C E D O SS I E R E ST P U B L I É PA R S M A R T M E D I A E T N ' E N G AG E PA S L A R E S P O N S A B I L I T É D E S É D I T E U R S N I D E L A R É D AC T I O N D U V I F / L ' E X P R E SS
MAI ‘18
ÉNERGIE & ENVIRONNEMENT
Marie Christine Marghem Osons encourager le changement!
Cleantech Un secteur prometteur, mais imparfait
Pieter Timmermans
YANN ARTHUS-BERTRAND
Une nouvelle nécessité: la durabilité
« Réussir sa vie professionnelle, ce n’est pas si difficile. Réussir sa vie d’homme, c’est beaucoup plus compliqué. » Découvrez-en plus sur Fokus-wallonie.be. #fokusenergie
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ÉDITO MARIE CHRISTINE MARGHEM
FOKUS-WALLONIE.BE
Osons encourager le changement! Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour mettre en place un devenir durable. L’impact sur la planète est dû aux choix que l’on prend, aux actes que l’on pose, quotidiennement. Tous, nous sommes en mesure d’intervenir de manière positive pour notre environnement.
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CONTENU... 04 Le secteur des cleantech: un secteur prometteur, mais imparfait 06
Interview: Yann Arthus-Bertrand
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Quand les entreprises se mettent au vert
09 Dans le dédale des réglementations environnementales
B
de la biodiversité, et mettons des outils à disposition des entreprises afin de limiter leur impact sur l’environnement. Bientôt, il sera aussi question de lever les freins en matière de recyclage des déchets. Enfin, je suis ravie d’avoir pu proposer aux investisseurs de souscrire aux obligations vertes afin de financer des projets concrets et durables.
ousculons nos habitudes et nos comportements en tant que consommateurs, ne serait-ce qu’un tant soit peu. Les alternatives ne manquent pas pour modifier notre façon d’acheter; le retour au local ainsi qu’au saisonnier est encouragé, la location ou le prêt se développent à l’instar des ventes en seconde main. Petit à petit, conscientisation et responsabilisation font leur chemin. Il est impossible d’ignorer que nos modes de consommation ont un impact inévitable et malheureusement trop souvent néfaste pour notre planète. C’est par exemple le cas lorsque l’on achète des vêtements fabriqués dans des conditions qui ne respectent pas les droits des travailleurs ou encore lorsque ce que l’on mange détériore directement la biodiversité. Qu’il s’agisse de T-shirts à 5 euros, de vols d’avion à bas prix, de nourriture à un coût défiant toute concurrence, le résultat est que nous nous interrogeons rarement sur la valeur réelle de ce T-shirt inexorablement cousu par une personne surexploitée, de ce vol émettant des tonnes de CO2 non compensées, de cette nourriture qui n’a pas respecté le rythme de la nature et lui cause des dégâts irréversibles… En tant que ministre, je travaille par exemple au développement de l’économie circulaire afin de repenser complètement le cycle de production tout en favorisant l’émergence de nouveaux emplois, notamment peu qualifiés. Nous œuvrons, avec mon administration, à l’élaboration de campagnes de protection
Je m’allie pleinement à ces personnes inspirées et inspirantes qui par leur démarche nous offrent des plus-values sociales, environnementales et économiques.
J’invite le monde entrepreneurial, les pouvoirs publics mais également les citoyens à considérer la protection de l’environnement comme une priorité. Je souhaite que nous ne cédions pas au fatalisme pour continuer d’avancer dans le sens du développement durable avec ceux qui portent des initiatives, mettent en place des produits et services allant en ce sens. Je m’allie donc pleinement à ces personnes inspirées et inspirantes qui, par leur démarche, nous offrent des plus-values sociales, environnementales et économiques. Si les solutions de demain existent déjà, j’ai bien conscience que de nombreux freins à leur croissance doivent encore être levés. C’est là sans doute notre tâche politique et la contribution que chaque ministre, dans les compétences qui lui sont propres, peut apporter à la société. Les avantages d’une législation environnementale ambitieuse pour le développement durable sont nombreux, alors: osons encourager le changement! TEXTE MARIE CHRISTINE MARGHEM, MINISTRE DE L’ÉNERGIE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
ADVERTORIAL
Des emballages en plastique durable ? La soupe de plastique dans les océans. Les microplastiques dans notre sol. Et maintenant aussi dans la glace de l’Arctique. Nous ne sommes vraiment pas sur la bonne voie. Il est grand temps de choisir une voie plus durable et de se concentrer davantage sur une économie circulaire. Il existe en effet des alternatives valables. Economie circulaire Par exemple, des emballages offrant les mêmes fonctionnalités que les emballages en plastique traditionnels, mais pourtant fabriqués
à partir de plantes et destinés à terminer leur vie dans le compostage. Par la suite, ce même compost enrichira le sol pour que les plantes puissent s’y développer plus sainement. Par après, le bioraffinage transformera ces plantes en emballages Boucler de ce modèle d’économie circulaire. Essayez notre offre ? Vous trouvez cette histoire fascinante ? Vous voulez en savoir plus à ce sujet ? Alors jetez un œil à : www.compostbag.eu
www.compostbag.eu/levif
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Repenser la ville… intelligemment
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Pieter Timmermans: Une nouvelle nécessité: la durabilité
ÉQUIPE. COUNTRY MANAGER: Christian Nikuna Pemba RÉDACTEUR EN CHEF: Astrid Goossens ÉQUIPE EDITORIALE: Angelika Zapszalka Bastien Craninx PHOTO EN COUVERTURE: Quentin Jumeaucourt LAYOUT: Baïdy Ly IMPRESSION: Roularta
SMART MEDIA AGENCY SMART STUDIO Leysstraat 27, 2000 Anvers Tel +32 3 289 19 40 redactie@smartmediaagency.be studio@smartmediaagency.be
Bonne Lecture Ines Sinatra Project Manager
ADVERTORIAL
LE FINANCEMENT “DURABLE” PREND SON ENVOL DANS UN MARCHÉ HYPER-LIQUIDE L’état Belge a récemment rejoint le groupe des émetteurs souverains de “green bonds” ou “obligations vertes”, précédé en Europe uniquement de l’Italie et de la Pologne. Dans des marchés caractérisés ces dernières années par des taux d’intérêts historiquement bas et une abondance de liquidités, les émetteurs publics et privés ont développé un moyen d’apporter une valeur ajoutée à leurs opérations de financement. En ajoutant des bénéfices environnementaux à l’équation, de nouvelles conditions de marché sont créées pour les différents acteurs, pouvoirs publics, entreprises, prêteurs et investisseurs. Suite à cette évolution, qui se manifeste dans tous les secteurs, l’ICMA (International Capital Markets Association) et la LMA (Loan Market Association) ont toutes deux émis des principes directeurs dans leur secteurs respectifs (les marchés de capitaux de dette et le marché du financement par crédits/prêts), dénommés les “Green Bond Principles” (GBP) et les “Green Loan Principles” (GLP). Les GBP et GLP proposent un cadre de règles de bonne conduite, de normes et de pratiques de marchés, établissant une méthodologie qui se veut cohérente, à l’usage des acteurs des marchés financiers dits “verts”. QUE SIGNIFIE LE FINANCEMENT “VERT” Une opération de crédit ou une émission de dette qui est labellisée “verte” d’après un de ces cadres directeurs assure aux investisseurs potentiels que les fonds levés seront utilisés pour financer des projets responsables d’un point de vue environnemental. La grande diversité de la destination des fonds empruntés est illustrée par les catégories indicatives qui comprennent: ■
les énergies renouvelables;
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l’efficacité énergétique;
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la prévention de la pollution;
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les moyens de transport propres;
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la gestion durable de l’eau;
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l’adaptation au changement climatique;
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la construction et l’infrastructure écologiques.
