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La culture pour les nuls 7
from 2005 04 FR
by SoftSecrets
La culture pour les nuls7ème partie Choisir entre le SOG et le SCROG Semaine 2
Semaine 1
Avant de porter toute notre attention sur la phase de floraison, nous avons dû faire pousser des plantes grandes et saines durant une période de croissance aussi courte que possible. Leur dimension et leur santé déterminent la part la plus importante de la l’éventuelle future récolte.
Le but est de faire pousser les jeunes pousses issues des graines aussi vite que possible durant la période de croissance pour qu’elles deviennent des plantes vertes touffues et vigoureuses. Un ventilateur placé dans le local de croissance garantit le développement de tiges robustes. Cela assurera un bon climat en mélangeant l’air frais à l’air chaud et maintiendra une légère brise qui soufflera au-dessus des plantes. Cela incitera les plantes à renforcer leurs tiges et des tiges plus grosses peuvent porter des têtes plus lourdes. Vous verrez le résultat de l’usage d’un ventilateur très tôt. La plante s’adapte incroyablement vite. Installez le ventilateur et dirigezle vers la plante; vous les verrez se trémousser avec la brise.
Après quelques jours, elles ne bougeront plus; les plantes seront bien stables là où elles sont, sans être affectées par la brise. C’est la preuve positive que les plantes ont rapidement pris le pas pour renforcer leurs tiges. Si vous le souhaitez, vous pouvez augmenter la puissance du ventilateur, si c’est possible. Rendez la brise forte assez pour que les plantes se balancent à nouveau d’avant en arrière. Après un certain temps, les plantes auront à nouveau renforcé leur tige jusqu’à ce qu’elles soient assez robustes pour contrer le stress provoqué par le ‘vent’. Le résultat final sera: des plantes fortes, musclées et touffues et pas des petites maigrichonnes dégingandées. Provoquer une brise durant la phase de croissance est une méthode efficace et pas chère pour faire grossir la récolte. En cultivant sous lampes, vous pouvez obtenir des têtes réellement massives; assez lourdes, en fait, pour que les branches latérales, si elles ne sont pas assez robustes, risquent de ne pouvoir les supporter – et vous risquez de perdre une partie de votre récolte. Comme vous avez pu le remarquer si vu avez déjà eu des récoltes de votre jardin, ce sont généralement les plantes dont les tiges sont robustes qui produisent le plus de têtes, mais il y a bien entendu toujours des exceptions à cette règle.
A table
Après quelques temps, il va falloir commencer à nourrir les plantes pour les aider dans leur croissance rapide sous les lampes. Plus la terre dans laquelle vous cultivez est bonne (càd si elle est riche en éléments nutritifs), plus longtemps vous pourrez attendre avant d’y ajouter les premiers compléments. Mais il est tout de même conseillé de donner des engrais de temps à autre même à des plantes qui poussent dans un mélange pré-fertilisé. En donnant de la nourriture de temps en temps, vous vous assurez que l’environnement ne sera pas épuisé soudainement. Vous remplissez le mélange constamment.
Dans des circonstances normales, un bon mélange de terre aura besoin de suppléments après environ trois semaines de croissance en son sein. Mais en y ajoutant des nutriments régulièrement, il faudra cinq à six semaines avant qu’il ne soit épuisé. Cela réduira les problèmes car quand la terre s’épuise complètement, il faut lui apporter une grande quantité d’engrais liquides. Cela peut poser un problème aux cultivateurs moins expérimentés qui ne connaissent pas la quantité dont la plante à besoin et en un rien de temps, on se retrouve avec des plantes toutes jaunes. La nutrition doit se faire graduellement car les plantes traversent différentes phases. Les jeunes pousses ont besoin de peu, voire pas du tout, d’engrais et il vaut mieux attendre une semaine et demi avant de leur donner leur premier repas. Et alors, il vaut mieux réduire la concentration de moitié par rapport à ce qui est indiqué sur la bouteille. L’EC du mélange nutritif devrait ainsi être aux environs de 1.4, en fonction de type d’engrais que vous utilisez. Quand les plantes sont plus grandes, on peut commencer à leur donner des doses plus fortes. Il suffit de cette manière d’ajouter un peu plus d’engrais à l’eau d’arrosage.
