Fokus Ville Du Futur

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C E D O SS I E R E ST P U B L I É PA R S M A R T M E D I A E T N ' E N G AG E PA S L A R E S P O N S A B I L I T É D E S É D I T E U R S N I D E L A R É D AC T I O N D U V I F / L ' E X P R E SS

MARS ‘18

Nathalie Crutzen La ville de demain sera « smart »

Smart City Repenser la ville intelligemment

Ingrid Reynaert Les systèmes connectés envahissent l’espace public

CÉLINE VANDERBORGHT ‹‹ Il faut arriver à concilier les idées des citoyens avec une standardisation des normes au niveau public ›› Découvrez-en plus sur Fokus-wallonie.be. #fokusvilledufutur

Une éclairage extérieur public intelligent pour la ville de demain : éclairage adaptatif, solutions de mobilité, de sécurité et environnementales, parking intelligent. www.smartnodes.be


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ÉDITO NATHALIE CRUTZEN

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La ville de demain sera « smart » B

stratégie…), ainsi que des collaborations avec plusieurs centres de recherche aux compétences diverses (agriculture urbaine, urbanisme, informatique, électromécanique…).

Mais si les technologies sont aujourd’hui incontournables, elles doivent avant tout rester au service de l’homme et de ses préoccupations. Au Smart City Institute (SCI), nous ne les considérons donc pas comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen pour développer des villes où il fait bon vivre. Car l’objectif principal d’une Smart City, ne l’oublions pas, est d’apporter une réponse aux défis sociétaux de notre époque – augmentation du nombre d’urbains, vieillissement de la population, dérèglement climatique, révolution digitale, globalisation, crise alimentaire… – au travers de stratégies et de projets durables, en faisant appel à l’intelligence collective pour mobiliser tous les acteurs urbains. Dans la ville du futur, ces nouvelles solutions viseront à adapter et réinventer nos comportements: la façon de nous déplacer, de transporter des marchandises,

La Smart City est encore trop souvent assimilée au côté « techno » et moins à des objectifs de durabilité. de valoriser les déchets, de produire de la nourriture... C’est pourquoi sa gestion et sa transformation font nécessairement appel à de nombreuses disciplines: urbanisme, ingénierie, sciences politiques, sociales ou environnementales... Au SCI, bien que nous abordions essentiellement l’angle managérial de la question, nous développons nos recherches dans diverses thématiques (monitoring, gouvernance,

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Il y a vingt ans, de grands réalisateurs hollywoodiens imaginaient la ville du futur: une oasis technologique, peuplée de robots intelligents et de voitures volantes. Même si, aujourd’hui, ces visions ne s’avèrent plus si utopiques que cela, c’est surtout le concept de Smart City qui semble apparaître comme l’idéal à atteindre pour nos villes.

ien qu’en Belgique, nous soyons loin de la ville futuriste et hyper connectée imaginée à Songdo (Corée du Sud), c’est un fait: la révolution numérique est bien en cours. Un peu partout dans le monde, les villes s’équipent de fibre optique, de wifi, de capteurs et développent des applications pour le citoyen, tous ces services reposant sur la collecte et l’exploitation de données numériques.

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Repenser la ville intelligemment

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Interview: Céline Vanderborght

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La Smart Mobility, la solution aux embouteillages

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Les Belges en route vers le travail de demain

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Ingrid Reynaert: Les systèmes connectés envahissent l’espace public

ÉQUIPE. COUNTRY MANAGER: Ruben Lancksweerdt RÉDACTEUR EN CHEF:

En ce qui concerne la Belgique, d’après notre baromètre des Smart Cities réalisé en février 2017, nous constatons que la plupart des communes considèrent encore la Smart City principalement comme un défi technologique. Ce qui démontre que la Smart City, à défaut, est encore trop souvent assimilée au côté « techno » et moins à des objectifs de durabilité, ainsi qu’une certaine méconnaissance du concept au sein des administrations.

Astrid Goossens

Néanmoins, on retient qu’en Belgique, deux tiers des communes se sentent concernées par le phénomène, et que 17 % des répondantes projettent d’établir une stratégie « Smart City ». Des initiatives certes encore timides, mais Nathalie Crutzen rassure: « Je suis convaincue que le phénomène Smart City n’est pas qu’une tendance, mais bien une véritable lame de fond qui va fondamentalement changer la vie de nos territoires. »

SMART MEDIA AGENCY

ÉQUIPE ÉDITORIALE: Aubry Touriel Fernand Letist PHOTO EN COUVERTURE: Thomas Schurmans LAYOUT: Baïdy Ly IMPRESSION: Roularta

SMART STUDIO Leysstraat 27, 2000 Anvers Tel +32 3 289 19 40 redactie@smartmediaagency.be studio@smartmediaagency.be

TEXTE NATHALIE CRUTZEN PROFESSEUR ET DIRECTRICE DU SMART CITY INSTITUTE

Bonne Lecture Kevin Semaille Project Manager

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Et si le futur était dans l’anticipation et dans l’évolutivité ? L’Atelier de l’Avenir en est en tout cas convaincu ! Cette entreprise, autonome sur le plan énergétique, préfabrique entièrement ses bâtiments à ossature bois en atelier grâce à l’aide de personnes sourdes et malentendantes... Et depuis près de 10 ans, c’est sur l’usage de ses bâtiments qu’elle se focalise en travaillant sur leur évolutivité ! Voilà une nouvelle façon de concevoir les bâtiments, innovante, certainement bouleversante, mais ô combien prometteuse dans un contexte urbain de plus en plus dense aux

impératifs environnementaux de plus en plus présents. Car avec les systèmes évolutifs mis au point, il est devenu aisé de déplacer une cloison mitoyenne entre deux logements ou classes, d’ajouter ou de soustraire un volume au bâtiment initial, ou encore de déplacer une baie de

fenêtre d’une façade à l’autre au gré des saisons. C’est alors non seulement le coût de la modification et son impact écologique qui sont réduits, voir supprimés, mais c’est surtout la considération du bâtiment qui évolue puisque l’immeuble est alors rendu meuble. L’Atelier de l’Avenir est détenteur de plusieurs brevets CIMEDE®, dont le système respecte les impératifs du secteur, tel que la résistance au feu, la stabilité sismique, l’isolation acoustique, etc. Mais l’entreprise se démarque

également par l’ampleur de ses projets. Elle a entre autres préfabriqué le Pavillon belge de l’Exposition Universelle de Milan en 2015 (voir ci-contre), qui a été démonté et dont une partie est actuellement stockée à l’Atelier en attendant d’être remonté dans les prochains mois sur son nouveau site d’accueil.


