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www.softsecrets.com } 2025-

LÉGALISER LE CANNABIS POUR LUTTER CONTRE LE TRAFIC : UN NOUVEAU RAPPORT TRANSPARTISAN

Le nouveau rapport des députés Antoine Léaument et Ludovic Mendes propose de légaliser les cannabis et de dépénaliser la possession de petites quantités d’autres drogues comme la cocaïne ou la MDMA. En France, la répression est à l’ordre du jour mais certains politiques continuent de militer pour la légalisation. Après la proposition de loi de LFI, ce nouveau rapport créé la polémique.

Antoine Léaument est député LFI de l’Essonne. Ludovic Mendes est député Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, de la Moselle.

Le rapport transpartisan préconise la légalisation du cannabis récréatif et la dépénalisation de petites quantités d’autres drogues. Entonnement, la limite est fixée à trois grammes quelque que soit la substance, à l’exception du cannabis.

à la publication de ce rapport et a rappelé son opposition à toute forme de légalisation ou de dépénalisation : « C’est une faiblesse de l’esprit, pour ne pas dire une trahison de l’esprit, que de proposer la dépénalisation. »

Gérald Darmanin a enchainé les fake news pendant plus de 4 minutes. « Proposer une légalisation, c’est donner des coups de poignards aux mères de famille qui élèvent seules leurs enfants » a expliqué le ministre. Selon Gérald Daramnin, il y aurait des « échoppes classiques de vente de cannabis en Belgique et en Suède. » « Aucun pays qui a légalisé ou dépénalisé le cannabis n’a par ailleurs organisé la production du cannabis » a t-il également déclaré. Il faisait probablement référence aux Pays-Bas où le « back door problem , » est en train d’être résolu. Les pays qui ont légalisé comme le Canada produisent bien sûr leur propre cannabis.

« Il ne s’agit pas de contester la nocivité de cette substance, mais d’offrir une réponse pragmatique » nous expliquent les députés dans leur rapport. Les députés ont travaillé sur ce rapport pendant 17 mois et ont formulé 63 propositions. Même s’ils s’accordent sur les principes de légalisation et de dépénalisation, les deux députés ont quelques divergences. Ludovic Mendes veut mettre en place un système libéral pour la vente de cannabis. Antoine Léaument de LFI est favorable à un monopole d’état. Mendes préconise un maximum de 10 grammes de cannabis pour la possession alors que Léaument préconise de fixer ce seuil à 25 grammes. Les

deux députés sont favorables à l’autorisation de l’autoculture avec une limite de 4 plantes par foyer. Antoine Léaument voudrait supprimer l’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants. Ludovic Mendes voudrait l’appliquer notamment pour les drogues dépénalisées autre que le cannabis, pour les quantités entre 3 et 6 grammes.

« Il faut changer de paradigme, passer d’une approche sécuritaire à une approche de santé publique », a déclaré Ludovic Mendes lors d’une interview sur BFMTV

Sans surprise, plusieurs personnalités de droite on fait part de leur opposition aux mesures préconisées dans ce nouveau rapport. Le ministre de la santé Gérald Darmanin a réagi

Interrogé par l’AFP suite à la publication de de rapport, l’ancien premier ministre Gabriel Attal, qui est pourtant un ancien consommateur, s’est déclaré lui aussi opposé à la légalisation, probablement par calcul politique.

« On sait tous les dégâts que génère la consommation de cocaïne, de drogue en tout genre, et on sait que dans les pays où on a légalisé, on ne peut pas dire que la situation se soit améliorée. » a déclaré la ministre du travail, de la santé et des solidarités du gouvernement Bayrou, Catherine Vautrin. (OF)

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Sour Diesel La brillance intemporelle old skool

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Sweet Seeds® fête son 20ème anniversaire avec de nouvelles créations!

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L’Ambassade du Cannabis Micro à l’Afrique du Sud

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Faites le plein de composés soufrés volatils

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Interview

WEENEEDWEED : « QUAND QUALITÉ RIME AVEC NÉCESSITÉ ! »

Paraphrasant les mots de son fondateur, Giovanni Bonomelli, WeNeedWeed né du désir de créer une réalité sérieuse et professionnelle dans le secteur du cannabis. En deux mots ? Innovation et produits de haute qualité. Quiconque a acheté du cannabis en Europe sait bien qu’en raison de l’illégalité, le consommateur devient souvent victime de l’improvisation et du manque de professionnalisme. Le marché impose peu d’alternatives, souvent limitées à un ou deux choix, sans possibilité de sélectionner les produits en fonction de ses goûts ou de ses besoins. Et c’est là qu’intervient la philosophie botanique de WeNeedWeed, une entreprise qui vise à mettre sur le marché uniquement des génétiques originales aux qualités organoleptiques étonnantes.

Cher Giovanni, commençons par le nom, à quoi fait référence ce jeu de mots ?

Le nom WeNeedWeed reflète un besoin disruptif de qualité. En supprimant la lettre « N » du mot WeNeed, nous obtenons Weed, pour souligner le besoin primordial de produits de qualité et, par conséquent, le besoin d’une véritable liberté de choix. Nous croyons fermement que le marché doit évoluer pour offrir de meilleures expériences aux consommateurs, en garantissant l’accès à des produits répondant à des normes élevées et en valorisant la diversité de l’offre.

Comment êtes-vous devenu passionné par notre industrie ?

Mon parcours a été très différent de celui de nombreux autres collègues. Au départ, je ne me suis pas lancé dans le cannabis par passion personnelle ou par lien fort avec le produit, mais plutôt par intérêt pour le secteur. J’ai toujours été un consommateur occasionnel, mais pas un gros fumeur. En 2014, alors que le Colorado commençait tout juste à légaliser, j’ai vu un reportage télévisé qui présentait un dispensaire et analysait l’activité derrière ce marché émergent, en se concentrant sur les chiffres.

Issu d’une famille d’entrepreneurs, habitués à concourir dans des secteurs consolidés et hautement compétitifs, j’ai réalisé que le marché du cannabis représentait une opportunité unique : un secteur encore à ses balbutiements, sans la domination immédiate des multinationales, où un petit entrepreneur pouvait encore se faire une place sans avoir à concurrencer immédiatement les géants

industriels. Quelques jours plus tard, un ami m’a envoyé un lien faisant la publicité du premier cours de l’Université polytechnique Quantel de Vancouver pour devenir directeur d’installations de production de marijuana médicale.

À l’époque, le Canada avait une réglementation qui permettait aux particuliers de demander des licences pour cultiver du cannabis médical, mais il manquait de professionnels qualifiés pour gérer les installations de production. J’ai rapidement décidé d’investir dans cette opportunité : j’ai pris mes économies, je me suis inscrit au cours et j’ai déménagé au Canada.

Qu’avez-vous appris de l’expérience canadienne?

Après ma formation, je me suis lancé dans l’industrie canadienne du cannabis médical, mais j’ai vite réalisé que l’environnement n’était pas pour moi. L’industrie était dominée par de grandes sociétés cotées en bourse, où l’accent était davantage mis sur le prix des actions que sur la qualité des produits. J’avais le sentiment que le marché était déjà gonflé et que ma vision entrepreneuriale ne correspondait pas à ce modèle. Pour ces raisons, j’ai décidé de retourner en Europe, où entre-temps le marché du CBD commençait à exploser. J’ai sauté sur l’occasion et me suis lancé dans cette nouvelle aventure.

WeNeedWeed est une jeune entreprise qui commence à gagner en reconnaissance dans toute l’Europe. Quelles sont les prix qui vous ont apporté le plus de satisfaction ? Sans aucun doute, gagner à Spannabis a été une expérience incroyable. Pour un entrepreneur du secteur, être sur cette scène et voir devant soi les noms les plus importants du marché – des gens que j’ai toujours admirés et suivis – a été un moment inoubliable.

La Spannabis est un événement emblématique et sa reconnaissance a certainement une valeur symbolique très forte. Mais le prix dont je suis le plus fier est la victoire à la Canna Swiss Cup, la compétition la plus sérieuse et la plus rigoureuse d’Europe. La méthode d’évaluation est extrêmement transparente et structurée, avec une sélection initiale par des juges experts puis une évaluation finale également confiée au consommateur. Ce système garantit un résultat plus juste et plus représentatif que les concours où le jugement est exclusivement entre les mains d’un jury restreint. Si la Spannabis a été la reconnaissance la plus enthousiasmante, la Canna Swiss Cup est celle que je me sens la plus méritée: ici, j’ai rivalisé avec les meilleurs joueurs de ma catégorie dans une compétition à armes égales, où la qualité et le professionnalisme font vraiment la différence.

Quelle philosophie anime votre travail ?

Nous avons une vision claire : nous nous levons chaque jour avec un seul objectif en tête, être les meilleurs producteurs de cannabis d’Europe. Notre philosophie est basée sur la recherche, le développement et l’innovation. Nous nous efforçons sans cesse de repousser nos limites, de nous surprendre nous-mêmes

et de surprendre nos clients. Notre objectif n’est pas seulement de vendre, mais de créer quelque chose d’unique, quelque chose qui fasse dire aux gens : « Wow, ce produit est incroyable. » Nous ne sommes pas obsédés par les chiffres, même s’ils constituent évidemment un élément important de toute entreprise. Ce qui nous anime, c’est la passion pour le phénohunting, la recherche de nouveaux phénotypes et l’exploration des possibilités infinies offertes par la plante. Notre travail est une amélioration continue, une attention presque maniaque aux détails qui nous permettent d’avoir toujours une longueur d’avance, élevant la qualité de la culture aux plus hauts niveaux.

il peut y avoir une vérité utile pour améliorer notre travail. L’essence de notre démarche artisanale réside ici : dans l’envie d’apprendre, d’expérimenter, de ne jamais rien prendre pour acquis. C’est cet état d’esprit ouvert et curieux qui nous permet d’affiner continuellement nos produits et de garder une longueur d’avance.

Quels sont les produits préférés du marché français ?

Le marché français est extrêmement développé et caractérisé par des consommateurs très attentifs à la qualité. À mon avis, il se divise en deux grandes catégories : le marché de masse

merciaux très compétents et professionnels : Matisse et Bastienne. Ce sont deux gars pour qui j’ai un immense respect, ils ont une connaissance approfondie du produit et ils contribuent activement au développement de notre marché en France. Nous avons reçu de nombreuses demandes de collaboration de la part de magasins qui souhaitent devenir nos revendeurs, vendre nos produits déjà emballés et les promouvoir via leurs canaux. C’est un signe clair de l’évolution du marché français : il ne s’agit plus de petits détaillants qui achètent des quantités limitées pour présenter le produit comme le leur, mais d’une nouvelle génération de détaillants conscients, qui reconnaissent la valeur de la production et

Quels sont les secrets de votre approche artisanale ?

En réalité, nous n’avons pas de véritable secret, mais plutôt un principe fondamental : la connaissance. Nous étudions, nous nous actualisons constamment et nous ne cessons jamais de nous remettre en question. Dans le monde du cannabis, le terme Master Grower est souvent utilisé comme un compliment, un titre prestigieux que beaucoup sont fiers de détenir. En voyageant à travers l’Europe, on entend parler de Master Growers partout, mais souvent derrière ce titre se cache une attitude fermée : des gens convaincus d’avoir trouvé la méthode parfaite, des secrets inaccessibles qui les rendraient supérieurs aux autres. Nous, en revanche, utilisons ce terme avec ironie. Nous ne nous considérons pas comme des maîtres en quoi que ce soit, même si nos résultats et les prix que nous avons remportées pourraient le justifier. Au contraire, nous croyons que le véritable secret de notre succès réside dans la recherche continue. Chaque jour, nous étudions, écoutons, analysons même les théories les plus insolites, car derrière chaque intuition,

et le marché des connaisseurs. Le marché de masse a une forte préférence pour les extractions, avec une consommation importante de haschisch et de résines. Cela peut être lié à des facteurs culturels et sociaux, mais c’est une tendance claire dans le paysage français. En revanche, le marché des connaisseurs est davantage orienté vers la fleur et montre une sensibilité différente par rapport, par exemple, au marché américain, où dominent les profils terpéniques plus gazeux. Les consommateurs français apprécient les profils aromatiques plus classiques et complexes, comme ceux des anciennes variétés Haze. Un aspect distinctif du public français est la grande attention portée à l’esthétique : une fleur bien sélectionnée, bien taillée, non traitée mécaniquement, riche en résine et aux couleurs vives a un fort attrait pour ce marché.

Quelles collaborations avez-vous établies avec les entrepreneurs de l’Hexagone ?

En France, nous travaillons avec deux com-

choisissent d’établir des partenariats directs avec les producteurs.

Quels sont vos projets pour 2025 ? En 2025, nous avons pour objectif de lancer six nouveaux produits, qui seront prêts à être distribués au cours du second semestre de l’année. Notre objectif est de développer des variétés capables de rivaliser aux plus hauts niveaux dans les compétitions internationales, en maintenant le même niveau d’excellence que nous avons atteint avec nos produits phares. Un autre aspect clé de notre stratégie pour l’année à venir est la consolidation des collaborations avec nos détaillants.

Nous souhaitons sélectionner encore plus soigneusement les magasins avec lesquels nous travaillons, en veillant à ce que notre produit soit distribué exclusivement dans des magasins qui respectent sa valeur et sa qualité. Pour cette raison, à partir de 2025, notre modèle de distribution reposera exclusivement sur des revendeurs officiels.

www.weneedweed.eu

In Memoriam

À LA MÉMOIRE DE DAVID WATSON ALIAS SAM THE SKUNKMAN

de semence, la première au monde. Il a reçu des graines de Haze originale des Haze Brothers, mais c’est sa propre Skunk #1 qui va tout changer.

UNE PARTIE DE SON TRAVAIL SE TROUVE CERTAINEMENT DANS LE CANNABIS QUE VOUS FUMEZ AUJOURD’HUI

David Watson, alias Sam the Skunkman, a fait plus pour le cannabis que Bill Gates pour les ordinateurs. Le plus secret de tous les pionniers du cannabis était déjà un mythe de son vivant. Il est décédé ce 27 janvier 2025 en Californie, à l’âge de 75 ans.

Les Pays-Bas sont la deuxième patrie de Watson. En 1984, il fuit les États-Unis et s’installe à Amsterdam avec des dizaines de milliers de graines de cannabis dans ses bagages. Un véritable trésor génétique, qui a su étonner au cours des années suivantes. Sacred Seeds est le nom de sa banque

On cultivait déjà de la beuh aux Pays-Bas avant que Watson ne vienne avec ses graines, mais sa qualité était déplorable. Personne ne se préoccupait du breeding ou de la stabilisation des variétés. Les cultivateurs amateurs utilisaient des graines aléatoires de cannabis importé de Jamaïque, de Thaïlande et d’autres régions éloignées. Le soin et la minutie avec lesquels Watson a travaillé à la préservation des variétés et au développement de nouveaux croisements sont sans précédent. Avec sa femme Diane, il parcourt le “Hippie Trail” à travers les pays traditionnels du haschisch comme l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde. Il collecte des graines partout où il les cultive et les sélectionne chez lui en Californie. Un ancien emballage de Sacred Seeds relate ce processus:

“100% produit biologiquement à partir de semences importées, soigneusement cultivées en isolement pour garantir une pureté variétale absolue. Ces graines sont récoltées uniquement à partir de plantes femelles entièrement matures, soigneusement sélectionnées pour leurs fleurs extra-larges recouvertes de résine et leurs plan-

tes exceptionnellement précoces, vigoureuses, saines, résistantes aux maladies et aux ravageurs et à haut rendement (cultivées une seule fois dans la région de la baie de San Francisco pour la sélection, l’acclimatation et la création de ces graines).”

Pour sa légendaire Skunk #1, Watson croise la Colombian Gold avec une souche afghane. Il croise le résultat avec une classique mexicaine, l’Acapulco Gold. L’hybride qui en résulte répand une odeur si piquante qu’on lui donne le nom de mouffette: Skunk.

Une fois aux Pays-Bas, Watson entre rapidement en contact avec des esprits apparentés tels que Wernard Bruining (Positronics et Sinsemilla Fan Club), Nevil Schoenmakers (The Seed Bank of Holland) et Karel Schelfhout (Super Sativa Seed Club). Ils aident à diffuser les variétés de Watson et utilisent sa génétique pour de nouveaux croisements. Il le fait aussi lui-même avec le successeur de Sacred Seeds, Cultivators Choice.

Robert C. Clarke, qui a été ami avec Watson pendant un demi-siècle, écrit dans sa nécrologie: “Son approvisionnement régulier a révolutionné la culture domestique mondiale, a jeté les bases des variétés de sinsemilla les plus populaires

d’aujourd’hui et a donné naissance à l’industrie internationale du cannabis en développement constant.”

Dans les années 1990, Watson a fondé Hortapharm BV, l’une des premières sociétés de cannabis médicinal de l’histoire moderne. L’entreprise disposait depuis plusieurs années d’un permis délivré par le ministère néerlandais de la Santé, du Bien-être et des Sports pour mener des recherches scientifiques sur le cannabis. Hortapharm a ensuite collaboré avec le britannique GW Pharmaceuticals, qui utilise entre autres la Skunk #1 pour ses médicaments à base de cannabis.

Watson ne s’est jamais laissé photographier; c’était l’homme sans visage. Quand je lui ai parlé à Amsterdam le 7 décembre dernier, il m’a expliqué pourquoi. “Je suis deux personnes: Sam the Skunkman et David Watson de Hortapharm. Ils devaient rester séparés.”

Habitant toujours à Amsterdam, il s’est envolé pour la Californie avec Diane fin janvier 2025 et est malheureusement décédé peu de temps après de causes naturelles.

Repose en paix Sam, tu étais une véritable légende!

David Watson, alias Sam le Skunkman.

Histoire de la variété Barney’s Farm

Texte et images: Green Born Identity – G.B.I.

SOUR DIESEL

OLD SCHOOL- BRILLANZ HORS DU TEMPS

Quand deux titans de cannabis old school se rencontrent, il y a de fortes chances qu’ils se fondent dans une nouvelle méga plante fascinante. C’est ce qui s’est produit dans les années 1990, quand une liaison s’est nouée entre la Super Skunk et la Chemdawg, deux variétés qui comptaient parmi les variétés les plus populaires à l’époque, tant pour les cultivateurs et que pour les fumeurs. De ce mariage génétique d’élites est née la variété Sour Diesel à dominante sativa à 70 %, devenue elle-même une classique old school très populaire. Il va de soi que la banque de semences haut de gamme Barney’s Farm l’ait ajoutée à son répertoire de variétés à base de génétiques originales de Sour Diesel qui offrent de nombreux atouts de premier ordre. Par exemple, un arôme exceptionnellement multifacette qui combine des aspects acides, terreux et gazeux avec une bonne dose de douceur dans une véritable saveur de cannasseur. Mais la Sour Diesel n’impressionne pas seulement par son arôme, elle est aussi une star en ce qui concerne son effet: alimentées par 20 à 24 % de THC, ses fleurs produisent un buzz puissant à la manière des sativas – cérébral, stimulant et optimiste, qui ne rend pas le consommateur trop excité, mais procure plutôt un équilibre mental et une placidité très agréables.

Cela fait de la Sour Diesel une bonne herbe de jour, qui aide le consommateur à augmenter sa productivité et sa créativité, et qui peut également agir comme un lubrifiant social. D’excellentes caractéristiques de croissance complètent le profil exceptionnel de cette variété qui elle produit des plantes robustes et polyvalentes capables de très bien se comporter aussi bien indoor qu’outdoor. Sous lampes, des hauteurs de 100 à 120 cm sont courantes. Après une période de floraison de 70 à 75 jours, les cultivateurs peuvent potentiellement avoir des récoltes très généreuses allant jusqu’à 600 à 700 grammes par m². Sous le soleil, les plantes de Sour Diesel ne poussent généralement pas plus haut que 200 cm, finissant entre la deuxième et la troisième semaine d’octobre. Le rendement est évidemment élevé dans cet environnement, et même de manière spectaculaire: les cultivateurs outdoors peuvent obtenir jusqu’à deux kilos de têtes sèches d’une seule plante!

Après la germination: une croissance vigoureuse et uniforme

Le Doc est connu pour avoir un grand cœur pour les variétés old school et la Sour Diesel figurait déjà sur sa liste de variétés à privilégier depuis un certain temps. Il était temps qu’il vérifie personnellement si elle était toujours à la hauteur de sa réputation légendaire. Il a donc commandé un sachet de graines à la Barney’s Farm. Les deux graines féminisées de Sour Diesel n’ont pas fait exception à la règle du taux de germination de 100 % que le Doc a toujours observée chez cette banque de semences. Après une période de germination très rapide, d’un peu moins de trois jours, les deux semis sont entrés dans la phase de plantule. Après une semaine, ils ont sensiblement pris de la vitesse et ont commencé à pousser vigoureusement, avec une formation précoce de pousses latérales. Trois semaines après la germination, quand le Doc les a passés en mode floraison, ils ont montré un modèle de croissance compact et touffu, très beau à regarder. Mesurant respectivement 29 et 31 cm, ils étaient également assez uniformes.

Phase de floraison: La Sour Diesel produit des têtes énormes et couvertes de trichomes

Les deux plantes ont bien fait leur devoir, il est maintenant temps de voir ce qu’elles donnent dans la phase de floraison. Avec un facteur d’étirement d’environ 2,5 pendant les 4-5 premières semaines de floraison, elles ont répondu aux attentes du Doc. Une fois la phase d’étirement terminée, les plantes ont affiché une élégante stature en forme de diamant, criblée de jeunes têtes rondes et potelées qui commençaient déjà à produire des trichomes, ce qui leur a donné un aspect argenté scintillant des plus prometteurs.