Il arrive souvent, quand on ajoute toujours la même quantité d’engrais, que les plantes développent des déficiences. L’apport en nutriments est le même mais les plantes deviennent de plus en plus grandes et utilisent – ou nécessitent – plus. Tout cultivateur doit garder cela à l’esprit. C’est pour cela que je suis un adepte du off-the-peg pour la planification de la nutrition car chaque espace de culture et chaque plante est différent. Vous devez observer vos plantes et ensuite décider ce qui est le mieux pour elles.
Les carences courantes
Les carences en azote, potassium ou phosphore sont celles qu’on rencontre le plus couramment. Ces déficiences en azote et potassium apparaissent surtout pendant la période de croissance. Selon mon expérience, il s’agit en général d’un manque de potassium. Le manque d’azote est facile à repérer car les bords extérieurs des feuilles commencent à jaunir et les feuilles proches des tiges sont plus jaunes. La plante suce tout l’azote hors des feuilles proches des tiges car elle n’en trouve pas assez ailleurs. Les vieilles feuilles sont drainées et leur nutriments sont emportés là où un feuillage est produit. Le manque de potassium est la déficience que je rencontre le plus souvent et on le reconnaît aux feuilles qui jaunissent des extrémités vers la veine centrale. C’est facile à distinguer d’un manque d’azote. Parfois, vous aurez les deux en même temps et dans ce cas, la feuille va jaunir à la fois des bords extérieurs et près de la veine centrale.
C’est durant la floraison que vous avez le plus de chance de rencontrer un manque de phosphore et/ou de potassium. Un manque de phosphore est plus difficile à reconnaître. La plante se couvre d’un mauve foncé partout. La floraison est interrompue également et elle reste plus petite. Mais il faut savoir que cette déficience, si elle est de courte durée, n’est pas dommageable pour la plante. Les carences sont faciles à repérer et l’ont peut y remédier facilement aussi. En donnant plus de nourriture à votre plante, vous pourrez regardez les feuilles jaunes rependre leur belle couleur verte. Elles se gorgent d’azote, de phosphore et de potassium frais jusqu’à en être pleine. C’est pour cela que pour un débutant, il vaut mieux sous-alimenter que suralimenter.
De cette manière, vous pouvez étudier les limites de vos plantes, en leurs laissant expérimenter des carences. Il faut toujours commencer avec peu de plantes et après un certain temps, leur donner un peu plus car jusqu’à présent, elles vont bien. Si après cela vous rencontrez des problèmes, dont vous ne connaissez pas les raisons, vous pouvez vous dire que c’est du sérieux. Si vous savez reconnaître une carence, vous pouvez directement régler le problème et l’évacuer pour chercher les autres causes.
C’est pour cela que c’est une bonne idée de commencer la culture en prenant une seule plante sur laquelle on peut faire des expériences en ne lui donnant aucun engrais supplémentaire et en attendant qu’elle développe des carences. En faisant cela, essayez de trouver quelle carence vous allez expérimenter en discutant des symptômes sur des forums en ligne et demandez conseil ou en parler avec vos amis. Quand vous maîtriserez tout cela sur le bout des doigts, vos futures cultures se dérouleront confortablement.
Reconnaître les couleurs
Tout cultivateur débutant est un excellent cultivateur tant qu’il n’est pas daltonien. Pour vraiment bien doser les nutriments, il faut passer beaucoup de temps à observer ses plantes. C’est aussi simple que ça. Si vos plantes ont suffisamment de tout, elles brilleront d’une belle couleur verte et les feuilles reflèteront leur bonne santé. C’est ce que nous souhaitons tous avoir.
