Louis et Zélie Martin

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Les bienheureux Louis et ZĂŠlie Martin


BIOGRAPHIE

Louis et Zélie Martin

Zélie à l’atelier de dentelle.

de bienheureux époux

Faits l’un pour l’autre Tous deux enfants de militaires, Louis (né le 22 août 1823 à Bordeaux) et Zélie (née le 23 décembre 1831 dans l’Orne) reçoivent la foi dans leur famille. Chacun d’eux croit d’abord être appelé à la vie religieuse. Louis postule à l’hospice du Grand-Saint-Bernard, mais il ne connait pas le latin. On le renvoie. Zélie, de son côté, demande à rentrer chez les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. La supérieure discerne que là n’est pas sa vocation et Zélie aussi retourne dans le monde. Habitant alors tous deux à Alençon, ils apprennent un métier : bijoutier-horREPÈRES loger pour l’un et dentel> 1823 : naissance lière pour l’autre. Deux de Louis Martin. métiers de précision et de > 1831 : naissance patience. C’est à la mère de Zélie Guérin. de Louis, élève dans la > 1858 : mariage même école de dentelles à Alençon. que Zélie, que les futurs > entre 1860 et 1864 : bienheureux doivent leur naissance de Marie, rencontre. Ils se marient Pauline, Léonie et Hélène. le 13 juillet 1858, à minuit, > entre 1866 et 1868 : comme c’est souvent naissance et décès l’habitude à l’époque. Un de leurs deux fils. mariage arrangé ? Arrangé > 1869 : naissance par l’Esprit-Saint sûrede Céline. ment et toujours plein > 1870 : vente de la bid’amour ! Malheureuse jouterie. Décès d’Hélène. dans les séparations, Zélie Naissance et décès de écrit : « Je suis si heureuse Mélanie-Thérèse. aujourd’hui à la pensée > 1873 : naissance de te revoir que je ne puis de Thérèse. travailler. Ta femme qui > 1877 : décès de Zélie t’aime plus que la vie. » Et et départ pour Lisieux. Louis signe « Ton mari et > 1894 : décès de Louis. vrai ami qui t’aime pour > 2008 : béatification. la vie. » 2

Les premiers temps Après quelques mois vécus dans la chasteté, ils ont la joie de donner naissance à quatre filles de suite : Marie, Pauline, Léonie et Hélène. Leur vie est régulière, entre la bijouterie et l’entreprise de dentelles, l’adoration nocturne à laquelle Louis reste fidèle quoiqu’il arrive, la messe quotidienne et ensemble à 5 heures et demie du matin, l’exercice de la charité auprès des plus pauvres. Chez les Martin, pas de luxe, non par mortification, mais par goût. L’ordre, la ponctualité et la douceur sont les vertus domestiques habituelles. On aime avant tout se retrouver en famille et l’on fuit les mondanités inutiles. Écrire à la famille éloignée est aussi une priorité. Zélie reçoit ses ouvrières à domicile et se charge de l’assemblage, la partie la plus délicate du travail de la dentelle. Les clientes viennent à la maison. La fabrique de dentelles est un succès, mais une charge colossale pour la jeune femme qui veut aussi élever ses enfants. À partir de 1870, Louis, ayant vendu la bijouterie, aide sa femme dans les relations aux clients.

Le purgatoire sur terre Depuis la naissance d’Hélène, Zélie, souffrant déjà d’un cancer du sein qui l’emportera, doit confier ses bébés à une nourrice, qui habite loin de chez elle. Les trajets 3


