C E D O S SI ER E S T P U BL I É PAR S M AR T M ED I A E T N'EN G A G E PA S L A R E SP O N S ABI L I T É D E S ÉD I T EU R S N I D E L A R ÉD A C T I O N D U V I F / L'E X PR E S S
L’ENTREPRENEURIAT DU RÊVE À LA RÉALITÉ
OCT 2017
JEAN-CHRISTOPHE PARENT
Investir? Oui, mais pour qui et pourquoi?
GILES DAOUST
Entrepreneurs et chercheurs d’emploi , même combat
Vive la formation Nos besoins réels Monter son entreprise De l'aide à chaque étape
JEAN-JACQUES CLOQUET « Même CEO de l’aéroport, je ne suis qu’une pièce du puzzle »
Découvrez-en plus sur fokus-wallonie.be
2
ÉDITO JEAN-CHRISTOPHE PARENT
FOKUS-WALLONIE.BE Bonne Lecture
Investir? Oui, mais pour qui et pourquoi?
Oumar Cisse
Project Manager
ÉQUIPE Country Manager:
Lorsqu’une entreprise choisit d’investir, la tentation est grande de « miser » sur ce qui est le plus rentable. Oui, mais qu’est-ce que la rentabilité? Un vœu pieux ou une douce illusion? Un peu des deux immanquablement mais avant tout un pari sur l’avenir.
Ruben Lancksweerdt Rédacteur en chef:
TEXTE JEAN-CHRISTOPHE PARENT, DIRECTEUR GÉNÉRAL WALIBI
Astrid Goossens Équipe éditoriale:
On ne parle pas seulement de produit mais bien de désirabilité
D
ans le cadre de notre
entreprise, la première réaction serait d’investir massivement sur le produit. À bien y réfléchir, cela ne garantirait pas forcément la pérennité du projet de l’entreprise. Nos clients nous le disent et nous ne sommes finalement comptables que de leurs desiderata. VIA LE CONCEPT de la Très Grande Satisfaction clients, ou TGS Clients, nous parvenons
non seulement à résister à la concurrence mais aussi à instaurer, avec nos clients, une proximité et une relation que nous n’estimions pas suffisamment. Les Big Data et autres CRM nous renvoient une image de nous-mêmes que nous ne soupçonnions pas. La voilà la clé du succès, connaître mieux que quiconque leurs envies. Pouvoir répondre à leurs questions au quotidien est un principe de base qu’il ne faut jamais omettre. Trop souvent, les
leaders de marché l’oublient et se laissent bercer par le ronron quotidien. Toujours être à l’affût, ne jamais se laisser distancer, sans quoi, d’autres n’hésiteront pas à prendre votre place. Ne regardez pas ce que les autres font mais pensez plutôt à ce que vous pourriez réaliser pour vos clients. Face à ce constat, vos décisions d’investissement prennent un autre sens. On ne parle pas seulement de produit mais bien de désirabilité. Le client veut, souhaite voire exige. Comment puis-je le satisfaire?
collaborateurs. L’investissement commence ici. Former ses collaborateurs est un facteur clé de succès. Investir ne signifie pas simplement l’acquisition de nouvelles compétences mais va au-delà de cela. Il s’agit aussi du bien-être au quotidien. La reconnaissance, la mise en valeur de vos collaborateurs, les interrelations que vous avez avec eux via la communication interne sont autant de facteurs positifs qui vous permettent aisément de relier les notions de TGS clients à celles de TGS salariés.
BIEN ENTENDU PAR l’attractivité du produit proposé mais aussi, et plus particulièrement dans une entreprise de service, par la valeur ajoutée de vos
ENTREPRENDRE, INVESTIR, C’EST avant tout faire en sorte que vos clients et vos collaborateurs soient engagés. Ce n’est pas simplement mettre votre produit en vitrine.
Photo en couverture: Thomas Schurmans Layout: Baïdy Ly Impression: Roularta Smart Media Agency BE Leysstraat 27, 2000 Anvers Tel +32 3 289 19 40 meerinfo@smartmediaagency.be redactie@smartmediaagency.be
À PROPOS DE SMART MEDIA Smart Media est un acteur de renom de native advertising. Nos campagnes paraissent sous forme numérique mais
04 De l'aide à chaque étape
06 Interview: Jean-Jacques Cloquet
Fernand Letist
en matière de content marketing et
CONTENU
05 L'économie au service de l'intérêt général
Angelika Zapszalka
également en format print dans les journaux majeurs. Une priorité mise sur
04
06
le sujet, des médias créatifs: ce sont nos ingrédients pour vous assurer une visibilité percutante auprès de votre groupe cible. Grâce à nos contenus
08 Vive la formation 10
Chronique: Giles Daoust
08
14
qualitatifs, nous veillons à ce que vos clients, nos lecteurs, passent à l'action.
Découvrez-en plus sur
fokus-wallonie.be
ADVERTORIAL
Indépendants, concentrez-vous sur votre travail, pas sur les tracasseries juridiques ! Les risques sont inhérents à la mise sur orbite d’une entreprise. Si se lancer était facile et sans danger, tout le monde le ferait. Mais, pour réussir en tant qu’entrepreneur ou travailleur indépendant, vous aurez besoin de cran et de dévotion. Et même, parfois, d’un peu de chance ! Parce qu’imaginez que vous vous lanciez comme plombier et que votre fournisseur ne respecte pas ses engagements ? Ou que, conseiller en IT, certains clients refusent de vous payer car ils ne seraient pas satisfaits de vos services ? Voire que votre friterie ait subi des dégâts que votre assureur refuse de vous rembourser ? Bref, la liste des soucis potentiels est énorme quand on veut se lancer dans la grande aventure de l’indépendant. Parce que, dans une entreprise, il est toujours possible de s’en remettre au patron et de se dégager, ne fut-ce qu’un peu, de ses responsabilités. Mais, en tant qu’indépendant, vous êtes seul à faire face. Débrouillez-vous ! Et, alors que vous souhaiteriez vous consacrer pleinement à votre travail, voilà que vous devez vous plonger dans des contrats, des livres de droit et des discussions harassantes. Tout ça très loin de votre business de base. Pour faire face à ces problèmes, des professionnels ont conçu des outils qui vont vous aider. Et puis, des avocats et des juristes se tiennent aussi à votre disposition. De plus, ils sont souvent, eux aussi, indépendants. Et connaissent donc très bien les problématiques particulières liées à ce statut. Ne vous reste plus qu’à choisir si vous désirez payer ces professionnels à l’heure, quand vous en aurez réellement besoin. Ou si vous préférez payer une prime fixe à l’année, afin de pouvoir faire appel à eux aussi souvent que vous le désirerez.