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Faut-il croire que le marché « PHOTOVOLTAIQUE » est mort ? « Non ! » répond directement Raphael Barthelemy, Area Manager chez RENOLIT. RENOLIT est le leader européen sur le marché des films et feuilles en PVC et PP. Cette société emploie 4500 personnes dans plus de 30 sites de productions et Sales offices dans le monde. « En Belgique, la consommation de mazout tend à diminuer. L’Europe met l’accent sur le développement d’énergies vertes et plus largement sur la préservation de notre planète. Il y a un beau développement actuellement des parcs éoliens. Je ne suis pas un pur écologiste mais il me tient à cœur de laisser un monde propre et agréable à vivre pour tous, tant en Belgique que partout ailleurs dans le monde. Plus précisément en Belgique, le photovoltaïque a eu un excellent démarrage suite aux divers aides et subsides de l’état belge. Maintenant la population doit être sensibilisée à la problématique des énergies. » RENOLIT WATERPROOFING a une division Toiture composée de divers produits d’étanchéité pour toitures plates et inclinées, industrielles ou privées. Sa principale activité en toiture est la production de membrane

d’étanchéité à base de PVC-P et EVA, 2 matériaux synthétiques visant une excellente durabilité, une simplicité d’utilisation, un possible recyclage des matériaux et une bonne perméabilité à la vapeur d’eau laissant ainsi un complexe de toiture sain.

Vous souhaitez donc utiliser davantage les toitures pour produire de l’ENERGIE VERTE ? « Nous voulons garder notre excellente réputation et notre position remarquable sur le marché de la toiture plate et inclinée. RENOLIT est actif depuis plus de 40 années sur le marché de l’étanchéité synthétique. Tous les grands dirigeants d’entreprises savent que pour « durer » sur le marché, il faut innover. On a pensé à utiliser les espaces vides tels que les toitures pour produire de l’énergie. » « RENOLIT ALKORSOLAR est indispensable pour le futur des villes» Fort de son équipe, RENOLIT a mobilisé ses atouts et a joué la carte du « photovoltaïque » en concevant un système ultra léger RENOLIT ALKORSOLAR. C’est une solution technique permettant la fixation des panneaux solaires sur une membrane d’étanchéité en PVC-P et EVA. Le plus grand avantage du système est qu’il n’y a pas de perforations de l’étanchéité, ni de manutentions lourdes pour le montage des panneaux solaires. RENOLIT ALKORSOLAR s’invite donc

parfaitement dans la philosophie des toitures synthétiques en PVC-P et EVA, en toute simplicité. Pour fixer ALKORSOLAR sur d’autres types d’étanchéité, il faut contacter le service technique de RENOLIT WATERPROOFING. « En tant que sportif, ALKORSOLAR a été développé de la même manière que j’aborde un match de football. Il faut une bonne préparation, un bon matériau, une bonne équipe et un goal. Déterminé à offrir un monde meilleur, je me bats sur le terrain pour arriver au goal. Avec ce produit sur leurs toitures, j’espère que les promoteurs, les investisseurs, les propriétaires de bâtiments industriels et les particuliers penseront qu’il est simple d’offrir, au monde, des solutions. ».

Raphael Barthelemy,Area Manager RENOLIT WATERPROOFING. WWW.RENOLIT.COM WWW.ALKORPROOF.COM


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SOULIGNÉ SMART CITY

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Repenser la ville… intelligemment Tours, le retour Elles avaient mauvaise presse mais les revoilà qui plantent leur nez au ciel. Les tours sont de retour dans d’ambitieux projets architecturaux de Bruxelles à Liège. Face à l’explosion démographique en cours, la densification immobilière et la volonté de dégager de la place au sol pour des espaces publics piétonniers, la tour aurait à nouveau la cote. Mais bien réglementée et pas au-delà de 140 mètres… Jusqu’à présent!

La ville du futur de Bill Gates Le milliardaire fondateur de Microsoft a acheté dans le désert de l’Arizona un terrain de 101 Km2 pour y faire pousser « Belmont », SA ville du futur prévue pour 160.000 habitants avec écoles, centres commerciaux, quartiers résidentiels… L’informatique y gèrera tout à travers un puissant cloud et tous les véhicules seront autonomes. L’histoire ne dit pas si le futur maire de la ville sera une créature virtuelle ou un robot.

Grandes ou petites, nos cités vont se métamorphoser sous l’impulsion des nouveaux enjeux couplés aux nouvelles technologies. La Smart City se profile, l’immobilier s’équipe mais la clé du bien-être passera aussi par des espaces publics repensés.

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emain, tout sera « intelligent ». Éclairage, compteurs d’énergie, matériaux, fenêtres, toilettes, systèmes de sécurité... Si bien que toute ville ou entreprise phosphore à fond sur son avenir « smart ». Surtout niveau bâtiment. Énergie. « À l’avenir, tout bâtiment devra être capable de gérer, monitorer, analyser ses propres besoins énergétiques pour servir le confort de ses usagers », prédit Arnaud Deneyer, chef de division du Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC) Connecté à un ensemble immobilier plus large, il contribuera à la flexibilité énergétique du réseau pour donner de l’énergie ou en recevoir. Tout sera modulé par des compteurs intelligents et combinera plusieurs sources d’énergie – photovoltaïque, éolien, réseau de châleur... Des fenêtres intelligentes s’ouvriront ou se fermeront automatiquement en fonction des conditions météo, de la température, du taux d’humidité… Confort. Côté vie quotidienne des occupants, rien n’échappera aux systèmes digitaux interconnectés. Vous serez géolocalisés, guidés. Vous connaîtrez en temps réel l’état d’occupation du parking, parfois partagé avec des habitants, la disponibilité

des espaces partagés multitâches, le temps de file à la cafétéria et dès votre entrée dans une pièce l’éclairage s’adaptera à votre goût… « Le personnel se sentira mieux car l’immeuble omniscient répondra directement à ses besoins. Ça va faciliter leur vie, améliorer l’efficacité et la convivialité des occupants, positive le spécialiste du Smart Immo. D’après lui, ce bâtiment du futur est à nos portes et pensé comme « évolutif ». C’est à

publics riches et qualitatifs pour harmoniser les vides et les pleins ». Quant à la vague Smart City, il la voit plus comme « une contrainte qu’un atout pour les villes du futur. Certes cela cadre avec un souci d’efficacité et de rentabilité mais pas avec un objectif de bien-être et de vivre ensemble. La smartisation est une complexité supplémentaire du réaménagement des villes. Elle n’aidera pas à déstresser habitants

