SIRCuit
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PA R C O U R S D E L’AT H L È T E - H I V E R 2014
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Éditorial
CHER RESPONSABLE DE PROGRAMMES SPORTIFS Vous apportez une contribution importante à la vie de nos jeunes. Un bon programme de développement sportif attire, captive, passionne et habilite nos athlètes. Les jeunes d’aujourd’hui ont de nombreuses possibilités pour occuper leur temps. Notre rôle est de leur présenter des options afin qu’ils prennent des décisions qui auront des effets positifs sur leur vie, leur famille, leur collectivité et la société. La nouvelle publication multimédia, parcours de l’athlète, regroupe :
LES CHIFFRES DU MOUVEMENT
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étapes font partie du DLTA
• certains des meilleurs programmes ainsi que des pratiques exemplaires; • les plus récentes recherches et les résultats obtenus sur le terrain; • des faits saillants de compétitions; • des principes directeurs liés au développement sportif. Ensemble, nous apprendrons et mettrons en commun des façons de créer des parcours d’athlètes qui leur permettront d’exceller, qui encouragent le maintien des sportifs et qui incarnent l’esprit réel du sport au Canada. Bien à vous,
Debra
Debra Gassewitz Présidente et Directrice Générale, SIRC Membre de l’équipe de leadership d’ACSV
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références du développement de l’athlète sont comprises dans la banque de données de SIRC
58+
sports ont des structures de DLTA
194$ millions de dollars sont investis par Sport Canada dans le sport
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mini-sommets ont eu lieu sur l’examen et la restructuration des compétitions
40 k
nouveaux chapeaux sont distribués chaque année dans le cadre du programme Rally Cap
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contenu
À L’INTÉRIEUR CROIRE Voies d’accès pour les athlètes : un appel à l’action
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Martin Boileau, directeur général de Sport Canada, est très conscient du taux d’abandon des adolescents et préadolescents en ce qui concerne le sport. Dans cette page en regard de l’éditorial, il souligne l’importance des programmes qui répondent aux besoins des adolescents et qui maintiennent leur intérêt et leur engagement envers le sport.
Développement à long terme de l’athlète
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Consultez le nouveau cadre de développement à long terme de l’athlète, et apprenez comment celui-ci est intégré à 51 sports différents.
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Options pour athlètes Les meilleurs athlètes du Canada envoient un message aux jeunes compétiteurs dans cet article multimédia qui traite de l’importance de la confiance en soi et des programmes qui appuient différents parcours d’athlète.
RENFORCER
Échanger avec la collectivité : l’Association récréative Dovercourt
SOUTENIR
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La présidente de SIRC Debra Gassewitz discute avec Stephen Nason de l’adoption du DLTA-ACSV par Dovercourt et de l’établissement d’un lien direct entre la collectivité et un athlète olympique local.
Q et R avec Richard Way
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Les effets de la revue des compétitions
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Un parent et le cheminement de ses athlètes
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Répondre aux besoins des athlètes adolescents
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Istvan Balyi et Jim Grove abordent le sujet de la puberté : une période de transition qui nécessite un entraînement adéquat sur le plan du développement afin de prévenir les blessures, les épuisements extrêmes et les abandons.
AVENIR
Nam Nguyen
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Hockey Canada: un changement doit être apporté à la structure de la saison actuelle afin de permettre aux entraîneurs de se concentrer sur le développement des joueurs.
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UN APPEL À L’ACTION
MARTIN BOILEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL, SPORT CANADA
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n ma qualité de directeur général de Sport Canada, j’ai eu la chance d’observer le système sportif canadien sous un angle privilégié.
Nous avons tellement de raisons de célébrer le sport au Canada : le succès remporté par les athlètes canadiens sur la scène mondiale, les partenariats inédits visant à soutenir le sport de haut niveau et l’engagement des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux par l’entremise de la Politique canadienne du sport. J’ai surtout eu le privilège de côtoyer des athlètes, des entraîneurs et des chefs de file dévoués au sport au Canada. C’est à eux que nous devons toutes ces belles réalisations.
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Toutefois, malgré les nombreux succès entourant le système sportif canadien, il est nécessaire d’examiner la situation afin de rendre notre système encore plus fort. Malheureusement, des médias ont rapporté que de jeunes athlètes s’étaient blessés ou que l’on avait observé des comportements contraires à l’esprit sportif sur le terrain ou ailleurs. Lorsque vous ajoutez à cela les taux d’abandon du sport chez les jeunes, le fait que dans certaines disciplines olympiques et paralympiques on tente de rester à la hauteur du reste du monde et les préoccupations d’entraîneurs d’équipes nationales relativement aux écarts de compétences, il devient évident que certains défis méritent toute notre attention. Bon nombre de ces défis semblent avoir un lien avec l’entraînement des athlètes à l’adolescence. Les préadolescents et les adolescents, plus particulièrement les filles, tendent à avoir un taux d’abandon plus élevé. Des programmes qui tiennent compte des besoins des adolescents, conservant ainsi leur intérêt et leur engagement dans le sport, sont la solution. Ces
efforts ne visent pas seulement à doter les futures équipes nationales de membres talentueux, capables et enthousiastes, mais aussi à aider les jeunes à développer l’amour du sport et à demeurer fidèles à cette pratique, ainsi qu’à acquérir les compétences physiques, techniques, mentales et tactiques requises. Voilà ce qu’il faut faire pour que les jeunes d’aujourd’hui acquièrent les qualités qui leur permettront de devenir des adultes physiquement actifs, ainsi que les entraîneurs, les officiels et les parents qui seront de fiers partisans dans l’univers sportif de demain. Chez les jeunes participants, l’adolescence est une période de grands changements, mais elle est aussi de première importance pour le développement du sport. C’est à ce moment que les participants deviennent des athlètes. Selon des physiologistes, l’adolescence est particulièrement propice au développement de la capacité aérobique, de la rapidité et de la force. La capacité décisionnelle du cerveau augmente alors à pas de géant, et les circuits neuronaux se forment et se renforcent.
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« NOUS DISPOSONS DES OUTILS, DES CONNAISSANCES ET DES COMPÉTENCES. JE SUIS CONVAINCU QUE NOUS POUVONS TRAVAILLER ENSEMBLE POUR AMÉLIORER LES PARCOURS D’ATHLÈTES ET ASSURER UNE EXPÉRIENCE SPORTIVE DE GRANDE QUALITÉ POUR LES JEUNES CANADIENS ET CANADIENNES. »
Selon Au Canada, le sport c’est pour la vie, le stade « S’entraîner à s’entraîner » est essentiel et c’est alors que « ça passe ou ça casse » pour les athlètes. Compte tenu de toutes les responsabilités partagées dans notre système sportif, il est primordial que nous travaillions ensemble à former les athlètes durant leur adolescence et à soutenir leur engagement envers le sport. Pour ce faire, il faut trouver des moyens de tracer des voies d’accès plus évidentes à partir des clubs jusqu’aux programmes nationaux, en passant par les programmes provinciaux et territoriaux. Cela veut aussi dire qu’il faut offrir des programmes mettant l’accent sur les intérêts supérieurs de l’athlète, plutôt que de toujours demander à l’athlète de se conformer aux critères établis. À cette fin, nous devrons peut-être faire preuve de souplesse ou encore remettre en question les pratiques traditionnelles. Dans les pages du présent SIRCuit, vous trouverez des idées et une réflexion sur ce que nous tous, dans nos rôles respectifs, pouvons faire pour apporter les changements nécessaires en vue de renforcer le système sportif et les voies d’entrée pour nos athlètes. Ce ne sera probablement pas simple, mais les efforts en valent vraiment la peine! u
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un appel à l’action: Y a-t-il des lacunes dans le parcours de développement de notre sport? Si oui, quelles mesures pouvons-nous adopter pour les corriger? Quels ajustements peuvent être apportés à nos programmes pour mieux surmonter les obstacles qui nuisent à une participation continue des adolescents dans notre sport? Comment pouvons-nous travailler plus efficacement avec les intervenants de notre sport pour améliorer les parcours de nos athlètes? Cliquez ici pour télécharger:
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Les options offertes aux
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athlètes
es jeunes athlètes font face à une multitude d’options, de possibilités et de choix. Nous devons être attentifs à ce qu’ils vivent, croire en eux et garder en tête leurs intérêts supérieurs. En écoutant certains de nos meilleurs athlètes, nous avons pris connaissance des éléments qu’ils jugent les plus importants lors de la mise en place d’un programme de développement sportif pour les jeunes athlètes. Les observations les plus fréquentes suivaient les orientations suivantes : 1. Croire en l’athlète. 2. S’assurer qu’il est conscient des options dont il dispose. 3. Offrir un soutien.