The Doc commente: “Ces deux plantes ne laissent aucun doute sur le fait qu’elles prévoient quelque chose de vraiment grand! Dès la cinquième semaine de floraison, elles sont un régal pour les yeux, non seulement en raison du développement magnifique de leurs têtes, mais aussi grâce au fait que leurs feuilles sont sur le point de deve-

nir rouge pourpre.” Dans la deuxième moitié de la floraison, les extrémités latérales des plantes ont formé des têtes énormes et grasses qui sont devenues presque aussi grosses que les têtes principales. La Sour Diesel a ouvert ses vannes de résine, libérant de lourdes gerbes de trichomes.

The Doc raconte neuf semaines après le début de la floraison: “Mon Dieu! Cette très vieille variété est toujours capable de rivaliser avec les génétiques topiques de la côte ouest de Californie en termes de production de résine.

Cette couche abondante de trichomes s’étend sur de grandes parties des feuilles des fleurs, de sorte que ces plantes vont devenir des fournisseurs de premier ordre de garnitures résineuses pour la production de haschisch. Maintenant qu’elles sont proches de la maturité, les têtes sont devenues super épaisses et solides comme le roc. Il n’y a pas de petites choses sur ces plantes, même les toutes petites grappes du bas ne sont pas aérées, mais denses et givrées. J’aime aussi cette belle couleur automnale du feuillage avec des tons violets, rouges, jaunes et verts flamboyants. Les feuilles des grosses têtes sont devenues entièrement violettes et leurs calices sont tachetés de lilas. Pour mon plus grand bonheur, les deux Sour Diesel se sont parfumées comme je l’espéraistous les aspects aromatiques mentionnés par

la Barney’s Farm sont là: un pot-pourri riche et intense de citron, de pinède, de carburant et une douceur mélodieuse qui me donne envie de la renifler toute la journée!

À la surprise du Doc, les deux plantes sont arrivées à maturité un peu avant la date officielle de récolte, après 67 et 69 jours. Il s’est assuré que les têtes étaient mûres pour la cueillette et s’est mis au travail, qui a été un jeu d’enfant grâce au rapport calice/feuille élevé. La mesure des hauteurs finales a donné 75 et 81 cm Ses deux plantes Sour Diesel ont donc également obtenu les meilleurs points dans le département de l’uniformité.

Le Doc accueille la Sour Diesel dans son club des 100 g de rendement

Une fois les têtes de Sour Diesel séchées et pesées, il est devenu officiel qu’une autre variété de la Barney’s Farm venait de rejoindre son club des 100 g de rendement: 128 et 138 g de rendement sec est un résultat excessivement généreux. Grâce à un affinage minutieux, l’arôme des têtes a été parfaitement bonifié, comme le relate le Doc: “Ces adorables têtes sortie d’un livre d’images dégagent un arôme aux multiples facettes merveilleusement parfumé. Principalement sucré et acide, sous-tendu par des nuances terreuses et de carburant clairement perceptibles et contrastées.”

Sous l’influence de la Sour Diesel : Le Doc joue devient un Easy Rider...

Une fois de plus, le Doc est d’humeur festive quand arrive sa première séance de vaporisation de Sour Diesel avec, comme d’habitude, un demi-gramme placé dans le fourneau de son vaporisateur Venty. Le goût à lui seul a ensorcelé ses sens: “Hmmm, quelle herbe délicieusement savoureuse! C’est une saveur complexe très spéciale, mes papilles gustatives signalent les aspects aromatiques décrits précédemment - à

l’inspiration, le sucré-aigre est très présent, et à l’expiration, le côté épicé et terreux de la Sour Diesel se prononce sur le palais. Une expérience gustative vive et délicieuse.” Le Doc s’est offert le premier échantillon de Sour Diesel vers midi, juste avant de devoir faire un long trajet à vélo pour rejoindre un ami, ce qui n’est pas forcément sa discipline préférée… mais cette fois-ci, ce fut différent, car les trois taffes profondes de sa Venty ont agi comme une turbine dynamique. Le Doc a fortement ressenti l’effet euphorisant et revigorant de la Sour Diesel, même faire du vélo est devenu “presque amusant, mais presque”, comme il me l’a dit plus tard en riant. D’habitude, frustré, il gémit à chaque mètre qu’il lui reste à parcourir, mais en plus de cet effet énergisant, la Sour Diesel a agi comme un pourvoyeur de sérénité et de détente intérieure, de sorte que cette balade à vélo a été pour facile comme dans Easy Rider. Quand il est arrivé chez son pote après environ trois quarts d’heure, l’effet a duré encore bien plus d’une heure.

Le résumé du Doc

“La Sour Diesel de la Barney’s Farm a fait preuve d’un génie intemporel old school. Je comprends parfaitement pourquoi cette variété n’a rien perdu de sa popularité. Après la culture et la dégustation, je peux dire qu’avec cette version grandiose, la Barney’s Farm a définitivement réussi à confirmer le statut légendaire de la variété.”

Green Born Identity – G.B.I.

Information pour la culture:

Génétiques Sour Diesel (Super Skunk x Chemdawg)

Croissance végétative 21 jours (après germination)

Floraison 67 + 69 jours / 70-75 jours en général

Substrat Terreau Bionova Bio, pots de 11 litre

pH 6.4-6.7

EC 1.2–1.6 mS

Lampes Jusqu'à 4 x SANlight EVO 5-100, réglées sur 2 et 3

Température 19-27°C

Humidité de l'air 40-60%

Arrosage manuel

Fertilisation Bionova Soil Supermix + PK 13-14 pendant la floraison

Additifs/stimulants Bionova Silution, The Missing Link, Vitasol et X-cel

Outils CleanLight Pro pour la prévention de moisissures

Hauteur 75 + 81 cm

Rendement 128 + 138 g

NEVILLE’S HAZE
Photo: Bert & Mag

Biologie

Les Tagètes : alliés subtil de la Lutte Biologique

L’œillet d’Inde (Tagetes Patula, Asteraceae), superbe représentant du genre Tagetes spp., séduit par ses couleurs éclatantes et sa floraison abondante. Mais au-delà de son attrait ornemental, ce genre révèle des atouts insoupçonnés. Véritable alliés des cultures, les Tagètes contribuent à l’amélioration des sols tout en repoussant naturellement certains ravageurs. Leurs fleurs, à la fois décoratives, tinctoriales ou même comestibles, font des Tagètes des plantes polyvalentes et précieuses pour de multiples usages.

Bien avant un usage décoratif, les Tagètes faisaient partie des traditions agricoles des civilisations anciennes. Originaire d’Amérique centrale, les œillets d’Inde étaient cultivés par les civilisations précolombiennes bien avant l’arrivée des Européens. Leur nom provient d’une confusion géographique de l’époque : importée via les Antilles, appelées alors “Indes occidentales”, la plante fut baptisée “œillet d’Inde” en raison de sa ressemblance avec l’œillet commun (Dianthus caryophyllus), appartenant pourtant à une autre famille, les Caryophyllaceae. Plante annuelle à croissance rapide, l’œillet d’Inde se distingue par une floraison longue, de juin jusqu’aux premières gelées. Ses fleurs varient du jaune vif, à l’orange et au rouge brun. Son feuillage vert, finement découpé, dégage une odeur caractéristique, parfois jugée désagréable.

Bien plus qu’une simple plante ornementale, les tagetes interagissent activement avec leur environnement, modifiant la dynamique du sol. Leurs racines libèrent des exsudats contenant des thiophènes, composés organosulfurés capables d’altérer la germination et le développement de certaines plantes. Ce phénomène allélopathique fait de Tagetes spp. une alliée précieuse pour la gestion des adventices, réduisant ainsi la concurrence avec les cultures sans nécessiter d’herbicides chimiques. Outre son rôle de régulation des adventices, le Tagète joue également un rôle positif sur la santé du sol : ses exsudats racinaires semblent favoriser certaines bactéries et champignons bénéfiques, facilitant la décomposition de la matière organique et contribuant à la fertilité des terres cultivées.

Tagetes spp. influence positivement le sol, mais agit aussi contre de nombreux ravageurs. Les composés toxiques de ses exsudats repoussent plusieurs espèces de nématodes phytoparasites, dont Meloidogyne spp. (nématodes à galles) et Pratylenchus spp. (nématodes des lésions racinaires). Des études ont montré que l’usage d’œillet d’Inde en culture intercalaire ou son incorporation comme engrais vert pouvait réduire considérablement leur présence dans le sol. Cette action limite ainsi les dommages aux cultures sensibles comme la tomate, l’aubergine et la pomme de terre (Using marigold as a cover crop to protect crops from plant-parasitic nematodes, Hooks, Wang, Ploeg, McSorley, 2010).

En surface, l’œillet d’Inde agit également comme un répulsif naturel contre les ravageurs. Son feuillage odorant éloigne pucerons, aleurodes et fourmis. En outre, il attire des insectes auxiliaires comme les syrphes et certains papillons, essentiels dans leurs rôles d’auxiliaires de culture ou de pollinisation. Cette double action, à la fois répulsive et attractive, en fait une plante idéale pour le compagnonnage. Toutefois, l’œillet d’Inde est aussi particulièrement apprécié des limaces et escargots. Ces gastéropodes peuvent en effet consommer les jeunes plants avant même qu’ils n’exercent leurs effets protecteurs. Pour éviter ce problème, il est conseillé de mettre en place des mesures préventives comme le paillage ou l’utilisation de certains répulsifs écologiques.

Au-delà de ses rôles agronomiques, les Tagètes se distinguent par leurs divers usages. Leurs fleurs sont riches en caroténoïdes, notamment la lutéine, un pigment jaune-orange qui permet de colorer textiles et aliments. En teinture textile, leurs fleurs sont utilisés pour obtenir des nuances allant du jaune doré à l’orangé. L’industrie agroalimentaire exploite également ces pigments comme colorant naturel, notamment pour certains fromages, beurres et aliments transformés. En élevage, l’ajout d’extraits de Tagetes à l’alimentation des volailles permet d’intensifier la couleur du jaune d’œuf et de la peau des poulets.

Les Tagètes ont longtemps suscité des perceptions contrastées. Historiquement, certains auteurs les considéraient comme un poison pour l’être humain. Pourtant, leurs racines étaient employées en médecine traditionnelle pour leurs supposées propriétés anthelminthiques (vermifuge). Bien que peu courante en cuisine européenne, la Tagète est une source précieuse

de flavonoïdes et d’antioxydants, disposant de propriétés anti-inflammatoires et digestives. Certaines variétés, comme Tagetes lucida et Tagetes minuta, sont consommées dans plusieurs régions du monde. Tagetes lucida, en particulier, était vénérée par les Aztèques pour ses effets hallucinogènes et enthéogènes, l’intégrant à leurs rituels spirituels et leur médecine traditionnelle. Largement utilisés en parfumerie, les arômes de Tagètes sont surprenants : anis, citronnelle, fruit de la passion, pomme, zeste de pamplemousse, rose ou encore notes épicées... En Amérique latine, Tagetes lucida remplace souvent l’estragon en cuisine, ses feuilles et fleurs sont utilisées en infusion, en sauce ou comme condiment pour rehausser les saveurs des plats.

À la croisée entre tradition horticole et innovation agricole, les Tagètes se révèlent être bien plus que de simples plantes décoratives. Grâce à leurs nombreux effets, elles contribuent à la protection naturelle des cultures et s’imposent comme une

La Rose d’inde (Tagetes erecta), “cempasúchil“, aussi appelée Flor de Muertos au Mexique, utilisée depuis l’époque précolombienne pour la célébration du Jour des morts. Photo de Francisco Manuel Blanco.

solution écologique durable. Véritable allié du jardinier, l’œillet d’Inde est un parfait exemple de plante compagne, alliant esthétique et utilité, et s’inscrivant dans une approche de culture plus durable.

Oeillet d’Inde (Tagetes patula) Légion d’Honneur, photo de Etienne Gontier.

Reportage

CELUI QUI A TRAHI NEVIL SCHOENMAKERS, LE ‘KING OF CANNABIS’

Il y a environ six ans, Nevil Schoenmakers, l’homme qui a joué un rôle clé dans la révolution cannabique aux Pays

Bas et qui a été couronné Roi du cannabis par High Times, est décédé. Nevil n’a probablement jamais su qui l’avait trahi auprès de la DEA américaine. Mais cet Anthony Ray Cogo est toujours actif dans le monde du cannabis.

De nombreux amateurs de cannabis connaissent la Nevil’s Haze. L’homme qui a donné son nom à cette variété, Nevil Schoenmakers (1957-2019), était une légende de son vivant. Né en Australie de parents néerlandais, il s’est enfui en Thaïlande à la fin des années 1970, fortement accro à l’héroïne, puis aux PaysBas. Il a vécu quelque temps chez un oncle à Tilburg, où il était très facile de se procurer de l’héroïne à l’époque. En 1980, Nevil a réussi à arrêter et est tombé sur un livre sur la culture du cannabis écrit par Ed Rosenthal et Mel Frank.

Nevil avait déjà cultivé de la beuh outdoor en Australie et ça s’est bien passé. À Tilburg, il s’est lancé dans la culture indoor. Au début, il fabriquait de l’huile de haschisch à partir de ses plantes, mais après un incendie, il arrête cette activité.

Il s’est entièrement consacré à la production de graines, car il a découvert que c’était légal aux Pays-Bas. Il a même demandé un prêt à un programme d’aide pour ex-toxicomanes, dit-il dans l’article du High Times de 1987 qui l’a rendu célèbre:

“Je leur ai dit que je voulais cultiver du cannabis indoor. Ils n’étaient pas vraiment enthousiasmés par l’idée, mais ils m’ont quand même donné l’argent. Il y avait un terrain vague derrière mon appartement, je l’ai complètement rempli de plantes. J’avais des graines nigérianes, colombiennes et mexicaines. Les mexicaines étaient les meilleures, j’en ai encore.”

Le premier catalogue de sa société, The Seed Bank of Holland, a été publié en 1984. Si l’on peut appeler ces quelques pages A4 en noir et blanc un catalogue. À cette époque, Nevil a croisé le chemin de David Watson, alias Sam the Skunkman. Ce pionnier américain du cannabis avait fui la Californie pour les Pays-Bas, avec des dizaines de milliers de graines de la Sacred Seed Bank qu’il a fondée, dont la Skunk #1, sa propre création.

Aucune autre variété n’a eu une influence aussi profonde sur le cannabis moderne que la Skunk #1. Mais Sam a apporté encore plus: la Haze originale des Haze Brothers de Santa Cruz, l’Afghan #1 et la Durban Poison qu’il a obtenues de Mel Frank et sa propre Hindu Kush. Nevil vendra ces fabuleuses génétiques via The Seed Bank of Holland, avec une commission pour Sam the Skunkman. Et il a eu le culot de publier un encart permanent dans High Times, avec l’adresse d’une boîte postale néerlandaise.

Jusqu’à l’avènement d’internet, ce magazine mensuel américain était l’une des sources d’information les plus importantes pour les cultivateurs de cannabis aux États-Unis et bien au-delà. La petite publicité de Seed Bank s’est avérée un coup de maître. Les lecteurs ont envoyé des enveloppes contenant de l’argent et des commandes en masse. En quelques années, Nevil est passé du statut de junkie sans-abri au statut de riche propriétaire d’une maison de campagne du XIXe siècle à Lent, près de Nimègue: le Cannabis Castle.

Le rédacteur en chef de High Times, Steve Hager, s’est rendu à Lent en 1986 et a rédigé un merveilleux portrait de Nevil, Inside Cannabis Castle: The Incredible Story of the Man Who Would be King of Cannabis. Il y décrit le flux quotidien de lettres contenant “des dollars emballés dans du papier carbone pour éviter d’être détectés”. L’argent est destiné aux grai-

nes de cannabis. Ce ne sont pas des graines de cannabis ordinaires, mais les graines les plus puissantes du marché, des graines qui se transforment en têtes géantes dégoulinantes de résine, des graines qui coûtent entre 2 et 5 dollars chacune.

Nevil propose des classiques américaines, tels que Northern Lights, Big Bud et Hash Plant. Il voyage en Hongrie et en Afghanistan pour récolter des graines et réalise ses propres croisements, dont la fabuleuse Northern Lights 5 x Haze. Dans un article publié peu après la mort de Nevil, l’activiste, cultivateur et auteur américain Todd McCormick écrit: “Je vois Nevil comme un grand artiste; Pablo Picasso n’a pas inventé le rouge, le bleu et le vert, c’est sa combinaison de ces couleurs que nous apprécions tous. L’art de la sélection végétale est similaire.

Nevil a pris les variétés primaires de Northern Lights et de Haze et ne les a pas seulement croisées puis, c’est tout. Nevil a numéroté chaque plante mâle et femelle et a testé les croisements pour déterminer laquelle des deux plantes produisait les meilleurs hybrides. Personne n’a jamais entendu parler des Northern Lights 1, 2, 3 ou 4 x Haze A, B ou C, mais il les a toutes croisées et a découvert que la Northern Lights numéro 5 x Haze A était la meilleure.

Malheureusement, la plupart des gens qui ont commencé à produire des graines après lui ne sont pas comme Nevil. (…) Il a vraiment pris le temps de faire des sélections et pas seulement de produire des graines.”

En 1990, Nevil a été accusé dans l’État de Louisiane d’avoir vendu des graines de cannabis à des citoyens américains. L’accusation repose sur le témoignage d’un informateur qui cultivait lui-même du cannabis. Il est entré en contact avec Nevil en 1986, après lui avoir commandé des graines. Son nom est Anthony Ray Cogo, né le 20 octobre 1957 à Détroit, Michigan. Il a donc à peu près le même âge que Nevil. Cogo a appelé plusieurs fois le numéro de téléphone indiqué sur catalogue de The Seed Bank.

Dans son témoignage à la DEA, daté du 26 janvier 1994, Cogo déclare: “Grâce à une combinaison des appels téléphoniques et des lettres, nous avons progressivement développé une relation amicale.” Nevil invite Cogo aux Pays-Bas, va le chercher à l’aéroport de Schiphol et le conduit au Cannabis Castle à Lent. “Pendant que j’étais chez Schoenmakers, il m’a montré son exploitation de cannabis dans sa maison”, explique-t-il à propos de cette

Neville au temps de ‘Seed Bank of Holland’.

première visite au Cannabis Castle. D’autres voyages ont suivi, la femme de Cogo voyage également avec eux pendant le Carême. Nevil révèle son système pour faire parvenir les graines en toute sécurité aux clients américains. Depuis les Pays-Bas, il envoie des colis postaux contenant divers produits alimentaires à des distributeurs aux ÉtatsUnis. Les boîtes de soupe sont remplies de graines, emballées dans du plomb, invisibles aux douanes. Les distributeurs reconditionnent les graines et les expédient aux clients. Ils reçoivent les commandes en langage codé par lettre ou par fax.

En 1988, Cogo devient un des distributeurs secrets de la Seed Bank, basé dans le Michigan. Il vendra des nutriments pour plantes basés

sur la recette de la Seed Bank dans le cadre d’un accord avec Nevil. Tout se passe bien jusqu’à ce que Cogo soit arrêté en mars 1989 pour culture de cannabis. Il est condamné à six mois de prison.

À la demande de Mme Cogo, Nevil prête au couple 30 000 $ pour les frais de justice. À cette époque, la DEA n’était pas encore au courant de la relation de Cogo avec Nevil et The Seed Bank. Tout change quand Cogo apprend, pendant sa préventive, que son distributeur a volé la recette des engrais et veut continuer sans lui.

Il est difficile de dire exactement ce qui s’est passé dans sa tête, mais Ray Cogo a décidé de parler à la DEA. Il a expliqué comment foncti-

onnait la Seed Bank et donné aux agents des milliers d’adresses de clients, même s’il avait promis à Nevil de les détruire après chaque expédition. “Il est pratiquement impossible de déterminer”, écrit Todd McCormick, “combien de personnes la DEA a perquisitionnées parmi les plus de 11 000 adresses que Cogo lui a fournies.”

Cette liste était le rêve éveillé de la DEA, qui a lancé l’opération “Green Merchant” en octobre 1989, au cours de laquelle plus de 1 200 personnes ont été arrêtées et près d’un millier de pépinières ont été démantelées.

Nevil sera arrêté le 24 juillet 1990 en Australie, où il rendait visite à sa famille. Il sera détenu pendant onze mois en attendant son extradition vers les États-Unis. Pendant sa détention, il a vendu The Seed Bank et le Cannabis Castle à Ben Dronkers de Sensi Seeds.

Le “Roi du cannabis” est resté sous le radar pendant le reste de sa vie et est décédé d’un cancer en 2019, à l’âge de 62 ans. La même année, Todd McCormick a corrigé quelqu’un qui affirmait sur Instagram que Nevil avait été trahi par Sam le Skunkman. Todd, qui a vécu aux Pays-Bas au milieu des années 1990, connaît bien les deux hommes et affirme que Sam n’est certainement pas le traître. Todd

ne savait pas qui c’était. Cette personne a demandé le verdict de Nevil et les déclarations des témoins qui l’accompagnent via Pacer. gov. C’est écrit noir sur blanc: c’est Anthony Ray Cogo qui l’a trahi.

Il a envoyé ces documents par courrier électronique à McCormick, qui me les a ensuite transmis. Cela a coûté 29,60 $, m’écrit-il. “Pour moins de 30 $, la solution à tout le mystère derrière Nevil et l’opération Green Merchant a atterri dans ma boîte aux lettres.

Ce qui est également fou, c’est que ce type, Anthony Ray Cogo, vend toujours ses engrais et se vante de la façon dont il a fait parvenir la recette aux Pays-Bas entre 1986 et 1989!”

Et c’est toujours le cas aujourd’hui, en 2025. Sur www.cogosoriginalcannabisformula.com, on peut lire: “Ray Cogo s’est rendu aux PaysBas de 1986 à 1989. Il y a collecté des recettes pour cannabis et pour fleurs auprès de cultivateurs professionnels, puis il est retourné aux États-Unis.”

On peut se demander comment certaines personnes peuvent encore se regarder dans le miroir.

(Avec nos remerciements à Todd McCormick)

Neville en Afghanistan, quelque part dans les années 80.
Neville plus tard dans la vie.

Cultiver avec Sweet Seeds

Sweet Seeds® fête son 20ème anniversaire avec de nouvelles créations!

En 2025, Sweet Seeds® célèbre son 20ème anniversaire avec la devise “20 ans de culture ensemble”, rendant hommage aux cultivateurs de cannabis du monde entier. Depuis nos début en 2005, avec des variétés comme la légendaire Black Jack® (SWS01), la primée Cream Caramel® (SWS04) qui a 27 trophées à son actif ou encore la délicieuse S.A.D. Sweet Afgani Delicious S1® (SWS02), nous avons travaillé sans relâche pour offrir à leurs clients le meilleur du marché.

Au fil des ans, nous avons perfectionné mos variétés pour assurer une qualité exceptionnelle, des saveurs incroyables, des rendements élevés et des taux de germination exceptionnels. C’est ce qui caractérise depuis toujours notre banque de semences. Toujours à l’avant-garde avec nos variétés F1 Fast Version®, nous avons permis aux producteurs de récolter des rendements de qualité supérieure en un temps record. Sans oublier la beauté de notre collection Red Family® , avec ses superbes fleurs rouges et violettes, ou encore la stature impressionnante de nos variétés autofleurissantes XL, qui continuent de démontrer notre engagement envers l’excellence.

Pour cet anniversaire, nous sommes fiers de vous présenter six nouvelles variétés exceptionnelles qui reflètent la vitalité et la fraîcheur de Sweet Seeds®. Commençons par notre création de photosensible la plus récente, une variété dont nous sommes complètement tombés amoureux: la Monster Maker® (SWS117). Cet hybride monstrueux est le résultat du croisement de deux clones élites de variétés américaines de la plus haute qualité et mondialement reconnues: l’ultra-résineuse Chimera #3 et Permanent Marker, élue “Variété de l’année” par High Times en 2022 et par Leafly en 2023. Le résultat est un hybride très puissant avec un profil d’arôme et de saveur complexe, exsudant des notes fraîches de Diesel et des nuances terreuses très douces. Il est idéal pour les extractions de haute qualité grâce à sa couche dense de trichomes et son profil terpénique.

Suivant toujours la voie de l’excellence, une autre star de notre gamme est la Mental Rainbow F1 Fast Version® (SWS118). Avec une période de floraison de seulement 7 à 8 semaines, cette variété combine d’excellents rendements avec des arômes sucrés de fruits tropicaux. Ses effets sont intenses et revigorants, certains spécimens atteignant jusqu’à 30 % de THC. Ce délice de premier ordre est le résultat du croisement de la Rainbow Sherbert #11 avec la Papaya Zoap Auto® (SWS107).

Jetons maintenant un œil aux nouvelles variétés autofleurissantes de Sweet Seeds®, très appréciées des cultivateurs et parfaites pour agrandir notre collection.

Dans le monde des autofleurissantes, la Diablo’s Delight XL Auto® (SWS113) se distingue comme une option incontournable. Cette variété a hérité son excellence d’un véritable best-seller, la primée Diablo Rojo XL Auto® (SWS110), sacrée meilleure nouvelle autofleurissante de 2024. Elle a été croisée avec un clone élite de Watermelon OG, ce qui donne une variété vigoureuse et à haut rendement. Ses têtes peuvent afficher une teinte rougeâtre et dégager un arôme tropical avec des notes de pastèque, de fruits mûrs et une touche d’agrumes. En seulement 8 semaines après la germination, vous pouvez faire le plein de fleurs de qualité supérieure.

La Pineapple Slush XL Auto® (SWS114) est un autre nouveau joyau de notre collection. Avec une structure robuste et des têtes couvertes de trichomes qui suintent de chaque pore de ses feuilles et calices, cette variété est le résultat du croisement de la Pineapple Express avec la Sweet Mandarine Zkittlez XL Auto® (SWS102). Elle offre des arômes intensément fruités et frais, une explosion de saveurs tropicales et d’agrumes rappelant l’ananas et la mandarine. Ses effets sont équilibrés et créatifs, ce qui en fait un choix idéal pour les rassemblements sociaux.

Une autre plante puissante et riche en THC est la toute nouvelle Permanent Jealousy XL Auto® (SWS115). Cette bombe à retardement américaine, créée en croisant la Permanent Marker avec la Jealousy Z XL Auto® (SWS108), met une fois de plus en valeur la qualité exceptionnelle des lignées autofleurissantes de Sweet Seeds® Ses têtes débordent de résine sur une structure très vigoureuse et dégagent des saveurs aux touches de Sour Diesel et aux notes d’agrumes et de menthol, offrant un spectre aromatique très complexe et délicieux.

Enfin, nous vous présentons un joyau avec des fleurs de teintes rougeâtres sur certains spécimens qui se distingue par sa puissance et son arôme intense: la Studio 54 Stardust Auto® (SWS116). Pour créer cette variété, les meilleures plantes mères ont été sélectionnées, l’une originaire de Californie (la Studio 54), tandis que la génétique autofleurissante provient directement de l’une des meilleures autos de notre banque de semences, la Red Strawberry Banana Auto® (SWS90). Un effort de sélection important a été fait pour garantir que les deux variétés conservent leurs caractéristiques distinctes tout en offrant des saveurs exquises, sucrées et fruitées rappelant la banane et la mangue. Son effet Indica est très équilibré et clair.

Pour les cultivateurs les plus enthousiastes, nous avons également lancé des packs de 25 graines. De plus, pour célébrer spécialement cet anniversaire, nous lançons les packs Special Mix

20th Anniversary avec 4 graines pour seulement 25 €. Ces packs contiennent une sélection exclusive de nos nouveautés 2025. N’attendez pas trop longtemps, ils ne seront disponibles que pour une durée limitée! À 20 ans de plus de croissance ensemble!

Merci et bonnes récoltes! Continuons à grandir ensemble et à atteindre de nouveaux sommets!

L’équipe Sweet Seeds®

Rapport de culture

Avec Stoney Tark

SUGAR BOMB PUNCH

Banque de semences: Dutch Passion

Variété: Sugar Bomb Punch

Taille du pot: 7,5 litres

Substrat: Atami coco buffer (50%) + Atami Worm Delight (50%)

Éclairage: 2 x SANlight Gen 2

Croissance veg (cylcle 18/6): 4 semaines

Température croissance veg: 24°C

Humidité croissance veg: 76%

Durée de floraison (cycle 12/12): 8,5 semaines

Température floraison: 23.5°C

Humidité floraison: 43.5%

Croissance végétative: 18/6

La culture a commencé par un simple processus de germination. J’ai laissé tremper la graine dans une tasse d’eau pendant 48 heures jusqu’à ce que la racine pivotante émerge. La graine germée a ensuite été transplantée dans un pot de 7,5 litres rempli d’un mélange 50/50 de substrat de coco Atami et d’Atami Worm Delight. Ce mélange riche en nutriments a fourni un excellent départ pour

le semis, avec ses micro-organismes bénéfiques et des nutriments à libération lente. Au cours des deux premières semaines, la plante a reçu une solution nutritive douce composée de Root-C, Growth-C, d’Alga-C, de Cal-Mag et d’ATAzyme à une concentration de 3 ml par litre. La plante a produit une croissance robuste, caractérisée par des feuilles larges et grasses typiques de son héritage indica. Sa taille compacte s’est démarquée dans la tente de culture, reflétant son modèle de croissance naturellement court et touffu.

Au jour 28, j’ai commencé le LST en utilisant du fil de jardinage pour replier doucement les branches. Cela a élargi la structure de la plante, améliorant la pénétration de la lumière et a favorisé un développement uniforme des têtes. Avant de passer à la floraison, j’ai taillé stratégiquement la croissance inférieure pour concentrer l’énergie de la plante sur les deux entre-nœuds supérieurs. À ce stade, j’ai augmenté la concentration des engrais à 5 ml par litre. La plante mesurait 30 cm de haut et 48 cm de large, avec des branches robustes qui n’avaient besoin d’aucun support supplémentaire. Pour améliorer encore la disponibilité des nutriments, j’ai remis une couche d’Atami Worm Delight.

Phase de floraison: 12/12

Une fois le cycle lumineux passé à 12/12, la phase de floraison a commencé. J’ai maintenu une température de 23°C et un taux d’humidité de 50 % dans la tente de culture. La circulation de l’air

Une variété à dominante indica courte et trapue, très puissante.

La Sugar Bomb Punch, une variété féminisée de Dutch Passion, est un hybride à dominante indica issu de la puissante combinaison d’une Bubba Island Kush avec une Critical Orange Punch. Connue pour son profil terpénique exotique et ses rendements élevés, cette variété promet une expérience enrichissante pour les cultivateurs de tous niveaux. Vous trouverez ci-dessous mon parcours détaillé de culture indoor de la Sugar Bomb Punch avec un éclairage LED contrôlés.

a été optimisée par deux ventilateurs oscillants. Au cours de cette étape, la plante a reçu le même mélange nutritif à 5 ml par litre. Au jour 21, la plante a terminé sa phase d’étirement, augmentant considérablement sa largeur pour remplir un coin de la tente de culture.

À la fin de la semaine 4, j’ai ajouté une autre couche d’Atami Worm Delight pour reconstituer le substrat. À ce stade, la plante mesurait 61 cm de haut et 86,5 cm de large, avec une structure touffue en forme de parapluie. Les entre-nœuds denses des branches latérales ont commencé à développer des têtes à un stade précoce. Au cours des semaines 5 et 6, les têtes ont commencé à gonfler, adoptant des traits indica classiques: serrées, spongieuses et arrondies. La structure compacte de la plante soutenait des grappes de têtes denses le long de chaque branche. Pour stimuler la production de résine et favoriser une croissance explosive des têtes, j’ai donné du Bloombastic (1 ml/L) trois fois au cours de cette phase.

Les têtes dégageaient un arôme sucré, semblable à celui d’un bonbon, avec des nuances crémeuses, remplissant la tente d’un délicieux parfum. Au jour 42, les têtes recouvertes de résine scintillaient sous les lumières LED, laissant entrevoir un potentiel impressionnant pour la fabrication de hasch. Au jour 49, la plante affichait une étonnante palette de couleurs, avec des feuilles en éventail passant au rose, à l’orange et au vert. Les têtes développaient des calices à pointe magenta couverts de grands trichomes brillants. L’ali-

mentation a été réduite à 3 ml/L, avec l’ATAzyme augmenté à 15 ml/L pendant le rinçage. Le jour de la récolte, la plante mesurait 64 cm de haut et 87 cm de large. Les têtes étaient compactes, denses et couvertes de teintes vibrantes de vert, de rose et de violet. Chaque tête était fortement enrobée de résine, elles dénotaient dans la tente de culture. Le profil terpénique était remarquable aussi, avec des notes de fruits exotiques, de sorbet pétillant et de notes florales aigres.

La plante a été suspendue la tête en bas dans une tente de séchage pour préserver ses trichomes résineux. Les feuilles enrobées de sucre ont été collectées et congelées, prêtes pour la production de bubble hash.

Dégustation

Cet hybride à dominante indica offre un high profond et relaxant, ce qui le rend parfait pour se détendre après une longue journée. Ses effets sédatifs sont suffisamment forts pour vous bercer dans une sieste réparatrice, suivie d’une fringale.

Ma conclusion sur la culture indoor de la Sugar Bomb Punch

La culture de la Sugar Bomb Punch a été une expérience enrichissante. Avec ses couleurs vives, ses têtes riches en résine et son profil terpénique unique, c’est une variété exceptionnelle pour tout cultivateur indoor. Que vous recherchiez des têtes haut de gamme ou du matériel pour la fabrication de haschisch, la Sugar Bomb Punch répond à tous les besoins, ce qui en fait un excellent choix pour les cultivateurs de tous niveaux.

Toutes les feuilles étaient recouvertes de trichomes et idéales pour la fabrication de hasch.

Banque de graines

Gérisme

BISCOTTI ZKITTLEZ (00 GRAINES)

Cette fois, c’est au tour de Biscotti Zkittlez de 00 Seeds, nous apportant quelque chose qui nous a fait beaucoup parler ces dernières années. Être très présent et comme vous pouvez le constater, réalisé avec beaucoup d’amour, contenant le meilleur de chacun de ses parents. D’une part, il y a la vigueur et la puissance que Biscotti apporte, grâce à ses parents OG et Gelatto, en plus des valeurs élevées de THC que ces caractéristiques génétiques génèrent en elles-mêmes. D’autre part, ils ont utilisé un Zkittlez, apportant ces nuances plus que sucrées et une gamme de terpènes connue dans le monde entier.

La taille de cette plante est plutôt petite, environ 80 cm. Bien que robuste et fortement recommandée pour la culture en intérieur, nous pouvons ainsi tirer le meilleur parti de cette génétique, car les fleurs qu’elle nous propose sont de haute qualité et d’une très bonne consistance. Sans oublier la gamme terpénique qui nous surprendra en découvrant des nuances de fruits des bois, crème, terre humide, café, melon...

Enfin, comme il ne pouvait en être autrement, cette génétique fournit des niveaux de THC assez élevés, entre 22% et 25%, et un pourcentage de CBD relativement faible, ce qui se traduit par un high assez rapide et durable.

GERMINATION

Nous ouvrons le paquet de 5 unités dans lequel nous avons reçu les graines de Biscotti Zkittlez. A première vue, les graines sont très homogènes physiquement et de bonne taille. Comme d’habitude, nous avons fait germer 5 graines, toutes les 5 sont sorties, toutes en même temps, déduisant de ce geste que les graines sont fraîches et avec beaucoup de potentiel.

Pour garantir une bonne germination, elle est réalisée dans un environnement hermétique, exempt de spores et d’agents pathogènes qui pourraient entraver le cycle normal de germination des graines de marijuana. Souvent, lors de germinations contaminées, des champignons peuvent apparaître qui attaquent complètement les graines, les rendant inutiles.

Après les premières 24 heures et comme d’habitude avec les graines qui nous sont envoyées par 00 Seeds, on peut voir les ouvertures des premiers cotylédons. Au cours des 48 heures suivantes, nous observons comment une petite radicule apparaît à la recherche de lumière et grandit pendant des heures. Après 72 heures après la germination, nous choisissons de les transplanter directement dans des pots de 7 L, nous favorisons ainsi la reproduction des zones racinaires, laissant place à la croissance de la plante.

Il utilise un mélange d’excréments de vers, de noix de coco et de tourbe baltique pour favoriser une bonne absorption et oxygénation du biome, où pousseront nos plantes de marijuana.

CROISSANCE

Au cours de la première semaine de croissance, nous arrosons tous les trois jours, en fournissant une solution de stimulateur racinaire organique dissous avec de l’eau osmosée à raison d’environ 200 ml par pot, puisque c’est la méthode que nous utilisons toujours dans nos tests.

Le luminaire que nous utilisons habituellement est une LED de 720W avec variateur. Pour commencer, nous allons utiliser la puissance équivalente à 400W, en la plaçant à environ 50 cm des plantes, en dirigeant un bon faisceau de lumière vers les plantes avec tout le spectre dont elles ont besoin, pour ne pas les stresser et pour qu’elles poussent dans des conditions optimales.

Les plantes de marijuana sont déjà dans leur première semaine de vie, elles mesurent environ 10 centimètres de long et on peut voir l’élargissement de la tige et des premières feuilles. Comme c’est l’habitude, l’étape suivante consiste à remplacer le rooter par un engrais de croissance à base organique. Ce nutriment est facile à assimiler, en plus d’apporter les macro et microéléments nécessaires à son développement. Nous avons choisi de commencer avec une faible dose de nutriments, car le système racinaire de ces

Quelques bourgeons principaux assez homogènes.

plantes n’est pas encore très avancé, donc il commence à assimiler plus progressivement l’apport de nutriments et d’éléments de base.

Nous passons à la troisième semaine de croissance, cette semaine un grand changement peut être observé dans les plantes. La prochaine étape à prendre en compte est l’adaptation au nouveau cycle lumineux de 18 à 12 heures dans les prochains jours. De plus, on en profite pour appliquer une petite taille aux plantes et augmenter la dose d’engrais et d’eau à 0,5L par pot. Dans ce cas, nous allons éloigner les lumières d’environ 10 cm, pour stimuler la recherche de lumière des plantes de marijuana.

FLORAISON

Après quelques jours d’adaptation au nouveau cycle lumineux, les premiers signes de pré-floraison apparaissent. Pour garantir une croissance optimale et apporter les nutriments nécessaires au développement des plantes, nous diluons dans l’eau un mélange d’engrais biologique à haute teneur en potassium et magnésium, en plus d’apporter d’autres micro et macroéléments de base.

Au début de la deuxième semaine de floraison, on peut voir les premières formations de fleurs précieuses de cette génétique. L’apparence des fleurs de cette plante est épanouie lors de ses premières périodes de floraison. L’augmentation des nuances terpéniques de la plante, qui sont très marquées pour le stade dans lequel elle se trouve, est particulièrement importante et mérite d’être soulignée.

Environ à mi-chemin du cycle de floraison, on observe un développement très rapide et vigoureux des fleurs, car les fleurs prennent rapidement du poids et du volume. D’innombrables indicateurs de nouvelles fleurs peuvent être comptés sur chaque branche, tout comme les trichomes. Ceux-ci apparaissent massivement dans toute la plante, avec une forme fine et très collante,

offrant une large gamme d’arômes d’agrumes, sucrés et terreux. Comme nous l’avons mentionné précédemment, la taille du trichome est assez fine et extrêmement collante. Cette génétique est parfaite pour les extractions à froid, ainsi que pour la production de haschisch avec une méthode mécanique/statique.

Deux premières semaines de vie.

Au cours de la cinquième semaine de floraison, les fleurs apparaissent avec la plupart de leurs nuances vert clair et assez compactes. En observant les fleurs, on apprécie qu’elles soient assez compactes, pour la semaine de floraison dans laquelle se trouvent nos plantes.

Au cours de la dernière semaine et demie de floraison, nous commençons par le lavage des racines, car avec cette action nous pourrons décomposer les cristaux de sel ou les dépôts d’engrais que la plante n’a pas pu catalyser.

Les fleurs paraissent plus grandes et ont une gamme de terpènes très marquée et puissante.

Primeras 48h tras la germinación.

LES BÉNÉFICES DU REMPOTAGE DES PLANTES DE CANNABIS INDOORS

Les plantes de cannabis ont besoin de beaucoup de nutriments et d’espace pour que leurs racines poussent, mais peu de cultivateurs savent quand il est temps de les rempoter. Dans cet article, je vous explique tout ce que vous devez savoir sur le rempotage, le bon moment et les signes de racines en mauvaise santé ainsi que ses avantages pour avec les cultures les plus saines possibles.

Plantes de cannabis à racines liées

Il y a un moment où quand vous retournerez vos pots, vous remarquerez que les racines sortent du fond et sont toutes blanches. Il y a un moment où la plante dépasse la taille du pot et le substrat. Elle nécessite alors un rempotage. Quand les racines sont liées, elles sont limitées en termes de taille et de vitesse de croissance, ainsi qu’en nutriments.

Même si avoir un pot rempli de racines blanches et duveteuses est une bonne chose, vous devez être prêt à donner à vos plantes beaucoup plus d’espace et de terre pour leur permettre d’atteindre leur plein potentiel. Si les plantes de cannabis sont laissées trop longtemps dans leur pot, elles peuvent devenir rabougries, manquer de nutriments et montrer des carences, cela affecte leur santé et leur vitalité.

À quelle fréquence dois-je rempoter les plantes de cannabis?

Le rempotage des plantes de cannabis doit être effectué systématiquement et dès qu’elles ont rempli les pots et poussent en rond. Si vous démarrez des semis ou des clones dans un pot de 1 litre, le mieux est de les rempoter dans un pot de 5 litres dans les 2 à 3 semaines suivant leur croissance, puis de passer à un pot de 10 litres quelques semaines plus tard.

Au fur et à mesure que chaque pot se remplit de racines et que vos plantes grandissent, en fonction de l’intensité lumineuse, vous devrez leur donner de la terre fraîche plus fréquemment et vous assurer qu’elles ont beaucoup de poches d’air. Il est recommandé d’utiliser de la perlite à un ratio de 30 %.

Signes de racines malades et d’agents pathogènes

• Les racines sont fines et filiformes

• Les poils racinaires sont fragiles et se

brisent facilement lors de manipulation

• Les racines ont des taches jaunes qui peut devenir brunes avec le temps.

• Une odeur désagréable peut apparaître en cas d’infection.

Résidus de sels à l’intérieur des pots

Quand vous retournez vos plantes, vous verrez peut-être un résidu blanc et salé qui s’est accumulé sur les côtés et le fond des pots. Cela indique une accumulation de sels et est un signe que les nutriments organiques ou chimiques liquides utilisés ne sont pas en mesure de s’éliminer. Ils peuvent avoir des effets négatifs sur les niveaux d’E.C. Il ne suffit pas d’essuyer les résidus de sels, ils forment des taches permanentes.

Utilisation de champignons mycorhizes et de bactéries bénéfiques

L’une des meilleures façons de lutter contre les agents pathogènes du sol est d’inoculer les plantes de champignons mycorhizes, de Trichoderma et de bactéries bénéfiques. Vous pouvez les utiliser en granulés ou en thé qui peut être appliqué comme tonique liquide. Les bactéries anaérobies et les maladies des racines seront ainsi éliminées et cela augmentera considérablement la masse racinaire des plantes. Cela créera également une relation symbiotique avec les racines, améliorant l’absorption et la disponibilité des nutriments.

Les avantages du rempotage des plantes de cannabis

• Les racines des plantes de cannabis ont plus d’espace pour se développer et plus d’oxygène.

• Le taux de croissance des plantes augmente considérablement ainsi que leur accès aux nutriments.

• Le risque d’accumulation de résidus de sels est bien plus faible et les niveaux de conductivité électrique plus bas.

• Les bactéries anaérobies ne pourront pas dominer la zone racinaire aussi facilement.

• Vous pourrez augmenter le volume de nutriments et d’eau lors de l’alimentation.

• La santé et la vitalité des plantes atteind ront des niveaux maximum, garantissant les meilleurs rendements.

• Le rempotage vous permet d’être plus vigilant quant à la santé et à la structure des racines.

Ma conclusion

Le rempotage systématique des plantes de cannabis dans des pots chaque fois un peu plus grands encourage non seulement les racines à rechercher des poches d’air, de l’humidité et des nutriments, mais vous permettra également d’être plus efficace

quand vous travaillez dans de petits espaces de culture. Vous pouvez toujours planter des graines ou des clones de cannabis directement dans un pot ou un récipient de grande taille, mais il est préférable de vérifier constamment vos racines pour l’accumulation de sels et tout signe précoce de mauvaises bactéries ou d’agents pathogènes.

Si vous remarquez que votre salle de culture commence à dégager une odeur désagréable d’œuf pourri, c’est le premier signe que le sol est trop humide, que les niveaux d’oxygène sont inférieurs à la normale et que la pourriture des racines est sur le point d’attaquer.

Elle a des effets très négatifs sur la santé des plantes, l’absorption des nutriments et les rendements.

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Exemple d’une plante aux racines liées montrant les premiers signes d’une carence en nutriments.

Cultivez avec Ed Rosenthal

PLANTER EN ACCORD AVEC LA LUNE: LE JARDIN DE MARTYJUANA

L’objectif du jardin de Martyjuana est de cultivé au soleil avec des méthodes naturelles pour donner le meilleur cannabis bio.

Chaque plantation annuelle est cultivée selon des méthodes biodynamiques, bien que la ferme ne soit pas certifiée. La plantation et la récolte se font selon les cycles du soleil et de la lune, en utilisant des systèmes durables du début à la fin et fonctionnant selon des rythmes saisonniers. Martyjuana plante les graines au printemps et récolte les fleurs autour de la lune des moissons d’automne.

Les lots de graines sont plantés à chaque nouvelle lune du printemps, à partir de mars, et se terminent en mai ou juin. Les dates fluctuent d’une année à l’autre, en fonction du moment où tombent les nouvelles lunes, par rapport à l’équinoxe de printemps.

LA PLANTATION ET LA RÉCOLTE

SE FONT SELON LES CYCLES DU SOLEIL ET DE LA LUNE, EN UTILISANT DES SYSTÈMES DURABLES DU DÉBUT À LA FIN ET SUIVANT LES RYTHMES SAISONNIERS

Les plantes révèlent leur sexe autour du solstice d’été et mûrissent à temps pour être récoltées autour de la pleine lune en septembre ou octobre. Martyjuana pense que ce sont les éléments qui ne peuvent jamais être exactement recréés dans la culture indoor, qui imite la lumière du soleil, mais pas les phases lunaires qui changent chaque nuit. Martyjuana suit la théorie selon laquelle le spectre complet des effets est plus diversifié quand on cultive en plein soleil et sous la lune et les étoiles tout au long du cycle de vie de la plante. Il y a une magie naturelle dans le fait de laisser les graines commencer à pousser avec la lune croissante, ainsi que de récolter de la pleine lune à la lune décroissante.

Les méthodes de Martyjuana ont remporté des prix et des distinctions dans l’industrie cannabique en Californie. Martyjuana a remporté la Sonoma County Cannabis Cup 2012 pour le concentré sans solvant (Hash) et a été présenté dans le très populaire magazine Sonoma. Marty Clein, Byron Kohler et l’équipe de Martyjuana sont des défenseurs de longue date de la réforme des lois sur le cannabis.

Marty et Byron ont émergé des premiers marchés de marijuana médicale du nord de la Californie en 2004 sous le nom de Big B’s Martyjuana Farm, l’une des premières fermes commerciales de marijuana médicale à être légalisée au niveau régional. Depuis que la Ca-

lifornie a légalisé le cannabis pour la consommation récréative en 2016, ces méthodes traditionnelles en ont fait une ferme de cannabis artisanale de premier plan dans la région.

La ferme est située au sommet d’une montagne immaculée à Covelo, en Californie, une communauté isolée de la région de Round Valley, dans le comté de Mendocino, au cœur du Triangle d’Émeraude. Le champ s’étend sur 930 m2. Les têtes séchées sont distribuées dans tout l’État dans des pots de marque. Les restes sont commercialisées comme produit blanc auprès d’autres marques régionales qui les utilisent pour les pré-roulés, les concentrés, les produits comestibles et autres produits dérivés.

Les plantes sont cultivées dans un sol vivant, dans des jardinières en séquoia recyclé, et ne reçoivent des engrais qu’au travers d’amendements bio certifiés. Elles sont irriguées avec de l’eau provenant d’un puits situé sur place.

Le plan de gestion intégrée des ravageurs exclut l’utilisation de pesticides ou de tout type de pulvérisation ou de produit chimique étranger. Au lieu de cela, la plantation d’espèces associées crée un insectarium de nourriture et de fleurs.

Des pavots de Californie, des roses, de la lavande, des chrysanthèmes, des tomates, des courgettes, des citrouilles et d’autres plantes adaptées aux abeilles et aux pollinisateurs sont cultivées autour du jardin de cannabis. Des insectes déprédateurs bénéfiques tels que les coccinelles, les mantes religieuses, les chrysopes vertes et les nématodes sont libérés pour lutter contre les parasites tels que les pucerons et les acariens.

Les plantes sont cultivées à partir de graines et les semis sont produits à la ferme ou dans des fermes voisines. Les graines originales de Supreme, Northern Lights #4 et Super Skunk #1 ont été obtenues par le biais du magazine canadien Cannabis Culture vers l’an 2000. Au fil des ans, Martyjuana a croisé une variété de cultivars grâce à des échanges de graines avec d’autres agriculteurs de la communauté. Ses cultivars préférés comprennent des Kush et des OG de la vieille école, ainsi que des cultivars plus récents tels que la Skittles, Jelly Roll et Gelato.

Presque tout le processus a lieu sur place. Les plantes sont récoltées branche par branche à mesure qu’elles mûrissent et suspendues dans la grange pour sécher et durcir, prêtes pour une conservation et un stockage à long terme qui protègent l’intégrité de chaque fleur.

Cannaboom

Comment créer un bon calendrier de fertilisation ?

Une fertilisation correcte est un élément fondamental pour une culture réussie. Utiliser une gamme spécifique d’engrais pour le cannabis est certainement la première étape pour s’assurer que nos plantes ne manquent de rien. En effet, même si les matières premières de base des différents engrais présents sur le marché peuvent sembler très similaires les unes aux autres, en réalité leur qualité peut varier considérablement selon leur origine ! Un autre facteur important est la proportion entre les éléments, qui est très différente selon le type de plante cultivée et le stade de développement auquel elle se trouve. Par exemple, une plante de cannabis en pleine phase de croissance aura avant tout besoin d’azote et de potassium, tandis que le phosphore commence également à jouer un rôle fondamental dans la phase de formation et de développement de la fleur. De plus, certains produits à base de cannabis contiennent d’autres éléments supplémentaires qui remplissent des fonctions spécifiques dans le développement de certaines étapes de la vie de la plante.

Une erreur très courante parmi les producteurs inexpérimentés est de se sentir comme des « alchimistes » et de créer un programme de fertilisation personnalisé en mélangeant des produits de différentes marques et types. Bien qu’il puisse sembler logique de prendre le meilleur de chaque marque pour créer le « programme de fertilisation parfait », en réalité, de nombreux autres facteurs doivent être pris en considération. Par exemple, il existe des marques qui incluent tous les microéléments déjà présents dans l’engrais de base (le classique A+B) et d’autres qui proposent à la place un ou plusieurs produits complémentaires séparément. Il existe des lignes d’engrais qui concentrent tous les macroéléments de base (NPK) dans un seul produit pour chaque phase, d’autres lignes divisent les macroéléments en plusieurs produits, laissant au cultivateur la tâche de modifier les proportions entre ceux-ci en fonction du moment. Ce qui est sûr, c’est que toute bonne gamme d’engrais est conçue pour garantir que la plante ne manque de rien si elle est utilisée

correctement. Il est clair qu’en mélangeant des produits de différentes marques, il peut facilement arriver que vous apportiez trop de quelque chose et pas assez d’autre chose. Par exemple, ajouter des suppléments de microéléments alors que ceux-ci sont déjà inclus dans l’engrais de base, ou utiliser deux PK à la fois mais sans ajouter d’autres éléments, ou encore utiliser un produit organique avec un acide (ce qui élimine le premier et annule son effet).

Tous ces facteurs sont très difficiles à évaluer, parfois même pour un cultivateur expérimenté. Pour cette raison, il est conseillé d’utiliser une gamme d’engrais complète et de qualité, en suivant toujours les instructions du fabricant. En effet, si cette dernière a développé un bon programme de fertilisation adapté à ses produits (en étant conscient de leur contenu et de leur concentration), cela vous garantira d’apporter à la plante tout ce dont elle a besoin à chaque étape de sa vie. Chaque gamme d’engrais qui se respecte est toujours élaborée en tenant compte de l’équilibre et des besoins de la plante, du premier au dernier jour.

Cannaboom SLU a récemment lancé sur le marché la Potion Box, un pack de démarrage créé avec sa ligne pour les professionnels (Fullcrem) mais conçu de manière à être facile à utiliser même pour les cultivateurs moins expérimentés. La Potion Box comprend certains des meilleurs produits de la marque « La poción del brujo » combinés dans un schéma de fertilisation simple et efficace, développé pour maximiser le résultat final en termes de qualité et de quantité. La principale caractéristique de la ligne Fullcrem est sa composition organo-minérale, c’est-à-dire : une base de macro et micro éléments sous forme minérale, facilement et rapidement assimilables par la plante, intégrés à une grande quantité et variété d’ingrédients organiques qui stimulent le métabolisme de la plante et favorisent l’absorption d’autres nutriments.

La Potion Box comprend :

Raimil : agent d’enracinement 100% biologique doté d’une puissance et d’une efficacité incroyables.

Boom Rapid : engrais organo-minéral pour la phase de croissance, en plus de la proportion parfaite de NPK, il comprend également divers microéléments.

Floraboom : engrais organo-minéral spécialement conçu pour la phase de floraison, apporte tous les éléments nécessaires ainsi que diverses matières organiques.

Biotonex : stimulateur 100% biologique spécifique du début de la phase de floraison. Il stimule la ramification latérale et augmente le nombre de fleurs tout en réduisant la longueur des internodaux.

Red Boom : stimulateur de floraison biologique à haute concentration en minéral PK, nourrit les bourgeons en les faisant grossir, en augmentant leur saveur et en stimulant le développement des cannabinoïdes.

Super Boom Compactor : compacteur de poudre spécialement conçu pour durcir les bourgeons en phase finale de floraison. Il comprend plus de 40 ingrédients, dont certains n’ont jamais été utilisés auparavant dans ce secteur.

More Grams : l’amplificateur de séchage unique et original, permet aux têtes de perdre moins de poids en séchant.

Avec la Potion Box vous garantirez à vos plantes tous les macro et micro éléments fondamentaux pour leur développement, de plus grâce aux exhausteurs vous pourrez accélérer les étapes les plus cruciales et les plus délicates, en optimisant leur développement et en évitant des problèmes

ou des carences. La carte de fertilisation Potion Box a été conçue pour maximiser les résultats tout en pardonnant les petites erreurs, même aux débutants. En fait, cette ligne ne comprend que certains produits qui augmentent la CE, c’està-dire ceux à base de macro ou microéléments minéraux, le reste des exhausteurs est organique et n’affecte donc pas la concentration en sels. Cela signifie que même si quelques millilitres supplémentaires de produit « s’échappent », il est très peu probable que la plante soit endommagée.

En conclusion, il vaut toujours mieux éviter de faire des mélanges et opter pour une gamme complète de produits d’une seule marque, accompagnée d’une bonne fiche de fertilisation développée par le même fabricant. Potion Box est une option simple et économique qui permet même aux moins expérimentés d’apprécier les résultats d’une gamme de produits destinés aux professionnels. Avec Potion Box vous aurez tout ce dont vous avez besoin pour une culture complète d’environ 1m2, de la germination à la bouture, sans avoir à vous soucier de courir au magasin car il vous manque quelque chose.

Pour des résultats magiques choisissez les produits du sorcier.

Interview

L’Ambassade du Cannabis : micro à l’Afrique du Sud

En 2025, nous sommes entrés dans le centenaire de la naissance de l’interdiction mondiale du cannabis. Pour sensibiliser notre communauté aux conséquences de cet anniversaire désastreux pour les habitants de la terre, dans la première édition de l’année, nous avons commencé à raconter le travail de l’Ambassade du Cannabis pour restaurer cette plante au sein des sociétés contemporaines.

Aujourd’hui, nous vous apportons les propos de Myrtile Clark, activiste d’Afrique du Sud, membre de l’Ambassade du Cannabis et fondatrice de l’Association “Field of Green for ALL” avec le but de contribuer à un monde où les lois et les réglementations sont fondées sur des preuves et où les droits de l’homme sont au cœur de la politique sur le cannabis.

Bonjour chère Myrtile, comment vous êtes devenue militante pour la liberté du cannabis ?

Tout a commencé en 2010, lorsque mon partenaire et moi avons été perquisitionnés par la police. Ils ont trouvé chez nous 1,8 kilo de cannabis. Nous avons été accusés de possession et de trafic et nous avons été arrêtés. Comme le cannabis dans notre pays s’appelle DAGGA, les médias nationaux ont commencé à nous appeller la couple DAGGA.

Comment avez-vous réagi à cette intrusion ?

Nous avions le choix entre trois chemins. Accepter de salir notre casier judiciaire, avec les conséquences que l’on peut craindre au niveau professionnel et surtout en risquant une peine de prison de 7 à 10 ans. Nous pourrions soudoyer la police, ce qui est très courant dans ce pays et, certainement, l’op -

tion la moins chère. Finalement, profitant de notre situation économique stable, grâce à nos deux emplois, nous avons pu choisir de combattre la loi.

Comment avez-vous réussi à renverser la perspective et à passer de votre procès à celui contre le gouvernement ?

Depuis 1994, l’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle et nous avons une « Constitution de classe mondiale » : une Charte des droits fondamentaux très solide née après l’apartheid. Grâce à cela, nous avons pu dénoncer le gouvernement pour avoir mis en œuvre des lois illégales selon la Constitution.

Notre procès a été suspendu par la Cour constitutionnelle et nous avons donc décidé d’attaquer le gouvernement devant la Cour suprême. Nous avons suivi une demande de la Cour appelée « suspendre une poursuite pénale » : cette demande suspend les accus -

ations en cours jusqu’à ce que la dimension constitutionnelle soulevée soit résolue et, éventuellement, la Cour oblige le Gouvernement à modifier la loi conformément à la Charte constitutionnelle. En juin 2011, nous avons vu nos charges suspendues et cela nous a permis, en 2018, après avoir fait appel, de former un groupe d’avocats agressifs et de lancer une campagne de financement participatif, pour poursuivre le Gouvernement.

De 2011 à 2018, comment avez-vous travaillé votre défense ?

Au fil des années, nous avons aidé des milliers de concitoyens accusés d’infractions liées au cannabis à suivre notre même chemin. Car si la loi est la même pour tous, si mon mari et moi avons réussi à faire suspendre nos charges, le chemin aurait pu être suivi aussi par d’autres personnes avec les mêmes charges et une situation financière adéquate.

Actuellement, outre mon cas, il y a au moins une centaine d’autres cas similaires et eux aussi ont obtenu la suspension des poursuites. À ce jour, mon dossier est suspendu et, depuis 2010, je suis en liberté sous caution.

Pouvez-vous nous expliquer comment et quand avez-vous rejoint l’ambassade du cannabis ?

Dès le début de notre travail de plaidoyer, nous savions qu’il serait important de ne pas nous concentrer uniquement sur les problèmes locaux, mais aussi d’établir une présence sur le continent africain et à l’international. Mon défunt partenaire Julian et moi-même avons assisté à notre premier grand événement international en 2016 à l’UNGASS à New York. Nous y avons rencontré certains des ambassadeurs actuels de l’ambassade du cannabis, bien que l’organisation n’ait été officiellement constituée qu’en 2024. Depuis, un groupe de militants dévoués au cannabis se réunit chaque année au mois de mars à la Commission des stupéfiants à Vienne.

2025 marque le centenaire de la naissance de la prohibition mondiale du cannabis.

Dans quels domaines cette politique a-t-elle causé le plus de dégâts?

Nous disons toujours que la prohibition du cannabis est bien plus néfaste que les méfaits perçus de la plante elle-même. Au cours des 100 dernières années, des millions de personnes ont été persécutées, privées de leurs droits, enfermées dans des cages pendant de nombreuses années et même exécutées pour avoir consommé, cultivé et vendu cette plante. La prohibition a été promulguée dans le monde entier au milieu de la « guerre contre la drogue » (menée par les États-Unis) et la persécution qui en a résulté n’a jamais été fondée sur la science ou sur aucune preuve des méfaits du cannabis. Pendant la prohibition, de nombreuses communautés autochtones qui utilisaient cette plante depuis des siècles ont perdu la trace de leurs connaissances traditionnelles et leurs variétés uniques de la plante ont été gravement menacées par la biopiraterie, car les breeders parcouraient le monde pour collecter des souches sans aucune compensation pour les communautés concernées. À ce jour, Bahreïn, Brunei Darussalam, l’Iran, la République de Corée, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, le Qatar, Singapour, le Soudan, Taiwan et des États des ÉtatsUnis ont des lois qui autorisent la peine de mort pour le cannabis. La persécution des communautés non violentes du cannabis et la perte de leurs ressources génétiques et de leurs connaissances traditionnelles restent les effets les plus néfastes de la prohibition du cannabis.

À la lumière de votre expérience, quels aspects de la prohibition et de ses conséquences néfastes vous ont le plus frappé ?

AUCUN PAYS AU MONDE N’A JAMAIS RÉFORMÉ SES LOIS SUR

Comme je disais, mon partenaire et moi avons été arrêtés à notre domicile en 2010 et accusés de « possession et trafic de dagga » (terme vernaculaire sud-africain pour le cannabis). Nous risquions une peine de 7 à 10 ans d’emprisonnement et nous avons décidé de contester les lois.

Le manque de preuves crédibles des méfaits du cannabis qui sous-tendent les lois du monde entier est à l’origine du mécontentement de nos communautés et motive notre activisme. Lorsque nous avons contesté les lois, il appartenait à notre gouvernement de présenter ses raisons pour l’interdiction, mais, jusqu’à présent, nous n’avons eu droit qu’à des jugements moraux et à un processus long et frustrant de réforme législative. Aucun pays au monde n’a jamais réformé ses lois sur le cannabis à la lumière de preuves scientifiques. C’est toujours le potentiel

économique des utilisations industrielles et médicinales de la plante qui a motivé la réforme, par opposition au sort des citoyens et à leur consommation de cannabis.

En Afrique, nous voyons cela se produire, où les pays discutent de la délivrance de licences pour les médicaments et le chanvre, mais continuent d’arrêter leurs citoyens dans la rue, ce qui constitue une tragédie des droits de l’homme.

Pourquoi la fin de la prohibition représenterait-elle une avancée pour le respect des droits de l’homme ?

Les lois sont promulguées afin de protéger les droits des citoyens et comme protection

contre divers préjudices. Au niveau international, nous voyons la réforme de la loi sur le cannabis adoptée dans l’intérêt de l’économie au-dessus des droits de l’homme. La fin de la prohibition serait une victoire pour notre droit à la liberté cognitive.

Cela fait référence au droit fondamental d’un individu à avoir une autonomie sur ses propres pensées et processus mentaux, ce qui signifie essentiellement la liberté de contrôler ce qui se trouve dans son esprit sans interférence extérieure, en particulier en ce qui concerne les drogues et les technologies émergentes qui pourraient manipuler l’activité cérébrale. Il est souvent décrit comme le « droit de penser par soi-même » et comprend le droit de choisir comment accéder et utiliser les drogues et les technologies améliorant les fonctions cognitives sans coercition. Vous pourriez utiliser cette citation de Paul-Michael Keichel (Directeur de l’équipe juridique de Fields of Green for ALL): « L’humanité a le droit fondamental à la liberté cognitive. C’est, en substance, le droit de consommer des substances afin de changer d’avis comme on le souhaite, sans interférence de l’État ou de qui que ce soit d’autre. À condition de ne pas nuire aux autres ou de ne pas se faire de mal au point de représenter une charge inacceptable pour les ressources de l’État. »

Au niveau mondial, comment évaluez-vous la cause du cannabis ?

Dans le monde « développé », principalement composé de pays de l’hémisphère nord, nous avons assisté à une libéralisation des lois sur le cannabis avec un succès variable dans sa mise en œuvre. Il existe deux façons d’aborder le problème de la prohibition : en changeant les lois (en intentant des poursuites) et en changeant les « cœurs et les esprits » grâce à un partage continu des connaissances et à des programmes de sensibilisation/éducation. L’Ambassade du Cannabis est parfaitement placée pour aider les organisations de base sur ces deux aspects, mais elle reste limitée par des problèmes de ressources. Alors que de nombreuses entreprises (en particulier l’industrie pharmaceutique) bénéficient de la libéralisation des lois sur le cannabis, les utilisateurs, les cultivateurs et les commerçants de cette plante, principalement dans les pays « en développement », en particulier dans l’hémisphère sud, sont laissés pour compte. Nous avons un long chemin à parcourir et nous continuerons à souligner qu’il ne devrait y avoir « rien sur nous sans nous ».