Après ces premières observations, ne commencez pas à augmenter les engrais et certaines carences vont commencer à se montrer discrètement. Regardez seulement les feuilles de vos plantes et
Première semaine floraison
vous verrez que leur vert devient petit à petit plus clair. Quand les plantes deviennent plus claires, cela indique qu’elles ont besoin de plus d’engrais et si vous n’y faites pas attention et attendez trop longtemps avant de leur en donner, les feuilles vont jaunir. Il est très facile de voir quand les choses commencent à mal tourner.
Certaines feuilles plus vieilles qui ne reçoivent pas ou peu de lumière vont jaunir automatiquement. La plante n’a plus besoin de ces vieilles feuilles et en retire tous les nutriments utiles. Donc, ne pensez pas qu’il y a une carence juste parce que quelques feuilles deviennent jaunes.
Une sur-fertilisation peut rapidement apparaître quand des sels se sont accumulés dans le mélange de terre ou quand on donne une trop forte dose d’engrais aux plantes. Ces sels peuvent être éliminé à l’aide d’une préparation aux enzymes. Ce produit élimine également les racines mortes – une bonne chose car les plantes créées constamment de nouvelles racines et laissent mourir les plus vieilles. Cela n’élimine pas tous les risques de sur-fertilisation mais les réduits considérablement et rend l’environnement plus sain, ce que vos plantes apprécieront également en poussant et fleurissant mieux.
La sur-fertilisation
Quand vous obtenez enfin de parfaites plantes superbement vert foncé, il est temps de faire attention. Donner trop de nutriments à ce moment peut aboutir à une sur-fertilisation. Après, les plantes ont plus qu’assez d’aliments dans leur assiette. Avant de les nourrir à nouveau, il vaut mieux attendre que les plantes pâlissent un peu à nouveau. Prenez des notes sur le nombre de jours que cela prend. Si cela ne prend que deux jours, par exemple, gardez-le en mémoire, nourrissez-les et elles retrouveront leur belle couleur vert foncé. Quand vous êtes certain de cet intervalle de temps, vous pouvez sans crainte leur apporter des engrais tous les deux jours. Après tout, vous avez testé le temps qu’il leurs faut avant d’avoir à nouveau besoin de fertilisant. Si vous n’êtes pas sûr que vos plantes ont besoin ou non de nourriture, il vaut mieux les laisser un peu plus longtemps.
Pour faciliter la vie des cultivateurs, il existe des choses telles que les mètres de pH et d’EC. Le pH est le niveau d’acidité du médium qui détermine la possibilité de la plante d’absorber certaines substances et ainsi, dans quelles proportions celles-ce doivent être ajoutées. Avec un mètre EC, vous pouvez mesurer le niveau précis de nutriments que vous êtes sur le point de donner à vos plantes. Grâce à lui, vous pouvez augmenter le dosage petit à petit plus facilement. Ces dispositifs sont utiles si vous souhaitez que tout soit parfait, mais ils ne sont pas indispensables. C’est également la raison pour laquelle il est préférable pour un débutant de commencer à cultiver en terre, car alors ces instruments ne sont pas nécessaires. Le sol fonctionne comme un amortisseur. Dès que vous avez rouler votre bosse sur une technique de culture, il vaut la peine d’acquérir ces mètres pour vous faciliter le travail et élever de meilleures plantes.
Le style de culture
Les deux méthodes les plus courantes pour cultiver des plantes sont appelées SOG et SCROG. SOG (je pense que c’est l’abrégé de ‘Sea of green’ – une mer de verdure) signifie de nombreuses plantes par mètre carré et seulement quelques jours voire pas du tout avant des les pousser à la floraison. Il en résulte des plantes qui produisent peu ou pas de branches latérales et limitent leur croissance en hauteur. Le pôle des têtes ira ainsi du sommet au pied. Cette méthode est surtout appréciée par les cultivateurs commerciaux.
