numéro 0 9 - juin 2011 - w w w. s ain tdenis . r e
ma in u H t n E m E p dévElop Ci alES aCtionS So ECtEur S E d l i E S n Co bliC SErv iCE pu
SOMMAIRE RÉAGISSEZ !
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4 à 15 - DOSSIER Interview de Gilbert Annette sur bilan de mi-mandat Dynamique communale Saint-Denis, ville numérique Institut municipal des langues Centre social du Chaudron, bientôt une réalité ! Accession sociale à la proprieté
16 - 17 - Tribunes 18 -19 - Retour en images
Nouvel An Tamoul festif dans le grand salon de l’ancien Hôtel de Ville le 15 avril.
vouS SouHaitEz partiCipEr au marCHé dE nui t, adrESSEz unE dEmandE à l a dirECt ion EConomiE , CommErCE Et artiSanat Mairie de Saint-Denis – Hôtel de Ville de Saint-Denis 97717 Saint-Denis Messag Cédex 9 Tél. : 0262 40 07 43 / Fax : 0262 41 46 54 Pièces à fournir : • copie du registre de sécurité sociale agricole • copie de la pièce d’identité correspondante • justificatif d’adresse récent • copie de l’attestation d’assurance de responsabilité civile couvrant l’activité et le personnel
DIRECTION DE LA COMMUNICATION
Mairie de Saint-Denis 1 rue Pasteur 97400 St-Denis tel : 0262 40 03 02 fax : 0262 40 07 66 Directeur de publication : Joël Périgaud Rédacteur en chef : Laurent Médéa Coordinateurs : J.-L. Schneider Rédacteurs : Alix Dijoux, Pascale Lamy, Roger Gence Photographes : Gaël Ayan,Pascale Lamy Montage PAO : ADn
ers du mois au Barachois Tous les 1 samedis de 19h à minuit
Dépôt légal juin 2011. Imprimé à 60 000 exemplaires. Ce numéro de Ici Saint-Denis est distribué accompagné d’un hors série de 20 pages. N°ISSN 4754 Imprimerie Graphica. Papier écologique
En CouvErturE :
Vue de la ville de Saint-Denis
teurs isanat d art - Produc Fleurs et jardins - Art ation... Animations - Restaur bio ts dui Pro locaux
uit ! Saint-Denis vit la n www.saintdenis.re
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TOUS LES 1ERS SAMEDIS DU MOIS
ÉDITORIAL
ÉCRIVEZ-MOI :
g.annette@saintdenis.re
Encore plus à votre écoute... actualisées concernant la Ville, «Dialogue dionysien», t iellement consacré, où vous pouvez m’interpelvous le verrez , au ler en direct tous les samedis bilan de mi-mandat. matins sur 8 radios et bien Pourquoi un bilan de mi sûr de grandes séquences mandat ? Parce qu’il est de communication comme important que chacun sache «PARTICITEZ» que nous où nous en sommes de ce à déployons actuellement , qui quoi nous nous étions engaont tous pour but de vous gés en 2008. informer au mieux et au plus Déjà l’an dernier, nous avions près. inauguré les comptes-rendus Mais nous savons que nomde mandat dans les quartiers, breux sont nos concitoyens comptes-rendus que nous qui ignorent encore ce que poursuivons cette année nous faisons, cela renvoie encore et qui se poursuivront bien évidemment aux limites tous les ans jusqu’en 2014, de la communication et de car pour moi il est important l’information. de faire ce que l’on dit et dire Aussi sur cette deuxième parce que l’on fait. J’ai la convictie de ce mandat, maintenant tion que c’est ainsi que l’on que nos projets sont en phase Gilbert ANNETTE redorera le blason du politide réalisation et que nous Maire de Saint-Denis que et redonnera confiance sommes davantage dans en sa parole. l’opérationnalité que dans Depuis notre arrivée, nous multiplions ainsi les moyens de la première partie (où nous étions dans la phase bien plus vous informer, mais aussi de vous écouter car nous savons contraignante de la construction et du financement de ces que trop d’entre nous, encore, sont dans la désespérance et mêmes projets), nous nous attacherons, l’ensemble de mon ont besoin d’être écoutés. Nous savons qu’aujourd’hui le équipe et moi-même à aller davantage encore à votre renconmode de gouvernance a changé et que beaucoup, à juste rai- tre, à votre écoute, chez vous, mais aussi dans votre quartier, son, veulent être entendus. Nous avons développé des outils votre association, l’école de votre enfant… d’information et d’écoute importants, que ce soit via la com- Car nous pensons que c’est à ce prix là qu’ensemble nous munication traditionnelle comme ce magazine de la ville, pourrons être mieux citoyens et que c’est en «PARTICITANT» des encarts publicitaires, le magazine télévisé «Dionycité», que nous avancerons ensemble sur les grandes questions qui notre site Internet où vous trouvez toutes les informations nous engagent tous. n Ce numéro de «ici Saint-Denis» est essen-
«Dialogues dionysiens» et «PARTICITEZ»
Gilbert ANNETTE
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DOSSIER
interview de gilbert annette sur le bilan de mi-mandat gilbert annette, mars 2008- mars 2011, 3 ans, la séquence de bilan de mandat qui s’annonce constituera, cette année, un vrai bilan de mi-mandat… nous sommes à la mi-temps du match, pour prendre une formule sportive, et la mi-temps c’est, à la fois un temps de récupération, mais également un temps d’analyse où l’on fait le point sur ce qui a été réalisé et où on s’organise par rapport à ce qui n’a pas encore été fait.
Coeur vert familial, oasis au coeur de la cité
m a r S 2 0 0 8 , “ S a i n t dE n i S p our t ou S ”, unE éq u i p E , un progr ammE, Cinq mESurES d’urgEnCE, Cinq grandS proJEtS Et troiS grandES oriEntationS. gilbErt annEttE, qu’En ESt-il auJourd’Hui ? Dans le contexte de crise, de doute démocratique des citoyens sur la capacité des élus à tenir leurs engagements, il nous paraissait très important de donner des gages à la population sur notre détermination à assumer les nôtres. Nous avons ciblé des premières mesures, appelées “mesures d’urgence”, en ce sens où elles répondaient aux premières aspirations de la population et permettaient à nos concitoyens de vérifier rapidement notre volonté et notre capacité à tenir ce à quoi nous nous étions engagés. La permanence des élus, le samedi matin, a pour but d’offrir
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Propreté : l’enlèvement des VHU, une priorité!