BIOGRAPHIE

pour aller voir ses enfants et le sacrifice de la séparation marquent le début de très difficiles années. Deux petits garçons naissent (Marie-Joseph-Louis le 20 septembre 1866, puis Marie-Joseph-Jean-Baptiste le 19 décembre de l’année suivante), et meurent nourrissons. Il faut faire le deuil du fils prêtre. C’est ensuite Hélène qui meurt à 5 ans et quelques mois, tandis que Marie-Mélanie-Thérèse, née juste après, ne survit pas plus que ses frères… Devant ces deuils à répétition, Zélie est accablée. La même année, la guerre de 1870 est déclarée. Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Les aînées ont dû partir en pension à la Visitation de Caen, auprès de la sœur de Zélie, pour continuer leur scolarité. La famille souffre de se voir séparée à l’heure où frappe la mort. D’autre part, l’éducation de Léonie est une croix pour ses parents. C’est une enfant facilement révoltée pour laquelle rien n’est facile. Zélie, huit mois avant sa mort, écrit « S’il ne fallait que le sacrifice de ma vie pour qu’elle devienne une sainte, je le ferai de grand cœur ». Le 2 janvier 1873, les Martin connaissent la joie de la naissance d’une petite dernière inattendue : la future sainte Thérèse qui émerveille tout le monde par sa précocité et son caractère affirmé. De 4 ans plus âgée qu’elle, Céline (née en 1869) sera la compagne de toute l’enfance de la sainte. Cependant, la maladie s’aggrave. Lorsque Zélie se décide à consulter un médecin, il est trop tard pour opérer. Docile à la volonté de son mari, Zélie se rend à Lourdes accompagnée de ses aînées. Chacun attend le miracle. Après des semaines de souffrances atroces, le 28 août 1877, résignée, Zélie meurt entourée des siens. Elle a 45 ans et s’est montrée fidèle au devoir d’état jusqu’au bout (elle finit quelques jours avant sa mort une commande de 24 mètres « trop avancés pour les laisser là »), toujours soucieuse du bien-être des siens (trouver une maison avec jardin pour ceux qui restent derrière elle…) et confiante en l’amour de Dieu.

Les années à Lisieux Malgré les souvenirs et les amis qui le retiennent à Alençon, Louis part s’installer à Lisieux auprès de son beaufrère Guérin et de sa famille, comme le désirait Zélie. Il apprend à être père et mère, attentif à l’éducation de chacune et ferme dans ses décisions. L’une après l’autre, 4

les filles Martin confient à leur père le désir de se donner à Dieu dans la vie religieuse : Pauline en 1882, puis Marie en 1886, tandis que Léonie cherche sa voie. Vient aussi le tour de la préférée, Les Buissonnets, maison où s’installèrent la petite Thérèse, Louis et ses filles à la mort de Zélie, « le nid de l’enfance » de sainte Thérèse. qui demande une dispense pour entrer plus vite au Carmel. Malgré la souffrance du sacrifice qu’il se prépare, Louis va de parloirs en évêché et jusqu’à Saint-Pierre-de-Rome pour arracher la permission de faire rentrer sa dernière bien avant l’âge requis. Après le don de toutes ses filles, comme l’écrit sainte Thérèse, il se donne lui-même sur cet autel qu’il avait offert à la cathédrale de Lisieux, paroisse des Martin : « J’ai reçu dans l’église de Notre-Dame de si grandes grâces, de telles consolations, que j’ai fait cette prière : “Mon Dieu, c’en est trop. Oui, je suis trop heureux. Il n’est pas possible d’aller au ciel comme cela. Je veux souffrir quelque chose pour vous. ” Et je me suis offert » (écrit-il à ses filles en 1888). Une maladie neuro-psychiatrique, sorte d’Alzheimer, se confirme quelques temps plus tard. Pour éviter les fugues et actes de violence, Louis est placé trois ans au Bon-Sauveur, « l’hôpital de fous », où sa douceur et sa résignation font l’admiration du personnel. En 1888,Thérèse est entrée au Carmel de Lisieux d’où elle suit les ravages de la maladie de son père. À la mort de Louis, revenu chez les Guérin, Céline rejoint ses sœurs au Carmel tandis que Léonie se fixe définitivement à la Visitation. En 1994, le pape Jean-Paul II déclare Louis et Zélie Martin vénérables. Grâce à la guérison, obtenue par leur intercession, de Pietro Schiliro (bébé né sans que ses poumons se soient déployés), les Martin sont béatifiés le 19 octobre 2008, à Lisieux. ■ L’Église célèbre la fête des bienheureux Louis et Zélie Martin le 12 juillet de chaque année.