Du point de vue de l’athlète, il s’agit de trouver une motivation qui vient de l’intérieur plutôt que de penser uniquement en la victoire. Dans sa plus récente recherche, le Dr Patrick Gaudreau (voir la barre latérale) remarque qu’en offrant aux jeunes athlètes diverses options et des choix personnalisés, on peut les aider à établir des objectifs qui leur sont importants et à créer une expérience sportive plus plaisante. Jean Labonté, médaillé d’or paralympique canadien en hockey sur luge, aborde ce sujet dans son entrevue avec SIRC, soulignant la nécessité que les jeunes athlètes se penchent volontairement sur leurs objectifs. Son conseil aux jeunes athlètes est le suivant : « Que
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ressentez-vous au fond de vous? Que souhaitez-vous accomplir? Quels sont vos objectifs? Oubliez ce que les autres veulent que vous accomplissiez. Tout doit commencer dans votre for intérieur, car c’est de là que vous iriez chercher votre motivation. Pensez à vous et à ce que vous souhaitez réellement faire. Vous ne pouvez pas faire quelque chose pour quelqu’un d’autre; vous devez le faire pour vousmême avant tout. Et si vous voulez vraiment accomplir quelque chose, vous trouverez le moyen de le faire. Et les gens qui vous entourent vous suivront et vous aideront à y parvenir. » Dans le milieu du sport, les entraîneurs jouent un rôle important pour aider les jeunes athlètes à établir leur parcours
d’entraînement. À ce sujet, James Holder, entraîneur de décathlon et d’heptathlon du club d’athlétisme des Lions d’Ottawa, apporte les commentaires suivants : « Il s’agit toujours d’un exercice d’équilibre, et je suis très conscient de mon rôle en tant qu’entraîneur à l’égard de ces athlètes, qui vivent une étape primordiale de leur vie. Ce ne sont plus des enfants; ce sont de jeunes adultes qui doivent prendre leurs propres décisions. Mon rôle consiste souvent à leur donner des conseils éclairés, non seulement sur le sport, mais sur le milieu global entourant le sport. » En présentant les éléments fondamentaux du sport et en aidant les athlètes à développer des aptitudes de vie, les entraîneurs peuvent aider les jeunes à établir
Jean Labonté - Hockey sur luge - Gatineau, Québec
croire LES ATHLÈTES ET LA MOTIVATION
« Vous ne pouvez pas faire quelque chose pour quelqu’un d’autre; vous devez le faire pour vous-même avant tout. Et si vous voulez vraiment accomplir quelque chose, vous trouverez le moyen de le faire. Et les gens qui vous entourent vous suivront et vous aideront à y parvenir. » Jean Labonté
Écoutez un extrait d’entrevue avec Jean-Labonté
un équilibre. Rob Zamuner, ancien joueur de la LNH et entraîneur de jeunes joueurs, a abondé dans le même sens lors du sommet national du mouvement Au Canada, le sport c’est pour la vie : « La perspective est un élément crucial. On ne doit pas désillusionner les athlètes, mais il est très important de garder une
et membres de la famille) sont sur la même longueur d’onde. C’est durant cette période de transition, de l’enfance à l’adolescence au jeune adulte, que les athlètes subissent de nombreuses pressions quant à leur parcours. Quel sport pratiquer? Quelle école choisir? Quelles amitiés entretenir? Quelles priorités suivre? Bon nombre de ces
Qu’est-ce qu’un but poursuivi pour des raisons autonomes? Patrick Gaudreau, Ph.D. Université d’Ottawa
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es athlètes peuvent se fixer toutes sortes de buts. Certains buts visent l’apprentissage et la maîtrise des tâches. Ces buts de maîtrise aident les athlètes à se concentrer sur l’amélioration et le développement deleurshabiletés.D’autresbutsvisentlaperformance brute ou normative. Ces buts de performance orientent les athlètes à vouloir réussir mieux que les autres et à se classer parmi les meilleurs athlètes. Les études montrent que les buts de maîtrise aident généralement à optimiser la qualité de l’expérience sportive en rendant les athlètes plus satisfaits. Quant aux buts de performance, ils aident parfois à optimiser le rendement en rendant les athlètes plus susceptibles d’obtenir de meilleures performances. Ces résultats sont comparables chez les gars et les filles. Nos études récentes montrent qu’autant les buts de maîtrise que les buts de performance peuvent aider la performance et la satisfaction sportive; à la condition que les athlètes poursuivent ces buts pour des raisons autonomes plutôt que pour des raisons contrôlées. • Les athlètes peuvent poursuivre leurs buts pour des raisons autonomes. Dans ce cas, les athlètes pratiquent leur sport pour le plaisir, car cela contribue au développement global de leur personne et parce que le sport leur permet de poursuivre des buts qui sont importants pour eux.
Dans ce vidéo « 30 Seconds to Greatness » de Tessa Virtue et Scott Moir, Tessa nous parles de ses secret pour la réussite. Source: comite olympique canadien perspective. On doit encourager les athlètes, mais on doit aussi s’assurer qu’ils mènent une vie équilibrée. » Le fait d’établir de solides bases qui permettent aux athlètes d’examiner les diverses possibilités qui s’ouvrent à eux favorise une croissance et un développement positifs dans le milieu du sport. Cependant, le soutien de l’entraîneur doit être combiné à celui des parents pour s’assurer que toutes les parties concernées (athlètes, entraîneurs
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décisions ont des répercussions à long terme, mais c’est le soutien derrière ces choix qui aide les athlètes à grandir et à maintenir un équilibre entre le sport et leur vie personnelle. Tessa Virtue, championne mondiale et olympique en patinage artistique, nous parle du secret de son succès : « Je n’ai jamais fait consciemment le choix de devenir une patineuse. Je crois que le meilleur conseil que ma mère m’ait donné est de ne pas m’identifier par mon sport. Autrement dit, je suis une patineuse artistique, mais je suis beaucoup plus
• Les athlètes peuvent aussi poursuivre leurs buts pour des raisons contrôlées. Dans ce cas, les athlètes pratiquent leur sport pour éviter de ressentir des sentiments négatifs et parce qu’ils ressentent une certaine forme de pression sociale. Le fait de poursuivre un but de maîtrise ou un but de performance pour des raisons autonomes (plutôt que pour des raisons contrôlées) pourrait permettre d’améliorer à la fois la performance et la satisfaction sportive des athlètes. En ce sens, la fixation de buts poursuivis pour des raisons autonomes est importante pour maximiser à la fois la qualité (satisfaction) et la quantité (performance) de la participation sportive – deux objectifs du développement à long terme de l’athlète (DLTA). u
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croire « La meilleure leçon que j’ai tirée du sport est de savoir que je possédais des forces que j’ignorais pour relever des défis difficiles. » Jennifer Heil
encore. Ce que je fais sur la glace ne dicte pas ce que je fais à l’extérieur de la patinoire, et je pense que j’ai toujours essayé de garder cet équilibre. » Dans un article qui décrit ses parcours sportifs, la championne olympique et canadienne en surf des neiges Alexa Loo explique comment ses parents lui ont donné un soutien équilibré dans plusieurs sports, et comment elle s’est débrouillée par ellemême par la suite : « Ironiquement, ma mère a déjà dit “Je ne suis pas en train d’élever une athlète olympique. Nous voulons élever un enfant bien équilibré. Nous ne voulons pas qu’elle devienne une athlète olympique.” J’ai fait exactement le contraire! » Alors, comment se consacrer à un sport sans faire trop de sacrifices? La championne olympique et mondiale en ski libre Jennifer Heil donne des conseils aux jeunes athlètes en expliquant que l’on doit s’engager dans un sport pour les bonnes raisons et en ayant un soutien solide. Elle souligne : « La meilleure leçon que j’ai tirée du sport est de savoir que je possédais des forces que j’ignorais pour relever des défis difficiles. On ne sait jamais si on atteindra nos objectifs, mais de savoir que nous avons la force pour réussir, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse avoir. Mes plus beaux souvenirs et mes meilleures récompenses proviennent de ma vie quotidienne : trouver ma force, l’exploiter, tirer des leçons, avoir du plaisir et ressentir de la satisfaction à mesure que je m’améliore et que je grandis. Ce n’est pas un parcours facile; il y aura toujours des obstacles et des défis. » Pour aider les jeunes athlètes à continuer de mettre l’accent sur le plaisir et le développement personnel, Jennifer souligne le rôle important que jouent les parents dans le développement des athlètes et la façon dont ils peuvent aider ces derniers en comprenant les principes du mouvement Au Canada, le sport c’est pour la vie et du cadre du développement à long terme de l’athlète.