Le personnel se sentira mieux car l’immeuble omniscient répondra directement à ses besoins. — ARNAUD DENEYER dire capable d’épouser les évolutions technologiques mais aussi d’adapter les fonctionnalités de ses espaces appelés à changer d’affectations plus souvent qu’avant ». Guillaume Van der Vaeren, son truc c’est bien plus repenser l’espace public… À la tête du bureau d’urbanistes-paysagistes JNC, son credo est que « le squelette d’une ville n’est pas son immobilier mais des espaces

et travailleurs », juge le patron de JNC. Tandis que les espaces publics, si. Selon au moins quatre axes bien affirmés. « La ville du futur doit redevenir un lieu de bien-être habitable grâce à des espaces publics réfléchis comme des lieux de convivialité, de civisme, de partage, d’échange. » Selon lui, cela se fera aussi en y réintégrant la nature. « Non pas

sous forme de façades végétalisées mais grâce à une faune et une flore réelles. Il faut reconstruire des corridors écologiques, reconnecter les espaces verts entre eux. Via les parcs mais aussi en réveillant des zones délaissées aux abords de chemins de fer, de canaux, de routes. Un continuum vert doit connecter les différents habitats. » Mais aussi une continuité bleue, grâce à l’eau. « Il faut réveiller la “trame bleue” de chaque ville, défend l’urbaniste. On a vouté, couvert, transformé en égouts nos voies d’eau. Réintégrons-les aux espaces publics urbains comme source d’agrément et de confort ». Mouvement. « Se déplacer doit redevenir un plaisir, une expérience positive, plaide le CEO de JNC. Le mouvement doit être repensé en fonction des rythmes, des flux de piétons, cyclistes, transports publics et moins en fonction de l’automobile qui empiète trop sur l’espace public nécessaire à revivifier la qualité de vie urbaine ». Ajoutez une intégration réussie du patrimoine historique et des réglementations cohérentes et vous aurez des villes du futur vraiment intelligentes. TEXTE FERNAND LETIST


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Faites une croix sur tout ce que vous savez sur les volets et les screens ! Ces dernières années, la tendance en matière d’architecture est d’installer de plus en plus de fenêtres pour laisser passer le plus de lumière possible. Bon nombre de personnes oublient trop souvent que les fenêtres peuvent être également source de froid en hiver ou de surchauffe en été si elles sont mal isolées. Les normes actuelles en matière d’isolation des habitations en Wallonie et à Bruxelles deviennent de plus en plus strictes. Il faut dès lors déjà tenir compte de ces paramètres lors de la phase de conception de la maison. « C’est important de faire attention aux produits que l’on va acheter avant de se lancer dans l’isolation de ces fenêtres », déclare Erik Wilms, le PDG de l’entreprise forte de plus de 40 ans d’expérience dans le domaine, Wilms. À l’instar des portes et fenêtres, les volets roulants et protections solaires sont eux aussi en pleine évolution. Le département de Recherche et de Développement de l’entreprise Wilms vient d’ailleurs de mettre au point une nouvelle technique pour encastrer des volants roulants et des protections solaires dans un mur creux. Ce système innovant présente de nombreux avantages. En plus d’être étanche à l’air, le caisson du volet ou de la protection solaire est invisible depuis l’extérieur de la maison. Un atout indéniable sur le plan esthétique.

Une bonne isolation va de pair avec une économie d’énergie.

L’isolation qui est enlevée pour permettre la pose du volet roulant est remplacée par un profil en composite. Le temps des appuis de fenêtre froids est bel et bien révolu. « Et c’est important, car une bonne isolation va de pair

avec une économie d’énergie » explique Erik Wilms. Jusqu’ici, l’encastrement dans un mur creux risquait de provoquer une condensation sur le mur intérieur à hauteur du caisson, car il n’y avait pas d’isolation de façade à cet endroit, ce qui créait un nœud constructif. Grâce au profil en composite, fini les tracas de condensation et d’humidité. La chaleur reste donc là où elle doit rester : au sein de la maison ! La durabilité, la qualité et l’innovation En augmentant le niveau d’efficacité énergétique, on évite par exemple l’achat d’un système de conditionnement d’air coûteux et à consommation d’énergie excessive. En été, les protections solaires permettent de garder la chaleur des rayons du soleil à l’extérieur. En hiver, les volets roulants empêchent le froid d’entrer dans la maison, tout en conservant la chaleur à l’intérieur de la maison. Si un capteur solaire est connecté au système, le volet roulant ou le screen s’abaisse même si personne n’est à la maison pour éviter la surchauffe. Une commande électrique pour volets présente des avantages auxquels on ne pense pas forcément. Elle permet par exemple de donner l’impression d’une maison habitée même lorsque les habitants sont absents. Erik Wilms conclut : « Faites une croix sur tout ce que vous savez sur les volets et les screens, Wilms vous offre durabilité, qualité et innovation. »

