Faustine

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LES CONSACRÉS

Faustine 1905-1938

Ô mon Jésus, chacun de Tes Saints reflète de Tes vertus, moi, je désire refléter une Ton Cœur plein de pitié et de miséricorde


Sainte Faustine


Biographie

Sainte Faustine

secrétaire et apôtre de la miséricorde divine Au début du XXe siècle, entre deux guerres effroyables, Jésus vient révéler à sœur Faustine l’inépuisable miséricorde de son cœur. Lui qui est amour la choisit pour annoncer cette miséricorde au monde qui en a tant besoin. Il présente à celle qui sera la première sainte du troisième millénaire un modèle de vie chrétienne fondé sur la confiance en Dieu et l’attitude charitable envers le prochain. Hélène Kowalska naît à Glogowiec, en Pologne, le 25 août 1905, dans une famille d’agriculteurs de dix enfants. Vive et gaie comme un pinson, elle connaît toute jeune une vie spirituelle intense. À l’âge de sept ans, pour la première fois, elle entend intérieurement la voix de Dieu qui l’appelle. Bien qu’éveillée et intelligente, trop pauvre, elle ne fréquente l’école que trois ans et est engagée à seize ans comme fille de ferme. Après une année de service durant laquelle elle se montre aimable et consciencieuse, elle fait part à ses parents de son désir d’entrer au couvent. Ceux-ci refusent, ne pouvant payer la dot nécessaire. Devant cette impasse, la jeune fille tente d’étouffer en elle l’appel de Dieu et s’étourdit dans les divertissements. Au mois d’août 1924, elle se rend avec sa sœur à un bal à Lodz. Tandis qu’elle commence à danser, Jésus souffrant lui apparaît et lui adresse ces paroles : « Jusqu’à quand vais-Je te supporter, et jusqu’à quand vas-tu Me décevoir ? » Aussitôt, n’emportant rien d’autre que la simple robe dont elle est vêtue, Hélène part pour Varsovie, décidée à entrer au couvent en se laissant guider avec confiance par la Sainte Vierge. Un 4

REPÈRES > 25 août 1905 : naissance d’Hélène Kowalska > juillet 1924 : apparition de Jésus lors du bal de Lodz > 1er août 1925 : entrée au couvent > 22 février 1931 : demande par Jésus du tableau de la Miséricorde > 13 septembre 1935 : institution du chapelet à la Divine Miséricorde > 5 octobre 1938 : mort à Cracovie > 18 avril 1993 : béatification > 30 avril 2000 : canonisation

prêtre la place alors comme servante chez l’une de ses paroissiennes. Pendant une année, Hélène constitue elle-même sa dot et, le 1 er août 1925, après avoir essuyé le refus de plusieurs couvents, la jeune fille est enfin reçue chez les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde. Cette congrégation, fondée par Thérèse Rondeau (1793-1866), accueille les femmes et jeunes filles en souffrance qui veulent changer de vie, leur apprenant un métier et leur révélant l’amour de Dieu pour elles. Hélène y est admise en tant que sœur converse, sous le nom de Marie Faustine du Saint Sacrement. Les converses sont chargées des travaux ménagers et du jardinage. Durant treize ans, sœur Faustine exerce les humbles fonctions de cuisinière, boulangère, jardinière et portière dans plusieurs maisons de la congrégation, le plus souvent à Plock, Vilnius et Cracovie.

1re apparition de Jésus : « Qui donc T’afflige ainsi ? » Heureuse dans un premier temps, la postulante est rapidement déçue de ne disposer que de peu de temps pour la prière, la méditation et le cœur à cœur avec 5


