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“La fusion d’entrainement avec les sciences du sport et la médecine du sport”

de Haute performance ÉTÉ 2012

Athlètes en vedette Christine Sinclair et Rhian Wilkinson, équipe nationale féminine de Soccer Canada et ce qui il prend pour gagner l’or à Londres 2012

Sport Research Intelligence sportive

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Éditorial La distribution du septième numéro de «SIRCuit de Haute Performance» coïncidera avec les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques d’été. Nous offrons nos meilleurs vœux à tous les entraîneurs et athlètes canadiens durant la phase finale de leur préparation et pour monter sur le podium. De plus, félicitations à toute la collectivité sportive de haute performance du Canada pour ses tâches et ses services respectifs de soutien qui ont aidé nos olympiens/paralympiens au cours de toute la période quadriennale d’entraînement et de compétitions. Allez - Canada - Allez !! La vidéo axée sur les athlètes dans ce numéro met en vedette l’équipe féminine de soccer et sa récente série de succès sous le leadership de l’entraîneur-chef John Herdman, alors qu’elle planifie monter sur le podium à Londres. Concernant cette vidéo, vous voudrez aussi lire l’excellente analyse de Nancy Rebel «Bâtir de solides équipes avec la cohésion d’équipe». Ryan Atkins et Jason Vescovi ont fourni deux articles très informatifs sur optimiser la performance. Ryan se concentre sur l’importance des commentaires techniques immédiats, tandis que Jason se concentre sur l’évaluation critique du rôle que la dépense énergétique et le remplacement des calories jouent pour soutenir proactivement la santé de l’athlète féminine. N’oubliez pas de lire le deuxième article d’une série de trois de Carl Petersen axé sur la médecine sportive de prévention. Carl examine la réputée «super courbe de compensation» concernant le cycle de récupération de l’entraînement et souligne plusieurs directives pratiques pour maximiser les gains. Et enfin, le club journal de l’ÉIS inclut plusieurs commentaires perspicaces et renvoie à des articles commentés de paires qui sont «à lire» par les entraîneurs et les professionnels de la science de la santé de haute performance. ∆

English version HP SIRCuit is partially funded by

Éditeur Directeur de création L’équipe de création Directrice des contenus

Debra Gassewitz David Roberts Kim Sparling Nancy Rebel

Collaborateur éditeur Dr. Jon Kolb, ANP Collaborateurs Ryan Atkison Jason Vescovi Carl Petersen Judy Goss Leo Thornley Matt Jordan Heather Hynes Willem Meeuwisse Merci beaucoup Cara Thibault, ANP Paul Dorotich, ANP Kelly McKean, ANP Christine Sinclair Rhian Wilkinson Women’s National Team Centre de documentation pour le sport (SIRC) est la bibliothèque nationale du sport au Canada fondée il y a plus de 35 ans. Adresse: SIRC 180 rue Elgin, bureau 1400 Ottawa, Ontario, Canada K2P 2K3 Tél: +1 (613) 231-7472 Fax: +1 (613) 231-3739 Avis de non-responsabilité: les opinions exprimées dans ces articles n’engagent ni SIRCuit, ni l’éditeur, ni le distributeur, ni le comité de rédaction. Le SIRC ne donne aucune garantie ni ne fait aucune déclaration quant à la qualité, à l’exactitude ou au caractère exhaustif de son contenu. © 2012 SIRC. Tous droits réservés. La reproduction, le remisage, la transmission ou la diffusion en tout ou en partie de cet article sous quelque format que ce soit est interdit sans avoir obtenu au préalable la permission écrite du SIRC. Les demandes de reproduction de tout document protégé par droit d’auteur doivent être adressées par écrit au SIRC.

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Debra Gassewitz Présidente et Directrice Générale SIRC

Jon Kolb, PhD Directeur, Sciences du sport, Médecine et l’innovation, À nous le podium

Contenu

Performance La Performance 4 12

Dans l’action Santé et performance des athlètes féminines

Intelligence sportive 20

Bâtir des équipes sportives forte par la cohésion d’équipe

Médecine proactive et préventive 24

Fit to Play™Récupération de la haute performance (Section 2)

Les Services 18 31 32 33 34

Athletes en vedette - l’ENF de Soccer Canada Calendrier Restez au courrant @ SIRC Lectures recommandées de SIRC Le club journal de l’ÉIS

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Dans l’action

Comment les meilleurs commentaires instantanés par l’analyse vidéo améliorent la performance des athlètes d’élite Ryan Atkison, MSc, CSCS, DCT – Centre canadien multisport Pacifique - Whistler www.sirc.ca

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La performance Résumé

Les avancées technologiques modernes ont amené des outils de supervision de la performance dans l’environnement de l’entraînement quotidien des programmes de sports d’élite. Présentement, il y a plusieurs options d’analyses vidéo qui permettent des révisions vidéo instantanées, chacune offrant des avantages et des désavantages. De plus, il y a plusieurs genres de capteurs inertiels qui suivent les mouvements de l’athlète et les variables de la performance. Des options plus sophistiquées permettent que l’information des capteurs soit superposée sur la vidéo, permettant une supervision détaillée de la performance qui, jusqu’à récemment, était limitée à un environnement en laboratoire. Cet article se concentre sur les meilleures pratiques pour donner de meilleurs commentaires plus efficaces dans l’environnement de l’entraînement quotidien, donne des exemples pratiques de certaines équipes d’élite de sports d’hiver du Canada et parle de pourquoi les meilleurs commentaires peuvent quelques fois nuire à la performance de l’athlète. De plus, cet article présente et compare plusieurs options d’analyses vidéo fréquemment utilisées dans l’environnement de l’entraînement quotidien. La portée de cet article est limitée à l’analyse vidéo; toutefois, les principes de donner les meilleurs commentaires s’appliquent à tous les outils de supervision.

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es avancées technologiques modernes ont amené des outils de supervision de la performance dans l’environnement d’entraînement quotidien des programmes de sports d’élite. À cause de l’ubiquité des outils d’analyse de la performance, il est difficile pour les entraîneurs et les athlètes de déterminer lequel est le meilleur et comment utiliser le plus efficacement ces outils pour améliorer le développement et la performance de l’athlète. Il est aussi important pour les entraîneurs de reconnaître comment les commentaires sont perçues par les athlètes et quels impacts ils ont sur leurs performances. Cet article examine la recherche sur les meilleurs commentaires, présente plusieurs options d’analyse vidéo qui facilitent instantanément les meilleurs commentaires dans l’environnement de l’entraînement quotidien et présente des études de cas de deux des équipes de sports d’hiver du Canada qui ont eu le plus de succès aux Jeux olympiques de Vancouver: les équipes de cross de planche à neige et de bosses du Canada. Dans cet article, les meilleurs commentaires instantanés réfèrent aux commentaires auditifs, visuels ou tactiles fournis de l’extérieur qui sont donnés pendant ou immédiatement après une performance à des fins d’amélioration de la performance. Meilleurs commentaires pour l’amélioration de la performance Les meilleurs commentaires sont une information reliée aux mouvements sur une tâche, visant à compléter les réactions intrinsèques de l’exécutant.1 En apprenant une nouvelle habileté, les meilleurs commentaires se sont révélés être de façon marquée meilleurs que les techniques conventionnelles d’apprentissage;2 toutefois, la méthode pour donner les commentaires détermine si les commentaires aident, nuisent ou n’ont aucun effet www.sirc.ca

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Points importants

• L’efficacité des commentaires dépend beaucoup du contenu, du moment, de la fréquence, de la précision et de la spécificité des commentaires. • Quand ils sont efficacement donnés, les commentaires vidéo peuvent être utilisés pour améliorer la performance immédiate et/ou l’acquisition à long terme d’habiletés pour les athlètes. • Il y a plusieurs méthodes pour donner des commentaires vidéo aux athlètes, mais pour obtenir une valeur maximale, il est important d’axer la méthode de commentaires sur les tâches et les objectifs de la session.

sur l’apprentissage ou la performance. Donc, beaucoup d’efforts ont été investis dans la recherche pour déterminer l’effet du contenu des commentaires, le bon moment, la fréquence, la précision et la spécificité.3 Un résumé de ces conclusions est disponible dans le Tableau 1.

Tableau 1. Résumé des caractéristiques des commentaires efficaces Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Contenu des commentaires Les commentaires qui se concentrent sur les aspects positifs d’une performance se sont révélés être plus bénéfiques que ceux concentrés sur les aspects négatifs d’une performance.4-5 Par exemple, dans une session de coups roulés au golf, quand les participants recevaient des commentaires uniquement sur leurs essais les plus précis cela donnait un apprentissage plus efficace prouvé par de meilleures performances subséquentes en comparaison avec celles des participants qui recevaient des commentaires uniquement sur leurs essais imprécis.4 La révision avec vidéo est une forme fréquente de commentaire de performance qui, dans plusieurs cas, s’est révélée efficace pour améliorer l’apprentissage et les SIRCuit de HP

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performances,6 spécialement quand des modèles expert sont examinés à côté de la vidéo de l’exécutant.7 De plus, les commentaires qui concentrent l’athlète sur les effets du mouvement plutôt que sur le mouvement lui-même sont plus bénéfiques pour améliorer la performance et l’apprentissage.3-8 Bon moment pour les commentaires Les meilleurs commentaires peuvent être donnés à un athlète pendant un mouvement et ceci est appelé des commentaires concurrents.1 Ce genre de commentaires est souvent donné en s’entraînant à l’intérieur sur une bicyclette ergométrique ou courant avec une montre montrant le rythme cardiaque et ayant un GPS. Ce genre de commentaires permet la constance de la performance puisque l’athlète sait immédiatement quand son niveau de performance change. Par exemple, dans une étude qui voulait identifier les cadences optimales en bicyclette des sujets, des cyclistes qui se sont entraînés pendant 10 jours avec des commentaires de cadence ont beaucoup mieux pu maintenir leur cadence optimale à la fin de l’entraînement et pendant un test de rétention postentraînement.10 Toutefois, ce genre de commentaires se révèle souvent nuisible pour l’apprentissage à long terme puisqu’il peut créer une dépendance au commentaire qui donne une diminution de la performance quand on retire le commentaire.11 Ultimement, la décision d’utiliser les commentaires concurrents dépend de l’objectif de l’entraînement: une performance immédiate (gains physiologiques, bâtir la confiance) ou l’apprentissage à long terme (acquisition d’une habileté). Les commentaires donnés à la fin d’une épreuve, ou les commentaires terminaux, sont généralement acceptés pour être les plus efficaces pour l’apprentissage à long terme.1 De plus, les commentaires sont plus bénéfiques s’ils sont retardés pendant plusieurs secondes après la performance plutôt que faits immédiatement puisque ce délai permet à l’athlète de réfléchir intrinsèquement sur les éléments qui ont contribué à la performance plutôt qu’uniquement se concentrer sur le résultat.13 Cet effet est meilleur quand on demande aux sujets d’évaluer verbalement leur performance avant de recevoir les commentaires.13 Fréquence des commentaires Les meilleurs commentaires rares sont au moins aussi efficaces que les commentaires réguliers pour l’acquisition d’une habileté et les performances.13 Pour les habiletés complexes, les commentaires après chaque essai sont bénéfiques. Pour les habiletés simples, les commentaires moins fréquents sont bénéfiques.9 La recherche montre que www.sirc.ca

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les commentaires sont les plus efficaces quand l’athlète choisit quand recevoir les commentaires.14 Les commentaires peuvent aussi être donnés comme bilan des résultats après plusieurs essais ou répétitions. Ceci augmente l’apprentissage à long terme puisque l’exécutant est forcé d’utiliser les évaluations intrinsèques pour superviser la précision de la performance.15 Précision des commentaires Pour les athlètes qui ont un modèle mental clair de leur propre performance, ils seront confus et retardés quand ils recevront des commentaires imprécis.1 Il est intéressant de remarquer que les commentaires n’ont pas toujours besoin d’être précis pour améliorer la performance. Une étude qui évaluait la performance de courir sur une machine a découvert que donner des commentaires imprécis sur la vitesse et la distance ne faisaient aucune différence par rapport à donner des commentaires précis sur la vitesse et la distance et provoquaient de meilleures performances que chez les sujets qui ne recevaient aucun commentaire.16 De plus, en recevant des commentaires sociaux-comparatifs sur une tâche équilibrée, les sujets à qui on disait faussement qu’ils exécutaient mieux que la moyenne ont effectivement mieux exécuter lors des tests subséquents en comparaison avec les groupes à qui on a dit qu’ils exécutaient moins bien que la moyenne et avec les groupes avec un contrôle neutre.17 Spécificité des commentaires Les commentaires peuvent être qualitatifs (ex. bons, mauvais, courts, longs, etc.) ou quantitatifs (ex. 2m trop court, 0,35s trop tard, etc.). Donner des commentaires spécifiques peut être bénéfique, spécialement quand ils incluent la direction et la magnitude puisque cela permet à l’athlète de savoir à quel point il doit changer et permet que les améliorations soient plus précisément évaluées. Toutefois, on a vu que les commentaires qui contiennent de l’information extrêmement précise sur les erreurs sont ignorés (ex. 0,03s trop tôt) et donc ne sont pas nécessaires.1 Une autre forme de la spécificité des commentaires est les commentaires avec amplitude qui donnent une réponse affirmative générique quand la performance est dans un certain écart et donnent des commentaires détaillés uniquement quand le niveau de performance chute endehors d’un certain débit ou écart.1 Les commentaires avec amplitude se sont révélés efficaces pour les habiletés complexes quand une amplitude de 10% est utilisée (les commentaires spécifiques sont donnés pour une performance plus basse que 90%).18 SIRCuit de HP