— Erik Wilms

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Igretec : « développons une énergie commune » Dans un budget, le poste « énergie » est central. Pour l’alléger, les communes doivent pouvoir agir sur les deux composantes qui font la charge énergétique : le prix et le volume de consommation. Les Intercommunales Igretec et IPFH, bras investisseur des communes du Hainaut dans le secteur de l’énergie, proposent dans ce cadre un service « all in » pour porter des projets de rénovation énergétique durable et négocier les prix avec les fournisseurs. La consommation énergétique est un paramètre sur lequel toute entité doit sérieusement agir. Raphaël Durant en est convaincu. Chef des services énergétiques d’Igretec et secrétaire de l’IPFH, notre expert nous explique comment ces deux intercommunales d’avenir peuvent, de concert, soulager les factures d’énergie des communes du Hainaut. Pourquoi une commune a-t-elle avantage à prendre IGRETEC pour la rénovation énergétique de ses bâtiments publics ? Nous lui permettons de réduire sa consommation par des investissements dans la rénovation énergétique de son patrimoine communal : écoles, bâtiments administratifs, salles de sports, etc. Agissant en tiers-investisseur, nous finançons tout à sa place. Ce prêt avantageux est remboursé par la commune sur maximum 15 ans grâce aux économies d’énergie qui découlent de la rénovation. Sur base d’un audit du bâtiment à rénover, nous calculons les économies possibles. 90% de celles-ci serviront à rembourser le prêt. Les 10% restants deviendront un boni annuel dans

le budget communal. Nous avons déjà à notre actif 52 bâtiments rénovés pour près de 20 millions d’investissements et 1 million d’euros d’économie par an. Igretec assume aussi le rôle de maître d’œuvre des travaux et sert de bureau d’études au projet.

Vous garantissez aussi un prix d’énergie avantageux grâce à des achats groupés…

Oui. Car au-delà de la rénovation portant sur l’isolation, la ventilation, le système de régulation de chauffage, il faut acheter son énergie à un tarif optimal. Pour y arriver, via l’Intercommunale Pure de Financement du Hainaut, nous agissons comme centrale de marchés pour couvrir les besoins en électricité et gaz. Et en privilégiant les énergies renouvelables. On réussit à baisser la charge énergétique des communes. Sur 2017-2018-2019, comparée aux prix moyens des fournisseurs classiques, la solution achat groupé de l’IPFH fera qu’en électricité on sera 11% moins cher que si la commune avait fait son marché en solo. Sur cette période, 7,8 millions d’euros seront économisés sur l’ensemble des structures publiques associées. En gaz, le chiffre est encore plus éloquent : on parle de 37% d’économie sur ces 3 ans, soit 20 millions d’euros de moins.

Nous sommes aussi pleinement engagés dans la philsophie smartcity du futur. A cet égard, nous avons développé des applications de suivi de consommation pour inciter les communes à baisser leur consommation énergétique.

Au fond, vous aidez aussi les communes à atteindre les objectifs liés aux politiques de développement durable ?

En effet ! Nous aidons aussi les communes à rédiger leur plan d’actions énergie climat au cœur de la campagne Pollec initiée par la Région wallonne. Et via l’IPFH, les communes investissent depuis quelques années dans la production d’énergie renouvelable. Citons notamment la concrétisation de partenariats public-privé dans l’éolien, la biométhanisation ou encore le CNG. Tout cela représente plus de 60 millions d’euros investis par l’IPFH et d’autres intercommunales wallonnes.


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INTERVIEW CÉLINE VANDERBORGHT

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ne « Smart City », qu’est-ce que c’est? « Il existe plusieurs définitions, mais on peut établir un concept général: il s’agit de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour améliorer le fonctionnement de la ville et la qualité de vie des citoyens. Il s’agit généralement de projets innovants et transversaux. Il y a également le côté multi-acteurs: toutes les parties, le public, les entreprises privées, les chercheurs, les citoyens, ont un degré d’implication très fort. Le citoyen peut proposer lui-même des services à la ville. » Quels facteurs ont favorisé l’émergence de la Smart City? « 2008 est une année charnière. Cette année-là, le nombre de connexions internet sur appareils mobiles a dépassé celles sur appareils fixes. Depuis lors, le nombre d’objets connectés est

Dans une Smart City, le citoyen n’est pas un simple consommateur d’informations, mais aussi producteur.

Les villes sont les acteurs du futur La population mondiale est de plus en plus connectée et urbaine. Les Smart Cities permettent de transformer cette évolution en une opportunité pour le bien-être des citoyens. Céline Vanderborght, Smart City Manager de la Région de Bruxelles-Capitale, fait le point. TEXTE AUBRY TOURIEL

PHOTO THOMAS SCHURMANS

plus élevé que celui de personnes connectées et plus de la moitié de la population habite dans les villes. Tous ces éléments ont créé un nouveau paradigme. Certaines problématiques qui étaient auparavant gérées au niveau national le sont maintenant au niveau des régions urbaines, comme l’urbanisme, la mobilité et la pollution. Les villes sont les acteurs du futur. Les citoyens sont devenus nomades, de plus en plus de data sont générées, on appelle ça les “big data”. Dans le même temps, les capacités de calcul et de stockage ont fortement évolué. On arrive à gérer cette masse de données et à en tirer de l’intelligence. » Avez-vous des exemples concrets d’application dans le cadre de la Smart City? « En collaboration avec Bruxelles Mobilité


CÉLINE VANDERBORGHT INTERVIEW

#FOKUSVILLEDUFUTUR et les 19 communes de Bruxelles, nous avons lancé le projet “Fix my street”. Si un citoyen constate un problème de voirie, il/elle se connecte à l’application, prend une photo géolocalisée, et décrit le problème. Le message est ensuite transféré à l’administration en charge. Après avoir notifié le problème, le citoyen est averti quand le problème est réparé. Il peut voir également tous les projets en cours dans son quartier. C’est un système aussi bénéfique pour les communes, qui peuvent ainsi gérer leurs réparations. C’est donnant-donnant: le citoyen aime son quartier et le connaît bien et cette connaissance est mise à disposition des communes pour les aider dans leur travail quotidien. Dans une Smart City, le citoyen n’est pas un simple consommateur d’informations, mais aussi producteur. » Quels sont les avantages d’une Smart City? « On va utiliser toutes ces nouvelles technologies pour apporter un meilleur service aux citoyens. L’objectif est d’atteindre une durabilité, un meilleur usage des ressources, d’augmenter l’efficacité, et de diminuer l’impact sur l’environnement. L’open data permet de mettre à la disposition de tous des données anonymisées pour que chacun puisse s’en saisir et y ajouter de la valeur. Cela peut être un citoyen qui veut avoir des données sur sa commune ou une start-up qui veut lancer une app de mobilité intelligente, par exemple. La Low Emission Zone (LEZ) est mise en place grâce à des caméras intelligentes, qui lisent les plaques d’immatriculation, ce qui va nous permettre de diminuer la pollution de l’air au profit de tous les Bruxellois. » Quels sont les obstacles à la mise en place d’une Smart City? « Il y a tout d’abord l’aspect de l’innovation technologique: tout évolue si rapidement que même les personnes qui sont actives sur certains projets smart, sont dépassées. La fonction publique travaille sur le long terme, et, on se retrouve à devoir être plus agile, c’est un sacré défi. On n’est par ailleurs pas encore dans le tout digital: quand on met en place des projets Smart City, on ouvre parfois des rues, on met des poteaux, on installe des caméras, c’est du concret! Ensuite, une multitude d’acteurs publics et privés est impliquée dans un projet Smart City: des start-up, asbl,

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3 QUESTIONS À ...