Dernier produit en date: l’assurance assistance juridique. Si celle-ci était déjà connue de longue date dans le cadre privé, comme étant l’assurance qui vous prémunit contre des frais de justice très élevés en cas de litige avec les voisins, elle existe aussi au niveau professionnel. Sous la forme d’une assurance assistance juridique agissant bien plus largement que sa petite soeur. « Bien entendu, dans le cadre de cette assurance, nous dédommageons les frais de justice quand un litige finit au tribunal », explique Mireille Urlus, CEO de ARAG, un des spécialistes en assurances assistance
tait encore que les assureurs rechignaient trop souvent à honorer leurs engagements dans les accidents de la route. « Dans le cas d’accidents, nous, nous supportons immédiatement nos clients en envoyant nos spécialistes sur place, afin de contrôler l’expertise effectuée par l’assureur. » Enfin, il ne faut pas non plus négliger l’assistance juridique préventive, partie intégrante de l’assurance assistance juridique. Urlus: « Nos clients peuvent toujours faire appel à nous. Par exemple pour des questions juridiques au sujet de clauses de contrats.
Une bonne information et un soutien optimal aujourd’hui éviteront beaucoup de problèmes juridiques demain. – Mireille Urlus, CEO ARAG
juridique les plus connus en Belgique et en Europe. « Mais une telle assurance va bien plus loin que le simple paiement des frais de justice. Notre tâche la plus importante consistant à tenter d’éviter qu’un problème ne finisse au tribunal. Parce qu’aller devant le juge prend évidemment beaucoup de temps, et plonge toutes les parties dans une grande insécurité. Ce que personne ne souhaite, bien entendu. Dans au moins 70% des cas, nous arrivons à un règlement à l’amiable et évitons le tribunal à nos clients. » ARAG dispose de juristes très expérimentés en la matière, qui feront le maximum au profit du client. « Nous ne nous occupons pas que des disputes avec des tiers », continue Urlus. « Nous prenons aussi en charge les problèmes avec des assureurs qui ne veulent rien payer, ou bien moins que prévu. » Récemment, d’ailleurs, la presse poin-
Car une bonne information, doublée d’une assistance préliminaire, peuvent prévenir bien des problèmes juridiques ensuite. » Actuellement, c’est par exemple la nouvelle législation en vigueur au sujet de la protection des données personnelles qui suscite beaucoup de questions. Et toutes les entreprises actives, de près ou de loin, dans le secteur des données personnelles devront s’y conformer à partir de mai 2018. « Les sociétés concernées peuvent d’ailleurs d’ores et déjà nous contacter par téléphone. Les autorités belges ne se sont pas encore exprimées sur ce que contiennent concrètement les arrêtés d’application cette loi, mais nous suivons bien entendu l’évolution des choses au plus près pour nos clients. » Retour aux petits indépendants, maintenant. En fait, personne ne doute de l’utilité de l’assurance assistance
juridique. Mais le problème, pour les indépendants, était, jusqu’à présent, le prix de celle-ci. « Une assurance assistance juridique était souvent trop chère pour eux », explique Vincent Locus, expert technique d’ARAG. « Et quand nous avons examiné la situation de plus près, nous avons bel et bien constaté que ce groupe était sous-représenté dans notre portefeuille. Alors qu’environ 80% des entreprises qui se sont lancées en 2016 ne comptaient pas un seul employé. » Et c’est bel et bien pour ce groupe qu’ARAG a lancé un nouveau produit: le Business 1 Gold. Une assurance qui, pour 500 Euros par an, couvre tous les frais de justice auxquels pourrait être confronté un indépendant. « Les packages que nous proposons dorénavant aux entrepreneurs comprennent, par exemple aussi, la compensation en cas de litiges relevant du droit du travail. », reprend Urlus, expliquant aussi pourquoi ce produit est moins cher à destination des petits indépendants que des grandes entreprises. « Un indépendant ne disposant pas de personnel n’a pas besoin de la totalité de cette couverture. Nous avons donc adapté nos services aux indépendants de toutes les tailles. » Le package comprend donc, entre autres, de l’aide en matière de dégâts extra-contractuels, de défense en matière pénale, de litiges avec des assureurs, de différends en matières fiscale et sociale, de contrats avec fournisseurs et clients, ainsi qu’en matière de diffamation en ligne. Urlus: « Nous proposons donc ce produit à un prix très compétitif, avec une couverture très intéressante pour les indépendants. » Intéressante au niveau financier, mais surtout sur le plan personnel. Bref, le plombier, le spécialiste en IT et le tenancier de friterie pourront dorénavant pleinement se concentrer sur ce qu’ils font le mieux, et ce qu’ils préfèrent: leur job.
Pus d’information sur
www.arag.be
Mireille Urlus CEO, ARAG
Vincent Locus Expert Technique, ARAG
4
FOCUS START-UP
FOKUS-WALLONIE.BE
De l’aide, à chaque étape Monter son entreprise a quelque chose de très excitant, et d’effrayant aussi. Pour aider l’entrepreneur à faire face aux différentes étapes de création et de développement de son activité, un nombre croissant d’outils et de financements sont mis à sa disposition. TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA
L
e taux moyen de création nette des entreprises en région bruxelloise et en Wallonie est en progression. Entre 2007 et 2016, il a augmenté de 3,5 % dans la Région de Bruxelles-Capitale et de 1,4 % en Wallonie. Si ces chiffres révèlent un engouement naissant pour l’entrepreneuriat, le Belge demeure encore relativement frileux à l’idée de lancer son activité. « La peur de l’échec est un grand frein à l’entrepreneuriat, exprime Véronique Cabiaux, directrice générale de l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation (AEI). Cette peur est encore très présente dans la plupart des pays européens, contrairement à d’autres régions du monde comme aux USA où l’échec est, à sa juste valeur, considéré comme un apprentissage. C’est notamment cette notion clé que nous essayons de transmettre à nos différents publics, à travers nos programmes. »
l’activité proprement dite. « Il n’est pas possible d’isoler un de ces trois éléments, c’est la raison pour laquelle nous travaillons sur tous les maillons de la chaîne et que nous avons aussi intégré dans nos programmes un système d’accompagnement des entreprises à la croissance, une fois l’activité créée. » QUEL QUE SOIT le profil du porteur de projet et l’état d’avancement de ce
dernier, l’offre d’accompagnement est couplée à une possibilité de financement. « Il est important de se rappeler que les personnes qui souhaitent lancer leur activité ne sont pas seules », insiste V. Cabiaux. De l’incubateur pour étudiants aux structures d’accompagnement spécifiques pour les demandeurs d’emploi, en passant par les Startup Camps (NDLR : accélérateurs de start-up), de nombreux dispositifs
À BRUXELLES, LE numéro d’appel 1819
a été instauré pour accompagner l’entrepreneur débutant ou aguerri dans toutes les étapes de création ou de développement de son activité. « Il existe à Bruxelles beaucoup de services pour accompagner l’entrepreneur ou le futur
entrepreneur, pour obtenir des permis, du financement, ou pour identifier le meilleur emplacement pour son activité, explique Annelore Isaac, directrice du service 1819. Il existe un microcosme aussi bien public que privé de soutien à l’entrepreneuriat mais il est tellement dense que le non-initié ne sait pas à qui s’adresser. Ce service d’information de première ligne répond à ce besoin. » DISPONIBLE DEPUIS 2010, le 1819 a aussi un rôle de sensibilisation visà-vis des candidats entrepreneurs. « Il est important qu’ils disposent de toute l’information nécessaire avant de démarrer leur activité, afin qu’ils se rendent compte des implications de leur démarche, pas uniquement au début mais aussi à terme. Nous souhaitons évidemment stimuler l’entrepreneuriat, mais pas coûte que coûte. Nous sommes là pour les soutenir, les informer, mais aussi pour les sensibiliser afin d’éviter les catastrophes. »
LES PROGRAMMES DE sensibilisation
et de soutien à l’entrepreneuriat développés par l’AEI et son réseau de conseillers s’adressent aux élèves et étudiants de tous âges, aux demandeurs d’emploi et, de manière globale, à tous les porteurs de projets. « Sachant qu’à tout moment, un étudiant ou un demandeur d’emploi peut devenir porteur de projet », précise la directrice. Ils s’articulent autour de trois axes : l’esprit d’entreprendre, la recherche et/ou la structuration des idées, et la création de
sont mis en place pour aider les porteurs de projets à passer de l’idée à la création d’activité.
À BRUXELLES COMME en Wallonie, il reste
Nous sommes là pour soutenir, informer, mais aussi sensibiliser afin d’éviter les catastrophes - ANNELORE ISAAC
de la place pour entreprendre et ce, dans tous les secteurs d’activité. Les politiques de soutien à l’économie encouragent toutes les initiatives, qu’elles soient individuelles ou collectives, avec un égard tout particulier vis-à-vis des projets qui relèvent de l’économie circulaire, des circuits courts et de l’économie sociale, coopérative et solidaire.
ENTREPRENDRE AVENIR
#FOKUSENTREPRENEUR
L’économie au service de l’intérêt général
QUELQUES CHIFFRES
Concilier l’efficacité économique avec les enjeux sociaux, sociétaux ou environnementaux, tel est l’objectif de l’entrepreneuriat social. Bien qu’il connaisse un essor considérable et génère de nombreux emplois, ce modèle demeure encore peu connu du grand public. TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA
L
’aventure entrepreneuriale peut revêtir plusieurs formes. On peut entreprendre pour son propre compte : auto-création, création d’entreprise par essaimage ou par franchise. On peut entreprendre pour le compte d’une entreprise (intrapreneuriat). Ou entreprendre en faveur de l’intérêt général, via la création ou la gestion d’entreprises dites sociales, ou ES.
explique Marie-Caroline Collard, directrice de la Solidarité des alternatives wallonnes et bruxelloises (SAW-B). Le projet entrepreneurial émane d’ailleurs souvent d’une dynamique collective qui partage un besoin ou un objectif commun. Si elle n’est pas de type associative, l’entreprise distribue ses bénéfices éventuels non pas aux membres ou dirigeants, actionnaires ou administrateurs délégués mais les
SELON LE RÉSEAU Européen de recher-
che en entreprise sociale EMES, l’ES repose sur trois piliers : un projet économique viable, une finalité sociale et/ou environnementale et un mode de gouvernance démocratique. CONCRÈTEMENT, L’ES PRODUIT des
biens et/ou des services, affiche un niveau significatif de prise de risque économique et requiert un niveau minimum d’emplois rémunérés. Jusque-là, rien de bien original par rapport à l’entreprise classique. Là où elle se différencie, c’est au niveau des deux caractéristiques suivantes. « L’un des principaux moteurs de l’ES est le service rendu à la communauté, à ses membres ou à un groupe spécifique de personnes,
Un salarié sur sept travaille au sein d’une entreprise sociale - SYBILLE MERTENS
met au service de sa finalité. » Le troisième critère, enfin, évoque une dynamique participative et inclusive. Les parties prenantes du projet participent à la gestion de l’entreprise selon le principe « un membre, une voix ». Le pouvoir de décision n’est donc pas basé sur la détention du capital.
« CES DIFFÉRENTS CRITÈRES caractérisent les entreprises sociales selon un idéal-type » précise M.-C. Collard. De fait, les entreprises tendent à les respecter sans forcément répondre parfaitement à chacun d’eux. Ils ne sont pas normatifs mais les pratiques de l’entreprise sociale traduisent et reflètent ces indicateurs au quotidien. Certains d’entre eux, identifiés comme contraignants, sont la plupart du temps inclus dans les statuts. La finalité sociale, par exemple. SI ELLE SE constitue le plus souvent sous forme de coopérative, de mutuelle, d’ASBL (qui produit des biens et/ou services) ou de fondation, l’ES peut adopter n’importe quel statut juridique. Elle se retrouve dans tous les secteurs d’activité: de la santé à la construction, en passant par l’insertion professionnelle, le logement, l’énergie, le recyclage ou l’alimentation. « En Belgique, on la retrouve moins dans des domaines industriels mais cela existe au niveau européen ». EN CE QUI concerne le financement,
l’ES adopte généralement un modèle économique « hybride ».
C’est-à-dire qu’elle tire ses revenus d’une combinaison entre les sources du marché (via la vente de ses biens et/ou services) et les sources hors marché (subventions publiques, dons et autres contributions pécuniaires ou en nature, telles que le bénévolat).
Les associations représentent 90,1% des emplois du secteur social. Les autres emplois sont occupés dans les sociétés coopératives et/ou à finalité sociale (3,8%), les mutuelles (3,6%) et les fondations (2,4%). Les domaines de la santé et du social dominent en termes d’emplois salariés. A eux seuls, ils représentent plus des deux tiers (68,3%) des emplois des entreprises sociales.
LE BAROMÈTRE ANNUEL des entreprises
sociales en Belgique, publié par l’Académie des entrepreneurs sociaux (HEC-Ulg Liège) révèle qu’aujourd’hui, près de 400.000 emplois relèvent de l’économie sociale. « Un salarié sur sept travaille au sein d’une entreprise sociale, déclare Sybille Mertens, directrice de recherche au Centre d’Économie Sociale, chargée de cours à HEC Liège et coordinatrice du Baromètre. En 10 ans, la croissance de l’emploi dans ce type de structure a été deux fois et demie supérieure à la croissance de l’emploi dans le reste de l’économie. Ces modèles d’entreprise sont plébiscités et nous invitent à repenser le fonctionnement de l’activité économique, en regard des défis sociétaux contemporains. »
LE POIDS DU BÉNÉVOLAT Véritable force de travail, le bénévolat est reconnu comme une source de « plus-values » pour la collectivité. En Belgique, le nombre de personnes qui effectuent des activités non rémunérées par le biais d’organisations s’élève à 1.166.000, soit 12,5% de la population âgée de 15 ans et plus. De manière plus large, on estime que 1.800.000 personnes mènent des activités gratuites au bénéfice direct d’autres personnes (en dehors de leur ménage), soit 19,4% de la population.