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SPIRITUALITÉ

La spiritualité

des époux Martin

Moi aussi je voudrais bien être une sainte, mais je ne sais par quel bout commencer ; il y a tant à faire que je me borne au désir. Je dis souvent, dans la journée : « Mon Dieu, que je voudrais bien être une sainte ! » Puis je n’en fais pas les œuvres ! Il est pourtant grand temps que je m’y mette… (Zélie)

La vie dans l’abandon

« On a fait tout ce que l’on devait faire, laissons le reste entre les mains de la Providence », écrit Zélie à sa belle sœur en janvier 1877, quelques temps avant sa mort. Cet abandon n’est pas de circonstances, dicté par l’inefficacité des médicaments et l’aveu d’impuissance des médecins. Depuis toujours Zélie a appris à s’abandonner à Dieu : « Quand je pense à ce que le bon Dieu, en qui j’ai mis toute ma confiance et entre les mains de qui j’ai remis le soin de mes affaires, a fait pour moi et pour mon mari, je ne puis douter que sa divine Providence ne veille avec un soin particulier sur ses enfants. » écritelle en 1863. Faire ce que l’on a à faire, ne rien négliger, mais savoir que l’on attend tout de Dieu et pouvoir l’en remercier, voilà comment les Martin vivent l’abandon. « Le mieux est de remettre toutes choses entre les mains du bon Dieu et d’attendre les événements dans le calme et l’abandon à sa volonté. » (Lettre de Zélie à sa belle-sœur en 1869). « Le mieux »… Les bienheureux ont trouvé la clé du bonheur.

La sainteté n’est pas une option, les Martin l’ont bien compris. C’est une urgence, une nécessité absolue, le seul moyen de salut en 1876, comme en 2011 ! Voulons-nous la vie et le bonheur, ou la mort et le malheur, demande Moïse dans le Deutéronome ? Si nous voulons la vie, suivons les commandements du Christ, aimons-Le plus que tout. En 1876, Zélie se désole ; elle ne sait pas par où commencer pour être sainte. Mais elle pressent que le désir même de la sainteté, du cœur à cœur avec Jésus, est un bon commencement. « Oui, j’ai un but et mon but c’est d’aimer Dieu de tout mon cœur. », écrit aussi Louis à ses filles au Carmel, en 1889. « [Le] Ciel vers lequel tendaient toutes leurs actions et leurs désirs », écrit leur fille Thérèse, est le but de leur vie, non comme fuite de la réalité qu’ils affrontent au jour le jour dans leur métier et leur famille, mais comme le lieu du repos et du bonheur auprès de Dieu.

La famille, lieu de grâce Très en avance pour son époque qui ne connait pas encore Jean-Paul II ou le père Caffarel, Zélie entrevoit au fil des années que le mariage et la famille sont des terrains privilégiés pour l’éveil de la sainteté, et qu’à deux, puis à onze, on peut s’épauler pour grandir dans l’amour de Dieu. Avec les nécessaires renoncements qu’implique la vie quotidienne (ne serait-ce que celui du calme et

L’urgence de la sainteté « À l’image du Dieu saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi, dans toute votre conduite puisque l’Écriture dit “Soyez saints, car moi, je suis saint” » (Pierre, I, 15-17). 6

