C E D O S SI ER E S T P U BL I É PAR S M AR T M ED I A E T N'EN G A G E PA S L A R E SP O N S ABI L I T É D E S ÉD I T EU R S N I D E L A R ÉD A C T I O N D U V I F / L'E X PR E S S
VILLE DU FUTUR INNOVER POUR AVANCER
AVRIL 2017
ALAIN HOUTAIN THIERRY CASTAGNE Smart Cities, Smart Wallonia L’avenir de la planète
ÉCO-CONSTRUCTION Une approche globale, un impact local
Énergie
Renouvelable et intelligente
Éco-conception
Les entreprises s'adaptent
Mobilité
MAXIME PRÉVOT
Se déplacer librement en ville
« Nous avons mené une réflexion en profondeur sur l’aménagement du territoire, dans tous ses aspects. Ce qui nous a valu de devenir “capitale du développement durable”. »
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#VILLEDUFUTUR
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ÉDITO THIERRY CASTAGNE
FOKUS-WALLONIE.BE
Smart Cities, Smart Wallonia
Bonne Lecture
Florian Etienne Project Manager
Le concept Smart City (ville intelligente) fait penser aux grandes métropoles, mais il touche désormais les communes de toutes tailles. Profitons de cette tendance pour généraliser les investissements dans le développement territorial intelligent, partout en Wallonie.
ÉQUIPE
TEXTE THIERRY CASTAGNE, DIRECTEUR GÉNÉRAL AGORIA WALLONIE
Country Manager: Ruben Lancksweerdt
travail et de service, énergie, gestion des déchets, sécurité... C’est pourquoi notre fédération est active depuis des années en matière de Smart Cities à travers différents projets. Toutes les informations concernant ceux-ci sont accessibles, entre autres, via une plateforme d’échanges entre 90 entreprises technologiques, autorités locales et autres parties prenantes.
S
mart Cities, pourquoi? Saviez-vous qu’en 2050, nous serons 9 milliards à vivre sur notre planète dont trois quarts dans les villes? Le défi démographique ainsi que l’élévation de nos modes de vie exigent par conséquent une gestion plus optimale des ressources combinant le développement économique, social et environnemental, soit une approche durable. La gestion de nos modes d’organisation et le recours aux technologies innovantes permettent de relever ces défis, dans les domaines clés: mobilité, logement et espaces de
UNE RÉCENTE ENQUÊTE menée par le
Smart City Institute Liège révèle que 77 % des villes wallonnes considèrent le passage à une Smart City comme une priorité ; dans les zones rurales, cette proportion est de 34 %. La ville de Liège s’attend à une augmentation de 15 à 20.000 habitants d’ici à 2030. Le Gouvernement wallon s’est engagé dans une politique en faveur des territoires intelligents tels que repris dans le plan numérique Digital Wallonia et la politique de la ville – avec notamment les futurs plans de développement urbain (PDU). Et les
réalisations se multiplient partout. EN 2017, à l’occasion de ses Smart City
Award, Agoria a notamment distingué Houffalize, Comblain-au-Pont et
Le Gouvernement wallon s’est engagé dans une politique en faveur des territoires intelligents Brugelette pour leurs investissements. Dernièrement, nous avons salué la décision de renouveler l’éclairage du réseau structurant des autoroutes et nationales en Wallonie afin de passer à un système de LED intelligent, le Plan Lumière 4.0, et nous attendons la suite avec le futur plan ITS (intel-
ligent transport system) qui fera du réseau régional un modèle de mobilité intelligente. Épinglons aussi le futur tram à Liège, mais aussi Charleroi qui s'attelle à rendre 200 bâtiments publics intelligents. Ou encore Seraing avec son centre administratif neutre en énergie et Namur avec son projet de bus électriques assorti de systèmes de recharge rapide. LE DÉFI CONSISTE désormais à dépasser
la phase de ces nombreuses initiatives positives afin de développer une approche généralisée d’investissements. Car c’est seulement à cet instant que nous pourrons créer de manière significative une meilleure qualité de vie pour les citoyens, des économies à terme pour les pouvoirs publics, de l’activité économique et de l’emploi local ainsi que – last but not least – une réduction de l’impact environnemental de nos activités. En route vers la Smart Wallonia, avec ses territoires intelligents pour tous et partout!
Rédacteur en chef: Elke Ramsdonck Équipe éditoriale: Aubry Touriel, Gabriel Hahn Frédéric VanDeCasserie Photo en couverture: ©Maxime Prévot Layout: Baïdy Ly Impression: Roularta Smart Media Agency BE Leysstraat 27, 2000 Anvers Tel +32 3 289 19 40 meerinfo@smartmediaagency.be redactie@smartmediaagency.be
À PROPOS DE SMART MEDIA Smart Media est un acteur de renom en matière de content marketing et
CONTENU
de native advertising. Nos campagnes
04 Vers une énergie intelligente
également en format print dans les
05 Une approche globale pour un impact local
journaux majeurs. Une priorité mise sur
06 La mobilité alternative pour desengorger Bruxelles
le sujet, des médias créatifs: ce sont
paraissent sous forme numérique mai
04
08 Interview: Maxime Prévot 10
05
nos ingrédients pour vous assurer une visibilité percutante auprès de votre
Le renouvelable: un choix de vie essentiel
groupe cible. Grâce à nos contenus
12 Éco-conception: passez à l'action
qualitatifs, nous veillons à ce que vos
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Mon quartier à l’ère durable
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L’avenir de la planète passe par l’économie de ses ressources
SALON - BEURS
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Créer un quartier riche en expériences grâce aux solutions « smart » de Joyn. “L’ambition de Joyn est de mettre en place des solutions intelligentes de sorte que les citoyens soient stimulés à consommer localement au travers de divers avantages venant des commerçants, des associations ou des communes elles-mêmes. Ceci dans le but de renforcer le tissu local et les circuits courts au sein de nos villes et communes. ”, explique Bernard de Burlin, responsable des smart cities et du programme de partenariat de joyn. “Une ville pleine d’activité et d’opportunités pour ses citoyens est un avantage pour tous (citoyens, villes, commerçants). Un vrai win-win-win”. Joyn est issu de la fusion des sociétés CityLife, Qustomer et Het Opzet. “Nous formons aujourd’hui la plateforme de marketing digital pour les commerçants et l’horeca la plus importante de Belgique, avec 1,4 millions d’utilisateurs et près de 5.000 commerçants et horeca. Une solution qui combine pleinement les avantages du global et du local”, détaille Bernard de Burlin. “Grâce à joyn, nous permettons aux commerçants de connaître leurs clients, de comprendre ce qui les intéresse et de leur faire des offres personnalisées et adaptées. Ceci grâce à une carte ou une application mobile. La pointe de la technologie devient accessible pour chacun. Leurs utilisateurs peuvent profiter de récompenses tels un café gratuit, voire encore, d’une soirée de shopping personnalisée, un voyage... C’est en fait le commerçant lui-même qui choisit ses récompenses. Ce programme de fidélité numérique est souvent
combiné avec une approche des villes ce qui pousse l’expérience plus loin grâce à la plateforme « Urban ». ” Joyn Urban Services apporte des solutions tant aux commerçants, qu’aux communes et associations de commerçants en passant évidemment par les citoyens locaux et les touristes. Le résultat étant une dynamisation du commerce local. Les possibilités d’Urban sont infinies. Via l’intranet de la ville (ou de la commune), celle-ci peut établir une communication avec les commerçants (pour signaler des travaux, des événements, …). Elle peut lancer des initiatives locales comme création de chèques cadeaux, tombolas, concours, monnaies locales, … et en mesurer l’impact en presque temps réel ce qui est unique. Sur le site de la ville ou via l’application Joyn Urban, les résidents peuvent trouver toutes les informations nécessaires sur les services, les entreprises, les parkings les plus proches et les événements. Des villes comme Poperinge, Tirlemont et Tongres travaillent sur cette approche depuis longtemps avec succès. Le centreville de Courtrai (et bien d’autres ) en fera bientôt autant. “L’ambition est de pouvoir travailler avec 100 villes et 50 partenaires à l’horizon 2018. Joyn connectera alors trois millions d’utilisateurs et 20.000 commerçants et horeca”, termine Bernard de Burlin. Plus d’informations sur www.joyn.be.