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Jennifer Heil donne des conseils aux parents et athlètes concernant la poursuite du succès dans le sport.
Source: Whereparentstalk.com
#NousSommeslHiver: « Justine DufourLapointe’s Olympic journey to Sochi 2014 »
Source: comité olympique canadien
croire « Il y a une certaine pression quand tu sais que le Canada tout entier te regarde, mais je crois qu’on doit voir ça d’un autre côté. En fait, c’est comme si le Canada était là pour me soutenir, et qu’il est fier de constater mon travail acharné qui m’a permis de me rendre jusque-là. » Justine Dufour-Lapointe
Afin que les athlètes, parents et entraîneurs jouent leurs rôles en harmonie, il est nécessaire qu’un système sportif favorisant la collaboration soit mis en place. Des progrès peuvent être réalisés et des objectifs peuvent être atteints si nous avons un système orienté vers la reconnaissance des diverses étapes du développement et vers les rôles et les besoins de chaque joueur à chaque étape. Hockey Canada nous donne un bon exemple dans un article présenté plus loin dans ce numéro, dans lequel on nous présente son processus d’examen des compétitions et la restructuration subséquente du calendrier qui a permis à un nombre accru de jeunes athlètes de jouer pendant toute la saison (voir l’article à la page 20). Jennifer Heil croit également en un système qui permet aux athlètes de
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grandir grâce au sport. Peu importe le parcours de développement, l’âge ou l’étape des athlètes, le sport devrait être offert à tous. En ce qui concerne les athlètes qui commencent les étapes compétitives, elle conseille aux responsables des systèmes sportifs de trouver des façons de garder le plaisir et l’engouement du sport, particulièrement lorsque la compétition s’intensifie et que le défi devient de plus en plus important. À mesure que les athlètes en développement font une transition de participant à compétiteur, le système et les programmes doivent leur permettre de garder le même plaisir qui les a incités à commencer à pratiquer le sport. Elle a également mentionnée dans une entrevue avec le National Post que « la ligne est très mince entre gérer le résultat et gérer la performance ».
Au final, il est de notre ressort, nous, les entraîneurs, les membres de la famille, les amis et les responsables de programmes sportifs, d’appuyer nos athlètes pour qu’ils atteignent leurs objectifs. À une époque où une médaille est souvent un signe de réussite, nous devons utiliser le cadre de soutien en élaborant des programmes, en développant les compétences et en établissant des objectifs qui permettront à nos athlètes de connaître le succès dont ils rêvent. Comme l’a dit notre médaillée d’or olympique Justine Dufour-Lapointe « Il y a une certaine pression quand tu sais que le Canada tout entier te regarde, mais je crois qu’on doit voir ça d’un autre côté. En fait, c’est comme si le Canada était là pour me soutenir, et qu’il est fier de constater mon travail acharné qui m’a permis de me rendre jusque-là. » u
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PROGRAMMES SPORTI
ET DÉVELOPPEMENT À LONG TERME D Un chemin clair pour un sport meilleur, plus en senté et un rendement plus élevé. La conception de programmes sportifs pour les adolescents nécessite que l’on porte attention aux facteurs qui ont une incidence sur le développement de l’athlète et aux approches portant sur les diverses étapes du développement. Dans le cadre du développement à long terme de l’athlète, l’étape de « s’entraîner à s’entraîner » met habituellement l’accent sur le développement d’une base aérobique, puis sur l’enrichissement de la vitesse et de la force (vers la fin de l’étape), et enfin sur le développement plus approfondi et ciblé des aptitudes propres au sport. Voici une liste utile tirée du cadre ACSV-DLTA 2.0 : Selon les besoins particuliers des différents sports, faire de l’entraînement aérobie une priorité après le pic de croissance rapide-soudaine tout en maintenant ou en développant les habilités, la vitesse, la force physique et la souplesse. Favoriser l’entraînement destiné à améliorer la souplesse, car en raison de la croissance rapide des os, les tendons, les ligaments et les muscles sont plus tendus.
Initier les athlètes ayant un handicap à l’utilisation d’équipement spécialisé, comme des fauteuils de course et des prothèses. Il est important pour tous les athlètes d’utiliser de l’équipement adapté à leur taille et à leur niveau d’habiletés. appropriate equipment remains important.
Tenir compte des périodes cruciales d’adaptation accélérée à l’entraînement en force chez les filles : immédiatement après le pic de croissance rapidesoudaine ou l’apparition des premières règles. Chez les garçons, la période cruciale pour ce qui est de la force physique débute de 12 à 18 mois après le pic de croissance rapide-soudaineod for strength begins 12 to 18 months after PHV.
Optimiser l’entraînement et la compétition en établissant un ration de 60 % d’entraînement pour 40 % de compétition (cette dernière proportion englobant l’entraînement lié expressément à la compétition et les compétitions proprement dites). Si un athlète prend part à un trop grand nombre de compétitions, il perd du temps d’entraînement précieux et, inversement, si le nombre de compétitions auxquelles il participe n’est pas suffisant, il n’a pas autant d’occasions de mettre en pratique se habiletés techniques, tactiques ed décisionnelles en situation réelle de compétition.
Il est à noter que la capacité d’entraînement aérobie et d’entraînement en force varie selon le degré de maturité de l’athlète.
Encourager les athlètes à se concentrer sur deux sports qu’ils auront choisis en fonction de leurs désirs et de leurs talents.
Apprendre à relever les défis d’ordre physique et psychologique que présente la compétition et poursuivre le développement des habiletés mentales.
Utiliser une périodisation simple ou double comme modèle optimal de préparation. Donner aux athlètes l’occasion de s’entraîner dans des situations pouvant se présenter en compétition en organisant des matches, des jeux.