ADVERTORIAL
Automatic Systems : La haute sécurité sans compromis en respectant l’harmonie des lieux Si la sécurité est un enjeu majeur de notre société, notre métier est, de la rendre, fluide, efficace tout en intégrant nos produits du mieux possible dans l’environnement. Forts d’une expertise industrielle reconnue, nous faisons du design et l’innovation le cœur même de notre réflexion quotidienne, permettant ainsi de répondre aux exigences les plus poussées en matière de technicité, et ce au travers de notre gamme de produits toujours plus innovante et répondant au plus près aux besoins de nos clients et autre partenaires. Notamment, pour sécuriser le site du Mont-Saint-Michel, Automatic Systems a proposé des obstacles de
www.automatic-systems.com
haute sécurité afin de protéger l’accès à la digue. Ces équipements supportent un milieu corrosif tout en permettant une fluidité efficace du trafic conséquent journalier de cet accès hautement fréquenté, sans dénaturer la beauté du site.
Automatic Systems est l'un des leaders mondiaux d’équipements de contrôle automatisé des entrées des piétons et des véhicules. Fondée en 1969, Automatic Systems a développé un savoir-faire unique en matière de design d’obstacles hauts de gamme, détection d’unicité de passage et gestion de flux, ce qui a fait la renommée de l’entreprise grâce à la grande qualité, performance et fiabilité de ses produits. Son chiffre d'affaires 2016 a été de 71.2 M € avec 350 employés en Belgique, en France, en Espagne, au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis. La société est présente globalement grâce à son vaste réseau international de distributeurs.
5
6
INTERVIEW JEAN-JACQUES CLOQUET
FOKUS-WALLONIE.BE
« On a besoin de tout le monde pour gagner » Directeur général de l’aéroport de Charleroi, Jean-Jacques Cloquet gère son entreprise en bon père de famille ou, plutôt, en bon entraîneur sportif. Aussi appliqué sur le terrain que dans les gradins, il nous explique la stratégie qu’il déploie au quotidien. TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA
J
oueur de football professionnel alors qu’il poursuit ses études d’ingénieur en électromécanique à la Faculté polytechnique de Mons, JeanJacques Cloquet interrompt sa carrière sportive à l’âge de 26 ans en raison de problèmes au genou. Son diplôme en poche, il est engagé par Solvay en tant qu’ingénieur de production. Au terme de 20 années d’activité, il quitte son poste à haute responsabilité pour s’établir à son compte. Consultant indépendant, il intègre l’aéroport de Charleroi en 2007 et, un an plus tard, il est nommé DRH avant de devenir, en 2010, CEO de l’entreprise. Votre formation a-t-elle été bénéfique à votre carrière? L’ingénieur doit décortiquer les problèmes qu’on lui soumet et les résoudre en allant chercher des expertises. C’est cette notion d’analyse de problème et de débrouille que m’a procuré ma formation. Elle m’a aidé tout au long de mon parcours. Quand je suis rentré à l’aéroport en 2007, je ne connaissais pas la différence entre un bateau et un avion. Alors j’ai appris, je me suis entouré. Ma façon de travailler a toujours été inspirée de mon expérience de joueur de foot professionnel. Certains de mes coéquipiers ne savaient ni lire ni écrire, mais ils nous faisaient gagner des matchs. Le travail en équipe a toujours
PHOTO THOMAS SCHURMANS
été mon idée. Même CEO de l’aéroport, je ne suis qu’une pièce du puzzle, c’est ensemble qu’on réussit. On a besoin de tout le monde pour gagner. Quels sont les défis principaux auxquels vous avez dû faire face en intégrant l’aéroport? Avant toute chose, il a fallu comprendre le modèle, apprendre à connaître les clients et puis, avec les équipes, gérer la croissance. En
Mon rôle s’apparente à celui d’un entraîneur d’une équipe de sport 2008, on avait 27 destinations. On en a quasiment 190 aujourd’hui. On avait 2 millions et demi de passagers, on arrive aux 7 millions et demi. Il a donc fallu gérer notre développement et ce, conformément à un modèle que j’ai toujours souhaité défendre et que je continuerai à défendre, celui de travailler en triangle. Concrètement, l’objectif est de créer de la valeur qui serve aux trois branches du triangle. La première branche, c’est le développement de l’infrastructure, dans l’intérêt des compagnies et des passagers. La deuxième, ce sont les actionnaires. Les actionnaires publics qui requièrent du
développement socio-économique et les actionnaires privés qui attendent un peu de dividende. Et la troisième, c’est le personnel, avec la création d’emplois et, quand c’est possible, la distribution d’une partie de la valeur générée. C’est de l’équilibrisme, mais c’est un modèle qui fonctionne assez bien. L’aéroport de Charleroi, ça représente combien d’emplois? Actuellement, on est à plus ou moins 3.000 emplois: 650 emplois au sein de ma société directe, environ 400 personnes qui contrôlent les passagers, et puis il y a tous les employés des magasins et des services annexes à l’aéroport. Si l’on ajoute encore le personnel des hôtels liés indirectement à l’aéroport, etc., on est aux alentours de 5.000 emplois. Quelle relation entretenez-vous avec vos collaborateurs et partenaires? On dit que je suis le copain de tout le monde. C’est gentil, ça me touche beaucoup. Moi, tout ce que je demande, c’est le respect mutuel. Chacun a sa place dans l’entreprise. Mon rôle s’apparente à celui d’un entraîneur d’une équipe de sport. La moyenne d’âge de mes employés est de 32 ans. Ce que je souhaite pour eux, c’est la pérennité de l’activité. On a plusieurs fois dû faire face à des situations difficiles qui nous ont fait du tort. Chaque fois, tout le monde a cru que c’était la fin du monde. Je disais « non, on se relève les manches
ADVERTORIAL
Scabal L A
Dans un monde où les valeurs se perdent de plus en plus, il est important de pouvoir compter sur des principes essentiels, tels que le respect. Et le respect pour le client, le produit et l’environnement, c’est justement le leitmotiv de Scabal, la prestigieuse maison créatrice de tissus haut de gamme et de costumes sur mesure pour hommes. Fondée en 1938, cette entreprise a acquis au fil des années une renommée mondiale tout en conservant son caractère familial et indépendant. Présente dans plus de
W W W. S C A B A L . C O M
P A S S I O N
D U
T I S S U
70 pays différents, elle est le leader dans le secteur des tissus de luxe pour habillement masculin. Les plus grands couturiers, tels que Gucci, Prada et Dior, utilisent les tissus Scabal qui sont produits en Angleterre. Cette réputation ne vient pas de nulle part : Scabal met un point d’honneur à trouver les meilleurs matériaux et à en garantir la qualité et le caractère durable. Pour ce faire, Scabal n’hésite pas à aller chercher de la laine en Australie. Elle est ensuite tissée dans leur propre atelier en
Angleterre et finalement confectionnée dans l’atelier en Allemagne. Gregor Thissen, Président de Scabal, assure : « Nous maîtrisons le processus de production de A à Z. » Les amateurs de vêtements de prestige dans l’esprit anglais de la Savile Row peuvent se rendre au magasin Scabal au 32, Boulevard de Waterloo à Bruxelles, où ils profiteront d’une offre complète, du service sur mesure aux accessoires, ou chez les partenaires tailleurs Scabal.