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FUTUR SMART GRIDS
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Vers une énergie intelligente
Plus économiques, plus verts et plus productifs, les « smart grids » sont tout doucement en train de révolutionner la distribution d’énergie. En Wallonie comme ailleurs… État des lieux de ces systèmes qui vont, enfin, nous propulser dans une ère plus intelligente. TEXTE FRÉDÉRIC VANDECASSERIE
P
our faire face aux mutations du paysage énergétique, il est nécessaire de moderniser le système électrique et d’adopter de nouveaux modes de distribution. Ce qui a conduit à privilégier le déploiement des technologies dites de « smart grids » plutôt que le remplacement et le renforcement massif des réseaux. Ce principe se base sur l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication aux réseaux. « Tout cela en vue de quatre objectifs essentiels », explique Géraldine Trapp, organisatrice du congrès parisien Smart Grids, qui réunit la fine fleur du secteur. D’abord, optimiser le rendement des centrales ou des petites unités de production. Ensuite, éviter d’avoir à construire régulièrement de nouvelles lignes. Puis minimiser les pertes en ligne. Et, enfin, optimiser l’insertion de la production décentralisée et diminuer ou éliminer les problèmes induits par l’intermittence de certaines sources. Comme les énergies solaires, l’éolien, et l’hydroélectricité. MAIS EN MATIÈRE de smart grids, tous les coins du globe n’en sont pas au même niveau d’avancement. Le Japon est à la pointe. Tandis qu’en Europe, deux pays font figure de leaders: l’Italie et la Suède. En région wallonne, deux projets pilotes ont bien fonctionné, à Marche et à Nivelles. 1.500 compteurs évolués, dont 1.250 compteurs électriques
et 250 compteurs de gaz, ont été installés. L’objectif était de tester la faisabilité technique et la capacité à rapatrier les données de consommation. Et ces deux projets se sont soldés par des succès encourageants et quelques grosses questions quant à l’utilisation future optimale des smart grids. Mais « impossible » n’a jamais été wallon. Et l’« électricité intelligente » fait son chemin chez nous aussi « Le smart grid est donc un système qui répond à presque toutes les questions énergétiques », conclut Géraldine Trapp. Le système électrique sera ainsi piloté de manière plus flexible et intelligente pour gérer les contraintes telles que l’intermittence des énergies renouvelables et le développement de nouveaux usages comme le véhicule électrique. ET TOUT CECI aura donc pour effet
de faire évoluer le système actuel vers un système où l’ajustement se fera davantage par la demande, faisant ainsi du consommateur un véritable acteur. Avec, au centre du tout: la modulation électrique, sorte de pivot central du principe dans sa globalité. « C’est effectivement un enjeu majeur », pointe Gilles Guerassimoff, auteur du livre Smart Grids: au-delà du concept, et spécialiste reconnu du secteur. « Surtout que le développement massif des énergies renouvelables risque de déstabiliser le système et d’augmenter le besoin d’équilibrer
la fréquence en continu. Si la consommation est supérieure à la production, la fréquence du réseau baisse. À l’inverse, si l’offre est supérieure à la demande, la fréquence augmente. Et ces déséquilibres, s’ils ne sont pas résolus à temps, peuvent conduire à des pannes de courant. » IL FALLAIT AUSSI améliorer les outils
de prévision en matière d’énergies renouvelables. Afin de faciliter leur intégration sur le réseau par la modulation. G. Guerassimoff poursuit : « Pour cela, nous avions besoin d’améliorer la compréhension des productions éolienne et photovoltaïque, de les quantifier et de les mettre en corrélation avec les consommations industrielles ». Ce qui est peut-être plus facile avec l’éolien qu’avec le solaire. Car ce dernier est globalement déphasé avec la demande, notamment industrielle. Et n’est pas encore parfaitement adapté aux smart grids. En effet, il y a du vent toute l’année, jour et nuit, alors que la production photovoltaïque est diurne et davantage saisonnière, au printemps et en été. C’est-à-dire à des périodes où l’activité industrielle est souvent à l’arrêt. « Ce qui montre que, par essence, l’essor des smart grids est intimement lié aux énergies renouvelables », conclut Guerassimoff. Et que les progrès de ces dernières permettront aux smart grids de s’implanter de plus en plus largement.
Les « smart grids » répondent à presque toutes les questions énergétiques - GILLES GUERASSIMOFF
ÉCO-CONSTRUCTION FOCUS
#VILLEDUFUTUR
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Une approche globale pour un impact local De la conception à la déconstruction d’un bâtiment, l’éco-construction concerne toutes les phases de la réalisation/rénovation d’un bâtiment. Les nouveautés sont légion dans un secteur qui stimule l’emploi local. TEXTE AUBRY TOURIEL
«L
’éco-construction consiste à construire ou rénover en respectant l’environnement, la santé des occupants et des travailleurs tout en offrant un maximum de confort aux occupants. » Voilà la définition communément établie.
L'ÉCO-CONSTRUCTION EST applicable à toutes les étapes de la vie d'un bâtiment, de la conception à la déconstruction. En amont du projet, on va par exemple choisir le lieu d'implantation en tenant compte des aspects bioclimatiques ou urbanistiques. « Il faut réfléchir à la position du bâtiment, orienter les pièces de vie vers le sud, le nord étant destiné aux pièces où on va dormir », explique Hervé-Jacques Poskin, directeur de Cluster Eco-construction. Pendant les travaux, on prendra soin d’utiliser des éco-matériaux, c’est-à-dire des matériaux qui sont naturels, et qui ont été transformés localement. L’avantage, c’est que cela crée de l’emploi au niveau national. « On est le seul secteur qui a de nouvelles unités de production en Belgique. Partout ailleurs, on est en train de délocaliser », assure Hervé-Jacques Poskin.
procurent une qualité de vie et une ambiance tout à fait différente. Il y a un proverbe asiatique qui dit: « Si ton médecin ne peut rien pour toi, habite une maison en bois. » EN FIN DE vie du bâtiment, il est possible de gérer au mieux les déchets dans le but de les réutiliser. La destruction d’un bâtiment génère beaucoup de déchets dans la ville qui doivent ensuite être acheminés à l’extérieur de la ville. Les matières
premières comme le métal sont traditionnellement envoyées par bateau pour être revendues en Chine afin d’y être refondues. « On les envoie encore maintenant en Chine parce que c’est moins cher alors qu’on a les infrastructures ici pour le faire. On pourrait par exemple refaire fondre des métaux à Liège », indique Caroline Morizur, porteuse de projets à l’EFP, un centre qui propose une formation en construction durable.