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1. Enregistrer et repasser sur un caméscope ou une tablette/un téléphone intelligent

2. Direct retardé

3. Enregistrer et analyser sur la tablette / le téléphone intelligent

Pours Facile à installer, facile à utiliser Mobile, spécialement si on utilise simplement une caméra ou un téléphone Faible coût Permet à l’entraîneur de contrôler quand repasser les vidéos Facile à installer, facile à utiliser Intégration sans problème dans l’entraînement avec un minimum d’attention de l’entraîneur Idéal pour les séquences plus longues, comme une routine en gymnastique Enregistre constamment pendant que les athlètes repassent leurs vidéos Bonne solution pour les grosses équipes Très simple en utilisant une tablette ou un téléphone intelligent Les programmes sont faciles à apprendre, facile à utiliser Peu dispendieux Mobile, solution tout en un La vidéo peut facilement être partagée Fonctions d’analyse complète

4. Enregistrer et repasser simultanément Enregistre et repasse simultanément Bonne solution pour les grosses équipes La vidéo peut facilement être partagée La commande permet un contrôle mains libres

Contres Fonctions d’analyse limitées Ne peut enregistrer de nouvelles images tout en regardant des vidéos enregistrées L’entraîneur doit contrôler quand repasser les vidéos Fonctions d’analyse limitées Ne peut montrer une vidéo au ralenti ou image par image La vidéo n’est pas sauvée pour une référence future Coût élevé au départ pour l’équipement et/ou le logiciel d’ordinateur Pas disponible pour le téléphone/la tablette Fonctions limitées de mesure et fonctions d’analyse encombrantes Ne peut enregistrer de nouvelles images pendant qu’on repasse Limité par la caméra (pas de zoom) Pas de trépied, donc la vidéo bouge Beaucoup de temps, peu d’athlètes Exige des câbles, une(des) caméra(s), un ordinateur et un(des) trépied(s) Stable (une fois installé) Coût élevé Présentement non disponible pour le téléphone/la tablette

Tableau 2. Les pours et les contres de quatre options d’analyses vidéo pour donner de meilleurs commentaires Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Utiliser l’analyse vidéo pour donner de meilleurs commentaires efficaces

Les commentaires vidéo permettent à l’entraîneur de contrôler le contenu des commentaires, le bon moment, la fréquence, la précision et la spécificité. L’exigence principale pour un système d’analyse vidéo utilisé dans un environnement d’entraînement quotidien est qu’il soit mobile et qu’il puisse s’adapter à l’environnement du sport, soulignant les pours et les contres de chaque méthode (voir le Tableau 2 pour un résumé). De plus, les deux études de cas fournies ont donné des exemples détaillés sur comment ces méthodes sont appliqués dans l’environnement de haute performance. 1. Enregistrer et repasser La méthode la plus simple et la plus largement utilisée pour donner de meilleurs commentaires est d’enregistrer sur vidéo et de repasser sur le même appareil. La majorité des caméras vous permettront de ralentir la vitesse du déroulement de la vidéo et certaines permettront aussi le déroulement image par image. La qualité de l’image vidéo peut être améliorée en utilisant un trépied pour obtenir un film plus stable et relier la caméra à un écran externe. www.sirc.ca

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Ce genre d’enregistrement et de reprise peut aussi être fait sur des appareils quotidiens comme des téléphones intelligents et des tablettes qui ont des caméras avec une qualité d’image décente. Ceci est avantageux parce que c’est pratique; toutefois, les limites de la tablette/du téléphone (pas de zoom, pas de trépied) peuvent donner une qualité vidéo moins désirable. 2. Direct retardé Une autre manière de donner des commentaires avec une vidéo est avec un signal vidéo retardé, qui peut repasser une vidéo filmée plus tôt, comme un ENP fonctionne avec votre télévision. Ce genre de reprise vidéo permet à un athlète d’exécuter une habileté, ou une série d’habiletés, et ensuite de regarder sa(ses) performance(s) après le fait, avec ou sans l’intervention d’un entraîneur. Parce que vous ne pouvez pas ralentir la reprise, ce n’est pas idéal pour analyser les petits détails du mouvement. Toutefois, ceci signifie que cela dérange moins une session normale d’entraînement et peut permettre que les meilleurs commentaires soient efficacement obtenus pendant les périodes de repos. Cette solution est spécialement bénéfique si l’entraîneur ne peut pas actionner les contrôles vidéos ou qu’il travaille avec un gros groupe. Ce genre d’installation d’analyse est très semblable à une installation de système de sécurité; elle nécessite une ou plusieurs caméras vidéo qui captent un signal en direct (comme une caméra de sécurité de haute qualité), un enregistreur vidéo numérique qui permet une pause et la reprise du signal vidéo tout en enregistrant et un écran pour afficher la vidéo comme une télévision. Ce genre de système d’analyse est fréquent dans les installations qui peuvent avoir des caméras et des écrans installés de manière

Figure 1. Le logiciel InTheAction de Dartfish est utilisé pour voir en Direct retardé et Enregistrer et Repasser simultanément. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

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permanente, comme des installations de gymnastique et des gymnases. Ils peuvent aussi être semi-mobiles, mais ils sont habituellement utilisés dans une installation qui y est consacrée puisque l’équipement a tendance à être gros. Des logiciels d’analyse vidéo peuvent aussi fonctionner avec un délai, permettant une installation mobile pour une analyse sur place. Ceci nécessite une caméra qui peut capter un signal vidéo en direct comme un caméscope DV ou une caméra d’ordinateur de haute qualité et un ordinateur portatif avec le logiciel vidéo nécessaire (Silicon Coach TimeWarp; Dartfish-Live, ProSuite ou TeamPro) et au moins 4GB de RAM pour donner un délai suffisant (Figure 1). 3. Capter et analyser en utilisant un téléphone intelligent/une tablette La vidéo peut capter et ensuite repasser les caractéristiques de l’analyse complète. C’est de loin la forme la plus fréquente d’analyse vidéo pour l’amélioration de la performance et elle est disponible dans plusieurs sortes d’appareils. Ce genre de logiciel permet d’enregistrer des extraits vidéo qui peuvent ensuite être repassés au ralenti ou image par image, annotés en utilisant les outils de dessins et de mesures et joués côte-à-côte ou en superposition

avec la vidéo d’un modèle ou de référence. Réalistement, plus vous utilisez d’outils de mesures, plus longue sera l’analyse. Heureusement, des programmes vous permettent de créer des gabarits d’analyse que vous pouvez appliquer à chaque nouvelle vidéo. Ce genre d’analyse est utile pour les commentaires immédiats si vous avez besoin de plus d’outils avancés, mais cela devrait être limité à un ou deux athlètes puisque cela utilise plus de temps. Plusieurs téléphones intelligents et tablettes offrent des applications d’analyse vidéo qui permettent d’enregistrer et d’analyser dans l’application. Les fonctions d’analyse sont limitées aux outils simples de dessins puisque les outils de mesures ne sont pas suffisamment précis pour une utilisation fiable; toutefois, ils sont rarement utilisés pour donner des commentaires immédiats de toute façon. Les principales caractéristiques qui rendent ces applications utiles sont les reprises image par image, les comparaisons côte-à-côte et l’étiquetage instantané et le téléchargement pour sauver pour partager entre des appareils et des athlètes (Figure 2). 4. Enregistrer et repasser simultanément Cette méthode pour donner des commentaires vidéo est la

Figure 2. L’application Excelade d’iPad est utilisée pour l’enregistrement et l’analyse de vidéos.

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propriété de Dartfish (Live, ProSuite, TeamPro) et est bien meilleure que les autres options vidéo pour donner instantanément de meilleurs commentaires en terme de fonctionnalité. Même si elle manque la mobilité que les applications des téléphones intelligents et des tablettes donnent, elle est malgré tout fonctionnelle dans des environnements extrêmes (Figure 3). Cette méthode exige le même équipement que l’installation Direct retardé; une caméra qui peut capter un signal vidéo en direct comme un caméscope DV (par firewire) ou une caméra d’ordinateur de haute qualité et un ordinateur portatif avec le logiciel Dartfish-Live, ProSuite ou TeamPro (Figure 1). Parce que l’enregistrement et la reprise peuvent être contrôlés en utilisant une télécommande ou un iPhone, cette option permet une approche pratiquement mains libres par l’entraîneur. Les caractéristiques d’analyse complète sont disponibles pendant la reprise, incluant: les outils de dessins et de mesures, les comparaisons côte-à-côte, la vitesse ajustable des reprises, plus une navigation rapide dans tous les extraits enregistrés pendant la session d’entraînement et ensuite les partager avec d’autres entraîneurs et athlètes.

C’est une solution optimale pour les analyses sur le terrain avec de grosses équipes et pour les entraîneurs qui ne veulent pas passer leur temps à manier une caméra vidéo.

Conclusion

Le contenu des commentaires, le bon moment, la fréquence, la précision et la spécificité affectent comment les commentaires influencent la performance et l’apprentissage à long terme de l’athlète, donc il est important que les entraîneurs déterminent leurs objectifs et planifient leurs commentaires en conséquence. Quand cela est établi, une méthode pour donner les commentaires peut être choisie selon les besoins du groupe. L’analyse vidéo est une manière fréquente et efficace pour donner de meilleurs commentaires aux athlètes et il y a plusieurs manières par lesquelles l’analyse vidéo peut être intégrée dans l’entraînement et les compétitions pour optimiser l’efficacité des commentaires. Une approche égale pour tout n’est pas efficace, donc il est important que l’entraîneur évalue les pours et les contres de chaque option pour déterminer la meilleure méthode pour son groupe. ∆

Figure 3. Donner des commentaires instantanés de la vidéo en utilisant le logiciel «InTheAction» de Dartfish.

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Étude de cas no 1: Utiliser l’iPad pour l’analyse des départs en cross de planche à neige

Étude de cas no 2: Utiliser Enregistrer et repasser simultanément pour une meilleure performance de l’athlète de bosses

Le départ en cross de planche à neige détermine souvent le résultat de la course. Récemment, la FIS (Fédération internationale de ski) a modifié le format de course pour inclure six coureurs dans les rondes éliminatoires. Avec plus de skieurs dans chaque course, il est de plus en plus important d’éviter la congestion et les chutes en début de course en ayant un départ rapide. Toutefois, le départ en cross de planche à neige n’est pas bien compris, donc cela devient une priorité imminente de commencer à recueillir et à analyser de l’information pour déterminer comment nous pouvons améliorer l’entraînement et la technique de départ.

Pour l’équipe nationale masculine de bosses, la capacité d’archiver formellement les vidéos et d’enregistrer et repasser simultanément les vidéos pendant l’entraînement et les compétitions en utilisant Dartfish a changé la donne. Chaque session d’entraînement est filmée et les athlètes peuvent regarder chaque section, sauter ou descendre immédiatement. Avant de donner ses commentaires, l’entraîneur demande à chaque athlète de donner sa perception de la descente. Si la vitesse est l’objectif de la session d’entraînement, le temps de la descente peut être rapidement calculé avant que l’athlète arrive pour les commentaires et c’est la même chose pour la hauteur des sauts. La vitesse réduite de la reprise et l’analyse image par image permettent aux entraîneurs et aux athlètes d’évaluer objectivement la position et la stabilité du corps et permet à l’entraîneur de juger rapidement la qualité de la descente. Puisque 50% de la note globale est sur les virages, 25% sur les sauts et 25% sur la vitesse, il est bénéfique que les caractéristiques d’analyse permettent aux entraîneurs et aux athlètes de raffiner les aspects qualitatifs et quantitatifs importants de leur sport.

