Revue spécialisée No 2 - 2023

Page 1

SNOWSPORTS SWISS

Changement de perspective et Levi comme point culminant de la saison

Changement au comité directeur de Swiss Snowsports

De Jan Brand à Heinz Anderegg

Alex Languetin, un touche-à-tout

Un homme – un enseignement de quatre disciplines

Le Swiss Snow Demo Team
Magazine No. 2 – 2023 Décembre

Recyclage pour les pros: LE SWITCHCORK 900

Seul un tri correct permet un recyclage correct. www.vetroswiss.ch

Il s’agit de…

L’été a été exceptionnellement chaud. Pour les remontées mécaniques, cela signifie de bonnes affaires; nombreux ont été ceux qui, accablés par la chaleur, ont trouvé de la fraîcheur et une nouvelle source d’inspiration à la montagne. Les gens sont actuellement avides d’un peu de normalité et d’insouciance.

Momentanément, une crise en chasse une autre: guerre en Ukraine, inflation, problèmes liés à la monnaie, manque de personnel qualifié et naturellement pénurie d’énergie. «L’aprèscoronavirus, c’est l’avant-panne d’électricité».

Tous ces messages apocalyptiques colportés quotidiennement par les médias sont un cadeau pour le tourisme. Et particulièrement pour les remontées mécaniques. Peut-on faire fonctionner les canons à neige alors que tout le pays est contraint à baisser le thermostat? Naturellement, la question est mal posée. Naturellement, il ne s’agit pas d’«ou…ou», mais d’«aussi bien…que». Il s’agit de faire face à la «nouvelle crise» et d’y contribuer de manière appropriée (en économisant). Et il s’agit également de ne pas céder à la panique et débrancher mentalement tout le tourisme hivernal en été déjà. Il s’agit de regrouper les forces et de faire travailler son cerveau.

Il s’agit de ne pas se laisser intimider, mais plutôt d’analyser la situation pas à pas. Qu’en est-il vraiment du courant? Les remontées mécaniques sont-elles des gaspilleuses d’énergie ou plutôt les gardiennes d’un potentiel en matière de production d’énergie renouvelable? Les remontées mécaniques et le tourisme hivernal ne sont-ils pas les principales sources de revenu de nombreuses régions de montagne?

Il s’agit de comprendre les besoins du public. Car le désir d’air frais, d’exercice à l’air libre et de vues et d’horizons à couper le

souffle se fait de plus en plus intense. Et d’ailleurs, le ski reste un sport très présent et extrêmement populaire; chez les 10 à 14 ans, il est même le sport le plus populaire de Suisse.

Il s’agit également de mettre à profit cette crise: a-t-on trouvé meilleure raison pour procéder à des changements (peut-être ennuyants et donc impopulaires) longtemps reportés? La crise n’est-elle pas le meilleur moment pour fixer des stratégies claires et prendre les choses en main?

L’ironie du destin, n’est-ce pas justement cela: le fait qu’une crise, observée après coup, apparaisse toujours comme une occasion d’évoluer dans le bon sens. En revanche, si l’on se tient immobile devant elle, on en devient littéralement «l’âne devant la montagne»; on se sent impuissant et abandonné. Après avoir regardé dans le rétroviseur, on est heureux et reconnaissant d’avoir réussi à franchir cette montagne.

Les sports d’hiver vont évoluer, le tourisme va évoluer – nous regardons les défis en face. Et ensemble, il nous faut chercher et trouver des solutions permettant aux hôtes de passer des vacances de rêve à la montagne et d’assouvir leur désir. À l’avenir, nous ne circulerons plus tout à fait comme aujourd’hui. Il y aura peut-être moins de diesel, moins de courant, moins d’eau, mais nous dépenserons certainement beaucoup plus d’énergie personnelle. Ce qui est décisif, c’est ceci: nous avançons, vers l’avant et vers le haut. Pas à pas; et aussi lors de la prochaine crise.

Ceci dit, je souhaite à tous un excellent début d’hiver! •

3 EDITORIAL

SNOWSHOTS

ALEX LANGUETIN

Ski alpin, snowboard, télémark, ski de fond: Le Vaudois maîtrise les quatre disciplines. 14 YANNICK

SCHMID

Le Bernois de l'Oberland ose un aperçu de la saison du Swiss Snow Demo Team. 18

DÎNNER D’ANNIVERSAIRE

Un événement réussi – les photos. 22

PASSAGE DE TÉMOIN

Heinz Anderegg, nouveau membre du comité de SSSA, et son prédécesseur Jan Brand dans une double interview. 26 FORMATION Voici les 160 nouveaux professeurs de sports de neige

TEAM

EDUCATION

Les collaborateurs du secrétariat de la SSSA à Belp se présentent. 31 SIMONE

TSCHOPP

L'importance de la compétence de présentation. 32 PRIX

DE L’INNOVATION

Distinction pour trois écoles de ski.

5 SOMMAIRE 31 18 14
6/7
Concours – #20yearsSSSA 8
ABOVE THE CROWD Rise Beyond 96 voelkl com Rise Beyond 96 W OVOMALTINE BRANCHE NOIR
chocolat noir croustillant à l’extérieur, un cœur fondant et du plaisir à l’état pur! NOUVEAU
aussi pour les amateurs de chocolat noir.
28
Du
Désormais

Academy goes digital Concours –#20yearsSSSA

Dès à présent, tu trouveras toutes les éditions d’ACADEMY en ligne. Informe-toi des thèmes du moment liés à la formation des professeurs de sports de neige et optimise ainsi tes leçons.

Scanne le code QR ou suis le lien snowsports.ch/academy pour consulter tous les numéros d’Academy en ligne.

Depuis 20 ans, Swiss Snowsports s’engage en faveur de l’encouragement et du développement des sports de neige en Suisse. Racontez vos histoires à l’occasion de ce 20e anniversaire!

Jusqu’à présent, de nombreux enthousiastes de sports d’hiver sont parvenus à achever avec succès leur formation de Professeur.e de sports de neige. Le nombre considérable de membres fidèles qui s’ajoute à cet effectif permet à Swiss Snowsports d’aborder sa 21e saison hivernale avec confiance et une joyeuse anticipation. Une foule de moments inoubliables, des leçons instructives et des amitiés sincères ont vu le jour pendant ces 20 ans, jalons que Swiss Snowsports souhaiterait retracer quelque peu. C’est précisément de tels instantanés qui se trouvent au cœur de notre grand concours-anniversaire. Ainsi, quiconque a en réserve une belle histoire, un petit film passionnant, une photo à couper le souffle ou une anecdote amusante ayant trait à la formation, à l’enseignement ou encore à la vie professionnelle d’un.e professeur.e de sports de neige, peut poster son témoignage sur Facebook ou Instagram, accompagné du hashtag #20yearsSSSA. Les contributions les plus créatives, les plus captivantes et les plus populaires seront récompensées. Une tenue pour les pistes, une journée avec le Swiss Snow Demo Team, un rabais sur un cours de formation et de nombreux autres prix sont prêts à être tirés au sort. Pour en savoir davantage, il suffit de suivre Swiss Snowsports sur Facebook et Instagram!

Une première dans le Simmental

En mars 2023, le légendaire Swiss Snow Happening sera pour la première fois organisé tout en haut dans le Simmental, à La Lenk. Nouveauté: les compétitions auront lieu l’année prochaine du lundi au jeudi, c’est-à-dire du 20 au 23 mars. Le vendredi 24 mars sera jour de retour.

Après la forte impression laissée par la mascotte du Happening Leo sur la Bettmeralp, les organisateurs du Happening La Lenk ont promis de lui donner pour successeur une Leonie. Leonie a été élue à la fois Miss La Lenk 2022 et nouvelle mascotte du Swiss Snow Happening à l’occasion de la Fête alpestre. Elle est une Simmental de race pure et soutient par son expertise le CO Happening dans ses préparatifs. Aussi Leonie et ses consœurs ontelles passé l’été à brouter et à soigner avec amour les pistes de compétition. Grâce à cela, les bases d’un Happening Lenk 2023 réussi sont déjà posées. Aujourd’hui déjà, Leonie et le CO La Lenk se réjouissent de vous accueillir dans le plus beau fond de vallée des Alpes.

Pour toute information sur la manifestation et le gîte, prière de consulter l’application de la manifestation: https://swiss-snow-happening.lineupr.com/lenk/.

No 38 02.2022
BOOKLET MEMBER S‘ÉQUIPER ET EN PROFITER 20 % 30 % 35 % 35 % ! 10 % 30 % 25 % 20 % ! 30 %
6
SNOWSHOTS 7

Les sports de glisse sont ma passion

Ski, snowboard, télémark et ski de fond: le Vaudois Alex Languetin (55 ans) maîtrise toutes ces disciplines, a enseigné sur les quatre engins correspondants et a longtemps fait partie du Swiss Snow Demo Team. Aujourd’hui, il travaille dans un magasin de sport, mais la passion pour les sports de neige demeure.

Un mardi de la mi-novembre. C’est la mi-saison pour la commune de Leysin.

Les sommets environnants des Alpes vaudoises sont encore verts et dans la rue, seuls quelques passants s’activent.

Les artisans exécutent les travaux nécessaires à équiper la station pour la saison hivernale qui débutera dans un mois environ. Au magasin de sport Hefti Sports à Leysin, règne une activité intense. Les employés déballent des boîtes en carton et remplissent les rayons des modèles de tenues, de casques et de chaussures les plus récents. En plein milieu de cette effervescence se tient Alex Languetin, qui travaille ici depuis de nombreuses années. Autrefois, plus ou moins, à côté de son travail à l’école de ski, et maintenant à 100 pour cent. «Leysin est une station très petite, mais internationale. Nous avons ici quatre internats et quelque 200 enfants et adolescents japonais âgés de 13 à 16 ans. Mais pendant la saison, il y a énormément d’activité», explique Languetin avant que ne débute notre entretien sur les longues années qu’il a passées dans l’univers des écoles de ski.

Quand et comment en êtes-vous arrivé à faire du ski?

J’ai grandi dans la vallée, à Corsier-surVevey, et suis monté sur des skis la toute première fois à Schönried. J’avais alors deux ans et demi environ. Lorsque j’ai eu trois ans, nous sommes venus avec ma famille à Leysin et, depuis lors,

à part quelques brefs séjours à Aigle et à Vevey, j’ai à vrai dire toujours vécu ici. Leysin est ma patrie et ici, j’ai fait très vite partie du ski-club, ai disputé des courses OJ, mais à la fin, mon niveau n’était simplement pas suffisant.

C’est-à-dire?

J’aimais beaucoup faire du ski, j’étais bon en slalom géant, mais j’aimais aussi faire des sauts et descendre dans les pistes de bosses ou la neige poudreuse. Je ne m’étais peut-être pas assez focalisé sur un domaine. J’ai alors terminé un apprentissage de mécanicien automobile à Aigle, je suis ensuite allé directement

à l’école de ski et j’ai commencé ma formation. Ma première saison complète a eu lieu en 1987-1988; auparavant, j’avais uniquement travaillé à l’école de ski pendant les vacances. J’ai aussi toujours aidé au ski-club. De 1989 à il y a trois ans, j’ai principalement vécu de l’enseignement du ski. Mais à côté, j’ai toujours travaillé ici, au magasin de sport, parfois plus, parfois moins. Et après les cours, je venais toujours au magasin. C’était super.

Enfant, avez-vous vous-même fréquenté une école de ski?

Ma mère m’a raconté que j’ai d’abord passé une semaine à l’école de ski, puis une autre, car à l’époque, je n’allais pas encore à l’école. Mais je ne comprenais pas pourquoi je ne pourrais pas suivre des leçons tout l’hiver, chaque jour, puisque je m’amusais autant.

Dans les années 80, vous avez aussi entamé une formation de professeur de ski?

Oui, c’était encore la patente vaudoise à l’époque. Nous les Vaudois, nous disputions toujours avec les Bernois une course de ski de fond, un slalom géant et un cours dans la deuxième langue. Ceci avait lieu, en alternance, une année à Berne et une année en Pays de Vaud.

Sur quel engin avez-vous terminé votre formation?

Elle avait lieu à l’époque sur skis alpins. Et le ski de fond donnait lieu à une note sur la technique, à laquelle s’ajoutait une course de 5 km en technique classique.

Il faut dire qu’à l’époque, on ne connaissait pas encore le skating. J’ai passé un examen de ski de fond, mais n’ai jamais suivi de formation spécialisée. À Leysin, j’ai plus tard aussi donné des leçons de ski de fond, car j’aimais le faire. Mais la demande a ensuite diminué chez nous

9 ALEX LANGUETIN

de plus en plus, et avec le ski et le snowboard, j’avais à vrai dire suffisamment de travail. En revanche, le télémark n’a jamais été très demandé ici.

D’abord, vous avez achevé votre formation en ski et en ski de fond. Quand le snowboard et le télémark sont-ils venus s’y ajouter?

affaire de famille

J’ai commencé à faire du snowboard pour moi-même en 1984 et j’ai commencé à l’enseigner en 1987. J’étais alors le seul enseignant qui savait faire du snowboard. J’avais donc passablement de clients, car les élèves de l’American School à Leysin voulaient absolument faire du snowboard. Ça donnait alors une classe de cinq, six

personnes. En Nouvelle-Zélande, j’ai ensuite travaillé comme expert. Là-bas, il n’existait pas de formation en snowboard, et les Néo-Zélandais m’ont demandé si je pourrais les aider à mettre sur pied un examen. Je suis donc finalement devenu expert sans avoir passé d’examen. Ensuite, à la fin des années 90, j’ai terminé en Suisse l’IK niveau 2. J’ai passé l’examen de télémark en 1993 ou en 1994. Je suis devenu professeur de télémark après avoir passé à Engelberg une semaine s’achevant par un examen.

Vous avez mentionné la NouvelleZélande. Combien de temps y avezvous passé?

J’y ai passé huit saisons, à chaque fois pendant notre été. J’y ai fait de belles expériences, c’est un monde à part. Il n’y a pas autant de domaines skiables que cela et ils n’ont pas leur vie propre. On habite dans la vallée et on prend la voiture pour se rendre sur le «ski field» (domaine skiable), qui accueille le bureau de l’école de ski, une agence de location et un restaurant. Mais personne ne vit sur place. Chez nous, skier est une occurrence normale, alors que c’est beaucoup plus cher là-bas. Et alors qu’en Suisse, il y a bien plus d’enfants qui fréquentent l’école de ski que d’adultes, en Nouvelle-Zélande c’est l’inverse: il y a peu d’enfants dans les écoles de ski.

C’était tout à fait nouveau et sur les pistes, on me demandait sans arrêt: quel type de monoski est-ce? Car à l’époque, le monoski était encore passablement populaire ici.

Vous avez donc été un pionnier du snowboard?

Il y avait bien quelques personnes en Suisse qui le pratiquaient, mais j’ai certainement été parmi les premiers. À l’époque, il fallait prouver que l’on savait utiliser un téléski à snowboard, car les exploitants de remontées mécaniques croyaient que les snowboarders allaient abîmer leurs arbalètes. Il m’a donc fallu prendre le téléski avec le chef des remontées mécaniques pour le convaincre que c’était possible de le faire à snowboard. Leysin était alors un des premiers domaines favorables aux snowboarders, qui organisait également des courses de snowboard.

Quel engin vous apporte-t-il le plus de fun?

Je suis principalement un skieur, mon cœur appartient au ski. Pendant quelques années, j’ai fait beaucoup de snowboard, mais je n’ai jamais vraiment arrêté de skier. J’avais terminé le cours d’expert sur skis lorsque tout à coup, Helga Oles m’a appelé pour me demander si j’allais prendre mon snowboard au

Forum, car il manquait quelques chefs de classe. C’est ainsi que j’ai travaillé pendant trois, quatre ans comme chef de classe en snowboard au Forum. Mais j’avais à chaque fois pris mes skis avec moi, car je voulais aussi participer au programme de ski. Le volume de travail était tout de même un peu trop important.

Quelle est l’importance des langues?

Elles sont très importantes, d’autant plus que j’étais souvent dans des groupes mixtes de Romands et de Tessinois et qu’il me fallait aussi utiliser l’allemand dans de nombreux cours. En NouvelleZélande, j’ai donné pendant deux ans des leçons de ski alpin et de snowboard l’après-midi, pour une institution japonaise. Deux fois par semaine, il me fallait donner à l’école un exposé sur des sujets tels que le fart ou la préparation d’un snowboard. Au début, c’était plutôt

Les Languetin ont visiblement la passion pour les sports de neige et l’univers des écoles de ski dans le sang, et cette passion se transmet de parent à enfant. Lorsqu’Alex Languetin travaillait en Nouvelle-Zélande comme professeur de ski, il y allait très souvent accompagné de son épouse Kim, qui y enseignait à des enfants. Kim est Australienne, ils se sont connus à l’époque en Suisse lorsqu’elle y travaillait, et cela fait à présent 30 ans qu’ils sont mariés. Leur fils Liam lui aussi a le gène de l’école de ski. Ce jeune homme de 22 ans a déjà terminé le cours d’Aspirant, va rejoindre l’armée pendant un an et souhaite passer l’examen professionnel en 2024. Père et fils partent souvent à ski ou à snowboard sur la neige, et Liam, qui présente aussi de grandes aptitudes en freestyle, confie: «Mon père est mon coach et mon mentor.»

Seule la fille d’Alex et de Kim Languetin, Larissa, sort un peu du rang. Elle fréquente le gymnase à Lausanne, y vit en semaine et a pour passion la danse – ce qui lui a été transmis dès le berceau par sa maman Kim, fondatrice d’une école de danse à Leysin il y a 15 ans.

Vous maîtrisez toutes les disciplines. Est-ce qu’à un certain moment, c’est devenu une sorte de dépendance?

Le ski, les sports de glisse sont ma passion. J’ai découvert le snowboard dans un film. En France et en Suisse romande, il y avait la série «Nuit de la Glisse», et c’est là que j’ai vu un snowboarder pour la première fois. Pour moi, ça a tout de suite été une évidence: il fallait que j’essaie ça. Au magasin de sport, un snowboard est tout à coup apparu, car notre chef, Monsieur André Hefti, avait rencontré quelque part Jake Burton et après ça voulu introduire le snowboard en Europe. Il avait un snowboard à tester, et j’ai donc eu l’occasion de tester un snowboard en 1984 déjà. Monsieur Hefti m’a dit: si tu ne casses rien, tu peux continuer à l’utiliser, mais si tu casses quelque chose, tu dois payer.

Le matériel a incroyablement évolué, et c’était pour moi une chance que de participer au passage de l’ancien style au carving.
Une Père et fils: Alex et Liam Languetin
10 11
Alex Languetin: il se sent parfaitement à l'aise dans la neige (et dans les airs).

Là pour toutes et tous.

moi qui apprenais le japonais que mes élèves l’anglais.

Au cours de ces décennies, qu’est-ce que vous avez apprécié le plus dans l’univers des écoles de ski?

L’échange avec les personnes, le fait de leur apporter quelque chose et de pouvoir directement constater si l’on fait du bon travail ou non. La performance du client est le feed-back le plus rapide. En tant que mécanicien automobile, on ne reçoit jamais un tel feed-back. Et c’était merveilleux de pouvoir voyager: grâce au ski, j’ai visité des pays comme la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée.

Vous avez aussi fait partie du Swiss Snow Demo Team… …oui, j’ai fait partie du team «Ski» pendant 13 ans. Au congrès Interski 2007 qui s’est déroulé à Pyeongchang, en Corée, j’ai aussi remplacé quelqu’un au pied levé en télémark, car un membre du Team s’était blessé. La pointure des chaussures était trois tailles au-dessus de la mienne, il m’a fallu les bourrer de papier, mais c’est allé. Et en 1999 à Beitostølen, j’ai fait à la fois du ski et du snowboard, car c’était plus avantageux que d’envoyer une personne supplémentaire en Norvège.

Travaillez-vous encore à l’école de ski aujourd’hui?

Je travaille à 100 pour cent au magasin de sport. Mais j’ai toujours mes propres clients et aussi deux, trois enseignants qui viennent chaque année vers moi pour se perfectionner, suivre une sorte de CP individualisé. Je descends aussi beaucoup seul ou avec des amis. Mais il ne me reste plus assez de temps pour donner des leçons. J’ai longtemps été en route pour l’école de ski, la formation, mais un jour mon chef m’a dit qu’il aurait désormais besoin de moi au magasin à plein temps. Et ça m’a tout à fait convenu. J’ai vécu des moments formidables à l’école de ski, à l’Education Pool, mais le temps était venu de faire place aux jeunes. Prochainement, je vais suivre un CP comme élève pour la première fois, ça sera un peu étrange.

L’enseignement à l’école de ski ne vous manque-t-il pas?

Parfois oui. Mais lorsqu’il y a une absence au ski-club le mercredi aprèsmidi, je viens à la rescousse. Je donne régulièrement un coup de main.

Et sur quel engin aimez-vous sillonner les pistes lorsque vous le faites pour vous-même?

Les skis principalement, et aussi un peu le snowboard, et j’aime tout faire, du slalom géant au freeride. Mais je n’ai tout simplement pas assez de temps pour tous les engins. De plus, nous construisons chaque année une piste de bosses, ce qui nécessite passablement de travail. Ma passion pour le ski et les sports de neige est immense. En hiver, je me tiens sur les skis chaque jour où je ne travaille pas. J’aime particulièrement faire du ski dans le half-pipe. Mon rêve serait de devenir skieur professionnel, de ne recevoir un salaire que pour cette activité. D’autre part, j’ai prévu de suivre un cours d’initiation au saut à ski. Malheureusement, je n’ai pas pu le faire cette année car je me suis blessé à l’épaule lors d’un accident de VTT.

Au cours de ces nombreuses années, le métier et les exigences ont-ils fortement changé?

J’ai eu une chance extraordinaire. Je suis venu du ski classique, du ski «pommes-frites», qui mesurait plus de deux mètres, et j’ai plus tard eu le plaisir de skier dans des cours avec des skis d’1,52 m. Le matériel a incroyablement évolué, et c’était pour moi une chance que de participer au passage de l’ancien style au carving. Cette expérience a été très prenante, d’autant plus que je faisais partie à l’époque de l’Education Pool du Demo Team. C’était presqu’un nouveau sport, partiellement aussi une lutte. Et c’est encore le cas aujourd’hui, le fait que le ski et le métier soient en constant développement. Autrefois, l’IK exigeait des examens dans douze disciplines, aujourd’hui il n’y en a que huit; en contrepartie, on peut se consacrer davantage à la formation, ce qui est super. Il faut qu’il y ait des changements constants. Et parfois, je pense que je suis stupide de ne pas avoir inventé le ski carving moi-même. Le snowboard avait en fait préparé le terrain.

• 13 Devenir donateur : rega.ch/donateur
Parce qu’une personne sur douze dépend de l’aide de la Rega une fois dans sa vie. Annonce gratuite

L'innovation par le changement de perspective

Le début de saison tant espéré est à nos portes. Alors qu’il est simplement attendu avec une joyeuse anticipation par la plupart, Yannick Schmid, chef technique de l’école de ski Adelboden et membre du Demo Team, a quant à lui déjà fourni un travail considérable afin de paver le chemin d’une saison hivernale réussie. Il explique ici les thèmes sur lesquels Swiss Snowsports se focalise actuellement et la façon dont ils sont transmis dans toute la Suisse comme à l’étranger.

Il y a 10 ans, Yannick Schmid revêtait l’uniforme rouge pour la première fois et se mettait au service des Écoles Suisses de Ski. Cet originaire de Frutigen est devenu professeur de ski à travers sa formation à Swiss Snowsports, puis expert; il s’attaque à présent à sa deuxième saison comme membre du Demo Team. Depuis la première apparition de Yannick dans son uniforme, l’univers des écoles de ski a connu une activité intense. L’influence du Swiss Snowsports Demo Team sur cette activité est majeure. Il se consacre au développement des sports de neige, de la formation et du concept d’école de ski dans son ensemble. En collaboration avec le département «Education», il prépare le contenu de la théorie et découvre des méthodes permettant son application. Ce qui plaît à Yannick dans sa tâche, c’est de pouvoir exemplifier cette philosophie et de mettre à l’essai de nouvelles idées.

Changement de perspective

Au début du mois de novembre, le Swiss Snowsports Forum a été mené à bien à Zermatt. Le nouveau thème de perfectionnement, «Innover et se soucier de l’entourage dans les sports de neige», y a été enseigné dans toute sa complexité. D’après Yannick, le Forum a été un succès absolu. Le temps était adéquat, les expert.e.s ont fait preuve d’une motivation extrême et les contenus ont été très instructifs; il en a lui-même profité. Lorsqu’on lui demande ce qui peut encore être innové dans les sports de neige, il répond: «Du point de vue de la technique et du matériel, il n’y a plus beaucoup à innover. Les modifications du matériel au cours des 20 dernières années ont été minimes, et la façon de skier est similaire. La véritable innovation réside dans le changement de perspective. L’accent est surtout mis sur la biomécanique dans les sports de neige. Nous prenons les lois et principes de la physiques, et essayons de les percevoir avec une conscience accrue et d’y faire appel de manière productive. Il faut observer la totalité de la séquence. Lorsqu’on réalise un virage, les forces qui entrent en jeu évoluent constamment. Nous souhaitons montrer qu’il est possible d’adapter la séquence des mouvements à ces forces. Lorsqu’on connaît ces forces, on constate que les formes de mouvement dans les sports

La véritable innovation réside dans le changement de perspective. L’accent est surtout mis sur la biomécanique dans les sports de neige. Nous prenons les forces et les principes tirés de la physiothérapie, et essayons de les percevoir avec une conscience accrue et d’y faire appel de manière productive.

de neige sont toujours les mêmes, qu’elles concernent les novices ou les experts. Pour l’enseignement, ceci signifie qu’on enseigne les mêmes mouvements avec changement d’appui d’une jambe à l’autre, qu’il s’agisse des premiers virages en chasse-neige ou de virages dérapés dynamiques pour attaquer une pente.»

Dans un deuxième volet, il s’agit d’être innovant avec soi-même. Les compétences en matière de représentation, les aptitudes sociales sont ici les pointsclés. Que l’on enseigne à des élèves ou que l’on dirige un cours, une bonne présentation et une analyse fine de ses élèves permettent d’obtenir d’excellents

résultats. Chez les élèves, le taux de compréhension et de mémorisation s’en ressent fortement. Il s’agit aussi de reconnaître les dissonances entre l’image qu’un individu a de soi-même et celle que les autres ont de lui. Si l’individu se perçoit lui-même, il est également perçu par d’autres individus, par l’extérieur. Or, il est rare que ces deux images se superposent. En observant des clips vidéo, un changement de perspective s’opère puisqu’on peut voir la façon dont on est perçu par les autres. «Il est très intéressant de se voir lorsqu’on est devant une classe. Quel effet ai-je sur les gens et comment est-ce que j’apparais? Il est fascinant de comparer la

TEXTE: SSSA, PHOTOS: MICHAEL PORTMANN
14 YANNICK SCHMID

Snow Safety: l’application

pour un comportement adapté sur les pistes

L’application Web «Snow Safety» est accessible à toutes les personnes intéressées par un comportement sûr dans les sports de neige.

Chuter violemment à skis ou à snowboard ou se faire couper la route sur les pistes n’a rien d’exceptionnel. Le thème de la sécurité est donc incontournable. L’équipement approprié ne constitue qu’un point parmi d’autres. Laisser suffisamment de place aux autres et connaître ses propres limites sont tout aussi importants.

L’application Web «Snow Safety» conçue par le BPA fournit quantité d’informations aux moniteurs, mais aussi à leurs élèves: courtes vidéos, idées d’exercices ainsi qu’un quiz destinés à tous ceux qui souhaitent adopter un comportement encore plus sûr à skis ou à snowboard.

Consultez snowsafety.ch et faites le plein de conseils.

vision interne et la vision externe. On découvre des éléments qui ne se superposent pas et on se met à adapter la perception que l’on a de soi.»

Combiner les compétences «Se soucier de l’entourage» est l’autre principe directeur. La relation avec toutes les personnes concernées, hôtes parents, membres d’équipe, professeur.e.s de ski de son école ou d’une autre école, doit être cultivée. On devient conscient que l’influence et les possibilités croissent lorsque l’entourage est propice et qu’il y a regroupement de compétences adéquates. Les conflits peuvent être évités, les appuis être fournis, les questions trouver une réponse. Lorsqu’il y a regroupement de compétences, le résultat est bien supérieur. Et c’est précisément pour cette raison que Yannick perçoit le travail au sein du Demo Team et en collaboration avec celui-ci comme enrichissant. Chaque membre dispose d’expériences, de connaissances et de qualités, autant d’ingrédients qu’il ajoute au chaudron d’une troupe hétéroclite.

Yannick se voit également dans un rôle de précurseur. Le contenu relatif au Forum, développé en été, doit être intelligible. Autre objectif: proposer une formation «d’égal à égal» ainsi qu’une solide formation pour adultes. Tout le Swiss Snowsports Education Pool est le fondement qui permet au contenu de parvenir, à travers les expert.e.s et les

responsables cantonaux, aux responsables de formation, aux professeur.e.s de sports de neige et finalement à l’enseignement des sports de neige, et d’être appliqué par ces personnes et dans ces leçons.

Interski à Levi comme point fort L’équivalent du Swiss Snowsports Forum au niveau national est le congrès Interski au niveau international. À un rythme quadriennal, les associations de sports de neige du monde entier se retrouvent pour cultiver un échange innovant visant à encourager les sports de neige et la formation dans ce domaine. La prochaine manifestation aura lieu à Levi en mars 2023. Pour Yannick, ce sera le moment-phare de cette saison, auquel il est ravi de participer enfin. Il se réjouit non seulement de la descente-spectacle, mais aussi et surtout des échanges avec les autres pays. Il espère y glaner des idées nouvelles et captivantes qu’il pourra ensuite intégrer dans le paysage des écoles de ski suisse. Lui-même sera occupé sur la neige à transmettre le contenu développé aux participants de workshops de tous pays. «Au sein de ceux-ci, nous voulons présenter la progression, l'idée du ski suisse. Avec le changement d’appui d’une jambe à l’autre en faisant des virages, il faudrait si possible maintenir les mouvements, indépendamment du niveau de l’élève. Il s’agit donc d’apprendre les mouvements corrects suffisamment tôt et de renoncer à utiliser une séquence de

mouvement différente pour chaque nouvelle forme enseignée. L’idée est de faire surgir des automatismes à partir des mouvements appris, automatismes applicables à tous les niveaux.»

«The experience throughout the year is everything» («L’expérience tout au long de l’année est tout») est une autre piste de réflexion que le Demo Team présentera à Levi. Il s’agit d’étirer le métier de professeur.e de sports de neige et la période d’activité des écoles de ski sur toute l’année, et de maintenir ainsi tout l’appareil en mouvement, en été également. L’enseignement du VTT n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres. Il s’agit d’utiliser le réseau, d’en tirer des avantages, d’assurer un taux d’occupation à l’année et, grâce à cela, de générer une certaine stabilité. Ainsi, il s’agit ici aussi de se soucier de l’entourage – ce qui referme le cercle du thème de perfectionnement.

D’ici au congrès Interski à Levi, il reste toutefois encore un peu de temps, et pour Yannick, d’autres tâches à accomplir: s’entraîner à la figure imposée pour le Swiss Snow Happening 2023 et la filmer, perfectionner le déroulement de la descente-spectacle de Levi. Il reste aussi quelques cours et le fait que Yannick veuille se mesurer en slalom géant et en ski cross aux autres participants du Happening.

«Un hiver très intense mais captivant» sont les paroles que Yannick choisit pour conclure cet article. •

Lorsqu’on réalise un virage, les forces qui entrent en jeu évoluent constamment. Nous souhaitons montrer qu’il est possible d’adapter la séquence des mouvements à ces forces.
WE PURSUE EXCELLENCE IN OUR PRODUCTS, SO YOU CAN BE THE BEST YOU CAN BE.
Web

Le dîner pour lancer la saison du jubilé

Swiss Snowsports fête ses 20 ans d’existence. Le coup d’envoi des festivités a été donné par le dîner d’anniversaire organisé lors du cours d’automne de cette année à Saas-Fee. Code vestimentaire pour tous: «portez votre plus belle tenue de neige des 20 dernières années». Les hommages rendus pour les années de travail dans les écoles suisses de ski et le quiz anniversaire ont été les points forts de la soirée. Les questions du quiz ont suscité des discussions passionnantes, ont permis aux personnes présentes de se remémorer des souvenirs et de passer en revue les 20 dernières années.

TEXTE: SSSA, PHOTOS: SSSA

Lukas Gerig et Claudio Alig Daniele Banfi, Luca Vidotto et Emilio Toscano Benz Reichenbach et Kilian Weibel Werner Gerber, Anouk Spiess et Cécile Haussener Moresino Raffaele
19 18 DÎNER D'ANNIVERSAIRE EN IMAGE
Stefanie Gysler et Janine Kägi

Honneurs pour un engagement de longue date

Cette année encore, 25 directeurs et directrices d’écoles de ski ont été honorés pour leur travail au sein des écoles suisses de ski. Swiss Snowsports les remercie chaleureusement pour leur engagement et le travail accompli au cours des dernières années. 5 ans: Baumann Ruedi/Andermatt, Fragnière Mélanie/Veysonnaz, Ginier Vincent/ Les Mosses, Hösli Vreni/ Rothenthurm, Kühne Corina/Bad Ragaz Wangs-Pizol, Scherrer Thies/Parpan, Simmen Claudia/Ibergeregg, Wunderlin Alba/ Zürich, Zenhäusern Dario/Unterbäch 10 ans: Ferreti Nicola/Bedea-Novaggio, Indermühle Markus/Frutigen, Vidotto Luca/Lugano 15 ans: De Moliner Cornelia/Stoos, Mooser Benedikt/Schwarzsee, Pleisch Luzi/Pany 20 ans: Caillet Yves/Crans-Montana Grass Walter/Tschappina, Masserey Nicolas/Crans-Montana, Rieder Andy/Wiesen 25 ans: Bovard Etienne/La Dôle 30 ans: Duc Marc-Henri/Villars, Hangl Martin/Samnaun, Mariéthoz Frédéric/Neige Aventure Nendaz, Paris Marcel/Bellwald 35 ans: Riva Angelo/La Tzoumaz
Poo, Riet R. Campell et Vali Gadient
Andri
Pasquier-Désilets et Pierre-Alain Werro
Ketsia
Markus Indermühle
Hans Abbühl et
Richard et Philippe Cattin Arsène Page et Marcel Homberger
Cattin, Barbara Bösiger, Stefanie Gysler, Rafael Ratti 21 S/RACE SL 12 SKIS S/PRO ALPHA 130 BOOT
Jérôme
Stéphane

En fin de compte, nous travaillons tous pour l’hôte

berg et contribue par mes expériences à la thématique des besoins des écoles, de ce qui est essentiel à leur développement. J’espère pouvoir fournir au Comité quelques suggestions à ce sujet.

D’après ce que j’ai pu conclure de ma première séance, il n’y a pas de répartition de «portefeuilles», mais plutôt des thèmes stratégiques à l’agenda, et on essaie, ensemble, de trouver des solutions et de veiller à un développement.

Mais c’est clair, chacun apporte les points forts qui lui viennent de sa spécialité.

JB: c’est vraiment un atout qu’il y ait dans ce Comité des gens très expérimentés, des directeurs d’école chevronnés et jusqu’à un représentant de Swiss-Ski, des personnes qui connaissent très bien tous les aspects du secteur. Et c’est aussi pourquoi il n’y a pas de répartition de «portefeuilles» à proprement parler et que la reprise de fonction est un processus fluide.

Lors de la dernière Assemblée des délégués, Heinz Anderegg a été élu successeur de Jan Brand au sein du Comité de Swiss Snowsports. Dans la double interview ci-dessous, ces deux personnages parlent, entre autres, de leurs attentes et des défis auxquels ils devront faire face.

Jan, qu’as-tu appris au cours des quatre années passées au Comité, et qu’est-ce que tu as particulièrement apprécié?

ont été très exigeantes, très intenses du point de vue du travail, et il y a eu des moments difficiles. J’aime les défis, mais il y aurait aussi pu en avoir un peu moins.

Pendant cette période, toi, Heinz, tu as été actif dans des commissions comme président de l’Association bernoise des écoles de ski. Comment as-tu vécu ces événements?

HA: en tant que présidents régionaux, nous nous sommes bien sûr aperçus que tout ne fonctionnait pas comme souhaité. À cause des conditions de départ et des nombreux changements qui entraînaient une perte de savoir, ce qui compliquait les débuts des nouveaux collaborateurs. Les présidents régionaux travaillent en étroite collaboration avec Belp et ses employés, on échange ses vues avec les membres du Comité, on connaît la problématique. Le Comité a rajeuni ces dernières années; il y a donc eu un apport important de nouvelles idées, nous l’avons ressenti et c’était nécessaire. Il ne faut pas mal interpréter mes paroles: il est clair que Riet R. Campell, Karl Eggen et leur équipe ont laissé derrière eux une très bonne base. Mais les changements de personnel et la pandémie ont mis au jour qu’il y avait besoin de changement dans divers secteurs comme la numérisation, la formation, le marketing. C’est précisément pour la génération de directeurs d’école plus jeunes qu’il était important

que l’association se mette à travailler de manière plus flexible et plus tournée vers l’avenir encore.

Qu’est-ce qui t’a incité à franchir le pas pour faire partie du Comité?

HA: au sein de l’Association bernoise, Jan nous a averti très tôt qu’il ne se représenterait plus à la fin de son mandat en raison de changements dans sa vie professionnelle. Nous avons réfléchi à la situation et, comme nous sommes la troisième plus grande association régionale, nous avons eu pour ambition de proposer un candidat. Nous avons organisé une séance stratégique interne, étions d’avis qu’une femme serait idéale, avons conduit des entretiens, mais il s’est avéré que notre candidate n’était pas prête à franchir le pas. C’est ainsi que j’en suis venu à soumettre ma candidature.

Qu’est-ce qui donne à Heinz le profil de l’emploi?

HA: mon expérience est certainement un avantage. J’ai longtemps sillonné les pistes comme professeur de ski et j’ai également travaillé comme entraîneur. J’ai été employé comme gérant de l’école de ski à Engelberg pendant six saisons et m’attaque à présent à mon huitième hiver à Hasliberg. Du point de vue de l’organisation et du public-cible, ces écoles sont très différentes, mais elles se ressemblent beaucoup par leurs dimensions. J’ai là à disposition un certain savoir qui m’est utile.

JB: je ne pense pas qu’il y ait en Suisse beaucoup de personnes qui connaissent le business aussi bien que lui. Heinz est présent depuis longtemps à tous les niveaux et a de plus dirigé deux écoles différentes. Il a longtemps travaillé dans divers organes de Swiss Snowsports, dispose d’un savoir extrêmement vaste et connaît le business de l’exploitation sous ses angles les plus divers. En tant que directeur d’école de ski en poste, il a de bonnes connaissances de la formation et connaît très précisément les attentes actuelles de l’hôte, si bien qu’il sait dans quelle direction engager l’association pour qu’elle se développe. Pour moi, il est la personne du canton de Berne qui convient le mieux à cette tâche.

Le passage de témoin a-t-il déjà eu lieu?

Heinz Anderegg: le passage a été fluide, le changement se profilait à vrai dire depuis un certain temps déjà. Nous avons aussi fait partie du Comité de l’Association bernoise des écoles de ski au même moment.

Jan Brand: je ne sais pas si on peut appeler ça un passage de témoin. Ce n’est pas vraiment comme si quelqu’un arrivait maintenant à mon poste sans avoir aucune idée de ce qu’il y a à faire. Heinz a énormément d’expérience dans

cette branche, et vu de cette façon, je suis loin et il est maintenant là.

Heinz constitue-t-il un véritable substitut?

JB: non, pas dans ce sens. Ma spécialité au sein du Comité était la formation, car j’étais moi-même expert et membre du Swiss Snow Demo Team. Pour ce qui est de la spécialité de Heinz, il peut l’indiquer ici lui-même.

HA: j’ai été chef de classe, mais jamais expert comme Jan. J’ai dirigé deux grandes écoles à Engelberg et à Hasli-

JB: au cours de cette période, il s’est passé davantage de choses dans l’association que jamais auparavant et qu’il ne s’en passera dans le futur, du moins je l’espère. J’ai vécu sous trois directeurs. D’abord Riet R. Campell, l’ancien et la sommité, qui a pris sa retraite. Ensuite Davide Codoni, qui est resté à peine une année. Et maintenant Stéphane Cattin, le directeur actuel. J’espère qu’il restera un peu plus longtemps. Cette période a été extrêmement exigeante et a occasionné énormément de travail pour tout le Comité. Il y a même eu un moment où il nous a fallu assurer la direction opérationnelle et où j’ai dû, avec un autre membre du Comité, me rendre au Secrétariat de Belp pour lui venir à la rescousse. Ces quatre années

Gstaad est une station huppée, Meiringen-Hasliberg plutôt un petit domaine skiable apprécié des familles. Cela implique-t-il différentes manières de voir?

HA: naturellement, les destinations présentent différentes conditions initiales et caractéristiques. Mais en fin de compte, nous travaillons tous pour l’hôte, et qu’il passe ses vacances à Gstaad ou à Hasliberg, ses exigences à l’égard d’une École Suisse de Ski sont les mêmes. À Gstaad, il est possible qu’un hôte fasse appel à un enseignant davantage pour être guidé que pour être formé. Mais là aussi, de très nombreux hôtes veulent apprendre à skier. Et ça, c’est notre travail, quelle que soit la destination. Les exigences envers le directeur d’école de ski, avec le service que nous proposons, ne varient pas considérablement. Celui-ci doit être aussi proche de la perfection que pos-

TEXTE: ANDY MASCHEK, PHOTOS: SSSA, ZVG
23 22 NOUVEAU CONSEIL
Heinz Anderegg connaît toutes les facettes des sports de neige. Jan Brand en action.
Heinz est la personne du canton de Berne qui convient le mieux à cette tâche.
Jan Brand

sible, qu’il s’adresse à un enfant ou à une princesse.

JB: c’est le travail-clef de chaque directeur d’école de ski. On essaie d’assortir le mieux possible l’hôte et l’enseignant.e. Lorsqu’on maîtrise ces assortiments, on a réussi. Le principe de base est partout le même. Et le Comité représente quelque 160 écoles de ski. Il est important que l’association soit établie de façon à ce que toutes les écoles de ski puissent en tirer un avantage et que les conditions-cadres soient les plus favorables possibles.

Heinz, tu as été président de l’Association bernoise des écoles de ski. Ce passé t’apporte-t-il quelque chose?

HA: il n’est pas certain que j’aurais soumis ma candidature à un siège au sein du Comité si je n’avais pas été autrefois président de l’Association bernoise. De plus, j’ai amassé ces dernières années dans les commissions des expériences qui m’aideront sur le plan stratégique. Comprendre la thématique de base qui est importante est certainement utile.

Jan, tu as également mis fin à ta fonction de directeur d’école de ski à Gstaad. Quelle direction vas-tu prendre?

JB: mon activité principale est celle de responsable des infrastructures et des projets auprès de Gstaad Saanenland Tourismus (Gstaad Saanenland Tourisme) et, depuis le mois d’août, je suis également président du conseil d’administration des Bergbahnen Destination Gstaad (Remontées mécaniques de la destination Gstaad). Ces deux positions m’ont attiré à un point tel que je me suis

un peu éloigné du monde des professeurs de ski. Mais je reste actif dans le tourisme, un domaine que je trouve à la fois très passionnant et exigeant.

Après toutes ces années passées dans l’univers des écoles de ski, cet adieu est-il empreint de nostalgie?

JB: un peu tout de même, surtout en raison de toutes les amitiés et relations qui y ont vu le jour. Ce chapitre, qui a énormément apporté à mon existence, est à présent clos, et un nouveau chapitre passionnant s’est à présent ouvert. Je suis quelqu’un qui regarde vers l’avenir et ne réfléchit pas à ce qu’il n’a plus.

Car tu restes à vrai dire lié aux sports de neige…

JB: absolument. Je reste dans la coopérative école de ski Gstaad et donc aussi copropriétaire de l’école de ski Gstaad. Je garde ainsi un lien avec l’organisation.

Heinz, que te réjouis-tu de faire le plus dans ton activité pour Swiss Snowsports?

HA: une nouvelle phase a débuté pour l’association, qui la propulse dans une nouvelle direction. Il s’agit là par exemple d’une formation contemporaine d’excellente qualité, qui ne devrait ni durer trop longtemps, ni coûter trop cher. Le marketing est en train de changer lui aussi. Le bouleversement qui a été amorcé prend avec Stéphane Cattin la direction qu’un.e directeur.trice d’école de ski pourrait souhaiter. Je souhaite m’investir dans ce changement.

Éprouves-tu aussi du respect pour ta nouvelle tâche?

HA: naturellement, il n’est pas facile de regrouper les besoins des écoles de ski sous un même toit et de tenir compte de toutes les attentes. Pour le Comité, choisir la stratégie adéquate est un grand défi, car on souhaite voir ses membres rester. J’ai du respect pour cet exercice de haute voltige.

Jan, peux-tu donner à Heinz des conseils de voyage?

JB: les présidents régionaux sont très proches du Comité; Heinz connaissait donc les points problématiques avant même d’entrer en fonction. Il sait ce qui l’attend et compte tenu de son expérience, je ne me permettrais pas de lui donner des conseils. Il est important d’être à l’écoute des écoles de ski, de connaître leurs besoins, de les soutenir et de trouver des solutions en cas de problème. Ces éléments sont essentiels. •

DIE NEUE ART ZU UNTERRICHTEN KABELLOSE GEGENSPRECHANLAGE ADOPTEZ UNE NOUVELLE FAÇON D’ENSEIGNER INTERCOM MAINS LIBRES SANS FIL Sicherer und effizienter Unterricht Feedback in Echtzeit Anweisungen ganz ohne Schreien Erhöhte Kundenzufriedenheit Des cours plus sûrs et plus efficaces Des réactions en temps réel Vous n’avez plus besoin de crier Les clients sont davantage satisfaits Gruppenkommunikation für 2-15 Personen | Communication en groupe pour 2 à 15 personnes Schnelle Installation | Installation rapide IP67 Wasserdicht | IP67 Étanche B+B SPORT AG Lenzburgerstrasse 8, CH-5702 Niederlenz Telefon +41 62 888 71 88 | Fax +41 62 888 71 80 www.bbmoto.ch | info@bbmoto.ch Handy-Verbindung | Connexion téléphone portable SYSTEME DE COMMUNICATION MULTI-SPORTS MULTI-SPORT-KOMMUNIKATOR PACKTALK OUTDOOR The Ultimate Sports Communicator
25

Félicitations de Swiss Snowsports

L’examen professionnel de Professeur.e de sports de neige avec brevet fédéral s’est déroulé cette année du 17 au 21 octobre à Sursee. Comme l’année précédente déjà, le nombre de candidat.e.s était très réjouissant.

Comparativement à la moyenne des dix dernières années, presque un tiers de plus de professeur.e.s de sports de neige est allé cette année jusqu’au bout de sa formation de niveau supérieur.

Lors de l’examen oral qui dure à peine 40 minutes, 167 candidat.e.s ont été interrogé.e.s sur des thèmes relatifs à leur travail individuel et sur leur connaissance de la profession.

Sur les candidat.e.s inscrit.e.s à l’examen, 160 ont réussi celui-ci. La

Théorie et échanges précieux

Le cours des candidats directeurs d’école/module préparatoire 1 à l’examen professionnel supérieur (EPS) de cette année s’est déroulé du 10 au 14 octobre 2022. C’était la première fois qu’il avait lieu à la halle de curling de Berne. À cette occasion, les participant.e.s ont reçu les premières impressions fascinantes de ce que leur réservera, la saison prochaine, leur nouveau rôle de directeur.trice d’école. Aux contributions en termes de théorie sont venus s’ajouter l’aspect social et l’échange de savoir.

Cette année, un total de 13 futur.e.s directeur.trice.s, venu.e.s de toute la

Suisse, a suivi le cours de perfectionnement de Swiss Snowsports et de sportartenlehrer.ch, donné en deux langues.

Les directeurs d’école étaient issus du domaine des sports de neige, mais aussi du secteur du VTT. Pendant le cours, toutes les principales notions en matière de finance, personnel, marketing et assurances sociales ont été enseignées. Les participant.e.s ont aussi eu la possibilité d’échanger leurs vues avec des conférencier.ère.s expérimenté.e.s et professionnel.le.s. Les conversations et les discussions suscitées par ces échanges ont contribué à maximiser le savoir que les participant.e.s ont emporté avec eux.elles à la fin du cours, savoir qu’ils.elles pourront appliquer dans leur nouvelle fonction.

S’empilant sur le cours des candidats directeurs d’école/module préparatoire 1 EPS, le module préparatoire 2 EPS aura lieu du 27 au 29 avril 2023. Il permettra de compléter le contenu appris lors du module préparatoire 1 et de l’approfondir à travers un jeu de simulation. De plus, les participant.e.s y seront préparé.e.s de manière ciblée à l’examen professionnel supérieur visant à obtenir le titre de «Directeur.trice d’école d’une discipline sportive avec diplôme fédéral», titre protégé par l’État.

répartition des candidat.e.s par discipline était la suivante: Ski, 128 (dont 122 ont réussi); Snowboard SSSA, 27 (dont 26 ont réussi); Snowboard SSBS, 2 (aucun échec); Ski de fond, 7 (aucun échec); Télémark, 3 (aucun échec).

Avec 50 candidates, le taux de femmes s’étant présentées à l’examen s’élevait à 29,9%. La répartition par langue nationale était la suivante: 48 candidat.e.s pour le français, 110 pour l’allemand et 9 pour l’italien. La moyenne des notes s’élevait à 4,8, ce qui correspond aux moyennes des dernières années et reflète la prestation constante de tous.tes les candidat.e.s.

Grâce au travail de tous.tes les expert.e.s, des organisateurs et du site d’organisation, tous les examens ont été menés à bien sans contretemps. Cinq jours durant, 36 expert.e.s ont évalué les travaux des candidat.e.s et passé au crible leurs connaissances professionnelles en sports de neige. Une présentation de leur travail individuel par les candidat.e.s, d’une durée de cinq minutes, fait elle aussi toujours partie intégrante de l’examen. Le.la candidat.e reçoit une note pour son travail individuel écrit, la présentation de celui-ci et les réponses aux questions des expert.e.s sur son travail; une autre note pour ses réponses aux questions sur la connaissance de la profession. La moyenne de ces deux notes constitue la note finale. Swiss Snowsports félicite tous.tes ceux. celles qui ont réussi l’examen professionnel de leur nouveau titre de Professeur.e de sports de neige avec brevet fédéral et leur souhaite un bel hiver 2022-2023.

Vers les images des candidat.e.s:

Tous les candidat.e.s qui ont réussi l'examen professionnel de professeur.e de sports de neige