PARMI LES DERNIÈRES innovations,
des recherches sont en cours pour associer l’argile et la paille comme matériaux de construction. L’argile permet de réguler le taux d’humidité d’air d’une pièce et les panneaux de paille compressée sont beaucoup plus solides que les plaques de plâtre. Ce sont des matériaux simples du point de vue de la construction, ils
Certaines personnes mettent des chaudières de paquebot dans une habitation deux-pièces - JACQUES POSKIN
CERTAINS PARAMÈTRES SONT à prendre
en compte avant de se lancer dans l’éco-construction, par exemple: quels sont les besoins réels de chauffage? Où se situe le bâtiment? Combien de personnes vont y habiter? Hervé-Jacques Poskin met en garde: « Certaines personnes mettent des chaudières de paquebot dans une habitation deux-pièces. Ça ne sert à rien non plus d’avoir un 54 pièces alors qu’on est seul. Si un bâtiment écologique se trouve en plein milieu de la campagne où il faut faire 50 km pour aller chercher son pain, il perd de son intérêt. » « POUR APPLIQUER CORRECTEMENT les principes de l’éco-construction, il faut faire appel à un personnel formé, et donc former davantage les travailleurs », assure Hervé-Jacques Poskin. Caroline Morizur confirme: « Le profil de l’ouvrier se complexifie, ce n’est plus l’ouvrier manœuvre, on va lui demander d’être plus technique et de faire attention aux matériaux utilisés. » En parallèle, de nouveaux métiers font d’ailleurs leur apparition, notamment celui de « valoriste ». Son rôle est de visiter le bâtiment avant le démolisseur afin de déconstruire et valoriser les matériaux qui peuvent encore l’être. Caroline Morizur explique: « Avant l’apparition de ce métier, on avait tendance à tout démolir pour reconstruire du neuf, maintenant il y a plus de phases d’étude pour connaître le potentiel de réutilisation d’un bâtiment. » Le secteur est donc prometteur et on assistera peut-être très bientôt encore à l’émergence de nouveaux emplois.
BRIC: FORMATION EN CONSTRUCTION DURABLE
Le centre de formation EFP a lancé le projet BRIC de quatre ans visant à initier les corps de métiers à l’économie circulaire à travers la (dé) construction d’un bâtiment passif. Le premier chantier dure de septembre à décembre 2017. De janvier à mai, le bâtiment est prêt et abrite des activités. Finalement, la phase de démontage se déroule de mai à juin. Trois projets différents verront le jour en trois ans.
VILLES EN TRANSITION
Créé par Rob Hopkins, le mouvement de Transition est né en Grande-Bretagne en 2006. Il s’agit de mouvements sociaux qui rassemblent des groupes animant dans leur commune des initiatives impliquant la communauté et visant à assurer la résilience vis-à-vis des crises économiques et/ou écologiques. En 2009, le site www.reseautransition. be ne répertoriait qu’une initiative de ce type en Belgique francophone, contre 60 en 2017.
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APPROFONDIR TRAFIC
FOKUS-WALLONIE.BE
3 QUESTIONS À
FLORENCE LECOCQ
RESPONSABLE PRESSE, PRO VELO Quelles difficultés rencontrent les cyclistes en ville? « Beaucoup de personnes ont peur de se lancer dans le trafic, elles ont bon nombre de préjugés. Elles utilisent par exemple l’argument d’une mauvaise météo, alors qu’en réalité, il ne pleut que 7 % du temps. D’autres personnes interrogées se plaignent aussi du manque d’infrastructures mises en place. » Quels sont vos conseils à ceux qui souhaitent se mettre en selle? « Il est utile de créer un itinéraire afin de ne pas suivre les voies utilisées par les automobilistes. Cela permet d’avoir un meilleur sentiment de sécurité. L’initiative bikeexperience.brussels est par exemple une action gratuite de mise en selle et de sensibilisation durant laquelle des coachs encadrent des cyclistes en devenir sur un de leurs trajets réguliers. » Comment voyez-vous l'avenir du vélo en ville? « On a constaté une augmentation du nombre de cyclistes de 30 % en 2016 à Bruxelles. On espère que cette tendance va se poursuivre. L’idée, ce serait d’avoir une meilleure répartition des différents types d’usagers sur la voirie. »
UNE APP’ POUR TOUS VOS DÉPLACEMENTS À BRUXELLES
Les utilisateurs d'une voiture de leasing recourent rarement à d'autres moyens de transport, soit en raison des frais, soit en raison de la lourdeur administrative. Olympus, créé en 2012 comme un laboratoire véhicules électriques, a lancé l'application Olympus qui permet aux utilisateurs de choisir leur(s) mode(s) de transport pour leur trajet à Bruxelles: train, bus, tram, métro, vélo ou voiture partagée.
La mobilité alternative pour désengorger Bruxelles Un automobiliste perd en moyenne 44 heures par an dans les files à Bruxelles, la cinquième ville la plus embouteillée d’Europe. Les moyens de transport alternatifs pourraient constituer une partie de la solution pour réduire le trafic de voitures. TEXTE AUBRY TOURIEL
« A
ttention, circulation fortement ralentie entre… », ce message résonne comme une amère mélodie aux oreilles de nombreux automobilistes. Chaque semaine, nous perdons des heures dans les embouteillages alors que notre temps est précieux. Les problèmes de circulation ne cessent d’entraver la mobilité dans la capitale belge et ce n’est pas un hasard.
auraient plus envie de modifier leurs habitudes. « Il y a beaucoup à faire en matière de transports en commun, comme le RER, les sites propres pour les trams, etc. », explique Frédéric Van Malleghem. DANS LE CADRE du déplacement
domicile-travail, le covoiturage entre collègues peut s’avérer utile. Pour d’autres trajets plus occasionnels, les utilisateurs peuvent faire appel aux voitures partagées. Il est bien loin le temps où Cambio était le seul acteur dans le secteur,
ENVIRON 40 % des voitures dans le trafic sont des voitures de société. Les mesures fédérales liées aux voitures de société expliquent en partie pourquoi tellement de personnes prennent la voiture pour se rendre au travail. Le gouvernement fédéral est en train de plancher sur un budget mobilité qui devrait changer les règles en la matière. « Il faudrait éviter un recours systématique à la voiture quand on est seul pour un trajet court, ce qui est ridicule. Il est nécessaire de prendre des mesures fiscales visant à encourager les mesures combinées » indique, pour sa part, Frédéric Van Malleghem, directeur de Cambio Bruxelles.
LE VÉLO CONSTITUE l’une des alternatives
à la voiture leur trajet domicile-travail. Pourtant, seulement 3 % des personnes utilisent ce moyen de transport, selon les statistiques de la Direction générale Statistique. Il faut cependant nuancer: entre 2015 et 2016, on dénombre une augmentation de 30 % du nombre de cyclistes. « L’amélioration des conditions, la sensibilisation qui est faite tout autour du vélo peuvent en partie expliquer ces chiffres. Il faudra voir si cela se maintient en 2017 », explique Florine Cuignet, responsable politique bruxelloise pour Gracq, un
Au départ, la voiture partagée était une utopie vouée à l’échec, maintenant, c’est devenu grand public - FRÉDÉRIC VAN MALLEGHEM
les concurrents comme ZipCar, DriveNow, Ubeeqo se sont établis sur le marché. Le client n’a plus qu’à choisir en fonction de ses besoins. Frédéric Van Malleghem explique: « Au départ, la voiture partagée était une belle utopie qui était vouée à l’échec aux yeux de la plupart des gens, maintenant, c’est devenu grand public ».