Un projet proposé devra remplir des critères stricts pour assurer la durabilité de son impact environnemental, et les GBP et GPL fournissent les lignes directrices pour la détermination de ces critères. COMMENT OBTENIR UN LABEL “VERT”? Après avoir identifié un projet ou une série de projets, des standards précis d’évaluation doivent être implémentés dans les contrats ou la documentation d’émission. Des indicateurs de performance (KPIs) et des objectifs clairs doivent être définis dès le départ, dépendant de la nature du projet. Pour aboutir à un cadre financier et juridique fiable, ces caractéristiques requièrent un certain degré de précision, et doivent être détaillées sur mesure pour le projet et les acteurs en question.
Pendant toute la durée du projet, il sera également prévu de fournir aux prêteurs ou investisseurs des mises à jour régulières concernant l’utilisation et la gestion des fonds investis à l’occasion de l’opération de financement. Ainsi, des obligations en matière d’information aux prêteurs ou investisseurs doivent leur permettre de s’assurer de la manière dont leur investissement est déployé, mais sans créer de contraintes disproportionnés pour l’emprunteur ou l’émetteur. Les émetteurs et les emprunteurs qui souhaitent faire appel aux financements “verts” ou se conformer aux principes évoqués dans les GBP ou GLP peuvent envisager de recourir aux services de conseillers externes capables de valider la concordance avec ces principes, notamment à l’égard de prêteurs ou d’investisseurs potentiels. Obtenir un tel “credit rating” écologique apportera du confort à ceux-ci, un “auditeur écologique” pouvant ensuite se charger de la vérification de la performance au regard des KPIs, offrant la transparence requise par certains investisseurs durant toute la durée du projet. QUELS SONT LES AVANTAGES DU FINANCEMENT DURABLE? De plus en plus d’investisseurs institutionnels reçoivent pour mandat de prendre en considération l’impact écologique de leurs investissements et s’imposent certains objectifs en la matière. Ceci explique la forte augmentation de la demande pour des projets écologiques dans les marchés financiers internationaux. Les émetteurs qui mettent en place un tel cadre écologique pour leurs opérations de financement se voient régulièrement offrir des conditions plus avantageuses que le marché en général. Si l’augmentation significative des montants alloués par les investisseurs aux projets durables a un impact positif qui se passe d’explication, d’un point de vue économique et commercial, de tels labels “verts” apportent un plus, en permettant à des emprunteurs et des émetteurs de se financer tout en offrant aux investisseurs plus de transparence et de fiabilité. “Il y a beaucoup de liquidités… pour les bons projets”, est une phrase souvent entendue de la bouche d’investisseurs. En plein cycle économique caractérisé par une telle abondance de liquidités mais aussi d’opportunités, les produits “verts” présentent une valeur ajoutée, en combinant des bénéfices financiers, environnementaux et sociétaux. Dans le contexte macro-économique actuel, il est peu probable de voir l’appétit des investisseurs pour ces projets diminuer. DLA PIPER Le cabinet d’avocats DLA Piper dispose d’une importante équipe avec une expérience approfondie permettant, quel que soit le type de financement que vous devez mettre en place ou (re)négocier, que vous soyez une banque, un pouvoir public, un fonds de dette, un investisseur ou une entreprise (nationale ou multinationale), d’être accompagné tant dans la structuration de votre financement que dans sa mise en place, en Belgique et/ ou à l’étranger. Qu’il s’agisse de la négociation et/ou de la rédaction de l’ensemble de la documentation de financement requise, les problématiques que nous traitons sont à la fois juridiques, opérationnelles et commerciales. Notre cabinet conseille notamment les différents acteurs pour la mise en place de financement “durables”, tant dans le marché national qu’international. Au cours de l’année dernière, DLA Piper a été doublement primé comme “meilleur cabinet d’avocats de Belgique” par Chambers & Partners Europe et par Trends Legal Awards.
JOHAN MOURAUX:
CEDRIC HAUBEN:
Johan est spécialisé en droit bancaire et financier et est responsable du département Finance & Projets de DLA Piper en Belgique. Il intervient tant pour les prêteurs que pour des emprunteurs, investisseurs, émetteurs, ou pouvoirs publics dans tous types d’opérations financières, notamment les opérations sur les marchés de capitaux de dette. Johan possède une expertise particulière dans les secteurs de l’infrastructure et des énergies renouvelables, dans le secteur immobilier et dans les opérations de financement de projets, notamment le financement de projets PPP.
Cédric pratique le droit bancaire et financier et se spécialise dans les opérations de financement, et ce compris les émissions obligataires (placement privés ou émissions publiques), les opérations de financement de projets et les financement de projets immobiliers, et le financement d’acquisitions d’entreprises. Cédric traite également de questions en matière de réglementation financière, en particulier liées au développement des Fintech.
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TOPIC CLEANTECH
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Le secteur des cleantech: un secteur prometteur, mais imparfait La question de l’environnement dans l’économie n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, des entreprises ont choisi d’opter pour des technologies plus propres, les cleantech. Bonne ou mauvaise idée?
A
ujourd’hui, tout le monde en conviendra, un chef d’entreprise ne peut faire l’impasse sur l’aspect environnemental de son activité. Objet de nombreux débats sociétaux modernes, la thématique de l’environnement et de l’écologie est devenue prégnante. Les pressions venant de l’extérieur, qu’elles émanent des réglementations de plus en plus strictes, des clients eux-mêmes ou des investisseurs, sont bien réelles et occasionnent souvent certaines craintes au sujet de la mise en conformité. Mais au final, ne serait-il pas plus judicieux de retourner le problème? Faire de l’écoconception un véritable moteur d’action et de croissance. En d’autres termes, devenir une entreprise cleantech.
