Hp automne 2013

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SIRCuit

“La fusion de l’entraînement avec les sciences du sport et la médecine du sport”

de Haute performance L’ANALYSE DES DONNÉES DANS LE SPORT D’ÉLITE

automne 2013

VITAMINE D ET PERFORMANCE SPORTIVE

Tessa Virtue et Scott Moir

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Nous travaillons ensemble

La route vers le podium est pavĂŠe de connaissances www.sirc.ca

www.ownthepodium.org


Éditorial

Bonjour,

Nous avons eu du plaisir à créer et à lire ce numéro de HP SIRCuit. C’est un travail de collaboration entre le comité éditorial, l’équipe de créateurs et la communauté sportive. Nous avons eu à cœur de présenter un contenu neuf, de nouvelles approches d’apprentissage et des idées de conception attrayantes afin d’enrichir la publication. Les articles de fond se sont transformés en sujets d’intérêt et perspectives nouvelles, en entrevues avec les entraîneurs et en articles de recherche, le tout dynamisé par des vidéos. Le lancement de cette publication ne pouvait mieux tomber, car il coïncide avec la Conférence SPIN (SPort INnovation) qui se tiendra ce mois-ci à Calgary. Vous apprécierez l’article sur un sujet d’actualité, la vitamine D ; il est enrichissant d’apprendre pourquoi on a tous, athlètes inclus, besoin de vitamine D. De plus, comme le sport dans sa quête de performance est confronté à de nouvelles approches, ce numéro présente une technologie novatrice applicable au trampoline et à d’autres sports utilisant le trampoline.

La photo de Tessa Virtue et Scott Moir en page couverture en dit long : ce sont les athlètes qui ont retenu notre attention à la rubrique Athlètes en vedette. Leur fougue et leur passion nous remémorent pourquoi nous travaillons mieux en équipe, et ce, jusqu’à l’atteinte de nos objectifs. Puis on analyse le dilemme du qui, quand, où et comment on utilise les statistiques, lesquelles soulèvent un questionnement nouveau. Ce numéro nous offre encore plus. En effet, des entraîneurs posent des questions et les équipes en sciences du sport nous présentent les dernières percées. Nous avons toujours soutenu que cette publication était la vôtre : nous vous remercions de votre appui et nous attendons vos suggestions concernant les sujets cruciaux pouvant contribuer à l’amélioration des connaissances dans le sport de haute performance. Partageons avec plaisir nos savoirs.

Debra Gassewitz

Présidente et directrice générale SIRC

Jon Kolb, PhD

Jon et Debra

Directeur, Sciences du sport, Médecine et innovation, À nous le podium

Performance 4 9 11 12 14 14

La technologie doit refléter l’évolution dans le sport : conception d’une nouvelle technologie pour l’analyse du temps de vol au trampoline Quels Sports utilisant le trampoline en entraînement croisé? L’analyse des données dans le sport d’élite Athlete vedette - Tessa Virtue & Scott Moir Sur la piste - Statistiques en entraînement Propriété des données des athlètes

Médecine proactive et préventive

17 Vitamine D et performance sportive: quelle est l’évidence scientifique? 20 Quel est le buzz au sujet de la vitamine D? 20 Vitamine D et la pigmentation de la peau 21 Demander à un expert

Intelligence sportive 23 Athlètes et protéines : que nous apprend la documentation ?

Les Services 26 Restez informé à SIRC 28 Lectures recommandées 29 Club de lecture de l’ÉSI SIRCuit de HP est financé en partie par

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Performance

La technologie doit refléter l’évolution dans le sport : conception d’une nouvelle technologie pour l’analyse du temps de vol au trampoline Rupf, R; Chapman, C; Taylor, C; Goss J

D

epuis son introduction aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney, le sport du trampoline a profité grandement des percées scientifiques et technologiques. Le trampoline que Karen Cockburn a utilisé à Sydney pour gagner la première de ses trois médailles olympiques a beaucoup évolué depuis. Les matériaux et la conception du cadre, des ressorts et de la toile se sont améliorés et les trampolines d’aujourd’hui génèrent beaucoup plus de puissance. En plus de l’appareil, les règlements du sport ont aussi changé. La Fédération internationale de gymnastique (FIG), l’organisme qui régit ce sport, a introduit le temps d’envol dans la note globale. Non seulement les règlements et l’équipement ont évolué, les exigences physiques du sport ont aussi évolué de même que les défis que les scientifiques du sport doivent relever pour assurer la sécurité, le bien-être et le succès des athlètes. À la lumière de toutes les études disponibles au sujet du trampoline, l’Institut canadien du sport de l’Ontario (ICSO) en collaboration avec Gymnastique Canada s’engage dans un nouveau projet pour tenter de répondre à quelques questions fondamentales dans ce sport. Ce projet porte sur la quantification de l’amplitude et du moment d’application des forces (cinétique) et des mouvements correspondants (cinématique) réalisés par le trampoliniste et la toile du trampoline pour mieux comprendre de quelle manière les


POINTS CLÉS :

L’Institut canadien du sport de l’Ontario en collaboration avec Gymnastique Canada a concentré ses efforts dans l’analyse et la compréhension du temps d’envol afin d’accroître la compétitivité des athlètes canadiens

Une approche novatrice pour comprendre les facteurs du temps d’envol a vu le jour. Cette approche est basée sur la mécanique du saut, notamment sur la cinématique et la cinétique du saut. L’approche est non effractive.

Les premières expérimentations avec ce système démontrent sa pertinence pour comprendre la physique du phénomène, son utilisation dans les services réguliers des sciences du sport et son utilité pour identifier les principaux facteurs de l’amélioration du temps de vol.

M. Rob Rupf est physiologiste à l’Institut canadien du sport de l’Ontario et il œuvre dans diverses disciplines sportives incluant le trampoline. Il est inscrit dans un programme de Ph. D. à l’Université de Toronto où il étudie le rôle de l’échauffement dans les sports.

Contexte Comme c’est un sport jugé, le temps d’envol a été ajouté comme mesure objective aux critères de performance. Même si cet ajout a été fait dans le but de rendre l’évaluation moins subjective, l’augmentation du temps d’envol procure quelques avantages additionnels. Premièrement, l’augmentation du temps d’envol est corrélée positivement au degré de difficulté du mouvement effectué par l’athlète. Deuxièmement, pour bien effectuer des mouvements spécifiques, il faut un temps d’envol donné. En outre, au fur et à mesure que l’enchaînement des mouvements progresse, le temps d’envol à chaque saut diminue continuellement. Dès lors, si on peut accroître le temps d’envol, on peut effectuer des mouvements de plus grande difficulté du début à la fin de l’enchainement. Ainsi donc, quels sont les facteurs du temps d’envol?

évaluer l’amplitude de la force générée par l’athlète. Si la raideur et la réactivité constituaient des facteurs importants dans le laboratoire, on devrait observer des productions de force semblables lors d’un saut sur la toile du trampoline qui, elle, devrait s’étirer proportionnellement aux forces produites. Deuxièmement, le moment d’application de la force apparaissait comme un facteur important : un temps d’envol serait plus élevé quand la force est appliquée à peu près au maximum de déflexion de la toile du trampoline. On réalisa que, pour répondre à ces questions, la toile du trampoline doit s’étirer, et ce, durant un certain temps. En conséquence, pour déterminer les aptitudes au temps d’envol des athlètes sautant sur un trampoline, il fallait étudier particulièrement la toile du trampoline et analyser ce qui se produit sur la toile lors d’un saut sur le trampoline.

Au cours des premières collectes de données dans ce projet de l’ICSO, on a examiné plusieurs aptitudes au saut afin d’identifier les facteurs du temps d’envol. Les variables les plus prises en compte dans l’association entre le temps d’envol et les aptitudes au saut sont la raideur des membres inférieurs et la réactivité. Étonnamment, la production de puissance n’est pas une de ces aptitudes. De plus, après avoir analysé la cinématique angulaire des articulations, on a remarqué que les athlètes qui présentaient les plus hautes vélocités des articulations des membres inférieurs (hanche, genou, cheville) avaient un temps d’envol plus long. En conséquence, les aptitudes au saut les mieux associées au temps d’envol semblent comporter des gestes de faible amplitude, mais de rapidité élevée.

Problématique La mécanique du saut d’un athlète sur un trampoline révèle trois forces agissant sur l’athlète en contact avec la toile : la force de gravité (Fg), la force appliquée par l’athlète (Fa) et la force appliquée par les ressorts (Fs). Au fur et à mesure que la toile s’étire vers le bas, Fs augmente et devient supérieure à Fg (Figure 1a). Peu après, la descente de l’athlète s’arrête lorsque la toile atteint le maximum de déflexion et la remontée en sens inverse débute en projetant l’athlète à une vélocité quelconque. La vitesse de décollage détermine la durée de l’envol; l’augmentation de cette vitesse est donc le facteur critique du temps d’envol.

Comment font les athlètes pour utiliser ces aptitudes en sautant sur une surface élastique d’une toile de dimension olympique? Au sein de l’Équipe de soutien intégré (ÉSI), on a évoqué deux scénarios possibles pour répondre à ces questions. Premièrement, on devait English www.sirc.ca

SAVIEZ-VOUS... Les concurrents en trampoline olympiques sont connus pour monter aussi haut que 33 pieds dans les airs (c’est à peu près la longueur d’un autobus scolaire jaune).

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La force appliquée par l’athlète accroît la force nette vers le haut (Figure 1a) et donc la vélocité au moment de quitter la toile. Il reste cependant à déterminer le moment d’application de cette force relatif à la vélocité d’envol. Si l’athlète exerce sa force hâtivement, soit quand Fs¬ est encore inférieure à Fg, la stabilité ou la tension de la toile n’a peut-être pas atteint une valeur adéquate. On peut envisager cette situation comme une occasion perdue pour étirer plus à fond les ressorts (Figure 1b). Si l’athlète exerce sa force au moment où la toile atteint le maximum de déflexion, cela devrait augmenter le degré d’étirement des ressorts et donc la vélocité au moment de l’envol (Figure 1b).

a)

Conceptions antérieures Avant la mise en application de la dernière approche (discutée plus loin), on a étudié quelques approches incorporant des caractéristiques sur le plan de la résolution et de la tolérance. Ces valeurs sont basées sur un athlète en contact avec la toile durant 350 ms et sur la capacité de mesurer des variations en moins de 10 ms (Tableau 1). Cette approche devrait générer à peu près 50 données, la plupart se présentant au moment où la toile est au maximum de sa déflexion, ce qui nous apparaissait important (Figure 1b).

Quantité

Résolution Tolérance 5 mm

± 15 mm

Durée de l’envol de l’athlète

5 ms

± 20 ms

Déplacement de la toile au cours du saut

b)

Coordonnées x et y à la réception

20 mm

± 50 mm

Tableau 1. Résolution et tolérance souhaitées du système

Temps, unités arbitraires

Figure 1. a) Schéma d’équilibre sur une toile de trampoline. Force agissant sur le corps : Fs, les ressorts et Fg, le poids de l’athlète et Fa, la force générée par l’athlète sur la toile. b) Relation force-durée d’étirement de la toile; illustration d’une poussée hâtive et d’une poussée tardive par rapport à une poussée ajustée.