à chaque administré la possibilité de rencontrer son élu, ce qui ne se faisait pas auparavant. Le jour a une double importance. Pratique, puisqu’il y a moins de gens qui travaillent le samedi, ce qui leur laisse plus de liberté pour s’y rendre, et symbolique, car l’élu fait un petit sacrifice sur sa vie personnelle pour se mettre à disposition de la population. C’est une réalisation dont je suis très heureux, puisque ces permanences fonctionnent bien. gi lbErt annEt tE , parmi C E S m E S u r E S , o n t r o u va i t é g a l EmEn t, “ r éoX YgénE r l E tiSSu aSSoCiatif…” Réoxygéner le tissu associatif, ce n’est pas faire un chèque en blanc à toutes les associations ; c’est réorganiser la vie associative, mieux informer, mieux accompagner, mettre à disposition des
associations un certain nombre d’outils et surtout permettre aux associations d’avoir un développement maîtrisé. paS forCémEnt pluS d’argEnt, maiS miEuX d’argEnt Nous ne sommes pas là pour financer à tout va, mais pour accompagner les projets qui correspondent aux orientations de la Ville. Ainsi, ce n’est pas forcément de plus d’argent, mais de mieux d’argent qu’il s’agit. Nous venons ainsi de signer une convention avec plusieurs associations qui aboutit à une consolidation de leur financement par un engagement pluriannuel de la collectivité. En contrepartie, cela suppose une plus grande rigueur de gestion. Au niveau de l’entreprise municipale, nous avions pris l’engagement d’améliorer le pouvoir d’achat des
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plus précaires. Aujourd’hui ce sont plus de 2 000 agents non titulaires qui bénéficient d’un 13e mois, soit une augmentation d’un peu plus de 8 % si l’on ramène cela à leur salaire mensuel. Un défi que nous avons relevé sans aucune augmentation d’impôts ! dEuXiÈmE volEt dE voS EngagEmEntS dE Candidat, lES proJEtS-pHarE… Le maire d’une commune a une double mission, améliorer le quotidien de ses administrés, mais également préparer l’avenir, construire la cité de demain. Notre campagne annonçait aux Dionysiens cinq projets phares. Dès notre arrivée à la mairie, nous avons recherché les moyens de les réaliser. Ce type de grands travaux, suppose des partenariats (État, Région, Département, communauté de communes) et donc de faire adhérer nos partenaires à nos projets. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à cela. Grâce à des études, les idées ont été transformées en projet, nous avons noué des partenariats et trouvé les financements. parmi lES 5 grandS proJEtS dE l a mandaturE , lE boulEvard nord, un proJEt d’aCtualité… Il y aujourd’hui une quatre voies entre Saint-Benoît et Saint-Pierre, à l’exception de 2 kilomètres à Saint-Denis entre la gare routière et le Barachois. Ce qui génère un bouchon de 7 à 10 km à l’entrée ouest, au niveau de la corniche avec tous les risques que cela comporte. Il appartenait à la Ville, aux collectivités locales et à l’État, de faire “sauter ce bouchon”. Nous nous sommes mis d’accord sur une démarche et avons
5 grands projets pour la Ville!
signé il y a quelques semaines, une convention avec la Région. Aujourd’hui, nous sommes en attente des résultats de l’étude pour véritablement lancer la réalisation de ce Boulevard Nord.
un PRoJet aMBitieuX E S pa C E o C é a n , H é r i ta g E d E l’anCiEnnE mandaturE En arrivant à la mairie de Saint-Denis, nous avons hérité de trois grands projets en panne, dont le Pôle Océan. Nous avons réactivé et modifié ce projet, en fonction de nos priorités. Nous sommes allés étudier, à travers l’Europe, un certain nombre de projets qui nous ont permis d’élaborer un cahier des charges de ce que nous souhaitions. Sur cette base, nous avons lancé un concours.
Trois groupes sont aujourd’hui en train de travailler et, bientôt, nous choisirons le projet définitif en ce qui concerne le quadrilatère. Dans le même temps, autour du quadrilatère, nous avons cinq parcelles limitrophes qui sont en cours d’attribution et dont l’aménagement va démarrer dans les mois qui viennent. L’Espace Océan est un projet beaucoup plus ambitieux que le Pôle Océan, avec un renforcement de la partie logement, 700 à 800 logements de différents standings, un projet, tourné vers la mer, intégré à la ville. L’Espace Océan sera aussi un geste architectural fort qui préfigure le futur Saint-Denis, celui du siècle qui vient. Sur le plan financier, alors qu’il est beaucoup plus ambitieux, la Ville aura beaucoup moins à débourser puisque l’engagement municipal diminue de 50 à 20 millions d’euros. autrE gr and proJEt, lE CŒur vErt familial… Il manquait à Saint-Denis un espace aménagé, sécurisé, ayant pour vocation d’accueillir les familles, notamment le soir de 18h à 22h, pour qu’elles puissent se détendre, se rencontrer… Par l’aménagement d’un espace de plus de 30 ha autour de la médiathèque François Mitterrand et du parc de la Trinité, nous répondons à ce besoin. Dans le Cœur Vert Familial, on trouvera une offre très riche, des kiosques, des rondavelles, de petits amphithéâtres pour que des artistes s’y produisent, des aires de jeu, un beach stadium… Et on pourra le fréquenter en toute sécurité, puisque cet espace sera éclairé, sécurisé et en partie fermé. Le Cœur Vert Familial intégrera un
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c’est l’ouverture internationale, créole, bien sûr, c’est sa langue maternelle et français - nous insistons beaucoup sur la maîtrise du français – qui est la langue nationale. Cet investissement sur les langues – l’hindi et le mandarin venant ensuite grossir l’offre – est le fondement même de notre projet d’Institut municipal des langues.
PRU Vauban/Camélias on construit le Saint-Denis de demain!
équipement exceptionnel, sans équivalent à la Réunion, pour lequel nous allons, avec la Cinor, investir 21 millions d’euros, le Parc aquatique, un projet de l’ancienne mandature resté en l’état et que nous avons réactivé. Plusieurs bassins, piscine à vague, jeux, spa, petite restauration, c’est un espace détente qui plaira, à coup sûr, à beaucoup de Dionysiens… Et de nonDionysiens! La Cité des Arts, qui figurait aussi parmi les cinq grands projets, est un choix politique, celui d’un équipement ayant pour vocation de favoriser la création et la production locale. Studios de répétition, salles d’exposition, salles de spectacle, avec la possibilité de résidences d’artistes, pour tous les arts. La première phase de cette Cité des Arts est en cours, avec la réhabilitation du Palaxa, une manière de relancer l’animation artistique à Saint-Denis. Nous avons placé le développement humain au cœur de notre démarche municipale et nous investissons très
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fortement, à travers le Projet Educatif Global, pour changer de dimension dans l’apport éducatif et culturel fait à nos enfants. Nous voulons fabriquer une nouvelle génération de Réunionnais, une “génération ambition”, un Réunionnais nouveau, plus instruit, plus cultivé et plus citoyen, bien sûr!