En donnant plus de temps aux plantes pour la croissance, elles peuvent développer des branches latérales et on aura des plantes touffues. C’est la méthode utilisée par la majorité des cultivateurs. Si vous n’avez que quelques plantes par mètre carré, vous pouvez utiliser la méthode du SCROG. Scrogger signifie qu’on va supprimer la pousse principale de la plante. C’est Ces articles sont réalisés en collaboration avec Plagron;
Première semaine floraison
une sorte d’”écimage” en fait. La pousse principale se trouve au centre de la plante, c’est l’une des tiges principales. Elle produit de nouvelles feuilles et des branches latérales. Quand on coupe ce sommet, la plante va arrêter de pousser en hauteur. La plante va alors diffuser son énergie dans les branches latérales restantes. Toutes les branches latérales vont ainsi devenir plus fortes dans leur croissance. De cette façon, on obtient une plante large dont les branches latérales atteignent la même hauteur. La majorité des têtes se formera sur les parties supérieures, là où arrive le plus de lumière. La plante sera plus petite mais plus grosse.
Le mieux est de faire l’écimage assez tôt – après deux semaines de croissance, au moins une semaine avant que la floraison ne soit programmée à commencer si vous souhaitez bénéficier de ces avantages. De cette façon, vous pourrez avoir une récolte aussi grosse que possible avec seulement quelques plants.
L’effet filet
Un expert scrogger fixera un filet audessus de ses plantes, cela forcera les branches latérales à bien se tenir et à s’étendre séparément afin de maximiser la lumière que chaque branche recevra. Lors de la floraison, vous aurez une superbe couverture de têtes. Avec la technique du SOG, vous n’aurez qu’une énorme tête centrale et quelques-unes plus petites sur la plante. Avec la méthode du SCROG, vous aurez plein de têtes de taille moyenne. L’autre avantage de cette méthode est qu’il y a moins de risques de développement de moisissures car vous avez de nombreuses petites têtes à la place d’une très grosse. Si vous vivez dans un environnement humide ou avez des problèmes d’humidité de l’air dans votre espace de culture, le scrogging est la bonne méthode pour garder une chance que les têtes ne pourrissent pas.
La récolte obtenue par l’une ou l’autre méthode est quasi la même si vous les appliquez correctement. Cela dépend fortement de la variété de plantes que vous choisissez. Certaines plantes conviennent mieux à un certain style de culture que d’autres. Si vous utilisez la technique du SOG, il vaut mieux choisir une plante qui est réputée pour produire une énorme tête centrale, des têtes allongées et peu de branches latérales. Pour le SCROG, une variété à tige vigoureuse qui produit de nombreuses branches latérales et surtout de nombreuses têtes sur celles-ci est préférable.
Si vous vous décidez pour le SCROG, je vous conseille de supprimer les branches inférieures de la plante. Cela nous garantit que le maximum d’énergie est dirigé vers les branches supérieures, là où la lumière des lampes va tomber. Les branches inférieures ne vont avoir que très peu de lumière, voire pas du tout, et ne feront que des têtes échevelées. En vous en débarrassant, vous aurez une bonne circulation de l’air sous les plantes et toute l’énergie disponible sera envoyée vers les têtes supérieures. Cela peut également ce faire avec la méthode du SOG, si vous remarquez que le feuillage devient trop dense. En supprimant les branches les plus basses des plantes, les branches supérieures se développeront mieux et s’étireront pour s’approcher de la lumière, avec un résultat plus lourd.
Il y a de nombreuses variétés avec lesquelles on peut faire des expériences. Certains cultivateurs coupent toutes les branches latérales pendant la croissance et laissent seulement les 4-6 branches les plus belles se développer sur la plante.
Pour que votre plante se sente le mieux possible, je vous conseillerais de toujours leurs donner de l’eau à température ambiante – autour des 23 degrés. Pour nous, cela paraît relativement froid. Avec de l’eau froide, les racines de nos plantes se crispent sous le choc et cela retarde la croissance et la floraison des plantes.
Pour terminer, je voudrais encore ajouter que la période de croissance est aussi importante que la période de floraison. Meilleure sera la croissance, plus vite votre plante atteindra une taille optimale pendant la pré-croissance, plus vous gagnerez du temps pendant la période de croissance et cela n’économise pas seulement de l’électricité.
Dans le prochain numéro, nous étudierons le commencement de cette importante période qu’est la floraison.