Si on pouvait mesurer la déflexion maximale de la toile, on aurait une indication de l’effet de Fa et de Fs sur l’augmentation du temps d’envol. Par exemple, si Fa est appliquée au moment où la toile est au maximum de sa déflexion, le taux d’étirement de la toile vers le bas jusqu’à sa valeur maximale sera différent du taux d’étirement de la toile vers le haut. Cette méthode d’évaluation procure une approche non effractive pour étudier la force générée à la lumière du déplacement de la toile. De plus, si on ajoute à cette cueillette de données l’analyse de la cinématique des articulations, on aura une indication du moment d’application de la force. En poursuivant l’étude du déplacement de la toile en réaction à ces forces, on pourra identifier les principaux facteurs pour une optimisation de la hauteur de saut. En conséquence, après consultation avec Fischer Consulting Services, une firme d’ingénierie, on a pu concevoir une approche non effractive pour 1) mesurer le degré d’étirement de la toile, 2) évaluer le temps d’envol et 3) déterminer la position de l’athlète au moment du contact sur la toile. 6

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Le premier système conçu incorpore un accéléromètre qui devrait théoriquement procurer le plus d’information au sujet de l’application des forces. Ce système inclut les instruments suivants : 1. Une unité de mesure sans fil de l’inertie (UMI) fixée à la cheville de l’athlète pour évaluer l’accélération.

2. Un système émettant un faisceau lumineux de grande surface pour déterminer la position à la réception et le temps d’envol de l’athlète. 3. Un capteur de mouvement sous la forme d’un laser à balayage.

On a effectué des mesures préliminaires avec tous ces instruments, mais chacun présentait des failles majeures. L’UMI devait être en contact soit avec le trampoline soit avec l’athlète, ce qui rendait cette approche impraticable. De plus, les interférences générées à la réception étaient plutôt substantielles (Figure 2). Même après avoir filtré les interférences, les critères de performance du système de mesure n’étaient pas atteints. Accélération du pied au cours de sauts répétés Saut 2

Saut 1

Interférences près du point de contact Durée (s)

Figure 2. Interférences substantielles générées par l’accéléromètre tout près du point de contact

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On a testé diverses configurations du faisceau selon la longueur et la largeur de la toile pour déterminer la position de l’athlète à la réception. À cette fin, on a installé le dispositif sous le cadre du trampoline. Cette installation a eu un effet notable sur la collecte de données à cause de l’ampleur de la coupure de la surface du faisceau qui augmentait avec le déplacement de la toile (Figure 3).

On a aussi déterminé à l’aide d’un logiciel la position de l’athlète à la réception sur la toile par l’enregistrement des coordonnées x et y fournies respectivement par la caméra 1 et la caméra 2. On évalue le temps d’envol d’après la durée au cours de laquelle l’athlète ne touche pas à la toile.

Coupure du faisceau effectuée à la flèche blanche alors qu’elle devrait s’effectuer à la ligne rouge.

Figure 4: Montage cinématographique pour capter le déplacement de la toile

Figure 3. Surface de déplacement de la toile

On a testé un laser à balayage pour l’évaluation du déplacement de la toile en un seul point. Même si le laser donnait une mesure très précise, il présentait deux problèmes d’importance. Le premier était la sécurité de l’athlète. On ne pouvait pas installer le laser sous la toile, car l’athlète l’aurait heurté; la mesure n’était donc applicable qu’aux extrémités du trampoline, comme dans le cas de la technologie de coupure du faisceau. Deuxièmement, pour obtenir une mesure à haute vitesse très précise, il fallait fixer sur la toile un matériau réfléchissant, ce qui causait une distraction chez l’athlète et, possiblement, une modification de la réponse mécanique de la toile. Conception finale Les limites de la technologie décrite ci-haut nous ont fait réaliser qu’une caméra ne poserait pas de problème de sécurité pour l’athlète, qu’elle capterait le déplacement de la toile du trampoline au moment du premier contact, qu’elle diminuerait les interférences et qu’elle éliminerait l’obligation pour l’athlète de porter des accessoires additionnels. L’utilisation de caméras procure une résolution spatiotemporelle déterminée par le type de caméra et de lentille retenus, ce qui rend le système très polyvalent. L’appareillage comprend deux caméras (Figure 4): la première (Caméra 1) capte le déplacement de la toile sur sa longueur (axe des x) et la deuxième (Caméra 2) capte le déplacement de la toile sur sa largeur (axe des y). Les deux caméras détectent le contact de l’athlète avec la toile. À partir des images fournies par les deux caméras, on a pu déterminer la position horizontale de l’athlète.

Le calcul du déplacement de la toile, plutôt complexe, requiert les coordonnées x et y à la réception de l’athlète et la position verticale de l’athlète (coordonnée z) procurée par la caméra 2 qui, grâce à son plus petit champ de vision, peut générer les valeurs sur l’axe des z (B sur la Figure 4); la résolution est accrue (utilisation plus efficace des pixels). Performance du système À la lumière des valeurs initiales de tolérance (Tableau 1), l’erreur de mesure du déplacement de la toile n’est pas supérieure à ± 7 mm. Le système présente néanmoins des limites en ce qui concerne le temps d’envol et la position à la réception. La caméra étant située légèrement sous la surface de la toile, l’erreur observée dans le temps d’envol peut varier de 16 ms à 80 ms. Cet écart ne dépend pas seulement de la position relative de la caméra, mais aussi du point de réception de l’athlète sur la toile. L’erreur de la position à la réception peut s’accroître jusqu’à 100 mm; l’origine de cette erreur provient des éléments structuraux de la toile obstruant le champ de la caméra et de l’ombrage produit par les pieds de l’athlète à la réception. On a observé une diminution de l’ampleur de ces erreurs avec une meilleure connaissance du système; en améliorant notre art de la mesure, on a même réussi à atteindre un niveau de tolérance de 50 mm. Nonobstant cet apprentissage, la détermination de la position présente encore des limites. On a évalué des pistes de solution, mais elles ne s’inscrivent pas dans le propos de cet article.

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Figure 5. Angle de la hanche et du genou par rapport au pourcentage de déflexion de la toile vers le bas. Les flèches bleues indiquent l’angle lors de la déflexion vers le bas (l’athlète descend) et les flèches rouges indiquent l’angle lors de la déflexion vers le haut (l’athlète s’élève).

En améliorant notre performance à l’utilisation de ce système, on a pu déterminer la déflexion verticale de la toile et analyser d’autres facteurs du temps d’envol des athlètes au trampoline. Actuellement, on étudie la déflexion verticale de la toile pour l’associer à la cinématique angulaire de la hanche et du genou et déterminer le moment d’application de la force par l’athlète. Les premières observations révèlent des variations importantes du mouvement quand la toile atteint 80 % de sa déflexion maximale. En conséquence, d’importantes variations se présentent avec l’application de la force quand Fs est supérieure à Fg ou quand la toile ralentit rapidement; il y avait donc lieu de se préoccuper de la résolution et de la tolérance du système sous la surface de la toile. De plus, en illustrant les résultats (Figure 5), on peut apporter une rétroaction à l’athlète et lui procurer un apprentissage sur la phase d’envol. Lors des observations initiales, on a décelé des phénomènes intéressants sur le plan de l’application de la force. On a comparé les enregistrements d’un athlète du trampoline, d’un athlète dans un autre sport et d’une personne pratiquant le trampoline par loisir et on a observé des différences individuelles de déflexion verticale de la toile (Figure 6). Les athlètes expérimentés ont

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déformé la toile sur une plus longue période tout près du point de déflexion maximale. En outre, le moment de déflexion maximale s’est présenté plus tôt chez ces athlètes. En conséquence, les premières expérimentations démontrent que le visionnement de la déflexion de la toile procure des renseignements utiles sur l’application de la force; en combinant cette information à l’analyse de la cinématique articulaire, on peut procurer une importante rétroaction aux athlètes au sujet de leur poussée sur la toile.

Déflexion de la toile en %

Synopsis de l’expérimentation actuelle

Figure 6. Déflexion de la toile (pourcentage du maximum) en fonction de la durée relative du cycle d’un saut. Seules les données tout près du moment de déflexion maximale sont présentées. Les flèches indiquent le point de déflexion maximale.

Conclusion

Nous définissons mieux les facteurs du temps d’envol au trampoline grâce au système de mesure se conformant aux exigences initiales pour l’étude du déplacement vers le bas et la compréhension du déplacement de la toile sous l’action de l’athlète ainsi que la réponse de ce dernier aux forces exercées par la toile. Le système a déjà procuré des renseignements utiles aux athlètes; il permet aussi de distinguer les niveaux de performance. Avec cette technologie, la compréhension des facteurs du temps d’envol au trampoline n’est qu’à un saut. ∆

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Quels sports utilisent le trampoline en entraînement? Michelle Caron - SIRC

L’entraînement sur trampoline permet aux athlètes de sport individuel et d’équipe de développer des habiletés physiques et motrices importantes pour la réussite dans le sport. Le trampoline peut être bénéfique sur le plan de la condition physique et de l’entraînement pour des athlètes de ski acrobatique, de patinage artistique, de hockey et de planche à neige. L’entraîneur en chef au championnat canadien de demi-lune, Trennon Paynter, a amené son équipe à la Skyriders Trampoline Place pour un entraînement avec Dave Ross, un des meilleurs entraîneurs au trampoline au Canada. Selon lui, « ses athlètes ont adhéré au principe de retourner aux fondements de l’acrobatie : ce sont les assises des prochaines acrobaties ». L’entraînement au trampoline procure des bienfaits utiles à bien d’autres sports : • Améliore l’équilibre et la coordination • Améliore la condition physique cardiovasculaire et la force des muscles autour du centre de gravité • Contribue à l’amélioration du rythme et au développement des habiletés motrices bilatérales • Améliore la force du haut et du bas du corps dans un contexte de faible risque de blessure • Améliore la conscience spatiale

Un des bienfaits de l’entraînement sur un trampoline est l’amélioration de la proprioception qui est une propriété autorégulatrice de la position, de l’orientation de l’organisme par rapport au sol et à d’autres objets fixes. Les clubs de ski acrobatique s’entraînent régulièrement sur un trampoline afin de perfectionner leurs habiletés motrices avec un minimum de risque. Savoir où on se trouve par rapport au sol est une habileté essentielle particulièrement pour les skieurs et les planchistes. Les entraîneurs de patinage artistique utilisent aussi le trampoline pour faciliter la maîtrise de la rotation. Le trampoline procure au patineur un peu plus de temps en suspension pour lui permettre de se concentrer sur la mécanique de la rotation en suspension. Effectuer des exercices sur trampoline est plaisant, stimulant en plus d’être une méthode d’entraînement croisé à faible impact permettant aux athlètes d’élite de développer et de maîtriser des habiletés motrices leur procurant un avantage concurrentiel. ∆ Cliquez ici pour les références

Sports utilisant le trampoline en entraînement croisé Sport

Objectif

Patinage artistique

Faciliter l’apprentissage de la rotation en suspension et améliorer la force des muscles autour du centre de gravité

Planche à neige Ski acrobatique

Améliorer la proprioception, la condition physique, l’équilibre et la progression Perfectionner les jeux aériens et améliorer la condition physique et l’équilibre

Plongeon

Pour l’enseignement et le perfectionnement des exercices de base pour le contrôle des membres supérieurs et inférieurs

Crosse

Développer des habiletés physiques et motrices

BMX

Perfectionner les jeux aériens et améliorer la condition physique, l’équilibre et la proprioception

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Performance 10

L’analyse des données dans le sport d’élite

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Analyse de la performance: Dr. Patricia Chafe sur l’utilisation de l’analyse de données dans le sport d’élite Mme Patricia Chafe est l’analyste de la performance de l’équipe nationale sénior de Patinage Canada. Détentrice d’un diplôme de Ph. D. en mathématiques et riche d’une grande expérience dans le sport, la Dre Chafe a développé une expertise dans l’évaluation du degré d’association entre l’exécution des éléments techniques et artistiques en patinage artistique et le résultat attribué par les juges. Grâce à l’utilisation de modèles mathématiques, elle parvient à conseiller les entraîneurs et les athlètes au sujet de la façon de structurer un programme pour obtenir des résultats qui les classent parmi les meilleurs lors des compétitions en patinage artistique.