une gÉnÉRation aMBition Notre Plan anglais est le soubassement, le tronc commun de ce jeune Réunionnais futur avec la généralisation de l’apprentissage de l’anglais parlé dès la grande section maternelle, un âge où l’on apprend plus facilement une langue étrangère. L’objectif est qu’une moitié de classe d’âge, arrivée à 18 ans, puisse parler anglais et réussir l’entrée dans les universités anglophones. Notre jeune Dionysien parlera donc anglais,
nou S é v o q uon S m a i n t E n a n t u n p r o J E t d o n t v o u S av E z égalEmEnt Héri té, un proJEt fort, la rénovation urbainE dE vauban-CaméliaS… Effectivement, puisque c’est un projet qui dormait dans les tiroirs, à notre arrivée. Plus de 1000 logements réhabilités, 500 logements nouveaux, des équipements publics, des cheminements, 130 millions d’euros de travaux, voilà l’enjeu, une refonte de ces quartiers qui en avaient besoin. Un projet nécessaire, mais, il faut l’avouer, difficile : démolir certaines maisons, déplacer une partie de la population… Cela demande beaucoup d’attention, beaucoup de dialogue, beaucoup de doigté ! C’est assez compliqué, mais cela avance ! La force de ce projet c’est aussi sa clause sociale, 70 à 80 postes réservés aux jeunes en difficulté, une condition incontournable que nous avions posée. Son application permet d’offrir à des jeunes la possibilité de travailler dans les entreprises qui interviennent dans leur quartier. Notre équipe est très investie dans ce projet de rénovation urbaine que nous menons avec l’État, les logeurs - la SIDR, en particulier - et qui va changer la face des Camélias, du Vauban et de Château-Morange.
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g i lbEr t a nnE t t E , 8 pro JE t S , maiS à quEllE éCHéanCE ? Je comprends votre scepticisme, puisque dans les années passées, peu de grands projets sont réellement sortis de terre. Prévoir la date de livraison est un peu compliqué, car ces travaux supposent des délais relativement longs. Notre objectif est donc de lancer les projets, d’assurer leur financement et la mise au travail des entreprises qui les construiront. Qu’il s’agisse du boulevard Nord, de la Cité des Arts, du Cœur Vert Familial, de l’Institut municipal des langues, de l’Espace Océan ou du Projet de Rénovation Urbaine, tous ces projets seront, au cours de cette mandature, pour certains achevés, pour d’autres, fortement engagés (voir Ici Saint Denis n° 8, spécial “Grands Projets”) g i lbEr t a nnE t t E , vouS vouS é t i E z auS S i Eng a gé S S ur 3 3 mESurES répartiES En 3 grandS CHapitrES. troiS anS aprÈS, oÙ En ESt-on dE CES EngagEmEntS dE CampagnE ? Sur les 33 mesures, 24 ont été réalisées ou sont en cours de réalisation. Sur l’aspect “Saint-Denis, ville plus sûre…”, je crois qu’il faut rappeler que nous avons à Saint Denis, deux fois moins de délinquance, que dans une ville équivalente, comme Nîmes, par exemple et beaucoup moins de délinquance que des villes d’outre-mer comme Fort-de-France ou Pointe-À-Pitre. Nous travaillons constamment sur la prévention de l’insécurité (augmentation du réseau de vidéosurveillance, du gardiennage, etc.) Nous faisons surtout un travail de prévention de la délinquance, pour éviter la récidive, en particulier.
Le développement durable au coeur du projet municipal
Pour nous une ville plus sûre, c’est aussi une ville plus propre. Nous avons lancé un vaste chantier sur la propreté, pour en faire un objectif quotidien.
CHangeR De CoMPoRteMent A côté du volet de répression (modification des règles pour permettre à la police municipale, police de l’environnement, de verbaliser), nous voulons entamer un travail d’éducation, un travail de prévention pour qu’il y ait un changement de comportement. Nous avons recruté récemment 50 jeunes, qui sont des Volontaires du Service Civique, pour porter cette prévention. Les choses avancent, mais, nous le savons, le chantier est de longue haleine ! Quant à “…ville où il fait bon vivre”, nous clôturons les endroits abandonnés,
nous aménageons les petits squares, nous construisons des aires de jeux, pour créer des lieux de vie, pour rendre la vie plus agréable. Mais le problème central, demeure le logement. Ceux qui n’en ont pas souffrent de cela. Quand les gens sont trop nombreux dans un appartement, cela provoque des problèmes de cohabitation, il y a de la violence et puis, surtout, il y a des enfants qui ne se reposent pas, qui ne récupèrent pas et qui, le lendemain, ne sont pas aptes à se concentrer et à bien suivre l’école. Ils ont donc de mauvais résultats, ils sont en échec. Conscients de cela, nous nous sommes arc-boutés sur notre objectif de réaliser 500 logements sociaux par an. Je suis aujourd’hui un maire heureux, car nous les avons réalisé en 2010 et nous allons les dépasser en 2011. Nous allons donc atteindre, en fin de mandat, notre objectif de 3000 logements et nous sommes, sur chaque opération, attentifs au cadre de vie, à ce qu’il y fasse bon vivre. lE mot dévEloppEmEnt durablE a, gilbErt annEt tE, unE SignifiCation trÈS fortE pour la villE dE Saint-dEniS… Le développement durable est, en terme de gestion de collectivités, une démarche un peu nouvelle autour de l’économie des ressources naturelles. Tant en matière d’eau, que d’énergie, par exemple, nous revoyons totalement notre façon d’utiliser ces ressources. Avec pour objectif principal, l’économie. Nous prônons aussi l’utilisation de nouveaux matériaux à travers le développement du solaire, le développement de l’habitat durable,
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S’appuyer sur son passé pour mieux se projeter dans l’avenir...