La première étape a été de déterminer une manière efficace pour les athlètes d’effectuer un gros volume de départs à l’entraînement semblables à la manière dont ils exécuteront le départ en course. La deuxième étape a été d’identifier une méthode d’analyse vidéo qui serait suffisamment simple pour les entraîneurs et les athlètes pour l’utiliser pendant les entraînements, mais aussi qui permettrait une analyse détaillée quand la vidéo a été filmée. L’iPad a été identifié comme un outil convenable et une application a été choisie qui donne des caractéristiques de base d’analyse et permet le partage facile des vidéos. Un protocole a été établi pour acquérir, traiter et analyser les images des départs d’une manière constante. En utilisant l’iPad, un entraîneur filme les départs et donne des commentaires immédiats à l’athlète en utilisant les outils de base d’analyse. Après que la session est terminée, les vidéos sont téléchargées et sauvées dans le «cloud» où le biomécanicien peut y avoir accès pour plus d’analyse. Cette procédure est devenue précieuse puisqu’elle permet des commentaires vidéo immédiats au site d’entraînement et elle a donné un plus grand nombre de vidéos recueillis pour une analyse qui, à son tour, a conduit à une bien meilleure compréhension de la mécanique des départs à un niveau individuel et de groupe. ∆

Les commentaires vidéo sont utilisés pour un raffinement plus que technique; la vidéo est captée pendant la compétition pour déterminer les stratégies de course et améliorer la confiance de nos athlètes. Dans les compétitions, les images vidéo sont utilisées pour déterminer la ligne la plus rapide et pour identifier les «endroits de problèmes» qu’il faut éviter. Cette méthode de vidéo permet une information stratégique qui est recueillie et transmise rapidement et précisément. De plus, pendant une journée de compétition, si un athlète ne se «sent pas bien» face à sa manière de skier, il est facile de lui montrer à quel point il paraît bon sur la vidéo. Il est facile de filtrer les vidéos et de ne présenter que les descentes positives, ce qui aide à renforcer la confiance. Cette équipe donne un excellent exemple des meilleures pratiques pour donner de meilleurs commentaires instantanés. Il n’est pas surprenant qu’elle soit une des plus dominantes équipes dans le sport d’hiver au monde, qui, en 2012, a inclus cinq des 10 meilleurs skieurs classés au monde et le gagnant du Globe de Crystal Mikael Kingsbury. ∆

Ryan Atkison est un biomécanicien sportif pour le Centre multisport canadien Pacifique (CMCP) au Centre d’entraînement de haute performance de Whistler. Ryan, qui a complété son baccalauréat (2008) et sa maîtrise (2010) en kinésiologie à l’Université Western Ontario, se spécialisant dans la biomécanique sportive, est un spécialiste certifié de la force et du conditionnement avec l’Association nationale de force et de conditionnement et est un technologue certifié.

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Santé et performance des athlètes féminines Conséquences d’un déficit d’énergie Jason D. Vescovi, Ph.D.- Université de York

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La performance Résumé

Les avantages pour la santé d’être active physiquement et de faire du sport vont loin; toutefois l’entraînement pour devenir médaillée olympique ou des championnats du monde est axé sur l’amélioration constante de la performance. La quantité d’entraînement quotidien effectué provoque de fortes dépenses de calories et quand les calories consommées ne sont pas égalées par celles nécessaires, nous avons ce qui est appelé un déficit d’énergie. Pour les athlètes féminines, il y a de graves conséquences à un déficit d’énergie allant de perturbations menstruelles à des pertes osseuses et à un dysfonctionnement cardiovasculaire, ce qui ensuite augmente le risque de blessure et diminue la capacité de s’adapter à l’entraînement. Non surveillé, le déficit d’énergie aura un impact négatif sur la performance et la retombée pour la santé des athlètes féminines, réduisant la probabilité de maximiser les gains de performance et la possibilité d’atteindre le potentiel maximum. Les entraîneurs, les scientifiques sportifs et les professionnels de la médecine sportive doivent connaître les signes annonciateurs d’un déficit d’énergie et appliquer les étapes nécessaires pour traiter la cause pour assurer que les athlètes féminines demeurent en santé, peuvent s’entraîner efficacement et ultimement concourir à leur plus haut niveau.

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a participation des femmes dans les sports de compétition a augmenté au cours des nombreuses récentes décennies. Les avantages pour la santé d’être actives physiquement et de faire du sport vont loin et touchent obtenir de meilleures notes, améliorer l’humeur et l’estime de soi, réduire la probabilité d’utiliser de l’alcool et réduire le risque de certains cancers; toutefois, l’entraînement pour devenir médaillée olympique ou des championnats du monde est principalement axé sur obtenir une amélioration systématique de la performance plutôt que la santé générale. Il y a différents éléments importants dans le développement constant d’une athlète au cours de sa carrière (c.-à-d. un entraînement de haute qualité, les attributs psychologiques, etc.) – un de ces éléments est d’avoir l’énergie nécessaire pour soutenir les exigences physiques de l’entraînement et de la compétition. Le terme que nous utilisons pour décrire ceci est l’équilibre de l’énergie. Maintenir l’équilibre de l’énergie est un élément essentiel pour la santé et la performance pour les athlètes féminines. L’équilibre de l’énergie est atteint quand la qualité d’énergie absorbée (c.-à-d. les calories consommées de votre diète) est égalée par l’énergie qui est dépensée pendant la journée. La dépense d’énergie – la quantité de calories que vous brûlez – a trois parties: 1) La dépense d’énergie au repos, ou la quantité de calories que vous brûlez en 24 h si vous ne faites que demeuré étendu, éveillé, vous reposant tranquillement; 2) la dépense d’énergie de l’activité physique qui peut être divisée en activités quotidiennes normales, comme marcher pour aller à l’arrêt d’autobus ou accomplir les tâches ménagères; et la www.sirc.ca

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Points importants • Les entraîneurs, les athlètes et les scientifiques du sport doivent être attentifs que le mauvais fonctionnement menstruel (souvent causé par un déficit d’énergie) est présent puisqu’il représente des procédures métaboliques modifiées et une incapacité à s’adapter de manière maximale à l’entraînement. • Atteindre l’équilibre d’énergie et maintenir une santé adéquate des os chez les athlètes féminines est important pour la santé du squelette et le développement à long terme de la performance. • La gestion réussie doit se composer de stratégies axées sur l’amélioration du statut de l’énergie, tandis que l’éducation des athlètes, des entraîneurs ainsi que des membres de l’équipe intégrée de soutien doit être incluse comme mesure préventive.

dépense d’énergie de l’exercice et 3) l’effet thermique de la nourriture (oui, vous brûlez effectivement de l’énergie après avoir mangé comparativement au repos seulement). La quantité de calories brûlées à la suite de plusieurs heures d’entraînement chaque jour est substantiellement plus grande que ce que les personnes normales dépensent (voir le tableau 1). Quand la quantité de la dépense d’énergie dépasse la quantité de calories consommées, nous n’avons plus un équilibre d’énergie et nous avons ce qu’on appelle un déficit d’énergie ou un équilibre d’énergie négatif. Il y a de graves conséquences à un déficit d’énergie dans différents systèmes physiologiques – par exemple, le système reproductif, le squelette et le système cardiovasculaire – ce qui ensuite, augmente le risque de blessures et diminue la capacité de s’adapter à l’entraînement. En d’autres mots, la performance et la santé souffriront si un déficit d’énergie n’est pas

TEF

Exercise

RMR

Normal

Athlete

Tableau 1. Éléments de la dépense d’énergie. TMR = taux métabolique au repos; ETN = effet thermique de la nourriture. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

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de la population en général et sont associées aux faibles niveaux d’oestrogène (la principale hormone sexuelle féminine) (voir le tableau 2). L’oestrogène supprimé dans les femmes actives physiquement est relié à la perte d’os et plus récemment cela a montré une augmentation des éléments de risque associé à la maladie cardiovasculaire chez les jeunes femmes en santé (15). Ainsi, maintenir des menstruations régulières et, plus important, des niveaux normaux d’oestrogène est important pour la santé d’une femme.

surveillé. L’objectif principal de cet article est de décrire les conséquences d’un déficit d’énergie chez les athlètes féminines et de démontrer comment les changements physiologiques peuvent limiter l’entraînement ainsi que diminuer les adaptations à l’entraînement. Un deuxième objectif est de donner un court aperçu des traitements normaux pour les athlètes féminines avec les conséquences sur le déficit d’énergie. Pour être clair, les conséquences décrites dans cet article ne sont pas limitées aux athlètes de l’équipe nationale senior qui s’entraînent pour participer à des jeux majeurs, mais elles peuvent avoir un impact sur toutes les jeunes athlètes féminines, au cours de leur carrière sportive, qui ne font pas attention à maintenir leur équilibre d’énergie.

Les conséquences sur le système reproductif

Après la puberté, les femmes commencent à avoir leur cycle régulier menstruel qui dure entre 24 et 35 jours. Les femmes qui ont un cycle menstruel normal (euménorrhée) auront 12 ou 13 périodes menstruelles par année, toutefois il y a des circonstances de cycles menstruels qui sont irréguliers (oligomenorrhée) ou absents (aménorrhée) chez les athlètes féminines (voir l’encadré des définitions). Ces perturbations menstruelles sont plus fréquentes parmi les femmes qui font de l’exercice en comparaison www.sirc.ca

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«On croyait d’abord que les perturbations menstruelles des femmes qui font de l’exercice étaient le résultat des niveaux faibles de gras corporel, alors qu’un minimum de 22% était nécessaire pour maintenir la fonction normale reproductive (9). Toutefois, cette notion a été démystifiée puisque des femmes ayant des niveaux de gras corporel sous 22% ont des périodes menstruelles mensuelles normales, ce qui fait croire que d’autres éléments jouent un rôle pour régulariser les cycles menstruels. Donc les chercheurs ont commencé à chercher d’autres causes de perturbations menstruelles des femmes actives physiquement et ont rapporté que l’exercice intense provoquait les perturbations menstruelles. À la suite d’une série élaborée d’études à l’Université de l’Ohio, il est devenu évident que les perturbations dans le système qui contrôle le cycle menstruel n’était pas le résultat de l’exercice en soi, mais plutôt d’un déficit d’énergie quand les calories brûlées pendant l’exercice ne sont pas adéquatement remplacées (13). Ce qui a été découvert est qu’il y a plusieurs signaux envoyés par le corps à une région spécifique du cerveau qui évalue le statut d’énergie du corps (18). Cette région, l’hypothalamus, est responsable d’interpréter les signaux et d’ensuite donner des instructions sur comment le corps doit réagir. Cette même région du cerveau est aussi responsable de

Définitions Euménorrhée – cycles menstruels se produisant régulièrement tous les 24 à 35 jours. Oligoménorrhée – cycle menstruel se produisant irrégulièrement durant entre 36 à 90 jours. Aménorrhée – absence de cycles menstruels pendant au moins trois mois et/ou ayant moins de trois cycles menstruels au cours des 12 mois précédents. SIRCuit de HP

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scientifiques du sport doivent penser que, quand il y a une perturbation menstruelle, cela signifie une procédure métabolique modifiée et une incapacité à s’adapter de manière maximale à l’entraînement.