Dans la vidéo, la Dre Chafe met en basé sur une riche expérience en sport de évidence comment on peut analyser haute performance. mathématiquement des données de … Nos données doivent être performance pour identifier les principaux de calibre mondial, et elles facteurs de succès dans le sport. À l’aide doivent laisser transparaître de cette information, les entraîneurs honnêteté et franchise à peuvent élaborer des programmes l’égard de nos athlètes au d’entraînement des athlètes ouvrant la Canada, à savoir où ils se marche sur le podium. En outre, elle situent par rapport […] aux explique la manière d’incorporer les données supérieures plutôt analyses dans le cheminement à long qu’à la moyenne. — PC terme de haute performance à des fins d’identification et du développement Applications pratiques des talents. La Dre Chafe est consciente aux Olympiques des défis et des failles associés à ce type d’analyse. Profitez bien de sa générosité Viser l’or aux Jeux olympiques d’hiver dans le partage de son savoir particulier de Turin de 2006

«

»

Entrevue video fait par À nous le podium avec Dr. Patricia Chafe. (Anglais seulement)

Une stratégie s’étalant sur toute l’année a été élaborée au moyen d’une analyse de données afin de mettre en place un programme pour Jeffrey Buttle qui lui permettait de viser la médaille d’or sans compromettre ses chances de terminer sur le podium. Cliquez ici pour écouter l’extrait (Anglais seulement)

Cliquez ici pour voir la vidéo

Combiner l’analyse de données au perfectionnement des athlètes à long terme Écoutez une discussion sur le recours à l’analyse des données pour établir des cibles de réussite de premier plan durant le parcours d’un athlète.

«... Les exemples de

réussite concernent nos athlètes canadiens, qui savent mieux que quiconque, au moment de sortir de la patinoire, si leur performance a été suffisante ou non… »— PC

«

Le premier défi [relatif à l’analyse du rendement] est attribuable simplement à l’ampleur des données. […] Autrement dit, l’enjeu est de cibler les indicateurs clés les plus importants et de s’y attarder attentivement sans se laisser distraire par les éléments qui ne constituent pas des indicateurs clés. »

Cliquez ici pour écouter l’extrait (Anglais seulement)

— PC

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Athlètes vedette TESSA VIRTUE

SPORT: Patinage artistique – Danse sur glace TAILLE: 165 cm MASSE: 50 kg DATE DE NAISSANCE: 17/05/1989 LIEU DE NAISSANCE: London, Ontario DOMICILE: Canton, Michigan TWITTER: twitter.com/Tessa_Virtue; twitter.com/Virtue_Moir SITE INTERNET: virtuemoir.com/ ÉQUIPE CANADA: olympic.ca/team-canada/tessa-virtue

SCOTT MOIR

SPORT: Patinage artistique – Danse sur glace TAILLE: 172 cm DATE DE NAISSANCE: 02/09/1987 LIEU DE NAISSANCE: London, Ontario DOMICILE: Ilderton, Ontario TWITTER: Twitter.com/Virtue_Moir SITE INTERNET: virtuemoir.com/ ÉQUIPE CANADA: olympic.ca/team-canada/scott-moir

CONTEXTE C’est à l’âge de 8 ans et 10 ans respectivement que Tessa et Scott furent jumelés par la tante de ce dernier. Ils ont retenu l’attention du monde entier aux Championnats du monde juniors en 2006 quand ils furent les premiers Canadiens à remporter la médaille d’or à la danse sur glace. Depuis, ce couple se classe régulièrement parmi les meilleurs sur la scène internationale : cinq fois le titre de champion national au Canada, soit en 2008, 2009, 2010, 2012 et 2013. Aux championnats de Patinage Canada en 2009, le couple a été le premier à obtenir la note de 10 en danse dans une compétition internationale. Aux championnats mondiaux de patinage artistique en 2010 et en 2012, ils ont gagné la médaille d’or. Aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, Tessa et Scott ont écrit une page d’histoire : ils étaient les premiers Canadiens et aussi les premiers Nord-Américains en plus d’être les plus jeunes à remporter le titre olympique; soulignons aussi que c’était la première équipe de danse sur glace à gagner la médaille d’or sur son propre territoire. Ce sont aussi les premiers danseurs sur glace à gagner l’or à leurs premiers Jeux olympiques depuis l’introduction de la danse sur glace en 1976.

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IMPLICATION DANS LA COMMUNAUTÉ La RBC s’est associée à Tessa Virtue et Scott Moir, médaillés d’or aux Jeux olympiques de 2010 et champions canadiens en danse sur glace. Grâce à son Programme Athlètes Olympiques qui a démarré en 2002, la RBC recrute et embauche des athlètes d’élite pour œuvrer à titre d’ambassadeurs au sein de la communauté et diffuser le message olympique de l’excellence, du travail d’équipe, du leadership et de l’implication communautaire. L’embauche, effectuée dans tout le Canada, donne aux athlètes retenus l’occasion de développer des compétences et de cumuler de l’expérience favorable au changement de carrière après la vie dans le sport. Ce programme procure le financement essentiel aux athlètes et des conditions de travail flexibles pour leur permettre de concentrer leurs efforts sur l’entraînement et la compétition.

FAITS SAILLANTS DE CARRIÈRE

2013 Championnats du monde ISU de patinage artistique, London, CAN: 2e place

Championnats des quatre continents, Osaka, JPN: 2e place Championnats canadiens de patinage artistique, Mississauga, CAN: 1re place

2012 Grand Prix Final, Sochi, RUS: 2e place

Internationaux Patinage Canada, Windsor, CAN: 1re place Grand Prix Coupe de Russie, Moscou, RUS: 1re place Championnats mondiaux, Nice, FRA: 1re place Championnats des quatre continents, Colorado Springs, USA: 1re place Championnats canadiens de patinage artistique, Moncton, CAN: 1re place

Grand Prix Trophée Eric Bompard, Paris, FRA: 1re place Internationaux Patinage Canada, Mississauga, CAN: 1re place Trophée Finlandia, Vantaa, FIN: 1re place Championnats mondiaux, Moscou, RUS: 2e place

Championnats mondiaux, Turin, ITA: 1re place Championnats canadiens, London, CAN: 1re place

Patinage Canada International, Kitchener, CAN: 1re place Trophée Eric Bompard, Paris, FRA: 1re place Championnats mondiaux, Los Angeles, USA: 3e place Championnats des quatre continents, Vancouver, CAN: 2e place Championnats canadiens, Saskatoon, CAN: 1re place

Championnats des quatre continents, Goyang, KOR: 1re place Championnats canadiens, Vancouver, CAN: 1re place

2011 Grand Prix Final, Québec, CAN: 2e place

2010 Jeux olympiques d’hiver, Vancouver, CAN: 1re place 2009 Grand Prix Final, Tokyo, JPN: 2e place

2008 Championnats mondiaux, Göteborg , SWE: 2e place 2007 Grand Prix Final, Turin, ITA: 4e place

Patinage Canada International, Québec, CAN: 1re place Trophée NHK, Sendai, JPN: 2e place Championnats, Tokyo, JPN: 6e place Championnats des quatre continents, Colorado Springs, USA: 3e place Championnats canadiens, Halifax, CAN: 2e place ∆ English www.sirc.ca

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Demandez à l’entraîneur

Le SIRC a été très heureux de parler avec Jean Laroche un des très respectés entraîneurs de para-athlètes du Canada, sur l’utilisation de l’analyse des données dans sa méthode d’entraînement

Sur la piste – Statistiques en entraînement JEAN LAROCHE Entraîneur de premier plan, Centre de Haute Performance paralympique, Sherbrooke LIEU DE RÉSIDENCE : Sherbrooke, Que. LANGUES PARLÉES : Français, anglais DISCIPLINE DIRIGÉE : Course en fauteuil roulant

Jean-Paul Compaore

Q: Quel type d’information utilisez-vous pour aider vos athlètes à se préparer en vue d’une compétition ou d’une séance d’entraînement? JL: J’utilise deux types d’information : 1) L’humeur des athlètes : leur type de réponse à l’entraînement et leur détermination pour réussir que j’arrive à bien discerner, étant impliqué sur une base quotidienne. 2) 2) Le temps de performance sur des distances données : Généralement, leur performance au 150 m départ lancé me renseigne sur leur vitesse maximale. La performance au 400 m m’éclaire sur leur vitesse d’endurance. La performance au 1000 m départ lancé me renseigne sur leur aptitude à endurer une intensité élevée. Q: Comment utilisez-vous ces informations? JL: R: À la lumière de mes statistiques sur plusieurs années d’entraînement, ces données me procurent des renseignements que je peux partager avec

Demandez à un expert

Propriété des données des athlètes

Un article a paru récemment dans la bibliothèque du SIRC et examine l’impact des droits de données sur les pro-athlètes. Nous avons demandé à Brian Ward un agent de sport, avocat et professeur de questions juridiques et ethique ses pensées quant aux conséquences pour les athlètes. Lire l’article complet

Est-ce que les athlètes devraient avoir le contrôle (droit commercial) de leurs propres données statistiques? Est-il aussi question de morale? BW: Je n’ai pas eu vent de quoi que ce soit à ce sujet. Ceci étant dit, il n’y a pas de controverse selon moi. On ne pourra jamais défendre la propriété des données chez les athlètes individuellement. Les faits ne peuvent constituer une propriété protégée (tout comme le concept de propriété intellectuelle). Dans une certaine mesure, on a déjà répondu à cette question quand on a établi que les ligues sportives imaginaires (basées sur les données de l’équipe et des individus) n’avaient pas à payer de redevances aux ligues sportives professionnelles pour l’utilisation des données. Comme on avait réglé officiellement la question de la liberté d’expression, il allait de soi que les données ne pouvaient pas constituer une propriété intellectuelle.

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l’athlète pour développer leur confiance et ajuster la vitesse d’entraînement. Par exemple, j’ai demandé à Jean-Paul Compaore de s’entraîner au 1000 m, départ lancé. Les résultats ont démontré qu’il était prêt à se classer au niveau mondial. Tant sur le plan physique que mental, cet entraînement lui a donné confiance avant les Championnats mondiaux. Q: Comment partagez-vous ces informations avec vos athlètes? JL: Je n’ai pas de secret avec mes athlètes. Aussitôt l’entraînement terminé, je m’assois avec eux et nous analysons les résultats ensemble. Puis nous partageons des idées en vue d’une solution. Q: Pouvez-vous utiliser ces informations pour prédire la performance d’un athlète? JL: Oui. Je l’ai fait par le passé et encore cette année. J’ai d’ailleurs prédit que une de mes athlètes n’irait pas aussi bien et que, dans le cas de Jean-Paul, ce serait impressionnant. Il m’arrive aussi d’anticiper ce que pourrait être le résultat parce que je connais bien mes athlètes. Ce n’est pas qu’une question de résultats ou de dimension mentale, c’est un mélange des deux.