La cleantech, un secteur porteur pour l’emploi donc? Oui, mais également en termes de croissance individuelle pour les entreprises. « Le CDP (Carbon Disclosure Project) a établi que les entreprises choisissant d’implémenter des technologies cleantech se sont révélées 20 % plus performantes que leurs concurrents
directs sur les 10 dernières années », affirme Antoine Geerinckx. Des données encourageantes et qui tendraient peut-être à contrebalancer la frilosité des investissements de départ (certes plus importants que ceux concentrés sur les installations traditionnelles). L’explication, elle, en serait très simple. « Les
Le secteur cleantech est un énorme créateur d’emplois. Et pour cause, il est aussi vaste que diversifié. — ANTOINE GEERINCKX
Le secteur cleantech regroupe les entreprises utilisant les ressources naturelles (eau, énergie, matières premières) en vue d’augmenter leur efficacité et/ou leur productivité. Si certaines d’entre elles en ont fait leur cheval de bataille, mettant leurs services ou produits cleantech sur le marché, d’autres ont simplement implémenté quelques solutions en leur sein: installation de panneaux photovoltaïques, récupération de l’énergie biomasse, mise à disposition d’une flotte de véhicules électriques, installation d’éclairage LED… Les exemples sont légions et dans un cas comme dans l’autre, ces considérations environnementales se seraient avérées bénéfiques. « Le secteur cleantech est un énorme créateur d’emplois. Et pour cause, il est aussi vaste que diversifié », explique Antoine Geerinckx, manager chez CO2logic. Pour seul exemple, l’année dernière en Flandre, le secteur aurait soutenu pas moins de 30.000 emplois avec une valeur ajoutée annuelle d’environ 4 milliards d’euros.
entreprises conscientisées réaliseraient un bilan CO2 leur donnant une vue globale de leur activité. » Ce faisant, elles arriveraient à pointer leurs zones d’inefficacité et rationnaliseraient leur activité, jouant ainsi sur la diminution des coûts de production. Investir dans les cleantech semblerait donc être un must à l’heure actuelle. « Prudence tout de même », nuance Jean-Pierre Raskin, professeur à l’École polytechnique de Louvain-la-Neuve. « Si certaines technologies sont envisagées comme propres au départ, elles peuvent se révéler très nocives pour l’environnement par la suite. » La difficulté de recycler les panneaux solaires en fin de vie en est un bon exemple selon lui. Comme l’est également l’extraction de matériaux rares pour la construction de voitures électriques. « On déplacerait dès lors simplement le problème et on ne diminuerait pas nécessairement notre impact sur l’environnement », estime Jean-Pierre Raskin. Pour qu’une technologie englobe parfaitement son dénominatif « cleantech », elle devrait donc être pensée dans un cycle de vie entièrement renouvelable. Force est de constater qu’aujourd’hui, c’est encore une utopie. Pour répondre à ces impératifs, l’idée maîtresse serait de ne plus se focaliser simplement sur les coûts financiers, mais également et surtout sur les coûts réels pour la société. « Ce qui pollue et ce qui est néfaste pour l’environnement aura toujours un impact négatif sur votre business, que ce soit à court terme et surtout à plus long terme », ponctue Antoine Geerinckx. L’idée doit donc encore faire son chemin, mais il ne faut surtout jamais cesser d’innover dans cette voie. TEXTE BASTIEN CRANINX
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Des solutions optimales d’enlèvement et de recyclage de déchets dangereux
Le CTP (www.ctp.be), Centre de Recherche indépendant, s’adresse aux entreprises qui explorent et développent les gisements miniers naturels mais également à celles qui transforment et recyclent les déchets industriels et post-consommation urbaine ("Urban Mining") dans un but de valorisation vers la voie « matériau », à forte valeur ajoutée. Cette expertise se décline au travers des principaux procédés de « Mineral Processing » que sont la fragmentation, séparations et la métallurgie extractive de première transformation (hydroet pyrométallurgie). Le CTP dispose d’une plateforme de taille « pilote industriel – TRL 5 à 8 » unique en Europe de par sa taille (plus de 7.000 m2) et la panoplie de techniques disponibles au même endroit. Elle permet aux industriels de faire évoluer leur projet R&D vers un avant-projet industriel.
Votre expert pour les déchets dangereux: REMONDIS Industrial Services S.A. Rue des Alouettes 131, B-4041 Milmort T +32 (0)4 228 85 60 | F +32 (0)4 227 69 30 www.remondis-industrial-services.be
www.ctp.be
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Les politiques ? Tous pareils ! N’importe quoi… S’informer, comprendre, agir… Pourquoi pas ! Faire changer les choses ! Nous ? Comment ? Se renseigner, se faire un avis, se rendre compte et avancer ! Ça ne sert à rien… Ça sert à tout !
Mais au fond, qui sommes-nous ?
Nos objectifs ?
DéFI Jeunes, c’est une Organisation de Jeunesse (OJ) politique rassemblant des Démocrates, Fédéralistes, Indépendants, âgés de 16 à 35 ans. Démocrates parce qu’il y a des valeurs intouchables. Fédéralistes parce que diviser n’est pas régner. Indépendants parce qu’on est libre de nos choix et de nos opinions. Notre OJ a pour mission première de former des Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires (CRACS).
º º º º
Intéresser et sensibiliser aux enjeux politiques et à l’actualité ; Décrypter et débattre de problèmes politiques et de société ; Construire des positions à promouvoir auprès des décideurs politiques ; Défendre nos idées lors de différentes activités.
Et concrètement ? En tant que jeunes citoyens engagés, nous faisons entendre nos voix et nos idées. Intéressé(e) par : º Des moments de réflexion : Bureaux Politiques, visites, formations, conférences, débats, ... º Des actions sur le terrain à la rencontre des jeunes : Salons Siep, Fêtes de Wallonie, Pride, ... º Des opérations de sensibilisation et de prévention : don de sang, lutte contre les violences faites aux femmes, lutte contre les MST, ... º Des activités sportives et culturelles : théâtre, 24h vélo de LLN, 20km de Bruxelles, ...
Année thématique 2017-2018 Mobilité et Environnement Label Bio, énergies renouvelables, car-sharing, économie circulaire, ...
Ces thématiques te parlent ? Viens partager tes idées !
N’attends plus, rejoins-nous ! info@defijeunes.be - 02 538 02 71 @defi_jeunes DeFIJeunes | defijeunes.be
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Igretec : « développons une énergie commune » Dans un budget, le poste « énergie » est central. Pour l’alléger, les communes doivent pouvoir agir sur les deux composantes qui font la charge énergétique : le prix et le volume de consommation. Les Intercommunales Igretec et IPFH, bras investisseur des communes du Hainaut dans le secteur de l’énergie, proposent dans ce cadre un service « all in » pour porter des projets de rénovation énergétique durable et négocier les prix avec les fournisseurs. La consommation énergétique est un paramètre sur lequel toute entité doit sérieusement agir. Raphaël Durant en est convaincu. Chef des services énergétiques d’Igretec et secrétaire de l’IPFH, notre expert nous explique comment ces deux intercommunales d’avenir peuvent, de concert, soulager les factures d’énergie des communes du Hainaut. Pourquoi une commune a-t-elle avantage à prendre IGRETEC pour la rénovation énergétique de ses bâtiments publics ? Nous lui permettons de réduire sa consommation par des investissements dans la rénovation énergétique de son patrimoine communal : écoles, bâtiments administratifs, salles de sports, etc. Agissant en tiers-investisseur, nous finançons tout à sa place. Ce prêt avantageux est remboursé par la commune sur maximum 15 ans grâce aux économies d’énergie qui découlent de la rénovation. Sur base d’un audit du bâtiment à rénover, nous calculons les économies possibles. 90% de celles-ci serviront à rembourser le prêt. Les 10% restants deviendront un boni annuel dans le budget communal. Nous avons déjà à notre actif 52 bâtiments rénovés
pour près de 20 millions d’investissements et 1 million d’euros d’économie par an. Igretec assume aussi le rôle de maître d’œuvre des travaux et sert de bureau d’études au projet.