Les conséquences sur le squelette

Tableau 2. Portrait de l’oestrogène pour l’euméhorrhée (bleu), l’oligoméhorrhée (rouge) et l’aménorrhée (noir). Cliquer sur l’image pour l’agrandir

régulariser le cycle menstruel. Si un déficit d’énergie continue, alors éventuellement il y aura probablement une perturbation ou une cessation complète des menstruations, ce qui se produit pour une raison très simple: conserver de l’énergie. Chez les femmes, la reproduction est considérée non essentielle, ce qui signifie qu’elle n’est pas nécessaire à la survie de la personne, mais elle est coûteuse d’une perspective énergétique. Donc, pour aider à conserver de l’énergie, la fonction reproductive est réduite quand le cerveau ressent un déficit d’énergie; ce qu’on a observé sont les irrégularités menstruelles qui y sont associées. Les athlètes de haute performance qui ont des perturbations menstruelles ne présentent pas les mêmes gains de performance que leurs contreparties ayant l’euménorrhée. Dans une étude unique avec des nageuses de niveau olympique, il a été rapporté qu’un déficit d’énergie était relié aux caractéristiques métaboliques étouffées et que ces athlètes qui avaient le portrait métabolique le moins favorable présentaient les plus petits gains effectifs de performance en natation (1-2,5%). Au contraire, les athlètes qui avaient un portrait métabolique favorable présentaient de plus grands gains de performance (~46,5%) entre deux saisons consécutives. Ce qui est intéressant, c’est que les athlètes dans un groupe de haute performance avaient l’euménorrhée, tandis que les athlètes dans un groupe de faible performance avaient l’oligo – et l’aménorrhée (16). Les résultats de ce projet identifient le lien entre un équilibre d’énergie négatif, le statut menstruel et une diminution subséquente des gains de performance. Donc, les entraîneurs, les athlètes et les www.sirc.ca

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Le squelette est un organe métaboliquement actif qui subit constamment la procédure cyclique de remodeler quand un vieil os est retiré (une procédure appelée résorption) et qu’un nouvel os est formé (une procédure appelée formation). Quand la résorption est élevée et/ou que la formation est étouffée, la perte d’os se produira. Les perturbations menstruelles et les faibles niveaux associés d’oestrogène peuvent donner une perte d’os, même chez les jeunes femmes apparemment en santé (2, 7, 11, 14) ce qui est largement à cause d’une augmentation dans le taux de retrait d’os. Plusieurs études ont rapporté de grandes diminutions de la densité minérale des os (DMO) dans la colonne vertébrale et les jambes des athlètes qui ont eu l’aménorrhée par rapport aux athlètes qui ont eu l’euménorrhée (3, 7, 11) et plus longtemps les femmes ont l’aménorrhée, plus grande est la perte d’os (6). Cela est spécialement important si on tient compte que la seule restauration partielle de la masse des os se produit quand les femmes retrouvent des périodes menstruelles régulières (et des niveaux normaux d’oestrogène). En d’autres mots, simplement retrouver des périodes menstruelles régulières ne garantit pas de retrouver toute la perte d’os qui s’est produite pendant la période au cours de laquelle une femme a subi une perturbation menstruelle. En plus des effets indirects d’un déficit d’énergie sur le squelette, ce qui donne de faibles niveaux d’oestrogène, il y a aussi des effets directs. La formation des os dépend d’une réserve suffisante de nutriants et un déficit d’énergie est associé à la formation étouffée des os; créant une différence encore

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plus grande dans l’équilibre résorption-formation. La DMO diminuée donne des os plus faibles et on a vu à répétition que cela est associé à un plus grand risque de fractures de stress. Les fractures de stress à faible risque pourrait réduire l’entraînement de 4 à 8 semaines tandis que les fractures de stress à haut risque pourraient provoquer une perte d’entraînement jusqu’à quatre mois ou plus (5). Le temps d’entraînement perdu (spécialement si les fractures de stress sont récurrentes) pourrait avoir un impact énorme sur le développement à long terme d’un athlète. Par exemple, si un athlète s’entraîne de 2 à 3 heures par jours, six jours par semaine, alors le temps d’entraînement par semaine perdu pourrait être d’environ 12 à 18 heures. Si un athlète ne peut s’entraîner pendant huit semaines il/elle accumulera jusqu’à 144 heures de temps d’entraînement raté. Cela peut ne pas paraître beaucoup et si ce genre de blessure ne se produit qu’une fois dans la carrière d’un athlète, alors nous n’aurons probablement pas d’impact sur les gains de performance à long terme. Si, par ailleurs, les fractures de stress se produisent à répétition (dans la même année ou lors d’années qui se suivent) alors le temps perdu accumulé pourrait provoquer des retards pour atteindre les gains de performance attendus. Donc, atteindre un équilibre d’énergie et maintenir la santé adéquate des os des athlètes féminines est important non seulement pour la santé du squelette, mais aussi pour le développement à long terme de la performance.

Les conséquences sur le système cardiovasculaire

L’oestrogène est connu pour avoir des effets protecteurs sur le système cardiovasculaire et donc les perturbations menstruelles qui donnent de faibles niveaux d’oestrogène peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé www.sirc.ca

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cardiovasculaire. Le cholestérol a un grand nombre de fonctions physiologiques et est souvent catégorisé comme ayant des lipoprotéines à haute densité (HDL) ou des lipoprotéines à faible densité (LDL). Dans ce schéma de classification, le LDL est souvent décrit comme le «mauvais cholestérol» à cause de l’association avec la maladie cardiovasculaire, tandis que le HDL est connu comme le «bon cholestérol» à cause de la corrélation avec le risque plus faible de maladie cardiovasculaire. Les athlètes ayant l’aménorrhée ont des niveaux plus élevés de cholestérol total, de triglycérides et de LDL par rapport aux athlètes ayant l’euménorrhée (8, 15), toutefois, ces femmes ne sont pas considérées à haut risque puisque les niveaux ne dépassent pas typiquement les niveaux de référence. De plus, les femmes actives physiquement ayant de l’aménorrhée présentent aussi des niveaux élevés de HDL par rapport à leurs contreparties ayant de l’euménorrhée, ce qui peut aider à contrecarrer les risques potentiels associés aux hauts niveaux de «mauvais cholestérol». L’impact du cholestérol modifié présente des réactions métaboliques aigues pendant l’entraînement ainsi que des adaptations chroniques chez les athlètes féminines qui ne sont pas présentement connues. La dilatation qui gère la circulation sanguine de l’artère brachiale est une autre mesure du risque de maladie cardiovasculaire qui évalue à quel point une artère (dans ce cas l’artère brachiale dans le bras) se dilate en réaction à une augmentation de la circulation sanguine. Une réaction diminuée suggère un problème dans la fonction cardiovasculaire. Plusieurs études ont rapporté une diminution de la dilatation qui gère la circulation sanguine chez les athlètes ayant l’aménorrhée par rapport aux athlètes ayant des cycles menstruels réguliers, ce qui était aussi associé à des portraits de cholestérol défavorable (15, 19). Les effets graves de la diminution de la dilatation qui gère la circulation sanguine pendant l’entraînement chez les athlètes féminines sont présentement inconnus et donc plus de recherche est nécessaire dans ce domaine. Parallèlement, les changements défavorables dans le cholestérol, les triglycérides et la fonction cardiovasculaire ne doivent pas être ignorés et les recommandations pour atteindre l’équilibre de l’énergie et maintenir ou retrouver une fonction menstruelle normale doivent être fortement encouragées pour les femmes qui s’entraînent pour être des athlètes de haute performance.

Gestion

À la suite de l’association entre la perturbation menstruelle et la DMO diminuée ainsi que l’augmentation du risque SIRCuit de HP

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de fractures de stress chez les athlètes féminines ayant l’aménorrhée, la pratique clinique normale a été de prescrire une thérapie contraceptive orale pour améliorer, on suppose, les faibles niveaux d’oestrogène et ultimement protéger les os (1). En réalité, un sondage des membres de l’American Medical Society of Sports Medicine a découvert que 92% des médecins soutiennent l’utilisation de la thérapie contraceptive orale pour les athlètes ayant l’aménorrhée (12). Toutefois, la prescription de la thérapie contraceptive orale pour les femmes ayant l’aménorrhée sportive ne traite pas le déficit d’énergie et donc ne traite pas les causes sous-jacentes de la perturbation menstruelle (4). Par contre, augmenter le statut de l’énergie avec l’absorption de plus de calories et/ou une diminution de la dépense d’énergie peut conduire à la reprise des menstruations, donner une augmentation de la DMO et aider à rétablir un portrait métabolique normal naturellement, par rapport aux thérapies qui visent différentes conséquences hormonales d’un déficit d’énergie (17). Donc l’importance d’obtenir un meilleur statut d’énergie par des stratégies nutritionnelles ne peut être minimisée. L’amélioration du statut de l’énergie ainsi que la restauration de la fonction menstruelle jouent un rôle important pour aider à maintenir la santé, toutefois, la peur de prendre du poids ou d’un impact négatif présumé sur la performance sportive peut dissuader des femmes d’adopter une stratégie nutritionnelle qui implique une plus grande absorption d’énergie et/ou une diminution de la dépense d’énergie. Avoir des membres informés dans une équipe de soutien intégré

qui peuvent reconnaître les signes cliniques et évaluer les caractéristiques importantes (ex. pendant les examens médicaux pré-participation) d’un déficit d’énergie est précieux pour les athlètes féminines de haute performance. Malheureusement, dans un sondage de médecins, de thérapeutes physiques et de soigneurs sportifs, moins de 50% ont pu identifier les éléments interdépendants d’un déficit d’énergie, la perturbation menstruelle et la perte d’os et, étonnamment, seulement 9% des médecins se sentaient à l’aise pour discuter du traitement pour ces états (10). La formation des personnes qui travaillent avec les athlètes est le pilier de la prévention d’un déficit d’énergie et des conséquences sur la santé.

Conclusions

Un déficit d’énergie peut provoquer des perturbations dans le cycle menstruel, qui est associé à de faibles niveaux d’oestrogène et, en conséquence, relié à la perte d’os et à des modifications défavorables dans les portraits métaboliques ainsi que les éléments associés à la maladie cardiovasculaire. Plus important, les conséquences d’un déficit d’énergie pourraient provoquer une atténuation des gains de performance ou contribuer à une accumulation de perte de temps d’entraînement chez les athlètes féminines. La gestion réussie doit se composer de stratégies axées sur l’amélioration du statut d’énergie, tandis que la formation des athlètes, des entraîneurs ainsi que des membres de l’équipe de soutien intégré devrait être incluse comme mesure préventive. ∆ Pour des références, cliquez sur ici

Le Dr Jason Vescovi est un associé de recherche à l’École de kinésiologie et de la science de la santé de l’Université York, un scientifique du sport appliqué au Centre canadien multisport de l’Ontario et un physiologue responsable des programmes nationaux canadiens masculin et féminin de hockey sur gazon. Il a consacré les 15 années de sa carrière à étudier les différents aspects de la performance et de la santé des athlètes féminines.

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Athlètes en vedette Christine Sinclair

Sport: Soccer (attaquante) Date de naissance: 12/06/1983 Sexe: Femelle Lieu de naissance: Burnaby, C-B, Canada Hauteur: 175.0 cm Statistiques: 13 ans, 180 caps, 134 buts

Rhian Wilkinson

Sport: Soccer (défenseure) Date de naissance: 12/05/1982 Sexe: Femelle Lieu de naissance: Pointe-Claire, Québec, Canada Hauteur: 165.0 cm Statistiques: 10 ans, 119 caps, 7 buts

Pure détermination: l’ÉNF de Soccer Canada

Christine Sinclair et Rhian Wilkinson sont des joueuses vétéran de l’équipe nationale féminine (ÉNF) de Soccer Canada. À elles deux, elles ont représenté notre pays dans plus de 300 compétitions internationales avec talent, détermination et beaucoup de succès. Ce qui leur échappe, toutefois, est une médaille convoitée au plus haut niveau de compétition, la Coupe du monde ou les Jeux olympiques.

l’analyse vidéo. Écoutez leur passion quand elles décrivent le défi qui les attend et leur détermination pour gagner une médaille.

Après avoir subi un recul majeur dans la Coupe du monde de 2011, Soccer Canada a posé un geste décisif et a embauché un tout nouveau personnel d’entraîneurs. Sous le leadership de l’entraîneur John Herdman et l’oeil scrutateur du scientifique sportif Cesar Meylan, l’équipe a établi une approche systématique soutenue par la science pour se préparer pour les prochains Jeux olympiques de Londres. Et l’équipe a réagi avec enthousiasme. Les premiers indices de changement dans l’attitude sont certainement positifs et leur triomphe aux Jeux panaméricains a apporté une poussée importance de confiance. Les entraîneurs et les joueuses travaillent en équipe avec un objectif commun… gagner une médaille à Londres. Dans la vidéo ci-jointe, Sinclair et Wilkinson expliquent plusieurs des étapes que l’équipe a franchies pour améliorer sa performance. Elles soulignent l’importance de la supervision vigilante de l’état de santé et les stratégies de récupération, l’avantage de l’évaluation détaillée de la performance en utilisant les battements du coeur et la surveillance par GPS et l’utilité d’une évaluation régulière de la technique et des tactiques par www.sirc.ca

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Dans une conversation avec Kelly McKean et Paul Dorotich, d’ÀNP, Christine Sinclair et Rhian Wilkinson expliquent plusieurs des étapes que l’équipe a franchise pour améliorer sa performance. Cliquez sur la vidéo pour voir l’entrevue complète.

Viser l’or Londres 2012 ! L’équipe nationale féminine de Soccer Canada part pour les Jeux olympiques de Londres, en Angleterre.

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Bâtir des équipes sportives fortes par la cohésion d’équipe Commentaire sur la littérature Nancy Rebel - Centre de documentation pour le sport (SIRC)

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Intelligence sportive

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a connaissance peut donner à un athlète l’avantage compétitif. L’intelligence compétitive équipe les entraîneurs, les scientifiques du sport et les médecins avec la plus récente information qui peut aider dans la quête de faire monter un athlète sur le podium. Le SIRC reçoit des milliers de publications de partout dans le monde chaque année, allant de journaux examinés par des paires à des guides pratiques et nos spécialistes de l’information examinent constamment et fichent les différents articles.