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Quand on dit que les athlètes individuels (comme Nadal) diffèrent des athlètes d’équipe, je ne peux pas être plus en désaccord. Les athlètes individuels affrontent généralement des adversaires. Nadal joue contre quelqu’un. C’est comme ça qu’on génère des données. Même si on prétend que les nageurs et les athlètes de piste et pelouse luttent contre le temps ou une distance, il n’en demeure pas moins qu’ils Brian Ward, LL.B., B.C.L. sont en compétition contre est avocat et agent sportif. d’autres athlètes (« combien Il est installé à Ottawa. Il a de victoires à leur crédit » est représenté des athlètes et des une donnée statistique) ou que ONS devant des tribunaux leurs performances peuvent administratifs et judiciaires être comparées (au sujet du pour diverses causes incluant temps par exemple, 100 m en la sélection sur une équipe, des mesures disciplinaires 9,81 s n’est phénoménal que si et l’exécution de contrats. on compare cette performance à celle d’autres athlètes).

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La médecine proactive et préventive

VITAMINE D ET PERFORMANCE SPORTIVE:

QUELLE EST L’ÉVIDENCE SCIENTIFIQUE? Jennifer Sygo - Diététiste et nutritionniste sportive POINTS CLÉS : Selon les données probantes disponibles, les athlètes de diverses disciplines qui s’entraînent à des latitudes similaires à celles du Canada présentent régulièrement des niveaux de vitamine D (25(OH) D) équivalents ou inférieurs à 50 nmol/L, cible de l’Institut de Médecine (IOM), une valeur insuffisante pour une bonne santé osseuse et globale. Même si une controverse existe au sujet des bienfaits potentiels d’un taux de 25(OH)D > 50 nmol/L, le risque de problème à viser un taux de 25(OH)D >75 nmol/L semble limité; les athlètes de haute performance pourraient en tirer des avantages potentiels sur le plan musculosquelettique, immunitaire et anti-inflammatoire. En présence d’une carence (30-50 nmol/L) ou d’une quantité suffisante, mais possiblement suboptimale de vitamine D (51-75 nmol/L), la supplémentation en vitamine D s’avère une mesure convenable et sécuritaire pour augmenter le taux sérique de 25(OH)D. En l’absence de dépistage et de suivi (analyses sanguines, par exemple), une supplémentation régulière de 1000 UI de vitamine D3 par jour s’avère sécuritaire et raisonnable pour tous les athlètes.

L

a vitamine D est une vitamine liposoluble issue du cholestérol. Chez les humains, la vitamine D est stockée sous forme de calcidiol (25-hydroxy-vitamine D ou 25(OH)D), mais sa forme active est le calcitriol (1-25 hydroxy vitamine D ou 1-25(OH)D). De bas niveaux de calcium et de phosphore dans le sang stimulent l’activité de la parathormone (hormone parathyroïdienne) entraînant la conversion du calcidiol 25(OH)D) en calcitriol 1-25(OH)D) qui agit comme une hormone stéroïdienne interagissant avec plus de 1000 gènes dans tout l’organisme. Parmi ses nombreuses fonctions, la vitamine D favorise l’absorption du calcium dans l’intestin, la minéralisation des os, la croissance cellulaire et le fonctionnement du système immunitaire. Une grave carence chronique en vitamine D peut causer le rachitisme, l’ostéomalacie ou l’amollissement et l’incurvation des os se manifestant respectivement chez les enfants et les adultes. Au cours des dernières années, les études ont démontré une association entre les faibles niveaux sanguins de 25(OH)D et l’augmentation du risque de divers troubles et maladies dont le diabète de type 2, la cardiopathie, certains cancers, la sclérose en plaques, la douleur Jennifer Sygo chronique et l’arthrite. VITAMINE D ET PERFORMANCE SPORTIVE En plus des études suggérant l’impact du niveau de vitamine D sur la santé globale, des études récentes évoquent le rôle potentiel de la vitamine D dans la performance sportive. L’association entre un faible niveau de vitamine D et la pathologie des os est bien connue, mais de récentes études suggèrent de nombreuses fonctions de la vitamine D sur le plan de la santé et de la performance des athlètes.

Jennifer Sygo travaille chez Cleveland Clinic Canada. Sous sa gouverne, les clients apprennent à incorporer une composante nutritionnelle dans la gestion de leur mode de vie ou de leur programme de bien-être. Madame Sygo s’intéresse particulièrement aux besoins nutritionnels de personnes aux prises avec la maladie, le contrôle du poids et en quête de performance sportive. Madame Sygo est une pourvoyeuse officielle de services nutritionnels pour l’Institut canadien du sport de l’Ontario et pour le Conseil consultatif en matière de nutrition de l’Association canadienne des entraîneurs. Elle agit aussi à titre de coprésidente de Les diététistes du Canada et de Consulting Dietitians Network. Madame Sygo détient un diplôme de 1er cycle en biochimie de l’Université McMaster et un diplôme de 2e cycle (M. Sc.) en biologie humaine et en sciences nutritionnelles de l’Université Guelph


Vitamine D et santé des os

Des études chez des groupes de militaires révèlent un lien entre le niveau de vitamine D et les fractures de stress. Dans une étude observationnelle chez des recrues militaires masculines en Finlande, on observe un plus grand risque de fracture de stress quand le niveau de 25(OH)D descend sous les 75 nmol/L. Une étude plus récente auprès 3700 recrues féminines des forces navales démontre que 8 semaines de supplémentation en vitamine D à raison de 800 UI par jour combinée à 2000 mg de calcium diminuent de 20 % l’incidence de fracture de stress comparativement à un placebo. Vitamine D et effet musculosquelettique

La vitamine D jouerait un rôle dans le maintien du bon fonctionnement des muscles. Plusieurs études suggèrent une association entre le niveau de vitamine D et la prévention des chutes chez les personnes âgées , , mais les observations ne sont pas uniformes. Des études évoquent aussi une association entre la douleur chronique et le niveau de vitamine D : les femmes présentant un taux de 25(OH)D sous les 25 nmol/L sont 3,5 fois plus à risque de souffrir de douleur chronique que celles présentant un taux convenable. Chez une population non sportive, la supplémentation en vitamine D à raison de 5 000-10 000 UI/jour durant trois mois a diminué la douleur musculaire. Vitamine D et système immunitaire

La vitamine D semble jouer un important rôle dans le fonctionnement du système immunitaire. Dans une étude

d’intervention, la consommation de 800 UI de vitamine D tous les jours durant deux ans en plus de 2000 UI en un an diminue l’incidence du rhume et de la grippe. Dans une étude particulièrement fascinante auprès d’athlètes de la NCAA, le seuil de maladie défini par aucun rhume, grippe ou gastroentérite durant la saison printemps/hiver est de 100 nmol/L. Vitamine D et performance sportive

Un plus haut niveau sanguin de vitamine D aurait un effet sur la performance sportive, compte tenu de la présence de récepteurs de la vitamine D dans le muscle humain. Il y a quelques études auprès d’athlètes, mais les résultats ne sont pas uniformes. Selon Close et coll. (2012), la consommation journalière de 5000 UI de vitamine D3 durant 8 semaines améliorent significativement le temps de performance au sprint de 10 m et la hauteur de saut vertical chez 61 athlètes comparativement à un groupe de contrôle apparié selon l’âge; Ward et coll. (2010) observe aussi une augmentation de la vélocité lors d’un saut chez des athlètes féminines ayant pris 4 doses de 150 000 UI de vitamine D2 en 1 an. Le tableau 1 présente un résumé des essais cliniques et des études observationnelles portant sur la vitamine D et la performance. L’effet de la vitamine D semble plus prononcé quand le niveau initial de la vitamine D est faible (< 50 nmol/L); d’après des études, l’effet optimal de la vitamine D sur la performance se manifesterait à un niveau sérique supérieur à 100 nmol/L, qu’on ne retrouve pas dans ces études.

TABLEAU 1: La vitamine D dans la population d’athlètes

RECHERCHE

POPULATION

25(OH)D STATUS

AUTRES MESURES

NOTES

Wolman et al, 2013

19 elite female ballet dancers (age 26 ± 8.86 yr)

Winter: 37.3 nmol/L Summer: 59.8 nmol/L

Soft tissue damage reduced in summer (p <0.05)

Ducher et al, 2011

18 male ballet dancers (age 10-19 yr)

Morton et al, 2012 (U.K.)

20 FA Premier League soccer players (53 N)

Winter: 50.5 nmol/L (range 20.8-94.8 nmol/L)

PTH (Winter): 38.7 pg/ml PTH (Summer)): 26.3 pg/ml

None

65% of samples insufficient (<50 nmol/L) in winter

Bescos Garcia et al, 2011 (Spain)

21 professional basketball players

Lovell, 2008 (Australia)

18 elite female gymnasts

August: 104.4 ± 21.1 nmol/L December: 51 ± 19 nmol/L

Winter (March/April): 47.8 ± 21.8 nmol/L Fall: 56 nmol/L

PTH, BMD, Body composition, No. injuries

No relationship b/t 25(OH)D and any measure

Dietary vitamin D Serum 25(OH)D (139 ±78 IU/day) and correlated w/ dietary calcium (948 ± 419 mg/ intake of vitamin D day) None

15/18 athletes < 75 nmol/L; 6/18 < 50 nmol/L

Source: J Nutr. 140:817-22, 2010.

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FACTEURS INFLUENÇANT LE NIVEAU DE VITAMINE D Contrairement à d’autres vitamines et minéraux, on ne peut que puiser de faibles quantités de vitamine D dans les aliments; en fait, les rayons UVB du soleil représentent la meilleure source de production de la vitamine D. Quelques facteurs ont une influence sur la synthèse de la vitamine D, notamment : • Période de l’année : la vitamine D peut seulement être synthétisée quand le soleil est assez haut dans le ciel. Pour les résidants au-dessus de 50° de latitude nord, l’angle du zénith est trop faible d’octobre à avril pour une production suffisante de vitamine D dans la peau. • Moment de la journée : même durant la période de pointe en été au Canada, les rayons UVB contribuent à la production de vitamine D seulement en milieu de la journée, soit de 10 h à 15 h. En conséquence, les athlètes qui s’entraînent à l’extérieur en soirée ou tôt le matin produiront peu de vitamine D, mais si leur peau est exposée. • Exposition de la peau : la plus grande production de vitamine D provient de l’exposition du torse aux rayons UVB, suivie des membres supérieurs et inférieurs, des mains et du visage.

• Verre : le verre stoppe les rayons UVB : dès lors, les athlètes qui s’entraînent à l’intérieur même à la lumière du jour ne produisent pas de vitamine D. NIVEAU DE VITAMINE D CHEZ LES ATHLÈTES Des études effectuées auprès d’athlètes du Royaume-Uni et de l’Australie dans divers sports pratiqués à l’intérieur (ballet, gymnastique) et à l’extérieur (soccer professionnel) révèlent une carence potentielle en vitamine D chez ces athlètes, surtout en hiver. Même si la situation géographique du Canada plaide en faveur d’un dépistage de routine de tous les athlètes canadiens, il faut porter une attention particulière aux athlètes avec des antécédents de fracture de stress, de maladies fréquentes ou de blessures ostéo-articulaires, de faiblesse ou douleur musculosquelettique et des athlètes s’entraînant principalement à l’intérieur, au teint foncé et qui suivent un régime végétarien/ végétalien.

TABLEAU 3: Niveau cible de la vitamine D (IOM, 2010)

NIVEAU SÉRIQUE DE 25(OH)D

ÉTAT DE SANTÉ CORRESPONDANT

• Pigmentation de la peau : les personnes au teint foncé présentent un plus haut taux de mélanine qui agit comme un écran solaire et ralentit ainsi la production cutanée de vitamine D.