Vous garantissez aussi un prix d’énergie avantageux grâce à des achats groupés…
Oui. Car au-delà de la rénovation portant sur l’isolation, la ventilation, le système de régulation de chauffage, il faut acheter son énergie à un tarif optimal. Pour y arriver, via l’Intercommunale Pure de Financement du Hainaut, nous agissons comme centrale de marchés pour couvrir les besoins en électricité et gaz. Et en privilégiant les énergies renouvelables. On réussit à baisser la charge énergétique des communes. Sur 2017-2018-2019, comparée aux prix moyens des fournisseurs classiques, la solution achat groupé de l’IPFH fera qu’en électricité on sera 11% moins cher que si la commune avait fait son marché en solo. Sur cette période, 7,8 millions d’euros seront économisés sur l’ensemble des structures publiques associées. En gaz, le chiffre est encore plus éloquent : on parle de 37% d’économie sur ces 3 ans, soit 20 millions d’euros de moins. Nous sommes aussi pleinement engagés dans la philsophie smartcity du futur. A cet égard, nous avons
développé des applications de suivi de consommation pour inciter les communes à baisser leur consommation énergétique.
Au fond, vous aidez aussi les communes à atteindre les objectifs liés aux politiques de développement durable ?
En effet ! Nous aidons aussi les communes à rédiger leur plan d’actions énergie climat au cœur de la campagne Pollec initiée par la Région wallonne. Et via l’IPFH, les communes investissent depuis quelques années dans la production d’énergie renouvelable. Citons notamment la concrétisation de partenariats public-privé dans l’éolien, la biométhanisation ou encore le CNG. Tout cela représente plus de 60 millions d’euros investis par l’IPFH et d’autres intercommunales wallonnes.
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INTERVIEW YANN ARTHUS-BERTRAND
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nvironnementaliste engagé, Yann Arthus-Bertrand met son regard artistique et sa sensibilité au bénéfice d’une planète durablement viable pour les hommes et les autres espèces qui l’habitent. Que ce soit à travers ses travaux photographiques, ses films documentaires ou sa fondation GoodPlanet, son objectif reste le même: mettre l’écologie au cœur des consciences, en suscitant l’envie chez le grand public et tous les acteurs politiques et économiques de mener des actions concrètes en faveur de l’environnement. Créée en 2005, votre fondation GoodPlanet accompagne depuis 2011 les entreprises vers un développement économique plus responsable. Pourquoi est-il important de responsabiliser les entreprises sur les questions environnementales? « Le capitalisme est en train de détruire la planète. Cette façon de vouloir produire toujours plus est destructrice. Quand je suis né, nous étions 2 milliards d’êtres humains. Aujourd’hui, nous sommes 7 milliards et demi. Notre façon de vivre, de consommer, de nous chauffer, de nous transporter, de travailler… n’est pas viable. Nous ne pouvons pas poursuivre dans cette voie et nous le savons. Pourtant, pris dans une espèce de
« Le monde capitaliste est déjà en train d’évoluer, mais pas assez vite à mon avis. » La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Ou, en tout cas, devrait l’être. La fondation de Yann Arthus-Bertrand, GoodPlanet, sensibilise le grand public mais aussi les entreprises et les institutions aux questions écologiques.
TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA
PHOTO PHILIP CONRAD
Personne ne nous oblige à acheter ce qui n’est pas bon pour la planète. tyrannie du confort, nous sommes incapables de changer véritablement notre façon de vivre. Manger moins de viande, voyager moins, acheter moins… En a-t-on vraiment envie? Il est difficile de changer. Surtout si l’on pense que le bonheur, c’est de consommer. Néanmoins, la prise de conscience des ressources limitées est de plus en plus importante et les entreprises sont aujourd’hui beaucoup plus à l’écoute de ce qui se passe. Il n’y a pas d’un côté les gentils écolos et, de l’autre, les méchants industriels. On est tous
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«La meilleure énergie renouvelable est celle qui n’est pas gaspillée!» Energis.Cloud Energis.Cloud
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ace aux changements profonds que connaissent nos conditions climatiques, il importe plus que jamais de pourchasser le gaspillage énergétique. Voilà pourquoi la société Energis a développé la plateforme « Energis. Cloud », permettant de gagner jusqu’à 40% de consommation énergétique ! Etat des lieux en compagnie d’Angelo Santoro, PDG de Energis. En tant que spécialiste de la gestion de l’énergie, que vous inspirent les défis à venir ? Nous n’arriverons jamais à un monde centré sur des
énergies 100% renouvelables. Il faut donc utiliser de manière intelligente et efficace l’énergie dont nous disposons. Il importe, plus que jamais, d’éviter tout gaspillage énergétique. On parle de plus en plus de l’importance de faire des économies d’énergie, vous notez un changement dans les comportements des entreprises ? Oui! Et ce n’était pas le cas il y a dix ans à peine. Ce dont je me réjouis bien entendu. Car, comme nous le disons toujours, « la meilleure énergie renouvelable est celle qui
n’est pas gaspillée », et notre leitmotiv est enfin compris! Comment mettre ce principe en action ? Il faut, avant tout, bien comprendre qu’aujourd’hui, on gaspille encore beaucoup d’énergie. Raison pour laquelle nous avons lancé « Energis. Cloud » ! Avec cet outil, nous ne touchons pas au comfort, mais nous partons à la chasse au gaspillage, en analysant les faiblesses énergétiques d’un bâtiment et en proposant des solutions concrètes avec nos partenaires. Qui, eux, sont des experts en efficacité énergétique.