etc. C’est un travail de fond que nous sommes en train de distiller dans nos services et dans la population. Saint dEniS, villE CapitalE Saint-Denis a vocation à rayonner et assumer son rôle moteur, tant culturellement qu’économiquement, sur le plan départemental, voire au niveau de la région Océan Indien. Ville de tradition, Saint-Denis compte dans ses murs, 50 % du patrimoine historique de la Réunion, une richesse qu’il faut entretenir, faire vivre et mettre en valeur. Une politique de travaux de réhabilitation importants, de rénovation de bâtiments historiques est mise en œuvre. Sur un autre plan, la Ville sollicite le label “Ville d’art et d’histoire”. Une manière pour notre
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ville-capitale de s’appuyer sur son passé pour mieux se projeter dans l’avenir. Pour renforcer cette dynamique, notamment autour du développement intellectuel, nous opérons un rapprochement avec l’Université pour consolider sa place dans la ville, aider à son développement et faire de Saint-
CultuRe, sPoRt et ÉConoMie Denis une vraie ville universitaire. Il s’agit aussi d’adapter la ville aux besoins de la jeunesse universitaire, que les étudiants l’investissent davantage que ce soit au niveau des loisirs ou de l’émulation intellectuelle, de façon
à ce que Saint-Denis ait un véritable rayonnement intellectuel tant en termes d’événements (animations, conférences, colloques, etc.) qu’en termes d’équipements (université de l’Océan Indien, instituts, centres de formation sportive, centres culturels, etc.). Nous voulons reconquérir la place de leader culturel de Saint Denis. Par la pratique artistique dans les quartiers, qui représente les fondations de notre politique culturelle et autour de grands événements, nous sommes en train de structurer un festival Kaloo Bang, pour que Saint-Denis prenne sa place pleine et entière dans le développement culturel qui s’opère. Le sport est un élément de promotion. Promotion de Saint-Denis, de La Réunion en terme de lieu d’origine de sportifs de haut niveau, certes. Mais aussi promotion des Réunionnais, des Dionysiens. En organisant de grands événements autour de nos stars kreopolitaines (footballeurs, handballeurs, judokas, boxeurs, etc.) qui évoluent ailleurs, nous en faisons des exemples pour notre jeunesse. Nous la décomplexons, nous lui montrons qu’il est possible pour un Réunionnais de devenir Champion du Monde, ce qui élargit considérablement les perspectives. Nous avons enfin cette ambition de valoriser la dimension économique de Saint-Denis. Beaucoup d’entreprises ont leur siège ici, nous avons des centres de recherche, etc. Saint-Denis doit redevenir un grand phare économique, à même d’offrir à tous les acteurs de ce secteur, à tous les promoteurs, à tous les créateurs d’entreprises, une réponse en phase avec les enjeux économiques importants qui se jouent dans le bassin Nord.
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“Saint-dEniS villE pour touS Et par touS” Saint-Denis pour tous, c’est d’abord Saint-Denis solidaire. Nous faisons un gros effort sur l’insertion des jeunes (multiplication des chantiers d’insertion, convention avec le R.S.M.A.) car les jeunes sont véritablement en danger, en particulier les jeunes non formés, non diplômés. Notre politique de solidarité vise également à l’intégration des handicapés dans la cité. Il y a, bien sûr, les problèmes d’accessibilité dans la ville, dans les équipements publics, mais il y a aussi le travail, l’emploi, le sport des handicapés. Dans tous ces domaines, la Ville a beaucoup avancé ! Au cœur de la solidarité également, les personnes âgées, secteur représentant une proportion de plus en plus importante de la population. Nous travaillons à l’amélioration des réponses apportées à leurs besoins. Il y a, certes, l’important travail autour de l’animation, je pense aux clubs du 3ème âge. Mais, nous réfléchissons aussi, avec l’arrivée à la retraite de “jeunes” seniors aux attentes différentes, avec une volonté d’implication plus forte dans la dynamique citoyenne, à comment favoriser l’activité de ces personnes ? Comment ne pas perdre la richesse qu’ils constituent, en terme d’expérience et de savoir-faire ? Solidarité aussi avec les plus fragiles que sont les sans-abris. La ville a mis en œuvre une vraie politique d’amélioration du sort des sans-abris à Saint-Denis avec, notamment, la construction de deux abris de nuit. Enfin, Saint-Denis pour tous, c’est bien sûr, après la solidarité, la démocratie participative. La mise en place des
L’accès au logement, clé de voûte du développement humain
conseils de secteurs, l’une de nos cinq mesures d’urgence, n’en est qu’une des formes d’expression. Ce que nous voulons, c’est que nos concitoyens ne soient pas que des consommateurs, des usagers. Qu’ils prennent conscience que la ville qu’ils vont léguer à leurs enfants, ce sera celle qu’ils ont construite avec nous.
tRois annÉes De Bon tRaVail Chacun est comptable, chacun est responsable, et chacun doit participer, au moins en termes de propositions, d’observations, aux activités de la ville de manière à construire cette cité pour tous. C’est ça la citoyenneté ! gilbErt annEt tE, marS 20 0 8 marS 2011, troiS anS dErriÈrE vouS, troiS anS dEvant vouS, quEllE S vont donC ÊtrE lE S
or i En tat ionS dE CE t t E dEm i mandaturE à vEnir ? Cette première mi-temps a bien préparé les choses et nous sommes engagés dans une dynamique. Les trois ans passés ont été trois ans de bon travail. Nous avons déjà réalisé beaucoup de nos engagements et nous avons rassemblé les éléments pour, au cours de cette demi mandature à venir, en concrétiser l’ensemble. La deuxième partie du mandat sera une période très active, de chantiers. Avec les élus, nous serons beaucoup plus à l’extérieur, à l’écoute de la population, sur ces chantiers, pour veiller à leur bonne réalisation. J’ai bon espoir de réaliser l’ensemble des engagements que nous avons pris. Nous nous battons pour pouvoir le faire, de toutes nos forces, en étant les plus efficaces possible. pour ConClurE, gilbErt annEttE, JE Sa iS quE C’ESt un E X E rC i CE di f f i C i l E , S i vou S dEviEz En unE pHraSE, un proJEt, nouS dirE CE dont vouS ÊtES lE pluS fiEr danS CEttE prEmiÈrE dEmiE mandaturE ? Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir relevé le challenge du logement, avec la réalisation d’au moins 500 logements sociaux par an. Je considère qu’il ne peut pas y avoir de vie de famille réussie, sans un logement décent. Et, pour moi, la réussite familiale, c’est aussi la condition de la réussite éducative. Et l’objectif, c’est de réussir l’éducation de la génération nouvelle de Dionysiens, de façon à fabriquer des citoyens, de vrais citoyens, capables d’affronter le monde. n
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dynamique communale ...revaloriser le personnel municipal !
Valoriser le travail du personnel municipal
pour un SErv iCE pluS EffiCaCE auX HabitantS... S’il faut rendre à César ce qui appartient à César, c’est l’Etat qui a initié le chantier de la modernisation du service public. Mais de ce principe, la Ville de SaintDenis a fait une volonté politique : améliorer la qualité des services à l’usager. D’abord, dans le terme lui même. Dans la logique municipale, le terme de client s’est substitué à celui d’usager, car si l’usager est en demande, le client, lui, selon la vieille formule commerciale, “est roi !”. Après la mise en place de “Dialogue Dionysien”, émission de radio du samedi matin où le Maire, les élus et les Dionysiens échangent en direct et des permanences du samedi qui sont les premiers éléments de cette plus grande interactivité entre élus et administrés, l’entreprise municipale sur la base d’un diagnostic préalable, “Qualiville”, réalisé entre mai et novembre 2010, mène un grand chantier de réorganisation de ses services pour une réponse encore plus efficace aux administrés.