< 30 nmol/L

Carence associée au rachitisme et à l’ostéomalacie

• Altitude: les rayons UVB sont plus intenses en altitude qu’au niveau de la mer

≥ 50 nmol/L

30-50 nmol/L

125 nmol/L

• Écran solaire : l’utilisation d’un écran solaire bloque 95-100 % de la production de vitamine D.

Insuffisant pour une bonne santé osseuse et globale chez des personnes en bonne santé Adéquat

Effets secondaires potentiels, notamment > 150 nmol/L

Source: J Nutr. 140:817-22, 2010.

• Nuages : une couverture nuageuse totale bloque d’environ la moitié les rayons UVB.

VITAMINE D: QUEL EST LE JUSTE NIVEAU? Au cours des dernières années, on a remis en doute le niveau sérique de vitamine D dit idéal et les moyens pour assurer un approvisionnement optimal en vitamine D. En 2010, l’IOM a publié les nouveaux apports nutritionnels TABLEAU 2. Apport quotidien recommandé de vitamine D (IOM, 2010) de référence (ANREF) concernant la vitamine D. AQR (UI/jour) Limite supérieure Âge Les nouvelles recommandations constituent une (UI/jour) amélioration significative comparativement aux Enfants < 1 an 400 1000-1500 UI / jour recommandations précédentes (apport qui comble les besoins de 97,5 % de la population) : l’apport est Enfants 1-8 ans 400 2500-3000 UI / jour triplé (de 200 à 600 UI) pour la majorité des adultes et Enfants et adultes 600 4000 l’apport maximal considéré sécuritaire (risque minime 9-70 ans d’effets secondaires sous ce niveau) est doublé. Adultes > 70 ans 800 4000

• Ombre et pollution intense : ces facteurs bloquent d’environ 60 % les rayons UVB.

Source: J Nutr. 140:817-22, 2010.

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L’IOM a aussi fait des recommandations concernant l’écart des valeurs acceptables pour définir et caractériser le niveau de vitamine D à la lumière de la concentration sérique de 25(OH) D (Tableau 3). Toutefois, même si le corpus des connaissances s’accroissant rapidement admet l’importance de la vitamine D pour la santé humaine, le manque d’essais aléatoires contrôlés démontrant la relation de causalité entre le niveau de vitamine D et la santé (ou la maladie) a limité l’application des recommandations à la santé des os seulement.

la margarine sont enrichis de vitamine D : une portion équivaut généralement à environ 100 UI. Selon une étude du U.S. National Health and Nutrition, l’adulte masculin consomme en moyenne 204-288 UI de vitamine D par jour et la femme 144-276 UI/jour . Une étude réalisée auprès de joueuses de soccer junior au Canada révèle qu’aucune joueuse ne se conforme aux ANREF de vitamine D. En revanche, une exposition de tout l’organisme au soleil procure environ 10 000 UI de vitamine D par jour à raison de 10-15 minutes par jour pour une personne au teint clair au milieu de l’été.

Même si les ANREF sont substantiellement accrus, plusieurs groupes médicaux et sanitaires recommandent un apport plus élevé. Ainsi, la U.S. Endocrine Society recommande un apport de 1500-2000 UI/jour ou plus et un taux sérique d’au moins 75 nmol/L. Notons que les personnes résidant dans un milieu très ensoleillé présentent un taux sérique de 25(OH)D de 122 nmol/L.

Conscient du manque d’ensoleillement au Canada en été et des dangers de l’exposition au soleil (la durée de l’exposition au soleil pour maintenir un apport adéquat de vitamine D n’est que de quelques minutes par jour), la supplémentation constitue généralement la meilleure méthode d’approvisionnement en vitamine D. Globalement, les suppléments existent sous deux formes principales : la vitamine D3 (cholécalciférol) qui est la vitamine produite par la peau exposée au soleil et qui provient de la lanoline de brebis ou de l’huile de foie de morue et la vitamine D2 (ergocalciférol) absent à l’état naturel dans le corps humain, mais qui est produite par l’activation de l’ergostérol par les rayons UV dans les champignons et les levures. Il semble que la vitamine D3 soit un meilleur supplément, mais les études ne sont pas univoques. Notamment, la vitamine D2 est un choix convenable pour les athlètes végétariens et végétaliens.

Selon les directives de l’American College of Sport Medicine publiées avant la mise à jour de l’IOM, la vitamine D est le sujet de préoccupation le plus courant chez les athlètes quand il est question de vitamines et de minéraux; les athlètes résidant dans les latitudes nordiques ou s’entraînant surtout à l’intérieur sont à risque de présenter un faible niveau de vitamine D. Selon la Déclaration de consensus du CIO 2010 sur la nutrition dans le sport, « les athlètes devraient être particulièrement attentifs à leurs besoins en calcium, en fer et en vitamine D » et « une supplémentation en vitamine D peut s’avérer nécessaire lorsque l’exposition au soleil est insuffisante » De façon générale cependant, peu d’organismes de sport ont émis publiquement des recommandations pour un accroissement de l’apport en vitamine D, de l’exposition au soleil ou un plus haut taux sérique de vitamine D que celui recommandé par l’IOM, et ce, à des fins stratégiques pour améliorer la performance sportive. COMBLER LES BESOINS EN VITAMINE D: RÉGIME ALIMENTAIRE, EXPOSITION AU SOLEIL ET SUPPLÉMENTATION Comme mentionné plus haut, on peut s’approvisionner en vitamine D dans les aliments et en s’exposant aux rayons UVB. Les sources alimentaires de vitamine D sont limitées, l’huile de poisson étant la plus riche. Une portion de 85 g de saumon sockeye, par exemple, procure 447 UI de vitamine D et une même portion de thon n’en procure que 154 UI. Quelques aliments dont le lait, le yogourt et

SAVIEZ-VOUS... Quinze faits dont vous n’avez probablement jamais entendu parler au sujet de la vitamine D et de l’exposition au soleil En savoir plus...

Généralement, il faut une plus grande quantité de vitamine pour élever le taux sérique de 25(OH)D au-dessus de 50 nmol/L qu’il n’en faut lorsque le taux sérique initial est sous le taux recommandé. La consommation d’une quantité élevée diminue la dose-réponse comparativement à un apport inférieur à 1000 UI/jour, mais c’est souvent ce qu’il faut quand on veut induire un effet significatif sur le taux sérique. Grosso modo, chaque dose de 1000 UI/jour suscite une augmentation du taux sérique de 25(OH)D de 25 nmol/L , mais on note une variation individuelle. Les suppléments sont disponibles en comprimé à avaler, à mâcher et sous forme liquide contenant généralement 400 ou 1000 UI. La vitamine D s’absorbe mieux quand elle est consommée au cours d’un repas varié. EN RÉSUMÉ Globalement, les athlètes canadiens présentent probablement un risque accru de carence en vitamine D. Même si les bienfaits potentiels d’un taux de 25(OH)D supérieur à 50 nmol/L sont controversés, on observe des avantages potentiels sur le plan de la santé et de la performance quand le taux de 25(OH)D est égal ou supérieur à 75 nmol/L. En conséquence, l’ÉSI ou toute autre équipe de soutien devrait considérer l’exposition au soleil ou la supplémentation en vitamine D quand il est évident qu’un athlète ne peut se conformer à la recommandation de 50 nmol/L et même de 75 nmol/L de 25(OH)D.∆

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Quel est le buzz au sujet d Vitamine D et la pigmentation de la peau Joshua Karanja- SIRC

Coureur guide pour le Paralympique Jason Dunkerley et gagnant du demi marathon d’Ottawa 2013 Les personnes à la peau noire vivant dans les latitudes nordiques où la radiation solaire est relativement faible tout au long de l’année ne produisent vraisemblablement pas assez de vitamine D pour prévenir le rachitisme chez les enfants et l’ostéoporose chez les adultes. Une peau plus foncée agit comme un écran solaire naturel et limite la production de vitamine D sous l’action des rayons du soleil. L’évolution nous fournit l’explication : en observant le globe terrestre, on remarque que les personnes à la peau noire habitent principalement dans les régions équatoriales et les personnes au teint plus clair habitent dans les latitudes nordiques. En s’éloignant de l’équateur vers les pôles, il y a moins de journées ensoleillées. Les personnes vivant dans les régions équatoriales ont développé un teint plus foncé à cause de l’ensoleillement à longueur d’année, mais en migrant vers les pôles, elles ont développé un teint plus clair à cause de la diminution de l’ensoleillement annuel. Sur un plan évolutif, ces personnes se sont adaptées à un environnement moins ensoleillé. De nos jours, les gens ne se limitent pas à une seule région sur la planète, on les retrouve partout. Il est donc plus difficile pour les personnes au teint foncé vivant loin des régions équatoriales de produire de la vitamine D et, d’ailleurs, on observe une forte prévalence de carence en vitamine D dans leurs communautés. La peau foncée contient tellement de mélanine que peu de rayons UVB pénètrent la peau. La mélanine protège la peau contre les rayons UV et stoppe les rayons solaires. Plus la peau est foncée, plus elle renferme de la mélanine et moins elle produit de la vitamine D. C’est à cause de la mélanine que les personnes à la peau noire sont moins touchées par les coups de soleil et présentent moins de lésions cutanées dues au soleil. Vivre dans les latitudes nordiques peut s’avérer problématique, car les personnes à la peau noire ne reçoivent pas assez de rayons solaires et ne produisent pas assez de vitamine D. Un Canadien sur cinq qui n’a pas la peau blanche présente une carence en vitamine D. Un bon régime alimentaire et la consommation de suppléments contribuent à minimiser la carence en vitamine D.

Vitamine D: estce que vous en consommer assez? - Duré: 02:18. - anlgais seulement -Katelynn Maniatis, diététiste enregistrée, hôpital de Sunnybroo

Sources alimentaires de vitamine D Aliment

Portion

Saumon sockeye en conserve, os et liquide

100 g

Saumon sockeye cuit

Saumon rose en conserve, os et liquide Saumon kéta en conserve, os et liquide

Sardines du Pacifique, égouttées, avec les os Huile de foie de morue

Huîtres du Pacifique, bouillies ou vapeur

Cliquez ici pour voir la vidéo

Flétan de l’Atlantique ou du Pacifique, cuit ou grillé Lait enrichi

Riz ou boisson de soja enrichie

Thon blanc en conserve dans l’eau, salé et égoutté Margarine enrichie Recommandations de Santé Canada pour l’apport

quotidien de vitamine D, explique ce que fait pour le corps et fournit des détails sur la façon d’augmenter vos niveaux de vitamine D.

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Thon pâle en conserve dans l’eau, salé et égoutté Jaune d’œuf Yogourt

100 g

100 mL

100 g

100 mL

100 mL

100 g

100 mL

100 g

100 mL

5 mL 1 c. à thé 100g

100 g

100 mL

100 mL

250 mL 1 tasse 250 mL 1 tasse 100 g

100 mL

10 mL 2 c. à thé 100 g 100 mL 1

100 mL

Vitamine D 906 UI 780 UI 581 UI 269 UI 480 UI 400 UI 320 UI 192 UI 111 UI 88 UI 80 UI 60 UI 48 UI 26 UI 20 UI

Source: Vitamin D: Are you getting enough? – Canadian Sport Centre Pacific

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de la vitamine D? Demandez à un expert Dr. Beth Mansfield

Pour explorer davantage le sujet vitamine D, le SIRC a demandé au Dr Beth Mansfield, diététiste, physiologiste de l›exercice agréé et membre de l’Académie canadienne du sport et de l›exercice Médecine (ACMSE), ses pensées.