RONNY TIRI MARKETING MANAGER CHEZ WILMS

citoyens, administration publique… Cela implique qu’il faut déterminer le rôle des uns et des autres. Qui va payer? Qui va décider? Quels types de solutions va-t-on utiliser? Coordonner tout ça est assez complexe. » Quelle place la jeune génération occupe-t-elle? « La jeune génération a plein d’idées et propose énormément de projets positifs. Ce n’est pas toujours évident de se lancer avec des start-up, car les services publics ont plus l’habitude de fonctionner avec des acteurs déjà établis. La participation avec les citoyens à une telle échelle demande une forte réactivité. Toutes ces start-up, asbl, meet-up créent une énergie positive qu’on aimerait bien intégrer dans la Smart City. Il faut vraiment que les administrations s’ouvrent à ces acteurs. L’idée, c’est d’arriver à mettre en place le concept de “the city as a platform”: parvenir à concilier les idées des citoyens et des start-up avec une standardisation des normes et des plateformes au niveau public. » Comment se développe le concept de Smart City en Europe? « Dans le cadre du réseau Eurocities, de nombreux séminaires sont organisés où on rencontre les autres villes européennes. On y échange des informations de manière transparente, c’est vraiment intéressant, car ce sont des échanges organisés par les villes pour les villes. Nous avons toutes des problématiques communes. On sent que les villes européennes ont vraiment une carte à jouer. Chaque ville

a par ailleurs sa spécialité: Vienne est par exemple très orientée sur le côté humain, l’inclusion des femmes et des personnes âgées. À Londres, on se concentre sur l’open data. Amsterdam propose de nombreux projets sur l’énergie. Lyon est forte en mobilité… » Et Bruxelles? « Bruxelles est l’une des rares régions à avoir un centre informatique public (le CIRB) en service depuis 30 ans, on ne partait donc pas de rien. La Région bruxelloise se positionne pas mal sur l’écosystème jeune et start-up. On a des populations mixtes, il y a par exemple les institutions européennes et à côté des populations très jeunes qu’on essaie de motiver à se former aux nouvelles technologies. Il y a un fort tissu de PME et de start-up. Il y a encore un fort potentiel à exploiter! »

SMART FACT. Si vous n’étiez pas Smart City Manager, que feriez-vous? « J’ai toujours aimé la mobilité. En 1998, j’ai réalisé mon mémoire de fin d’études sur le car-sharing, alors qu’aucune initiative de ce genre n’existait encore en Belgique. Les voitures personnelles sont le plus grand problème de mobilité quand on sait qu’un automobiliste laisse 90 % du temps sa voiture garée sur un trottoir. J’aurais donc une fonction pour améliorer la mobilité en ville. »

Comment peut-on économiser de l’énergie dans sa maison? Plus l’habitation est isolée, moins on doit dépenser d’énergie. On s’attaque à la cause du problème en isolant bien l’habitation. C’est comme une voiture: vous pouvez acheter une voiture économe en énergie ou faire moins de kilomètres. Le choix est vite fait.

Que conseilleriez-vous en matière d’isolation aux personnes qui construisent? Elles devraient chercher conseil auprès d’architectes ou d’experts en énergie. En fonction de la situation, ils pourraient proposer par exemple de placer une protection solaire pour isoler les fenêtres en période estivale. L’important est de savoir à l’avance ce que l’on va faire avant de se lancer.

Quel est l’un des problèmes les plus récurrents dans l’isolation de la maison? Cela s’appelle le nœud constructif, une zone dans l’enveloppe d’un bâtiment à déperdition thermique plus élevée. Il est possible de remédier à ce problème en posant par exemple un profil en composite dans le mur intérieur ou à hauteur de l’appui de fenêtre. Ce profil reprend alors la fonction isolante de l’isolation enlevée et évite le nœud constructif.

Eurocities, le réseau européen des villes Eurocities est un réseau de grandes villes européennes créé pour discuter du rôle des villes dans la construction européenne. Fondé en 1986, ce réseau comptait au départ 6 villes. Aujourd’hui, plus de 130

villes issues de 35 pays différents participent au projet. Grâce à des séminaires, les représentants de ces villes se retrouvent notamment pour échanger de bonnes pratiques en matière de smart city.

Smartcities.brussels: place aux citoyens La Région de Bruxelles-Capitale a lancé un site portail qui regroupe un tas d’informations sur la smart city. On peut y retrouver de la documentation sur les différentes initiatives en cours, ainsi que des exemples menés

dans d’autres villes européennes. Les citoyens et les entreprises peuvent également proposer des projets smart et voter pour ceux qui leur plaisent.


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FOCUS SMART MOBILITY

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La Smart Mobility, la solution aux embouteillages Les embouteillages s’allongent d’année en année en Belgique. Même en dehors des heures de pointe, la circulation est congestionnée. Pourtant, les nouvelles technologies peuvent contribuer à un trafic plus fluide.

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ruxelles est 30 % plus embouteillée que les villes de taille comparable en Europe. Selon une étude du Bureau du Plan, la congestion du trafic augmentera de 24 % aux heures de pointe d’ici 2030 si rien ne change. Le covoiturage, les vélos et les transports en commun constituent des alternatives à la voiture, mais, sans une interconnexion plus grande, la progression de ces types de transport est assez lente. Avec le succès des smartphones, la quantité de données ne cesse d’augmenter. C’est une opportunité à saisir, selon Koen Van De Putte, le directeur exécutif d’Olympus Mobility: « Grâce aux smartphones, on peut mesurer le comportement de déplacements des citoyens et on peut leur donner des recommandations pour qu’ils se déplacent plus intelligemment. » Ce type de solution fait partie du concept de « Smart Mobility »: l’application des technologies de l’information et de la communication aux transports. Par exemple, si un accident de la route se produit à un endroit, les automobilistes et les services de transport public peuvent recevoir une notification leur conseillant d’éviter ce lieu. Il est également possible de modifier les habitudes de déplacement des citoyens pour les rendre plus respectueuses de l’environnement. Koen Van De Putte donne un exemple: « Grâce à l’analyse des données de mobilité, on peut voir que des automobilistes passent tous les jours devant un Park & Ride pour aller au travail alors qu’ils pourraient y garer leur voiture et ensuite prendre le bus. » Pour arriver à proposer ce genre de solutions aux citoyens, une première étape serait de mettre au point une plateforme unique où les

usagers peuvent planifier en temps réel leur itinéraire en utilisant tous les modes de transport. Ils pourraient aussi connaître le tarif le plus avantageux adapté au profil de chacun. Une plateforme unique n’est cependant pas la panacée. « Il faut aussi simplifier l’achat des titres de transport avec un ticket multimodal »,

lance Ingrid Evers, responsable de la Smart Mobility chez BDO Crossroad. En 2017, 292.734 nouvelles voitures de société ont été enregistrées, soit 3,2 % de plus que l’année précédente. Pour pouvoir faire progresser la Smart Mobility, Ingrid Evers estime

Il faut aussi simplifier l’achat des titres de transport avec un ticket multimodal. — INGRID EVERS

qu’au lieu de miser sur les voitures de société, il vaudrait mieux renforcer la multimodalité et la collaboration entre les sociétés de transport, les autorités et les entreprises privées: « De nombreuses personnes viennent seules en voiture. Qui doit prendre l’initiative? Les entreprises ou les parcs industriels? C’est la question de la poule et de l’œuf ! » Les autorités publiques doivent également suivre l’évolution technologique si elles ne veulent pas rester à la traîne. Afin de promouvoir un mode de transport alternatif, le gouvernement pourrait par exemple stimuler financièrement les personnes ou les organisations qui veulent passer à des moyens de transport multimodal. Il n’existe pas encore non plus de cadre légal sur les voitures autonomes. Or, d’ici 2030-35, on verra l’apparition de voitures autonomes sur les routes, estime Ingrid Evers: « On va mélanger des voitures avec chauffeurs avec des voitures dirigées par des robots. Une voiture autonome ne peut pas toujours anticiper le comportement des humains. » Entre-temps, de nouvelles technologies vont rapidement voir le jour. Après 2020, on va assister à encore plus d’automatisation. Grâce à la méthode de « platooning », les voitures vont par exemple communiquer entre elles pour garder automatiquement les distances de sécurité. Peu d’acteurs sur le marché développant des solutions de Smart Mobility sont arrivés à un stade de maturité à l’heure actuelle, d’après Koen Van De Putte: « C’est encore le tout début, il y a encore du pain sur la planche. » TEXTE AUBRY TOURIEL


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PANEL D’EXPERTS RH

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Les Belges en route vers le travail de demain Flexibilité, travail à distance, économie collaborative… Les nouvelles manières de travailler vont transformer la vie des employés. Trois experts en décrivent quelques enjeux.

GISELINE RONDEAUX.

BERNARD BAYOT.

Docteure en Sciences de gestion à l’Université de Liège

ANNE-SOPHIE COLLARD.

Directeur du mouvement citoyen FINANCITÉ pour une finance responsable et solidaire

Docteure en Information et Communication à l’Université de Namur

Quelles évolutions va connaître le monde du travail dans le futur? « L’évolution est au NWoW (New Ways of Working) marquée par deux flexibilités. Celle spatio-temporelle du travailleur qui pourra encore plus travailler à distance “quand il veut et où il veut”. L’autre ce sont les espaces flexibles, multitâches, multiusages, de l’entreprise elle-même. Dans la foulée, l’organisation du travail et la définition des rôles vont profondément changer. On ira vers des équipes sans réel responsable où les compétences de chacun, le travail en autonomie, le collaboratif seront plus valorisés et orientés vers la réalisation de projets. Cette mutation repose bien sûr sur les nouvelles technologies d’info et de communication. Ces tendances se rôdent déjà dans les grosses sociétés, ce serait bien qu’elles gagnent les PME. »

« L’enjeu d’avenir est la réduction du temps de travail et son partage équitable. Le public aspire à cette remise en question du modèle de gouvernance commerciale classique. Dans ce sens, le modèle d’entreprise coopérative connaît un nouveau succès. Il repose sur une forte volonté d’intégrer les travailleurs, de répartir justement les bénéfices, de faire participer démocratiquement chacun, de rémunérer correctement: il est anormal que le gap de salaire entre management et travailleurs soit parfois de 1 à plusieurs fois 100. La Belgique compte 650 coopératives, chiffre en hausse chaque année. Un tiers des jeunes sont séduits par ce type d’entreprise qui repose sur l’économie collaborative, la mutualisation, l’entraide, l’échange, la solidarité, l’équité. »

« Le défi majeur est de penser une autre mobilité au niveau du travail. D’où les possibilités laissées à l’employé de travailler chez lui, près de chez lui, en coworking, et “à la carte” côté horaires. Cette évolution n’est possible que par la digitalisation des outils qui “dématérialise” les individus tout en favorisant leur travail collaboratif, à distance, à des moments précis. Cette organisation atomise la hiérarchie et la nature du travail. On travaillera par projets gérés par des équipes spatialement éclatées. Le manager subsistera mais pour surtout donner un cadre, une cohésion, encourager la conscience bienveillante de l’existence du collègue “à distance”. On ne va pas vers une déstructuration du travail mais vers une autre structuration. »

En quoi les nouvelles manières de travailler répondent aux aspirations des Belges actifs? « Il y a, surtout chez les jeunes, une tendance à moins séparer vie pro et vie privée. Travailler de manière plus agile et souple rencontre l’envie de mieux organiser nos temps de vie familiaux et de loisirs. Cela solutionne aussi partiellement le problème de mobilité qui gâche le temps de beaucoup de travailleurs. On gardera une part de présence physique dans l’entreprise car le contact humain et un travail collectif réel resteront un besoin. Tout comme celui de se former. Là aussi l’employé s’implique(ra) de plus en plus comme acteur de sa formation via des new ways of learning. Les compétences et leur exercice changent, leur apprentissage aussi. Le sentiment de chacun de mieux maîtriser son boulot et les manières de l’exercer et de le faire évoluer. »

« Bien des gens, dont beaucoup de jeunes, aspirent à une autre manière d’appréhender leur vie professionnelle. D’où l’émergence de nouvelles idées pour “travailler autrement”. Il y a une lame de fond due aux évolutions des mentalités et des technologies et à côté de cela, des modes éphémères. L’aplatissement de la pyramide managériale vers un fonctionnement plus horizontal va dans notre sens. Mais télétravailler à distance ou en flexdesk sur le site de l’employeur, ce ne sont que des modalités, des outils. Ni bons ni mauvais, tout dépend à quoi cela sert, comment et pourquoi on y recourt. C’est au travailleur de juger. À chaque Belge de voir si ces NWoW collent à sa situation personnelle, sa fonction, ses envies. »

« Partout, les gens actifs aspirent à plus de souplesse et de liberté pour mieux harmoniser vie privée et vie pro. Tout en réglant la corvée des déplacements. On entre pleinement dans l’ère de la mobilité du travail et du travailleur. Cette liberté aura un prix. Le travail prendra plus de place dans la vie privée… tout en la facilitant en pratique. Un juste milieu prendra la forme d’espaces locaux de coworking qui vont essaimer. L’évolution est facilitée par le fait que les compétences numériques de chacun côté professionnel, et le “collaboratif à distance” sont déjà des réflexes très présents côté privé. On partage données, documents, photos en réseaux, on sauve ses data en cloud, comme au boulot. »

Quel est le revers de la médaille du travail du futur? « Chaque changement est porteur de défis à relever. Ce travail à distance comporte des risques tels que l’isolement de l’employé ou l’affaiblissement de son implication. C’est pourquoi, l’organisation se fait plus horizontale et la relation managériale sera repensée pour cultiver un rapport de confiance “à distance” afin de maintenir l’adhésion du personnel aux objectifs de l’entreprise. Ces nouvelles habitudes qui s’installent sont profitables à l’entreprise car elles estompent totalement la notion “je fais mes heures”. Les horaires pro et privé se chevauchent et l’employé met souvent plus de zèle à travailler efficacement que s’il était comme avant en permanence sur son lieu de travail. Mais attention quand même au burn-out. »

« Les nouvelles technologies apportent des avancées autant que des dérives. Aujourd’hui, des plateformes collaboratives, sympathiques en soi, mettent en relation des gens qui s’échangent des biens, des services, du savoir. Mais quand ce modèle devient très commercial cela ressemble à certaines sociétés de livraison rapide à vélo. Symbole d’un monopole économique qui privatise tout le bénéfice des échanges entre restaurateurs et clients en exploitant indignement les livreurs sous-payés et maintenus dans la précarité. Une coopérative pourrait assurer le même boulot avec des coursiers salariés. Toute évolution inégalitaire nuit à l’ensemble de la société et à la croissance économique équilibrée. L’avenir est donc à l’équité, à l’éthique et à l’humain plus qu’au gain. »

« Le grand danger est la déshumanisation des rapports et l’isolement des travailleurs. Travailler de la nouvelle manière nécessitera d’être encore plus attentif aux autres collègues, de maintenir des moments de réunions “en vrai”. Certaines choses ne peuvent se régler qu’en se voyant. Il faut sentir les autres. On aura aussi toujours besoin du manager mais aux compétences différentes. Il devra inspirer la confiance aux autres et entre les autres, malgré un cadre moins structuré. Même si la nouvelle organisation du travail rencontrera les désirs de confort individuel de chacun, l’individu manifeste aussi une aspiration tout aussi forte à ressentir et vivre des choses “ensemble”. »


FOKUS-WALLONIE.BE

CHRONIQUE INGRID REYNAERT

Les systèmes connectés envahissent l’espace public Au cours des 15 dernières années, on a pleinement misé sur l’e-government, sur les applications IT permettant un échange de données plus efficace entre l’administration et les citoyens, facilitant l’accès à l’information ou rendant les mesures politiques plus transparentes. Ces investissements des autorités locales portent clairement leurs fruits.

P

etit à petit, la transformation numérique de nos administrations locales prend une nouvelle dimension, où le rôle central revient au citoyen. Les Smart Cities constituent la réponse aux grands défis actuels des villes et communes, tels que l’accroissement de la population, le vieillissement, le climat et l’énergie, la santé et la mobilité. Le centre névralgique de ces villes intelligentes? Les données. Un nombre sans cesse croissant de solutions et services intelligents voient le jour, qui intègrent et analysent les données de différents domaines politiques afin d’améliorer le confort et le sentiment de sécurité des habitants et d’organiser plus efficacement le fonctionnement de la ville. De nombreuses villes et communes ont déjà lancé leur propre application pour communiquer avec les citoyens et les informer sur l’actualité locale, les actions des commerçants... En 2017, Houffalize a remporté l’Agoria Smart City Award grâce à une application de ce type. La commune de Gerpinnes a, quant à elle, imaginé un service supplémentaire: le plan du cimetière a été numérisé et grâce à l’app, les habitants peuvent commander des fleurs dans un commerce local et les faire déposer sur une tombe, ou encore demander le nettoyage

d’une pierre tombale. Au moyen de l’application de Saint-Trond, il est également possible de signer des documents officiels via son smartphone, dans un environnement sécurisé. Peu à peu, l’internet des objets (IoT) fait également son entrée dans nos villes et communes. Et c’est très prometteur. Les systèmes connectés méritent leur place dans l’espace public. À Bruxelles, par exemple, on dénombre 18 poubelles intelligentes, qui doivent être vidées six fois moins souvent chaque année. À Anvers, lors des grands événements, la foule est surveillée en temps réel au moyen des appareils mobiles que les gens portent sur eux.

Le centre névralgique de la Smart City? Les données.

Le concept des villes intelligentes force les services publics à sortir de leurs silos. La direction indiquée est claire: développer, en tant qu’administration locale, une stratégie Smart City & Data et les compétences qui vont de pair, mettre sur pied des groupes rassemblant différentes parties prenantes des secteurs publics et privés et œuvrer à la réalisation de chaînes de valeur end-to-end autour des applications IoT qui répondent aux défis de votre ville ou commune. TEXTE INGRID REYNAERT, BUSINESS GROUP LEADER SMART CITIES, AGORIA

Prédire où et sur quel produit un visiteur cliquera sur un site de vente, identifier les factures anormales ou optimiser un processus industriel, tels sont quelques-uns des nombreux exemples d’applications de l’intelligence artificielle. Tout comme l’électricité, l’IA va révolutionner l’industrie dans son ensemble. Du monde hospitalier aux assurances en passant par la grande distribution, tous secteurs peuvent bénéficier de cette avancée majeure. SAGACIFY, start-up à la croisée du développement de softwares et de l’intelligence artificielle, aide les entreprises à valoriser l’océan d’informations, interne et externe, à leur disposition. « En utilisant les données du passé, nos équipes développent des systèmes pouvant faire des prévisions sur

l’avenir, automatisant et optimisant ainsi des processus auparavant manuels », explique Kevin Françoisse, CEO de SAGACIFY. Une fois en place, ces solutions continuent à apprendre et s’améliorent avec le temps. Quel est le gain potentiel de ces technologies dans votre entreprise ? Pour répondre à cette question, SAGACIFY propose d’organiser gratuitement une micro-formation en entreprise sur les capacités de l’intelligence artificielle pour ensuite identifier ensemble les opportunités à fortes valeurs ajoutées.

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ADVERTORIAL

© Philippe Samyn et Associés, architectes et ingénieurs

La Province de Namur en route vers le futur avec un nouveau siège pour ses services

Lorsqu’ils prendront possession des lieux en 2021, les quelque 500 agents provinciaux namurois entreront véritablement dans une nouvelle ère. Leur nouvelle maison n’aura presque plus les apparences d’un lieu de travail. Ils s’installeront librement, avec leur équipement portable, à l’endroit qui leur conviendra. Autour d’eux, des coffee corner pour discuter entre collègues, des salles de réunion multifonctionnelles et dotées des moyens de visioconférence. Un peu plus loin, une vaste cafétéria, mais aussi une salle de sport, un lieu d’accueil pour les bébés, un potager collectif… Un environnement propice à la concentration et au bien-être au travail.

« Nous avons voulu inscrire la Province dans le futur »

© Philippe Samyn et Associés, architectes et ingénieurs

La maison administrative provinciale est un défi qui, déjà, monopolise les développements bureautiques. « Nous avons voulu inscrire la Province dans le futur », dit-on au collège provincial. «

Nous misons sur les nouvelles technologies pour répondre aux contraintes qui, à l’avenir, pèseront inévitablement sur les concentrations de travailleurs : problème de mobilité, consommation d’énergie, etc.». Ce bâtiment emblématique sera aussi l’incarnation d’une vision, celle d’une institution qui se projette dans des missions renouvelées au premier rang desquelles la qualité de vie et le mieuxêtre des habitants de son territoire en favorisant leur émancipation sociale, culturelle et économique. Les citoyens seront aussi « chez eux » dans cette toute nouvelle structure.

Changer les habitudes de travail : un processus qui débute aujourd’hui Pour le personnel provincial, la création de cette nouvelle maison représente aussi un défi important. D’abord au niveau du changement des habitudes, ensuite parce que la relation au travail à poste et horaire fixe va se trouver radicalement modifiée. Le top management de la Province en est parfaitement conscient et c’est pourquoi les agents sont étroitement associés au processus depuis son origine. Dans les prochains mois, ce sont eux qui seront amenés à décider de l’appellation définitive de ce qui est aujourd’hui le projet de « maison administrative provinciale ». Déjà dans l’administration, le courrier et les tâches sont numérisés, de même qu’une série de procédures : bons de commande, dossiers soumis au collège… Moins de papier, ce sont des espaces d’archivage récupérés, des ressources épargnées. Dans cette même optique, la

© Philippe Samyn et Associés, architectes et ingénieurs

Le futur siège des services de la Province de Namur sera très smart ! Un bâtiment entièrement conçu pour fonctionner sans papier et sans poste de travail fixe. Et une véritable révolution dans les pratiques administratives.

Province favorise déjà le télétravail, grâce à des équipements de pointe utilisables par tous les agents. À l’avenir, ils seront donc moins nombreux à se rendre sur un même lieu de travail, sans pour autant y perdre en termes de relations interpersonnelles. De l’audace et du style L’architecture du bâtiment est l’œuvre de Philippe Samyn et de ses associés. Un geste architectural audacieux pour un bâtiment de bois et d’acier. Une structure à énergie positive, qui sera déployé sur deux niveaux et largement ouvert sur son environnement. Philipe Samyn veut aussi témoigner des nécessités du temps : les équipements issus de matériaux de récupération seront privilégiés, participant ainsi à la création d’une économie circulaire basée sur la sobriété et l’économie de moyens.

« Nous devons anticiper les prochaines révolutions numériques »

Demain, la relation au travail de même que les relations interpersonnelles et avec les usagers seront profondément affectées par les évolutions digitales. « C’est une opportunité, pas une menace », poursuit Valéry Zuinen, le patron de l’administration provinciale. « Nous voulons nous positionner en amont de ces évolutions et pour cela nous devons anticiper les prochaines révolutions numériques. Or c’est impossible dans le contexte actuel de nos bâtiments vieillissants et éclatés sur différents sites. Notre futur centre, lui, sera une véritable plateforme connectée à son environnement et à l’ensemble du territoire provincial.» Depuis plusieurs années, l’administration provinciale namuroise a entamé sa révolution managériale. On travaille désormais par projets, dans des structures dédiées qui chamboulent les pratiques classiques. Le nouveau siège administratif sera l’aboutissement de cette transformation. Arrimé à la Sambre, ce sera le port d’attache d’une institution qui regarde résolument vers l’avenir.


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