Télécharger le nouveau CS4L-et développement à long terme de l’athlète 2.0
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Source: Canadian Sport for Life - développement à long terme de l’athlète , 2.0
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DE L’ATHLÈTE On encourage les responsables de programmes sportifs à connaître les nombreux facteurs qui influencent le développement à long terme des athlètes. Les facteurs suivants sont décrits dans le cadre ACSV-DLTA 2.0 : 1. Littératie physique : La littératie physique est la pierre angulaire de la participation à l’activité physique et à l’excellence dans le sport. Les personnes qui ont acquis une littératie physique ont plus de chances d’être actives pour la vie. 2. Spécialisation : Les sports peuvent être divisés en deux grandes catégories ; les sports à spécialisation hâtive et les sports à spécialisation tardive. Les sports à spécialisation hâtive bien connus comprennent les sports artistiques et acrobatiques comme la gymnastique, le plongeon et le patinage artistique. Ils diffèrent des sports à spécialisation tardive parce qu’ils nécessitent l’apprentissage d’habiletés très complexes avant l’atteinte de la maturité. Ces habiletés complexes sont plus difficiles à maîtriser après la maturation. 3. Âge de développement : Le niveau de maturité biologique d’enfants du même âge chronologique peut différer de plusieurs années. 4. Périodes critiques : Une période critique est une période prolongée ou un moment idéal pendant lequel l’apprentissage d’une habileté précise ou le développement d’une certaine capacité physique est particulièrement efficace. 5. Développement mental, cognitif et émotionnel : Des aspects mentaux, cognitifs et émotionnels sont essentiels pour le développement de chaque athlète ou participant. 6. Périodisation : La périodisation est tout simplement la gestion du temps. En tant que technique de planification, la périodisation sert de cadre de référence pour agencer le processus complexe d’entraînement dans un ordre séquentiel logique et scientifique visant une amélioration optimale de la performance. 7. Compétition : À tous les stades du DLTP/A, la planification optimale du calendrier des compétitions est essentielle au développement de l’athlète. À certains stades, le développement des capacités physiques a préséance sur la compétition. Pour les stades ultérieurs, ce sont les aptitudes en compétition qui jouent un rôle de premier plan. 8. L’atteinte de l’excellence prend du temps : Aucun raccourci n’est possible pour atteindre l’excellence. 9. L’alignement et l’intégration du système : La nécessité d’une harmonisation et intégration du système est nécessaire pour améliorer l’expérience l’apprentissage et d’accroître les niveaux de participation et d’excellence. (voir le tableau par exemple) 10. Amélioration continue : Le modèle du DLTP/A est axé sur le principe d’amélioration continue, dans son évolution dynamique et son application. u ENGLISH
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Modèles de développement de l’athlète La conception de programmes sportifs pour les adolescents nécessite que l’on porte attention aux facteurs qui ont une incidence sur le développement de l’athlète et aux approches portant sur les diverses étapes du développement. Dans le cadre du développement à long terme de l’athlète, l’étape de « s’entraîner à s’entraîner » met habituellement l’accent sur le développement d’une base aérobique, puis sur l’enrichissement de la vitesse et de la force (vers la fin de l’étape), et enfin sur le développement plus approfondi et ciblé des aptitudes propres au sport. Autres Ressources des modèles de développement de l’athlète • Centre de documentation pour le sport • Au Canada le sport c’est pour la vie
Exemple de plan d’implémentation provinciale: • • • • • • • •
Basketball Québec Golf Québec Judo Québec Triathlon Québec Ski Québec Alpin Association Snowboard Québec Taekwondo Québec Volleyball Québec • Hockey sur gazon Canada Colombie-
Britanique • Taekwondo Colombie-Britanique • Synchro Terre-Neuve • Softball Ontario
« Racing on Skates » - Patinage de vitesse Canada
Source: Patinage de vitesse Canada
Patinage de vitesse Canada a produit une superbe vidéo pour illustrer la science sous-jacente au développement à long terme de l’athlète et son intégration dans le parcours de l’athlète. « Dans l’approche Racing on skate, l’athlète est au centre de l’expérience sportive. Cette approche procure aux entraîneurs, officiels et administrateurs de tous les niveaux les données probantes pour prendre les meilleures décisions en matière de programmation. »
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Modèles de développement de l’athlète des Organismes nationaux de sport (ONS) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Canada Alpin Canada Tir a l’Arc Athletisme Canada Badminton Canada Baseball Canada Canada Basketball Biathlon Canada Bobsleigh Canada Skeleton Boccia La Fédération de Quilles Canada Canada Boxe Ballon sur Glace Canada Canoe Kayak Canada Ski de fond Canada Association Canadienne de Curling Association cycliste canadienne Escrime Canada Hippique Hockey sur gazon Canada Football Canada Association canadienne de ski acrobatique Goalball Golf Canada Gymnatique Canada Hockey Canada Judo Canada Karaté Canada Association canadienne de crosse Association Canadienne de Parachutisme Sportif Racquetball Canada Ringuette Canada Canada Aviron Rugby Canada Fédération de tir du Canada Patinage Canada Canada Snowboard L’association canadienne de soccer Softball Canada Olympiques speciaux Canada Patinage de Vitesse Canada Natation Canada Synchro Canada Taekwondo Canada Tennis Canada Triathlon Canada Volleyball Canada Water Polo Canada Ski nautique et plance Canada Canada Lutte Squash Canada Voile Canada
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PARTICIPER À UN TRI EN 4 MINUTES ! Aimeriez-vous faire participer les parents au sport 3. Vous localisez votre équipement et changez de chaussures. Hop sur le vélo et vous pédalez sur pratiqué par leurs enfants? Essayer ce jeu de rôle le parcours. Bougez les jambes, inclinez-vous sur démontré au Sommet national ACSV de 2014. Au cours le guidon, sentez le vent sur votre visage tout au de cette séance d’une durée de 4 minutes seulement long du parcours. pour présenter le programme TRi KiDS Triathlon, M. Brad 4. La zone de transition est en vue, descendez de Melville a fait lever plus de 200 membres pour acclamer un votre vélo et courez jusqu’à la zone de départ. Vos triathlon! Comment s’y est-il pris? Tout simplement en se jambes sont fatiguées et tremblotantes, mais il levant et en se plaçant à la ligne de départ! Brad Melville faut s’engager dans la course. a fait participer tout l’auditoire à un triathlon Tri KIDS en 5. Vous pouvez entendre votre respiration intense, compagnie de son jeune adjoint de 12 ans. L’auditoire a mais vous vous sentez fort, Courir, courir. Vous voyez au loin la ligne d’arrivée. Vous y êtes terminé la séance le sourire aux lèvres et plein d’énergie. presque. Voici comment cela s’est produit : 6. La foule se met à vous acclamer et vous sentez 1. Mettez-vous debout pour vous dégourdir et échauffer leur énergie vous pousser vers la l’arrivée. Levez vos muscles. Imaginez que vous avez préparé tout les bras et laissez sortir un cri de satisfaction. votre équipement dans la zone de transition. PlacezVous avez réussi! Vous avez effectué votre vous à la ligne de départ… Et c’est parti premier triathlon. 2. Vous plongez dans l’eau et nagez. Faites aller vos bras 7. N’oubliez pas le retour au calme et le carburant tels des pagaies pour avancer dans l’eau. À la fin de la de récupération postexercice. course, vous sortez de l’eau et vous courez dans la zone 8. Félicitations, vous êtes un triathlonien! de transition.