SIRC: Quelle dose de vitamine D recommandezvous aux athlètes de haute performance résidant au Canada? BM: D’après des études, le niveau de vitamine D des athlètes serait associé à l’entraînement à l’extérieur pendant les heures d’ensoleillement maximal. La radiation efficace du soleil est absente d’octobre à mars dans les pays situés au nord du 52o de latitude, ce qui inclut la majeure partie du Canada. Les études suggèrent que l’exposition des bras et des jambes ou des mains, des bras et du visage durant 5 à 10 minutes à raison de 2 à 3 fois par semaine ainsi que l’augmentation de l’apport de vitamine D par l’alimentation et la supplémentation sont de bons moyens pour se procurer suffisamment de vitamine D (Holick, MF, American Journal of La Dre Elizabeth (Beth) Mansfield, Ph. D., M. Sc., R. D., est diététiste, spécialiste en nutrition sportive et physiologiste de l’exercice certifiée chez Peak Performance.

Clinical Nutrition Déc 2004 Vol 80 No 6 pp 1678S-1688S).

SIRC: Est-ce que les athlètes végétariens ou végétaliens devraient se préoccuper de l’apport en vitamine D? BM: Les athlètes qui suivent un régime alimentaire surtout d’origine végétale (divers types de végétariens et de végétaliens) devraient puiser suffisamment de vitamine D en s’entraînant régulièrement à l’extérieur au printemps, à l’été et au début de l’automne. Les athlètes qui ne produisent pas assez de vitamine D pourraient recourir à diverses formes de supplémentation en vitamine D dont celle issue des lichens (qui devraient convenir aux végétaliens). SIRC: Est-ce qu’on peut absorber la vitamine D en utilisant un écran solaire? BM:La production de vitamine D par l’organisme dépend de la saison, de la latitude, du moment de la journée ainsi que de la pigmentation de la peau, de l’âge, de l’utilisation d’un écran solaire et de la présence de verre. Un FPS de 15 suffit pour stopper 98 % de la production de vitamine D (Holick, MF. American Journal of Clinical Nutrition Dec 2004 Vol 80 No 6 pp 1678S-1688S). Chez les athlètes tels que les marins, les surfeurs et les planchistes nautiques, la démarcation entre une exposition adéquate aux rayons UV pour la synthèse de la vitamine D3 et le risque de coup de soleil est mince (Webb & Engelsen. Calculated ultraviolet exposure levels for a healthy Vitamin D status. Photochemistry and Photobiology Vol 82, Issue 6 PP 1697-1703, 2006).

“Vitamine soleil”

Suis-je à risque?

a vitamine D (aussi appelée la vitamine soleil) a la particularité de nécessiter l’exposition de la peau aux rayons UVB du soleil pour une production optimale. Comme on la retrouve dans très peu d’aliments et que l’utilisation d’un écran solaire est de plus en plus répandue pour se protéger contre les dangereux rayons UV, les athlètes ont commencé à prendre régulièrement des suppléments de vitamine D.

Les facteurs de risque de carence en vitamine D sont la pigmentation cutanée, l’entraînement au lever du jour ou à la tombée de la nuit, l’entraînement à l’intérieur, la situation géographique et l’utilisation d’un écran solaire. Les athlètes les plus à risque sont ceux qui passent le plus de temps à l’intérieur : gymnastes, danseurs de ballet, patineurs artistiques et lutteurs.

L

Pourquoi les athlètes devraient-ils consommer de la vitamine D? La vitamine D contribue au maintien de la concentration sanguine de calcium et de phosphore et à l’absorption du calcium par les os afin qu’ils se développent et restent solides. Elle est une hormone liposoluble obtenue par la consommation d’aliments et de suppléments, mais la première source demeure l’exposition directe au soleil. • Fortifie les os et les dents et protège les athlètes contre les fractures de stress • Défend contre le rhume et la grippe et améliore l’immunité • Peut jouer un rôle dans la prévention du cancer, de la dépression ou du trouble affectif saisonnier (TAS), de l’ostéoporose, de l’hypertension, de l’asthme et de la cardiopathie En savoir plus

1. Est-ce que votre peau est foncée?

2. Vous entraînez-vous à l’intérieur?

3. Utilisez-vous un écran solaire tous les jours? 4. Avez-vous une lésion médullaire?

5. Vous entraînez-vous vêtu des pieds à la tête (en ski par exemple)? 6. Demeurez-vous au Canada en hiver?

Source: Vitamin D: Are you getting enough? – Canadian Sport Centre Pacific


Intelligence sportive

Athlètes et protéines : que nous apprend la documentation ? Nancy Rebel, SIRC

POINTS CLÉS : On attribue aux protéines des propriétés ergogènes lorsque les athlètes consomment celles qui conviennent, en quantité suffisante et au bon moment Globalement, les études concluent que l’athlète standard n’a pas besoin d’une supplémentation en protéines et, dans le cas où il en aurait besoin, il pourrait en puiser dans un régime équilibré Consommer des protéines après un effort pour maximiser la captation et la rétention des acides aminés dans le muscle est important pour tous les types d’entraînement. Les études révèlent que le meilleur moment pour faire le plein de protéines est 24 h après l’effort.

Nancy Rebel est la directrice du développement du contenu du SIRC. Avec une maîtrise en bibliothéconomie et en science de l’information, elle est responsable de la gestion et de la collection de recherche du SIRC et dirige la création et le développement du contenu éditorial de plusieurs ressources éducatives du SIRC. Nancy a été responsable des soumissions pour le contenu de la réputée banque de données SportDiscus; aidant à la coordination des soumissions internes et internationales.

On a toujours pensé que la planification alimentaire était une partie essentielle du plan d’entraînement de l’athlète. Dans ce contexte, les diététistes et les nutritionnistes ont été des personnes importantes au sein des équipes de soutien de l’athlète. Dans l’arène de la haute performance où de légers avantages peuvent faire la différence sur le plan de la performance optimale, se procurer la source d’énergie propre à la performance et à la récupération devient un élément clé. Dans la documentation disponible, on a traité de la supplémentation alimentaire de l’athlète comme étant un moyen de s’assurer qu’il consomme la quantité adéquate de nutriments essentiels à l’entraînement et à la compétition. De nos jours, le marché des suppléments est énorme et la majorité des athlètes savent quoi et pourquoi consommer. Les protéines et les acides aminés sont parmi les suppléments les plus populaires du marché. Comme les protéines servent à la synthèse des tissus, on recommande l’ajout de protéines dans le régime alimentaire ou dans la supplémentation des athlètes. D’après les études sur la supplémentation en protéines, les athlètes ont peu ou pas besoin de suppléments manufacturés quand il est facile d’ajouter dans leur alimentation des protéines naturelles qui leur procurent en même temps des bienfaits nutritionnels. Avant de consommer des suppléments protéiques, on recommande aux athlètes de consulter leur spécialiste en nutrition afin de déterminer leurs besoins en protéines et d’évaluer s’ils en consomment suffisamment.


Qu’est-ce qu’une protéine? Les protéines sont des nutriments indispensables à la croissance et au développement du corps humain, à l’entretien des muscles, à la production des enzymes et des globules rouges et blancs et au maintien du système immunitaire (Association canadienne des entraîneurs, 2013). Les protéines alimentaires contiennent 20 acides aminés différents (Williams, 2005) dont huit sont essentiels et doivent être puisés dans l’alimentation. Les acides aminés sont les éléments constitutifs des protéines. Dans le processus de la digestion, les protéines alimentaires sont soumises à l’action des enzymes afin d’être absorbées sous la forme d’acides aminés (Nemet et Elliakim, 2007). Quelques acides aminés servent de substrat énergétique mineur à l’effort.

Groupe

Tableau 1: Estimation des besoins protéiques des athlètes

Apport protéique (g/kg/jour)

Femmes et hommes sédentaires

0.8-1.0

Athlètes d’endurance en entraînement modéré-intense (a)

1.2

Athlètes masculins d’élite en endurance

1.6

Athlètes d’endurance par loisir (b)

0.8-1.0

Athlètes de force (début de l’entraînement)

1.5-1.7

Football, sports de puissance

Athlètes de force (en régime stable) Athlètes féminines

1.4-1.7 1.0-1.2

~15% lower than maleathletes

(a) À raison de 45 à 60 min d’effort, 4 à 5 fois par semaine (b) À raison de 30 min d’effort à < 55 % du VO2 de pointe, 4 à 5 fois par semaine Source: Burke et Deakin, Clinical Sports Nutrition, 3e édition, McGraw-Hill Australia Pty Ltd, 2006

Pourquoi les athlètes ont-ils besoin de protéines? On attribue des propriétés ergogènes aux protéines quand les athlètes consomment celles qui conviennent, en quantité suffisante et au bon moment. On sait que les athlètes de loisir et de compétition prennent des suppléments de protéines et d’acides aminés; pourtant, il y a peu d’études appuyant cette utilisation répandue (Nemet et Elliakim, 2007). Voici des ajustements physiologiques possibles associés à la consommation d’acides aminés : • Le muscle squelettique utilise des acides aminés à chaîne ramifiée comme source d’énergie • La glutamine accroît la synthèse protéique et exerce une action anticatabolique • La créatine ou la phosphocréatine améliore la production d’énergie au cours d’un programme d’entraînement de haute intensité et accélère le temps de récupération à ce type d’entraînement • Les protéines participent à la croissance musculaire et accroissent la masse et la force des muscles • La leucine ou le bêta-hydroxy-bêta-méthylbutyrate (HMB) inhibe le catabolisme des protéines et améliore les adaptations à l’entraînement. Endurance athletes may require protein during heavy training Au cours des cycles d’entraînement intense, les athlètes d’endurance pourraient avoir besoin de protéines à des fins énergétiques et pour favoriser la guérison et la récupération. Et, au cours de leur programme d’entraînement intense, les athlètes de force pourraient avoir besoin de protéines pour accroître la masse des muscles et améliorer leurs fonctions.

Cependant, les études scientifiques ne présentent pas de résultats concluants; il faudra donc réaliser d’autres études avant de proposer une supplémentation en protéines aux effets ergogènes. Quelle est la quantité requise de protéines? C’est le niveau d’activité physique qui détermine le besoin alimentaire de protéines. À titre de ligne directrice, on recommande à un individu moyen de puiser 10 à 35 % de son énergie dans les protéines. Les athlètes ont besoin de plus de protéines que les personnes sédentaires. Le tableau 1 présente un aperçu des recommandations concernant les besoins protéiques des athlètes selon le degré d’entraînement. Selon Clark (2002), les besoins protéiques d’un adolescent athlète de 70 kg sont de 1,8-2,0 g/kg, soit 125-140 g; les besoins d’un athlète à la diète sont les mêmes. On a mis en marché des suppléments pour la population active en prétendant améliorer les propriétés ergogènes des aliments courants. « On a recommandé aux athlètes de prendre des suppléments protéiques pour améliorer la rétention d’azote et accroître la masse musculaire, pour contrer le catabolisme protéique au cours d’un exercice prolongé, pour améliorer la resynthèse postexercice du glycogène musculaire et pour prévenir l’anémie du sportif en favorisantunemeilleuresynthèsed’hémoglobine,demyoglobine,des enzymes oxydatifs et des mitochondries en période d’entraînement aérobie » (Williams, 2005). Toutefois, les conclusions des études sont telles que, généralement, on ne recommande pas à l’athlète standard de prendre des suppléments protéiques et qu’advenant le besoin de plus de protéines, une alimentation équilibrée suffirait. Un problème courant associé à la supplémentation en protéines et à l’accentuation de l’importance des protéines dans l’alimentation est la diminution de la consommation des sucres. Quand on consomme des suppléments protéiques aux dépens des sucres, on prive le

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muscle d’énergie, ce qui cause la fatigue et la diminution de la force et de la puissance. Et quand on consomme des produits manufacturés tels que des suppléments, on se prive de vitamines et de nutriments contenus dans l’alimentation courante.