Biographie

Jésus. Mais, tandis qu’elle se résout à quitter le couvent, elle voit un jour apparaître, sur le fond du rideau de sa chambre, la Sainte Face couverte de plaies et laissant couler de grosses larmes jusque sur la couverture de son lit. Bouleversée, sœur Faustine s’écrie : « Mon Jésus, qui donc T’afflige ainsi ? » Le Christ lui répond : « Toi, si tu pars ! Ici Je t’ai appelée, ici Je te prépare de grandes grâces. » À compter de ce jour, convaincue d’être à sa place, sœur Faustine se montrera toujours heureuse. Sœur Faustine prend l’habit le 30 avril 1926. Sa vie mystique est d’une extrême richesse mais, de l’extérieur, rien ne le laisse percevoir. Elle accomplit ses tâches avec humilité et observe fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, quoique très naturelle. Profondément attachée à l’Église, vénérant particulièrement Notre-Dame de la Miséricorde, elle fait preuve d’un amour du prochain bienveillant et désintéressé. Sous une apparence très commune, sa vie cache en réalité une union à Dieu d’une profondeur extraordinaire : en secret, sans que rien ne transparaisse à l’extérieur, elle éprouve souvent dans son propre corps la Passion du Seigneur Jésus et prie ardemment pour le salut des âmes.

2e apparition de Jésus : tableau et fête de la Miséricorde divine Le soir du 22 février 1931, Jésus miséricordieux apparaît à sœur Faustine, vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchant son vêtement à la hauteur de la poitrine. À travers la tunique entrouverte, deux grands rayons émanent de son cœur, l’un rouge et l’autre pâle. Jésus Lui-même rappelle à sœur Faustine que ces rayons jaillirent de Ses entrailles de miséricorde lorsque Son cœur, agonisant sur la Croix, fut ouvert par la lance. Jésus demande à être représenté tel que sœur Faustine Le voit, et à ce que figure sous son image l’inscription suivante : « Jésus, j’ai confiance en Toi ». Cette représentation devra être diffusée afin que tout homme puisse la vénérer. Sur les indications de sœur Faustine, le tableau est réalisé par le peintre Eugène Kasimirowsky qui le termine en 1934. À sœur Faustine déçue par cette représentation, le Christ assure que ce regard est bien celui qu’Il 6

avait sur la Croix, et que tous ceux qui prieront devant ce tableau recevront de grandes grâces. Jésus fait également connaître à sœur Faustine Son désir de ce que le premier dimanche après Pâques soit consacré à la fête de la Miséricorde divine.

Le miracle des roses À partir de cette apparition, Jésus introduit progressivement sœur Faustine dans les profondeurs de Sa miséricorde. Elle connaît de grands moments de ténèbres et de souffrances intérieures et physiques mais, lorsqu’elle manque de forces, Il est là. Quand, par exemple, elle essaye d’éviter la tâche consistant à vider l’eau des énormes marmites, sachant qu’elle n’y parvient habituellement pas, Jésus l’encourage à persévérer : confiante, elle se saisit de l’une d’elles et verse finalement l’eau avec facilité. Ôtant le c o u ve rc l e , elle découvre alors, à la p l a ce d es pommes de ter re, d es roses rouges si belles qu’il est difficile d e l es d écrire.

Institution du chapelet et de l’heure de la Miséricorde divine Le vendredi 13 septembre 1935, sœur Faustine a une nouvelle vision : celle d’un ange, l’exécuteur de la colère de Dieu face au péché de l’homme, qui s’apprête à frapper la Terre. Elle le prie ardemment de cesser, le temps que le monde fasse pénitence, en vain. Mais elle ressent alors en son âme la force de la grâce de Jésus, tandis qu’elle est enlevée devant le Trône de Dieu. Lui viennent spontanément aux lèvres les paroles d’une prière appelant la miséricorde divine sur les âmes en mémoire du sacrifice de Jésus pour la rémission des péchés. « Alors que je priais ainsi, j’ai vu l’impuissance de l’ange qui ne pouvait accomplir la juste punition », rapportera-t-elle dans son Petit Journal (n°475). Le len7


Biographie

demain,  Jésus l’invitera à la dire et la faire dire régulièrement sous la forme d’un chapelet : « Tant qu’il est temps, que les hommes aient recours à la source de la miséricorde, qu’ils profitent du sang et de l’eau qui ont jailli pour eux » (n°848). En octobre 1937 et en février 1938, Jésus enseigne également à sœur Faustine que la quinzième heure, celle où Il rendit son Esprit à son Père, est une heure de grande miséricorde pour le monde entier. L’âme qui priera ce chapelet ou qui L’invoquera à ce moment précis sera comblée de bénédictions.

Les grâces accordées à sœur Faustine

À son retour de l’hôpital à la fin du mois de septembre 1937, sœur Faustine est affectée à la porterie. Un jeune homme pauvrement vêtu se présente, pieds et tête nus, gelé par un temps pluvieux et froid. Sœur Faustine trouve de quoi le réchauffer et le nourrir.  Jésus, qui avait pris l’aspect du pauvre, Se manifeste alors à elle et lui dit en son âme avoir voulu goûter les fruits de Sa miséricorde.

Mort et canonisation

Sœur Faustine reçoit de nombreux charismes au service de l’immense mission qui lui est confiée : révélations, visions (du Christ, de la Vierge Marie, des anges, de saint Ignace de Loyola, de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et des âmes du purgatoire), stigmates cachés, bilocation – c’est-à-dire don de se déplacer en esprit –, lecture des âmes, prophétie, fiançailles et épousailles mystiques avec le Christ. Cependant, elle est consciente que ces dons ne sont que des ornements de l’âme : ils n’en constituent ni le contenu, ni la perfection.

Sœur Faustine doit retourner à l’hôpital et, le 22 avril 1938, se trouve trop fatiguée pour se rendre à la chapelle du sanatorium. Un ange vient alors lui donner la Sainte Communion en annonçant : « Voilà le Seigneur des anges ! » Ce miracle se répète durant treize jours. Le 2 septembre, le père Sopocko, confesseur de sœur Faustine, la trouve en extase, immergée dans la prière et presque suspendue au-dessus de son lit. La sœur quitte l’hôpital le 17 septembre et retourne à son couvent.

Instruite par Jésus, sœur Faustine découvre rapidement que l’union à Dieu est l’essence de la vie sur terre. La grandeur de l’homme ne dépend pas de facteurs extérieurs tels que sa position sociale, son éducation, ni même de la grandeur de ses œuvres, mais de son degré de communion avec Dieu dans l’amour : cela seul constitue le but suprême de la vie.

Elle y meurt le 5 octobre 1938, à l’âge de 33 ans, des suites de sa longue maladie et des nombreuses souffrances qu’elle a supportées pour obtenir la conversion des pécheurs. À l’heure de sa mort, elle est pleinement épanouie spirituellement et totalement unie à Dieu.

Secours aux agonisants En 1933, sœur Faustine est atteinte de la tuberculose ; ses supérieures ne perçoivent pas tout de suite la gravité de ce mal invisible qu’elle supporte en silence. En 1936, tandis qu’elle se trouve soignée à l’hôpital de Pradnik, elle voit quotidiennement des personnes affronter la mort. Elle fait alors de l’apostolat auprès des agonisants son but premier, en les visitant et en priant avec eux le chapelet de la Miséricorde divine. Quand cet accompagnement lui devient physiquement impossible, un don de bilocation lui permet de continuer son œuvre à distance, son esprit se rendant au chevet des mourants. 8

Jésus mendiant à la porterie du couvent

Ses obsèques ont lieu le 7 octobre, en la fête de Notre-Dame du Rosaire. Sœur Faustine est béatifiée le 18 avril 1993. À l’occasion de sa canonisation, le 30 avril 2000, le pape Jean-Paul II instaure la fête de la Miséricorde pour toute l’Église.

L’Église célèbre la fête de sainte Faustine le 5 octobre, date anniversaire de sa mort.

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SPIRITUALITé

La spiritualité

Mission de sainte Faustine La Sainte Vierge lui est apparue plusieurs fois et l’a préparée à sa mission d’apôtre : « Moi, j’ai donné au monde le Sauveur. Toi, tu dois lui parler de Son infinie miséricorde et préparer Son second avènement.  » Le Christ l’a chargée de faire connaître Sa miséricorde et les différentes manières de l’honorer.

de sainte Faustine

Loue, ô mon âme, l’inconcevable miséricorde divine, tout pour Sa gloire...

En vénérant la miséricorde jaillie de la blessure du Christ, sainte Faustine a pris la mesure de l’immense grâce que celle-ci représente pour le monde, grâce de pardon qui relève le pécheur et le tourne vers son frère. Sa spiritualité repose sur la contemplation de ce mystère qui lui a inspiré une totale confiance en Dieu et une vraie charité, jusqu’à accepter de s’offrir totalement pour le salut des âmes.

Sainte Faustine, apôtre dans un monde blessé

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La vénération de Son image portant l’inscription « Jésus j’ai confiance en Toi » Le 22 février 1931, Jésus demande à ce que Son image soit honorée dans le monde entier. « Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, je la défendrai comme Ma propre gloire. » (Petit Journal, n°48).

La célébration de la fête de la Miséricorde Une fête de la Miséricorde devra être instaurée le premier dimanche après Pâques, et préparée par une neuvaine. Jésus accordera une indulgence plénière aux âmes qui vénéreront Son image, iront se confesser et communieront en ce jour de fête.

La prière du chapelet de la Miséricorde

« La Providence a voulu lier la vie de [Faustine] à l’histoire du XXe siècle, soulignait Jean-Paul II. Ceux qui se souviennent [des] événements de ces années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions d’hommes savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire. »

Une nouvelle forme de prière du chapelet consistera à implorer avec confiance, en faisant mémoire de la Passion du Christ, la miséricorde divine qui a jailli de Son cœur. « Les âmes qui réciteront ce chapelet seront enveloppées par ma miséricorde pendant leur vie et surtout à l’heure de la mort. » (Petit Journal, n°754).

Sainte Faustine a disposé l’humanité meurtrie à « accueillir dans le cénacle de l’histoire le Christ ressuscité, qui montre les blessures de sa crucifixion, répète : « Paix à vous ! » [et envoie l’Esprit] qui guérit les blessures du cœur, abat les barrières, restitue la joie de l’amour du Père et celle de l’unité fraternelle.  »

La prière à l’heure de la Miséricorde (15 heures)

Jésus appelle à prier plus spécialement à l’heure de Son offrande ultime sur la Croix, 15 heures, désormais synonyme de grande miséricorde pour le monde entier : Il ne refusera rien à l’âme qui, ne serait-ce qu’un instant, 11


SPIRITUALITé

méditera Sa Passion ou célébrera Son cœur plein de miséricorde dans le Très Saint Sacrement.

La propagation de la miséricorde divine Chacun est invité à appeler la miséricorde sur le monde et à en diffuser la vénération, sous la protection toute maternelle du Christ. Dans ce but, sainte Faustine inspira le mouvement apostolique de la Miséricorde et fonda la communauté des Sœurs de Jésus miséricordieux. Obéissant à Jésus, elle entreprit la rédaction de son Petit journal, véritable « catéchisme pour notre temps » selon Jean-Paul II. Elle y transcrivit, au jour le jour, les échanges intimes de son âme avec Dieu. C’est à l’analyse de ce précieux recueil que nous devons de mieux comprendre aujourd’hui le mystère de la miséricorde divine, les formes concrètes de sa vénération et les promesses faites à ceux qui s’y emploient.

Qu’est-ce que la miséricorde divine ? « La miséricorde [est] le second nom de l’amour », disait Jean-Paul II. Elle « est venue dans le monde en la Personne de Jésus, elle coule de la plaie ouverte de son cœur et se répand sur le monde en ouvrant les portes de la vie éternelle. La miséricorde, c’est l’amour de Dieu capable de tout recréer, de tout refaire à neuf, c’est l’amour qui réensemence la vie là où le péché avait semé la mort. C’est une immense capacité de pardon par laquelle le cœur de Dieu est à même de toucher le cœur des pécheurs que nous sommes. » (Mgr Scherrer) « Elle atteint les hommes à travers l’envoi de l’Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne-Amour », précisait encore le Saint-Père.  Jésus a déployé la révélation de Son cœur miséricordieux en différentes apparitions. Il a manifesté à sainte Marguerite-Marie (1647-1690) Son cœur « passionné d’amour pour les hommes » – cet amour dont sainte Gertrude (1256-1301) avait tant soif – afin qu’elle Le fasse connaître et aimer. Il a dévoilé à sainte Faustine l’étendue de la miséricorde divine, c’est-à-dire l’« amour de compassion pour la misère de l’homme », le désir qu’a Dieu de le rejoindre au cœur de sa nature de pécheur et de le relever. « Il ne s’agit pas [ici] d’un 12

message nouveau mais [d’] un don d’illumination particulière » qui insiste « sur la valeur de chaque homme, [si précieux] aux yeux de Dieu ».

Le sang et l’eau, signes de miséricorde divine et de rédemption La révélation du cœur miséricordieux du Christ n’est autre que l’intense rappel de Son amour offert pour nous sur la Croix, amour inouï qui triomphera du mal de façon définitive à la fin du monde. Sainte Faustine vénérait particulièrement ce sacrement salvateur qu’est l’Eucharistie. Le tableau peint renvoie aux versets de Jean (19, 34) : « Un des soldats Lui transperça le côté avec sa lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. » Du SacréCœur s’échappent ainsi un rayon rouge, représentant le sang qui est la vie des âmes, et un rayon pâle figurant l’eau qui les justifie. Le sang – symbole du sacrement de l’Eucharistie – et l’eau – symbole du baptême, de la réconciliation, et également de l’Esprit saint – sont source de miséricorde pour ceux qui ont confiance en Jésus. En vénérant cette image, tout homme pécheur puise avec confiance à la Source la force pour les combats de ce monde, avec l’assurance de la victoire finale : la rédemption par l’amour. ■

Un modèle pour aujourd’hui Par le charisme de sœur Faustine, première sainte du XXe siècle, « la lumière de la miséricorde divine illuminera le chemin des hommes du troisième millénaire », prophétisait Jean-Paul II. Le Petit Journal de sainte Faustine dévoile la beauté de son âme et la profondeur de son intimité avec le Christ. Elle exhorte à se tourner avec une confiance totale vers Sa miséricorde et à la répandre pour trouver la paix. « C’est un message central, surtout pour notre époque : la miséricorde comme force de Dieu, comme limite divine contre le mal du monde » Benoît XVI ■

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PRIÈRES

Les prières

de sainte Faustine

Faustine mesure l’immense trésor de miséricorde que Jésus offre à l’homme, quel que soit son état : « Ô âme, qui que tu sois en ce monde, quand bien même tes péchés seraient noirs comme la nuit, ne crains pas Dieu, faible enfant, car grande est la puissance de la miséricorde divine. » Extraits de son Petit Journal.

«

Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur. » n°163

«

Ô inconcevable et insondable Miséricorde divine, qui peut T’adorer et Te glorifier dignement ? Toi, le plus grand attribut du Dieu tout-puissant, Tu es le doux espoir de l’homme pécheur. » n°951

«

Ô Douce Mère de Dieu, sur vous je modèle ma vie. Vous êtes pour moi la lumineuse aurore, en vous je m’abrite avec joie (...). C’est vous qui m’apprenez à aimer le Seigneur à travers les difficultés. Contre l’ennemi, vous êtes mon bouclier et ma protection (...). Ô Vierge, toute pureté et aussi toute humilité, aidez-moi à obtenir une profonde humilité. » n°626 ■

«

Que toute âme sache comme est bon le Seigneur, qu’aucune âme n’ait peur de vivre dans Son intimité, ni ne s’excuse de son indignité, ni ne remette jamais à plus tard les invitations divines, car cela ne plaît pas au Seigneur (…). Ô éternité, il me semble que tu seras trop courte pour exprimer l’infinie miséricorde du Seigneur. »  n°440

«

Ô Dieu éternel, dont la miséricorde est insondable et le trésor de pitié inépuisable, jette sur nous un regard bienveillant et multiplie en nous Ta miséricorde pour que, dans les moments difficiles, nous ne désespérions ni ne perdions courage, mais que nous nous soumettions avec grande confiance à Ta sainte volonté qui est l’amour et la miséricorde même. » n°950 ■

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PRIÈRES

Pour et avec

sainte Faustine

Dans le secret de son âme, Jésus instruit Faustine sur l’immensité de Sa miséricorde, ainsi que sur les moyens de la recevoir et de la mettre en pratique. Faustine accueille et expérimente la force de ces paroles et appelle tout homme à suivre ces prescriptions pleines de promesses.

