tél : 02 62 41 00 65

Servir avec un peu de riz blanc. Vous pouvez déguster !



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