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UN PARENT
ET LE CHEMINEMENT DE SES ATHLÈTES Jocelyn East, Ph.D., parent et chercheuse sportive
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orsque nos enfants sont jeunes, nous effectuons plusieurs choix afin de leur permettre d’acquérir des valeurs et des expériences qui forgeront leur personnalité pour les années à venir, et parfois pour leur vie entière. Un de ces choix que nous avons fait en tant que parents fût celui de prendre nos enfant par la main et de les amener tôt les samedi matins à l’aréna, à la piscine, ou au gymnase (ou parfois les trois simultanément!) afin qu’il ou qu’elle puisse être initié à l’importance du savoir-faire physique et du savoir être. Nous étions conscients que cette première initiation à l’activité physique pouvait marquer le début d’une longue aventure pouvant culminer par un cheminement au sein du système sportif. Pour plusieurs parents, ce choix d’initier les jeunes à la pratique sportive repose sur nos expériences sportives passées ou sur l’amour et la passion que nous portons envers le sport en
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tant qu’athlète, entraîneur, officiels, bénévole, ou simplement de passionnés du sport, marqué à jamais par les expériences positives et les émotions vécues à travers ces expériences. En somme, nous croyons fondamentalement que le sport peut contribuer au développement intégral de la personne. Ce cheminement sportif de l’enfant est marqué par nos nombreuses attentes à leur égard et envers le sport puisque nous sommes soucieux du bien-être de nos enfants. Nos attentes sont cependant confrontées à de nombreux défis. Pour un, l’intérêt de nos enfant, parfois changeant, parfois unidimensionnel face à la pratique sportive en est un de taille. Bombardés par une offre sportive en croissance continuelle, nous voulons nous assurer de faire les meilleurs choix dans l’intérêt de nos petits athlètes et de leur développement.
J’ai observé qu’un obstacle en lien avec ces intérêts multiples est que, même si le système sportif offre de nombreuses possibilités de pratique, la mobilité et la collaboration entre les divers sports n’est pas adéquate en raison de règles administratives déficientes qui font obstacle aux intérêts des participants. Par exemple, un jeune joueur de hockey ou de soccer ne pourra prendre part à d’autres activités sportives qui seraient importantes pour son développement, simplement par manque de flexibilité des entraîneurs ou des dirigeants. Une autre observation que j’ai effectuée au fil de discussions avec d’autres parents est la difficulté d’adapter nos attentes à celles de nos enfants avec la réalité et la qualité des entraîneurs et officiels qui prennent soin d’eux. Les parents doivent composer avec une réalité d’encadrement fort différente d’une saison à l’autre et d’un sport à l’autre. La mobilité des entraîneurs et des officiels, leur niveau d’expérience, leurs propres intérêts et objectifs peuvent parfois être en contradiction
avec nos attentes et celles des jeunes. En tant que parents nous devons alors gérer nos insatisfactions et celles de nos enfants puisque les attentes et la réalité ne concordent pas. J’ai également observé que le coût de la pratique sportive (inscription, équipement, transport, etc.) est également un défi fort important auquel nous faisons face en tant que parents, spécialement lorsque plus d’un enfant d’une même famille participe à des activités sportives.
Étant parent de deux enfants ayant fait partis de l’élite de leur sport, j’ai constaté que ces défis se multiplient plus l’enfant chemine dans la structure sportive. Les pressions se font plus fortes et le rôle des parents est fondamental dans le cheminement de leurs enfants. Ils deviennent un temporisateur entre leurs attentes, celles de l’enfant et celles de l’entraîneur et de la structure administrative. En tant que parents, nous nous devons
d’ajuster nos attentes et de guider nos enfants afin que l’expérience sportive soit de qualité afin d’assurer un développement optimal. Sans une présence positive des parents dans le sport, le cheminement sportif sera ardu, tout comme dans la vie. Le privilège de voir ses enfants s’épanouir dans et par le sport devient alors un trésor inestimable. u
Au Canada, le sport c’est pour la vie: Guide du parent de l’athlète “Les recherches dans le milieu médical et le milieu du sport révèlent que nos enfants sont de plus en plus vulnérables à l’obésité et aux maladies en raison du faible taux d’activité et de piètres habitudes alimentaires. Certains experts ont également avancé que le Canada voit ses performances décliner sur la scène sportive internationale faute d’encourager les enfants à faire suffisamment d’activité physique et de les initier au sport.” Dans la zone optimale de l’engagement des parents, les parents sont réceptifs, actifs et proactifs dans l’activité de leur enfant. Par contre, les parents inactifs et les parents hyperactifs ont tendance à réduire l’enthousiasme chez leur enfant. Que peuvent faire les parents à la maison pour soutenir le développement de l’athlète à l’adolescence? • Voir à l’adoption de saines habitudes de vie reliées (alimentation, le sommeil, la balance de la formation) • Promouvoir l’estime de soi et la formation du caractère • Fournir l’exemple en appliquant personnellement de la vie active
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Soutenir
RÉPONDRE AUX BESOINS DES ATHLÈTES ADOLESCENTS Istvan Balyi et Jim Grove
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l est nécessaire que les entraînements, les compétitions et les programmes de récupération des athlètes adolescents soient adéquats sur le plan du développement et tiennent compte des changements physiques radicaux qui surviennent à la puberté. Dans le passé, les programmes sportifs n’ont pas réussi à prendre en considération ces changements. La tendance a été plutôt d’établir des versions « allégées » de programmes d’adultes, et les athlètes en ont payé le prix avec des blessures, des épuisements extrêmes et des abandons précoces.
Les défis de la puberté La puberté est une période de transition pour le développement de l’athlète qui crée d’importants défis
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physiques, mentaux et émotionnels relativement à l’entraînement et aux compétitions. Dans le cadre du développement à long terme de l’athlète, les adolescents au développement précoce vivent la puberté pendant l’étape tardive de l’apprentissage de l’entraînement; les athlètes au développement moyen la vivent pendant l’étape de préparation à l’entraînement, et les athlètes au développement tardif pendant la période d’entraînement pour la compétition. Les athlètes masculins qui présentent un développement précoce connaissent habituellement un succès rapide dans leur sport. Ils sont généralement plus costauds, plus forts et plus rapides que les autres sportifs de leur âge, et ils ont
alors tendance à avoir un meilleur rendement. Bien souvent, les entraîneurs, les administrateurs et les parents interprètent ces bonnes performances hâtives comme étant un talent supérieur. Pendant ce temps, les athlètes au développement moyen du même groupe d’âge ont tendance à abandonner le sport ou l’activité, se sentant incapables ou ignorés par les entraîneurs, ou un mélange des deux. En fait, on estime que jusqu’à deux tiers des meilleurs athlètes du monde ont connu un développement tardif. Par conséquent, il appartient aux entraîneurs et aux administrateurs de trouver des façons d’inciter les athlètes masculins qui connaissent un développement tardif à continuer de suivre les programmes sportifs jusqu’à ce qu’ils atteignent leur potentiel.
Soutenir Dans le cadre du développement à long terme de l’athlète, les adolescents au développement précoce vivent la puberté pendant l’étape tardive de l’apprentissage de l’entraînement; les athlètes au développement moyen la vivent pendant l’étape de préparation à l’entraînement, et les athlètes au développement tardif pendant la période d’entraînement pour la compétition.
De leur côté, les athlètes féminins vivent la situation inverse à la puberté. Les filles qui connaissent un développement précoce vont souvent abandonner le sport ou l’activité, car les changements physiques qu’elles subissent nuisent habituellement à leur performance. Par exemple, l’élargissement rapide des hanches nuit à certaines habiletés, car la coordination physique de mouvements fondamentaux, comme la course et le saut, est entravée. Un autre défi est la plus grande fréquence des blessures au ligament croisé antérieur chez les athlètes féminins, blessures attribuables au développement des hanches et à la croissance inégale des ligaments, des tendons et des muscles. Une des solutions pour éviter que les athlètes adolescents abandonnent leur sport durant leur croissance
est d’établir des programmes logiques qui tiennent compte des changements physiques que subissent les jeunes. Des entraînements, des compétitions et des programmes de récupération adéquats sur le plan du développement réduisent les risques de blessure, d’épuisement extrême et d’abandon.
