12 minute read

Cultivateurs du monde

Next Article
Underworld

Underworld

Filipino fermier So Quick Un innovateur bourré

de talents Par Bart B

So Quick est un cultivateur doté de talents exceptionnels, d’Olongapo City, aux Philippines. Il développe sans arrêt des idées innovantes extrêmement utiles autant pour les cultivateurs débutants que pour les professionnels. Avec quelques ajustements à certains des nombreux systèmes hydroponiques existants, il prouve qu’on peut obtenir une récolte hors-norme facilement. So Quick est bourré de trucs et astuces et en exclusivité dans ce Soft Secrets, il va nous montrer comment son système fonctionne, du début à la fin. Mais les choses ne se déroulent pas toujours sans problème!

Commençons par nous assurer que n’importe qui peut réaliser cette construction pour la culture. Aucun talent particulier de bricoleur n’est nécessaire. La première chose qu’il faut, ce sont des tréteaux tels qu’on utilise dans le bâtiment pour scier du bois ou faire des tables. Cela se trouve partout. Le nombre dépendra de la quantité de plantes que vous voudrez y mettre. Il faudra également quelques planches juste un peu plus large qu’un seau pour prévenir les accidents. Clouez les extrémités des planches aux tréteaux. Vous pouvez placer les planches les unes contre les autres ou les espacer en fonction de la période de croissance que vous choisirez. Pour une période de croissance courte et des petites plantes, il n’y a pas besoin d’un grand espace entre les planches. N’oubliez pas que les plante cultivées en hydro sont généralement plus petites et plus trapues. La longueur des planches dépend de la taille de votre local et du nombre de plantes. J’utilise des planches de 2,5 mètres de long pour huit pots sur chaque planche. Après avoir cloué les planches, mettez-y les seaux. Vous pouvez les placer les uns à côté des autres car ils ont un bord plus large que les pots habituels.

Alimentation et drainage

Ensuite, il faut installer les lignes de distribution aux seaux, là où s’écoule l’eau après l’alimentation des plantes. Utilisez des joints en T, un pour chaque seau. Pour mieux comprendre, référezvous aux photos. Maintenant, vous pouvez connecter tous les seaux aux tuyaux. Utilisez seulement des joints en forme de L pour les seaux en bout de rangée. Ceuxci n’ont qu’une connexion possible au tuyau contrairement aux joints en T qui en ont deux, une de chaque côté. Quand vous avez fini les connexions, vous pouvez remplir les seaux avec n’importe quel substrat adapté à la culture hydro. Comme vous pouvez le voir sur les photos, ça commence à avoir l’air confortable. Un autre truc – dans le but de glisser les seaux sur les joints facilement, c’est de plonger le tube dans de l’eau chaude au préalable. Ils glissent alors très facilement. Sans cela, vous pouvez devenir fous avec tous ces tubes à connecter! Il est temps de choisir les meilleurs clones à installer dans le système! Utilisez une bouture par seau. Après avoir planté tous les clones, vous pouvez brancher la ligne d’alimentation. J’utilise de longues goupilles pour sécuriser la ligne d’alimentation à la moitié des seaux. Cela garanti que la nourriture arrive là où il faut. Quand j’utilisais des goupilles plus petites, avant, elles se mettaient de travers et la moitié de la nourriture finissait sur le sol au lieu des seaux. Ce système fonctionne comme un goutte-à-goutte mais au lieu d’alimenter continuellement toute la journée, celui-ci la distribue par des jaillissements quelques fois par jour. Tout le travail a été fait. La simplicité même!

Comme dans tout système hydro, il faut connecter le tuyau au réservoir. J’utilise un réservoir de 200L. Comment tout cela fonctionne-t-il? L’alimentation va du réservoir jusqu’aux seaux au travers des tuyaux. La nourriture est administrée trois fois par jour pendant dix minutes et une fois la nuit pendant cinq minutes. Durant l’été, je les alimente cinq fois par jour. La nourriture coule par le fond du seau au travers des tubes et retourne au réservoir. Plus tard, c’est exactement le même processus qui se répète. Je préfère utiliser les produits de ‘general hydroponics’ et maintenir le pH à six.

La croissance

Après une semaine de croissance, vous remarquerez une nette différence. Les plantes ne font que commencer à absorber les nutriments convenablement et elles vont maintenant pousser incroyablement vite. L’avantage du seau est qu’il offre beaucoup d’espace aux racines et c’est très important. Ne limitez jamais la croissance des racines d’une plante! Quelques temps après, les choses ont l’air bien touffues. Les plantes ont considérablement poussé. Ca commence à ressembler à une petite jungle là-dedans. Avant que je n’oublie, je dois avouer que ces plantes ont été pincées après les premières semaines de croissance et que ce sont des Sugar Blossoms, une herbe particulièrement douce comme l’indique son nom. Après trois semaines de croissance, la période de floraison peut commencer et je vais rapidement sauter jusqu’à la troisième semaine de floraison. C’est magnifique! Les plantes développent des têtes rapidement et se sont étendues dans tout l’espace disponible. Les seaux et les tuyaux ne se voient plus. Les seules choses qui croisent le regard, ce sont des têtes, des têtes et des têtes! J’ai l’impression que cela va être une récolte généreuse!