Recommandations pour exercer la miséricorde

«

Je te donne trois moyens : le premier, l’action ; le deuxième, la parole ; le troisième, la prière ; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde et c’est la preuve irréfutable de l’amour envers Moi. De cette manière, l’âme glorifie et honore ma miséricorde. » ■

Promesses

«

Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis se repentiront lorsqu’ils parleront de Mon insondable miséricorde, de la pitié que J’ai pour eux en mon cœur. Aux prêtres qui proclameront et glorifieront ma miséricorde, Je donnerai une force extraordinaire ; Je bénirai leurs paroles et Je toucherai les cœurs auxquels ils s’adressent. » n°1521

«

Les âmes qui propagent la vénération de ma miséricorde, Je les protège durant toute leur vie, comme une tendre mère son nourrisson, et, à l’heure de la mort, Je ne serai pas pour elles un Juge, mais le Sauveur miséricordieux. » n°1075

Chapelet de la miséricorde divine Au début :

N

otre Père. Je Vous salue Marie. Je crois en Dieu.

Sur les gros grains :

P

ère éternel, je T’offre le corps et le sang, l’âme et la divinité de Ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.

Sur les petits grains :

P

ar Sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier.

À la fin, 3 fois :

D Ô

ieu saint, Dieu fort, Dieu éternel, prends pitié de nous et du monde entier.

Sang et Eau qui avez jailli du cœur de Jésus comme source de miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous. (n°187) ■

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PRIÈRES

Prière à l’heure de la miséricorde (15h)   Tu as rendu l’Esprit, Jésus, mais la source

«

de vie a jailli pour les âmes et un océan de miséricorde s’est ouvert pour le monde entier. Ô Source de vie, insondable Miséricorde divine, étreins le monde entier, et submerge-nous. » n°187

Consécration à la miséricorde divine (Jean-Paul II)

Q

ue nul ne se sente inaccessible à la miséricorde divine, car « c’est à [celui qui est tenté de désespérer] que se présente le visage doux du Christ ; c’est sur lui qu’arrivent ces rayons qui partent de Son cœur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin et diffusent l’espérance ».

D

ieu, Père miséricordieux, nous Te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme. Penche-Toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous fassent l’expérience de Ta miséricorde, afin qu’en Toi ils trouvent toujours la source de l’espérance. Père éternel, par la douloureuse Passion et la Résurrection de Ton Fils, accorde-nous Ta miséricorde, ainsi qu’au monde entier ! Amen. ■

Intercession (Jean-Paul II)

N

’hésitons pas à demander l’intercession de sainte Faustine, si proche du Christ qu’Il en a fait l’apôtre mondial de Sa miséricorde : « Une âme n’est pas agréable à Dieu parce qu’elle est sans péché, mais parce qu’elle croit en Sa miséricorde et qu’en toute confiance elle s’abandonne à Son amour. » (Marthe Robin)

Ô

Jésus, daigne m’accorder par l’intercession [de sainte Faustine], si cela est conforme à Ta sainte volonté, la grâce que je Te demande. Moi, pécheur, je ne suis pas digne de Ta miséricorde, mais par égard [à son] sacrifice et [à son] dévouement, écoute les prières que je T’adresse avec confiance.

P E

ater, Ave, Gloria.

t toi, Faustine, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la miséricorde divine, [d’en] faire l’expérience vivante et [d’en] témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d’espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, incite les hommes à la fraternité. Aujourd’hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous disons avec une ferme espérance : « Jésus, j’ai confiance en Toi ! » ■

Premier tableau de la Miséricorde divine peint en 1934 par Eugène Kasimirowsky sur les indications de soeur Faustine et se trouvant à Vilnius (Lituanie)

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BIBLIOGRAPHIE ➤ Père Joël GUIBERT, Que vienne Ta miséricorde,

éd. de l’Emmanuel, 2011

➤ Jan GRZEGORCZYK, Faustine apôtre de la Miséricorde, éd. du Cerf, 2009

Pour se recueillir auprès de sainte Faustine Dans la chapelle des sœurs du sanctuaire de Cracovie-Lagiewniki (Pologne), centre mondial du culte de la Miséricorde divine, peut être vénérée la châsse contenant les restes de sainte Faustine. Sanctuaire de Cracovie-Lagiewniki où se trouvait la chapelle du couvent de sœur Faustine

On y trouve aussi le deuxième tableau de Jésus miséricordieux qu’ Adolf Hyla peignit en 1943 sous l’inspiration du Petit Journal et offrit à cette chapelle en ex-voto pour la protection de sa famille durant la Seconde Guerre mondiale. Cette peinture était, diton, la préférée du pape Jean-Paul II.