Cultivez

FAITES LE PLEIN DE COMPOSÉS SOUFRÉS VOLATILS

DÉBRIDER LA SKUNK: LE RÔLE DES COMPOSÉS SOUFRÉS VOLATILS DANS L’ARÔME ET LE POTENTIEL DU CANNABIS

Les plantes de cannabis sont réputées pour leurs profils aromatiques complexes, qui vont du fruité et floral au terreux et piquant. Alors que les terpènes sont depuis longtemps considérés comme les principaux responsables de ces odeurs, de récentes avancées scientifiques ont permis de découvrir une autre classe de substances chimiques responsables de la fameuse odeur skunk, qui définit de nombreuses variétés de cannabis. Ces substance chimiques, les composés soufrés volatils (VSC), ont ajouté une nouvelle couche de complexité au caractère aromatique du cannabis et peuvent même influencer ses propriétés

médicinales. Plongeons dans la chimie des VSC, comment ils se forment dans les plantes de cannabis et comment les cultivateurs peuvent exploiter leur potentiel pour façonner à la fois le parfum et les effets thérapeutiques.

LA CHIMIE DE LA SKUNK: QUE SONT LES VSC?

Les composés soufrés volatils sont des molécules organiques qui contiennent des atomes de soufre. Ces composés ont une caractéristique clé: ils s’évaporent facilement dans l’air, libérant des odeurs piquantes et distinctives. Les VSC sont principalement responsables de l’odeur skunk caractéristique du cannabis, qui a souvent été associé à une sensation de puissance, bien

que ce lien ne soit pas universellement apprécié. Ils appartiennent à deux grandes catégories de produits chimiques: les thiols (ou mercaptans) et les sulfures/disulfures.

L’un des VSC les plus tristement célèbres du cannabis est le 3-méthyl-2-butène-1-thiol (VSC3), le composé qui produit cette odeur distinctive de “mélange d’essence et de skunk”. Ce composé présente des similitudes structurelles avec les substances chimiques présentes dans l’ail et le houblon. Son profil olfactif intense en fait l’un des principaux responsable du parfum incomparable du cannabis.

Au-delà du VSC3, le cannabis produit plusieurs autres types de VSC qui contribuent à une gamme d’arômes supplémentaires, allant du terreux et musqué au tropical et agrumes. Certains de ces VSC comprennent:

• Le disulfure de diphényle et le sulfure de diphényle, qui apportent des nuances alliacées (ail) et sulfuriques.

• Le prénylthiol et le prénylthioacétate, qui contribuent à l’odeur classique de skunk.

• Le 3-mercaptohexanol (3MH), qui confère à l’arôme de la plante des notes tropicales et d’agrumes.

Bien que les VSC représentent moins de 0,05 % de la composition chimique du cannabis, leur puissance et leur faible seuil olfactif impactes fortement le profil olfactif. Même en petites concentrations, ces composés dominent l’expérience sensorielle.

DE LA TERRE À L’ODEUR: COMMENT LES VSC SE DÉVELOPPENT DANS LE CANNABIS

La formation des VSC commence dans la profondeur du sol. Le cannabis absorbe le soufre de la

terre et le convertit ensuite en acides aminés et autres métabolites. À mesure que la plante mûrit, en particulier pendant les dernières étapes de la floraison, ces composés contenant du soufre subissent des transformations enzymatiques et oxydatives en thiols et sulfures volatils, des contributeurs clés de l’odeur finale.

La production maximale de VSC se produit généralement pendant la phase de séchage post-récolte de la plante. Une fois le cannabis récolté, le processus de séchage continue à décomposer ces composés contenant du soufre en leurs formes volatiles, avec des concentrations maximales environ 10 à 14 jours après la récolte. Pendant cette période, la composition chimique de la plante se stabilise et les VSC atteignent leurs niveaux les plus élevés, solidifiant l’arôme caractéristique de la plante.

PLUSIEURS FACTEURS INFLUENCENT LE DÉVELOPPEMENT DES VSC DANS LE CANNABIS, NOTAMMENT:

• La composition du sol: les variétés de cannabis cultivées dans des sols riches en soufre ont tendance à produire plus de VSC, ce qui donne des arômes plus forts et plus prononcés.

• La génétique: certains cultivars de cannabis, comme la Chemdog et la Skunk #1, sont prédisposés à produire des niveaux plus élevés de VSC, ce qui en fait des choix idéaux pour les cultivateurs qui recherchent ce parfum piquant et skunk. Les pratiques de séchage: pour maximiser la rétention des VSC, il est recommandé de faire un séchage lent à un taux d’humidité de 60 à 70 %. Une exposition excessive à la lumière et à l’oxygène pendant cette phase peut dégrader ces composés volatils, réduisant ainsi l’arôme final.

Un mélange de sols riches en soufre favorise la production de plus de VSC.
La Skunk #1, créee par Dave Watson, “AKA Sam the Skunkman” des années en avance sur son temps.

La fertilisation aux sels d’Epsom assure une quantité adéquate de soufre pour la production de plus de VSC.

Pour les cultivateurs, il est essentiel de comprendre comment préserver et améliorer les VSC. Des facteurs tels que le maintien d’une humidité, d’une température et d’une circulation d’air adéquates pendant les phases de floraison et de séchage peuvent aider à conserver ces puissants composés. Un stockage post-récolte approprié dans des bocaux scellés avec des niveaux d’humidité contrôlés (58-62 % HR) est également essentiel pour éviter leur dégradation.

AU-DELÀ DE L’ARÔME: L’IMPACT MÉDICINAL ET SENSORIEL DES VSC

Bien que les VSC soient surtout connus pour leur rôle dans l’odeur du cannabis, des études récentes ont suggéré qu’ils pourraient également avoir des avantages thérapeutiques. Certains VSC, tels que les thiols phényles, posséderaient des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes,

Variétés de Skunk remplies de VSC prêtes à être dégustées.

similaires à celles trouvées dans l’ail. Ces propriétés pourraient améliorer le potentiel médicinal global du cannabis, offrant plus qu’une simple expérience sensorielle aux consommateurs. Par exemple, il est suggéré que ces composés pourraient interagir avec les canaux du potentiel récepteur transitoire (TRP) chez les mammifères. Les canaux TRP sont responsables de divers processus sensoriels dans le corps, notamment les réponses à la chaleur, au froid, au stress et à la douleur. En influençant ces canaux, les VSC peuvent jouer un rôle dans la modulation de la réponse du corps au cannabis, améliorant potentiellement ses effets thérapeutiques.

D’un point de vue sensoriel, la présence de VSC peut également façonner la saveur et la texture du cannabis. Les variétés à forte teneur en VSC présentent souvent des saveurs terreuses, musquées ou même aillées, qui ajoutent de la profondeur à l’expérience globale. Cependant, l’odeur de skunk produite par les VSC peut être polarisante: alors que certains consommateurs de cannabis associent l’arôme piquant à la puissance, d’autres le trouvent moins attrayant.

Les breeders explorent de plus en plus l’utilisation des profils VSC pour créer des variétés spécifiques. Par exemple, certains breeders visent à produire des variétés de cannabis qui ont un profil de fruits tropicaux en minimisant les VSC skunky, tandis que d’autres adoptent et améliorent les qualités piquantes et skunky pour obtenir un arôme plus robuste.

CONSEILS DE CULTURE POUR MAXIMISER LES VSC

Si vous êtes un cultivateur qui cherche à augmenter la production de VSC dans son jardin de cannabis, vous pouvez employer plusieurs stratégies:

1. La sélection des variétés: choisissez des cultivars connus pour leur teneur élevée en VSC, comme l’OG Kush ou la Durban Poison. Ces variétés sont souvent riches en composés soufrés et produisent un arôme fort et skunk.

2. La gestion des nutriments: assurez-vous que vos plantes reçoivent un apport adéquat de soufre, un élément de base essentiel pour la production de VSC. Des suppléments comme les sels d’Epsom peuvent fournir le soufre nécessaire pendant la floraison.

3. Les techniques de séchage: pour préserver les VSC, suspendez vos plantes la tête en bas dans un endroit sombre et frais (18-21°C) pendant 10 à 14 jours. Ce processus de séchage lent permet de maintenir l’intégrité de ces composés volatils.

4. Minimisez les manipulations: manipulez les plantes avec précaution pendant la taille. Une manipulation brutale peut rompre les trichomes et accélérer la dégradation des VSC.

L’AVENIR DES ARÔMES DU CANNABIS

La découverte des composés soufrés volatils a transformé notre compréhension de la chimie du cannabis. Les VSC ne sont plus considérés simplement comme des odeurs désagréables, mais comme des composants à part entière de la complexité aromatique de la plante. À mesure que la légalisation du cannabis s’étend et que davantage de recherches sont menées, ces composés peuvent ouvrir de nouvelles opportunités de breeding, de développement de produits et même d’applications médicinales.

Pour les cultivateurs comme pour les consommateurs, les VSC offrent un aperçu fascinant du monde complexe des arômes du cannabis. Que vous cultiviez le parfum de skunk classique ou que vous travailliez à créer un hybride tropical plus fruité, comprendre le rôle des VSC dans la production de cannabis est essentiel pour façonner l’avenir de cette plante complexe et aux multiples facettes.

Alors, la prochaine fois que vous allumez un joint, prenez un moment pour savourer les molécules à l’œuvre et apprécier la complexité de l’arôme, un mélange parfait de science, d’art et de nature.

Cet article est extrait de l‘Encyclopédie du cannabis, GRATUITE !! en onze (11) langues: tchèque, néerlandais, anglais, français, italien, japonais, allemand, portugais, russe, espagnol et ukrainien sur www.marijuanagrowing.com.

Ouvrez le couvercle des bocaux de séchage pour “faire sortir” l’air vicié. Le rot aide à préserver les VSC.

Cultivez

LES 6 FAÇONS D’OBTENIR LES PLUS GROSSES RÉCOLTES DANS DE PETITS ESPACES

Tout le monde n’a pas la possibilité de cultiver dans une grande tente de culture ou local aménagé et pour de nombreux cultivateurs débutants, les petits espaces sont un excellent point de départ. Obtenir les plus gros rendements possibles dans un petit espace permet non seulement de garder vos pots pleins de têtes, mais aussi de tirer le meilleur parti de vos factures d’électricité. Dans cet article, je propose 6 façons de cultiver les plus grosses récoltes indoors qui vous permettront d’être le cultivateur amateur le plus efficace possible.

Utilisez la génétique indica

L’un des moyens les plus simples de s’assurer que vos plantes de cannabis indoor ne deviennent pas trop grandes et ne dépassent pas votre espace est de travailler avec la génétique indica. L’avantage d’utiliser des plantes à dominante indica est qu’elles resteront petites, trapues et produiront des entre-nœuds courts.

Quand les indicas fleurissent, elles doublent généralement de taille et mettent généralement 7 à 8 semaines pour fleurir. Des exemples de plantes de cannabis indica sont l’Afghani, la Northern Lights, la Hash Plant ou tout hybride à dominante indica. Faites des recherches avant de choisir la variété que vous souhaitez et voyez quelles variétés sont connues pour rester petites et atteindre une hauteur maximale de 90 à 120 cm. Évitez de cultiver des hybrides sativa et des variétés à floraison longue.

Des périodes végétatives courtes

La croissance végétative, c’est quand les plantes ont besoin de 18 heures de lumière et de 6 heures d’obscurité et qu’elles se concentrent sur la croissance des feuilles et des tiges pour s’étoffer. Laisser les plantes en croissance végétative pendant une période de 2 à 4 semaines signifie que la hauteur atteindra 30 à 50 cm. Plus vos plantes indoors restent petites pendant la phase végétative, moins elles grandiront après et plus elles seront faciles à entretenir, tout en recevant l’équilibre lumineux parfait.

Gardez la lampe de culture proche

La distance optimale pour suspendre vos lampes de culture est comprise entre 40 et 60 cm. Au fur et à mesure que les plantes grandissent, vous pouvez ajuster la distance en conséquence, ce qui empêchera les plantes de devenir trop grandes et de poser un pro-

blème une fois que vous aurez réglé les minuteries sur 12/12. Il est préférable de créer des courants d’air à l’aide d’un ventilateur oscillant et de maintenir une température constante autour de 22-24 degrés Celsius. Cela évitera le stress thermique tout en offrant la quantité parfaite de lumière pour la phase végétative et de floraison.

Techniques de façonnage des plantes

Il existe de nombreuses façons de configurer les plantes de cannabis à votre avantage. Des techniques telles que l’étêtage et le rabattage permettent de maîtriser la hauteur de la plante tout en produisant une structure de croissance touffue. Je recommande de faire ces manipulations des plantes pendant le 18/6 pour garder l’espacement internodal aussi

court que possible. L’étêtage des plantes et le rabattage incitent la formation de pousses sur ma couronne supérieure, rendant la plante plus productive pendant la phase de floraison et créant une canopée uniforme et régulière.

La méthode du Sea of Green

La méthode du SOG consiste à cultiver des plantes proches les unes des autres et à utiliser des pots de plus petite taille. Personnellement, j’utilise des pots de 7,5 litres et vise 6 à 9 plantes dans un petit espace. L’avantage de la méthode du Sea of Green est que les plantes ne poussent pas trop les unes sur les autres et ont beaucoup de lumière à disposition. Il est important que la variété que vous cultivez soit adaptée à la méthode de SOG. Les génétiques à dominante indica sont idéales car elles ne submergent pas le cultivateur novice.

Plantes de cannabis autofleurissantes

Les plantes autofleurissantes sont devenues de plus en plus populaires parmi les cultivateurs indoors en raison du fait qu’elles sont de taille moyenne et n’atteignent généralement qu’entre 80 et 100 cm en floraison. Les plantes de cannabis autofleurissantes sont vraiment faciles à travailler et ne nécessitent pas beaucoup d’entretien. Il est préférable de maintenir le cycle lumineux sur 20 heures de lumière et 4 heures d’obscurité pour obtenir les meilleurs résultats et, en utilisant la méthode du Sea of Green, elles peuvent produire d’excellents rendements même pour un cultivateur amateur débutant.

Une dernière réflexion sur la culture du cannabis dans de petits espaces de culture

En suivant les 6 points abordés dans cet article, vous serez assurés que chaque récolte produira les meilleurs rendements possibles dans un petit espace. Il n’y a aucune raison pour que votre culture indoor devienne trop grande ou souffre de stress thermique et de température et d’humidité incontrôlables. Vous pouvez toujours essayer d’utiliser différentes variétés et voir lesquelles sont les mieux adaptées. Soyez prêt à cultiver des plantes de cannabis photosensibles et autofleurissantes et maintenez votre éclairage de culture dans une plage confortable jusqu’à la date de récolte. Bonne chance pour tirer le meilleur parti de votre espace de culture et de vos factures d’énergie pendant cette difficile période de crise économique et remplir vos bocaux pour qu’ils durent jusqu’à votre prochaine récolte !

Exemple d’une plante de cannabis indica qui a atteint 80 cm de haut au moment de la récolte.
Les indicas produisent des têtes de la taille d’une balle de golf, compactes et solides.
Stoney Tark

Biologie

Sous la surface : L’étonnant rôle des nématodes

Les nématodes sont des vers ronds microscopiques appartenant au phylum Nematoda. Bien que simples en apparence, ils se révèlent étonnamment diversifiés et jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes terrestres et aquatiques. Recycleurs de nutriments, auxiliaires agricoles ou encore parasites destructeurs, leur impact est colossal et pourtant invisible. Présents depuis plus de 400 millions d’années, ces maîtres discrets des sols illustrent une fascinante dualité pour nos jardins, entre alliés insoupçonnés et ennemis redoutables.

Les nématodes règnent sur le monde invisible. Avec 57 milliards de nématodes pour chaque être humain, ils dominent en nombre et en poids. Ils représentent 82 % du poids combiné de tous les animaux terrestres. On les trouve dans des habitats variés : Ils prospèrent dans les glaciers de l’Antarctique, colonisent des déserts arides jusqu’aux sols les plus profonds. On les retrouve même dans des milieux extrêmes comme Mono Lake. Ce lac de soude situé en Californie, connu pour sa forte concentration d’arsenic et ses formations minérales uniques, abrite des espèces de nématodes capables de survivre à ces conditions hostiles, pourtant fatales à la plupart des organismes.

Cette domination s’accompagne d’une diversité remarquable. On estime qu’il existe entre 40 000 et 500 000 espèces de nématodes, dont une grande partie reste inconnue (Kiontke et Fitch, 2013). Les nématodes se sont adaptés à une

grande variété d’environnements, grâce notamment à leur régime alimentaire extrêmement diversifié. Selon leur espèce, ils consomment des bactéries, des champignons, des protozoaires, des cellules végétales, des insectes, des algues, des débris organiques, des nutriments dissous ou même d’autres nématodes. Certains sont également parasites d’une multitude d’organismes, d’animaux ou d’insectes, humains inclus. Le plus grand nématode, Placentonema gigantissima, évoluant dans le placenta des cachalots, peut mesurer jusqu’à 9 mètres. Certains nématodes sécrètent de l’azote par leur peau. D’autres portent une couche de bactéries “poilues”, qui leur permet de vivre dans des milieux riches en soufre. Leur diversité et leur capacité d’adaptation font des nématodes des acteurs clés de la vie sur Terre.

Les nématodes jouent un rôle clé dans l’équilibre écologique. Bien que microscopiques, leur contribution s’étend à des processus variés,

Acrobeles Complexus, un nématode des sols sablonneux reconnaissable à ses excroissances caractéristiques sur la tête, mesure moins de 1 mm. Il se nourrit de bactéries, utilisant probablement ses “probolae” pour les racler ou

l’eau (photo de Megen, H. van Hanny).

allant de la purification des milieux à la régulation des chaînes alimentaires, en passant par le recyclage des nutriments.

Dans les sédiments marins, les nématodes participent activement à la détoxification des environnements. En se déplaçant, ils favorisent l’aération et le mélange des couches de sédiments, ce qui aide à libérer et à décomposer des composés toxiques tels que les sulfures ou l’ammoniac. Ces petits vers ne travaillent pas seuls : certains hébergent des bactéries symbiotiques capables de dégrader des substances nocives comme les hydrocarbures ou les métaux lourds, contribuant ainsi à purifier leur habitat. Les nématodes participent aussi au recyclage des nutriments essentiels.

En digérant la matière organique et les microbes, ils libèrent des éléments tels que l’azote et le phosphore, indispensables à la croissance des plantes. Leur contribution au cycle global du carbone est notable : en favorisant la décomposition de la matière organique, ils interviennent dans près de 2 % de ce processus.

Dans nos systèmes agricoles, certains nématodes sont de précieux auxiliaires. Les nématodes entomopathogènes, comme Steinernema spp., sont utilisés pour lutter contre les ravageurs des cultures. Ces nématodes, appliqués par pulvérisation dans les champs ou injectés localement dans le sol, offrent une alternative écologique aux pesticides chimiques. Ils infectent et tuent les insectes nuisibles, tels que les larves de coléoptères, les chenilles ou encore les mouches des fruits. Ces méthodes sont particulièrement efficaces dans les cultures

maraîchères, les vergers ou les serres. Malgré leur rôle écologique, d’autres nématodes sont de redoutables ennemis pour les cultures. Les nématodes phytopathogènes, tels que Meloidogyne spp. (nématodes à galles), causent des pertes estimées à 10 % des cultures mondiales chaque année. Ces parasites s’attaquent aux racines, formant des excroissances tumorales qui perturbent l’absorption d’eau et de nutriments. Cela entraîne un affaiblissement général des plantes et réduit leur résistance au stress, notamment en période de sécheresse. D’autres nématodes, comme Xiphinema index, aggravent les dégâts en transmettant des virus aux végétaux. Ce dernier est le vecteur du virus du court-noué, une maladie grave affectant les vignobles.

Les changements climatiques amplifient ces effets destructeurs. En période de sécheresse, les populations de nématodes phytophages augmentent, tandis que celles des prédateurs diminuent. Cela crée un déséquilibre qui aggrave les dégâts sur les cultures, notamment dans les zones vulnérables aux aléas climatiques. Pour limiter les nématodes nuisibles, des solutions comme les rotations culturales, les plantes nématicides ou le biocontrôle avec champignons ou bactéries symbiotiques peuvent paraître prometteuses.

Cependant, l’utilisation d’un large spectre de produits nématicides peut perturber l’équilibre fragile entre les espèces bénéfiques et nuisibles. Cette complexité rend indispensable une approche raisonnée pour protéger à la fois les cultures et écosystèmes.

Camallanus cotti est un nématode parasite de 15 mm infectant les poissons tropicaux, notamment en aquarium. Son organe antérieur perce la paroi intestinale pour s’ancrer et se nourrir de sang. Il est parfois visible, dépassant de l’anus du poisson (photo de Megen, H. van Hanny).
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Rapport de culture

QUEL EST LE SYSTÈME HYDROPONIQUE

LE MIEUX ADAPTÉ À VOTRE LOCAL DE CULTURE?

Dans cet article, je vais vous présenter tous les systèmes hydroponiques disponibles. Ainsi, vous pourrez décider lequel vous convient le mieux, en fonction de votre espace de culture, de votre niveau de compétence et de votre expérience. Je décrirais les différences entre la culture en terre et en hydro, les systèmes les plus couramment utilisés, les avantages et les inconvénients de chacun, pour que vous puissiez prendre la meilleure décision.

En quoi les systèmes hydroponiques diffèrent-ils de la culture en terre? Si vous cultivez en terre depuis des années mais que vous souhaitez améliorer les rendements et économiser sur l’arrosage manuel, vous avez peut-être déjà réfléchi à utiliser des systèmes hydroponiques. L’hydroponie est une manière de cultiver du cannabis sans utiliser de terre qui peut être beaucoup plus efficace à long terme, permettant d’économiser sur les factures d’énergie, sur l’utilisation d’engrais et les déplacements fréquents au magasin.