#FOKUSENERGIE
YANN ARTHUS-BERTRAND INTERVIEW
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Quelle est votre vision du modèle économique durable? « Je ne suis pas un économiste. Je ne suis qu’un citoyen qui regarde, qui réfléchit. La croissance est le drive (le moteur, ndlr.) de tout ça. S’il n’y a pas de croissance, le système s’effondre et c’est la tragédie. Mais en fin de compte, la croissance est en train de tuer la planète. On parle d’ailleurs de la 6e extinction des espèces, dont l’homme serait la cause! Notre façon de vivre consiste à acheter en permanence. On ne répare plus car le prix social est trop cher, on jette. Que ce soit via Internet, dans les rues, les journaux ou à la télévision, la publicité nous montre qu’être heureux, c’est consommer. Moi je pense qu’être heureux, c’est ne pas gâcher sa vie. Dans le film Human, l’ex-président d’Uruguay, José Mujiva, explique que tout ce qu’on achète, on l’achète avec du temps de vie, avec notre travail. Est-ce bien de s’apercevoir à la fin de sa vie qu’en fin de compte, on n’a fait qu’accumuler des déchets? Est-ce que vivre, ce n’est pas autre chose que le fait d’acheter? Cette course à faire plus et à faire plaisir aux actionnaires est sans doute une erreur. Dans le business, la conscience et l’éthique manquent car on a toujours de bonnes raisons de s’en écarter. Je ne cherche pas à être moralisateur, j’ai moi-même mes défauts, mais je me pose des questions sur notre façon de nous développer. » Est-ce que le développement économique plus responsable dépend uniquement des entreprises ou d’autres acteurs ont-ils leur mot à dire, ou leur rôle à jouer, dans ce domaine? « On vote avec son caddie. C’est le consommateur qui détient la clé. Personne ne nous oblige à acheter ce qui n’est pas bon pour la planète. Les entreprises suivent l’évolution du désir des clients. Peut-être qu’il y a de la désinformation, peut-être que tout le monde n’a pas les moyens… C’est très compliqué tout ça… Notre pays (la France, ndlr.) est le 6e pays le plus riche du monde, donc on n’a pas à se plaindre… bien qu’on se plaigne quand même tout le temps. Notre façon de vivre est un modèle, un paradis pour énormément de gens. Quand on vit dans un pays sans démocratie, où il n’y a pas de travail, pas d’éducation, pas
Dans le business, la conscience et l’éthique manquent car on a toujours de bonnes raisons de s’en écarter. de services de santé, on peut rêver d’un pays comme le nôtre. Mais notre façon de vivre n’est pas viable. Il n’y aura pas assez d’arbres, pas assez de poissons, pas assez d’eau pour le monde entier si on continue à consommer comme ça. Ce qu’on pouvait faire avec 2 milliards d’habitants, on ne peut pas le faire avec 7 milliards ou 9 milliards, c’est impossible. Il faut donc apprendre à partager. Je ne suis pas pessimiste car je pense qu’il faut se battre et agir. Il faut espérer que le monde change. La prise de conscience est là et le monde capitaliste est déjà en train d’évoluer, mais pas assez vite à mon avis. » Quels sont les messages importants à rappeler et à diffuser aux entreprises? « Avoir de l’éthique, de la morale. Je suis un peu utopiste, je rêve de gentillesse, de bienveillance, de vérité, de confiance. Des mots qui, dans le monde d’aujourd’hui, paraissent un peu ridicules. Vous savez, j’ai longtemps été quelqu’un qui attaquait les entreprises dans les émissions de télé, tout ça… Mais moi, je n’ai pas de dizaines ou de milliers de personnes à faire travailler, avec des objectifs économiques évidents et responsables. C’est très difficile pour moi de critiquer en permanence en ne connaissant pas toutes les règles économiques. Moi-même je consomme,
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dans le même bateau et on doit naviguer ensemble, sinon on n’y arrivera pas. »
je m’habille, je mange… On ne peut pas râler en permanence. La responsabilité personnelle est quelque chose de compliqué à appréhender. On a l’impression de faire partie d’un monde énorme où les gens ne bougent pas beaucoup. Pourquoi bougerais-je, moi, si mon voisin ne bouge pas? En fin de compte ce qui est important, c’est ce que je fais moi, pas ce que font les autres. Réussir sa vie professionnelle, ce n’est pas si difficile. Mais réussir sa vie d’homme, en accord avec ses convictions, ça, c’est beaucoup plus compliqué. »
Un lieu d’échange et de partage Logée au cœur du bois de Boulogne, à Paris, la Fondation GoodPlanet présidée par Yann Arthus-Bertrand a pour vocation de susciter les échanges autour des questions environnementales et de favoriser le vivre-ensemble. Le domaine de 3,5 hectares de nature préservée abrite un château, une tour médiévale, un potager, un verger et de nombreux autres espaces riches d’intérêt accessibles gratuitement à tout le monde, du mercredi au dimanche, toute l’année.
SMART FACT. Si vous n’étiez pas photographe, reporter, réalisateur, environnementaliste… Que feriez-vous? Ce serait difficile pour moi d’arrêter ou de reculer. Ce que je sais aujourd’hui, et ce que je suis, c’est grâce à mes voyages, aux gens que j’ai rencontrés. C’est parce que j’ai été photographe et réalisateur engagé que j’ai pu comprendre tout ça. À y réfléchir, j’aurais peut-être bien aimé vivre dans une petite maison, faire mon jardin et vivre de ça. J’ai 72 ans. C’est difficile de refaire sa vie à cet âge, mais j’y pense…
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Deux nouveaux films engagés Après le succès de Home et de Human, Yann Arthus-Bertrand s’apprête à sortir 2 nouveaux films, qui s’inscrivent dans la lignée des productions précédentes. Intitulé Legacy, le nouveau film de l’environnementaliste français retrace l’évolution des évènements, 10 ans après la sortie de Home. Réalisé conjointement avec Anastasia Mikova, Woman s’intéresse à la condition des femmes et à leur place dans le monde de demain.
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PANEL D’EXPERTS IMPACT ENVIRONNEMENTAL
FOKUS-WALLONIE.BE
Quand les entreprises se mettent au vert Primes, subsides, déduction fiscale… Les autorités belges octroient différents types d’aides aux entreprises qui engagent des efforts en vue de réduire leur impact environnemental. Ces incitants conditionnent-ils l’adoption de décisions éco-responsables?