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ourquoi une équipe a-t-elle des problèmes à travailler ensemble? Comment une équipe peutelle avoir du succès une année et moins de succès l’année suivante? Pourquoi des équipes qui ont plusieurs athlètes de talent n’ont pas de succès à de hauts niveaux? Comment des équipes ayant moins de talent réussissentelles malgré les probabilités? Ce sont là les questions qui ont été examinées par plusieurs savants sportifs au cours des années. La réponse se résume à l’unité d’équipe/la cohésion d’équipe. Carron et al (1997) a défini la cohésion comme «une procédure dynamique qui est reflétée dans la tendance par un groupe à se serrer les coudes et à demeurer uni dans la poursuite de ses objectifs instrumentaux et/ou pour la satisfaction des besoins affectifs des membres». Pour qu’une équipe ait du succès, il doit y avoir un lien commun entre les athlètes de l’équipe qui les interpelle. Il a souvent été remarqué qu’une équipe n’a du succès qu’avec la somme de ses parties individuelles. Les équipes sont composées de personnes réunies en fonction du talent et développées en une unité en fonction de la construction sociale et psychologique. Une équipe peut avoir tout le talent au monde, mais si elle n’a pas cette force qui unit, le succès ne viendra pas. Tel qu’indiqué par Aghazadeh & Kyei (2009), «une équipe doit travailler comme une unité, travailler pour atteindre un but commun». La recherche antérieure sur la dynamique de groupe montre que la compatibilité de l’équipe est viable en établissant un objectif de groupe et une équipe constante et des valeurs individuelles. Tel que décrit par Fiore & Salas (2006) le travail d’équipe est atteint quand les membres interagissent indépendamment et travaillent ensemble avec des objectifs partagés et de valeur. Le travail d’équipe expert implique l’adaptation à des stratégies de coordination par la communication et l’orientation collective pour atteindre www.sirc.ca

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ces objectifs. Puisque le besoin d’interaction pendant la performance augmente, la coopération d’équipe devient plus centrale. L’unité d’équipe/la cohésion d’équipe est identifiée depuis longtemps comme élément majeur pour développer des équipes sportives qui ont du succès. L’unité d’équipe existe parce qu’elle bâtit sur la concentration centrale du groupe sur un objectif commun: le succès. Tel qu’examiné par Aghazadeh & Kyei (2009), ce succès dépend d’à quel point une équipe peut coexister et de l’efficacité des éléments qui peuvent aider à y arriver. Plusieurs ont remarqué que la cohésion d’équipe contribue à une plus grande efficacité collective et une plus grande efficacité collective contribue à améliorer la performance de l’équipe. Les éléments suivants ont été identifiés comme contribuant au succès de l’équipe: unité d’équipe; cohésion d’équipe; coopération; haute interaction; stabilité d’équipe; homogénéité d’équipe; et objectifs communs. Les membres du groupe partagent et contribuent à un sens d’unité puisqu’elle profite directement aux membres individuels. Quand vient le temps d’établir des objectifs, les athlètes ont besoin de développer des objectifs en harmonie individuels et d’équipe. L’unité d’équipe/la cohésion d’équipe facilite la gestion des conflits, le soutien mutuel et les éloges, la coopération et la résolution de problèmes. Utiliser les stratégies pour bâtir l’esprit d’équipe pour faciliter la cohésion d’équipe conduit au développement de la communication, la confiance, le leadership, la résolution de problèmes et le travail d’équipe efficace.

Le rôle de l’entraîneur

Tandis qu’il y a eu beaucoup de discussions et d’études sur bâtir la dynamique d’équipe et la cohésion, nous ne devons pas oublier un membre important dans la construction de SIRCuit de HP

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s’en accommodent peuvent mieux mélanger les talents des personnes dans une unité cohésive et efficace. Le leadership, toutefois, est une responsabilité partagée dans un environnement de sport d’équipe. Dans chaque équipe il y a des athlètes importants, généralement les joueurs les plus expérimentés et/ou les joueurs talentueux, qui apportent du leadership dans le contexte d’équipe. Les entraîneurs doivent développer ces joueurs et les encourager à utiliser leur statut pour bâtir la confiance de leurs coéquipiers. Ces leaders d’équipe sont une source efficace pour développer l’engagement de l’équipe envers les objectifs et les attentes.

l’équipe, l’entraîneur. L’entraîneur, même s’il n’est pas sur la surface de jeu, fait partie de l’équipe et donc il doit faire partie de l’unité d’équipe. Donc qu’elle est le rôle de l’entraîneur? Étant en quelque sorte une force externe, l’entraîneur est l’élément le plus important dans la cohésion de l’équipe parce qu’il a le plus de pouvoir et le plus d’influence sur les athlètes et l’équipe dans son ensemble. Les entraîneurs peuvent promouvoir les plus hauts niveaux de cohésion de tâches en utilisant l’entraînement et la formation, le comportement démocratique, le soutien social et les styles de commentaires positifs et en évitant l’utilisation de stratégies autocratiques de l’entraîneur (Gardner, 1996; Westre et al., 1991). Les entraîneurs peuvent et doivent incorporer des stratégies d’esprit d’équipe/de cohésion dans leurs plans pour toute la saison. Ceci donne à l’entraîneur une structure à partir de laquelle établir des objectifs réalistes et évaluer la progression des personnes et de l’équipe. En incorporant la cohésion d’équipe dans la stratégie pour toute la saison, des adaptations incluant le raffinement pour la sélection de l’équipe, des modifications à la procédure d’entraînement et un réalignement des objectifs peuvent se produire.

Sélection des athlètes Les entraîneurs choisissent leur équipe en fonction de leur plan pour la saison. Les niveaux d’habiletés des athlètes, les caractéristiques personnelles et la réceptivité aux directives sont toutes des choses prises en considération en choisissant l’équipe. En fonction de cette procédure, la philosophie de l’équipe devient compatible avec celle de l’entraîneur et quand ceci est réalisé, les résultats sont une meilleure adhésion et une meilleure motivation de l’équipe conduisant à de hauts niveaux de performance (Schinke et al, 1997). Chimie d’équipe Un des rôles importants de l’entraîneur est de maintenir un lien positif entre les membres de l’équipe. Les entraîneurs doivent travailler pour développer une forte camaraderie chez les athlètes pour stimuler la mentalité «Je travaillerai fort pour ne pas laisser tomber mes coéquipiers». Tel qu’indiqué précédemment dans la discussion sur le leadership, les athlètes expérimentés jouent aussi un rôle important pour développer la chimie d’équipe par leur influence de leadership. Tout particulièrement, Callow et al (2009) indiquent que les entraîneurs perçus pour accorder

Rôles spécifiques:

Leadership Un des éléments les plus importants dans la cohésion d’équipe est le rôle de leadership de l’entraîneur. À cause de son poste, l’entraîneur est le modèle de l’équipe. Spécialement pour l’importance des entraîneurs de sports d’équipe, Yukelson (1997) suggère que les leaders qui sont conscients des différences individuelles dans une équipe et www.sirc.ca

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beaucoup d’intérêt pour le soutien social développent des équipes ayant de plus hauts niveaux de cohésion de tâches ou la capacité d’une équipe à travailler ensemble vers un objectif commun. Établir des objectifs Dans le contexte d’équipe, les objectifs de groupe sont plus fortement associés au succès d’équipe que les objectifs individuels et la participation des membres pour établir les objectifs aide à bâtir la procédure de la cohésion d’équipe. Les recommandations pratiques pour les entraîneurs dans la littérature incluent développer une mission d’équipe. Ceci peut être les objectifs pour la saison ou peut être une devise ou une déclaration pour encourager l’unité d’équipe. Les entraîneurs peuvent aussi demander aux athlètes de signer la mission d’équipe. Quand les équipes développent des objectifs ou une mission, les athlètes sont plus probablement engagés et prennent charge de l’équipe. Communication Selon Ronglan (2007), les entraîneurs, en général, doivent communiquer et agir de manière à garder chaque joueur intégré comme participant de l’équipe ayant beaucoup de valeur. Souvent, il est recommandé que les entraîneurs établissent un outil pour la communication et les commentaires par lequel le fonctionnement de l’équipe peut être discuté et cultivé efficacement (Pain & Harwood, 2009). Spécifiquement pour le succès de l’équipe, les entraîneurs doivent être clairs sur les rôles et les responsabilités des membres de l’équipe, ainsi que sur les attentes dans les entraînements et en compétition.

dans leurs habiletés techniques et mentales et sont concentrés sur le succès d’équipe. Dans la compétition de niveau élite, la différence dans le classement repose souvent sur comment traiter avec les éléments de stress de la compétition. Une bonne unité d’équipe et la clarté des objectifs d’équipe développés par la cohésion d’équipe et l’esprit d’équipe sont les points importants pour diminuer l’anxiété compétitive dans le sport d’équipe. Préparer nos équipes à travailler en unité cohésive ne peut qu’augmenter le potentiel de succès. ∆ Pour des références, cliquez sur ici Nancy Rebel est la directrice des services de bibliothèque du SIRC. Nancy est responsable de gérer le contenu de la collection du SIRC et de la conception des données de son catalogue. Nancy a été responsable: de l’envoi du contenu pour les données de réputation mondiale de SportDiscus; d’aider à la coordination de l’envoi de terminologie interne et internationale et de la structure organisationnelle reconnue internationalement du SIRC Thesaurus en tant qu’éditrice.

Adversité d’équipe L’adversité d’équipe contribue aussi à la cohésion d’équipe. Les entraîneurs peuvent et doivent travailler sur les interprétations par l’équipe des performances antérieures pour donner une nouvelle énergie à la préparation future (Ronglan, 2007). Ceci permettra à l’équipe d’incorporer les sensations négatives par l’échec perçu ou la défaite et les transformer en points positifs pour la performance future. En bâtissant ceci dans une procédure d’équipe, l’entraîneur rétablit les objectifs de l’équipe.

Conclusion

Développer l’habileté du groupe en faveur de la cohésion d’équipe s’est prouvé fortement relié au succès dans les sports d’équipe. Et quand cela concerne développer des équipes qui deviennent les meilleures des meilleures, nous regardons le talent et nous regardons l’unité d’équipe. Les athlètes d’élite ont tendance à être ceux qui sont confiants www.sirc.ca

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Fit to Play™ Récupération de la haute performance (section 2) Carl Petersen BPE, BSc(PT) - City Sports and Physiotherapy www.sirc.ca

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La médecine proactive et préventive Résumé

Cet article est le deuxième d’une série de trois et il donnera au lecteur un plus grand aperçu sur les concepts de surentraînement et de récupération. Il expliquera davantage les règles à court terme de la récupération.

L

e syndrome du surentraînement est un problème sérieux marqué par une diminution de la performance, une augmentation de la fatigue, une douleur musculaire persistante, une perturbation de l’humeur et une sensation d’épuisement ou d’«usure» (Uusitalo, 2001). En général, le surentraînement est décrit comme un déséquilibre entre l’entraînement et la récupération (Kuipers & Keizer, 1988) ou un déséquilibre entre le stress et la récupération – ce qui est trop de stress combiné avec trop peu de régénération (Lehman et al, 1999).