Tableau 2: Aliments riches en protéines pour les athlètes. Chacun des aliments suivants procure environ 10 g de protéines; de plus, ils renferment moyennement ou peu de gras et sont riches en d’autres nutriments.

Aliments d’origine animale

Aliments d’origine végétale

30 g (1,5 tranche) fromage faible en gras

3 tasses (90 g) de céréale de grains entiers

2 œufs petits

Les protéines sont parmi les nutriments que l’organisme ne peut pas stocker pour une utilisation ultérieure. Si un athlète consomme un surplus de protéines, il les brûlera à l’effort ou les convertira en graisses de réserve. Il est donc important de consommer tous les jours suffisamment de protéines pour combler les besoins de croissance et de régénération. Selon Nemet et Eliakim (2007), la surcharge en protéines présente des effets secondaires : trop d’urée/ azote dans les reins et le foie, déshydratation, calcium et troubles gastro-intestinaux.

70 g de fromage cottage

1 tasse (250 mL) de lait faible en gras

35 g de bœuf, agneau ou porc maigre (masse cuite) 40 g de poulet maigre (masse cuite) 50 g de poisson grillé

50 g de thon ou saumon en conserve 200 g de yogourt faible en gras

150 g de fromage frais faible en gras

goutte, perte de

D’après les études, les suppléments protéiques en poudre, en barre et sous forme liquide ne présentent pas d’avantages sur les aliments riches en protéines. Pour puiser leurs protéines dans l’alimentation courante, les athlètes devraient choisir parmi les sources animales et végétales de protéines. Les protéines d’origine animale sont des protéines complètes renfermant tous les acides aminés essentiels en plus de la vitamine B et du fer hémique, rapidement assimilable par l’organisme (biodisponible). Les protéines d’origine végétale sont généralement dites incomplètes, mais elles renferment tout de même plusieurs acides aminés essentiels; elles procurent aussi des fibres, de l’eau, d’autres vitamines et minéraux ainsi que du fer non hémique, non rapidement assimilable par l’organisme. Parmi les sources riches en protéines, notons la viande, le poisson, la volaille, les œufs, le fromage, le tofu, le soja, les noix, le beurre de noix, le lait, le fromage cottage, le yogourt, les épinards et les légumineuses : haricot, lentille et pois chiche. Parmi les aliments maigres et riches en protéines, notons la céréale de son, le lait léger, le fromage suisse, le steak maigre, la pomme de terre au four et le brocoli. Le tableau 2 présente une liste d’aliments riches en protéines et la quantité à consommer pour un athlète désireux de combler ses besoins. Idéalement, on devrait combiner les aliments pour assurer un approvisionnement énergétique équilibré en protéines, en sucres et en d’autres nutriments. particulièrement

En ce qui concerne la consommation de protéines en entraînement et en compétition de haute performance, il faut maintenir un 24

2 tasses (330 g) de pâtes cuites 3 tasses (400 g) de riz cuit

3/4 tasse (150 g) de lentilles ou haricots 200 g de haricots au four 120 g de tofu

60 g de noix ou de graines 300 mL de boisson de soja 100 g de viande au soja

Source: Australian Institute of Sport

Quelles sont les sources alimentaires de protéines?

Quand les athlètes devraient-ils consommer des protéines?

4 tranches (120 g) de pain complet

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équilibre entre le catabolisme des protéines qui s’effectue durant l’exercice et l’anabolisme des protéines qui doit s’effectuer en période postexercice. Même si les études suggèrent de consommer des protéines avant un entraînement à la force afin d’optimiser la croissance musculaire, la consommation de protéines après un effort pour maximiser la captation et la rétention des acides aminés dans le muscle est importante pour tous les types d’entraînement. Les études révèlent que le meilleur moment pour faire le plein de protéines est 24 h après l’effort. L’apport postexercice de protéines favorise la croissance et la régénération des muscles et la récupération, particulièrement quand on consomme aussi des sucres. Une combinaison de protéines et de sucres dans une collation prise immédiatement à la suite de l’effort amorce le retour à l’équilibre protéique. Durant les plus longues périodes de récupération, il serait utile d’avoir une planification afin de bien gérer le mélange d’aliments riches en protéines et en sucres et le moment de cet apport alimentaire en fonction des besoins de l’athlète. La consommation de protéines avant d’aller au lit améliore pendant la nuit la récupération postexercice. Il y a peu d’études analysant le moment de l’apport, mais on continue l’exploration du retour à l’équilibre optimal.restoring optimal balance. Conclusion Dans l’élaboration du plan d’entraînement, il faut tenir compte des particularités de chaque athlète sur le plan alimentaire. Pour profiter au maximum de l’apport alimentaire, on conseille grandement de consulter un diététiste ou un nutritionniste. Il faut donc un carnet d’entraînement pour gérer cette facette, car les besoins évoluent au fil de l’entraînement. Une planification alimentaire conçue avec soin joue un rôle critique dans la production et le remplacement des sources d’énergie, la réparation des tissus musculaires et la maximisation des bénéfices sportifs. ∆ Cliquez ici pour les références et la bibliographie English


Calendrier Pour d’autres événements, veuillez consulter le calendrier SIRC des congrès. OCTOBRE

9-11 16-19

International Altitude Training Symposium Colorado Springs, Colorado

Canadian Society for Exercise Physiology (CSEPSCPE) 2013 - Extreme Human Physiology: Pathology to Performance Toronto, Ontario

29

ISport Canada Research Initiative Conference Ottawa, Ontario

Oct 30 Nov 1

10th IOC World Conference on Sport and the Environment Sochi, Russia

Aim for excellence in athletics, academics and life. Get connected with COACHING and TRAINING RESEARCH EMPLOYMENT opportunities SPORT INDUSTRY in Canada

NOVEMBRE

6-9

North American Society for the Sociology of Sport 34th Annual Conference: Constructs of Globalization and Cultural Competencies: Navigating a Changing Global Economy Quebec City, Quebec

8-10

2013 International Conference on Applied Strength & Conditioning MCG – Victoria, Australia

12-15

Fourth World Conference on Doping in Sport Johannesburg, South Africa

21-23

New Zealand Sports Medicine Conference Dunedin, New Zealand

28-29

International Sport Science Students Conference 2013 Kuala Lumpur, Malaysia

DECEMBRE

9-12 13-15 17-19

US Sport Congress 2013 Reno, Nevada

Sports & Education Expo Philadelphia, Pennsylvania

International Sport & Exercise Nutrition Conference 2013 Newcastle upon Tyne, England

JANVIER 8-12

10-11

National Association for Kinesiology in Higher Education (NAKHE) 2014 Collaborative Conference STEPS into the Future: Exploring Opportunities and Facing the Challenges of 21st Century San Diego, California National Strength and Conditioning Association (NSCA) Coaches Conference 2014 Indianapolis, Indiana

28-30

2014 CS4L National Summit Gatineau, Quebec

31

2014 World LTAD Symposium – Canadian Sport for Life Gatineau, Quebec

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Restez informé @ SIRC Nouveaux livres @ SIRC

En collaboration avec Human Kinetics, le SIRC présente quatre livres fort intéressants sur le sport de haute performance. Abernethy, B., Kippers, V., Hanrahan, S.J., Pandy, M.G., McManus, A.M. and MacKinnon, L. Biophysical Foundations of Human Movement (3rd Edition). Champaign, Ill; Human Kinetics Publishing; 2013. Hausswirth, C. and Mujika, I. (Eds). Recovery for Performance in Sport. Champaign, Ill; Human Kinetics Publishing; 2013.

Jeukendrup, A. and Gleeson, M. Sport Nutrition: An Introduction to Energy Production and Performance. (2nd Edition). Champaign, Ill; Human Kinetics Publishing; 2010. Loudon, J.K., Manske, R.C., and Reiman, M.P. Clinical Mechanics and Kinesiology. Champaign, Ill; Human Kinetics Publishing; 2013.

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S’enregistrer au SIRCuit de haute performance ICI

Cher SIRC... Des études de sources diverses rapportent des améliorations rapides et statistiquement significatives de la performance des athlètes et des non-athlètes soumis à quelques séances d’exercice très intense d’une durée de 30 secondes environ à raison de seulement deux séances par semaine. S’agit-il d’observations probantes? R: Ce genre de séances s’intègre dans les programmes dits d’entraînement par intervalle de haute intensité (HIIT); de nombreux athlètes les adoptent pour atteindre leurs objectifs de performance et améliorer leur condition physique. L’HIIT est un entraînement cardiovasculaire comportant des séances alternées d’exercices d’intensité légère à modérée et d’intensité élevée. Une séance HIIT comprend un échauffement, plusieurs brefs exercices d’intensité élevée intercalés de périodes d’exercices d’intensité légère à des fins de récupération, le tout suivi d’une période de retour au calme. La plupart des séances HIIT durent environ 15 minutes, mais peuvent s’étirer jusqu’à 20 minutes. Une étude réalisée à l’Université McMaster (Ontario, Canada) démontre que 6 séances HIIT comprenant 4-6 exercices de 30 secondes d’intensité maximale à vélo doublent la capacité d’endurance sous-maximale chez des sujets non entraînés. Les études récentes révèlent généralement une amélioration de 10-20 % de la performance aérobie en seulement 2 semaines d’entraînement. Bénéfices: • Amélioration de la capacité cardiovasculaire, du métabolisme aérobie et de l’endurance • Amélioration de la performance physique • Prévention de l’atrophie musculaire • Stimulation des néophytes et des experts La différence entre un entraînement standard et un HIIT réside dans l’effort maximal, pas seulement en un rythme cardiaque plus élevé. Courir, pédaler, sauter et nager sont les exercices typiques, mais d’autres exercices physiques peuvent aussi être utilisés selon le sport pratiqué. On peut varier les programmes HIIT en modifiant la durée et le nombre d’intervalles ainsi que le nombre de séances en une semaine. Références en ligne Comment 3 minutes d’exercice par semaine peuvent changer le cours d’une vie Entraînement par intervalle de haute intensité à faible volume : une approche pratique du conditionnement physique Guide complet de l’entraînement par intervalle - Illustration

Please click here for the full list of SIRC resources on this topic including studies and links that provide information on prescreening procedures as well as policy guidelines. ∆

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gouvernance du sport

Évaluation Règlements Leadership Rôles Décision La planification stratégique

C’est avec plaisir que le SIRC, en collaboration avec Sport

Canada et le Comité olympique canadien, vous présente une série de webinaires de développement professionnel consacrés principalement à des thèmes de gouvernance et leadership.

24 sept

Générer des revenus dans le sport

19 nov

Gestion de conflit

14 jan

Vision du marketing de l’équipe olympique canadienne

Faits saillants de l’étude sur le paysage des commandites canadiennes et de la recherche connexe

Les organisations sportives se retrouvent souvent à traiter des conflits. Peter conseillera comment le mieux traiter des situations de problèmes.

Découvriront les visions et les stratégies de marketing de l’équipe olympique canadienne, Londres 2012 et Sotchi 2014.