ADRIEN MERTENS. Responsable environnement de la SA Pierre Paulus
XAVIER MICHAUX. Directeur de Chimsco SA
AMELIE DERVAUX. Fondatrice et directrice de Simini
Dans quelle mesure avez-vous bénéficié des aides mises en place pour encourager les entreprises à devenir plus éco-responsables? « La plupart des aides concernent les PME. Notre actionnaire unique est Pairi Daiza. La Région wallonne estime que nous formons ensemble un seul groupe et nous considère donc comme une grande entreprise. C’est malheureux car, dans ce cas, une PME financée par une banque devrait aussi être considérée comme telle… Dans les investissements d’énergie durable, cette limitation n’existe pas. On en a donc bénéficié pour nos installations solaires thermiques. Mais une partie de cette aide se traduit par un abattement de l’impôt et là, c’est fluctuant. En cas de mauvaise année, on n’a pas d’aide. C’est paradoxal car une société qui investit énormément en énergie durable et qui, de ce fait, traverse des difficultés en termes de bénéfices, perd l’avantage de la prime, alors qu’elle en aurait besoin à ce moment-là. »
« Nous avons bénéficié de primes à l’emploi, de primes de créditadaptation et d’autres primes de la part des pouvoirs publics mais je ne suis pas au courant d’aides disponibles pour stimuler les entreprises à devenir plus durables. Des primes destinées aux particuliers, oui, mais pas aux entreprises privées. Nous construisons des maisons en bois, des maisons basse énergie, des maisons passives… Nous analysons la majorité de nos déchets, nous les trions pour les limiter et, surtout les valoriser. Nous nous inscrivons vraiment dans une dynamique éco-responsable mais, au sein de l’entreprise, je n’ai pas écho de primes qui inciteraient à l’amélioration de notre fonctionnement. »
« Je n’ai pas bénéficié d’aides spécifiques pour ma démarche éco-responsable, j’ai uniquement bénéficié d’une bourse de préactivité pour me permettre de concevoir mon projet. Mais cette bourse, mise en place par la Région wallonne, était allouée aux projets qui s’inscrivaient dans une démarche un peu originale. Et la dynamique éco-responsable de mon projet, notamment, a été considérée comme telle. Faire appel aux aides existantes en vue d’orienter mon entreprise vers davantage d’éco-responsabilité est tout à fait envisageable dans le sens où je veux orienter mon projet dans ce sens-là. Le côté responsable plaît. Non pas que je veuille l’utiliser à des fins marketing ou autres, mais simplement parce que mon projet, dans sa nature, s’inscrit véritablement dans cette démarche. »
Quel impact votre démarche éco-responsable a-t-elle sur votre image de marque et sur vos clients? « Il est déjà arrivé, mais c’est rare, qu’un client choisisse notre entreprise parce qu’elle est certifiée EMAS (Système de management environnemental et d’audit mis en place en 1993 par l’Union européenne, ndlr.). Il est plus fréquent que les clients écartent d’un revers de main la question environnementale pour se concentrer sur la qualité gastronomique, le coût, etc. EMAS est le top du management environnemental. Cet enregistrement européen devrait être encouragé par les institutions publiques, comme c’est le cas en Allemagne ou en Espagne où l’on trouve, du coup, beaucoup d’entreprises EMAS. En Belgique, il est un peu noyé parmi d’autres labels intermédiaires, parfois même créés à l’initiative des pouvoirs publics, et qui a pour conséquence de brouiller les pistes et les esprits des partenaires et des consommateurs. »
« Par rapport à notre activité, nos clients sont déjà sensibles aux avantages liés à la construction en bois et aux économies d’énergie. Nos clients et nos partenaires nous choisissent par rapport à notre philosophie, parce que la production est réalisée sur le territoire belge et que nous valorisons le bois local. Nous observons une tendance croissante de la part des clients de vivre dans des maisons basse énergie. Les gens trouvent de plus en plus logique de faire des efforts d’isolation. Avant, on disait que ça coûtait plus cher, et on ne le faisait pas. Depuis une dizaine d’années, on se dit que cela va permettre, à terme, de faire des économies d’énergie. On pense au confort, au portefeuille et à l’impact environnemental. »
« Nous louons des jouets aux particuliers, afin d’éviter l’accumulation de ceux-ci qui, à terme, finiront en brocante ou en déchet, et pour que le jouet soit exploité plus longtemps par rapport à la durée d’utilisation qu’il aurait au sein d’une seule famille. Nous fonctionnons avec des points relais et les livraisons se font toujours avec les mêmes cartons afin, là aussi, d’éviter les déchets inutiles, même si ce matériau est recyclable. Du coup, les emballages ne sont plus très jolis mais nous en embellissons l’intérieur, avec des petits sacs en tissus confectionnés en Belgique. Cette démarche plaît au client. Nombreux sont ceux qui n’attachent pas d’importance à l’emballage et préfèrent nos cartons au packaging très coloré et élaboré que l’on voit dans les magasins pour attirer le regard des enfants. »
Votre orientation éco-responsable a-t-elle un impact sur votre recrutement? Favorise-t-elle les candidatures? « Pas que je sache, et nous ne questionnons pas les candidats sur leur sensibilité environnementale. En revanche, lorsque nous engageons une nouvelle personne, une part importante du briefing initial est consacrée au respect des règles environnementales. Il n’est pas question que quelqu’un commette des fautes à ce niveau-là. Mais c’est un combat de tous les jours. On interroge d’ailleurs souvent nos fournisseurs pour voir ce qu’ils font pour réduire leur empreinte, en espérant que, peu à peu, de nouvelles initiatives voient le jour. Bien que la problématique environnementale ne soit pas encore centrale aujourd’hui, la détermination du patron à ce sujet, ici, est inébranlable et, quoi qu’il arrive, nous maintiendrons le cap. »
« La moitié des personnes qui postulent chez nous a une sensibilité environnementale. L’autre moitié n’en a pas. Soit ils arrivent avec la volonté de travailler de manière écoresponsable, soit on les convainc de l’intérêt de notre démarche. Il est important que les personnes qui travaillent chez nous s’inscrivent dans cette dynamique car, s’ils se fichent de tout, ils n’auront pas la même philosophie que nous par la suite. Nous organisons régulièrement, avec nos collaborateurs, des réunions de brainstorming ou de réflexion autour des matières environnementales, pour voir comment améliorer notre fonctionnement. Ça se fait de manière assez naturelle. »
« Pour le moment, je n’engage qu’un seul étudiant mais, oui, clairement, le côté original de mon projet attire. Maintenant, est-ce que c’est uniquement le côté éco-responsable qui suscite l’intérêt? Je n’en sais rien mais, de manière générale, le concept plaît. Il attire d’ailleurs beaucoup de créateurs et de marques de jouets en phase avec cette philosophie-là. Si je ne suis donc pas vraiment au courant des motivations précises des personnes qui soumettent leur candidature pour rejoindre l’équipe, je sais qu’au niveau des fournisseurs, ma dynamique éco-responsable est perçue très favorablement et qu’ils ont envie d’être associés à cette démarche. »
TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA
#FOKUSENERGIE
RÉGLEMENTATIONS TOPIC
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Dans le dédale des réglementations environnementales
Les réglementations environnementales sont un véritable labyrinthe pour les entreprises. Bien que positives pour l’économie et l’innovation, leur mise en œuvre demande souvent une organisation et une réflexion poussée de la part des chefs d’entreprise. Focus.