L’informatisation généralisée de l’ensemble des services permettra bientôt à un Dionysien, depuis son ordinateur personnel, de s’inscrire aux activités scolaires, périscolaires, culturelles, sportives, solliciter en ligne un certain nombre de documents administratifs (actes divers, extraits d’état-civil, etc.) ou de les retirer, sans file d’attente, grâce aux bornes tactiles dont la mise en place est en cours de réalisation, une entrée de plain-pied dans l’e-administration. Le suivi des dossiers, pour une plus grande efficacité et un raccourcissement des délais de réponse devraient également bénéficier de cette globalisation et de cette optimisation des moyens de communication numérique. Comme le souligne Mme Helyette Pelletier, élue en charge de ces dossiers, les Dionysiens seront les premiers à pouvoir dire leur appréciation de ces innovations. Bornes d’accueil et boites à suggestion font également partie de ce dispositif d’amélioration du service à l’usager et sont en cours d’installation. n
les efforts de la nouvelle mandature nécessitent une participation active des employés de la commune. Comprendre leurs difficultés quotidiennes et valoriser leur travail sont des éléments importants de la bonne marche de la machine municipale. C’est pourquoi l’équipe municipale a, dès sa prise de fonction, réalisé son engagement de mettre en place une prime, équivalent à un treizième mois. Cette mesure a été étalée sur plusieurs années. Ce fut 300 euros en 2008, puis 600 euros en 2009 et 900 euros en 2010, avant d’arriver, en 2011, à un treizième mois complet. Ce sont donc plus de 2000 agents non titulaires qui bénéficient aujourd’hui d’un 13e mois, soit une augmentation d’un peu plus de 8 %, si l’on ramène cela à leur salaire mensuel, un défi relevé sans aucune augmentation d’impôts! en parallèle, selon Jean-François Hoareau, élu en charge de l’entreprise municipale, la Ville de saint Denis a, depuis 2008, signé 180 nouveaux contrats à durée indéterminée, une première étape dans le processus d’intégration. saint Denis a en effet pour ambition de faire signer un contrat à durée indéterminée à tous les agents travaillant pour la Ville depuis plus de six ans, de manière continue. Dans le même temps, les tickets restaurants passaient de 4 à 6 euros. le personnel de la ville voit ainsi, tel que l’engagement en avait été pris, son pouvoir d’achat soutenu par la mairie et son emploi valorisé. n
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Saint-denis, ville numérique la préoccupation du développement durable, le souci de l’efficacité et l’ambition d’une réponse optimale aux citoyens qui guident l’équipe municipale dionysienne trouvent, dans le numérique, une réponse idéale et globale.
Saint Denis 2.0 est en marche !
pouvoir dE CHEz Soi réglEr un CErtain nombrE dE formalitéS a dm i n i S t r at i v E S , accéder à la majorité des informations concernant la ville ou encore réserver tel ou tel ouvrage ou support multimédia dans les médiathèques, voilà quelques-unes des possibilités que vous offrira bientôt le portail Internet de la Ville. modErniSEr lES moYEnS informat iquES dE la CollECtivité… Et cela, en totale cohérence avec la logique de développement durable. Le volume de prospectus dans vos boîtes aux lettres diminuera (merci pour les forêts) puisque l’info sera directement accessible sur le net et vous n’aurez pas à vous déplacer et donc faire augmenter le bilan carbone. Autre économie de déplacement, l’intégration de services innovants (Visioconférence, Bornes interactives, Vidéosurveillance, etc.)
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aux prestations de télécommunications traditionnelles. Dans un autre registre, au niveau des services de la mairie, la gestion électronique des courriers et l’archivage électronique des documents ont à terme pour finalité l’option « zéro papier ». Sur le plan efficacité, les avantages du passage de la Ville au numérique ne sont pas moindres. Réduction du coût des communications téléphoniques grâce à la téléphonie par Internet, gain de place grâce à l’archivage numérique et traçabilité du courrier, des dossiers, grâce à sa gestion électronique informatisée des documents. Ce qui, en plus d’éliminer les risques de pertes éventuelles, permet une accessibilité immédiate et donc un gain de temps. … pour unE CollECt i v i té au SErviCE dE SES CitoYEnS En fait, le portail Internet de la Ville comportera deux volets. Une partie
interne aux services municipaux qui optimisera les nouvelles options d’archivage et le flux de communication entre services sur la base d’un réseau remis aux normes, plus fiable, sécurisé. Et une partie externe : un portail citoyen à destination des administrés. Inscription aux activités scolaires et périscolaires, demande d’extrait d’acte de mariage, de décès, de naissance, d’inscription sur les listes électorales, demande de certificat d’urbanisme, d’autorisation de travaux sans permis de construire ou encore inscriptions aux activités culturelles, aux centres de vacances/loisirs, aux bibliothèques, à l’École de musique; etc, se feront désormais par le biais de ce portail citoyen. Le passage au numérique est aussi un axe fort du Projet Éducatif Global avec, à la fois, la modernisation des équipements informatiques des écoles (achat d’ordinateurs portables, concept de classes mobiles, de cartable électronique) et l’amélioration des communications informatiques (augmentation des débits, interconnexion entre écoles), pour la mise en œuvre de l’espace numérique de travail. Enfin, la démocratisation de l’accès au numérique prôné par la Ville passera aussi par l’implantation, sur l’ensemble de son territoire, de points d’accès à internet (bornes interactives, guichets, hot-spots, etc.) pour ses administrés. Dans la mesure de ses compétences, la fracture numérique ne passera pas par Saint-Denis ! n
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institut municipal des langues
l’ouverture au monde ! la moitié d’une classe d’âge maîtrisant l’anglais, à l’âge de 18 ans, à un niveau leur permettant de réussir l’entrée dans les universités anglophones, tel est le défi que s’est lancé la Ville de saint Denis et son institut municipal des langues. Mais l’ambition ne s’arrête pas là. Mandarin, hindi et arabe feront prochainement partie du paysage linguistique des jeunes Dionysiens.
Une première concrétisation...
unE gr andE ambi t ion : fa br i q uE r unE nou v E l l E génération dE réunionnaiS, une génération ambition, un Réunionnais nouveau, plus instruit, plus cultivé, plus citoyen. La ville de Saint Denis place la barre très haut. Et s’en donne les moyens au travers du Projet Éducatif Global, une réflexion de fond et des actions innovantes pour changer de dimension dans l’éducation, dans la culture des jeunes Dionysiens. L’Institut municipal des langues est l’un des fers de lance de cette démarche. A terme, il proposera un réseau d’antennes décentralisées lieux d’initiation et de perfectionnement en langues et un lieu central, avec salles de cours et amphithéâtre.