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SPIRITUALITÉ

du silence), mais aussi avec les inquiétudes causées par chaque enfant, la famille est un lieu de grands combats contre l’égoïsme et de belles victoires de l’amour. Zélie écrit ainsi à son frère Isidore : « Si vous en avez autant que moi [des enfants], cela exigera beaucoup d’abnégation et le désir d’enrichir le Ciel de nouveaux élus. » Encore une fois, c’est le Royaume et la joie de Dieu qui passent avant le confort personnel. Mais, raconte Céline, « quand ma Mère avait trop de soucis, elle se réconfortait en priant, en adorant et disait avec conviction : “Le bon Dieu, qui est un bon Père, ne donne jamais à ses créatures plus qu’elles n’en peuvent porter. ”» Cependant, nul besoin de se faire violence pour avoir ces enfants qui enrichiront le Ciel : « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir » écrit-elle, émerveillée encore devant une grossesse tardive et inattendue. La joie de Zélie qui s’extasie devant son enfant (« Je crois que l’on n’a pas vu encore et qu’on ne verra jamais une petite fille aussi charmante. (…) Je ne puis me figurer que j’ai l’honneur d’être la mère d’une créature aussi délicieuse… ») est aussi celle de Dieu.

Le chrétien dans le monde Si le plaisir de l’intimité familiale est préféré à toute autre activité, les Martin n’en sont pas moins dans le monde. D’abord parce qu’ils y travaillent de leurs mains et du mieux qu’ils peuvent. Le témoignage donné est celui du travail bien fait, mais aussi d’une hiérarchie des valeurs : la bijouterie n’ouvrira pas le dimanche, quoiqu’il arrive. Le chrétien dans le monde est aussi celui qui exerce la charité. Céline, selon laquelle la charité était le trait dominant de son père, raconte : « Nous étions en promenade à la campagne quand, aux bords de la ville, mon Père entra dans une maison, inconnue de nous, mais qui lui paraissait familière. Je le vis donner une somme d’argent à une femme, mère de famille, qui s’y trouvait seule avec ses enfants. Très surprise, je lui dis : “– Papa, tu la connais donc cette personne-là ? – Oui, me répondit-il, c’est une malheureuse que son mari abandonne par périodes, et que j’ai pris l’habitude de secourir. ” Était-ce l’un de ces foyers indigents, visités par la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, dont mon père était l’un des plus fervents zélateurs ? Je l’ignore, 8

mais ce trait m’en fit présager beaucoup d’autres semblables. » Un autre jour, Louis ayant vu à la gare un épileptique qui n’avait pas les moyens d’acheter son billet, tendit son chapeau à tous les voyageurs et, après avoir soldé le prix du voyage, installa lui-même le malade dans le train… Louis et Zélie ne cherchent pas à se voiler la face devant la misère. Ils ne se réfugient pas dans une foi désincarnée, mais affrontent leur époque. Ils savent la misère matérielle, et n’ignorent pas non plus la misère morale. Un monde déchristianisé réclame déjà leur témoignage et leur engagement : pèlerinages, adorations nocturnes… Lorsque sainte Thérèse prie pour la conversion de Pranzini, dont elle a appris la condamnation à mort dans le journal, elle ne fait que suivre l’exemple familial. ■

Un modèle pour aujourd’hui L’Église nous donne à travers le couple Martin ce qu’est une famille « réussie » ! Or, la « réussite » d’une famille ne se juge pas au nombre d’enfants ou à la transmission d’une filiation. Les Martin ont eu cinq filles, mais toutes religieuses : ni héritier, ni petits-enfants ! Ce n’est pas non plus le nombre d’années de mariage qui compte (dix-neuf seulement). Ni la carrière, ni les relations mondaines. Une vie réussie est-elle sans souffrance ? Sûrement pas quand on compte le nombre des enfants perdus, les maladies traversées et la guerre de 1870. Répondre à sa vocation dans la joie, telle semble être tout simplement la réponse proposée. Vocation d’artisans d’abord. Vocation de parents bien sûr. Vocation d’époux surtout, car c’est de l’amour entre les époux que vient l’amour pour les enfants. Vocation de chrétiens enfin : Louis et Zélie ont vraiment mis Dieu à la première place et les saints sont leurs compagnons de vie. Artisans, parents, époux et chrétiens, les Martin ont fait ce pour quoi ils se sentaient sur terre, sans juger eux-mêmes de leur « réussite », mais dans l’humilité et la joie du don. ■ 9