L
es normes de produits, les législations sur l’aménagement du territoire et l’urbanisme, sur le permis d’environnement, sur la protection de l’eau, de l’air ou encore sur la conservation de la nature. Lister toutes les obligations des entreprises en matière d’environnement et du cadre de vie est souvent rébarbatif vu leur nombre en Europe. Généralement vues comme un dédale dans lequel on se perd, ces réglementations restent pourtant un cadre auquel les chefs d’entreprise doivent se conformer dans l’intérêt général. Au niveau du respect de l’environnement, c’est un fait! Mais également d’un point de vue purement économique. Émanant le plus souvent d’une transposition de textes internationaux et européens aux niveaux belge et régional, elles garantissent en effet la compétitivité de toutes les entreprises. « Il est important que cette transposition soit équivalente à celle des autres pays pour permettre à nos entreprises de rester compétitives dans le monde », explique toutefois Philippe Lambrecht, secrétaire général de la FEB. « Des contraintes plus fortes iraient de pair avec des coûts additionnels ». Si elles sont un support à la compétitivité, ces normes sont aussi le moteur de nombreux développements technologiques actuels. « Soutenir, comme aux USA, que ces normes sont un frein au développement de l’économie est complètement faux et ne reflète pas l’avis d’un grand nombre d’entreprises », estime Charles-Hubert Born, professeur à la Faculté de droit et de criminologie à l’UCL. Selon lui, des règles plus strictes peuvent faire naître une obligation de résultat. C’est un challenge dans lequel les petites entreprises et les start-up ont leur mot à dire. » Des innovations comme l’utilisation en construction du chanvre, fibre naturelle très isolante et non polluante, en sont
un excellent exemple. Elles émanent de petites entreprises dynamiques qui se sont appuyées sur les normes européennes en matière de performance énergétique des bâtiments pour laisser libre cours à leur inventivité.
complexe. Et c’est là que souvent, le bât blesse. Si la législation en vigueur reste accessible sur Internet, il est très facile de commettre des erreurs parfois lourdes de conséquences face à l’évolution de ces réglementations.
Pourtant avant d’en tirer tout le potentiel, le plus grand défi pour les entreprises reste de pouvoir se retrouver dans ce labyrinthe
Selon les experts, le must pour garantir une bonne veille juridique serait de se doter d’un service juridique compétent. Cette
Le personnel se sentira mieux car l’immeuble omniscient répondra directement à ses besoins. — ARNAUD DENEYER
solution permet aux chefs d’entreprise de vaquer aux tâches essentielles de leur activité. Cependant, toutes les entreprises ne peuvent pas se le permettre financièrement. La formation des gestionnaires serait également une solution mais est actuellement insuffisante. « Il est regrettable de ce point de vue que le droit de l’environnement applicable aux entreprises ne soit pas systématiquement enseigné dans les facultés de gestion », reprend Charles-Hubert Born. Pour se maintenir à jour et tirer son épingle du jeu, une solution moins onéreuse serait de devenir membre d’une fédération sectorielle. Ces dernières peuvent offrir en effet un accompagnement personnalisé à n’importe quelle entreprise membre, y compris sur le plan juridique. « C’est important car les problèmes environnementaux inhérents au secteur de la chimie par exemple sont très différents de ceux du secteur financier », explique Philippe Lambrecht. Certaines entreprises sont déjà plus loin dans leur raisonnement. Elles ont en effet entamé une prise de conscience concernant la réutilisation des ressources naturelles intégrant leur activité dans une forme d’économie circulaire. « Ce type de projet permet de se débarrasser de la notion de déchet par exemple », explique le secrétaire de la FEB. C’est une façon de se mettre à l’abri des dysfonctionnements environnementaux. Peut-être est-ce là, finalement, la meilleure solution pour anticiper l’évolution des réglementations.
TEXTE BASTIEN CRANINX
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AVENIR LA VILLE INTELLIGENTE
FOKUS-WALLONIE.BE
Repenser la ville… intelligemment Grandes ou petites, nos cités vont se métamorphoser sous l’impulsion des nouveaux enjeux couplés aux nouvelles technologies. La Smart City se profile, l’immobilier s’équipe mais la clé du bien-être passera aussi par des espaces publics repensés.
D
emain, tout sera « intelligent ». Éclairage, compteurs d’énergie, matériaux, fenêtres, toilettes, systèmes de sécurité... Si bien que toute ville ou entreprise phosphore à fond sur son avenir « smart ». Surtout niveau bâtiment. Énergie. « À l’avenir, tout bâtiment devra être capable de gérer, monitorer, analyser ses propres besoins énergétiques pour servir le confort de ses usagers », prédit Arnaud Deneyer, chef de division du Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC) Connecté à un ensemble immobilier plus large, il contribuera à la flexibilité énergétique du réseau pour donner de l’énergie ou en recevoir. Tout sera modulé par des compteurs intelligents et combinera plusieurs sources d’énergie (photovoltaïque, éolien, réseau de châleur…). Des fenêtres intelligentes s’ouvriront ou se fermeront automatiquement en fonction des conditions météo, de la température, du taux d’humidité… Confort. Côté vie quotidienne des occupants, rien n’échappera aux systèmes digitaux interconnectés. Vous serez géolocalisés, guidés. Vous connaîtrez en temps réel l’état d’occupation du parking (parfois partagé avec des habitants), la disponibilité des espaces partagés multitâches, le temps de file à la cafétaria et dès votre entrée dans une pièce l’éclairage s’adaptera à votre goût… « Le personnel se sentira mieux car l’immeuble omniscient répondra directement à ses besoins. Ça va faciliter leur vie, améliorer l’efficacité et la convivialité des occupants, positive le spécialiste du smart immo. D’après lui, ce bâtiment du futur est à nos portes et pensé comme « évolutif ». C’est à dire capable d’épouser les évolutions technologiques mais aussi d’adapter les fonctionnalités de ses
espaces appelés à changer d’affectations plus souvent qu’avant ». Guillaume Van der Vaeren, son truc c’est bien plus repenser l’espace public… À la tête du bureau d’urbanistes-paysagistes JNC, son credo est que « le squelette d’une ville n’est
pas son immobilier mais des espaces publics riches et qualitatifs pour harmoniser les vides et les pleins ». Quant à la vague smart city, il la voit plus comme « une contrainte qu’un atout pour les villes du futur. Certes cela cadre avec un souci d’efficacité et de rentabilité mais pas avec un objectif de bien-être et de vivre
Le personnel se sentira mieux car l’immeuble omniscient répondra directement à ses besoins. — ARNAUD DENEYER
ensemble. La smartisation est une complexité supplémentaire du réaménagement des villes. Elle n’aidera pas à déstresser habitants et travailleurs », juge le patron de JNC. Tandis que les espaces publics, si. Selon au moins quatre axes bien affirmés. « La ville du futur doit redevenir un lieu de bien-être habitable grâce à des espaces publics réfléchis comme des lieux de convivialité, de civisme, de partage, d’échange. » Selon lui, cela se fera aussi en y réintégrant la nature. « Non pas sous forme de façades végétalisées mais grâce à une faune et une flore réelles. Il faut reconstruire des corridors écologiques, reconnecter les espaces verts entre eux. Via les parcs mais aussi en réveillant des zones délaissées aux abords de chemins de fer, de canaux, de routes. Un continuum vert doit connecter les différents habitats. » Mais aussi une continuité bleue, grâce à l’eau. « Il faut réveiller la “trame bleue” de chaque ville, défend l’urbaniste. On a vouté, couvert, transformé en égouts nos voies d’eau. Réintégrons-les aux espaces publics urbains comme source d’agrément et de confort ». Mouvement. « Se déplacer doit redevenir un plaisir, une expérience positive, plaide le CEO de JNC. Le mouvement doit être repensé en fonction des rythmes, des flux de piétons, cyclistes, transports publics et moins en fonction de l’automobile qui empiète trop sur l’espace public nécessaire à revivifier la qualité de vie urbaine ». Ajoutez une intégration réussie du patrimoine historique et des réglementations cohérentes et vous aurez des villes du futur vraiment intelligentes. TEXTE FERNAND LETIST
#FOKUSENERGIE
PIETER TIMMERMANS CHRONIQUE
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Une nouvelle nécessité: la durabilité Ces cinq dernières années, j’ai assisté à l’intégration rapide du développement durable et de la responsabilité sociétale au sein de la stratégie des entreprises. C’est bien simple, dans les grandes entreprises, ce n’est plus un atout, cela devient une nécessité pour ne pas être poussé hors du marché.