Les plantes reçoivent toute la puissance lumineuse de trois lampes de 1000 watts suspendue sur des rails. Ce système permet à une lampe de faire le travail de deux. La lampe bouge automatiquement et rayonne sur une surface deux fois plus grande. L’autre atout de ces lampes, c’est qu’elles sont assez puissantes pour pénétrer la couverture de feuilles et ainsi atteindre les têtes les plus basses de la plante. Le seul entretien nécessaire pour ce système est le remplissage occasionnel du réservoir avec de l’eau enrichie d’engrais et d’en maintenir le pH stable à la valeur désirée. Cela arrive tous les trois ou quatre jours.

Avec ce système, après une semaine ou deux seulement de croissance, je peux récolter entre 42 et 56 grammes par plante. En fait, c’est plus qu’une semaine de croissance car les clones ont besoin d’une semaine pour s’adapter au système. Mais cela peut être stimulé en les laissant bien croître avant de les transplanter dans le système. Au total, j’ai 54 plants. Il est

facile de maintenir une récolte permanente avec ce système. Cela signifie une récolte tous les quinze jours. Pour arriver à cela, il faut un local pour la croissance et un local pour la floraison.

Le seul entretien nécessaire pour ce système est le remplissage occasionnel du réservoir avec de l’eau enrichie d’engrais et d’en maintenir le pH stable à la valeur désirée.

Les boutures

Bien entendu, vous aurez aussi besoin de boutures. Assurez-vous d’en avoir toujours en suffisance afin de pouvoir choisir les meilleures. J’ai neuf seaux par planche en deux rangées. Pour cela, je prépare 25 clones. Je n’en utiliserai que 18 d’entre eux mais j’en fais plus afin de pouvoir choisir les meilleurs. Je cultive toujours mes plantes-mères à partir d’une graine. Je peux ainsi faire mes clones pour couvrir mes besoins et je peux choisir les meilleures plantes. L’utilité d’étendre largement ses recherches pour les plantesmères devient de plus en plus évidente. Même si vous pouvez trouver des clones de grande qualité chez un fournisseur, il est toujours utile d’avoir ses propres plantes-mères. En général, plus on est près de la source (de la mère), meilleure sera la qualité du clone.

Je les laisse grandir pendant deux semaines dans le local de croissance et ensuite, dans les seaux du local de floraison. Le transport est très facile avec ce système. Chaque seau est placé individuellement, seuls les tuyaux vont bouger. C’est un jeu d’enfant. Il est également temps de faire de nouveaux clones et de mettre un autre seau dans le local de croissance pour une période de deux semaines. Puis, tout recommence à zéro.

Le système tourne à pleine puissance et les demoiselles n’ont qu’une semaine de croissance derrière elles.

Le clonage prend approximativement deux semaines avant de pouvoir mettre les clones, qui ont poussé dans le local de croissance, dans celui pour la floraison et laisser les nouveaux clones prendre racine. Quand la première série de plante a fini de fleurir, après environ huit semaines de période de floraison, cela ne prend que deux semaines à la série suivante pour elle aussi être prête pour la récolte. Encore deux semaines de plus et la série de plantes suivante aura fini de fleurir. Cela devient ainsi un processus continu. Le système ne s’arrêtera pas avant que vous n’arrêtiez de produire des clones. Vous êtes également libre de choisir les intervalles entre les récoltes. Vous pouvez récolter tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois. C’est comme vous voulez. Laissez un peu de temps au moment du lancement initial du système car les premières plantes ont besoin d’une période de floraison complète. Après cela, vous pouvez choisir les intervalles entre les récoltes. Ce système de récolte perpétuelle nécessite du travail supplémentaire car si vous ne récoltez que tous les deux mois, il y aura toujours quelques jours pendant lesquels vous n’aurez rien à faire et ce n’est pas une bonne méthode avec un système de récolte permanente. Cela ne fera que chambouler votre horaire. Pensez-y, je vous aurais prévenu.