MÊME SI LES embouteillages sont
récurrents, ils ne sont pas une fatalité Si les infrastructures étaient mieux adaptées aux besoins des utilisateurs (potentiels), ils
mouvement qui milite en faveur du vélo comme moyen de déplacement. À PROPOS DE VÉLO, les autorités bruxel-
loises avaient depuis le début de la législature le projet d’installer des pistes cyclables séparées, le long de la petite ceinture. À mi-mandat, les bourgmestres de Bruxelles-Ville, Saint-Josse et Saint-Gilles ont conclu
un accord qui a été officialisé fin mars par le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet. Florine Cuignet se réjouit de l’annonce: « Ce n’est pas l’unique projet pour améliorer la mobilité à vélo, mais on touche vraiment à un symbole. » Selon elle, ça pourrait convaincre pas mal de gens à se mettre en selle. Les automobilistes coincés sur le ring verront que les vélos circulent, c’est une manière de rendre les cyclistes visibles en ville. LES ENTREPRISES AUSSI ont leur rôle à
jouer dans la question de la mobilité. À Bruxelles, des plans de déplacements sont imposés aux sociétés de plus de 100 travailleurs dans le but de développer une mobilité autre que la voiture. Certaines entreprises optent également pour des primes vélo, il s’agit d’une indemnité kilométrique pour exécuter les déplacements entre le domicile et le travail. TOUS LES MODES de transport alternatif, comme le RER, le covoiturage, etc. devraient avoir leur place dans le plan de mobilité. Frédéric Van Malleghem conclut : « À partir du moment où la ville sera extrêmement agréable à vivre en transports en commun, à pied et à vélo, il y aura vraiment de la place pour que tous les acteurs de mobilité alternative, les taxis partagés, les voitures partagées, puissent s’épanouir. »
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Au cœur d’une “smart city” - thème de ce dossier -, la mobilité est essentielle et en mutation permanente. Fini l’hégémonie de la voiture sur les autres moyens de transport. De plus en plus, la ville est multimodale, ses habitants et ses visiteurs emploient les moyens les plus divers pour se déplacer.
Grégoire van Cutsem, responsable Sales & Marketing chez Touring, parle même de concept révolutionnaire : “Touring possède une expertise de plus de 120 ans dans le domaine de l’assistance.
Concrètement, vous pourriez même ne pas être propriétaire d’une voiture et souscrire à Move On car Touring vous assistera, quel que soit votre moyen de déplacement.
Au début, il s’agissait d’une simple association de cyclistes qui voulaient s’entraider.
En réponse à ces nouveaux défis, Touring lance Move On, une assistance inédite et des plus originales, tout-en-1, pour toute la famille, quel que soit le véhicule.
Ensuite, c’est l’automobile qui est devenue la cible du club alors appelé “Touring Secours”. Souvenez-vous des “anges de la route” et de leurs side-cars ou des fameuses “4L”...
Pour notre mobilité au quotidien, la voiture demeure essentielle, mais elle partage désormais sa place. Elle cohabite avec les deuxroues, qu’ils soient motorisés ou pas, avec les nouveaux engins de déplacement (type monoroue, hoverboard...), elle est aussi louée ou partagée. N’oublions pas les transports en commun, qui doivent épouser et cohabiter en harmonie avec toutes ces nouvelles formes de déplacement. Partant de ce constat, le club de mobilité Touring a développé un outil baptisé Move On pour porter assistance à tous ses membres, quels que soient leurs moyens de transport, à tout moment et partout sur le territoire, y compris dans un rayon excédant 100 km autour des frontières de notre pays !
Le dépannage et l’assistance étaient, à l’époque, centrés sur l’automobile reine. Un concept qui évolue aujourd’hui.
Vous n’avez pas de voiture personnelle, mais vous “covoiturez” ? Vous faites partie d’une plateforme de partage de voiture ? Vous êtes adepte du scooter, de la moto ou du vélo électrique ? Vous prenez votre trottinette pour rejoindre le train pour aller au boulot ? Le week-end vous emmenez vos enfants et leurs copains au sport avec votre voiture ? Tous ces exemples, et ils sont bien plus nombreux, prouvent que nous nous déplaçons différemment.
Nos membres ne sont plus de “simples” automobilistes, ce sont des individus recherchant la meilleure mobilité pour eux et leur famille”. La mobilité “multimodale”, qui fait appel à un panel élargi de moyens de transport… C’est l’essence même de la proposition Move On !
Les familles recomposées, le télétravail, le travail en horaires décalés sont autant de nouveaux paramètres à intégrer dans les plans de mobilité. Et ce sont tous ces éléments que Touring a intégrés dans cette assistance révolutionnaire Move On, au plus grand bénéfice de tous ses membres.
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INTERVIEW MAXIME PRÉVOT
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« La “Smart City” doit rendre des services au citoyen » Namur, une ville où il fait bon vivre et travailler. Grâce à la technologie, entre autres, mais comme un moyen et jamais comme une fin. Les initiatives smart mettent du liant entre tous les acteurs de la société. TEXTE FRÉDÉRIC VANDECASSERIE
A
vec une solide ardeur d’avance rayon technologies, Namur arrive donc en deuxième position, derrière Hasselt, dans le classement des cités les plus smart de Belgique. Un classement établi par Agoria, la Fédération des industries technologiques. Il était donc plus qu’« intelligent » de rencontrer Maxime Prévot, Bourgmestre en titre et Président du Conseil communal de la cité.