... de la Génération Ambition !
ma Î tr iSEr Sa CommuniCat ion danS la zonE Et danS lE mondE Initié avec le plan anglais, outil d’ouverture et de connaissance mondiale, l’Institut municipal des langues a pour ambition l’appropriation par les Dionysiens, et prioritairement les jeunes, des grandes langues qui vont s’imposer sur le plan mondial dans les prochaines années, tel le mandarin. L’ambition de Saint-Denis est ainsi de devenir la première ville française pour l’apprentissage du mandarin. Un objectif, qui à travers la convention avec l’institut Confucius, devrait se concrétiser dans les quatre à cinq ans à venir. L’hindi, langue officielle de l’Inde 1,3 à 1,5 milliard d’habitants, dans 20 ans - devient également une langue incontournable. Des négociations
sont actuellement en cours avec l’institut Mahatma Gandhi de Maurice pour un partenariat en termes d’accompagnement dans l’apprentissage de cette langue. A cela, devrait se rajouter une troisième langue, l’arabe, grande langue de culture, constituant ainsi une première palette constituée par ces trois grandes langues. Ces langues seront des options offertes à tous les collégiens, à partir de la sixième, par la ville de Saint-Denis. Mais, l’Institut des langues, en fonction de la demande, pourra aussi ouvrir à d’autres langues régionales, le swahili, le malgache, le gujrati, par exemple, permettant au jeune Dionysien de maîtriser des éléments de communication, tant dans sa zone d’appartenance géographique qu’avec les grandes nations du monde. n
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DOSSIER lutter au quotidien contre les exclusions…
le Centre social du Chaudron, bientôt réalité ! la création du Centre social du Chaudron repose sur une valeur fondamentale et totalement innovante dans notre île : la participation des habitants à son organisation et à sa gestion.
Réhabilité, l’ex-CASE deviendra le premier centre social dionysien
lE pro JEt quE l a v illE dE S a i n t- d E n i S m E t E n Œ u v r E, dans les mois à venir, dans les locaux de l’ancien CASE du Chaudron, peut facilement, si l’on n’y prête pas attention, être considéré comme de l’action sociale traditionnelle. Haltegarderie, permanence de travailleurs sociaux, ateliers d’activité, a priori, rien d’extraordinaire. Et pourtant, il existe dans ce projet une différence fondamentale ! Dans ce lieu, on ne viendra pas comme consommateur, il ne s’agit pas seulement de solliciter une aide, un accompagnement. Bien sûr, les travailleurs sociaux prendront en charge ceux qui sont en demande, mais, dans un centre social, les habitants participent à la définition du projet. Car, au-delà de la prise en charge de leurs problématiques, l’objectif d’un
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centre social est la recherche du mieuxvivre dans la ville et le quartier, en permettant à chacun d’être acteur et citoyen.
un FoyeR D’intiatiVes Pour la fédération des centres sociaux et socioculturels de France, le centre social est «Un foyer d’initiatives portées par les habitants appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l’ensemble de la population du territoire.» Réponses aux besoins autour de l’Enfance, actions de développement
culturel, sportif, éducatif, actions de soutien auprès des personnes en difficulté et de lutte contre toutes les exclusions, ateliers proposés par les associations ou mis en place à la demande des habitants : telle est l’offre de services du centre social. Animation, lien social et proximité sont donc les maîtres mots, de ce projet d’accompagnement social et de lien intergénérationnel proposés par le Centre Social du Chaudron miEuX vivrE EnSEmblE danS Son quartiEr Support d‘animation globale et locale, lieu de coordination et de concertation contribuant au développement social local, le centre social du Chaudron aura pour objet de favoriser la participation des habitants à la vie sociale, mettre en œuvre l’échange social et offrir des services utiles à la population. Son fonctionnement reposera sur des valeurs incontournables que sont le droit au respect et à la dignité de tout être humain, quels que soient son origine et son statut social et la solidarité face aux diverses formes d’exclusion et de discrimination. S’appuyant sur la famille comme lieu d’apprentissage, d’épanouissement et de dialogue entre les générations et sur l’action collective comme moteur du développement des projets dans le souci de l’intérêt commun, le centre social invite chaque habitant, enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, familles, à met’ la main ensamb’ pour «Mieux vivre ensemble dans son quartier». n
DOSSIER
propriétaire de son logement, à Saint-denis c’est possible… accéder à la propriété est un rêve partagé par tous. lors de sa campagne, en 2008, «saint-Denis pour tous» en a fait l’une de ses 33 propositions de gouvernance. et pas seulement une déclaration de principe. l’ambition politique de la Ville est ainsi, qu’à la fin du mandat, l’intégralité du parc lts existant ait bénéficié de l’accession sociale à la propriété.
aides habitat de la CAF, qui signeront donc un compromis de vente.
16 CAF (dont La Réunion) sur les 123 existant en France. L’accession sociale à la propriété ne concerne pas que les LTS. Elle est également mis en œuvre tant dans les gros programmes d’aménagement que sur les opérations de résorption de l’habitat insalubre et concerne aussi les LES. Ces Logements Evolutifs Sociaux sont des logements qui bénéficient d’une subvention d’État. Maisons de ville livrées quasi terminées et personnalisables, elles appartiennent dès leur entrée à ceux qui y résident.
aCCE S S ion SoCi a lE à l a pro priété, un EnJEu partEnarial Une signature qui constitue le point d’orgue d’un dispositif mobilisant de nombreux partenaires. La validation du projet et l’élaboration du plan de financement de l’achat se fait en lien entre la mairie et la S.O.D.I.A.C., bailleur social de la ville. Le technicien habitat ou le travailleur social de la CAF intervient quant à lui pour guider le futur acheteur vers les dispositifs existants, dont ceux du Département et de la CAF. Celle-ci accorde une aide de 7000 euros à toute personne locataire souhaitant acheter son logement et peut aussi donner une aide complémentaire pour les frais de notaire. Cet accompagnement est rendu possible par la signature, depuis le 23 décembre 2010, entre la ville de Saint-Denis et la CAF d’une convention globale territoriale, un dispositif expérimental concernant
aCCompagnEr lES famillES vErS l’aCCESSion à la propriété Ces logements sont affectés à des familles en début de programme de construction et celles-ci doivent, à la livraison de l’opération, signer leur compromis de vente. Mais, il s’avère que, pour certaines familles, la situation a, entre temps, beaucoup évolué (changement de composition familiale, de situation financière aussi), ce qui les conduit à renoncer à leur projet. Pour pallier cette difficulté, la Ville envisage, au sein de sa Direction du Logement Social, la mise en place d’une équipe d’intervenants sociaux, tel qu’il en existe en Résorption de l’Habitat Insalubre, dont la mission serait l’accompagnement régulier des familles dans leur démarche. Un dispositif qui leur permettrait de réaliser une de leurs aspirations majeures : être propriétaires de leur logement! n
Propriétaire, un rêve qui peut devenir réalité...