La récolte

Revenons-en aux fleurs. Les Sugar Blossoms en sont maintenant à leur quatrième semaine de floraison. Un petit problème est apparu qui va sûrement affecter la récolte. Le pH est tombé à 4.6. D’habitude, à ce stade, le pH est assez stable et je ne l’ai donc vérifié que plus tard. En outre, j’essayais une nouvelle sorte d’engrais et j’aurais dû surveiller le pH. Les poils commencent à foncer tandis que les têtes se développent toujours. C’est fou comme lorsque vous pensez savoir ce que vous faites, vous commettez des erreurs. Malheureusement, la qualité et les effets vont en souffrir tous les deux. Mais bon, des merdes peuvent toujours arriver, surtout quand on essaye de nouveaux produits. En attendant, c’est le moment de récolter et les têtes sont bien rangées les unes à côtés des autres. Malgré qu’elles soient belles, je sais qu’elles auraient pu être mieux. Ces têtes n’ont jamais eu la possibilité de se développer complètement. J’ai seulement récolté les extrémités et laissé les plus petites têtes sur la plante pour qu’elles mûrissent un peu plus longtemps. J’espère ainsi rattraper un peu du poids perdu. Heureusement, mon prochain lot de clones a eu lui aussi besoin de plus de temps pour une bonne croissance et maintenant, il est vraiment bon. Je suis curieux de voir leur performance sous des conditions optimales. Le poids de ma seconde récolte (toutes les petites têtes) est de 1750 grammes au total. J’en suis satisfait car je m’attendais à une plus grande perte. D’habitude, ma moisson varie entre deux et trois kilos.

Deux semaines plus tard et c’est une véritable jungle

Mmmmm – joli!

Conclusions

En conclusion, nous avons pose quelques questions à So Quick. La première concernait le pourquoi et le comment de ses expériences de culture. “Il y a six ans, j’ai commence à cultiver pour moi-même et pour des amis ou la famille. Certains de mes amis souffraient de complications médicales ce qui m’a motivé à continuer à produire une marijuana d’excellente qualité. En plus, je suis fasciné par le processus de croissance et de floraison, du début à la fin, de la germination à la récolte. Cultiver une minuscule pousse toute fragile pour arriver à une superbe plante puissante me donne énormément de plaisir.”

Quels sont tes critères de qualité quand tu choisis une plante-mère?

“Je me considère comme un perfectionniste et j’essaye de trouver dans la plante-mère la parfaite combinaison entre la grosse récolte, la rapidité de la

Les filles fleurissent depuis deux semaines complètes. Le développement des têtes se déroule bien.

Deux semaines plus tard, on ne voit que de superbes têtes.

croissance, le goût et bien sûr, les effets. Je fais des exceptions quand je rencontre des plantes inhabituelles intéressantes. Si la récolte n’est pas spectaculaire mais que les effets et le goût le sont, alors j’en ferai un clone ou deux pour des occasions spéciales. Si une plante est extrêmement bonne productrice mais que sa qualité est moyenne, je l’utiliserai peut-être dans un projet de culture. Je la travaillerai pour en faire ma propre plante spéciale, comme je l’ai fait avec ma C99 croisée avec de l’AK47.”

Ton approche est-elle fort différente de celle des autres cultivateurs?

“En fait, je fais ce que fait tout cultivateur sensé, donc, non. J’ai seulement pris des trucs de tous les différents systèmes et méthodes qui sont disponibles et je les ai adaptés pour qu’ils conviennent à ma manière de faire les choses.”

Combien de systèmes as-tu essayé avant de créer ton propre système?

“Plusieurs, reflux et écoulement; le style DWC et SOG et même une fois en terre. C’était avant que je n’utilise plus que les systèmes hydro. Pour ne pas que cela devienne monotone, je change souvent de style ou de système. Je ne garde jamais le même système de culture très longtemps. Bien entendu, j’ai toujours un système qui fonctionne et c’est mon système hydro avec les seaux. Je compte sur ce système car il fonctionne toujours bien et donne d’excellents résultats.”

Quels conseils donnes-tu as tes amis fermiers?

“Retirez du plaisir de ce que vous faites et appréciez tous les aspects qui font partie du processus complet de la culture. Le reste suivra. Apprenez à regarder et à écouter vos plantes. Croyez-moi, elles communiquent avec vous chaque fois que vous rentrez dans la pièce. Par leurs feuilles brûlées, elles vous diront: “Réduis la concentration des nutriments”. En laissant tomber les feuilles, elles disent: “Je ne me sens pas très

bien” ou “J’ai faim”. Et avec des feuilles vertes et luisantes qui s’étirent à la lumière: “Tu es le meilleur” ou encore, avec des têtes grasses, puissantes et juteuses, lourdes de résine: “Je t’aime aussi.”

La seconde récolte des extrémités auxquelles on a donné plus de temps.

La récolte des plus belles têtes.

“Ang makapangyarihan na halaman na nagpapagagaling ng isipan at kaluluwa. Magpakasipag para maging payapa” Traduction: “Que la force de la plante soigne ton esprit et ton âme. Cultive beaucoup et sois libre”

This article is from: