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Être jeune au cours de l’été 2021
Bouclier anti-soleil
Tous les dermatos le disent : Enfance et adolescence sont des périodes à risques où il faut éviter de prendre des coups de soleil qui favorisent la survenue de mélanome à l’âge adulte. Un seul bouclier contre les UV (A et B) : une crème ou un lait de protection, waterproof et à haut indice de protection 50 pour les plus petits et minimum 30 pour les autres. À renouveler souvent en cas d’exposition prolongée.
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Cadre élargi
Les règles pour juillet-août élargissent les perspectives. Activités, camps de jeunes et vie associative. 1er juillet : jusqu’à 100 personnes, avec nuitée. Dès le 30 juillet : jusqu’à 200 personnes, avec nuitée. Tous les jeunes peuvent voyager à l’étranger, à titre individuel, en groupe ou en camps et stages de vacances. Côté événements culturels, la jauge passera de 2000 personnes en intérieur début juillet jusqu’à 5000 personnes en extérieur à partir du 13 août.
Un été pour se reconnecter
La jeunesse belge aspire à ses vacances d’été pour souffler un peu et retaper son bien-être psychologique ébranlé par la crise sanitaire. Les assouplissements laissent envisager cette éclaircie indispensable.
Les assouplissements annoncés redonnent espoir aux jeunes en des vacances d’été où voyages, stages ou camps d’été en Belgique ou à l’étranger, voire de simples activités en famille ou avec des proches redeviendront possibles. « Il est temps d’offrir à la jeunesse plus d’opportunités pour prendre l’air, se reconnecter aux autres et rompre avec le climat d’angoisse et de tension qu’elle vit depuis mars 2020 », insiste Delphine Jacobs, pédopsychiatre de l’Hôpital Saint-Luc et coordinatrice de la cellule Wellness de la Task Force Pédiatrique. « Si tout évolue bien, les conditions seront remplies pour socialiser à nouveau, partager des expériences, rattraper tout ce qu’on a dû reporter. »
Pour notre experte, ce « réveil » du jeune doit débuter dans son univers le plus proche, sa famille. « Le bienêtre des enfants/ados repose, en grande partie, sur celui des parents et des adultes autour d’eux. Ceux-ci partagent aussi ce besoin de sortir, de déconnecter, de partir en vacances à l’étranger en famille. Un parent qui se sent bien, c’est déjà des enfants qui se sentiront mieux.» Hors cadre familial, d’autres activités s’imposent pour évacuer la charge psychologique des derniers mois.
« Il faut encourager le retour à la pratique sportive ainsi que les activités surtout collectives comme stages d’été, camps, en Belgique ou à l’étranger. Dans les limites permises. »
Adrien Mogenet, porte-parole de la Fédération des Scouts de Belgique et spécialiste pédagogique, envisage l’été avec optimisme. « Comme d’autres mouvements de jeunesse, nous devons tout faire pour rencontrer les besoins fondamentaux de jeunes non assouvis pour cause de crise: passer du temps entre eux; échanger sans écran, sans masque ; profiter du grand air et de la nature ; organiser des projets variés. Bref, revenir à une certaine normalité que les mesures permettront. Il faut créer les conditions pour que les jeunes se reconnectent aux autres de manière saine, détendue et authentique. »
Mais gare aux vendeurs d’espoirs prévient la pédopsychiatre Delphine Jacobs. « Les assouplissements, phasés dans le temps, sont liés à des seuils sanitaires à atteindre. La meilleure façon d’aborder l’été sera donc de ne pas nourrir d’attentes trop élevées, potentielles sources de déception. L’annonce de festivals rock comme Pukkelpop ou Werchter crée déjà une énorme attente chez nombre d’ados. Mais en cas d’annulation, la frustration sera énorme. Pour se donner de vraies bouffées d’air, rien ne vaudra les opportunités sûres et concrètes. »
Par Fernand Letist