JEAN-JACQUES CLOQUET INTERVIEW
#FOKUSENTREPRENEUR
7
L’important est de savoir ce qu’on veut faire et de s’investir dedans à fond
L’ENTREPRENEURIAT BRUXELLOIS, EN CHIFFRES et on se bat ». On s’est battu et on a réussi. Il faut toujours continuer à faire des efforts. On est dans un milieu concurrentiel, ce n’est pas facile tous les jours, il faut être compétitif. Quelles sont, selon vous, les principales qualités d’un dirigeant d’entreprise? L’écoute. Et puis, il ne faut pas se prendre pour ce que l’on n’est pas. On a peut-être des diplômes, c’est bien, mais personnellement, j’ai surtout appris à apprendre et j’apprends tous les jours. Être à l’écoute des gens, de tous les gens, c’est ce qu’il y a de plus riche. À partir du moment où tout le monde se respecte, ça ne peut que bien fonctionner. Aussi, je dis toujours au personnel qu’il peut venir me voir avec des problèmes, mais à partir du moment où il a pensé à des solutions. Même si elles ne sont pas bonnes! Chercher des solutions révèle déjà un effort et permet d’avancer.
7498-18 DOPPIO.BE
J’ai surtout appris à apprendre et j’apprends tous les jours
de PC, pas de GSM, pas d’Internet. Au fur et à mesure des années, la transformation a été fulgurante et j’ai vu des gens très perturbés. Les jeunes sont sans doute mieux préparés que ma génération mais je dirais qu’il faut être en état de veille permanente par rapport aux nouveautés. Aujourd’hui, faire un seul et même métier toute sa vie, c’est quasi fini. Il faut être capable de s’adapter, ne jamais dire que c’est acquis. Moi, j’ai toujours tenu car, encore une fois, je viens du sport et, quand on gagne un match, on est content, on guindaille pendant deux jours et ensuite on se remet au travail car d’autres matchs arrivent. Je mets cela en application dans mon boulot, ça m’aide énormément à surmonter les défaites: demain est un autre jour, qu’est-ce qu’on fait pour gagner, ou pour continuer à gagner?
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui voudraient se lancer en tant qu’entrepreneur? Quel que soit son niveau, il faut être courageux, respecter les valeurs naturelles et continuer à apprendre. Même si l’on ne poursuit pas d’études, ce n’est pas grave. L’important est de savoir ce qu’on veut faire et de s’investir dedans à fond, d’aller au bout des choses sans avoir peur de l’erreur ou de l’échec car c’est ce qui fait grandir. Quand j’ai commencé à travailler, en 1984, il n’y avait pas
SMART FACT Si Jean-Jacques n’était pas CEO, que serait-il? « Quand j’étais petit, je rêvais d’être fermier, un métier merveilleux. Ces derniers temps, je me suis imaginé metteur en scène. Réaliser une comédie musicale me plairait beaucoup. Ou bien être responsable d’un club de vacances, dans un bel hôtel au bord de la mer. »
En 2016, 12.760 entreprises ont été créées en Région de Bruxelles-Capitale (RBC), soit 13,6 % du nombre total d’entreprises créées en Belgique. Chaque jour, environ 35 nouvelles entreprises ont vu le jour en RBC. 98,9 % des entreprises bruxelloises sont de petites et moyennes entreprises (PME) et 83 % d’entre elles sont actives dans le secteur tertiaire, qui réunit l’ensemble des activités professionnelles de service.
UN NOUVEAU STATUT « ÉTUDIANT ENTREPRENEUR » Afin d’encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes, le gouvernement fédéral a adopté un arrêté qui permet à certains étudiants de devenir indépendant sous le statut d’« Étudiant Entrepreneur ». Entré en vigueur le 1er janvier 2017, il permet aux jeunes de 18 à 25 ans inscrits à titre principal dans un établissement d’enseignement en vue d’obtenir un diplôme reconnu par une autorité compétente en Belgique, de bénéficier d’un régime avantageux de cotisation sociale et d’un statut fiscal spécifique.
UN CHALLENGE, UN NOUVEAU SOUFFLE POUR L’ENTREPRISE E SUN.BRE M M A R G PRO LATRANSMISSIO EDE SEMAIN
I RENCONTREZ DES PROFESSIONNELS I SUR LES THÉMATIQUES DE VENTE ET D’ACHAT D’ENTREPRISE I PRÈS DE CHEZ VOUS I La transmission d’entreprise, un enjeu économique majeur ! Racheter une société … Vendre votre entreprise… Une semaine pour y réfléchir et s’informer, partout en Wallonie, grâce à la Semaine de la Transmission d’Entreprise.
WWW.SEMAINEDELATRANSMISSION.BE
7498_SOWACCESS_SEMAINE_TRANSMISSION_AP_FOCUS_ENTREPRENDRE_255x120.indd 1
16/10/17 14:25
8
PANEL D'EXPERTS FORMATION
FOKUS-WALLONIE.BE
Vive la formation!
Au moment où tant de métiers évoluent, la formation s’affirme encore plus comme un outil capital de développement. Mais à manier habilement et en réponse aux réels besoins des sociétés et de leur personnel. TEXTE FERNAND LETIST
CÉLINE VAN VLAENDEREN Chargée de la « customer excellence » et de la transformation digitale de la Business Unit chez Solvay
JONATHAN FOX
Formateur du bureau PerCo. Forme régulièrement chez Proximus, Fluxys et dans des SPF
FRÉDÉRIC HENNAUT
Directeur du personnel et de l’organisation de Solidaris
PHILIPPE DE BREUCK
Adhérent de l'Intermarché de Rebecq, et, dans le cadre du Tiers-Temps, administrateur de l'Union des Mousquetaires
Quel est le meilleur plan de formation pour une entreprise?
« Je suis environ 3 formations par an depuis 10 ans. J’équilibre soft skills et hard skills. Solvay dispose d’un solide catalogue de formations données surtout en interne mais parfois par des extérieurs. Chacun peut s’inscrire mais on suit aussi un processus selon lequel l’employé et son manager réfléchissent aux formations utiles pour sa fonction actuelle et son développement. Il arrive que le manager initie des formations pour l'équipe. Notre unit a suivi une formation « processcom » qui vise à cerner la personnalité de chacun pour améliorer la com’ entre Rebelle, Persévérant, Travaillomane… Ce processcom de mes collègues et de mes clients internes, m’a appris à mieux travailler avec eux. »
« Chaque société doit trouver le parfait équilibre entre bien-être de ses collaborateurs et productivité recherchée. Le bon plan de formation est celui qui répond aux besoins du personnel en matière de développement. Et les gens sont très motivés par l’apprentissage et trouvent que c’est une valeur ajoutée. Les formations permettent aussi à l’entreprise d’identifier de nouvelles compétences à adopter pour s’adapter à notre époque bousculée par la révolution digitale. Quant au choix des formations, les RH devraient plus réfléchir à la détermination des besoins réels grâce à une analyse plus scientifique. Il faut une gestion des ressources humaines basée sur les preuves plus que sur les modes. »
« Chez Solidaris, la formation est un vrai trajet de développement individuel. Selon 3 axes: la connaissance de la mutualité et de ses rouages; les formations techniques liées à chaque métier et les formations comportementales. La formation au savoir-faire c’est 100 % en interne. Le savoir-être c’est 70 % en interne. Managers et employés fixent leurs besoins de formations concoctées à la “sauce mutualisteˮ. La clé, c’est la transmission de savoir par des gens qui connaissent à fond l’entreprise, sa culture et son fonctionnement. Les formations sont élaborées pour coller à nos spécificités d’Union de Mutuelles qui n’est pas une société classique mais une entreprise de services et d’accompagnement social des gens. »
« Notre société est un cas à part. Pour les chefs, appelés adhérents, la formation théorique et pratique dure entre quatre mois et demi et 6 mois. Sans devenir boucher ou boulanger, le chef d’entreprise doit apprendre les bases des différents métiers de la distribution et en connaître les points de contrôle. On y ajoute gestion et informatique. Le cycle de formation se termine par un bilan de connaissance devant un jury d’experts, au cours duquel, la simulation de reprise et de relance d’un point de vente est analysée. Une structure interne de formation assure que les adhérents continuent à se former tout au long de leur parcours. »
Quelles sont les formations les plus utiles/celles que vous préférez?
« Une bonne formation est une formation in action donnée par un formateur qui connaît la société. J'ai apprécié des sessions influence ou mindfulness pour focaliser sur le présent. Très précieux pour gérer le stress! Mais c’est l'International Management Seminar qui a eu le plus d’impact sur moi. Chaque année, 80 participants du monde entier, aux backgrounds divers, sont regroupés par 10 et bossent à distance sur une problématique vécue par une autre Business Unit. À la fin, tous se retrouvent en séminaire intensif de 5 jours, pour présenter leurs solutions au top management. La direction échange alors de manière très ouverte avec chacun. Cela apporte à Solvay, un fresh eye sur des problèmes réels. »
« Comme formateur, j’ai des règles d’or. Primo, établir le contact. Pas celui du maître-élève mais celui du détenteur d’un bagage à partager via des discussions, simulations. Deuxio, ne pas apparaître comme la “voix” de l’entreprise et de sa direction mais comme un passeur de savoir, ouvert et indépendant. Tertio: toute formation doit être modélisée et s’articuler sur des connaissances à partager et un volet pratique pour impliquer chacun, les mettre en action. Enfin, parmi les “formésˮ, il y a ceux qui s’inscrivent et ceux qui sont inscrits par leurs supérieurs. Le défi est de faire en sorte que tant le “volontaireˮ que celui qui est obligé de venir, ressortent contents. »
« Nous avons la caractéristique que 25 % de nos temps pleins travaillent en front office, au contact des affiliés et donnent un vrai service en direct. Mais ce guichetier en première ligne, dont le métier est en pleine mutation, a un deuxième client interne: ses collègues en back office qui assurent le suivi des affiliés. Entre front et back office, la communication est cruciale et nos formations se concentrent énormément sur cette orientation “clientˮ interne et externe. Pour ces formations organisationnelles, c’est du sur-mesure Solidaris, car nous ne sommes pas, ni dans la finalité ni dans l’articulation de nos métiers, une entreprise comme une autre. »
« La meilleure formation c’est l’immersion. Celle qui plonge chaque adhérent chef d’entreprise dans l’univers d’Intermarché, son fonctionnement, sa philosophie commerciale, sa solidarité entre franchisés. Chaque nouveau patron de point de vente vit une semaine d’intégration dans notre siège international. Il peut y sentir ce que représente le groupe à l’international. Une attention particulière est apportée aux collaborateurs qui constitueront l’équipe lors de la création d’un point de vente car cela concerne l’embauche d’une vingtaine de personnes. Dans ce cas, le nouveau franchisé est épaulé par un spécialiste en recrutement de notre centrale de Louvain-la-Neuve. »
Les jeunes ont-ils besoin de formation dès leur début dans la vie active?
« Un diplôme n’est que la preuve qu’on a appris à apprendre. Même les plus jeunes doivent se former. Dès la première année, on pioche avec le nouvel employé dans notre large catalogue les formations utiles. Quant aux jeunes qui cherchent un premier job, je leur conseille vraiment le stage en entreprise. Ça vaut formation. Mon premier stage dans une société pharmaceutique a été capital. Il a construit mon expérience en gestion du changement et du lancement de projet. Cette expertise m’a ensuite ouvert les portes d’une société logistique puis de Solvay. Il faut se former sans arrêt pour se développer et mieux se connaître. Plus on se connaît, mieux on peut travailler sur soi-même et avec ses collègues. »
« Je forme souvent de jeunes universitaires “haut potentielsˮ nouvellement engagés, en apparence différents de leurs aînés déjà par leur rapidité de génération connectée. Mais, finalement, ils rencontrent les mêmes problèmes, les mêmes besoins. Ils ont le même sens de la hiérarchie et, dès le début, le même besoin de formation. Pour amorcer sa carrière, les stages en entreprises sont souvent une voie idéale. Ils forment en direct, dans la réalité de l’activité et de son personnel. On dit qu’ils débouchent sur 60 % d’embauche. Dernier conseil: pour qu’une formation vous serve, continuez à arroser la plante. Levez le nez, regardez ce que font les autres, réfléchissez à ce que vous faites, tout ira mieux. »
« Absolument. Sur nos 2100 employés francophones (les 6 mutualités socialistes wallonnes et l’Union nationale à Bruxelles), 300 ont moins de 30 ans! En plus, on n’arrive pas chez Solidaris parce qu’on a étudié pour ça. C’est un univers professionnel riche mais mal connu. Il faut apprendre ce qu’est la sécurité sociale, ses métiers, sa gouvernance, son fonctionnement, sa finalité sociale et citoyenne. Cela fait l’objet d’un séminaire de 2 jours dès l’entrée en fonction des nouveaux. Ils reçoivent aussi tout de suite les formations techniques liées à leur métier et à leur position en front office ou en back office. »
« La grande distribution est encore un des rares secteurs où on peut entrer comme apprenti ou universitaire et en devenir le chef d’entreprise. À force de courage, ténacité et intelligence pratique. Nous engageons des profils confirmés mais également des jeunes qui ont soif d’apprendre, les formations étant dispensées suivant le profil et l’expérience de chacun. Pour eux, l’idéal est donc une formation spécifique donnée par des conseillers à la vente qui circulent à la demande dans chaque magasin. Ils attachent une attention particulière aux jeunes nouveaux en les guidant dans leur pratique de tous les jours, au niveau de la gestuelle, de l’attitude, de l’organisation du travail. Notre personnel jeune est ensuite très en demande de formations spécifiques. »
ADVERTORIAL
Intermarché, un concept « atypique » : les Chefs d’Entreprise indépendants sont à la fois franchiseur et franchisés ! Les franchisés INTERMARCHE, appelés Adhérents, sont « Tous unis contre la vie chère ». Derrière ce slogan, une organisation originale et un esprit d’entreprise particulier portent les Adhérents Intermarché qui sont à la fois propriétaires de leur(s) point(s) de vente mais également codirigeants du Groupement. Le réseau belge de magasins Intermarché qui dégage un chiffre d’affaires total annuel 500 millions d’€ en Wallonie est en pleine expansion. Son système original de franchises indépendantes fonctionnant en Groupement tire profit de la solidarité entrepreneuriale de tous ses Adhérentsfranchisés. Philippe De Breuck, Adhérent-franchisé de Rebecq et Administrateur de l’Union des Mousquetaires nous explique la structure et le fonctionnement du Groupement. Que représente Intermarché en Belgique ? Ce sont 80 magasins, un siège central belge à Louvain-LaNeuve et une base logistique à Villers-le-Bouillet, employant au total environ 1.500 collaborateurs. Le Groupement des Mousquetaires, créé en France en 1969, est actif en Belgique depuis environ 25 ans. Nous devrions encore grandir puisqu’une dizaine de magasins de 1.200 à 1.500 m² de vente seront créés dans les trois prochaines années. Nous recherchons des profils de Chef d’Entreprise pour créer de nouveaux points de vente mais aussi pour assurer la transmission des affaires existantes. Les franchisés sont-ils réellement le franchiseur ? Oui, car le Groupement des Mousquetaires est un Groupement
d’Indépendants, propriétaires de leur(s) entreprise(s), qui consacrent deux jours de leur temps chaque semaine à la gestion et à la codirection de l’entreprise commune. C’est ce que nous appelons le Tiers-Temps. Concrètement, nous nous réunissons pour travailler ensemble sur la stratégie à adopter mais aussi pour prendre des décisions opérationnelles concernant le recrutement, la formation, le développement, l’évolution de notre concept commercial, les offres promotionnelles, la politique de prix … Précisons que notre Groupement n’est pas côté en bourse et est détenu par ses Adhérents qui en sont donc les uniques actionnaires. Quelle est la valeur ajoutée de ce type de fonctionnement pour le consommateur? Le dynamisme de l’indépendant attaché aux résultats directs se ressent tout de suite au niveau du client, par l’accueil souriant et la serviabilité du personnel mais aussi par la qualité de l’offre commerciale en magasin axée principalement sur les produits frais et les prix bas. Le consommateur profite pleinement du fait que le Groupement est propriétaire de 62 usines agro-alimentaires car nous pouvons proposer dans notre assortiment, les prix les plus bas sur beaucoup de produits de qualité puisque nous les fabriquons, acheminons et vendons, sans intermédiaire. Précisons que le lait, le beurre, les œufs, la viande ou encore les fruits et légumes proviennent de fournisseurs belges. Mes collègues Adhérents et moi concluons également des partenariats avec des producteurs locaux afin de satisfaire au mieux notre clientèle.
ITB-2017-panneau recrutement 2354*965.indd 1
Introducing a new approach that enables brands to use social content to grow engagement and sell more effectively across their marketing and commerce channels.
9/10/17 10:19
10 CHRONIQUE GILES DAOUST
FOKUS-WALLONIE.BE
Entrepreneurs et chercheurs d’emploi: même combat On a parfois tendance à croire que les entrepreneurs et les chercheurs d’emploi sont deux « espèces » bien distinctes. Que du contraire, ils ont beaucoup en commun, et apprendre à mieux se connaître l’un l’autre peut leur être très utile pour instaurer une collaboration forte. TEXTE GILES DAOUST, CEO DE DAOUST, ENTREPRISE DE L’ANNÉE 2016
C
haque matin, l’entrepreneur (motivé, s’entend) se lève avec une certaine dose d’anxiété. Chaque jour est pour lui parsemé de défis. Remportera-t-il le marché tant espéré? Gèrera-t-il tel ou tel projet avec succès? Trouvera-t-il le collaborateur qu’il cherche depuis des mois? Chaque matin, le chercheur d’emploi (motivé, s’entend) se lève aussi avec une certaine dose d’anxiété. Chaque jour est pour lui aussi parsemé de défis. Trouvera-t-il de nouvelles offres d’emploi qui lui correspondent? Décrochera-t-il un entretien d’embauche dans l’entreprise qu’il aimerait tant intégrer? Parviendra-t-il à faire ses preuves?