➤ Sœur M. Faustine KOWALSKA, Petit Journal ➤ Hélène DUMONT, La Miséricorde divine une grâce pour notre temps, éd. de l’Emmanuel, 2009 ➤ Jésus, j’ai confiance en Toi ! Prières choisies de sainte sœur Faustine, éd. du Parvis, 2003 ➤ La Miséricorde divine, prières et textes, éd. Bénédictines, 2009 ➤ Homélie du pape Jean Paul II lors de la canonisation de sainte Faustine le 30 avril 2000 ➤ Lettre de l’Abbaye de Saint Joseph de Clairval du 10 octobre 2000 ➤ Livret de l’association pour la Miséricorde Divine ➤ Bienheureux Michel Sopocko - Père spirituel de sainte Faustine, éd. Téqui ➤ S.M. Elzbieta Siepak ZMBM, Un don de Dieu fait à notre époque. La vie et la mission de sainte Faustine, éd. Téqui ➤ La Miséricorde divine. Ultime planche de salut Saint-Paul Éditions religieuses ➤ Lettre n°6 – novembre 2011 Sanctuaire de Pellevoisin Notre-Dame de Miséricorde ➤ Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, La Joie de la miséricorde. Nouvelle Cité – Spiritualité ➤ Association de la Miséricorde Divine, Cœur de Jésus, source de miséricorde


L’équipe éditoriale adresse ses sincères remerciements à tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce livret. Auteur : Jérôme de Sentenac Illustratrice : Dominique de Sentenac Violetta Wawer (Association pour la Miséricorde Divine) Crédit photographique (p.18) : Association pour la Miséricorde Divine

Pour nous joindre : CSNT2011@yahoo.fr

Association loi 1901 CSNT (JO du 29 octobre 2011) 38, rue Théodule Ribot – 92700 Colombes Imprimé en France par l’imprimerie de Montligeon Tirage : mars 2014 Dépôt légal : mars 2014


Connaissan

ce

des saints

mps de notre te

les titres de la collection

• Élisabeth de la Trinité • Faustine • Franz Jägerstätter • Frédéric Ozanam • Ivan Merz • John Henry Newman • Josémaria Escrivá

de Balaguer • Louis et Zélie Martin

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde »

et bientôt…

• André Bessette • Charbel • Charles d’Autriche • Chiara Luce • Edith Stein (Thérèse-

Bénédicte de la Croix)

• Jean-Paul II • Luigi et Maria

Beltrame Quattrochi • Pier Giorgio Frassati

Mt 5,7

Pour feuilleter les livrets et en savoir plus :

http://saints-de-notre-temps.fr


Connaissa

nce

s des saintps m de notre te

Connaissance des saints de notre temps est une association loi 1901 dont le principal objectif est de faire connaître des contemporains déclarés saints ou bienheureux au cours des xxe et xxie siècles. C’est dans cet esprit que sont conçus et diffusés gratuitement ces livrets, afin que chacun puisse découvrir et imiter les saints de notre temps, et prier avec eux. Écrits chacun par un familier du saint ou du bienheureux, ils se composent : ● d’un résumé de la vie du saint ● d’une présentation de sa spiritualité ● de prières.

nous avons besoin de votre aide ! ➤ Pour participer aux frais d’édition des livrets. Envoyez vos dons par chèque libellé à l’ordre de CSNT, à l’adresse suivante : CSNT – 38, rue Théodule-Ribot – 92700 Colombes Reçu fiscal sur demande. ➤ Pour diffuser les livrets. Vous souhaitez que nous expédions des livrets à votre domicile, une paroisse, une aumônerie, un monastère, etc. Indiquez-nous-en le nombre désiré et l’adresse postale par courriel à CSNT2011@yahoo.fr. Envoi dans la limite des exemplaires disponibles.


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