Reconnaître les causes de stress

Le corps réagit au stress de l’entraînement et de la compétition d’une manière appelée syndrome d’adaptation générale (Selye, 1974). Cette réaction en trois phases inclut; 1) alerte 2) résistance et 3) épuisement. La première phase (alerte) se produit quand votre corps subit un stimuli de stress nouveau ou plus intense (ex. entraînement plus long ou plus dur, courir plus loin, entreprendre des programmes de force, etc.). Ce choc ou alerte peut durer plusieurs jours ou semaines selon la quantité de stress. Les athlètes peuvent ressentir une douleur excessive, de la raideur et une baisse temporaire de leur capacité à exécuter. La deuxième phase (résistance) est la phase dans laquelle votre corps s’adapte aux nouvelles charges ou au stimuli augmenté de stress et devient plus fort, permettant à l’athlète de revenir à un fonctionnement normal. Le corps peut soutenir et s’adapter à ce genre de stress pendant une longue période de temps en effectuant différentes adaptations physiologiques dans les systèmes

• À cause de la plus grande charge de travail dont les athlètes d’élite ont besoin pour améliorer leur performance, les stratégies de récupération optimale doivent être suivies pour minimiser le potentiel de surentraînement. • En s’entraînant sur une surface instable, les réactions d’équilibre et de coordination sont entraînées à un niveau subconscient, facilitant que ces réactions deviennent une aide automatique pour la prévention des blessures et pour améliorer la performance sportive. • Revenir à la base avec des exercices simples qui ferment ou ferment partiellement la chaine cinétique pour les extrémités supérieures et inférieures aide à augmenter la stabilité de base tridimensionnelle et assurer un recrutement optimal, le synchronisme, la performance et la prévention des blessures.

neurologique, biochimique, structurel et mécanique pour améliorer la performance. Cela est souvent appelé la supercompensation. Le corps tolère de plus grandes charges d’entraînement et vous pouvez les augmenter en manipulant les variables d’entraînement comme la fréquence, la durée et l’intensité de l’activité. Les athlètes débutants peuvent voir de grandes améliorations de la performance avec de petites charges d’entraînement, mais plus d’athlètes d’élite nécessitent de plus grandes charges pour obtenir de petites améliorations de la performance. Donc ces athlètes ont besoin de s’assurer que les stratégies optimum de récupération sont suivies pour minimiser le potentiel de surentraînement. Les avantages subjectifs de l’utilisation des techniques de récupération sont connus par les athlètes et les entraîneurs depuis des années. Même s’il y a peu de recherche scientifique fiable déterminant l’efficacité de l’implantation des stratégies de récupération, les rapports anecdotiques des athlètes, des entraîneurs, des physiothérapeutes et d’autres personnes travaillant chaque jour avec les athlètes sont qu’en utilisant des stratégies post-récupération les athlètes se sentent mieux et se rétablissent plus rapidement. Des efforts ont été faits pour développer des techniques efficaces, facilement transportables et administrées qui accéléreront la récupération qui, à son tour, améliorera la performance. Cette quête, toutefois, demeure, pour la plus grande partie, une combinaison d’art et de science avec une bonne dose d’essais et d’erreurs. La procédure de récupération devrait être un objectif global de style de vie dans lequel les contretemps mineurs sont des expériences

Figure 1: Super Compensation (avec l’association canadienne des entraîneurs d’autorisation) Cliquer sur l’image pour l’agrandir

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Points importants

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d’apprentissage et les changements sont implantés en fonction des besoins. (Voir figure 2). Quand les charges de travail et d’autres stress associés augmentent, le temps nécessaire pour la planification et l’implantation adéquate de stratégies de récupération augmentent aussi. En variant ou en établissant des cycles avec les données particulières du volume d’entraînement, l’intensité et la densité, vous pouvez atteindre des niveaux élevés de conditionnement au bon moment (Petersen, 2006a). Le meilleur traitement pour la prévention du surmenage, du surentraînement ou de trop en faire est la prévention (Uuistalo, 2001) avec un calendrier quotidien, hebdomadaire, mensuel et annuel bien planifié qui inclut

Figure 2: Art + Science + Trial & Error = High Performance (Petersen & Nittinger, 2006)(with permission Racquet Tech Publishing) Cliquer sur l’image pour l’agrandir

l’utilisation de différents conseils et différentes stratégies de récupération de haute performance (Petersen, 2006b).

Règles à court terme de reprise Règles à court terme de reprise (quotient)

(adapté ensuite Petersen, 2003, Petersen & Nittinger 2007, Petersen, 2009)

Règle no 1 - Réhydration Règle no 2 - Re-fuel Règle no 3 - Travail de reprise Règle no 4 - Ré-enlignement du corps Règle no 5 - Relancer l’horloge d’équilibre Règle no 6 - Reconnecter le noyau

Règle #7 - Libérer les tissus mous Règle #8 - Regagnez et mettez à jour la longueur de muscle Règle #9 - Le rejeu et passent en revue votre formation Regle #10 - Revigorez avec le menu de reprise Regle #11 - Relaxation Règle #12 - Repos (passif)

* Règles #1, 2 et 3 ont été couverts dans la partie 1. Cette question couvrira les règles #4 à 7. Tableau 1: Règles à court terme de reprise

Règle no 4- Ré-enlignement du corps L’entraînement pour les sports est souvent asymétrique en nature et peut mettre de la pression sur les muscles du corps et les systèmes des fascias conduisant à un déséquilibre dans la longueur et la force des muscles et des tendons. La posture gonflée du sport de compétition ajoute davantage à ce déséquilibre. Le syndrome du mauvais enlignement demeure une des frontières dans la médecine, non reconnue comme une cause de plus de 50% des douleurs au dos et aux membres (Schamberger, 2002). La biomécanique associée change – spécialement le changement pour le port du poids et la tension asymétrique des muscles, la force et la portée des articulations des tissus mous affectant le mouvement et les systèmes des organes dans tout le corps. Le mouvement pelvien anormal pendant l’entraînement peut mettre une pression indue sur différentes structures qui conduit à des problèmes de sur-utilisation. Très peu d’athlètes de compétition, spécialement dans les sports avec balancement, passent toute une saison sans subir www.sirc.ca

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une certain forme de douleur lombaire, aux hanches, aux genoux, thoracique ou aux épaules associée à la faiblesse de la chaine cinétique et/ou des problèmes de mauvais enlignement (Petersen, 2010). La présence la plus fréquente du syndrome du mauvais enlignement est le mauvais enlignement de rotation. D’autres états comme le déhanchement, la distorsion pelvienne interne et externe et d’autres présentations peuvent aussi se produire, mais devraient être traitées par un thérapeute formé approprié qui a eu une formation spéciale pour reconnaître, diagnostiquer et traiter les syndromes de mauvais enlignement (Petersen et al, 2006) En tant que spécialiste de la médecine sportive et de la thérapie, nous devons reconnaître les syndromes du mauvais enlignement et de posture et nous assurer que les plans d’entraînement quotidien et les protocoles de réhabilitation s’occupent de ces syndromes d’une manière proactive (Petersen, 2006c). SIRCuit de HP

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Application pratique Des techniques simples d’énergie musculaire peuvent être utilisées pour aider la correction. Parlez à votre thérapeute.

Les étirements après l’autocorrection regagnent la longueur musculaire.

Règle no 5 – Relancer l’horloge d’équilibre L’entraînement d’équilibre est un élément fondamental de la mobilité fonctionnelle et de l’activité dynamique sportive et devrait faire partie de la routine quotidienne de conditionnement de tout le monde qu’elle soit destinée pour le circuit pro ou non (Petersen, 2006d). En tant que thérapeutes physiques et entraîneurs de conditionnement, nous connaissons depuis longtemps les avantages des exercices d’équilibre et de sensibilisation du corps dans la réhabilitation des blessures et dans l’entraînement spécifique sportif. La fatigue associée à l’entraînement acharné endommage les mécanismes proprioceptifs et peut directement rendre sensibles les nocicepteurs (Brukner & Khan, 2002). Cette combinaison de fatigue, de

proprioception endommagée et d’inhibition potentielle due à la douleur rend impératif d’essayer de relancer l’horloge d’équilibre tridimensionnelle des articulations avant d’être placé dans une situation de blessure potentielle. La majorité des gymnases auront de l’équipement d’équilibre disponible. En s’entraînant sur une surface instable, les réactions d’équilibre et la coordination sont entraînées à un niveau subconscient, facilitant ces réactions pour qu’elles deviennent automatiques. Cela aide à éviter les blessures et à améliorer la performance sportive. Relancez votre horloge d’équilibre avec des exercices utilisant des planches désaxées, des rouleaux de mousse, des serviettes enroulées ou le bord dynamique.

Application pratique

L’entraînement d’équilibre avec le bord dynamique.

L’entraînement d’équilibre avec la planche désaxée

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Règle no 6 - Reconnecter le noyau Tous les athlètes ont besoin d’une solide base pour maintenir l’équilibre, la stabilité et l’enlignement quand ils génèrent de la puissance. La musculature abdominale joue un rôle important dans le tronc et la stabilité du noyau, donnant un lien mécanique entre les membres inférieurs et supérieurs (Maquirrian et al, 2007). En se déplaçant dans des directions multi-planaires, les muscles du noyau et les stabilisateurs des hanches travaillent ensemble pour contrôler le mouvement. La force supérieure et inférieure du noyau donne une plateforme de puissance stable tridimensionnelle pour les extrémités pour travailler pendant les activités multi-planaires des articulations et des muscles qui impliquent les forces d’accélération et de décélération (Petersen, 2005). Les activités quotidiennes de la vie et les activités sportives défient le corps pour qu’il réagisse dynamiquement au mouvement, changeant l’environnement dans lequel nous vivons et jouons. Le premier muscle à être recruté pour n’importe quel mouvement du haut et/ou du bas du corps est le muscle transverse de l’abdomen. Normalement, il bouge en pré-anticipation de tout mouvement, mais avec un dysfonctionnement, il y a un délai de synchronisme et les études ont montré que sans un recrutement efficace et

optimal, un dysfonctionnement subséquent vertébral peut se produire (Richardson & Jull, 1995). Plus de 35 muscles s’attachent au complexe lumbopelvien-hanche du «noyau inférieur» et à l’épine dorsale et à l’épine du «noyau supérieur», aux côtes et à la région des omoplates. Quand elle est activée et recrutée correctement, la stabilité du noyau supérieur et inférieur forme la fondation ou la base de tous les mouvements. L’importance de la liaison par force avec les articulations a été bien documentée dans la littérature. (Snijders et al, 1993) (Vleeming et al, 1990). De même, la recherche récente a démontré que la position de l’extrémité inférieure influence le recrutement des muscles des omoplates et les ratios de l’équilibre musculaire dans les exercices en chaine cinétique fermée (Maenhout et al, 2010) et influence le recrutement des muscles des omoplates et les ratios de l’équilibre musculaire dans les exercices en chaine cinétique ouverte (De Mey et al, 2009). Reconnecter le noyau avec de simples exercices qui ferment ou ferment partiellement la chaine cinétique pour les extrémités supérieures et inférieures aide à augmenter la stabilité tridimensionnelle du noyau et assure le recrutement optimal, le synchronisme, la performance et la prévention des blessures.

Application pratique

Couché avec une corde d’étirement accrochée aux pieds du pont des hanches jusqu’à la colonne neutre et en même temps bouger le bras en diagonale. Cela fait travailler le noyau supérieur et inférieur ensemble.

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À genoux à quatre pattes avec les mains sur une surface instable et une corde d’étirement attachée aux pieds. Ensuite, étirez une jambe dans l’extension de la hanche avec la résistance de la corde d’étirement.

En position couchée sur un ballon de stabilité effectuez des rétractions épaule/omoplate dans différentes positions.

Règle no 7 – Libérer les tissus mous Il y a plusieurs techniques bien connues de tissus mous utilisées pour traiter les blessures sportives, incluant un massage longitudinal, le balayage des membranes ou la technique de libération active, la friction horizontale, la glisse horizontale, la tension myofasciale soutenue, les techniques avec vibration et la pression ischémique numérique. Utiliser différentes techniques basées sur la préférence et l’expérience des athlètes peut aider à promouvoir la récupération. Selon les installations et l’expertise disponible, le travail des tissus mous post-entraînement peut être fait soit par un professionnel, soit par un partenaire d’entraînement, un parent, un entraîneur ou par les athlètes eux-mêmes. Par exemple, les techniques des tissus mous peuvent être faites sur les extrémités supérieures ou inférieures dans le bain tourbillon. L’auto-massage peut aussi être fait dans une atmosphère de détente quand les joueurs sont dans le bain, dans la douche, en regardant la télévision (Clews, 1990) ou dans un bain chaud. www.sirc.ca

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Plusieurs déclarations ont été faites sur les avantages des massages sportifs et de nombreuses études examinant ces déclarations ont été effectuées au cours des 15-20 dernières années. Mais malgré cela, il n’y a pas beaucoup de science basée sur des preuves pour prouver les déclarations qui sont faites sur les avantages des massages (Calder, 1990). Toutefois, des expériences pratiques et des preuves anecdotiques soutiennent les avantages pour les athlètes. L’efficacité des massages ou les techniques des tissus mous en tant qu’alliés pour l’étirement afin de faciliter la flexibilité ont été démontrées dans le passé (WitkorsonMoller et al, 1983) et ont aussi montré favoriser la meilleure humeur et la sensation de bien-être en diminuant la tension, la dépression, la colère, la fatigue, l’anxiété et la confusion (Weinberg et al, 1988). Un avantage des techniques des tissus mous ou des massages non rapporté dans la littérature est la rétroaction biologique que les athlètes obtiennent avec les massages qu’ils se donnent eux-mêmes ou qui sont fournis par un professionnel ou un parent. (Calder, 2003).