un pari ambitiEuX qui prend en compte la forte attente des locataires à devenir propriétaires de leur logement la ville compte 35 lotissements LTS, soit 600 logements, sur l’ensemble de son territoire – mais qui se heurte à un état du bâti très disparate en fonction des lieux et de l’entretien qui a été accordé au logement.Il ne saurait être question de vente en l’état et la Ville a donc le souci que les futurs acquéreurs investissent dans des logements décents. Pour cela, elle investit donc un million d’euros dans une vaste opération de remise aux normes d’hygiène et de sécurité de son parc locatif social. Une intervention qui peut s’opérer en auto réhabilitation (le locataire du domicile est partie prenante de la démarche), trois associations dionysiennes d’insertion étant financées par la Ville pour accompagner ceux qui souhaitent recourir à cette démarche Une fois cette réhabilitation réalisée, l’on pourra donc passer à l’étape suivante, l’accession sociale à la propriété. En 2011, ce sont ainsi 30 familles, éligibles aux
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TRIBUNES Le groupe “Saint-Denis pour tous” CANTONALES 2011 : EVALUATION A MI-MANDAT En ce mois d’avril 2011, nous pouvons considérer que la mi-mandat constitue une référence importante. Cela fait trois ans que notre équipe a été élue pour diriger la Mairie de Saint-Denis et mettre en œuvre le projet que nous avons présenté en mars 2008 et qui constitue un véritable contrat avec les Dionysiens. Il nous reste trois ans pour le réaliser et démontrer ainsi à la majorité des Dionysiens qui nous ont fait confiance qu’ils ont eu raison et inviter l’autre moitié à nous rejoindre et à nous soutenir en 2014. Nous nous faisons fort de renforcer encore la confiance que nous a témoignée une majorité de Dionysiens sur la base d’un bilan où l’on démontrera le respect des engagements et la défense des intérêts des Dionysiens. Nous restons conscients et concentrés sur cet objectif de bilan honorable, capable de redonner de la crédibilité à l’action politique et nécessaire pour redonner confiance à nos concitoyens. Nos opposants semblent avoir oublié que cette confiance ne se décrète pas, même en utilisant ce mot dans la dénomination de sa liste UMP ou de son groupe. La confiance, elle se gagne dans la relation avec les électeurs et elle se confirme dans les urnes. Nous venons de clore une élection cantonale qui a concerné deux cantons de la ville pour un total de 24 837 inscrits soit plus du quart des inscrits sur la liste électorale dionysienne. Ceci constitue probablement un échantillon suffisamment représentatif pour que ces votes soient analysés au même titre que les enquêtes de popularité ou que les commentaires avisés de tel ou tel expert politique. Nous nous questionnons comme beaucoup de responsables politiques sur le phénomène de l’abstention tout en notant que celui-ci est général et que sur ces deux cantons il n’est pas plus grave qu’ailleurs, dans des cantons similaires. Les résultats de ces votes constituent une évaluation «sortie d’urnes» qu’il convient de prendre en compte dans l’évaluation de notre action politique à mi-mandat. Et, pour ne pas nous risquer à des analyses faites d’extrapolations et de bonne foi limitée, bornons-nous à comparer ce qui est comparable ! Canton 2 de Saint-Denis Rés. 1er tour Cant. 2004 Cand. UMP maj. mun. : 24,43 % Cand. PS opp. mun. : 27,03%
Rés. 1er tour Cant. 2011 Cand. UMP opp. mun. : 6,89% Cand. PS maj. mun. : 38,06 %
Canton 9 de Saint-Denis Rés. 1er tour Cant. 2004 Can. UMP maj. mun. : 27,19% Cand. PS opp. mun. : 39,24%
Rés. 1er tour Cant. 2011 Cand. UMP opp. mun. : 10,34% Cand. PS maj. mun. : 65,07%
On peut donc affirmer, sans tirer des conclusions trop hâtives, que les candidats socialistes, soutenus par notre groupe «SaintDenis pour tous», ont amélioré les scores électoraux de 2004 dans des proportions importantes conduisant à la victoire de Gérald MAILLOT, 3e adjoint, dès le premier tour et à celle de Gérard FRANCOISE, conseiller municipal délégué à Sainte-Clotilde, au deuxième tour avec plus de 60% des voix. Dans une configuration comparable, après trois ans de mandat, les candidats de la majorité municipale de 2004, y compris dans le canton 2, dont René-Paul VICTORIA avait été le Conseiller Général, avaient déjà été battus. Cette année, les candidats soutenus par notre opposition ont connu, tous deux, une défaite cuisante à 7 et 10%. Quand on est candidat UMP, soutenus par la «Réunion en Confiance» et «Saint-Denis en toute confiance», on ne peut se targuer alors de la confiance des électeurs et plus largement des citoyens ! Restent alors à certains le rôle peu reluisant d’oiseaux de mauvais augure, les dénonciations sans fondement, les polémiques en tout genre et dès que possible ! Ces résultats électoraux très positifs, nous les prenons avant tout comme des messages d’encouragement à poursuivre les efforts entrepris. Les électeurs qui ont fait confiance à nos candidats dans les quartiers de la Bretagne, Domenjod, Sainte-Clotilde, Butor, Champs-Fleuri, et une partie du Centre-Ville, reconnaissent probablement ces efforts, que la vie s’améliore à Saint-Denis, y compris sur la question de la propreté, que nous restons à leur écoute, accessibles, que nos grands projets sont sur de bons rails, que nous reconstruisons la vie et les liens sociaux dans les quartiers … Certes, nous reconnaissons aussi que tout n’a pas encore été fait ; nous acceptons les critiques, surtout les critiques constructives ; nous savons bien que parfois quand nous voyons le verre à moitié plein certains voient un verre à moitié vide … Mais nous travaillons d’arrache-pied, toute notre équipe, avec l’aide de l’administration, pour que le verre continue de se remplir. n Le groupe “Saint-Denis pour tous”
Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.