L’entraînement prime le rendement Les responsables de programmes, les entraîneurs et les parents doivent savoir qu’une croissance rapide, particulièrement en ce qui concerne les jambes, a souvent une incidence sur l’apprentissage des compétences et entraîne une « perte » d’habiletés qui touche la coordination. Les athlètes devraient donc ajuster en conséquence leurs attentes en matière de performance.
En établissant des programmes sportifs qui mettent en évidence le processus d’entraînement et non les résultats, on peut s’assurer que les athlètes adolescents sont bien préparés à l’étape de l’entraînement pour la compétition et pour la suite des choses. u
Istvan Balyi
Conseil d’Istvan Lorsque vous et votre équipe ou vos athlètes vous rendez à une compétition à l’extérieur de la ville, essayez de créer une occasion d’apprentissage. Préparez un court document sur la ville hôte et communiquez les renseignements aux athlètes. Le fait de connaître des sujets intéressants sur la région, la communauté et la culture permet aux athlètes de mieux apprécier la ville hôte et d’établir un lien avec celle-ci.
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La plupart du temps, les athlètes devraient pouvoir atteindre un sommet en matière de rendement jusqu’à ce qu’ils terminent leur croissance. L’accent devrait être mis sur l’entraînement plutôt que sur le rendement, et les entraîneurs devraient miser sur l’aspect global du développement physique, mental et émotionnel de l’athlète adolescent.
Istvan Balyi est membre de l’équipe de leadership du mouvement « Au Canada, le sport c’est pour la vie » et un éducateur-aidant de renommée mondiale. Ses articles sur le développement à long terme de l’athlète (DLTA) et la périodisation ont été publiés dans de nombreux pays.
Jim Grove Jim Grove est un membre de l’équipe de leadership élargie du mouvement « Au Canada, le sport c’est pour la vie » (ACSV), qui assume une diversité de rôles de communication.
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Renforcer
Le lien communautaire
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e Sommet ACSV est un merveilleux endroit pour rencontrer les membres de notre communauté sportive et créer un réseau au dernier congrès à Gatineau, Mme Debra Gassewitz du SIRC, a eu l’occasion de rencontrer M. Stephen Nason, directeur principal de la programmation à l’Association de loisirs de Dovercourt à Ottawa. L’entretien a été captivant et a permis de découvrir des perles cachées particulièrement dans les communautés qui adoptent le development à long term de l’athlète et l’option gagnantgagnant en appui aux olympiens locaux afin d’inspirer la jeunesse. Pourquoi le development à long term de l’athlète? Selon Stephen Nason, « on utilise le DLTA, car il procure davantage de bénéfices que celui de former « à tout hasard » des athlètes. En utilisant un cadre et un modèle, on peut déceler le moment lorsqu’il se présente. Nous participons au Congrès de l’ACSV pour en apprendre davantage sur le DLTA et développer des programmes structurés. Nous voulons offrir des programmes intéressants pour tous les membres, peu importe leur niveau ». Pourquoi commanditer un olympien? « Quand nous avons noté qu’un athlète olympique [Michael Taylor] ayant récemment participé aux Jeux olympiques demeurait dans notre communauté, nous n’avons pas hésité à le commanditer », nous dit Stephen Nason. Il ajoute que « Michael utilise les installations du centre de loisirs de Dovercourt et s’adresse souvent aux jeunes pour discuter d’entraînement, d’objectifs et de leçons de vie. C’est merveilleux de lui donner notre appui, car il appuie nos athlètes en développement ». u Pour plus d’informations • http://www.dovercourt.org/ • http://olympic.ca/team-canada/michaeltayler/
Crédit photo: Dovercourt Recreation Association
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• www.physicalliteracy.ca communityconnections
Renforcer Photo courtoisie de: Alexandre Lauzon
Q&R avec Richard
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Nous avons demandé au chef principal du mouvement Au Canada, le sport c’est pour la vie (ACSV) et membre de l’équipe de leadership de nous donner son point de vue sur le processus d’examen des compétitions. Selon vous, dans quelle mesure le DLTA-ACSV renforcet-il le système du sport canadien? Le mouvement ACSV et le développement à long terme de l’athlète (DLTA) sont des catalyseurs pour les organismes nationaux de sport (ONS) et leurs partenaires provinciaux et municipaux, car ils permettent d’améliorer la qualité du sport qui est offert à la population canadienne. Ils y parviennent de diverses façons, notamment en créant un cadre qui établit des parcours de développement d’athlète propres aux sports concernés. Ce cadre comprend le développement du savoir-faire physique, lequel appuie les sports de haute performance et jette les bases pour les participants afin qu’ils demeurent actifs pour la vie. Quelle est la raison d’être du processus d’examen des compétitions? En quoi est-il important pour le système canadien et le sport en tant quel? Affirmer que la compétition est une partie importante du sport est un euphémisme. Pour que la population canadienne puisse profiter de sports de qualité, il est nécessaire d’examiner et de restructurer nos systèmes de compétition pour ainsi s’assurer que l’accent qui est mis sur la compétition et sur l’entraînement des participants est adéquat sur le plan du développement. Les structures de compétition faibles récompensent les athlètes d’une façon qui nuit à leur développement à long terme, ce qui compromet incidemment leur capacité d’atteindre leur potentiel.
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Est-ce que tous les sports et programmes devraient faire l’objet d’un examen? Le but de l’examen et de la restructuration des compétitions est d’offrir des épreuves adéquates et significatives sur le plan du développement des athlètes. Tous les sports doivent examiner leur programme de compétition actuel pour veiller à ce que les athlètes s’améliorent de façon continue et ainsi tenir compte du fait que notre environnement change constamment et que les jeunes de nos jours vivent dans un monde différent de celui des anciennes générations. Comment amorcez-vous le processus d’examen? Lorsque les ONS ont préparé les DLTA de divers sports, ils se sont rendu compte que les structures et les programmes de compétition actuels nuisent au développement des athlètes. Par conséquent, presque tous les ONS entreprennent un examen et une restructuration des compétitions. Le défi est de trouver des façons de mettre en œuvre les résultats de l’examen à l’échelle nationale, provinciale et municipale. De grands efforts sont nécessaires, et une approche propre à chaque sport et à chacune des communautés doit être adoptée. Cependant, à mesure que le mouvement ACSV accroît et qu’un nombre grandissant de champions s’engagent à améliorer la qualité du sport, je suis convaincu que le sport continuera d’évoluer de manière à ce qu’il soit plaisant et inclusif et qu’il permette aux participants de livrer une performance digne d’un podium, tout en jouissant d’une vie saine et active. u PA R C O U R S D E L’AT H L È T E - H I V E R 2014
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POUVOIR DE LA COMPETITION
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RESTRUCTURATION DU CALENDRIER À HOCKEY CANADA ET LES AVANTAGES QUI EN DÉCOULENT POUR LE DÉVELOPPEMENT DU JOUEUR
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es séries éliminatoires qui constituent l’événement festif du hockey se tiennent après la saison régulière. La compétition met en présence deux équipes combattant dans l’arène et l’une doit être éliminée : le gagnant passe à l’autre ronde, le perdant retourne chez lui. Plusieurs sont appelées, mais une seule est élue. C’est une période de l’année où le nombre d’équipes diminue au fil de la compétition. Les séries éliminatoires dans le hockey professionnel constituent une entreprise colossale. Il y a deux principales ligues au Canada : la Ligue canadienne de hockey (LCH) et la Ligue nationale de hockey (LNH). Les séries de la LCH, commercialement appelées Sur le chemin de la Coupe Memorial, ont lieu de la fin du mois de mars à la mi-mai et le tournoi de la Coupe Memorial se déroule à la fin de mai. Les séries éliminatoires pour la Coupe Stanley de la LNH débutent en avril et se terminent à la fin de juin. Ces deux mois consécutifs à la saison régulière occupent beaucoup d’espace
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dans le monde télévisuel et attirent un très large auditoire dans le monde entier. Durant ce parcours, tout ce qui compte c’est l’équipe qui reste dans la course. Personne ne se préoccupe vraiment des équipes perdantes ou qui ne se sont pas qualifiées pour les séries. Personne (hormis, bien entendu, les membres des équipes non qualifiées) ne se soucie vraiment des joueurs qui seront absents du jeu jusqu’à trois mois comparativement à ceux qui se rendent à la finale.
