La révolution écologique?

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La révolution écologique ?

A quoi faut-il s’attendre quand on nous parle de « révolution écologique » ? Que peuvent bien signifier ces mots dans la bouche du nouveau président, adepte des privilèges les plus divers, ainsi que dans celles de ses ministres, en particulier celui dédié aux réflexions écologiques ? Quelle est donc cette quête que l’on souhaiterait d’ailleurs mondiale ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser, tant cette préoccupation politique de plus en plus affirmée semble vouloir être en France porteuse des valeurs nouvelles en ce début du 21ème siècle. La révolution. La France en a connu de nombreuses. Et si nous prenons la plus fameuse, celle de 1789, il s’agissait alors de s’élever contre les privilèges du pouvoir royal, la noblesse, bref, de gagner aussi le droit de jouir de certains privilèges. Il en est de même en ce qui concerne Mai 68, lorsque les femmes réclamèrent, à juste titre, une équivalence de traitement vis-à-vis de la gente masculine. Sans oublier la révolution industrielle de 1850, qui est génitrice de la situation actuelle, et dont le privilège est cette notion de progrès technique au service du progrès social, aujourd’hui largement remis en cause. A partir de ce panorama historique rapide et imparfait qui montre ce que nous avons considéré comme révolutionnaire, pourrions-nous affirmer que la révolution écologique serait l’abolition des privilèges de notre époque ? Il conviendrait alors de s’attacher à lister les avantages alloués à chaque partie de la population. Or, nous sommes tous privilégiés. Il suffit de se comparer aux pays en voie de développement ou sous développés pour s’en persuader. Tout comme il suffit de regarder son voisin avec sa voiture neuve, son portable, son appartement ou sa maison meublée comme il se doit pour se persuader qu’il nous manque quelque chose ; ce que le marketing arrive d’ailleurs très bien à nous faire croire au moyen de publicités toujours plus persuasives. La liste de ces révélateurs de manque artificiels est touffue, et l’on comprendra aisément que l’étude critique de ce système mettrait à jour les limites de notre société. La question serait donc de savoir quels sont les privilèges quotidiens auxquels nous devront indubitablement renoncer pour avoir la chance de garder l’essentiel de ceux-ci : vivre et laisser vivre nos descendants. Mais comment mettre au point une stratégie de sauvegarde de notre espèce, à travers un développement raisonné des populations, sans passer par cette analyse que je nommerai projective ? Projective, car c’est l’analyse de nos modes de vie qui est le plus à même de fournir les bases de la réflexion quand à l’amélioration de l’ensemble des actes humains au service de ces modes de vie (productions industrielles, services, agriculture, artisanat). 1


Amélioration dans le sens qui préserve les ressources que l’on utilise à ces fins. Il s’agit alors de préservations physiques d’un milieu (biodiversité), socio-psychologique d’une population, géopolitique (entre population). Il va de soi que de nombreuses réflexions sont déjà en marche en ce qui concerne cette question du Développement Durable, notamment le fameux protocole de Kyoto, ratifié en 1999 par un grand nombre de pays à part le plus impliqué, les Etats-Unis, et après un premier sommet, celui de Rio en 1992. Ce protocole, rappelons le, ne cherchant pas l’abolition des rejets atmosphériques de CO², mais une réduction de ceux-ci et un retour d’ici à 2020 au niveau enregistré en 1992.Une abolition étant aux yeux de tous impossible.

Coïncidence calendaire : 1986 : ma naissance

Catastrophe de Tchernobyl

1992 : naissance de mon petit frère

Traité de Maastricht – niveau de CO² visé par le protocole de Kyoto- sommet de Rio

1999 : naissance de ma petite sœur

Protocole de Kyoto

Aussi, je souhaite établir à travers cet essai de nouveaux axes de réflexions à propos des idées et des faits remarquable dans notre société selon lesquels : -le temps serait de l’argent, -l’écologie un problème global auquel il faudrait donner une réponse locale, -la croissance exponentielle que connaît la planète serait un problème majeur ; -Pourquoi les pauvres seraient-il si peu considérer, -etc…. Cette réflexion fait écho dans le domaine auquel je souhaite vouer ma vie professionnelle, à savoir l’Architecture. C’est donc à priori du point de vue de l’architecte en devenir que je suis que je me questionnerai, à travers un discours aux résonnances personnelles peut-être, pragmatiques j’espère, utopique surement...pas ! Des références sous-jacentes ne seront pas forcément explicitées par carence culturelle et vivacité de la démarche.