Les plantes de cannabis cultivées en terre dépendent des racines qui absorbent les nutriments qui sont libérés lentement sur 72 heures. Les micro-organismes et les bactéries bénéfiques décomposent la matière organique et rendent les acides humiques, fulviques et aminés facilement accessibles aux racines, ainsi que les nutriments primaires, secondaires et les oligoéléments. La culture hydroponique fonctionne différemment: c’est un réservoir et une pompe qui fournissent les engrais liquides à base de sels chimiques aux racines qui sont suspendues dans substrat inerte. Cela signifie que les racines n’ont pas besoin d’attendre 72 heures pour s’alimenter et peuvent utiliser instantanément les minéraux primaires, secondaires et les oligo-éléments dont les plantes ont besoin au cours des différentes étapes de leur cycle de vie.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE SYSTÈMES

HYDROPONIQUES

1. Le goutte-à-goutte

Ce sont les systèmes hydroponiques les plus courants et qui conviennent le mieux aux cultivateurs débutants. Ils sont aussi souvent utilisés pour les cultures commerciales à grande échelle. Ce type de système utilise une pompe, des tuyaux et des piquets de goutte-à goutte réglés à des intervalles de 15 minutes.

2. Culture en eau profonde (DWC)

Les systèmes D.W.C fonctionnent avec les racines suspendues 24 heures sur 24 à l’intérieur d’un réservoir rempli de solution nutritive doté d’une pompe à air produisant de l’oxygène. Les systèmes de culture en eau profonde nécessitent beaucoup d’entretien, mais les rendements sont généralement les plus élevés parmi tous les systèmes hydroponiques de cette liste.

3. Technique du film nutritif (NFT)

Les systèmes N.F.T sont disponibles en petites tailles ou sous forme de grandes tables. Les racines sont en contact constant avec un film de solution nutritive et les racines peuvent devenir très grandes. J’aime utiliser les systèmes N.F.T car ils sont extrêmement gratifiants et ne nécessitent qu’une petite pompe pour faire circuler la solution nutritive.

Les systèmes D.W.C nécessitent beaucoup d’entretien et conviennent mieux aux cultivateurs expérimentés.

4. Tables à inondation et drainage

Ces systèmes hydroponiques utilisent des pots remplis d’hydroton qui est inondés de solution nutritive, puis vidés jusqu’à ce que la table soit complètement drainée. Il est possible de nourrir les plantes cultivées sur ce type de table entre 4 et 6 fois par jour. C’est très bien adapté pour la culture en Sea of Green avec des pots de plus petite taille.

5. Aéroponie

Ce type de système permet aux racines d’être suspendues à l’intérieur d’une chambre où elles sont pulvérisée de solution nutritive à l’aide d’une buse de pulvérisation reliée à une pompe qui produira également de l’air autour des racines toutes les 15 minutes. Les plantes de cannabis cultivées en aéroponie poussent rapidement et ont tendance à devenir grandes. Elles sont capables de produire de gros rendements.

6. Culture en eau profonde inversée (RDWC)

Les systèmes R.D.W.C peuvent être complexes car ils combinent plusieurs seaux D.W.C à la fois. Le risque d’avoir des problèmes est beaucoup plus élevé. Ce système est conçu pour un cultivateur expérimenté avec la D.W.C qui des connaissances en plomberie. Cependant, ce sont de systèmes magnifiques quand ils sont entre les bonnes mains et les rendements peuvent être incroyables.

LES AVANTAGES DE LA CULTURE DU CANNABIS EN HYDROPONIE

• L’hydroponie peut produire des rendements

importants par rapport aux cultures en terre.

• Les périodes végétatives restent courtes pour économiser de l’électricité et des engrais.

• l n’est pas nécessaire d’arroser à la main, ce qui permet d’économiser du temps et de la main-d’œuvre.

• L’hydroponie est bien adaptée aux petits espaces de culture.

• Le délai entre chaque récolte est beaucoup plus court.

• Les systèmes peuvent toujours être modifiés et personnalisés.

• Les systèmes hydroponiques peuvent produire de superbes rendements dans une configuration Sea of Green.

• L’hydroton et la fibre de coco peuvent être lavés et réutilisés, ce qui permet de réduire les coûts.

• Il n’est pas nécessaire de transporter de gros sacs de terre.

• Les plantes poussent beaucoup plus vite et deviennent plus grandes que dans les cultures biologiques.

MES DERNIÈRES RÉFLEXIONS

Si vous êtes totalement novice en hydroponie, je vous recommande de commencer par apprendre les ficelles du métier avec un système de goutte à goutte et de travailler à petite échelle. Ceux qui aiment les défis peuvent essayer les systèmes N.F.T ou les systèmes d’inondation et de drainage, et pour les cultivateurs plus expérimentés, la culture en eau profonde ou la culture en eau profonde inversée qui seront le défi final et les plus productifs.

Un système de goutte à goutte à petite échelle avec de la laine de roche comme substrat.

Actualités cannabiques françaises

UNE PROPOSITION DE LOI DU PARTI HORIZONS

POUR SANCTIONNER

LES CONSOMMATEURS

A la droite et à l’extrème-droite et même dans le camp macroniste, les politiques rivalisent d’imagination pour sanctionner le plus sévèrement possible les consommateurs de stupéfiants.

11 députés du groupe Horizons ont présenté une proposition de loi « visant à protéger les Français des ravages de la drogue ». Horizons est le parti de l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe, actuellement maire du Havre et connu pour sa consommation d’alcool.

Les députés proposent une loi très répressive pour lutter contre la consommation des drogues illicites, qui, rappelons le, font beaucoup moins de dégâts que les drogues licites comme le tabac, l’alcool et les médicaments. Le rapport de l’OFDT sur le coût social des drogues licites et illicites nous éclaire sur ce sujet.

« La sécurité, condition première de la liberté, est au cœur des attentes des Français. Ces derniers, comme en témoignent les élections européennes et législatives de 2024, expriment une exigence croissante d’ordre et de justice. Dans ce contexte, il est impératif de réaffirmer l’autorité de l’État face aux défis posés par la consommation de stupéfiants et le trafic qui s’ensuit, véritables fléaux pour la santé publique et la cohésion nationale » nous expliquent les députés.

Le projet est très ambitieux : « Cette proposition de loi a pour objectif d’assécher le marché des drogues en renforçant notre arsenal pénal. » Les consommateurs sont encore une fois montrés du doigt et considérés comme les premiers responsables des trafics et de la violence sui les accompagnent : « Les acheteurs de stupéfiant alimentent financièrement les criminels et rendent donc possibles les atteintes aux valeurs de la République. » Cette proposition de loi, qui comprend 8 articles, concerne uniquement les consom-

mateurs de toutes les drogues illicites et ne différencie pas les différents produits. L’un des objectifs est de « banaliser « , les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour consommation de stupéfiants. Les amendes concernaient jusqu’à présent uniquement les personnes majeures. La proposition prévoit de l’entendre aux mineurs âgés de plus de 16 ans. Un grand nombre d’amendes ne sont pas recouvrées et les députés veulent plus d’efficacité : « L’article 2 prévoit de rendre saisissables toutes les ressources pour acquitter le paiement des amendes forfaitaires délictuelles. »

Le montant de l’AFD est actuellement fixée à 200 euros et minorée à 150 euros si elle est payée dans les deux semaines : « L’arti-

casier judiciaire : « L’article 5 prévoit l’inscription de toute amende forfaitaire délictuelle relative à l’usage de stupéfiants au casier judiciaire pour une durée de deux ans, sous réserve de non récidive.»

Pour finir, les parlementaires du parti Horizons, voudraient renforcer les contrôles salivaires : « L’article 7 introduit un dispositif renforcé pour lutter contre la consommation de stupéfiants, en donnant aux forces de l’ordre la possibilité de procéder à des dépistages sur toute personne présente dans un lieu public. »

Les tests manquent de précison et détectent le cannabis pendant plusieurs jours : « Cet article a pour objectif de faire prendre conscience aux consommateurs, même occasionnels, de l’absence totale d’impunité et de la possibilité d’être sanctionné bien longtemps après la consommation de drogue. »

ERIC PIOLLE PROPOSE DE TESTER LES PARLEMENTAIRES

Le 24 janvier dernier, le maire de Grenoble Eric Piolle a créé la polémique en demandant un referendum sur la dépénalisation ou la légalisation : « Je propose que le président de la République prenne l’initiative de faire un référendum sur le sujet. Allons vers un référendum sur la dépénalisation ou le contrôle de la production, la légalisation… » Le président Macron avait lui-même annoncé l’organisation de referendums sans préciser quels seraient les sujets. Eric Piolle est depuis longtemps favorable à la légalisation qui serait, selon lui, la meilleure solution pour lutter contre le trafic.

Le 3 février, le maire de Grenoble était invite sur la radio RTL. Il a proposé de pratiquer des dépistages anonymes sur les parlementaires. Plusieurs sénateurs et députés ont déjà consommé des drogues. « Il faut faire des tests salivaires, capillaires et d’urine à l’Assemblée et au Sénat, auprès des ministres, des élus et des personnels politiques.

cle 3 prévoit de supprimer la possibilité de minorer le montant de l’amende forfaitaire délictuelle en cas de paiement immédiat. Les auteurs de la proposition de loi s’interrogent sur le signal envoyé aux consommateurs, en particulier dans les quartiers les plus aisés et donc susceptibles de s’acquitter directement du montant de l’amende. Ils souhaitent que le montant minimal de l’amende soit de 300 euros. »

Les gendarmes et les policiers nationaux sont les seuls à pouvoir dresser des amende pour usage de stupéfiants. La proposition prévoit que les policiers municipaux et même les gardes champêtres puissent en dresser également. De plus l’amende serait inscrite au

De façon anonyme, pour ne cibler aucune personne. Il y a une grande hypocrisie autour du narcotrafic et de la consommation de drogue en France. Nos institutions sont aussi pénétrées par ce narcotrafic. » a expliqué Eric Piolle.

Suite à la proposition d’Eric Piolle, Elise Lucet a proposé à quelques députés de se soumettre à des tests salivaires pour l’émission Envoyé Spécial sur France 2.

Tous les députés sollicités ont accepté de faire les tests et aucun n’a été positif. « Sous couvert de son accréditation de presse, Madame Elise Lucet, journaliste, a entrepris de faire passer des tests de dépistage de drogue à des députés, transformant notre institution en décor d’un spectacle humiliant » a écrit la vice la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou du parti Horizons.

Interview

Steve DeAngelo : « Je ne voulais pas vivre comme un criminel pendant toute ma vie »

Activiste du cannabis depuis quatre décennies, Steve DeAngelo est aussi un entrepreneur qui a reçu plusieurs awards. En 2006, il a cofondé le dispensaire Harborside Health Center à Oakland en Californie, un des six premiers autorisés aux USA. Il est également le cofondateur de Steep Hills Labs, le premier laboratoire spécialisé dans le cannabis et d’Arcview, la première société d’investissement pour le cannabis. En 2019, Steve a lancé The Last Prisoner Project, dans le but de faire libérer tous les prisonniers du cannabis. Steve DeAngelo est beaucoup intervenu à la télévision et dans les journaux américains pour défendre la légalisation. Il est l’auteur du livre The Cannabis Manifesto. Son dispensaire Harborside a fait l’objet d’une série documentaire, Weed Wars, sur Discovery Channel.

SSFR : Quand avez-vous découvert le cannabis pour la première fois ? Et quand avez-vous commencé à défendre cette cause ?

Steve DeAngelo : J’ai découvert le cannabis pour la première fois à l’âge de 13 ans et ma première expérience a été une véritable expérience transformatrice. Je suis tombé amoureux de la plante dès la première fois que je l’ai expérimenté. Je me suis senti appelée par elle. J’ai grandi à Washington DC, la capitale des États-Unis. Et c’était à une époque où il y avait beaucoup de manifestations pour diverses raisons, pour les droits civiques, pour l’égalité entre les races, pour arrêter la guerre au Vietnam ou contre le nucléaire… Mes parents étaient impliqués dans le mouvement pour la justice raciale et dans le mouvement pour les droits civiques. J’ai donc grandi dans un foyer où l’activisme était présent. On m’a appris que si je voyais une injustice ou quelqu’un souffrir et que j’avais la capacité de faire quelque chose pour y remédier, je le ferais.

Quand j’ai eu ma première expérience avec la plante, je me suis dit : « ce n’est pas une mauvaise plante, c’est une bonne plante » et l’idée qu’elle soit illégale m’a tout simplement indignée. J’ai aussi compris dès le début que cette plante allait m’accompagner toute ma vie. Je le savais intuitivement. Je ne voulais pas vivre comme un criminel pednant toute ma vie. Je ne voulais pas être traqué par le gouvernement pendant toute ma vie. Donc, pour toutes ces raisons, il m’est venu tout naturellement à l’esprit de commencer à réfléchir à l’activisme autour du cannabis. J’ai donc commencé à m’informer et à regarder autour de moi pour voir s’il existait ou non des organisations militantes pour le cannabis. Il n’y en avait pas à l’époque.

Où a eu lieu votre première manifestation pour le cannabis ?

J’avais 13 ans quand je suis tombé amoureux de la plante. Je pensais à l’activisme pour le

cannabis mais ce n’est qu’à 16 ans que j’ai vu ma première opportunité. Il y avait ce groupe appelé les Yippies et ils ont fait ce qu’on appelle un « smoke in » le 4 juillet, le jour de l’Indépendance, dans le centre-ville de Washington DC, au Washington Monument, qui est très proche de la Maison Blanche. Et cela m’a semblé être une chose passionnante.

C’était donc ma première manifestation pour cannabis. Nous y sommes allés et nous avons trouvé un gars que je ne connaissais pas, Dana Beale, qui avait un sac d’environ deux livres d’herbe qui n’avait pas été roulée en joints et qu’il venait de montrer sur le terrain du Washington Monument... Je me suis précipité et j’ai commencé à l’aider en prenant l’herbe et en roulant des joints, puis en allumant les joints et en les distribuant à la foule.

J’ai découvert plus tard que Dana était un activiste du cannabis très engagé, vraiment l’un des activistes du cannabis les plus engagés que j’aie jamais rencontré. Mais il n’était pas le meilleur organisateur. Et donc, aucune scène n’avait été préparée. Aucun orateur n’avait été prévu. L’herbe n’avait pas été roulée en joints à l’avance, mais il était là, gardant la foi et faisant fumer les gens. Donc, au fil des années, j’ai travaillé avec ce groupe, les Yippies, et j’ai développé le smoke in pendant plusieurs années pour en faire une très grande manifestation de trois jours. À un moment donné, il y avait des scènes avec 25 groupes différents et 30 ou 40 orateurs différents. Donc, c’était le début d’une période d’activisme pour moi.

Pourquoi avez-vous commencé à vendre de la marijuana ?

J’ai commencé à en vendre parce que je n’avais pas les moyens de fumer ou de payer la quantité de cannabis que je voulais. Donc, très peu de temps après avoir commencé à fumer de l’herbe, j’ai commencé à comprendre le commerce du cannabis. Et je pense que lors de ma première séance de fumette, je me suis demandé : « Où est-ce que tu trouves ce truc ? Combien ça coûte ? » Et donc, j’avais déjà travaillé dur pour devenir un revendeur d’herbe assez important au cours de ces quelques années.

Vous avez écrit un livre intitulé The Cannabis Manifesto…

Ce livre est maintenant publié en trois langues : Anglais, Espagnol et Portugais. Et il a reçu des critiques vraiment incroyables. J’ai commencé à travailler sur un deuxième livre provisoirement intitulé « Comment ne pas légaliser le cannabis » Je pense que Cannabis Manifesto est un très bon choix pour quiconque débute dans le cannabis. J’y aborde vraiment l’histoire et certains aspects culturels du cannabis. Je parle de l’histoire de la prohibition et je donne même une perspective internationale sur ce sujet. Plus important encore, je pense que j’ai vraiment introduit une nouvelle façon de

considérer le cannabis dans ce livre qui ne se contente pas de refléter l’idée prohibitionniste du cannabis comme quelque chose qui vous fait planer. Je voulais vraiment examiner les effets du cannabis en tant que produit de bien-être, car je crois que c’est ce qu’il est. Et le bien-être est très large. Il peut être important pour des maladies graves que nous connaissons.

Mais le cannabis a également une autre gamme d’effets qui sont souvent considérés comme de simples effets planants. Mais je pense qu’il s’agit en réalité d’effets de bien-être qui peuvent aider à la créativité. C’est ainsi que le cannabis peut aider les gens. Il peut aider un musicien à trouver la bonne note, aider un poète à trouver le bon mot… Il peut aider un peintre à trouver la bonne couleur. Le cannabis peut vous rapprocher de la nature. Il peut transformer une promenade en forêt ou une promenade dans le parc en une expérience presque

spirituelle. Le cannabis peut nous encourager à faire un inventaire de nous-mêmes, à examiner nos propres actions et à nous assurer que nos actions quotidiennes sont vraiment en phase.

Aux Etats-Unis, vous êtes l’un des défenseurs du cannabis les plus connus. À quels documentaires ou émissions de télévision avez-vous participé ?

La production vidéo la plus remarquable à laquelle j’ai participé est la toute première émission de télé-réalité sur un dispensaire de cannabis qui était connue sous le nom de Weed Wars, sur Discovery Channel en 2011. Elle est maintenant disponible en différé sur YouTube. Et j’ai participé à de nombreux documentaires et interviews. Je ne me souviens plus vraiment de la liste des documentaires,

des interviews, des émissions de télévision… J’ai été très connu pour mon interview avec Bill O’Reilly, l’un des grands animateurs de talk-shows conservateurs. Donc, j’ai été sur Fox TV. J’ai été sur CBS et NBC. L’autre projet notable auquel j’ai participé est Radio Free Cannabis, que vous pouvez toujours retrouver sur ma chaîne YouTube. Radio Free Cannabis était une émission d’actualité mondiale sur le cannabis que nous avons diffusée pendant environ 26 épisodes.

Pouvez-vous nous parler du projet The Last Prisoner ?

En 2018, mon objectif de toute une vie, à savoir légaliser le cannabis, a été atteint dans l’État de Californie, mais il y a eu un problème avec la législation. La Californie a légalisé le cannabis, mais n’a libéré aucun des prisonniers du cannabis. Et si vous regardez à travers le pays, aucun des autres États qui ont légalisé le cannabis n’a libéré ses prisonniers. Pouvez-vous imaginer ce que ressent quelqu’un dans cette situation en regardant dehors et en voyant cette nouvelle industrie légale du cannabis se construire ? En tant que mouvement, nous ne pouvons pas permettre aux personnes qui ont fait passer cette plante à travers l’obscurité de la prohibition, qui ont permis à tout le monde de consommer du cannabis pendant ces années, de rester en prison après la légalisation du cannabis. À cette époque, j’étais une célébrité à certains égards. Le combat avec le gouvernement fédéral m’avait vraiment mis en première page des journaux et on m’a beaucoup vu dans les émissions de télévision. Certaines entreprises se portaient plutôt bien. J’ai donc utilisé le statut que j’avais développé pour aller voir ces entreprises et leur demander de soutenir le Last Prisoner Project (Le projet du dernier prisonnier). Le Last Prisoner Project a alors été lancé.

Vous collaborez avec la banque de graines Blimburn Seeds en tant qu’ambassadeur global. Quel est exactement votre rôle ?

J’explique la mission de Blimburn Seeds qui, aujourd’hui aux États-Unis, est de fournir une sélection de génétiques adaptées aux besoins des cultivateurs à domicile. Blimburn se concentre vraiment sur la satisfaction des besoins de ces petits cultivateurs. J’explique ce qu’ils essaient d’accomplir ici sur le marché américain. Bien sûr, en Europe, il y a des armées de cultivateurs autoproducteurs. Aux États-Unis, il y en a moins. Parce que, vous savez, les gens qui cultivent, même de très petites quantités de cannabis, ont été envoyées en prison, parfois pendant 5, 10, 15 ans, pour avoir produit, cultivé, leurs propres quantités personnelles de cannabis. Il y a donc eu moins de cultivateurs à domicile aux États-Unis. Je fais ce que font les ambassadeurs. Je participe à des événements. Je parle aux médias. Je sais ce qui se passe ici dans la rue, dans la communauté du cannabis. Je parle aux cultivateurs et aux cultivateurs autoproducteurs. Je parle aux Breeders. J’ai une idée de ce qui se passe. Et ensuite, je fais un rapport à Blimburn.

Reportage

UN PIONNIER DES COFFEESHOPS

NÉERLANDAIS A PASSÉ DES ANNÉES DANS LES PRISONS THAÏLANDAISES SANS RAISON

C’est l’un des plus gros scandales de l’histoire des coffeeshops néerlandais. En raison des mensonges et des incitations du système judiciaire néerlandais, l’ancien propriétaire d’un coffeeshop, Johan van Laarhoven, est resté dans une prison thaïlandaise pendant plus de cinq ans dans des conditions infernales. Maintenant que les poursuites contre lui aux Pays-Bas sont terminées, il peut enfin se défendre et parler à la presse.

Van Laarhoven a ouvert son premier coffeeshop en 1981. Dans les décennies qui ont suivi, il a bâti un petit empire sous le nom de The Grass Company, avec quatre cafés et une entreprise de vente en gros de produits pour headshops. En 2008, il s’installe en Thaïlande avec sa femme thaïlandaise Tukta et leurs deux enfants. Trois ans plus tard, il vend The Grass Company.

Au cours de la même période, la justice néerlandaise a lancé une vaste enquête sur l’entreprise, avec Van Laarhoven comme principal suspect. Comme cela n’a donné aucun résultat, le ministère de la Justice a commencé à envoyer des demandes d’assistance juridique à la Thaïlande. Après le coup d’État de l’armée thaïlandaise en 2014, la justice a exhorté par lettre la junte thailandaise à ouvrir sa propre enquête criminelle contre Johan van Laarhoven et son épouse. Cette lettre, pleine de fausses accusations, a conduit à l’arrestation du couple et à un cauchemar qui n’est toujours pas terminé. Finalement, Van Laarhoven a été détenu en Thaïlande pendant 5,5 ans et sa femme un peu plus longtemps. Grâce aux efforts de sa famille et de militants, Johan a pu rentrer aux Pays-Bas début 2020. Il y est resté emprisonné pendant plusieurs mois encore. Il a été libéré en août 2020.