DANS LES DEUX cas, tout en revient souvent à un facteur: la motivation. C’est une caractéristique commune essentielle des entrepreneurs et des chercheurs d’emploi qui réussissent. Par ailleurs, cette même motivation (ou plutôt ce manque de) est une des raisons majeures des licenciements et démissions dans les entreprises. Durant l’entretien d’embauche, un des défis de l’entrepreneur qui recrute, est donc d’identifier les candidats réellement et durablement motivés. Or, c’est un des éléments les plus difficiles à évaluer. L’ENTREPRENEUR GAGNERAIT À poser la
question suivante: « Donnez-moi des exemples qui montrent votre motivation dans ce que vous faites,
dans vos expériences passées, dans vos hobbies… ou même dans votre recherche d’emploi en cours… » Il en apprendra ainsi un peu plus sur la personnalité du candidat, et sur sa capacité à maintenir sa motivation de manière durable dans divers domaines. Si la question ne lui est pas posée, le candidat peut d’ailleurs parfaitement citer quelques exemples de sa propre initiative. DURANT L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE, l’entrepreneur gagnerait également à se dévoiler lui-même un peu plus, et à partager sa motivation personnelle, les défis qu’il rencontre au quotidien, et comment il les relève. En plus de donner au candidat une vision plus précise de la personne pour laquelle il va peut-être travailler. Le candidat aussi doit faire un choix! Cela permettra à l’entrepreneur de voir s’il parvient à générer de la motivation, de l’intérêt et de l’enthousiasme chez le candidat. CES ÉCHANGES, S’ILS sont fructueux, don-
neront naissance non pas à un simple recrutement mais bien à un véritable partenariat, basé sur une vraie motivation mutuelle à travailler ensemble. ENTREPRENEUR ET CHERCHEUR d’emploi ont
donc beaucoup plus à partager qu'on ne pourrait le croire, et cet échange les enrichira tous les deux en leur permettant de faire de meilleurs choix: l’un dans ses recrutements et l’autre dans ses orientations de carrière.
La motivation est une caractéristique commune essentielle des entrepreneurs et des chercheurs d’emploi qui réussissent
Deviendras-tu notre nouveau collègue?
Consulte notre site smartmediaagency.be ou contacte nous par mail via vacature@smartmediaagency.be
Sensibiliser ses employés, pour mieux les protéger
ADVERTORIAL
Trop peu encore le savent, le cancer du côlon figure parmi les cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Il est aussi l’un des plus faciles à éviter, à condition de le dépister à temps. C’est ce message que l’ASBL Stop Darmkanker (Stop au cancer du côlon) s’attache à véhiculer à travers tout le pays, notamment auprès des entrepreneurs qui ont un rôle de sensibilisation à jouer auprès de leurs collaborateurs. Chaque jour en Belgique, 23 nouveaux cas de cancer de côlon sont diagnostiqués. Chaque jour, huit Belges décèdent du cancer colorectal. Des chiffres interpellants, et qui le sont davantage encore lorsqu’on sait que la plupart des victimes auraient pu surmonter la maladie si elle avait été détectée à temps. Mais pour combattre l’ennemi, encore faut-il le connaître et c’est là que le bât blesse. « Le cancer du côlon reste encore très peu connu de la population », regrette le Dr. Luc Colemont, fondateur de l’ASBL Stop Darmkanker qui milite pour la prévention du cancer colorectal. Prévenir plutôt que guérir Gastro-entérologue à l’hôpital SaintVincent (Anvers) pendant 28 ans, le Dr. Colemont a souvent eu l’occasion de constater à quel point ses patients étaient désemparés face à l’évocation des maladies du gros intestin. « Tous les mois, je recevais dans mon cabinet sept nouveaux patients atteints du cancer colorectal, explique-t-il. J’étais frappé par le nombre important de cas, mais aussi par la grande méconnaissance qui plane autour de la maladie. Les patients n’avaient pour la plupart jamais entendu parler du polype du côlon (NDLR : excroissance ou tumeur se formant sur la muqueuse interne du côlon) qui, après huit ou 10 ans, peut devenir cancéreux. Et surtout, ils ignoraient qu’il existe des tests de dépistage très simples d’utilisation. » Face à la situation, le gastro-entérologue a commencé en 2004 à organiser des séances de sensibilisation à destination des médecins généralistes. « C’est parfois difficile à dire mais, même auprès de ce public, il reste encore de grandes lacunes de connaissances au sujet du dépistage du cancer colorectal. » Rejoint quelques années plus tard par un petit groupe de personnes partageant un intérêt commun pour la problématique, il a fondé en 2010 l’ASBL Stop Darmkanker. Cinq ans plus tard, la combinaison des consultations et des campagnes d’information étant
devenue très difficile, il a décidé de quitter l’hôpital pour se consacrer exclusivement à son ASBL. « Soit je continuais à traiter les patients à l’hôpital et leur fournissant la meilleure thérapie possible, soit j’infor-
« Le cancer peut toucher le technicien de surface, le secrétaire, le meilleur employé... n’importe quel collaborateur. Il est donc fondamental d’attirer leur attention sur le phénomène et d’encourager leur personnel à faire le test » — Dr. Luc Colemont
mais et éduquais le public à l’importance de la prévention afin de limiter le nombre de nouveaux cas. J’ai choisi la deuxième option. » Un employé sur 20 Dans le but de sensibiliser le plus grand nombre, le médecin anime ses conférences auprès d’auditoires de plus en plus variés. Les entreprises apparaissent dans ce cadre comme des interlocuteurs clés. « Les entrepreneurs doivent se rendre compte que dans leur entreprise, un employé sur 20 sera touché par le cancer, ce qui signifie 5 employés sur 100, ou 50 sur 1000, souligne le Dr. Colemont. Le cancer peut
www.stopdarmkanker.be
toucher le technicien de surface, le secrétaire, le meilleur employé… n’importe quel collaborateur. Il est donc fondamental d’attirer leur attention sur le phénomène et d’encourager leur personnel à faire le test. » Il profite également de ses actions de sensibilisation pour balayer les aprioris que le public pourrait avoir concernant le cancer du côlon. Ainsi, il insiste sur le fait que ce dernier touche indifféremment les femmes et les hommes. « Les premières victimes sont les personnes de plus de 50 ans, mais 15% des cas, à savoir une personne sur sept, est âgée de moins de 50 ans. » Et rappelle que plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison du patient sont élevées. « S’il est découvert à un stade précoce, les chances de réussite du traitement sont de plus de 90%.» Une nouvelle campagne En Flandre, la campagne de dépistage du cancer colorectal va bon train. Chaque citoyen entre 55 et 74 ans reçoit chez lui, par la poste, un test gratuit de dépistage à utiliser et renvoyer pour analyse. L’initiative gouvernementale enregistre un taux de participation satisfaisant puisqu’il atteint les 52%. « En Wallonie, il existe aussi un programme de dépistage depuis 2009, mais seulement 10% des Wallons y participent. Nous allons donc lancer une campagne de sensibilisation importante dans le sud du pays afin d’améliorer les résultats. » L’ASBL Stop Darmkanker soutient que les avantages d’un dépistage précoce sont triples. Non seulement il réduit la mortalité due à la maladie mais il écarte aussi le malheur que provoque l’annonce du cancer dans les familles. Enfin, il éloigne les coûts financiers élevés que requiert le traitement du cancer lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé. Autant de bonnes raisons, donc, de ne pas le négliger.