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Quand elle est donnée aux muscles du squelette qui ont été gravement endommagés par l’exercice, la thérapie du massage semble être cliniquement bénéfique en réduisant l’inflammation et en favorisant la biogenèse mitochondriale (Crane et al, 2012).

l’athlète dans un état de fonctionnement normal. Tous ceux qui sont impliqués dans les soins pour les athlètes doivent être plus conscients de l’importance de la restauration et de la régénération après les grosses charges de travail et comment le mieux utiliser l’équipement, les installations et les modalités disponibles pour faciliter la récupération. ∆

Les points actifs sensibles qui proviennent de l’entraînement intensif peuvent réduire la force des muscles. Les physiothérapeutes utilisent des techniques manuelles pour aider à diminuer les points sensibles qui sont définis par Travell and Simons comme des points extrêmement tendres dans un groupe de muscles tendus (Travell & Simons, 1998). Ces problèmes peuvent nuire à l’entraînement et à la compétition et peuvent aller jusqu’à la blessure s’ils ne sont pas résolus (Brukner & Khan, 2012). La libération des tissus mous post-entraînement est souvent meilleure que de simples conseils et est une étape positive pour soulager les symptômes des points sensibles, le début retardé de la souffrance des muscles et la tension des muscles. L’incidence du début retardé de la souffrance des muscles est différente selon le sexe (genre) puisque les femmes semblent y être moins susceptibles (Tarnoplosky et al, 1990). Toutefois, l’expérience pratique dicte que les hommes et les femmes profitent de la libération des tissus mous. Les massages postentraînement ou post-compétition peuvent améliorer la récupération en favorisant la disparition des métabolites, tout en aidant l’athlète à se détendre ou en favorisant le repos passif (sommeil).

Application pratique

Le système fascia réagit le mieux quand une douce pression est appliquée et gardée pendant deux minutes ou plus. Aussi, un bon exercice de pont sur le ventre pour reconnecter le noyau.

Pendant des années, les physiothérapeutes et d’autres professionnels de la santé ont suggéré aux patients d’utiliser une balle de tennis pour libérer les muscles douloureux et tendus. Récemment, en plus d’utiliser une balle de tennis, de petites balles de libération myofasciale sont utilisées pour étirer et amollir les muscles tendus. Le concept est très simple: utilisez la balle pour «aplanir» les zones tendues. En faisant rouler la balle le long des muscles et à différentes angles sur les muscles, vous essayez de «détorsader» le système myofascial. Si un endroit est spécialement tendu ou sensible, utilisez la balle comme outil pour libérer le point sensible et demeurez sur le point souffrant (Soleway, 2001) (Sirdevan,2004) pendant jusqu’à deux minutes ou plus.

Une balle de tennis usagée aussi est bonne pour mettre de la pression sur les plus petits endroits comme le tissu fascia plantaire.

Pour des références, cliquez sur ici Carl est un partenaire et directeur de la formation de haute performance. Il traite et forme des athlètes pour les garder apte à jouer pour une grande variété de sports. Tout au long de ses plus de 25 ans en tant que physiothérapeute et préparateur physique, il a travaillé avec de nombreux médaillés d’or à partir d’une variété des sports. Il a voyagé sur le circuit de la Coupe du Monde de ski de 1984 à 2003.

Conclusion

Le défi de la majorité des athlètes, entraîneurs et physiothérapeutes est d’identifier quelles capacités spécifiques sont fatiguées et ensuite de choisir les stratégies appropriées de récupération pour rétablir www.sirc.ca

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Calendrier Pour d’autres événements, veuillez consulter le calendrier SIRC des congrès.

août 2012 1-4 4 12-14

Expert Scientific Meeting (ESM) 2012 Aalborg, Danemark

2012 BayCare Sports Medicine Conference St. Petersburg, Floride, Etats-Unis Sport Nutrition Conference 2012 Londres, Angleterre

septembre 2012 2-5 19-22

27-30

Asia Pacific Coaching Conference Singapour

Social (and Human) Sciences, Sport and Physical Culture: 4th conference of the International Society for the Social Sciences of Sport Kranjska Gora, Slovénie XXXII FIMS World Congress of Sports Medicine Rome, Italie

octobre 2012 1-3 4-5 19-20 24-28

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The SPIN Summit Vancouver, Colombie-britannique, Canada

Sports & Performance Nutrition 2012 Conference Cologne, Allemagne

11th International Symposium for Olympic Research London, Ontario, Canada The 8th International Congress on Strength Training (ICST 2012) Oslo, Norvège

Conference-Initiative de Sport Canada sur la recherche Kanata, Ontario, Canada

novembre 2012 7-9 8-10 8-11 9-11

23-26

www.sirc.ca

Modern University Sport Science Moscow, Russie

Petro-Canada Sport Leadership Conference Montreal, Québec, Canada

Congress of Arthroscopy and Sports Medicine 2012 Jaipur, Indie 2012 ASCA International Conference on Applied Strength and Conditioning Queensland, Australie Sport Science in the Heart of the Arab Spring Conference Luxor, Égypte

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Restez au courant @ SIRC Où trouver...

Je fais un projet de recherche sur les athlètes olympiques et comment ils réagissent au stress de la compétition. Avez-vous des articles que je pourrais utiliser? Les athlètes de haute performance font toujours face à la pression et quelques fois la différence entre gagner et perdre dépend de la manière avec laquelle un athlète peut réagir au stress. Est-il possible de se préparer émotionnellement pour les Jeux olympiques? Ce n’est pas facile, mais c’est possible et c’est une importante portion de l’entraînement. et plus encore

Cher SIRC...

Nouveaux livres @ SIRC

Y a-t-il des directives concernant un repos recommandé avant de concourir pour les athlètes qui voyagent, c.-à-d. si je voyage un dimanche et que j’ai un changement de quatre heures, quel est le temps optimum que je devrais m’allouer avant de commencer la compétition? En d’autres mots, combien de temps avant dois-je avoir une fois rendue au site de compétition pour permettre un bon ajustement?

Austin, Krista, and Seebohar, Bob. Performance Nutrition: Applying the Science of Nutrient Timing. Champaign, Ill: Human Kinetics, 2011.

Benson, Roy, and Connolly, Declan. Heart Rate Training. Champaign, Ill: Human Kinetics, 2011.

Les athlètes de haute performance doivent souvent voyager de longues distances pour aller à leurs compétitions, franchissant plusieurs fuseaux horaires. Ceci donne souvent un décalage horaire qui peut avoir toutes sortes de symptômes comme de la fatigue, des maux de tête, un manque d’énergie et une perte de concentration.

Gardiner, Phillip F. Advanced Neuromuscular Exercise Physiology. Champaign, Ill: Human Kinetics, 2011.

et plus encore

Morrow Jr., James R., Jackson, Allen W., Disch, James G., and Mood, Dale P. Measurement and Evaluation in Human Performance. 4th edition. Champaign, Ill: Human Kinetics, 2011.

Saviez-vous que... Les vols vers l’est causent un décalage horaire plus grave que les vols vers l’ouest et les symptômes durent plus longtemps.

Schmidt, Richard A., and Lee, Timothy D. Motor Control and Learning: A Behavioral Emphasis. 5th edition. Champaign, Ill: Human Kinetics, 2011.

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Les lectures recommandées de SIRC Quand 30 000 articles passent sur votre bureau chaque année, vous commencez à remarquer des tendances ainsi que la recherche qui semble particulièrement stratégique. Nous sommes heureux de souligner des articles importants qui ont attiré notre attention.

TRAITEMENT GÉNÉRAL

PRÉVENTION DE BLESSURE

Strength Training for Athletes: Does It Really Help Sports Performance? McGuigan M, Wright G, Fleck S. International Journal Of Sports Physiology & Performance. March 2012;7(1):2-5

The Relationship Among Femoral Neck Angle and BMD, and Lower Extremity Injury Incidence in Elite Athletes: Based Upon Gender. Nam-Ku L, Jong-Kyu K, Mi-Sook L, et al. International Journal Of Applied Sports Sciences. December 2011;23(2):383-393.

Endurance ability characteristics of professional sportsmen. Rozenstoka S. Journal Of Human Sport & Exercise. January 2012;7(1):S166-S172

ANTI-DOPAGE

ENTRAÎNEMENT

Self-admitted behavior and perceived use of performance-enhancing vs psychoactive drugs among competitive athletes. Uvacsek M, Nepusz T, Naughton D, Mazanov J, Ránky M, Petróczi A. Scandinavian Journal Of Medicine & Science In Sports. April 2011;21(2):224-234.

The interdependence of coaches’ and athletes’ perceptions and satisfaction with performance. Lorimer R. International Journal Of Coaching Science. July 2011;5(2):69-80.

β2 Agonists and Physical Performance: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Pluim B, de Hon O, Scholten R, et al. Sports Medicine. January 2011;41(1):39-57.

Developmental pathways of Singapore’s highperformance basketball coaches. Koh K, Mallett C, Wang C. International Journal Of Sport & Exercise Psychology. December 2011;9(4):338353.

SANTÉ ET NUTRITION

PSYCHOLOGIE

Diagnosis of exercise-induced bronchoconstriction: eucapnic voluntary hyperpnoea challenges identify previously undiagnosed elite athletes with exercise-induced bronchoconstriction. Dickinson J, McConnell A, Whyte G. British Journal Of Sports Medicine. November 2011;45(14):1126-1131.

Challenges and Solutions When Applying Implicit Motor Learning Theory in a High Performance Sport Environment: Examples from Rugby League. Gabbett T, Masters R. International Journal Of Sports Science & Coaching. December 2011;6(4):567-576.

Elite Adolescent Athletes’ Use of Dietary Supplements: Characteristics, Opinions, and Sources of Supply and Information. Diehl K, Thiel A, Zipfel S, Mayer J, Schnell A, Schneider S. International Journal Of Sport Nutrition & Exercise Metabolism. June 2012;22(3):165-174.

Elite sport is not an additional source of distress for adolescents with high stress levels. Gerber M, Holsboer-Trachsler E, Pühse U, Brand S. Perceptual & Motor Skills. April 2011;112(2):581599.

Dietary Supplementation Habits and Perceptions of Supplement Use Among Elite Finnish Athletes. Heikkinen A, Alaranta A, Helenius I, Vasankari T. International Journal Of Sport Nutrition & Exercise Metabolism. August 2011;21(4):271-279

www.sirc.ca

Strength Training and Detraining in Different Populations: Case Studies. Marques M, Zajac A, Pereira A, Costa A. Journal Of Human Kinetics. December 2, 2011;:7-14.

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Perfectionistic Profiles Among Elite Athletes and Differences in Their Motivational Orientations. Gucciardi D, Mahoney J, Jalleh G, Donovan R, Parkes J. Journal Of Sport & Exercise Psychology. June 2012;34(2):159-183.

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Le club journal de l’ÉIS L’objectif du club journal de l’ÉIS est de partager les articles «à lire» sur les applications axées sur la fine pointe de la performance, les variables de l’entraînement/ la compétition et les interventions médicales proactives, choisis par des experts du service de la performance représentant plusieurs disciplines professionnels associées aux équipes intégrées de soutien.

Effects of different post-match recovery interventions on subsequent athlete hormonal state and game performance.

Crewther BT, Cook CJ. Physiology & Behavior. Jun 25 2012;106(4):471-475 Le titre et l’article sont en anglais

Points positifs et commentaires vidéo

négatifs

des

Commentaire par Dr. Judy Goss Progresser et exceller dans le sport concerne partiellement comment l’athlète traite effectivement les commentaires, qu’ils soient des commentaires internes qu’un athlète reçoit d’une perception sensorielle, ou des commentaires externes en regardant des vidéos et de l’information technique qui est donnée verbalement. Nous supposons souvent qu’une fois que les commentaires sont donnés, alors le changement peut être fait. Cela semble simple, toutefois ce n’est pas le cas. Puisque je suis suffisamment chanceuse pour travailler avec plusieurs athlètes de haute performance, je trouve souvent cela comique et j’ai certainement perdu le compte des nombreuses fois qu’un entraîneur s’est tourné vers moi et m’a dit: «Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire». Si nous pouvions prédire comment une personne intérioriserait, interpréterait et réagirait aux commentaires, nous pourrions sortir du sport et faire pas mal d’argent. Avec une énorme amélioration dans la technologie et l’analyse vidéo, je me permettrais de dire que les athlètes reçoivent plus de commentaires aujourd’hui qu’il y a même cinq ans. www.sirc.ca

C’est pourquoi je crois que la recherche effectuée par Crewther et Cook est importante. C’est une des rares études qui a examiné effectivement les effets des commentaires positives et négatifs sur les repères physiologiques. Il y a des études qui examinent les commentaires et leurs effets sur la performance, toutefois rares sont celles qui ont examiné les effets physiologiques potentiels qui se produisent à cause des commentaires. Crewther et Cook ont demandé à des joueurs de rugby d’effectuer une session vidéo d’une heure avec les commentaires de l’entraîneur. Les sessions vidéo étaient soit des images d’erreurs avec des commentaires négatifs de l’entraîneur, soit de réussites avec des commentaires positifs de l’entraîneur. Ce qu’ils ont découvert est que les athlètes qui avaient reçu les commentaires positifs avaient des niveaux de testostérones libres passablement plus élevés que ceux qui avaient reçu les commentaires négatifs. Ils ont aussi remarqué que ceux qui avaient des niveaux de testostérone libre plus élevés ont eu de meilleures performances de match plusieurs jours plus tard. Un mécanisme cité pour ce changement a été que l’augmentation de testostérone libre était importante pour les changements d’humeur qui convient à la nature combative du rugby. Cette recherche est une merveilleuse illustration de comment les commentaires vidéo sont un outil qui doit être géré efficacement pour aider l’état de préparation de l’athlète. Il est souvent conceptualisé qu’il est excellent qu’un athlète puisse effectivement voir ce qu’il fait de mal. Donc, il a la compréhension pour faire la correction. De toute évidence, ce n’est pas toujours le cas. Si les athlètes qui voient une mauvaise performance et qui reçoivent 34

des commentaires négatifs vivent effectivement une plus grande réaction de stress, cela ne facilitera pas toujours la performance. De plus, nous devons être très conscients que les athlètes peuvent interpréter différemment ce qu’on leur montre. Par exemple, un entraîneur peut être pas mal satisfait de pouvoir indiquer une simple erreur qu’un athlète a faite en croyant qu’une correction facile peut améliorer la performance. L’athlète peut ne pas voir du tout cela de la même manière. Au lieu, il peut percevoir que l’entraîneur indique une erreur habituelle et que la place pour l’amélioration est limitée. Le point ici est que ce que vous voyez n’est pas toujours ce que vous obtenez. ∆

Training distribution, physiological profile, and performance for a male international 1500-m runner.