Au cours des quatre années qui ont suivi sa libération, Johan n’a jamais pu parler aux journalistes, car une affaire pénale était toujours en cours

contre lui, son frère Frans et l’actuel propriétaire des cafés Grass Company. Cette affaire s’est terminée en décembre 2024 avec un règlement de plus de 7,7 millions de dollars. Début janvier, Johan était aux Pays-Bas pour la publication de son livre qui n’est sorti qu’aux Pays-Bas. Ces dernières années, Johan van Laarhoven a vécu dans différents pays. Partout, il rencontre des problèmes pour ouvrir des comptes bancaires ou pour acheter ou louer un logement. Aux Pays-Bas, il ne veut pas rester un jour de plus que nécessaire; il déteste ce pays après tout ce qu’il a traversé. Et il déteste la politique de tolérance, dans laquelle les ventes de cannabis sont tolérées sous des conditions strictes, mais la culture et la vente en gros sont interdites. Johan: “À cause de cette politique de tolérance, j’ai passé six ans en prison, innocent. Je ne crois donc pas à la politique de tolérance.”

Il parle calmement des 66 mois qu’il a passés dans la tristement célèbre prison de Khlong Prem à Bangkok. Il était détenu dans une cellule de 11 mètres carrés avec 14 hommes, la violence était quotidienne. Johan a toujours refusé de travailler en prison et de porter des chaînes, quelle que soit la violence avec laquelle les gardiens le menaçaient. “C’était ma façon de rester moi-même et de faire quelque chose.”

Certes, pendant les premiers mois, il a pensé au suicide, mais son esprit combatif et sa famille l’ont soutenu. C’est d’autant plus tragique que sa famille n’a pas survécu à la tragédie. “Tukta (sa femme thaïlandaise, ndlr) a eu de gros problèmes psychologiques. Au début, elle m’a beaucoup reproché tout ce qui s’est passé. Cela a brisé notre relation. Les enfants sont également en colère, ils ne comprennent pas et ne me parlent plus. Je suis libre depuis quatre ans et mes plus jeunes enfants ne me parlent plus depuis quatre ans. C’est incroyablement douloureux. Mes enfants me manquent.

Concernant les conséquences sur sa propre santé, il dit: “Physiquement, je suis dans un sale état, mon corps me fait mal, ma tête ne fonctionne plus à cent pour cent, ma mémoire n’est plus très bonne. Et je dors très mal, trois, quatre heures par nuit. J’ai des flashbacks, je vois à nouveau quelqu’un pendu en prison ou je vois à nouveau quelqu’un se faire assassiner.

Quand le ministère de la Justice a fait une proposition d’accord, il s’est retrouvé dos au mur, explique-t-il. Il devait penser à bien d’autres personnes qu’à lui-même: son frère, le propriétaire et les employés des coffeeshops Grass Company. Si Johan n’acceptait pas d’accord, le ministère de la Justice menaçait son avocat de “le détruire davantage”. Ils ont dit: “Alors nous le trainerais devant les tribunaux pendant au moins encore quinze ans, nous saisirons tous les biens qu’il possède encore et nous veillerons à ce que les coffeeshops

soient fermés. Que décides-tu?”

Dans une partie de l’accord, Van Laarhoven n’est pas autorisé à intenter une action en justice contre les policiers et les magistrats qu’il tient personnellement responsables. Une action au civil contre l’État néerlandais restait possible et il l’a déposée fin décembre 2024.

Quand on lui demande pourquoi, il répond: “J’ai un sens très fort de la justice. La justice pour ma famille, mes proches et moi-même, ils l’ont écrasée avec un bulldozer. Je ne peux pas accepter ça. En fait, je voudrais commencer une nouvelle vie et oublier tout ça, mais ça ne marchera jamais. Je dois obtenir justice.

Je ne peux pas m’en empêcher. Je veux régler mes comptes avec eux, qu’ils assument la responsabilité de ce qu’ils ont fait. Personnellement, ce sera une affaire très difficile, mais pour l’État néerlandais aussi.

Johan dans la célèbre prison thaïlandaise de Khlong Prem.
Johan van Laarhoven en 2016.

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Terpènes

ALPHA-PINÈNE ET BÊTA-PINÈNE : LA FRAICHEUR DES PINS

Le pinène est l’un des terpènes les plus abondants dans la nature. Il se présente sous la forme d’un liquide clair avec les arômes boisés et terreux du pin et de la résine. Il existe deux isomères structuraux de ce terpène : l’alphapinène et le bêta-pinène.

On trouve des quantités imporatntes de ce terpène dans de nombreuses variétés de cannabis

Si vous êtes un passionné de cannabis ou un fidèle lecteur de Soft Secrets, vous avez forcemment déjà entendu parler des terpènes. Au total, 600 composants ont été identifiés dans le cannabis. Les cannabinoïdes sont les principes actifs du cannabis que l’on trouve dans les trichomes de la plante.

Plus 120 cannabioïdes ont été identifiés per les scientifiques.La plupart sont présents uniqement dns le cannabis. Les principaux cannabinoïdes sont le THC et le CBD.

Les terpènes et les flavonoïdes définissent le goût et l’odeur de la weed. Une centaine de terpènes et une vingtaine de flavonoïdes ont été identifiées dans les plantes de cannabis. Contrairement aux cannabinoïdes, les terpènes du cannabis sont également présents dans de nombreuses plantes.

Les terpènes ont également un rôle important dans l’effet d’entourage. Ils agissent en synergie avec les cannabinoïdes. Les terpènes amènent les qualités oragnoleptiques

du cannabis mais ils contribuent également aux effets et ont leurs propres propriétés thérapeutiques. Les terpènes représentent entre 10 et 20 % des trichomes.

Après le bêta-caryophylène et le myrcène, nous nous intéressons aujourd’hui au pinène, le terpène qui diffuse cette merveilleuse odeur de pin.

On trouve ce terpène dans de nombreuses plantes ou extraits. Une étude a analysé 17 variétés de chanvre légal cultivé en France. Des concentrations d’alpha-pinène et de béta-pinène allant de 15 à 21 % des terpènes ont été trouvées dans ces variétés.

Différences entre l’alpha-pinène et le beta-pinène

L’alpha-pinène et le béta-pinène sont proches mais ils présentent quelques différences. Ils sont présents tous les deux dans la plupart des variétés de cannabis en quantité plus ont moins importante.

L’alpha-pinène posséde une double liaison au sein de la structure cyclique. Le béta-pinène possède une double liaison en dehors de la structure cyclique.

L’alpha-pinène a l’odeur typique du pin tandis que le béta-pinène a une odeur plus terreuse.

Les plantes qui contienent du pinène

L’alpha-pinène et le béta-pinène se retrouvent dans de nombreuses plantes. L’alpha-pinène est présent dans au moins 40 huiles essentielles.

Le pinèlne est notamment présent dans le pin et ses aiguilles, le romarin, le thym, le poivre noir, la lavande, le asilic, le persil, l’aneth, la sauge, la noix de muscade, le clou de girofle, l’arbre à thè, le genévrier, l’eucalyptus, l’ananas, les écorces d’orange, de mandarine, de citron et de citron vert.

L’alpha-pinène et le béta-pinène sont les principaux terpènes de de la thérebentine, une oléorésien que l’on récolte sur différents arbres. On peut récolter la thérebentine du Pin martime, du Pin des marais ou du Pin d’encens, du sapin commun ou de l’épicea.

La distillation de la thérebentine permet d’obtenir de l’essence de thérebentine, riche en alpha pinène et en béta-pinène. Elle est utilisée notamment comme solvant pour la peinture à l’huile et a même servi de carburant pour les fusées.

Les variétés de cannabis qui contienent du pinène

De nombreuses variétés de cannabis contiennent l’alpha-pinène et le béta-pinène. Ils agissent en interaction avec les cannabinoïdes. L’alpha-pinène est présent en plus grosses quantités que le béta-pinène.

Voici quelques variétés ou le pinène (alpha ou béta) est le terpène dominant : Critical,

Les propriétés du pinène

Le pinène est utilisé dans de nombreux domaines. On le retrouve dans l’alimentation, les boissons, les produits nettoyants ou les assainisseurs d’air.

Dans les médecines traditionnelles, des plantes qui contiennent du pinène ont été utilisés pour traiter entre autres l’inflammation, la douleur, l’hypertension, les rhumatismes, le cancer, , l’épilepsie, les troubles gastro-intestinaux, l’anxiété et la dépression…

Le pinène est un bronchodilatateur. Il relaxe les muscles des poumons et élargitt les voies respiratoires en augmentant la capacité pulmonaire.

Selon une étude de 2011 a l’alpha et le béta-pinène étaient efficaces contre le virus de la bronchite anti-infectieuse ou IBV.

L’alpha et le bêta-pinène possédent également des propriétés antioxydantes. L’alpha-pinène possède des propriétés anticancéreuses. Il peut réduire la taille des tumeurs en diminuant la reproduction des cellules cancéreuses.

Le pinène a des propriétés anti-inflammatoires à de faibles doses. A des doses plus élevées, il agit comme un antibiotique à large spectre.

Blue Dream, Nothern Lights 5, LA Confidential, Big Bud, Grapefruit Diesel…

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Séchage du cannabis: méthodes traditionnelles et modernes

Tous les cultivateurs savent que la qualité de la récolte ne dépend pas uniquement du cycle de culture, mais aussi dans une large mesure, de la manière dont le cannabis est traité, séché et ensuite stocké. Le séchage joue un rôle crucial dans ce processus. Dans cet article, je me concentrerai sur les méthodes de séchage traditionnelles et modernes et tenterai d’évaluer leurs avantages et leurs inconvénients aussi précisément que possible.

Le processus de séchage peut soit améliorer la qualité du cannabis récolté, soit le ruiner complètement. Les principaux objectifs sont de préserver autant de terpènes que possible, d’empêcher la dégradation des cannabinoïdes, d’obtenir un séchage uniforme et d’éviter la prolifération de micro-organismes indésirables, en particulier les moisissures. À l’échelle commerciale, le processus de séchage doit être standardisé pour garantir la stabilité du produit à long terme. Cela représente un certain nombre de défis pour une seule étape du cycle – en particulier lorsque certains de ces objectifs nécessitent des conditions opposées.

Par exemple, pour obtenir un séchage uniforme et conserver la teneur en terpènes la plus élevée possible, une humidité plus élevée est bénéfique. Cependant, pour éviter la formation de moisissures, une humidité plus faible est nécessaire. Les producteurs du monde entier testent en permanence différentes méthodes de séchage. Examinons de plus près les éléments fondamentaux du séchage et leurs caractéristiques spécifiques.

Séchage traditionnel à l’air

La méthode de séchage la plus courante est le séchage à l’air libre. C’est la technique la moins exigeante et peut être utilisée pour sécher aussi bien des plantes entières que des fleurs individuelles sans grandes ni petites feuilles. Le cannabis est simplement laissé à sécher dans l’obscurité à une température de 16 à 20 °C et une humidité relative de 45 à 55 %. Les cultivateurs amateurs sèchent souvent à des températures légèrement plus élevées, allant parfois jusqu’à 24°C. Dans de tels cas, il est recommandé d’augmenter l’humidité relative à environ 60 % pour éviter un séchage trop rapide.

L’un des principaux avantages de cette méthode est le peu d’exigences techniques nécessaires. Les niveaux de température et d’humidité cibles sont des conditions environnementales relativement courantes, donc obtenir des paramètres de séchage optimaux n’est pas trop coûteux. Dans les espaces de culture classiques, ces conditions peuvent être facilement ajustées, même à l’intéri-

Le séchage à l’air traditionnel est la méthode la plus courante pour sécher le cannabis.

eur des locaux de culture, permettant aux cultivateurs de sécher leur récolte dans le même espace où elle a été cultivée. L’ensemble du processus prend généralement une à deux semaines, selon les conditions.

Le principal inconvénient du séchage à l’air libre est le risque plus élevé d’évaporation des terpènes. Les terpènes contribuent de manière significative aux propriétés thérapeutiques, à la saveur et à l’arôme du produit final. Par exemple, le β-myrcène et l’α-pinène commencent à se volatiliser dès 21–25 °C (70–77 °F). En général, un séchage plus lent à des températures plus basses est préférable pour préserver toute la gamme des composés actifs du cannabis.

Séchage à l’air à basse température Une solution pour préserver les terpènes et améliorer la qualité du produit final consiste à

sécher à des températures plus basses, de 10 à 16 °C avec une humidité relative maintenue à 55 à 60 %. Comme pour le séchage à l’air standard, il est essentiel d’assurer une circulation de l’air uniforme. Cependant, le flux d’air doit être doux. Un flux d’air excessif peut entraîner un séchage inégal, où les couches extérieures des fleurs sèchent trop rapidement tandis que les parties intérieures retiennent l’excès d’humidité.

Pour des résultats optimaux, il est recommandé de filtrer l’air circulant à travers un filtre HEPA pour d’éviter la propagation des spores de moisissure dans l’espace de séchage. Peu importe les précautions que vous prenez, les spores de moisissure sont naturellement présentes dans tout environnement de culture. Votre objectif principal est de minimiser les conditions qui favorisent leur croissance au sein des fleurs récoltées. Avec cette méthode de séchage à basse tem-

pérature, le processus prend environ deux à trois semaines. Les principaux avantages de cette approche sont les suivants : 1) Une évaporation réduite des terpènes, ce qui se traduit par une meilleure rétention de la saveur et de l’arôme. 2) Des températures plus basses inhibent le développement du Botrytis (moisissure grise), réduisant ainsi le risque de contamination.

Cependant, un contrôle strict de l’humidité est essentiel. L’humidité relative ne doit pas dépasser 65 %, car une humidité excessive peut favoriser la croissance des moisissures. Toute condensation à l’intérieur du local de séchage ou sur les plantes doit être évitée pour maintenir un environnement de séchage sûr.

Lyophilisation – séchage par congélation

Nous arrivons maintenant à des méthodes de séchage moins courantes mais très intéressantes. Bien que ces techniques nécessitent un équipement spécialisé, elles peuvent donner des résultats remarquables. Ce n’est pas quelque chose que la plupart des cultivateurs amateurs expérimenteront, mais dans la production commerciale, cela offre un moyen unique de se démarquer de la concurrence. Le processus commence par la congélation du cannabis frais à des températures aussi basses que -80°C pour transformer toute l’eau contenue dans la plante en glace. Ensuite, un vide est créé à l’intérieur de la chambre de lyophilisation et la glace est sublimée, ce qui signifie qu’elle passe directement de l’état solide à l’état de vapeur sans passer par une phase liquide. En gros, l’humidité s’évapore directement de la plante.

Les fleurs de cannabis séchées selon cette méthode conservent presque la même apparence et la même couleur que lorsqu’elles sont fraîchement récoltées. Les têtes semblent avoir été coupées de la plante, mais ne contiennent plus d’eau et deviennent extrêmement légers. Certaines personnes apprécient cette esthétique, tandis que d’autres préfèrent l’aspect traditionnel du cannabis séché à l’air.

Les avantages de la lyophilisation du cannabis sont les suivants : 1) Conservation des cannabinoïdes et des terpènes: la lyophilisation empêche la dégradation et l’évaporation, ce qui améliore l’arôme et la puissance. 2) Processus nettement plus rapide: l’ensemble de la phase de séchage et de durcissement est réalisée en seulement 48 heures. 3) La chlorophylle disparait rapidement, éliminant le goût âpre associé au cannabis fraîchement séché. Dans les méthodes de séchage conventionnelles, la chlorophylle se

décompose sur plusieurs semaines. 4) Risque minimal de moisissure ou de contamination microbienne en raison de l’absence d’humidité libre pendant le processus. Bien que le cannabis lyophilisé offre de nombreux avantages, sa texture et son apparence peuvent ne pas plaire à

tous les consommateurs, car beaucoup préfèrent la structure dense des têtes séchées traditionnellement. Cependant, pour les producteurs commerciaux cherchant à optimiser la rétention et l’efficacité des terpènes, la lyophilisation présente une alternative intéressante.

Le cannabis lyophilisé conserve une forme et une structure similaires à celles des têtes fraîchement récoltées tout en préservant une teneur élevée en cannabinoïdes et en terpènes.

En plus du matériel, certaines connaissances techniques sont nécessaires pour une lyophilisation réussie. Par exemple, il est idéal de lyophiliser simultanément des têtes de taille similaire pour s’assurer d’un séchage uniforme. Un autre défi est qu’il est relativement facile de trop sécher les fleurs, réduisant ainsi la teneur en humidité en dessous de 5 %, alors que la teneur en humidité optimale des fleurs de cannabis séchées est d’environ 10 à 12 %.

Une teneur en humidité plus faible signifie des têtes plus légères, ce qui n’est pas souhaitable pour les opérations commerciales, car la réduction de poids affecte directement la rentabilité. De plus, les têtes trop sèches ont tendance à devenir plus cassantes, ce qui les rend susceptibles de s’effriter lors des manipulations. Cependant, les têtes trop séchées peuvent être réhydratées à l’aide de packs de contrôle de l’humidité à double sens, tels que Boveda. En revanche, si votre objectif est d’extraire des cannabinoïdes à l’aide de CO2, d’éthanol ou de butane, une faible teneur en humidité est en fait un avantage, car le cannabis lyophilisé est idéal pour produire des extraits de haute qualité. Si vous envisagez d’expérimenter la lyophilisation, je vous recommande fortement d’investir dans un lyophilisateur de qualité professionnelle et d’obtenir autant de conseils pratiques que possible auprès du fabricant ou du fournisseur pour optimiser votre processus de séchage.

Séchage sous atmosphère contrôlée

Une autre méthode visant à préserver la teneur la plus élevée possible en terpènes et en cannabinoïdes dans le cannabis est le séchage sous atmosphère contrôlée. Cette approche implique non seulement de surveiller et de maintenir une

température appropriée (12–18 °C) et une humidité relative (55–65 %), mais également de réduire la concentration en oxygène dans l’environnement de séchage à 2–10 % par rapport au niveau atmosphérique normal d’environ 21 %. Je suis récemment tombé sur une étude dans la revue scientifique Plants, dans laquelle des chercheurs ont séché du cannabis dans une atmosphère contenant 5 % de CO2, 5 % d’O2 et 90 % de N2. Les faibles niveaux d’oxygène et la teneur élevée en azote ont réduit l’oxydation des cannabinoïdes et des terpènes, tandis que la disponibilité limitée de l’oxygène et l’augmentation des niveaux de CO2 ont inhibé la croissance des moisissures et des bactéries.

Dans ces conditions contrôlées, le cannabis séché à 15 °C a atteint sa teneur en humidité optimale en seulement six jours, tandis que le cannabis séché à la même température dans des conditions atmosphériques normales (0,04 % de CO2, 21 % d’O2 et 78 % de N2) a mis deux semaines pour atteindre une teneur en humidité de 10 %. Les avantages du séchage sous atmosphère contrôlée sont les suivants: 1) Temps de séchage nettement plus court par rapport aux méthodes traditionnelles. 2) Meilleure rétention des terpènes et des cannabinoïdes grâce à une oxydation réduite. 3) Risque réduit de moisissure et de contamination bactérienne. Cependant, l’efficacité de cette méthode varie en fonction de la variété. Les auteurs de l’étude ont conclu que différents cultivars peuvent réagir différemment aux conditions d’atmosphère contrôlée.

Quelle que soit la méthode de séchage que vous choisissez, je vous souhaite du succès dans votre démarche et j’espère que vous tirerez le meilleur parti de votre récolte!

Du cannabis bien séché à l’air.

Histoire du cannabis

Soft Secrets : au top de la presse cannabique depuis 40 ans

Cette année, le magazine Soft Secrets fête ses 40 ans. Soft Secrets a été créé en 1985 par Wernard Bruining, un pionnier du cannabis aux Pays-Bas qui a fondé le premier coffeeshop et le premier growshop. 40 ans plus tard, Soft Secrets est devenu l’un des meilleurs magazines cannabiques internationaux, publié en 8 langues, et une plateforme multimédia.

LES ORIGINES

Wernard Bruining a fondé le premier coffeeshop en Hollande, le Mellow Yellow en 1972, avant même leur autorisation en 1976. Il a ensuite fondé le premier growshop, Positronics. Le magasin vendait du matériel de culture mais également des graines et des clones. Soft Secrets était un journal uniquement en néerlandais destiné aux clients du growshop. Entre 1980 et 1985, Wernard faisait partie de la « Green Team », un groupe de cultivateurs hollandais qui collaborait avec des américains comme Old Ed, Sam The Skunkman ou Ed Rosenthal.

Wernard était abonné à un service de news et partageait des articles sur le cannabis et les coffeeshops. Il a ensuite engagé une rédactrice en chef, Yolanda, qui est devenue sa femme. Le journal était alors tiré à 200 ou 300 exemplaires.

« L’étape suivante consistait à créer un journal sur le cannabis contenant des coupures de journaux, mais également des articles rédigés par nos propres journalistes, afin de contrebalancer la foutaise et les absurdités écrites au sujet du cannabis. Yolanda a commencé à diriger des journalistes et des photographes, produisant chaque mois un meilleur journal ! » a expliqué Wernard dans une interview à Soft Secrets France en 2019.

Les premiers numéros de Soft Secrets, publiés bien avant l’arrivée d’internet, sont maintenant difficiles à trouver. Un exemplaire de 1994 était en vente récemment sur le site Ebay. Dans ce numéro daté d’avril 1994

HIGHLIFE MAGAZINE

A la fin des années 90 le journal Soft Secrets a été racheté par le groupe de presse Discover Publisher qui publiait déjà le magazine Highlife et organisait la Highlife Cup. L’entrepreneur du cannabis, Boy Ramsahai était le propriétaire de Discover Publisher. Ramsahai a racheté le titre Soft Secrets pour 2000 florins (l’équivalent de moins de 1000 euros actuels).