Sur base de quels critères êtes-vous arrivé au rang de première ville wallonne du classement Agoria? « Pas uniquement de la technologie pure et dure! Mais aussi des paramètres environnementaux, comme le nombre de kw/h consommés par habitant, la qualité de l’air, le volume des déchets par habitant. Ou encore l’état de rénovation des bâtiments. Et puis, il y a, aussi, quand-même, l’aspect technologique. Où Namur se distingue. Puisque la ville a, par exemple, investi dans le déploiement du wifi gratuit dans les lieux publics, et qu’elle a occupé un rôle de précurseur dans l’installation d’espaces de coworking pour les start-up, ou dans les cafés numériques pour les citoyens et entreprises. En résumé, pour Agoria, une “Smart City”, c’est une ville où il fait bon vivre et travailler. Grâce à la technologie, entre autres… » Ce classement vous a-t-il surpris? « Moi pas! Mais certains autres, oui! Nul n’étant prophète en son pays,
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quand je répétais que Namur avait de l’avenir en matière de Smart City, on me regardait souvent comme un extraterrestre. Mais maintenant que le classement a été publié, et que je ne suis donc plus le seul à le dire, ça va mieux. Ce prix représente, en fait, un travail de fond. Entamé voilà une dizaine d’années. Il s’est agi de faire le point sur nos grandes capacités d’innovation, soutenues par des possibilités d’investissement, tant au niveau européen que régional. Les Namurois ont ainsi fini par comprendre que la Smart City n’était pas une “lubie du mayeurˮ,
Une Smart City, c’est une ville où il fait bon vivre et travailler comme je l’ai souvent entendu. Mais une réelle lame de fond. Qui touche une série impressionnante de villes de par le monde. Nous visons une innovation smart, tant dans le sociétal, c’est-à-dire à tous les niveaux. Et nous avons dû faire preuve d’audace! Car tout le monde souhaite du progrès, mais l’être humain possède une tendance naturelle à refuser le changement. Un paradoxe avec lequel il a fallu compter! »
En pratique, comment s’est opéré ce passage de Namur vers la Smart City? « Nous avons, en fait, tout d’abord mené une réflexion en profondeur
sur l’aménagement du territoire, dans tous ses aspects. Ce qui nous a valu de devenir “capitale du développement durable”. Avec un credo absolu: nous n’utilisons les technologies que comme un moyen, et jamais comme une fin en soi. Au final, nous avons toujours veillé à ce que chacune de nos initiatives smart nous aide à mettre du liant entre tous les acteurs de la société. Bref, pour nous, la Smart City ne consiste plus à pousser le citoyen à remplir un formulaire en ligne, pour que ce papier finisse, en version imprimée, sur le bureau d’un employé! Qui devra à nouveau l’encoder par ailleurs… Nos initiatives touchent toute une série de secteurs qui peuvent paraître loin de la Smart City, mais ne le sont pas tant que ça. »
Quels sont ces secteurs, concrètement? « Je tiens, par exemple, fort à tout ce qui concerne “l’Internet des objets”. Qui illustre parfaitement notre vision des choses quant à la mission première de la technologie, qui doit déboucher sur de nouveaux services, ou sur une amélioration des services existants. Parce que la Smart City ne peut se penser que dans le service aux citoyens. Prenons simplement les abribus intelligents, qui renseignent les utilisateurs sur les délais d’attente avant que leur bus n’arrive. Dans d’autres registres, la technologie nous a aussi aidés à développer des salles de spectacle
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Les Namurois ont fini par comprendre que la Smart City n’était pas une « lubie du mayeur »
avec une acoustique de très haut vol, ou des bibliothèques dotées d’une assistance numérique. »
Sans oublier la fibre optique… « De fait! C’est tout récent… Plusieurs milliards d’euros viennent d’être débloqués par Proximus dans le but de faire bénéficier la ville de meilleures connexions et donc de facilités d’échange multipliées. Qu’il s’agisse des échanges entre la ville et le citoyen, mais aussi dans le cadre des multi-usages domestiques d’un abonnement familial, où chaque membre du foyer possède sa propre utilisation de la connexion en question. En résumé, avec Proximus, nous allons rendre la ville de Namur plus attrayante pour les entreprises. Mais aussi plus connectée et rapide que jamais pour les particuliers. »
L’absence de subsides pour la reconversion industrielle nous a poussés à nous réinventer
Et qu’en est-il des développements prévus à l’avenir? « On peut, par exemple, citer le remplacement des anciennes lampes dans les rues par du LED. Ce qui signifie que 13.000 points lumineux vont donc non seulement consommer moins, mais surtout être mieux adaptés aux heures du jour où l’éclairage est le plus nécessaire, grâce à la technologie. Plus loin, on pourrait aussi équiper les poubelles de puces pour éviter qu’elles ne débordent, en étant prévenus de leur taux de remplissage pour les vider à temps. »
D’où vous est venue cette conviction que Namur « devait » se positionner dans les Smart Cities? « Namur n’est pas une ville industrielle, nous n’avons pas bénéficié de fonds pour une quelconque reconversion. Nous avons donc dû trouver notre spécialité ailleurs. Dans un sens, l’absence de subsides nous a poussés à nous réinventer pour nous reconvertir. Et je m’en réjouis. » Quel exemple avez-vous suivi pour cette « reconversion »? « Même si ce n’est pas un exemple de ville technologique, j’ai souvent songé à Bilbao. Qui était une ville en total déclin, et avait tout misé sur un secteur précis pour se relancer. En l’occurrence, chez eux, c’était la culture. L’investissement a été colossal, mais a aussi été amorti 17 fois. Chez nous, la technologie peut, bien évidemment, aussi se mettre au service de la culture. Notre objectif en la matière est de fédérer tous les acteurs du secteur et mutualiser les ressources créatives via le net et l’« open-data ». C’est un gros changement de mentalité. Car l’être humain, de nature, n’est pas conditionné à tout mettre en commun. » Question de mentalité, mais aussi de communication, non? « Absolument! Je dirais même qu’il s’agit d’un travail de pédagogie. Car il faut sans cesse expliquer et réexpliquer les choses. Le mot “numériqueˮ fait peur s’il n’est pas bien expliqué! »
3 QUESTIONS À
PIERRE CASTELAIN
AGENCE DE DEVELOPPEMENT POUR LA PROVINCE DE LIÈGE, SPI
Quels sont les critères pour réhabiliter un site désaffecté? « Il faut situer la bonne activité à la bonne place dans une dynamique d’intelligence territoriale optimale. Chaque hectare est à prendre en considération avec les besoins des opérateurs, les caractéristiques du lieu et de la commune concernée et les possibles à ouvrir afin d’anticiper les besoins des acteurs socio-économiques. La réhabilitation de friches s’agit de ré-écrire l’avenir sur les traces de notre passé, transformant une cicatrice paysagère en un lieu attractif. »
Comment amener les citadins? « En répondant à leurs besoins et en leur donnant envie. Une offre de services et de mobilité forte dans un lieu agréable à vivre. Notre projet le Val Benoît propose une haute qualité de ville. Chaque utilisateur, de l’étudiant koteur, au travailleur et l’habitant, doit s’y sentir bien.»
Quels sont les enjeux stratégiques du Val Benoît? « Réussir la métamorphose d’un ancien site universitaire en une ville dans la ville en offrant aux acteurs économiques et aux habitants un cadre de vie exceptionnel. Le Val Benoît sera un business center et un lieu de vie à la porte de Liège. Les enjeux consistent à harmoniser avec ambition les complémentarités du site. »
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10 ACTUALITÉ ÉNERGIE
FOKUS-WALLONIE.BE
Le renouvelable: un choix de vie essentiel Ce n’est un secret pour personne: à l’avenir, il faudra consommer moins d’énergie, et, surtout miser sur le renouvelable. Si la technologie évolue parfaitement bien en ce sens, les mentalités doivent suivre aussi, menant à de véritables choix de vie. TEXTE FRÉDÉRIC VANDECASSERIE
L
a consommation d’énergie de la Wallonie est relativement importante par rapport à d’autres régions d’Europe, particulièrement en raison de son tissu industriel nécessitant de gros besoins d’énergie. En 2003, par exemple, dernière année pour laquelle on dispose de chiffres fiables, la facture énergétique des consommateurs finaux en Wallonie était estimée à 7,6 milliards d’euros. Depuis, l’augmentation de la facture énergétique totale se chiffrait à 21 %. Ces chiffres sont repris dans la continuité et le prolongement des objectifs du « paquet énergie-climat » de la Commission européenne. Il s’agit donc de tracer des trajectoires énergétiques qui permettraient à la Wallonie de supprimer progressivement sa dépendance aux énergies fossiles pour satisfaire à ce projet.
par le vent, l’eau et le soleil. « Notre feuille de route prévoit 80 % de conversion vers le renouvelable en 2030, et 100 % en 2050 », poursuit M. Jacobson. Qui se montre assez optimiste. Car le principal problème concernant les énergies renouvelables –le stockage–, est enfin résolu.
SAVOIR STOCKER, quand le soleil et le
secteur. Notamment sur les batteries de grande capacité, la transformation de l’électricité en gaz ou en hydrogène solide ou liquide, ou encore la gestion par des réseaux intelligents de distribution de l’électricité. Le discours semble même évoluer car afin d’éviter les problèmes de coût
vent produisent beaucoup, pour restituer leur énergie lorsqu’ils s’épuisent, a longtemps posé des soucis, qu’il était essentiel de résoudre avant de changer de braquet dans le passage aux énergies renouvelables. Et les recherches vont bon train dans ce
Les « smart grids » répondent à presque toutes les questions énergétiques
liste… à condition de réduire notre consommation d’énergie de 80 %. Toutefois, dès que nous serons déjà arrivés à 50 % de renouvelable, notre situation de dépendance à l'égard des pays qui nous fournissent l’énergie basculera en notre faveur. Bref, ceci n’a rien d’une utopie! J.-F. Mitsch poursuit: « Il y a deux axes: les technologies et les comportements. Les premières évoluent dans le bon sens. Pour les comportements, 80 pays dans le monde consomment de vingt à quarante fois moins d’énergie par habitant que chez nous. Et leur indice de satisfaction est comparable au nôtre. » Notre changement de mode de vie et notre bascule vers le renouvelable doivent donc aussi, et surtout, être culturels: comprendre que consommer moins ne rend pas malheureux. Mais peut, au contraire, aussi être source de bonheur… renouvelable et renouvelé, lui aussi.
- GILLES GUERASSIMOFF modèle informatique traitant des relations entre le climat et la pollution de l’air par les gaz, Mark Jacobson confirme ces objectifs, extrapolés à l’échelle mondiale. « Parce qu’en la matière, il est impensable de penser à des plans n’impactant qu’une partie de la planète. Dans le secteur de l’énergie, nous dépendons tous les uns des autres, quelles que soient les régions d’où nous venons. Nous avons donc développé des plans pour transformer les infrastructures énergétiques tous usages actuelles. » On citera, par exemple, l’électricité, les transports, le chauffage et la climatisation, l’industrie, l’agriculture, les forêts, et la pêche dans 139 pays. Avec des systèmes alimentés
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PARMI TOUTES CES pistes, c’est le vent qui aurait les faveurs wallonnes. Comme en témoigne Jean-François Mitsch, spécialiste de l’énergie éolienne. « En Belgique, l’investissement des 20 prochaines années dans le renouvelable représente 400 milliards d’euros pour l’ensemble des filières énergétiques. C’est tout à fait gérable pour que nous arrivions à 100 % d’énérgies renouvelable d’ici 2050 », explique-t-il. UN OBJECTIF AMBITIEUX, mais réa-
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et de « rendement » de stockage, on s’oriente vers les smarts grids qui adapteront la consommation à la production renouvelable.
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LE SPECIALISTE DU TOIT RENOLIT SUR LE PROJET ‘HOTT’ MARIAGE ENTRE DURABILITE ET DESIGN
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enolit fournit et produit depuis des années des membranes de toiture en plastique et des solutions de toiture innovantes. Forte d’une solide expérience, l’entreprise ne recule devant rien; elle a ainsi participé récemment à la construction de la ‘House of Tomorrow Today’, un projet ‘Slimbouwen’, imaginé par le Prof. Dr Jos Lichtenberg d’Utrecht.
tasseaux AlkorSOLAR ont permis de fixer six collecteurs solaires également, pour la production d’une très grande quantité d’eau chaude. Sur l’autre partie de la toiture, c’est un revêtement plastique AlkorPLAN (type AlkorDESIGN), qui a été choisi. Cette membrane spécifique convient à presque toutes les constructions de toiture et garantit une durée de plus de 35 ans.
HOUSE OF TOMORROW TODAY Bien que Renolit propose aussi des membranes spéciales pour piscines et chantiers de voirie et de construction, l’entreprise est surtout spécialisée dans les membranes plastiques et les solutions pour toiture. Lichtenberg a donc confié son projet ‘House of Tomorrow Today’ (HoTT) à Sterksel à l’expérience et au savoir-faire technique de Renolit. Fondateur de l’organisation Slimbouwen, il a fait de sa propre habitation un projet innovant à la fois neutre en énergie et confortable.
PROFESSIONNALISME GARANTI Tous les éléments de toiture préfabriqués ont été transportés par porteengin de l’usine jusqu’au chantier à Sterksel, puis assemblés à l’aide d’une grue. La structure dans son ensemble ne comprend que les meilleurs matériaux; le cadre est en acier et comprend une double couche d’isolation en laine de roche. Lors de la pose, Adriaan Van de Wijgert, area manager chez Renolit pour les Pays-Bas, a veillé lui-même à la technique de la mise en oeuvre et au design.
TOITURES DURABLES La construction neutre en énergie signifie, entre autres, que la toiture doit être équipée de panneaux solaires, et implique aussi que l’on travaille avec des matériaux recyclables et durables. C’est pourquoi le projet intègre 57 panneaux solaires exposés plein sud, fixés grâce au système Renolit AlkorSOLAR, pour générer chaque année environ 15.000 kWh et, à terme, 30.000 km de déplacement en voiture. Les
Projet HoTT à Sterksel, aux Pays-Bas
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L’éco-conception: passez à l’action
L’éco-conception est une approche qui prend en compte les impacts environnementaux dans la conception et le développement du produit tout au long de son cycle de vie. Comment est-ce que les entreprises s’adaptent? TEXTE AUBRY TOURIEL
ULRICH HUYGEVELDE Directeur de Expozao
PERRINE COLIN
Conseillère en éco-conception, UCM
CHRISTELLE BAR
Coach en innovation technologique, Innovatech
PHILIPPE GENDEBIEN Sustainability & prevention manager, Fost Plus
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans une démarche d’écoconception?
« En tant que citoyen engagé au niveau environnemental, je me suis dit qu’on allait appliquer le principe de l’éco-conception quand on organise des expositions. C’est bien beau de faire des discours, mais agir, c’est encore mieux. Chacun doit faire un pas pour aller vers un monde plus vert en réduisant son empreinte écologique. »
« Depuis 5 ans, l’UCM accompagne les entreprises qui souhaitent se lancer dans l’éco-conception. L’éco-conception était nécessaire car on voulait être en amont et en aval pour proposer des outils afin de mettre en place des stratégies de développement durable. Bien souvent, les entreprises envisagent cette démarche à la suite d’une réglementation, mais il vaut mieux prévenir que guérir. »
« Nous organisons des sessions de sensibilisation, des formations dans le domaine de l’éco-conception pour les entreprises. Ces dernières se lancent généralement dans ce domaine pour trois raisons. Économique afin de réduire la quantité de matériaux utilisés. Réglementaire quand les entreprises doivent s’adapter à la nouvelle réglementation. Environnementale: de plus en plus de donneurs d’ordre sont plus attentifs au fait que le produit ne soit pas polluant. »
« L’objectif de Fost Plus est d’atteindre 80 % de taux de recyclage pour nos membres. C’est donc par nature que l’on s’est lancé dans l’aide et le soutien de l’éco-conception. Apprendre aux entreprises les technologies qui permettent de concevoir un emballage pour qu’il soit recyclable permet d’en augmenter le nombre. D’autre part, c’est pour être cohérent avec notre mission. Quand on est dans le secteur de l’environnement, on souhaite offrir un service plus global d’éco-conception qui tient compte entre autres de la réduction du poids, l’origine des matières, etc. afin de soutenir tous les aspects permettant d’avoir un emballage plus écologique. »
À travers votre expérience dans l'organisation, comment le domaine a-til évolué?
« Avant de nous lancer, nous avons consulté une cellule spécialisée sur la question d’éco-conception. Elle a réalisé une analyse de l’impact de nos activités. Nous avons ainsi pu établir une liste de tous les petits changements, qui paraissaient au départ anodins, dans le but de réduire notre impact environnemental. On ne s’en rend pas compte au début, mais l’éco-conception touche vraiment à toutes les étapes du processus. »
« Ça a fortement évolué. La Région bruxelloise a mis en place le plan régional en économie circulaire. Avant, on devait démarcher les entreprises, maintenant on croule sous la demande. Il y a une demande de plus en plus grande pour mettre des choses en place. Aujourd’hui, on parle de transition de modèle économique. L’éco-conception s’intègre dorénavant dans l’économie circulaire. On voit que les entreprises veulent changer de stratégies. »
« De plus de plus d’acteurs s’intéressent à l’économie circulaire et à l’éco-conception. Ça bouge et ça se voit. Il y a des lignes directrices qui sont données et il est possible de recevoir des financements. Parfois, les mesures mises en place par les entreprises restent cependant encore trop timides. Elles optent de temps en temps pour une démarche d’éco-conception seulement par intérêt économique, ce qui est dommage. »
« On sent que l’intérêt augmente pour la conception écologique des emballages. Les autorités publiques insistent sur ce point-là, notamment la directive européenne sur l’économie circulaire. Les citoyens sont aussi de mieux en mieux informés et de plus en plus exigeants. L’innovation et la technologie permettent en outre de combiner les fonctions premières de l’emballage et la possibilité de réduire l’impact. Ces trois paramètres permettent d’avoir un terreau fertile pour évoluer vers une meilleure conception des emballages. »
Quel est l'exemple d’action que vous avez lancée et qui a bien fonctionné?
« On est plus attentif à de nombreuses petites choses quand on organise une exposition. On essaie par exemple de calculer le nombre exact d’affiches, pour ne pas se retrouver avec des documents inutiles. Pour l’impression, on essaie de prendre à chaque fois le support le moins nocif pour l’environnement. Au départ, on était perdu parmi les séries de labels en matière d’impression, une formation nous a permis d’avoir une idée plus claire sur la question. »
« Nous avons par exemple accompagné Mozart, la boîte de Stromae, qui vient d’intégrer l’éco-conception. La collection est faite en Europe avec des matériaux durables. Ça paraît assez simple, mais si vous avez une étiquette en polyester sur un T-shirt en coton pour indiquer les conditions de lavage, le T-shirt sera difficilement recyclable. Dans ce cas-ci, ils ont décidé d’imprimer ces informations directement sur le T-shirt pour éviter ce genre de problème en phase de recyclage. »
« Nous sommes allés faire une analyse du cycle de vie dans trois entreprises pour évaluer l’impact environnemental de toutes les étapes du cycle de vie du produit. Dans certains cas, on a constaté que l’impact environnemental du nouveau produit était vraiment moindre que l’ancien modèle. Dans d’autres, les analyses ont été réalisées alors que le nouveau produit était déjà terminé. »
« On a créé depuis 5 ans , le Greener Packaging Seminar & Award, un événement sur les emballages durables. Une année sur deux, il s’agit d’une compétition pour stimuler les innovations en matière d’emballages durables. Ça permet d’inspirer ceux qui n’ont pas encore entamé cette démarche et de récompenser ceux qui s’y mettent. L’événement attire plus de 50 candidatures tous les deux ans. L’année où il n’y a pas de compétition, un séminaire est organisé, dans le but d’informer les entreprises sur les dernières innovations par le biais d’experts, d’universitaires, de chercheurs, etc. Les prochains Greener Packaging Awards seront d'ailleurs remis le 23 novembre 2017. »
DÉVELOPPEMENT URBAIN SOULIGNÉ 13
Mon quartier à l’ère durable
Face aux enjeux environnementaux et sociaux, l’urbanisme évolue, nos quartiers font leur mue. Ainsi s’est développé le concept d’éco-quartier, solution durable adaptée à un contexte local. Pas toujours aisé à définir, il n’en constitue pas moins l’avenir. TEXTE GABRIEL HAHN
D
éfini comme un projet d’aménagement urbain respectant les principes du développement durable, l’éco-quartier doit, par essence, s’adapter au territoire sur lequel il est développé. Pour Damien Franzen, architecte, administrateur d’Ecorce et du cabinet d'architectes FHW et conférencier sur les thèmes de l’éco-construction et des éco-quartiers, il n’est pas toujours simple à définir.
de plus en plus de filière locale pour les matériaux et la fabrication, en limitant les coûts de transport. »
et la flore. Ce contact avec la nature est précieux pour les habitants », note encore Damien Franzen.
IDÉALEMENT, L’ÉCO-QUARTIER intègre de nombreux espaces verts, parcs, potagers collectifs et autres petits bouts de nature. « Il est intéressant de concevoir des quartiers en améliorant la biodiversité, par l’accueil de la faune
L’AUTRE OBJECTIF MAJEUR est de redonner du sens à la notion de quartier que les zones pavillonnaires privilégiées dans les années 1980 et 1990 ont parfois mis à mal. L’échelle du quartier permet d’incorporer la
notion de mixité sociale, culturelle et générationnelle. En misant sur des espaces publics communs, on favorise échanges et partage des expériences. Benjamin Robinson: « Créer des lieux de rencontres entre les familles et les personnes isolées est tout aussi important que d’avoir des panneaux solaires sur les logements ». Pour son projet le plus avancé, au quartier de la
« CHACUN Y VA DE son interprétation, beaucoup de projets fleurissent un peu partout et il n’y a pas vraiment de cadre dans lequel on puisse clairement inscrire la notion d’éco-quartier. Dans celui-ci, la qualité de vie, le vivre ensemble est primordial. Si on parle plus largement de quartier durable, alors on intègre un pilier économique, écologique et social. »
fontaine Saint Jean, à Engis, l’accent a été mis sur une grande place, lieu de rassemblement vers lequel toutes les portes d’entrées sont orientées. On y trouve une crèche et une plaine de jeu. Venelles, jardins, potager collectif et mare didactique alimentée par les eaux de pluie complètent le tableau. TOUT EST FAIT pour partager mais aussi conscientiser. Ainsi, impliquer les habitants dans la réalisation, par une approche participative, permet d’adapter ces solutions globales au contexte local. Et par là même de contribuer à une appropriation des lieux. Damien Franzen évoque l’exemple du quartier nord de Liège où « des ateliers et des groupes d’achats collectifs ont été mis en place pour procéder à l’isolation des bâtiments, à l’achat de panneaux solaires thermiques ». Des solutions qui développent toutes sortes de solidarités entre les riverains.