Ingham, S. a, Fudge, B.W. & Pringle, J.S. International journal of sports physiology and performance 7, 193-5 (2012). Le titre et l’article sont en anglais

Commentaire par Leo Thornley Ingham et al présentent une étude de cas bien préparée qui examinait la performance et la capacité physiologique d’un coureur d’élite de 1500m pendant deux ans. Au cours de cette période la distribution de l’entraînement a été changée pour une approche plus polarisée et la performance a été meilleure. Il y a plusieurs points importants de bilan dans ce document concis. 1. La supervision physiologique régulière et constante est une portion essentielle pour suivre l’efficacité de la préparation. 2. Une manière simple de suivre la distribution de l’entraînement est nécessaire pour savoir «ce qui se fait». 3. Connaissez (ou développez) SIRCuit de HP

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vos repères, vous devez pouvoir décomposer les éléments d’une performance couronnée de succès. 4. L’attention aux détails et la supervision en action régulière peuvent réduire l’écart entre l’entraînement prescrit et celui effectivement exécuté. Alors que nous nous dirigeons vers l’aboutissement de la plus récente période quadriennale d’été, on pense inévitablement aux bilans postolympiques, au moment quand nous révisons l’efficacité de ce qui a été fait. En réfléchissant aux interventions (ÉSI impliquée ou non) il est impératif d’avoir une compréhension de toute l’équation. Ceci signifie que nous devons connaître le statut actuel des athlètes (le portrait physiologique actuel), ce qui se fait (entraînement avec les interventions) et ce que cela donne (performance) afin de juger son efficacité. Alors qu’il s’agit d’une étude de cas et que des détracteurs pourraient en rire, certainement que montrer un changement positif important dans la performance d’un athlète d’élite est intéressant en soi. Ceci montre qu’il y a de la place pour une bonne étude de cas bien scientifique avec un plus gros groupe d’étude. ∆

Using the Functional Movement Screen to Evaluate the Effectiveness of Training

Journal Of Strength & Conditioning Research June 2012;26(6):1620-1630. Le titre et l’article sont en anglais

Commentaire par Matt Jordan Historique L’écran de mouvement fonctionnel (ÉMF) est supposé «alerter» les stratégies de mouvement et les limites www.sirc.ca

fonctionnelles qui peuvent conduire à une blessure ou à une performance sous-optimale. Les participants sont évalués dans une échelle de 0-3 pour leur habileté à exécuter les sept tests «fonctionnels». La présence de stratégies de mouvements compensatoires ou l’incapacité à exécuter un test donne une note plus basse. L’évidence suggère que la fiabilité entre les appareils de vérification est bonne. Toutefois, l’évidence sur la relation positive entre la note faible de l’ÉMF et la blessure est suspecte. Malgré l’évidence scientifique mixte pour soutenir l’ÉMF, il devient rapidement important dans le sport d’élite. Il est important qu’une étude scientifique rigoureuse soit effectuée pour déterminer la valeur de l’ÉMF pour éviter les blessures et améliorer la performance. Objectif de l’étude L’objectif de cette étude était d’évaluer l’utilité de l’ÉMF pour évaluer les changements dans le mouvement de la personne après deux conditions d’entraînement. La première condition d’entraînement supervisé (T1) plaçait une emphase principale sur le mouvement; et les exercices étaient choisis et entraînés en fonction de patrons observés de coordination et de contrôle. La deuxième condition d’entraînement supervisé (T2) plaçait une emphase principale sur l’amélioration du conditionnement avec une emphase très de base sur la technique d’exercice pour la sécurité. L’étude comparaît aussi un système de points plus rigoureux et large avec le système normal de classement ordinal 0-3. Il a été supposé que les sujets dans T1 auraient une amélioration importante dans les points de l’ÉMF après le programme d’entraînement de 12 semaines comparé à T2 et le groupe de contrôle. Il a aussi été supposé que le système de points plus rigoureux différencierait mieux les effets du programme d’entraînement sur l’ÉMF.

une période d’entraînement de 12 semaines au cours de laquelle les sujets ont été assignés au hasard dans T1, T2 ou un groupe de contrôle. La vidéo a été captée pendant l’ÉMF et un vérificateur expert a donné une note avec l’échelle normale de 0-3 et une échelle normale de recherche de 100 points qui a pondéré les compensations différemment. Conclusions principales 1. Il n’y a pas eu d’améliorations dans les notes de l’ÉMF pour aucun post-entraînement de groupe, ce qui met en doute la capacité d’entraînement des mouvements évalués dans l’ÉMF. 2. 85% des sujets dans le groupe de contrôle (c.-à-d. ceux qui n’ont pas reçu d’entraînement) ont eu un changement de note non systématique entre le premier et le deuxième test, ce qui met en doute la valeur du test de l’ÉMF Kodak Moment (c.-à-d. un cliché dans le temps) puisque les stratégies de mouvements peuvent changer d’une session à l’autre au cours des 12 semaines. 3. L’échelle de 100 points a donné plus de changements de notes de l’ÉMF post-entraînement, mais n’a pas souligné d’autres différences entre les groupes comparées à l’échelle normale. Points forts, limites et considérations futures 1. Les enquêteurs avaient un échantillonnage relativement gros pour une étude d’entraînement. 2. Les sujets ont été évalués sur comment ils choisissent d’effectuer les tests plutôt que sur comment ils pourraient exécuter les tests pour évaluer leurs tendances naturelles. ∆

Conception de l’étude Soixante pompiers ont participé à 35

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Real time data streaming from smart phones Rowlands, D., James, D.. Procedia Engineering 13 (2011) 464–469.

Le titre et l’article sont en anglais

Commentaire par Ryan Atkison L’analyse vidéo a été longtemps considérée la méthode la plus pratique et la plus pertinente pour superviser la performance de l’athlète; toutefois, la récente tendance d’utiliser des détecteurs multifonctionnels pour superviser la performance a considérablement augmenté à cause de la diminution de la taille et de l’utilisation pratique globale de ces détecteurs pour superviser la performance sportive. Malgré les avantages des détecteurs multifonctionnels, le coût et la complexité de ces appareils et de leur logiciel associé empêchent leur utilisation par la vaste collectivité sportive. Donc, il est aussi nécessaire de prendre en considération des appareils de supervision moins dispendieux et plus accessibles qui peuvent profiter à un plus vaste public (comme nos athlètes en développement, par exemple). Un appareil en particulier qui est très accessible et peu dispendieux est le téléphone intelligent. En fait, le téléphone intelligent contient plusieurs des fonctions des détecteurs dispendieux et des unités d’acquisition de données, incluant: GPS, accéléromètre tridimensionnel, gyroscope tridimensionnel, collecte de données et réseau sans fil.

l’accéléromètre a été dépassée pendant la majorité des cycles. Dans les applications avec une plus forte intensité, comme courir, ceci pourrait devenir un problème si on essaie d’identifier une activité avec une accélération élevée; quand l’accélération dépasse ±2g une vague plate remplacera la pointe de l’accélération, ce qui donnera une mesure imprécise et inexacte. D’un autre côté, pour les tâches douces comme le patinage de vitesse ou l’aviron, la portée des accélérations est beaucoup plus petite. Dans ces applications, le téléphone intelligent pourrait convenir mieux comme appareil de mesure. Les téléphones intelligents offrent plusieurs avantages par rapport à d’autres appareils de mesure, le plus important étant l’accessibilité. Toutefois, le téléphone intelligent n’est pas le meilleur outil de mesure pour tous les sports, puisqu’il a une portée de mesure limitée, il est encombrant et l’interface du logiciel est moins facile à utiliser que d’autres systèmes développés commercialement. Pour ceux qui veulent investir plus de temps pour comprendre la procédure pour extraire les données d’un téléphone intelligent, les coûts épargnés et le potentiel d’application étendue à votre sport en font une alternative désirable pour les détecteurs multifonctionnels. Bien sûr, il est important de bien garantir et protéger votre téléphone avant de l’utiliser comme outil de mesure; après tout, vous risquez davantage que simplement un détecteur. ∆

Cet article décrit la méthodologie pour extraire avec succès un accéléromètre tridimensionnel d’un téléphone intelligent, avec et sans fil. Dans l’exemple fourni, les chercheurs démontrent cette technique en utilisant un iPhone 4 pendant une tâche de footing. Une inquiétude qui est immédiatement évidente est la portée limitée de mesure de l’ accéléromètre du iPhone à ±2g (g = -9.81m/s2). Même dans une tâche à faible intensité comme le footing, la portée de www.sirc.ca

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Nutritional Status of Junior Elite Canadian Female Soccer Athletes.

Gibson, J. C., Stuart-Hill, L., Martin, S., & Gual, C. International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism. (2011) 21, 507-514. Le titre et l’article sont en anglais

Commentaire par Heather Hynes En travaillant avec des athlètes d’élite féminines en tant que scientifique du sport, personnel de soutien ou entraîneur, il est important d’acquérir une compréhension de leurs habitudes alimentaires. Faire la supposition qu’elles nourrissent correctement leur corps pour l’entraînement et la compétition peut ne pas être appropriée. Cet article de recherche canadienne a pris une analyse détaillée des habitudes alimentaires de 33 joueuses d’élite juniors de soccer féminin et a présenté les conclusions d’une manière qui souligne les insuffisances dans les macro et micronutriments. Les athlètes juniors qui s’entraînent à un niveau élite ont plusieurs défis nutritionnels; les besoins énergétiques pour une croissance et un développement optimaux, les exigences supplémentaires de nourriture pour l’entraînement et la compétition et la pression fréquente pour maintenir la composition «optimale» du corps pour le sport. Les auteurs ont découvert que les valeurs de la consommation moyenne d’énergie (2,079 ± 460 kcal/ jour) étaient de manière significative plus faibles que les exigences calculées d’énergie (2,546 ± 190 kcal/jour). Ils ont aussi remarqué que plus de 50% des participantes ne respectaient pas les directives de consommation d’hydrates de carbone. Le soccer est très exigeant sur le glycogène musculaire et avoir des insuffisances dans la consommation d’hydrates de carbone pourrait avoir un impact direct sur la capacité de l’athlète de s’entraîner et de concourir. L’information sur le SIRCuit de HP

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micronutriment est aussi présentée: les chercheurs ont découvert que 100% des participantes ne respectaient pas les recommandations des Apports nutritionnels alimentaires pour la Vitamine D. Cet article souligne l’importance de la formation constante pour la nutrition sportive. ∆

Jet Lag and Travel Fatigue: A Comprehensive Management Plan for Sport Medicine Physicians and HighPerformance Support Teams

Charles H. Samuels, MD*† Clin J Sport Med Volume 22, Number 3, May 2012 Le titre et l’article sont en anglais

Commentaire par Willem Meeuwisse Quelques fois, nous oublions la base. Dans ce domaine de haute technologie

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et visant de petites améliorations de la performance, les aspects de base de la santé et de la récupération sont quelques fois oubliés. Tout en n’étant pas aussi «sexy» que les plus récents trucs de l’entraînement, les éléments de base du repos et de la régénération ont plus de potentiel pour soit aider, soit blesser l’athlète que presque n’importe quel autre élément. Dans l’article de «gestion pratique», le Dr Charles Samuels décrit des stratégies utiles que les équipes de soutien peuvent utiliser pour minimiser les effets de la fatigue du décalage horaire et du voyage. Il faudrait que toux ceux qui voyagent avec les athlètes d’élite le lisent. ∆

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