22 oct

Planification de la succession

17 dec

Établir un plan de communication

Êtes-vous prêt? Les choses importantes auxquelles penser pour planifier la succession

Un aperçu expert sur les cinq questions d’un plan de communications et sur les tactiques nécessaires pour donner vie au plan.

25 mars

Le leadership dans l’oeil de la tempête

Gestion de crise dans le sport: conseils, tactiques, quoi faire et ne pas faire «Cela aide d’avoir un boyau quand vous voulez éteindre un feu»

S’ENREGISTRER ICI 27 SIRC.CA/FR/GOVERNANCE

EnglishVISITEZ www.sirc.ca POUR PLUS D’INFORMATIONS LE WWW. SIRCuit de HP automne 2013


Les lectures recommandées Dans notre effort de collaboration afin de vous communiquer les plus récentes études sur le sport de haute performance, À nous le podium a sélectionné des thèmes spécifiques à l’intention des entraîneurs et des formateurs et le SIRC a fouillé dans ses ressources pour vous rendre disponibles les dernières études publiées dans ces domaines.

NUTRITION Castellani JW, Young AJ. Health and performance challenges during sports training and competition in cold weather. Br J Sports Med. 2012;46(11):1-5. Erdman KA, Tunnicliffe J, Lun VM, Reimer RA. Eating patterns and composition of meals and snacks in elite Canadian athletes. International Journal of Sport Nutrition & Exercise Metabolism. 2013;23(3):210-219. Lynch S. The differential effects of a complex protein drink versus isocaloric carbohydrate drink on performance indices following high-intensity resistance training: A two arm crossover design. Journal of the International Society of Sports Nutrition. 2013;10(1):1-10. Maughan RJ, Al-Kharusi W, Binnett MS, et al. Fasting and sports: A summary statement of the IOC workshop. Br J Sports Med. 2012;46(7):457-457. Riera J, Pons V, Martinez-Puig D, et al. Dietary nucleotide improves markers of immune response to strenuous exercise under a cold environment. Journal of the International Society of Sports Nutrition. 2013;10(1):1-8.

APPRENDRE SUR LES PERFORMANCES OLYMPIQUES Din C, Paskevich D. An integrated research model of Olympic podium performance. International Journal of Sports Science & Coaching. 2013;8(2):431-444. Seiler S. Evaluating the (your country here) Olympic medal count. International Journal of Sports Physiology & Performance. 2013;8(2):203-210. Tucker R, Collins M. What makes champions? A review of the relative contribution of genes and training to sporting success. Br J Sports Med. 2012;46(8):555-561.

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PRÉVENTION DE BLESSURE Fitch KD. An overview of asthma and airway hyper-responsiveness in Olympic athletes. Br J Sports Med. 2012;46(6):413-416. Kippelen P, Anderson SD. Airway injury during high-level exercise. Br J Sports Med. 2012;46(6):385-390. Palmer-Green D. Injury and illness epidemiology in Great Britain elite sport: The Injury/Illness performance project (IIPP). Sport & Exercise Scientist. 2013(35):24-25. Steffen K, Soligard T, Engebretsen L. Health protection of the Olympic athlete. Br J Sports Med. 2012;46(7):466-470.

ENTRAÎNEUR Quality coaching: Fostering intrinsic motivation with Paralympic athletes. J Sport Exercise Psychol. 2012;34(3):433-434.

ENTRAÎNEUR Isoard-Gautheur S, Guillet-Descas E, Lemyre P. A prospective study of the influence of perceived coaching style on burnout propensity in high level young athletes: Using a self-determination theory perspective. Sport Psychologist. 2012;26(2):282-298. Nowicka P, Eli K, Ng J, Apitzsch E, SundgotBorgen J. Moving from knowledge to action: A qualitative study of elite coaches’ capacity for early intervention in cases of eating disorders. International Journal of Sports Science & Coaching. 2013;8(2):343-356.

PSYCHOLOGIE Beauchamp MK, Harvey RH, Beauchamp PH. An integrated biofeedback and psychological skills training program for Canada’s Olympic short-track speedskating team. Journal of Clinical Sport Psychology. 2012;6(1):67-84.

Driska AP, Kamphoff C, Armentrout SM. Elite swimming coaches’ perceptions of mental toughness. Sport Psychologist. 2012;26(2):186206.

Davis IV H, van Anders SM, Ngan ET, et al. Neural, mood, and endocrine responses in elite athletes relative to successful and failed performance videos. Journal of Clinical Sport Psychology. 2012;6(1):6-21.

Durand-Bush N, Collins J, McNeill K. Women coaches’ experiences of stress and selfregulation: A multiple case study. International Journal of Coaching Science. 2012;6(2):21-43.

Grant MA, Schempp PG. Analysis and description of Olympic gold medalists’ competition-day routines. Sport Psychologist. 2013;27(2):156-170.

Isoard-Gautheur S, Guillet-Descas E, Lemyre P. A prospective study of the influence of perceived coaching style on burnout propensity in high level young athletes: Using a selfdetermination theory perspective. Sport Psychologist. 2012;26(2):282-298.

Mellalieu S, Shearer DA, Shearer C. A preliminary survey of interpersonal conflict at major games and championships. Sport Psychologist. 2013;27(2):120-129.

Nowicka P, Eli K, Ng J, Apitzsch E, SundgotBorgen J. Moving from knowledge to action: A qualitative study of elite coaches’ capacity for early intervention in cases of eating disorders. International Journal of Sports Science & Coaching. 2013;8(2):343-356.

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English

Silva A, Queiroz SS, Winckler C, et al. Sleep quality evaluation, chronotype, sleepiness and anxiety of Paralympic Brazilian athletes: Beijing 2008 Paralympic Games. Br J Sports Med. 2012;46(2):150-154.


Club de lecture de l’ÉSI L’objectif du club journal de l’ÉIS est de partager les articles «à lire» sur les applications axées sur la fine pointe de la performance, les variables de l’entraînement/la compétition et les interventions médicales proactives, choisis par des experts du service de la performance représentant plusieurs disciplines professionnels associées aux équipes intégrées de soutien.

Herzog, T. & Hays, K. (2012). Therapist or Mental Skills Coach? How to Decide, The Sport Psychologist, 26, 486-499

The effects of injury and illness on Haemoglobin mass. Gough, C.E., Sharpe, K., Garvican, L.A., Anson, J.M., Saunders, P.U. and Gore, C.J. (2013), International Journal of Sport Medicine. [Epub ahead of print]

Designing a WarmUp Protocol for Elite Bob-Skeleton Athletes Cook C, Holdcroft D, Drawer S, Kilduff L. (2013). International Journal Of Sports Physiology & Performance;8(2):213-215.

Rapport de Leo Thornley Cet article souligne très bien l’effet néfaste de l’arrêt ou de la diminution de l’entraînement sur les principaux marqueurs de la performance. Les entraîneurs notent les adaptations physiologiques positives qui se manifestent avec l’entraînement régulier et aussi avec les autres stratégies d’entraînement. L’augmentation de la quantité d’hémoglobine est un exemple d’adaptation. Dans une étude longitudinale, Gough et ses coauteurs révèlent que la diminution de l’entraînement due à la maladie, à une blessure ou à une intervention chirurgicale peut avoir un effet négatif important : une diminution moyenne de la quantité d’hémoglobine de 2,3 % (jusqu’à 15 % chez un seul individu). Il est donc essentiel de rester en bonne santé et exempt de blessure à des moments cruciaux durant l’année de compétition. Si l’entraînement doit être diminué, il semble que la diminution du volume est moins néfaste que la diminution de l’intensité. Cet article attire aussi l’attention sur l’importance de connaître la robustesse et la variabilité des mesures utilisées par les entraîneurs. ∆

Rapport de Matt Jordan Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte au sujet de l’échauffement des athlètes des sports d’hiver. Cette étude évalue les effets de différents protocoles d’échauffement sur la performance chez des athlètes d’élite en skeleton au cours d’un effort maximal de traction d’un traîneau lesté. L’étude est effectuée selon un devis croisé aléatoire; on compare trois protocoles d’échauffement de plus forte intensité présentant un délai variable avant le test de performance et une 4e modalité utilisant un vêtement de survie en hiver pour conserver la chaleur corporelle, et ce, à un protocole d’échauffement librement choisi par trois athlètes féminines et trois athlètes masculins en skeleton. L’ampleur de l’effet observé sur la performance dans la condition du vêtement de survie est la plus élevée (AE = 1,8); tous les autres protocoles d’échauffement prescrits donnent de meilleurs résultats de performance que l’échauffement librement choisi. Les auteurs sont d’avis que cette étude a eu un effet positif sur les stratégies d’échauffement en compétition. ∆

Éditeur Debra Gassewitz Directrice des contenus Nancy Rebel Directeur de création David Roberts Équipe de désign Josyane Morin Collaborateur à la rédaction Dr. Jon Kolb, OTP Remerciements particuliers Cara Thibault, OTP Paul Dorotich, OTP ÉSI Journal Club et tous les collaborateurs Traduction Marcel Nadeau Photos crédits COC, OTP, SIRC

Centre de documentation pour le sport (SIRC) est la bibliothèque nationale du sport au Canada fondée il y a plus de 40 ans. Adresse: SIRC 180, rue Elgin, Ottawa (Ontario) Canada bureau 1400 K2P 2K3 | Tél : +1 (613) 231-7472 Avis de non-responsabilité: les opinions exprimées dans ces articles n’engagent ni SIRCuit, ni l’éditeur, ni le distributeur, ni le comité de rédaction. Le SIRC ne donne aucune garantie ni ne fait aucune déclaration quant à la qualité, à l’exactitude ou au caractère exhaustif de son contenu. © 2013 SIRC. Tous droits réservés. La reproduction, le remisage, la transmission ou la diffusion en tout ou en partie de cet article sous quelque format que ce soit est interdit sans avoir obtenu au préalable la permission écrite du SIRC. Les demandes de reproduction de tout document protégé par droit d’auteur doivent être adressées par écrit au SIRC.

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Rapport de Judy Goss Cet article est une très bonne illustration du champ de pratique et de l’évolution des aspects à travailler avec un athlète. Herzog et Hays donnent des exemples du travail avec des personnes initiant une consultation en entraînement mental ou en thérapie et qui passent de l’un à l’autre. En quoi cette distinction est-elle importante? Les auteurs présentent un continuum qui commence par l’entraînement mental, passe par le counseling et se termine par la psychothérapie. Selon les études, 85 % des consultations en psychologie du sport au US Olympic Training Centre consistent en du counseling individuel avec les athlètes. Bien sûr, l’objectif est d’atténuer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie quotidienne, mais il y a un risque de sortir de son champ d’expertise. Cet article expose des principes généraux, des réflexions et des recommandations à l’intention du praticien au service de l’athlète préoccupé par sa performance et ses besoins personnels. Les auteurs présentent quelques études de cas d’individus qui ont manifesté le désir de maîtriser des habiletés mentales, mais qui, une fois en confiance, se sont engagés dans une thérapie. Comprendre les besoins des athlètes est essentiel à l’offre de service, mais de reconnaître ses limites quand la relation évolue en dehors de son domaine d’expertise est aussi la clé du succès. Dans notre domaine, les interrelations sont de la plus haute importance; quand vous travaillez durant des années avec un athlète, n’est-il pas normal qu’un athlète présente chemin faisant des problèmes particuliers? Les athlètes sont aussi, on le sait, des personnes. À titre de consultant en performance mentale, assurez-vous d’être prêt et de disposer d’une cadre de référence quand la situation se présentera. ∆

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