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TRIBUNES Le groupe “Les Dionysiens en toute confiance”. Les rats dans la ville: la mort par la leptospirose en attendant la peste Les Dionysiens sont unanimes: Saint-Denis n’a jamais été aussi sale. Partout les déchets s’accumulent sur les trottoirs, dans les squares, les ravines et tout l’espace public. Au Chaudron, en face du stade, une bouche d’égout déverse depuis des mois des matières fécales sur la voie publique, à quelques mètres des immeubles d’habitation, sans réaction des pouvoirs publics. Les conséquences dépassent le simple sentiment de bien-être de pouvoir vivre dans un environnement propre et plaisant. Car derrière la saleté et la puanteur qui étouffent la ville, se profile la mort portée par un visiteur indésirable qui prolifère à nos côtés: le rat. La saleté dépasse la problématique de confort urbain pour devenir un enjeu de santé publique. Les premières victimes sont les plus faibles et les plus petits: ceux qui vivent dans la rue ou dans des quartiers insalubres, et ceux qui jouent dans les jardins d’enfants, comme au Chaudron, près du Village Jeune, dans les papiers gras et les restes d’aliments. La Ville de Saint-Denis est défaillante si elle ne sensibilise pas les habitants sur des comportements à risque, si elle ne prend pas le problème du nettoyage de la ville à bras le corps avec la CINOR et si elle ne sécurise pas durablement les périmètres scolaires. A quoi sert de mener ponctuellement des opérations de dératisation dans l’école si, à la porte de l’école, les poubelles débordent et ne sont pas rapidement ramassées ? A quoi sert
d’organiser des concerts de musique sur le Barachois quand une fois les lumières éteintes, les rats dansent sur les débris ? Camus, depuis longtemps a pourtant tiré la sonnette d’alarme: « Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres (...), le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait les rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse » On croit Saint-Denis et La Réunion, département français, protégées de ces catastrophes du tiers-monde. On oublie notre géographie tropicale et notre histoire sanitaire. Les maladies environnementales liées à la négligence ont endeuillé notre ville: le choléra de 1820 fit 203 morts, en 1859, il fit 863 morts avant de laisser la place à la variole . Le vibrio cholerae, comme à Haïti, est toujours transmis par l’eau contaminée, comme celle qui s’échappe de l’égout du Chaudron. Saint-Denis a connu la peste en 1927. Par arrêté du 11 février 1927, le maire Jean Chatel, interdit le dépôt d’ordures sur la voie publique. Le gouverneur Repiquet invita les Dionysiens à détruire les rats, responsables de la propagation de la peste; une prime de 0,75 F fut payée par rat capturé mort ou vivant. Réagissons ! Chacun est responsable, et nous serons tous victimes et coupables. Groupe « Saint-Denis en toute confiance » L’opposition municipale de Saint-Denis
La solidarité plus que jamais d’actualité Saint-Denis solidaire : bilan de mi-mandat Voilà 3 ans que notre groupe « fusionnait » entre les deux tours de l’élection municipale avec la liste de SAINT DENIS POUR TOUS. Le dilemme était simple : soit nous partagions les responsabilités de la cité avec une des deux équipes qualifiées soit nous restions en retrait 6 ans durant, notre résultat du premier tour ne nous permettant pas de nous maintenir au second (de quelques dizaines de voix d’ailleurs). Pourquoi ce choix ? Saint Denis était à un tournant de son histoire avec un projet de ville à bâtir, une dynamique sociétale à construire et l’obligation de ne pas se tromper au risque de ne plus pouvoir revenir en arrière. Quel bilan en tirer ? Certes avec 5 élus sur un groupe majoritaire de 43 il est difficile d’être présent sur tous les dossiers et avec la même pugnacité. Cependant nous pouvons dire que notre groupe a contribué et contribue encore à un programme qui était
proche du nôtre pour les 2/3. Dans le domaine du logement, du projet de ville, des nouvelles technologies de l’information, de l’humanitaire, du sport pour tous et de la coopération Saint Denis Solidaire est présent, propose, discute, amende et contribue à faire avancer les choses en les marquant de son empreinte. Cette deuxième partie de mandat va voir la mise en chantier de nombreux gros dossiers élaborés durant la première partie. Nous assumons ces choix et les réalisations à venir comme nous assumons nos différences et la singularité de certaines de nos idées. Les dernières élections cantonales ont conforté la « majorité » du groupe majoritaire. Dans le respect de nos accords et de nos différences nous veillerons à ce que la « minorité » du groupe majoritaire puisse continuer sereinement et avec détermination le travail commencé en commun. Il en va de l’intérêt des projets amorcés et, nous le pensons fortement, de celui de la cité. Le groupe Saint Denis Solidaire
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Mohammed Aïssaoui, ambassadeur de ce Grand Prix
Une première édition qui couronne Maryse Condé, qui, malheureusement n’a pu faire le voyage
Culture
Le Grand Prix du Roman Métis à Maryse Condé Le 14 décembre dernier, la Ville de Saint-Denis et la Réunion des Livres ont décerné à Maryse Condé, écrivain antillais, le Grand Prix du Roman Métis, le Prix littéraire International de la Ville de Saint-Denis pour son livre « En attendant la montée des eaux » Présidente du Comité de la mémoire de l’esclavage, Maryse Condé est née en Guadeloupe et trouve très tôt sa vocation d’écrivain dans l’œuvre d’Aimé Césaire. «C’est avec Césaire, dit-elle aujourd’hui, que j’ai découvert qu’on m’avait menti. Qu’on avait oublié, dans mon éducation, quelque chose d’énorme : l’Afrique.» Dans son ouvrage «En attendant la montée des eaux», Maryse Condé évoque des thèmes qui lui tiennent à cœur : la misère dans le Tiers-monde l’indigence des pouvoirs politiques en Afrique, l’influence néfaste des nations colonisatrices sur le devenir de ces pays. Président du jury du Grand Prix du Roman Métis, où se trouvaient, entre
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autres, Tahar Ben Jelloun et Patrick Poivre d’Arvor, Mohamed Aïssaoui a souligné que ce premier grand prix littéraire patronné par la Ville de SaintDenis «met en lumière les valeurs de diversité, d’échanges et d’humanisme, symboles de l’île de La Réunion». N’ayant pu faire le déplacement à SaintDenis, en raison de problèmes de santé, Maryse Condé n’en a pas moins tenu à souligner que le Grand Prix du Roman Métis «répond aux conceptions de la littérature que je défends… J’ai toujours pensé qu’il fallait sensibiliser le lecteur aux réalités des mondes qu’il ignore ou connaît mal, tout en le faisant rêver et tourner le dos à la banalité du réel”. n
Le marché de nuit toujours très fréquenté.
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Téat la kour : Séances de théâtre décentralisé dans les quartiers.
Comme chaque année, le D-Tour des Camélias a été très animé.
Le 8 mars, les femmes se sont mobilisées sur le site de la Trinité.
Retour du meeting international d’athlétisme à Saint-Denis le 21 avril.
10 avril, une plaque commémorative de l’exécution de deux esclaves révoltés.
Grand succès pour le premier festival de cultures urbaines, Big Up 974 à l’ancienne gare.
Nouvel An Tamoul festif dans le grand salon de l’ancien Hôtel de Ville le 15 avril.
Le 11 janvier à Mme Paule Damour a fêté ses 90 ans printemps.
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