Les outils de notre développement_ L’idée première est de reconsidérer notre façon de vivre au quotidien et de nous développer à travers le travail de l’Homme et des outils qu’il à su mettre en place à ce profit. Le développement de l’Homme est philosophiquement expliqué par la satisfaction de ses besoins et l’aboutissement de ses désirs. Dans les deux cas, la première ressource dont il dispose est l’énergie

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que va produire son corps. L’outil lui permet alors de démultiplier cette énergie et donc de diviser la force nécessaire à l’accomplissement de sa tâche. On retiendra bien sûr la période de 1850, qui sacralisa cette notion d’outil en lui donnant une notion mécanique autonome, sérielle et progressiste. Dans tous les domaines (primaire, secondaire, tertiaire) on retrouve ce principe fondateur me semble-t-il : Primaire : l’agriculture à connu son essor grâce à la mécanisation, Secondaire : l’industrie s’est développée grâce à la mécanisation, Tertiaire : le commerce, les services à la personne profitent des moyens de communication terrestre qui se sont développés de façon importante depuis 1850, ajoutant depuis quelques décennies les flux électroniques, au développement exponentiel.

Dans un contexte de crise énergétique, nous cherchons à limiter notre impact sur l’environnement et à préserver nos ressources. Dans le domaine de la construction, il s’agit de mieux concevoir les bâtiments de façon limiter les rejets en CO² au cours de leur exploitation. Nous arrivons ainsi dans certaine région comme au Vorarlberg, en Autriche, à réaliser tous les bâtiments d’une ville ou d’un village selon des normes très draconiennes qui ramène la consommation à moins de 30kW/m².an. L’énergie grise1 du bâtiment est limitée par l’emploi de matériaux régionaux tels que le bois, la terre ou la pierre. Le béton qui est utilisé provient de centrales régionales, et le combustible des fours du déchet de bois (copeaux granulés). Il n’empêche, bien que la préfabrication en ateliers (souvent alimentés de façon écologique) réduise les coûts de mise en œuvre, cette dernière reste problématique sur au moins deux points : -

Sur le plan social car une industrialisation est associé à une perte de savoir faire et du chômage. Sur le plan de la dépense énergétique, même si cela ne représente qu’une partie de cette dépense.

Les outils de manutention (transports, levage, excavation, etc…) utilisent donc de l’énergie, et il n’y a pas de réflexion sur ce maillon de la chaîne. Pourquoi ? Autrefois réalisé en bois, métal et cordage (chèvre du charpentier par exemple, charrette, etc…) , ces outils permettent aujourd’hui de véritables prouesses techniques. Par exemple, comment mettre en place une charpente en lamellé collé de 30 mètres de portée autrement qu’en utilisant une nacelle ou une grue ? La solution pour réduire les conséquences environnementales de l’ensemble de ses solutions pourrait résider au stade actuel de nos capacités dans l’emploi de bio-carburant ou d’engins 1

Energie d’un matériaux dépenser au cours de son cycle de vie (kW/h)

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électriques, dont l’électricité serait issue de gisements hydroélectrique. Une autre hypothèse serait de réfléchir en terme de flux de matière, d’outils et de personnes et quelle corrélation peut les réunir de façon homogène et durable. Il convient d’analyser précisément l’ensemble des données qui permettront de voir les corrélations :

Exemple : Je souhaite creuser une piscine d’une profondeur minimale d’ 1m mini et 1,80m maxi, faisant 10m de long et 5m de large. Cela représente 70m³ à extraire, à transporter, et à redistribuer (même si c’est un parterre à 5 mètres).En terme de travail, cela représente une journée avec une pelleteuse, plusieurs avec une mini-pelle, et encore plus avec une pelle à main. La pelle : -un manche en bois : empreinte éco industrie du bois , transports vers usine qui assemble la pelle -une plaque de métal cintré : empreinte éco industrie du métal, transports vers usine qui assemble la pelle -un clou : empreinte éco industrie du métal, transports vers usine qui assemble la pelle -transports vers lieu de vente -achat (transports vers domicile) -fin de vie ( moyenne : 5ans 10ans….) La pelleteuse : etc….