Et pourquoi s’en préoccuper? En ce qui concerne la LNH, ces joueurs jouent au plus haut niveau du hockey professionnel. Ils ont réussi. Ils sont solidement installés au stade d’Excellence dans le modèle du Développement à long terme du joueur (DLTJ) de Hockey Canada, le stade terminal de cette progression dans la compétition. Le fait de rater des matchs en plus ne nuira pas trop au développement de ces joueurs.
En ce qui concerne les joueurs de la LCH, âgés de 16 à 20 ans, ils pourraient ressentir plus que les pros l’effet de rater du temps de jeu, mais même ici, ces joueurs ont atteint le niveau S’entraîner pour la compétition et S’entraîner pour gagner (respectivement, stades sept et huit sur neuf) et jouent au plus haut niveau de développement du joueur de hockey junior professionnel dans le monde. Ils ont développé un savoirfaire physique, se sont spécialisés à un poste donné dans un sport spécifique et la majorité de ces athlètes s’orientent vers une carrière professionnelle ou de sport universitaire. Pensons maintenant aux jeunes joueurs en plein développement de leurs habiletés et qui ratent les séries éliminatoires. Bien sûr, les séries éliminatoires du hockey mineur ne durent pas deux ou trois mois comme au hockey junior et chez les pros, mais elles peuvent durer jusqu’à six semaines. Demeurer six semaines à domicile pendant que ses pairs jouent à du hockey compétitif peut constituer un recul dans le développement du jeune joueur.
Renforcer de Haute Performance chez Sport Canada, Hockey Canada a imaginé ce que serait la saison idéale en ce qui concerne le développement des joueurs. « On a consacré beaucoup de temps à colliger les données, puis à retourner auprès des divisions provinciales et leur communiquer où nous en étions présentement et leur dire ce qui est idéal, » nous dit McNabb. « Chaque association provinciale a rempli une autoévaluation et une liste de vérification pour savoir où elles se situaient quant aux exigences du DLTJ et à communiquer ces renseignements à Hockey Canada.
Hockey Canada en est venu à ce constat à la suite d’une analyse de la compétition à travers le Canada au sujet du bilan du développement des joueurs dans chaque province. « Afin de déterminer ce qu’il y avait à modifier, il fallait savoir quoi, pourquoi et où effectuer des changements, » nous dit Corey McNabb, premier responsable du développement des joueurs chez Hockey Canada. Il ajoute que Hockey Canada possède déjà des manuels d’habiletés selon l’âge à l’intention des entraîneurs et en circulation depuis 15 ans. « Nous avons les documents, il s’agit maintenant de modifier la structure actuelle de la saison de façon à optimiser le développement des joueurs. » Sport Canada et Au Canada, le Sport c’est pour la vie ont demandé à Hockey Canada il y a trois ans de réaliser l’analyse de la compétition dans tout le pays pour vérifier jusqu’où les diverses associations provinciales mettaient en œuvre le modèle DLTJ. Après avoir analysé les renseignements provenant des questionnaires et des enquêtes et collaboré avec des directeurs de programme tout comme le Dr Steve Norris, directeur des programmes
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Le résultat de ce travail et de cette recherche est dans la proposition d’une nouvelle structure de calendrier saisonnier et d’après-saison élaborée pour améliorer trois secteurs. Premièrement, le délai entre la sélection de l’équipe et le début de la saison s’étirera idéalement à un mois, ce qui procure plus de périodes de développement au début de la saison de jeu. « Actuellement, il y a malheureusement des équipes qui n’ont pas l’occasion de jouer des matchs d’exhibition; s’ils en jouent, ils ont peu de temps de pratique, car ils utilisent leur temps de glace pour des matches, » nous dit McNabb. En fixant à 1 mois la durée de la présaison, les équipes pourront jouer un match d’exhibition chaque fin de semaine et effectuer deux à trois pratiques durant la semaine. Le deuxième ajustement consisterait dans la prolongation de la saison de la fin de janvier jusqu’au milieu ou la fin de mars. Selon McNabb, un des gros problèmes associés à la structure actuelle est qu’à la fin de la saison à la mi-février ou plus tôt, les joueurs passent au hockey de printemps, un hockey qui peut se prolonger jusqu’en juin ou juillet. « À ce point, il y a des jeunes qui sont sur la patinoire 12 mois par année. Nous pensons qu’en
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modifiant la structure saisonnière pour maintenir les jeunes sur la patinoire jusqu’à la fin de l’hiver le besoin de jouer au hockey de printemps ne se fera plus autant sentir. Ils pourront passer à d’autres sports ou activités. » En dernier lieu, Hockey Canada souhaite que les ligues passent du format des rondes éliminatoires à celui du tournoi à la ronde. « Plus de joueurs expérimenteront des matchs éliminatoires à une plus haute intensité et à un plus haut niveau de compétition que ce qui se passe actuellement, » nous dit McNabb. Chaque joueur participant à plus de rencontres éliminatoires, McNabb envisage cette transition profitable aux joueurs d’élite potentiels. « Quand tu atteins le niveau national, quand tu atteins le niveau olympique, peu importe le sport, les gens parlent toujours des champions, de leur désir de gagner, de leur désir de performance. Nous devons donc leur donner cette occasion, » nous dit McNabb. « Quand les jeunes savent qu’ils ne participeront pas aux séries, leur désir de gagner chute. Et je pense que nous « échappons » potentiellement beaucoup de grands athlètes ou de grands joueurs, car on les élimine trop hâtivement. On ne connait jamais lequel parmi les jeunes tirera avantage de la situation de compétition. » McNabb admet la possibilité que toutes les ligues n’acceptent pas la modification du format des séries, particulièrement celles qui tiennent à ce que le classement durant la saison garde son sens. Il espère que dans ce cas, les ligues vont prendre en compte la suggestion de créer des groupes A et B afin que tous puissent continuer à jouer au niveau compétitif quel que soit le classement durant la saison. En ce qui concerne le hockey, un sport traditionnel au Canada, il est possible que les individus dont la mentalité est issue de la « vieille école” résistent à de telles modifications structurelles, particulièrement au niveau supérieur
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Renforcer de compétition comme le Midget AAA (U18) et le Bantam AAA (U15). Toutefois, ce sont ces mêmes ligues qui sont visées par Hockey Canada, premièrement parce que Hockey Canada tient beaucoup à ces modifications et deuxièmement, parce que McNabb pense qu’il y aura un effet de retombée. « Si les ligues Midget AAA dans tout le pays prenaient part à ce projet, le Midget AA emboîterait le pas fort probablement, car c’est de ce niveau (AAA) que les joueurs proviennent. De fait, ce sont les meilleures équipes ou ligues qui… dictent l’essentiel de ce qui produit sous leur niveau. La LNH, par exemple, définit le calendrier et la Ligue américaine de hockey ainsi que la LCH utilisent le même format, car ils souhaitent que leurs jeunes accèdent à ce niveau; elles copient le calendrier le plus fidèlement possible tel un programme de développement. » Au niveau provincial, McNabb dit que des ligues vont adopter rapidement les modifications, possiblement pour la saison 2013-2014; d’autres seront moins rapides à cause du personnel, de leur niveau d’engagement et de leur capacité à mobiliser le personnel prêt au changement. »
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Hockey Nouveau-Brunswick est une des associations provinciales qui a rapidement accepté la proposition de Hockey Canada. Hockey Canada a intégré en mai 2012 sa structure de saison idéale dans ses règlements et sa constitution comme étant le guide officiel et le modèle de DLTJ; Hockey Nouveau-Brunswick a aussitôt entamé la révision de son processus de compétition l’automne suivant.
et faiblesses et que quelques-unes sont très près des standards du DLTJ contrairement à d’autres. Le NouveauBrunswick est une des provinces qui n’avait besoin que d’un léger peaufinage.