PRIÈRES

Les textes

de Louis et Zélie Martin

Prier dans l’épreuve À sa belle-sœur Guérin, Zélie confie ses angoisses devant la maladie :

Sœur Geneviève de la Sainte-Face, Céline Martin, raconte qu’à chaque naissance, Zélie faisait cette prière :

S

eigneur, accordez-moi la grâce que cet enfant vous soit consacré et que rien ne vienne ternir la pureté de son âme. Si jamais il doit se perdre, je préfère que vous le preniez tout de suite.

S

Céline se souvient aussi que leur mère, qui priait matin et soir avec ses enfants, récitait cette formule d’offrande de la journée :

Et à sa fille Pauline :

L’action de grâce

i le bon Dieu veut me guérir, je serai très contente, car, dans le fond, je désire vivre ; il m’en coûte de quitter mon mari et mes enfants. Mais, d’autre part, je me dis : « Si je ne guéris pas, c’est qu’il leur sera peut-être plus utile que je m’en aille »… (20 février 1877)

J

e me recommande aussi beaucoup à saint Joseph, j’ai grande confiance en lui ; joins tes prières aux nôtres, dans ce mois consacré à l’honorer ; il intercédera auprès de la sainte Vierge qui vous rendra votre mère. Ne t’afflige pas de ce que je dis, ma chère Pauline, si je savais que tu t’en fasses de la peine, je ne te dirais rien et le bon Dieu ne serait pas content de toi, ce serait manquer de confiance. Abandonnons-nous à sa bonté, à sa miséricorde, et il arrangera tout pour le mieux. (12 mars 1877) Aux heures des plus violentes souffrances, on l’entend prier à haute voix :

Ô

mon Dieu, vous voyez bien que mes forces m’abandonnent pour souffrir. Ayez pitié de moi ! Puisqu’il faut que je reste là, dans ce lit de douleur, sans qu’on puisse me soulager, je vous en supplie, ne m’abandonnez pas ! Ô Vous qui m’avez créée, ayez pitié de moi !

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Prier pour et avec ses enfants

M

on Dieu, je vous donne mon cœur, prenezle, s’il vous plait, afin qu’aucune créature ne puisse le posséder, mais vous seul, mon bon Jésus.

Louis, à l’un de ses amis, en 1883 :

T

a lettre m’a fait d’autant plus de plaisir que je ne vis guère que de souvenirs. Ces souvenirs de toute ma vie sont si doux que, malgré les épreuves traversées, il est des moments où mon cœur surabonde de joie. En 1885, Louis en voyage à Constantinople écrit à ses filles :

E

ncore une fois, je vois tant de belles choses que je m’écrierais volontiers : c’est trop, Seigneur, vous êtes trop bon pour moi ! Enfin, le 10 avril 1888…

T

hérèse, ma petite Reine, est entrée hier au Carmel ! Dieu seul peut exiger un tel sacrifice, mais il m’aide si puissamment qu’au milieu de mes larmes, mon cœur surabonde de joie. ■

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PRIÈRES

Pour et avec

les époux Martin

La prière de Louis Louis Martin avait acquis un petit pavillon hors de la ville. Il aimait s’y retirer pour lire et prier. Lui-même avait inscrit sur les murs :

Dieu me voit. L’éternité s’avance.

Oraison de la messe de béatification des bienheureux

D

ieu qui as donné aux bienheureux Louis et Zélie Martin la grâce de se sanctifier comme époux et parents, accorde-nous, par leur intercession, de savoir t’aimer fidèlement, puisque la sainteté de leur vie peut être un exemple pour chacun de nous.