Notre Futur_ Notre croissance démographique étant exponentiel, nous devons réfléchir aux conditions de notre développement. Etre nombreux sur terre se caractérise par deux faits indéniables : nous sommes soit urbains, soit ruraux. C’est une réalité qui évolue, tant la «ville » empiète de plus en plus sur la « campagne ».De plus, les ressources nécessaires à notre propre développement restent en majorité le fruit de cultures, inscrites dans ce système appelé agriculture. On note au passage que l’agriculture fût le début de notre ère d’homme civilisé et manichéen. La question que l’on peut se poser dans un premier temps, c’est comment trouver les conditions d’équilibre entre surface de terre cultivable dans le but de nous nourrir( T cu) , et la surface de terre constructible pour héberger notre être de corps et d’esprit (T co) ,ainsi que les activités que nous avons développé dans ce sacro besoin d’un désir toujours inassouvi de progrès matériel. Ces deux conditions sont interdépendantes, d’autant qu’elles sont le résultat d’une entité physique fragile, la planète terre. A notre échelle, nous devons être capable de mutualiser nos savoir faire et notre connaissance pour équilibrer ces conditions. Mais voilà, est-on sûr que cela soit au moins possible ? A priori, comment peut-on cultiver toujours plus pour nourrir une population croissante, demandant encore plus d’énergie si dans les deux cas, l’entité Terre n’assume pas ?

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Les OGM agricultura comme je les appels (par opposition aux autres familles d’OGM, utilisées directement à des fins thérapeutiques ou autres), permettent de cultiver en diminuant les quantités d’eau nécessaire, et en se protégeant des parasites, assurent une récolte à très haut rendements. Les débats d’aujourd’hui portent sur la possible dangerosité des ces composants. Certes. Exemple : - Il est avéré que les plantations en plein air ne sont pas abscondes de « contaminations » à des kilomètres à la ronde (abeilles, matériel, bref tout ce qui est en contact avec le pollen le transporte et le transmet) : expérience du gène de couleur donnant un épi aux grains marron, que l’on retrouve de façon décroissante sur une ligne de 5km dans les autres plantations de maïs.

Le « risque »concernant de possibles dommages sur notre santé est-il si néfaste que l’on voudrait bien nous le faire croire ? Essayons pour cela d’aborder la réflexion de façon purement inhumaine et sadique, à priori :

Nous serons 10 Milliards sur terre en 2025, et l’espérance de vie étant croissante, cette croissance sera toujours plus rapide tant que la somme des décès sera plus faible. Pour vivre, nous avons donc développés les OGM agricultura qui permettent jusqu’à un certain niveau d’équilibrer les besoins en matières premières pour notre alimentation, et en bio-carburant pour notre développement. Nous pouvons émettre l’idée selon laquelle notre alimentation et notre développement sont nos priorités, et nécessitent ces deux conditions : ressources pour notre propre énergie, elle-même au service de notre développement, à l’aide d’outils. (cf chapitre Les outils de notre développement) Dès lors, pour ne pas saturer cet équilibre, n’est-il pas nécessaire de se diriger vers cette autorégulation que serait la mortalité par abus de désir progressiste? Nous en prenons déjà la voie : Les urbains vivent dans un milieu très différents des personnes en milieu rural, et cette population en croissance ininterrompu ne peut vivre raisonnablement que dans un périmètre urbain déterminé, car l’équilibre T cu / T co doit être préservé. C’est le cas des Mégalopole actuelle, du moins celle qui connaisse un développement vertical plus important que leur étalement horizontal. (Dv et Dh) -Si Dh est croissant, alors T co est croissant et T cu diminue et/ou devient C hs (culture hors sol, soit Tcu . Dv) -Si Dv est croissant, alors T cu et Tco se stabilisent. T cu peut redevenir croissant mais inaproprié : plantation de palmier pour bio-carburant en lieu et place de forêts gigantesques2.

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Sur ce point d’ailleurs, il faut essayer de raisonner ainsi :

Les arbres captent le co² donc les détruire, c’est mal. Mais si cela permet de faire des bio-carburants, nous aurons moins de rejets en Co², donc peut-être cela n’est pas si grave, à conditions d’indemniser les personnes qui travaillaient grâce à la forêt

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On voit se poindre déjà des possibles résolutions mathématiques, que les sceptiques rejetteront, prétextant qu’une équation ne peut résoudre ce problème fondamental de développement durable. Je n’ai cependant introduit que quelques données fondamentales du problème, et n’ai pas parlé des phénomènes sociaux en jeu. Ces derniers sont juges et parties : la question sociale est la pondération synergétique du développement durable, en bien ou en mal. En effet, soit l’on peut se réunir et agir dans une perspective dite durable, soit on subit les conséquences de la non-action. De plus, « agir » revêt des points de vue différents : Monsanto, Total, Bp… disent agir pour le bien de l’humanité, le premier en développent des OGM agricultura et les deux autres en développant les biocarburants, alors que les associations anti-OGM prêchent pour un monde bio, où il est serait possible vivre si nombreux tout en gardant les capacités originelles de notre Terre. La synergie positive possible à priori n’existe donc pas dans l’action dite de développement durable, responsable, éthique, soutenable…

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