Les entreprises qui intégreront le mieux le développement durable, réussiront le mieux.
L
a récente communication européenne sur la finance durable (janvier 2018) conforte mes convictions. D’ici quelques années, tout business « non durable » ne pourra tout bonnement plus être financé. Je pense que l’entrepreneuriat durable est avant tout une affaire de vision à long terme. Car quand on sait que nous serons 9 milliards d’individus sur la planète en 2050, que les défis tels que le changement climatique, la raréfaction des ressources, la perte de la biodiversité, la lutte contre la pauvreté, le creusement des inégalités et le repli identitaire sont à même de déstabiliser notre monde, nous comprenons vite que nous allons devoir changer notre manière de produire et de consommer. Nous devons développer une économie circulaire, pauvre en ressources et en carbone avec des solutions innovantes qui améliorent notre qualité de vie, pérennise les emplois tout en sauvegardant l’environnement. Les défis sont tellement énormes qu’on ne peut les affronter seul. Je pense que les entreprises peuvent contribuer à trouver des solutions.
Je suis convaincu que l’entrepreneuriat durable est une opportunité pour nos entreprises. Ce sont celles qui seront capables d’anticiper la pression des 4 facteurs clés (la compétitivité, les consommateurs, les autorités et les employés) qui résisteront le mieux aux chocs actuels. Cela va résulter en une meilleure position concurrentielle (l’entreprise diminue ses coûts par exemple en investissant dans de l’énergie renouvelable), à une meilleure image (l’entreprise répond aux attentes des consommateurs), à des opportunités stratégiques (en gérant les risques des législations) et à la capacité d’attirer et motiver les collaborateurs talentueux. Ma mission est aussi de guider nos entreprises dans la bonne direction. La FEB a été choisie en tant qu’Ambassadeur SDGs pour 2018 et a donc pour mission de mettre en évidence les opportunités liées au développement durable. TEXTE PIETER TIMMERMANS, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DE BELGIQUE
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ADVERTORIAL
Les bioénergies
60 % de l’énergie renouvelable européenne Quelle est la part du renouvelable dans l’énergie consommée en Union européenne, en Belgique et - plus particulièrement - en Wallonie ? Quelle place occupe la biomasse parmi ces sources renouvelables d’énergie ? Et en Wallonie, quelle est la source majeure d’énergie renouvelable ? Une analyse inédite répond à toutes ces questions d’actualité. Elle a été rédigée par Pierre-Louis Bombeck, chef de projet bois-énergie chez ValBiom (Valorisation de la Biomasse).
À propos des énergies renouvelables Le saviez-vous ? • En 2015, l’UE a produit une quantité d’énergie équivalente à 16,7 % de sa consommation finale brute d’énergie (toutes sources confondues) à partir de sources renouvelables. • Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la principale source d’énergie renouvelable n’est pas le solaire, l’éolien ou l’hydraulique, mais bien la biomasse. • En 2015, la Wallonie avait produit l’équivalent de 11,1 % de sa consommation énergétique au départ de sources renouvelables. • Les bioénergies constituent la source majeure d’énergie renouvelable en Wallonie.
À propos du bois-énergie Le saviez-vous ? • En Europe et en Wallonie, la principale source de bioénergies est la biomasse solide, composée majoritairement de boisénergie. • En Wallonie, le bois-énergie contribue à la moitié de l’énergie renouvelable consommée. • En Wallonie, le bois-énergie est à l’origine de ¾ de la chaleur renouvelable et d’1/4 de l’électricité renouvelable. • Pour produire cette électricité au départ de bois-énergie, le procédé le plus employé actuellement est la cogénération.
Wallonie : quelques chiffres clés
Part des bioénergies dans la production d’énergie d’origine renouvelable en Wallonie en 2015 (GWh)
• La chaleur renouvelable = 60 % de l’énergie renouvelable consommée en Wallonie.
10245,2 BIOÉNERGIES
• Les bioénergies wallonnes = 76 % de l’énergie renouvelable wallonne. • Le bois-énergie = 77 % de la chaleur et 24 % de l’électricité renouvelable wallonne = 50 % de l’énergie renouvelable totale en Wallonie. La biomasse est - et reste - un acteur essentiel dans la composition du mix énergétique renouvelable wallon. En complément des autres sources d’énergies renouvelables, elle apporte des solutions à l’intermittence de la production éolienne et photovoltaïque et constitue une forme de stockage de l’énergie.
Rappel des objectifs belges et européens • L’Europe s’est fixé comme objectif de produire, d’ici 2020, 20 % de l’énergie consommée à partir de sources d’énergies renouvelables (SER). Cet objectif monte à 27 % pour 2030. • La Belgique doit atteindre d’ici 2020 une production d’énergie renouvelable équivalent à 13 % de sa consommation énergétique. Cet objectif de 13 % est le même en Wallonie. (cf. l’accord sur le « Burden Sharing » de décembre 2015.)
Bon à savoir Les différentes formes de bioénergies comprennent la biomasse solide et liquide, le biogaz et la fraction de déchets organiques urbains renouvelables. Les données les plus récentes de cette étude concernent l’année 2015.
3211,8
ÉNERGIE ISSUE D’AUTRES SER
Plus d’infos ? • L’analyse ValBiom « La place des bioénergies en Europe, Belgique et Wallonie. Focus sur la biomasse solide » a été réalisée dans le cadre de la mission « Facilitateur bioénergies » de l’asbl. • Elle est disponible en libre accès sur http:// www.monprojet.labiomasseenwallonie.be (Thématique : Bois-énergie). • Pour en savoir plus sur l’univers de la biomasse et mieux comprendre son importance pour nos régions, rendezvous sur la nouvelle plate-forme www. labiomasseenwallonie.be