Nic Jansen est le coordonnateur des programmes techniques de Hockey Nouveau-Brunswick. Son association a commencé par une révision globale des ligues Peewee (U13), Bantam et AAA. Ces ligues ont colligé des données à propos de début et de la fin de la saison, des matchs et des tournois des équipes, de la participation ou non des équipes à des pratiques hors patinoire. « Puis, on a comparé notre structure à la structure idéale proposée par Hockey Canada, » nous dit Jansen. « Maintenant, nous savons où sont nos faiblesses et nos forces et comment arrimer davantage notre structure saisonnière à celle de Hockey Canada. »
Ainsi, toutes les équipes Midget Majeur et AAA de la province jouent en ce moment jusqu’au début ou la mi-mars. Les ligues Peewee et Bantam jouent aussi jusqu’à la mi-mars ou la fin du mois et terminent par un tournoi de fin d’année pour s’assurer que tous les joueurs bénéficient du même temps de jeu. « Même le nombre de pratiques des équipes est conforme aux visées de Hockey Canada, » nous dit Jansen. « C’est peut-être en partie dû au fait que la province est plus petite et que les patinoires sont plus accessibles, mais même les grosses organisations ont trouvé le moyen d’être créatives, de profiter de plus de pratiques ou de partager du temps de pratique avec d’autres équipes. Les périodes disponibles sur la glace ne sont pas toujours idéales, mais on a le sentiment qu’on présente le plus grand nombre de pratiques. »
McNabb dit, à la lumière des évaluations et des listes de vérification reçues, que les provinces et les ligues ne présentent pas les mêmes forces
Jansen admet cependant que le temps de glace est aussi une des faiblesses au Nouveau-Brunswick. À ce jour, les grands centres comme Saint-Jean,
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Moncton et Fredericton ouvrent leurs patinoires au début de septembre, mais les régions rurales doivent attendre jusqu’à la fin de septembre. « Sur le plan de la logistique, il est difficile de demander à tout le monde de commencer le 15 septembre quand certains n’ont pas encore de temps de glace; on essaie de composer avec cette réalité, » nous dit Jansen. McNabb admet que l’accès ou non à la glace conditionne la structure de la ligue, mais espère que les ligues composent avec cette problématique au moment d’élaborer les horaires du temps glace. Plusieurs ligues signent leur contrat de temps de glace pour une période de 2 ans et plusieurs sont tenues par un contrat jusqu’en 2014-2015. Dès lors, plusieurs ligues pourront mettre en œuvre le projet de Hockey Canada à ce moment. Et comme les changements peuvent représenter un défi, c’est, selon Jansen, à l’avantage des joueurs. « Les commentaires reçus sont positifs somme toute, » nous dit-il. « Je pense que toutes les équipes souhaitent l’amélioration des joueurs et qu’ils suivent le bon chemin. »
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« Prendre le temps de montrer aux principales parties prenantes ce qu’il y a de bon dans le hockey et de définir les ajustements à réaliser pour améliorer la situation est la clé, » selon McNabb. « Ce sera un amalgame de sensibilisation, d’illustration des motifs, de justifications et puis nous commencerons à instaurer le changement en modifiant ce qui se passe sur la patinoire. Je ne suis pas un grand adepte des modifications à 180 degrés d’un seul coup, car si vous allez trop loin, il vous faut plus de temps pour revenir, » nous dit-il. « Commençons lentement en progressant un peu cette année et davantage l’année prochaine; dans trois ans, je pense que l’ensemble des ligues utilisera une structure de compétition plus propice au développement, plus de temps pour l’entraînement hors glace, plus de temps pour le repos et la récupération, etc. On est sur une bonne route et on sait où on veut se rendre; il s’agit seulement de bien faire les choses en temps opportun et que ce soit sensé, logique et mobilisant. » u
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L’Avenir
Nam Nguyen
Sport : Patinage artistique Date de naissance : 20/05/1998 Lieu de naissance : Ottawa Taille : 165 Résidence : Toronto Début: 2003 Club : Toronto Cricket Club Twitter : @namchops Entraîneur : Brian Orser Chorégraphes : Lori Nichol et David Wilson Anciens entraîneurs : Joanne McLoed et Kevin Bursey Entraînement – saison basse : 30 heures/ semaine à Toronto Entraînement – saison haute : 30 heures/ semaine à Toronto Loisirs : jeux vidéo, lecture, piano Résultats de compétitions Championnats du monde junior 2012-2013 : 12e 2011-2012 : 13e Championnat national canadien 2013-2014 : 5e (sénior) 2012-2013 : 6e (sénior) 2011-2012 : 7e (sénior) 2010-2011 : 1er (junior) 2009-2010 : 3e (junior) Nam est le plus jeune patineur artistique canadien a remporter les titres nationaux juvénile, pré-novice, novice et junior (ce dernier à l’âge de 12 ans). Son père, Sony, qui a quitté le Viêt Nam pour s’établir au Canada en 1988, a commandité sa mère, Thu, en 1994. Nam est né à Ottawa en 1998 et a déménagé à Richmond, en Colombie-Britannique, alors qu’il n’avait qu’un an. Il a commencé à patiner avec ses parents et voulait d’abord jouer au hockey, mais son intérêt vers le patinage artistique s’est intensifié, alors qu’il suivait des cours et y portait de plus en plus attention. * fondée sur les principes de programme de développement à long terme de l’athlète, le patinage artistique est un sport de spécialisation hâtive. 24 S I RC.CA
Crédit photo: Skate Canada/Stephan Potopnyk
The Future
Éditeur Debra Gassewitz Contenus Nancy Rebel Michelle Caron Joshua Karanja Trent Weir Design David Roberts Josyane Morin Traduction: Alexandre Contreras Marcel Nadeau
sirc.ca/fr/ Pour plus d’informations: info@sirc.ca Centre de documentation pour le sport (SIRC) est la bibliothèque nationale du sport au Canada fondée il y a plus de 40 ans. Adresse: SIRC 180, rue Elgin, Ottawa (Ontario) Canada bureau 1400 K2P 2K3 | Tél : +1 (613) 231-7472 Avis de non-responsabilité: les opinions exprimées dans ces articles n’engagent ni SIRCuit, ni l’éditeur, ni le distributeur, ni le comité de rédaction. Le SIRC ne donne aucune garantie ni ne fait aucune déclaration quant à la qualité, à l’exactitude ou au caractère exhaustif de son contenu. © 2013 SIRC. Tous droits réservés. La reproduction, le remisage, la transmission ou la diffusion en tout ou en partie de cet article sous quelque format que ce soit est interdit sans avoir obtenu au préalable la permission écrite du SIRC. Les demandes de reproduction de tout document protégé par droit d’auteur doivent être adressées par écrit au SIRC.
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Merci spéciaux: Jocelyn East Patrick Gaudreau Stephen Nason Sport Canada: Martin Boileau Rebeccah Bornemann Au Canada le sport c’est pour la vie: Richard Way Istvan Balyi Danielle (Bell) Meyer Jim Groves Andre Lachance CS4L Leadership Team Photos: Au Canada, le sport c’est pour la vie/Alexandre Lauzon Biathlon Canada Comité olympique canadien Dovercourt Recreation Association Hockey Canada Jeux du Canada Natation Canada Patinage Canada/Stephan Potopnyk Sport interuniversitaire canadien
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