A cette époque, les Pays-Bas étaient le seul pays du monde où le cannabis était toléré et où il était possible d’en acheter et d’en consommer dans les coffeeshops. Chaque année au mois de novembre, les américains venaient à Amsterdam pour la High Times Cannabis Cup, un événement créé en 1988 par le magazine High Times.

L’objectif de Highlife, créé en 1991, était de publier un magazine hollandais sur le cannabis pour les coffeeshops. Le magazine a rapidement connu le succès grâce aux lecteurs et aux annonceurs hollandais du secteur qui ont trouvé un endroit où ils pouvaient faire de la publicité.

et vendu 2,50 florins, on trouve differents articles sur les coffeeshops, le lifestyle et la culture.

L’un d’eux s’intitule « Un kilo par mètre carré ? » par Wernard Bruining.

Wernard est un personnage important dans l’histoire du cannabis. Il continue ses activités dans le domaine du cannabis médical et a inventé un appareil pour fabriquer de l’huile de cannabis appelé Cannalator.

Publier un journal sur le cannabis n’a pas toujours été facile même en Hollande. « Des questions parlementaires ont été posées sur Highlife et je devais régulièrement comparaître devant le tribunal » a expliqué Boy Ramsahai à Highlife en 2011. Dans les années 90, la France dirigée par Jacques Chirac fait pression sur la Hollande pour obtenir la fermeture des coffeeshops.

La première édition de la Highlife Cup a eu lieu en 1994 et la coupe existe encore aujourd’hui. L’objectif était d’organiser une cannabis cup plus juste avec des échantillons anonymes numérotés. Highlife a organisé la première expo cannabique, appelée Highlife Fair, en 1997 à Amsterdam et a ensuite exporté la formule avec succès à Barcelone, Prague et Bologne.

LES ANNÉES 2000

Pour relancer Soft Secrets, Boy Ramsahai a engagé comme rédacteur en chef un journaliste freelance appelé Cliff Cremer, qui avait déjà occupé ce poste pour Highlife Magazine. Cliff a voulu faire de Soft Secrets un magazine « par les growers, pour les growers », alors que l’autoproduction de cannabis était en pleine expansion en Europe.

A l’époque, le hasch marocain, qui dominait le marché, était souvent de qualité médiocre et de nombreux consommateurs ont décidé de se lancer dans la culture à la maison.

Wernard Bruining, le fondateur de Soft Secrets, du tout premier coffeeshop (Mellow Yellow) et du premier growshop (Positronics) au monde, a également été un pionnier de l’utilisation du CBD. Le voici au salon GrowMed à Valence, en Espagne, en 2012.
La première version de Soft Secrets qui était au départ un journal local pour les clients du Growshop Positronics à Amsterdam.

Au début des années 2000, les éditions internationales de Soft Secrets ont été lancées. Soft Secrets Royaume-Uni et Soft Secrets France ont été le premiers à voir le jour. Le premier numéro en français a été publié en 2002. On y trouve notamment un reportage sur l’ouverture du Musée du fumeur à Paris, une interview du célèbre dessinateur Gilbert Shelton, le créateur des Freak Brothers, par Michka et Tigrane.

Plusieurs éditions internationales ont vu le jour dans les années 2000 et le journal publie maintenant 9 éditions (en incluant le magazine Highlife) en 8 langues. Soft Secrets n’est pas un simple journal de traductions. Des journalistes spécialisés, dans chaque pays, écrivent leurs propres articles.

Le journal connait rapidement le succès notamment grâce à plusieurs journalistes cannabiques internationaux de renom comme Jorge Cervantes et Ed Rosenthal, que l’on surnomme le gourou du cannabis.

Soft Secrets compte aujourd’hui parmi ses rédacteurs quelques-uns des meilleurs spécialistes européens, comme Stoney Tark du Royaume-Uni et M. Jose de République tchèque. Jorge Cervantes et Ed Rosenthal écrivent toujours pour Soft Secrets.

Les lecteurs apprécient aussi le courrier des lecteurs et des lectrices, qui envoient des photos de leurs plantes et des photos sexy qui ont parfois créé la polémique.

A l’époque, de nombreux lecteurs européens ont appris à cultiver grâce à Soft Secrets. Le journal était alors disponible en plusieurs langues dans les coffeeshops en Hollande. Beaucoup de gens l’ont découvert à l’occasion de leurs voyages à Amsterdam et sont restés des lecteurs fidèles.

Le journal publie à l’époque des grow reports et des conseils très pointus pour la culture. Ed Rosenthal et Jorge Cervantes répondent aux questions des lecteurs. Soft Secrets donne la parole aux growers et aux activistes.

Des bandes dessinées cannabiques sont publiées dans le journal. On se souvient bien sûr du super-héros Ganjaman, dessiné par Jim Stewart, qui sauvait les growers en détresse.

En 2009, Discover Publisher, qui publie Highlife et Soft Secrets Magazine, a été rachetée par Jeroen Bots à Boy Ramsahai, et aujourd’hui la fille de Jeroen, Daisy Bots, est la nouvelle directricedepuis que Jeroen Bots a pris sa retraite il y a quelques années.

LE CANNABIS 2.0

Dans les années 2010, le monde du cannabis a beaucoup évolué. Le secteur qui était resté undrerground passe de l’ombre à la lumière. En 2012, aucun pays n’avait encore envisagé la légalisation du cannabis. L’Uruguay a été le premier à franchir le pas. En juin 2012, le président José Mujica a annoncé son intention de légaliser le cannabis à usage récréatif. Aux Etats-Unis, le 6 novembre 2012, quelques mois après l’annonce de José Mujica, deux États ont voté pour la légalisation. Au Colorado et dans l’État de Washington, les ventes légales de cannabis ont commence en 2014. Le pays qui avait imposé la prohibition au reste du monde a commencé à revenir en arrière.

Les choses se sont alors accélérées. Aujourd’hui, la marijuana à usage récréatif est légale dans 24 États. Le cannabis médical est légal dans 39 États sur 50. Mais il est toujours illégal au niveau fédéral.

Le Canada a été le premier pays du G7 à légaliser totalement le cannabis. Les ventes légales ont commencé le 17 octobre 2018. En Europe

certains pays l’ont légalisé partiellement. Le Luxembourg, Malte et l’Allemagne ont été les premiers à oser légaliser le cannabis récréatif malgré les pressions de pays voisins, à commencer par la France.

Ces évolutions législatives ont profondément transformé le monde du cannabis. De nombreuses études scientifiques sont maintenant réalisées. Les chercheurs s’intéressent aux composants du cannabis comme les cannabinoïdes, les terpènes et les flavonoïdes. D’innombrables études sur le cannabis médical sont publiées dans les journaux scientifiques.

Des techniques de culture comme l’hydroponie, l’aéroponie ou la culture in vitro passionnent les cultivateurs. De nouveaux modes de consommation comme la vaporisation ou le dabbing se sont popularisés. Des nouvelles techniques d’extraction comme le BHO (extraction au butane) et le rosin (extraction sans solvant) ou de fabrication de hasch comme l’Ice-o-lator se sont développés dans les années 2010.

le journal des cultivateurs mais les sujets abordés se sont diversifiés. Des articles sur la science, la botanique, le breeding, les extractions, le cannabis médical, le droit, la légalisation, la politique, le lifestyle sont maintenant publiés dans Soft Secrets.

En 2011, Soft Secrets a lancé une nouvelle édition en Amérique du Sud. Le journal est basé au Chili et publié dans 5 pays.

SOFT SECRETS EN 2025

Nous voilà en 2025 et le cannabis continue de gagner du terrain même s’il doit faire face à de nombreux obstacles. En 2022, la Thaïlande a été le premier pays asiatique à légaliser le cannabis mais son avenir reste incertain. Plusieurs pays ont dépénalisé la possession de petites quantités sans légaliser totalement la plante.

Les techniques de culture et de breeding s’améliorent constamment. Les breeders et les cultivateurs utilisent maintenant l’Intelligence artificielle.

De nombreux événements cannabiques sont maintenant organisés partout dans le monde. Les conférences, les cannabis cups, les festivals et les expos cannabiques se sont multipliées. En Europe l’expo Spannabis, organisé chaque année à Barcelone, réunit 30.000 visiteurs avec des professionnels venus du monde entier (L’expo néerlandaise Highlife a en fait été interdite par le conseil municipal de Barcelone au profit de la foire espagnole Spannabis en 2007).

Soft Secrets a participé à toutes les éditions du festival Expogrow qui réunissait des concerts et une foire du chanvre au Pays-Basque espagnol. En Espagne, la consommation de cannabis est tolérée dans les cannabis social clubs (CSC). Soft Secrets a su s’adapter au cannabis 2.0. Sa longévité exceptionnelle s’explique peut-être par ses capacités d’adaptation au nouveau monde du cannabis et à ses articles de qualité. Soft Secrets est toujours

8 éditions de Soft Secrets sont publiées en 2025 : International (Royaume-Uni), Allemagne, France, Italie, Espagne, République Tchèque, Pologne et Amérique du Sud. Highlife Magazine est publié aux Pays-Bas. Le Highlife Guide, le guide européen des professionnels du chanvre et du cannabis est publié chaque année.

Soft Secrets a également un site internet en 8 langues de haute qualité avec des correspondants dans tous les pays. Le journal est publié tous les deux mois et le site permet de suivre l’actualité du cannabis au jour le jour. Soft Secrets a récemment diffusé deux séries de vidéos sur la culture, « The Perfect Grow », en collaboration avec Plagron et Royal Queen Seeds.

Happy birthday Soft Secrets !

Merci à Cliff Cremer pour sa participation.

Cliff Cremer, le rédacteur en chef de Soft Secrets depuis 2000 !
Soft Secrets organise non seulement la célèbre Dutch Highlife Cup, mais a également organisé quelques Soft Secrets Cups à Prague et à Barcelone.
Le premier numéro de Soft Secrets France en 2002.

SOFT SECRETS SELECTION

SIDARTA RIBEIRO : LES FLEURS DU BIEN

SCIENCE ET HISTOIRE DU CANNABIS

Sidarta Ribeiro est un neuroscientifique et biologiste brésilien spécialisé dans le sommeil et les rêves. Il participe depuis plus de 20 ans aux débats sur le cannabis au Brésil et fait partie des anti-prohibitionnistes. Son nouveau livre sous-titré « La science et l’histoire de la libération du cannabis » aborde les aspects scientifiques, historiques et sociétaux.

Le deuxième chapitre concerne le Brésil où la possession et le transport d’un maximum de 40 grammes sont maintenant décriminalisés. « Le Brésil est encore loin derrière les États-Unis, le Canada ou l’Uruguay en matière d’accès du public aux cannabis thérapeutique. Bien qu’il ait pourtant abrité l’un des plus grands experts au monde sur ce sujet, le Dr Elisaldo Carlini (1930-2020), il a manqué l’occasion d’être à la pointe des recherches sur le cannabis, aux côtés d’Israël… »

L’auteur s’intéresse aux origines du cannabis : « À la fin de l’âge du Bronze, les deux principaux types de cannabis – le chanvre et la marijuana – ont commencé à se séparer génétiquement. Les recherches ont permis d’identifier plusieurs gènes, responsables de cette divergence, tels ceux qui contrôlent les modes de ramification, la biosynthèse de la cellulose, de la lignine et des cannabinoïdes psychoactifs. »

Sidarta Ribeiro évoque sa propre expérience avec le cannabis. Le livre contient aussi de

nombreuses citations très pertinentes d’artistes, de personnalités ou de scientifiques en faveur du cannabis.

Le cannabis sera-t-il finalement libéré ? « Le cannabis est comme le génie échappé de la lampe : une fois libéré, il ne peut plus se laisser enfermer... »

Sidarta Ribeiro : Les fleurs du bien. Editions Anacaona, 176 pages, 16,00€

BRIAN JONES ET LES ROLLING STONES

UN DOCUMENTAIRE SUR LE FONDATEUR DES ROLLING STONES

Brian Jones est un ancien membre des Rolling Stones qui a eu une vie très « rock’n’roll » Multi instrumentiste, il était connu pour sa musique et sa consommation de drogues.

Le Britannique Nick Broomfield a réalisé ce documentaire composé de témoignages et d’images d’archives. Il a entre autres réalisé « Kurt and Courtney », une enquête sur la disparition de Kurt Cobain.

Brian Jones a fondé les Rolling Stones avec Mick Jagger et Keith Richards en 1962. Il était le leader du groupe à ses débuts. C’est lui qui a trouvé le nom Rolling Stones en référence à une chanson du bluesman Muddy Waters. Guitariste et chanteur, entre autres, Brian Jones jouait de nombreux instruments. Il a intégré aux chansons des Stones, à partir de 1966 des instruments inhabituels comme le mellotron, qui était le premier sampler, la trompette, la flûte, le hautbois, le dulcimer ou le sitar.

En 1959, Brian Jones est renvoyé de son école pour avoir mis enceinte une élève âgée de 16 ans, Valérie Corbett. Il a eu, au total, six enfants de six femmes différentes.

A partir de 1966, il commence à consommer de la drogue et de l’alcool, ce qui nuit à son travail avec le groupe. Il est interpellé chez lui en 1967 avec du cannabis, de la cocaïne et de la méthamphétamine. En octobre 67, il est condamné à trois ans de mise à l’épreuve pour possession de cannabis. Sa condamnation l’empêche d’entrer aux Etats-Unis et de participer aux tournées américaines des Rolling Stones. Il est à nouveau arrêté en 1968 avec du cannabis et échappe de peu à la prison.

THE

WEEKND : HURRY UP TOMORROW

LE NOUVEL ALBUM DU CHANTEUR CANADIEN

The Weeknd, de son vrai nom Abel Makkonen Tesfaye, est un l’un des artistes internationaux les plus populaires actuellement. Sa chanson Blinding Lights est la plus streamée de tous les temps sur Spotify. Avec 4,6 milliards de

streams, elle devance Shape Of You d’Ed Sheeran. The Weeknd est également l’artiste qui a le plus de titres qui dépassent le milliard de streams. 27 de ses chansons rentrent dans cette catégorie.

Son dernier concert a eu lieu en décembre 1968 pour le « Rock’n’roll Circus » organisé par les Stones avec plusieurs grands artistes et groupes de l’époque. En Juin 1969, il est renvoyé du groupe. Un mois plus tard, à l’âge de 27 ans, il est retrouvé noyé au fond des sa piscine.

Brian Jones et les Rolling Stones de Nick Broomfield, en salle

Chanteur, producteur et multi-instrumentiste, il a remporté trois Grammy Awards et 19 Billboard Muisc Awards. Il trouve on inspiration dans différents styles musicaux tel que le r’n’b, la soul, le funk et le rock

The Weeknd a commencé à fumer de la marijuana à l’âge de 11 ans. En 2015, il a sorti son propre modèle de vaporisateur en collaboration avec Pax Labs. Le chanteur a aussi consommé d’autres drogues comme la cocaïne.

The Weeknd vient de sortir son sixième album. Hurry Up Tomorrow. C’est le troisième album d’une trilogie commencé en 2020 avec After Hours. Justice, Anitta, Future, Playboi Carti, Travis Scott, Florence + The Machine, Future, Giorgio Moroder et Lana Del Rey participent à l’album.

The Weekend : Hurry Up Tomorrow (XO)

Cannabis

LES CÉLÉBRITÉS ET LEUR CANNABUSINESS

Ce ne sont plus seulement les stars du hip-hop qui associent leur nom à une marque de cannabis. Acteurs, boxeurs et guitaristes tentent également de profiter de ce business devenu légal. Uniquement aux États-Unis pour le moment. La loi canadienne sur le cannabis interdit la promotion du cannabis.

Aux Pays-Bas, toute forme de publicité pour les coffeeshops ou le cannabis a toujours été interdite. La publicité est également interdite dans les trois pays européens qui ont dépénalisé le cannabis, Malte, Luxembourg et Allemagne.

La vingtaine d’États américains où le cannabis récréatif est légal ont des réglementations beaucoup moins strictes en matière de publicité. Au cours des dix dernières années, des dizaines de marques de cannabis ont été lancées aux USA autour ou par des célébrités. Soft Secrets vous en présente une petite sélection.

KHALIFA KUSH

ENTERPRISES

Fondée en Californie en 2015 par le rappeur Whiz Khalifa, disponible dans neuf États et numéro Un dans le top 15 des marques de cannabis de célébrités 2024 du site Celebstoner. com. Les ventes de Khalifa Kush sont estimées entre 40 et 50 millions de dollars par an. Le 7 mars, la société lancera sa nouvelle variété,

TYSON 2.0

Quand il s’agit de faire de la publicité gratuite, l’ancien champion de boxe poids lourd Mike Tyson élimine toute concurrence. Les produits comestibles Tyson 2.0 en forme d’oreille avec une bouche sont devenus un buzz médiatique mondial. Tyson est un entrepreneur du cannabis depuis 2021.

WILLIE’S RESERVE

L’icône country et activiste du cannabis Willie Nelson (91 ans), tout comme Whiz Kalifa et Snoop Dogg, était là déjà très tôt. En 2015, il a fondé Willie’s Reserve dans le Colorado, l’un des deux premiers États à légaliser le cannabis récréatif cette année-là. La durabilité est d’une importance primordiale dans la production de cannabis, de cartouches pour vape et de joints pré-roulés de la Willie’s Reserve. Disponible dans douze États.

de Pittsburgh où Whiz a grandi et où Khalifa Kush a toujours son siège.

MIRAYO BY SANTANA

Le guitariste légendaire Carlos Santana a lancé sa propre marque de cannabis en 2020. Santana s’est associée à Left Coast Ventures, une société qui a déjà lancé la Marley Natural et d’autres marques de cannabis avec des musiciens de renommée mondiale. Les trois premières variétés de Mirayo s’appelaient Radiance, Symmetry et Centered.

CHEECH & CHONG’S CANNABIS CO.

BELUSHI’S FARM

Jim Belushi, le frère cadet du regretté comédien John Belushi, a lancé une petite ferme de cannabis sur son domaine du sud de l’Oregon en 2015. Belushi’s Farm a fait l’objet de la série Growing Belushi, diffusée par Discovery Channel. La série a été créée en 2020 et a également été diffusée en Europe. Il ne sera pas surprenant que The Blues Brothers soit l’une de leurs marques. Mais la plus originale est la Good Ugly Weed.

CAVIAR GOLD

Jay et Silent Bob, qui ne les connaît pas? Ces anti-héros défoncés sont apparus pour la première fois dans le film à petit budget Clerks en 1994. Bien sûr, ce duo fictif a aussi sa propre marque de cannabis: Snoogans, une des expressions typiques de Jay. Caviar Gold est également le producteur et distributeur exclusif de la Fryday Kush, la marque de cannabis du rappeur Ice Cube. Disponible dans sept États US et au Canada.

CANNABIS DU COULOIR DE LA MORT

Ils sont un peu plus jeunes que Willie Nelson, mais les acteurs Cheech Marin (78 ans) et Tommy Chong (86 ans) jouissent également d’un statut emblématique dans la culture mondiale du cannabis. La Cheech & Chong’s Cannabis Co. a été fondée en 2020 et comprend plusieurs marques, dont Cheech’s Stash et Tommy Chong’s Cannabis. La société possède six magasins de cannabis dans trois États sous le nom de Cheech & Chong’s Dispensoria.

Snoop Dogg a plusieurs partenaires et marques de cannabis à son actif, à commencer par Leafs by Snoop avec la Canopy Growth de 2015. Death Row Cannabis, du nom du label où le rappeur a commencé sa carrière, est la plus récente. Snoop a ouvert un magasin de cannabis à Los Angeles en 2024 sous le nom de SWED, ou Smoke Weed Every Day, et un café du même nom à Amsterdam.

Point Breeze, du nom du quartier

Soft Secrets est une édition de Discover Publisher BV, Bruistensingel 400 5232 AG ‘s Hertogenbosch, Pays-Bas

Tél: +31(0)73 5498112

E-mail: info@softsecrets.nl

Web: www.softsecrets.com

Rédaction en chef: Cliff Cremer

Ont collaboré a ce numéro : Jorge Cervantes, Ed Rosenthal, Olivier F, Stoney Tark, Fabrizio Dentini, Hortizan, Mr José, Derrick Bergman/Gonzo Media, Green Born Identity - G.B.I, Matth et autres.

Adresse rédaction:

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Annonces:

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Préface de l’editeur

Soft Secrets is printed by Coldset Printing Partners, Paal-Beringen, Belgium www.coldsetprintingpartners.be

Soft Secrets est un magazine bimestriel gratuit publié aux Pays Bas (Highlife), en Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume Uni, Pologne, Tchéquie et Chili. Dans le monde entier, un processus de relative libéralisation de l’usage du cannabis est en cours, que ce soit pour des raisons médicales ou récréatives. Plusieurs pays ont légalisé le cannabis et ont distingué

les drogues douces des drogues dures, comme la Hollande. D’autres pays ont légalisé l’usage médicinal du cannabis, y compris le droit à cultiver des plantes de cannabis pour un usage personnel. L’éditeur soutient ce processus de normalisation de l’usage du cannabis mais cela ne signifie pas qu’il est forcément en accord avec tout ce qui apparait dans les articles et les annonces. Il se distancie par exemple explicitement des déclarations ou images qui pourraient donner l’impression qu’il approuve et encourage la consommation et/ou la production de cannabis.

Ni les publications ni des extraits de celles-ci peuvent être copies ou reproduites, quel qu’en soit le format, sans l’autorisation préalable de l’éditeur ou d’autres détenteurs des droits. L’éditeur ne peut être tenu pour responsable du contenu et/ou des points de vue exprimés dans les annonces. Il ne peut pas non plus être tenu responsable des contributions non sollicitées.

L’éditeur s’engage à joindre tous les détenteurs des copyright des photos et/ou images. Ceux-ci qui pensent cependant en être les détenteurs peuvent contacter l’éditeur à tout moment.

Prochaine édition Le 30 Mai

SEASON 2

CANNABIS EXPERT VS BEGINNER IN EIGHT EPISODES

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