LE RACCOURCI SERAIT, en effet, aisé de
n’associer l’éco-quartier qu’au simple aspect environnemental. Benjamin Robinson, architecte du cabinet ARTAU de Malmedy qui mène plusieurs projets d’éco-quartiers, y voit une zone d’habitations durables visant à l’équilibre entre les pôles économiques, sociaux et environnementaux. « D’un point de vue de durabilité environnementale, on veille à ce que les matériaux et les techniques mises en œuvre soient les moins polluantes et les plus respectueuses de l’environnement », explique-til. « On tend vers l’utilisation de matériaux issus de filières naturelles, recyclables, moins énergivores, et qui produisent peu de CO2. On parle
Créer des lieux de rencontres est aussi important que d’avoir des panneaux solaires - BENJAMIN ROBINSON
EN DÉFINITIVE, une kyrielle de critères définissent les éco-quartiers: mixité sociale, mobilité douce, espaces partagés et approche participative, accès aux personnes à mobilité réduite, optimisation énergétique, présence d’espaces verts… Mais cette liste n’est aujourd’hui pas réellement arrêtée et varie selon les projets. Evidemment, ces éléments ne sont pas transposables partout et contribuent, parfois, à en rendre la définition floue. L’éco-quartier peut, avant tout, être envisagé comme un espace conçu pour que ses habitants se l’approprient et bâtissent ensemble une existence tournée vers les notions de collectif et d’éco-responsabilité.
14 CHRONIQUE ALAIN HOUTAIN
FOKUS-WALLONIE.BE
L’avenir de la planète passe par l’économie de ses ressources
Avec le développement du concept d’économie circulaire, le citoyen et surtout l’entreprise trouveront désormais des avantages durables à bien cibler le devenir de leurs déchets. TEXTE ALAIN HOUTAIN, INSPECTEUR GÉNÉRAL À L'OFFICE WALLON DES DÉCHETS
J
usqu'il y a peu, nos sociétés ne connaissaient guère que le modèle de l'économie dite linéaire. Les matières premières y étaient transformées en produits et les déchets perçus comme une fatalité sans intérêt économique. Ce modèle nous conduisait à une raréfaction des ressources et une gestion difficile des rebuts. Il était devenu urgent de réagir et de basculer vers un modèle circulaire, au sein duquel les flux de matières et d’énergie sont bouclés, utilisés parcimonieusement et produits de préférence de manière renouvelable.
SI LA GESTION des déchets a attiré une attention grandissante au cours des dernières décennies, les mesures mises en place par les autorités, tant vis-à-vis du citoyen que de l’entreprise, ont été dans le sens de la réduction des déchets. Il s’agissait de favoriser une gestion mieux adaptée à la protection de l’environnement – en réduisant les quantités mises en décharge, en imposant des normes strictes pour l’incinération, en installant des collectes sélectives ou via les recyparcs... Avec leconcept d’économie circulaire il est apparu possible de compléter le schéma par des aspects incitatifs: le citoyen et surtout l’entreprise trouveront des avantages durables à bien cibler le devenir de leurs déchets.
GARDONS-NOUS D’UNE vision réductrice de cette nouvelle approche. Elle se fond en effet dans des moules variés, voire inattendus, tels que la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’obsolescence programmée, ou encore la promotion de l’éco-conception et des modes alternatifs de consommation. Pour promouvoir ce modèle de développement économique au niveau industriel, l’Union européenne a adopté la directive-cadre déchets qui consacre l’avènement de deux piliers du concept: la sortie du statut de déchet et la notion de sous-produit. POUR ACCÉDER AU statut de fin de déchet, quatre critères cumulatifs sont à respecter pour qu’un déchet perde son caractère de déchet et « redevienne » un produit. Pour le statut de sous-produit, quatre critères cumulatifs sont également à respecter, tenant compte qu’un sous-produit n’est jamais passé par la case « déchet ». L’UNION A DÉFINI deux possibilités
pour sortir du statut de déchet. Des décisions communautaires sont ainsi prises, valables sur tout le territoire de l’Union, mais qui ne concernent à l’heure actuelle que les scraps de fer et d’acier, de cuivre et d’aluminium et le groisil de verre. En l’absence de telles règles communautaires, les États et Régions peuvent définir des statuts de fin de déchet valables sur leur seul territoire. Le travail fourni par ces entités pionnières permet cependant de défricher la thématique. La Wallonie avance également dans le domaine, puisque des arrêtés relatifs au statut de fin de déchet et de sous-produit sont déjà approuvés en première lecture.
C’est avec le développement du concept d’économie circulaire qu’il est apparu possible de compléter le schéma par des aspects incitatifs
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2017
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« Joining Nature & Cities » Comment réintégrer ville et nature dans un rapport harmonieux, tel est l’objectif de JNC International. Ce bureau de paysagistes et d’urbanistes propose une démarche originale s’in-
scrivant dans les droites lignes du développement durable. Le projet de l’esplanade du Grognon, projet iconique de Namur, en tant que Smart City, illustre bien sa démarche. Le futur visage de la Confluence offrira un nouveau paysage urbain, résultat d’un équilibre subtil entre place, jardins publics et
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bâti qui se fondent l’un dans l’autre en un tout harmonieux et cohérent. Conçu en association avec le bureau d’architecture danois 3XN, ce projet est le fruit d’une collaboration transdisciplinaire entre les bureaux Lateral Thinking Factory (pour la démarche « cradle to cradle »), Arcadis (pour les aspects structurels et de techniques spéciales), Radiance 35 pour l’éclairage urbain et BEE, architecte d’opération pour le bâtiment. Ce projet « Design & Build », fruit d’un partenariat public-privé, en l’occurrence entre la ville de Namur et le groupement d’entreprises Degraeve-Nonet-Duchêne, est également en ce sens le reflet d’une nouvelle génération de projets urbains au travers des quelles les particuliers et les pouvoirs publics sont partenaires pour la mise en œuvre de projets communs.
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Les poumons verts qui laissent la ville respirer Les villes intégrant d’agréables espaces verts publics pour leurs citoyens, lieux essentiels à une société saine, peuvent sans conteste être considérées comme des Villes du futur. Ces lieux sont essentiels à une société saine et de nos jours. Nous pourrions difficilement imaginer une ville sans ses “poumons verts”. Outre les parcs, on peut inclure les jardins qui poussent sur les murs ou les toits, de plus en plus populaires. Non seulement bons pour la santé, ils favorisent les relations sociales. Se détendre en plein air reste simple. Vous pouvez promener vos enfants dans des aires de jeux, laisser votre chien dehors, rencontrer des amis pour pique-niquer, faire du sport, voire encore, cultiver vos propres légumes savoureux. Par ailleurs, la législation européenne stipule que les citadins bénéficient d’un espace vert à maximum 300 mètres de leur habitation, de sorte à créer un équilibre entre béton et sites verts. Songez aussi aux fleurs de saison qui ornent les ronds-points - constituant un contraste frappant avec l’asphalte - ou aux avenues bornées d’arbres. Les chiffres attestent qu’en France, sept personnes sur dix choisissent un lieu de résidence en fonction de la présence d’endroits verts, tandis qu’une sur deux mise sur un pourcentage minimum de verdure, lorsqu’elle se trouve face à des projets résidentiels et commerciaux. Et il va de soi que pour nous, Belges, c’est pareil. Rue des Scabieuses 10 | B-5100 Naninne | T +32 81 40 24 00 | info.naninne@krinkels.be
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