Prière de parents

B

ienheureux Louis et Zélie, votre vie de parents a commencé par plusieurs mois de chasteté et d’écoute de la volonté de Dieu sur votre mission de parents. Vous avez ensuite donné la vie à neuf enfants et avez connu les angoisses et douleurs de l’enfantement. Vous avez vu souffrir jusqu’à la mort quatre de vos enfants et n’avez pas perdu confiance en Dieu. Vous avez connu les difficultés de l’éducation de Léonie et remis son avenir entre les mains de Dieu. Vous avez éprouvé la lassitude, le découragement, la fatigue devant le retour des tâches ménagères, le bruit des enfants et leurs disputes. Vous avez connu les séparations, en pension, au Carmel, et n’avez jamais cherché à garder pour vous ceux que Dieu vous avait confiés. Vous qui n’avez jamais oublié que le plus important est la sainteté de vos enfants, qui leur avez appris à prier fidèlement, à croire courageusement et à aimer inconditionnellement, intercédez pour nous.

Prières d’intercession

P

ère bien-aimé, Toi qui as jadis donné aux bienheureux Louis et Zélie Martin la grâce d’être de saints époux, de saints parents et des chrétiens fervents engagés pour le monde, écoute ma prière. Bienheureuse Zélie, toi qui as connu la fatigue du jour et les angoisses de la nuit, viens à mon secours. Toi qui as connu l’incompréhension devant ta fille Léonie, aide-moi à discerner ce qui est bon pour mon enfant. Bienheureux Louis, toi qui as vu mourir ton épouse et qui as élevé seul tes enfants, viens en aide aux couples désunis par le divorce ou la maladie. ■ 12

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BIBLIOGRAPHIE ➤ Henri et Alice QUANTIN, Zélie et Louis Martin,

Les Saints de l’Escalier, éd. du Cerf, 2004.

➤ Bienheureux Louis et Zélie MARTIN, Correspondance

Familiale, éd. du Cerf, 2004.

Faire-part de noces…

Celui que Thérèse a imaginé pour annoncer son union à Jésus… Après les noms et titres des parents de l’Époux, elle présente ses propres parents comme suit :

« Monsieur Louis Martin, propriétaire et maître des Seigneuries de la souffrance et de l’humiliation, et madame Martin, princesse et dame d’honneur de la cour céleste, veulent bien vous faire part du mariage de leur fille Thérèse avec Jésus le Verbe de Dieu, seconde personne de la Sainte-Trinité qui, par l’opération du Saint-Esprit, se faisant homme est né de la Vierge Marie. »

➤ Dr Robert CADÉOT, Louis Martin, Vie du « père

incomparable » de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, François-Xavier de Guibert, 1996. ➤ Dr Robert CADÉOT, Zélie Martin, Vie de la « mère

incomparable » de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, François-Xavier de Guibert, 1996.

➤ Hélène MONGIN, Louis et Zélie Martin, Les Saints

de l’Ordinaire, éd. de L’Emmanuel, 2008

➤ Stéphane-Joseph PIAT, Histoire d’une Famille,

éd. Pierre Téqui, 2008.

➤ Jean CLAPIER, Louis et Zélie Martin, Une sainteté

pour tous les Temps, Presse de la Renaissance, 2009.


L’équipe éditoriale adresse ses sincères remerciements à tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce livret. Auteur : Alice Quantin, auteur d’une biographie sur les époux Martin. Illustrateur : Hervé. L’éditeur remercie également le sanctuaire de Lisieux pour sa généreuse collaboration. Crédit photographique : Couverture : © Pèlerinage sainte Thérèse de Lisieux.

Pour nous joindre : CSNT2011@yahoo.fr

Association loi 1901 CSNT (JO du 29 octobre 2011) 38, rue Théodule Ribot – 92700 Colombes Imprimé en France par l’imprimerie de Montligeon Tirage : décembre 2011 Dépôt légal : décembre 2011


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