Albrecht David Riederalp

Amiet Kevin Veysonnaz

Anderegg Cedric Bettmeralp

Andereggen Nicole Fiesch

Anklin Florian Arosa

Bangerter Urs Grindelwald

Banterle Roman Hoch-Ybrig

Bär Alain Werrens

Baracchi Fabio Suvretta

Barandun Janina Savognin

Baumann Marcel Andermatt

Bayard Elena Saas-Grund

Bearth Marc Val Lumnezia

Bellini Dino Savognin

Berger Patrick Diemtigtal GmbH

Bigler Jürg Suvretta

Biner Sebastian Norbert Zermatt

Biner Sebastien ESI Morgins

Binswanger Tabea Lenzerheide

Blaser Benjamin LAAX

Blin Thibaut Crans-Montana

Bolliger Chris Arosa

Borgeot Nicolas Zermatt

Bösch Jonas Chäserrugg Sports AG

Brantschen Rahel Blanca Grächen

Buchbauer Michael Zermatt

Burger Pascal Saas-Fee

Bütikofer Anna Kathatina Klosters

Cajochen-Kleger Sarah Davos

Cardinaux Damien NiceSpirit

Casanova Silvia Obersaxen

Cavigelli Melanie Laax School

Cevey Gaëlle Villars

Chable Charlotte Villars

Chevallay Mikiel ESI Arc en Ciel, Siviez

Collomb Jeremie Villars ski school

Colombo Alessandro St. Moritz

Dabbadie Jim Crans-Montana

Demierre Fabrice Crans-Montana

Deplano Gabriella Verbier

Descloux Florian Nendaz

Di Bennardo Paolo La Tzoumaz - Savoleyres

Di Lanzo Jonas Davos

Dirksen Michael Lenzerheide

Dosch Gian Andri Savognin

Drobac Sveto Bettmeralp

Dubosson Anja Crans-Montana

Eilinger August Alois Parpan

Etter Kevin Zermatt

Fahlmann Felix Zermatt

Feller Nicolas Hoch-Ybrig

Fenk Simone Davos

Ferrari Mattia Crans-Montana

Fetzer Aline Riederalp

Feuerstein Flavio Klosters

Fiol Sebastien St. Moritz

Fischediek Tillmann Savognin

Fliri Madlaina Bergün

Flütsch Bianca LAAX SCHOOL

Fontana Elisa Champéry

Frigerio Mattia European Snowsport Schule Verbier

Froidevaux Marion Zermatt

Furer Nicola Adelboden

Geiser Luca Leysin

Genevard Léa Torgon

Gruber Enya Wengen

Guerini Valentina St. Moritz

Guntersweiler Nicolas Klosters

Hediger Samuel Grindelwald

Hellrung Jonathan Riederalp

Henggeler Mauro Klosters

Hollbach Yannick Kleine Scheidegg

Holzner Jindrich Zermatt

Hoppeler Tess Mürren-Schilthorn AG

Hummel Joris Zermatt

Huser Ramon Laax School

Immer Adrian Suvretta

Induni Christian Skischule

Janett Gian Andri St. Moritz

Jerkunica Julia Antonia Zaira Suvretta

Jones Lawrence Saas-Fee

Julen Kevin Zermatt

Kalt Florian Disentis

Keller Angela Saanen-Schönried

Kelso Oliver Scott Scuol-Ftan

Kern Stefan Andermatt

Kieffer Siriann St. Moritz Privat Skiverein

Kohler Fabrice St. Moritz

Köhler Christian Zermatt

Koller Thomas Chäserrugg Sports AG

Konzelmann Vincent Anzère

Koopman Jelle Lötschental

Kunz Florence Chiara Snowsport School Stoked Zermatt

Lamprecht Patrick Suvretta

Lanfranchi Luca Francesco Davide St. Moritz

Lang Mateo Laax School

Latorre Rodrigue Nendaz

Lebreton Tom ESI ARC-EN-CIEL NENDAZ

Lehmann Debora Gstaad

Lohner Dario Lenzerheide

Looser Marius Suvretta

Marchesseau Mathilde swiss mountain sport

Martig Gauthier Neige aventure, Nendaz

Martin Daniel ESI ARC-EN-CIEL NENDAZ

Meier Tatjana St. Moritz

Meyer Thomas Brigels

Mignone Valentin Lausanne (Zweigniederlassung von Villars)

Monard Nathan Zermatt

Morelli Marina St. Moritz

Nauer Alexander Hoch-Ybrig

Noto Ciril Ecole de ski de Villars

Obrecht Cyril Arosa

Oehrli Joel Gstaad Snow Academy Saanenland

Paton Thomas William Ski School Nendaz Neige Adventure

Perren Marc Zermatt

Perren Robin Zermatt

Perren Sereina Zermatt

Pointon Stuart Zermatt

Pollet-Villard John-André Genève

Praz Romain La Dôle

Ragettli Christina LAAX School

Ramseier Christoph Bettmeralp

Rellstab Sina Arosa

Reutimann Dalin Obersaxen

Reutzel Annette

Richert Jérémy Crans-Montana

Ruckstuhl Jonas LAAX School

Ruga Francesco St. Moritz

Salamin Florent Grimentz-Zinal

Salzgeber Ladina Colani Nordic Academy La Punt Chamues

Santschi Rita Kleine Scheidegg

Schärer Nathanael Davos

Schärer Tim Olivier Mürren-Schilthorn AG

Scheidegger Ulrich Schneestärn.ch

Schläppi Fiona Meiringen-Hasliberg

Schmid Nadja Davos

Schneeberger Apolline Zermatt

Smit Maarten Stoked Snowsports School

Stalder Katrin Grindelwald

Stegmaier Florian Obersaxen

Steulet Jules Enjoy the Ride

Summermatter Noah Zermatt

Sutter Romana LAAX-School

Tineev Alexander Suvretta

Trummer Simon Saas-Fee

Ulugöl Sinan Wengen

Underwood Jonas Villars

Vailly Laure La Fantastique Verbier

Vautravers Simon Neige Aventure, Haute Nendaz

Venant Sophie Crans-Montana

Vicini Pascal Arosa

von Flüe Michèle Zermatt

Wellig Michelle Blatten-Belalp

Wild Samira Flumserberg

Zahno Aimeric Leysin Swiss Ski School

Zemp Joelle Stoked Zermatt

Zogg Tim Flumserberg

Zooler Bryan Le Brassus

Zoons Wouter Morgins

Zurbriggen Laura Zermatt

26 DIPLÔMÉ.E.S DE L'EXAMEN PROFESSIONNEL ET DE LA SLKK 27

Le «team Education» se présente

Ils tirent les ficelles et veillent à un déroulement sans contretemps des cours de formation. Au bureau, ils assurent les arrières des responsables de cours afin qu’ils.elles puissent se concentrer sur la réalisation des cours de formation. Sous la baguette du responsable de formation, Rafael Ratti, ils forment le back-office du département de la formation. Daiana, Matthias, Chiara, Joe, Lionel et Arsène se présentent et nous offrent un aperçu du «team Education» de Swiss Snowsports.

Daiana assume un mandat double et a déjà offert un coup d’œil sur ses activités de collaboratrice RH à l’occasion de la présentation, dans ce même magazine, du «team Services centraux». Au département «Education», elle est responsable de l’organisation des cours de Kids Instructor Ski depuis plusieurs années. Ce vaste «portefeuille», elle le partagera la saison prochaine avec Lionel afin de se concentrer davantage sur le domaine du personnel. Elle restera cependant partie intégrante du «team Education» et supervisera l’organisation de tous les cours Backcountry. De plus, elle organise le Swiss Snowsports Forum, qui a lieu chaque année en début de saison. Doyenne du «team Education», Daiana épaule considérablement le responsable de formation ainsi que les autres membres de l’équipe. Elle se

tient à la disposition de toute l’équipe du geste et de la voix et lui permet de bénéficier de son expérience.

Comme Daiana, Matthias travaille lui aussi à Swiss Snowsports depuis un certain temps – même si la période de travail n’a pas été continue et si les fonctions ont varié. En 2018, il a achevé son stage commercial auprès de Swiss Snowsports. Bien que cet engagement ait été limité dans la durée, il lui a donné le goût de Belp et le souhait d’y revenir. Depuis 2020, Matthias est un élément incontournable du «team Education» et assume l’organisation des cours de formation en snowboard ainsi que l’entretien du site Internet. En parallèle, il suit le programme de bachelor en gestion des sciences du sport à la Haute école spécialisée des Grisons; il a réussi à

mettre son travail et ses études en corrélation étroite. À la question de savoir ce qui lui plaît le plus dans son travail à Swiss Snowsports, il trouve facilement une réponse: «Travailler avec le Swiss Snow Education Pool Snowboard et pouvoir ainsi alimenter ma passion, le snowboard.» Aussi souvent que possible, on le rencontre en hiver sur son snowboard. En été, il troque son engin contre un VTT. D’une façon ou d’une autre, lorsque Matthias n’est pas sur les bancs ou ne travaille pas à Swiss Snowsports, il passe le plus clair de son temps à l’extérieur.

Matthias et Daiana sont soutenus par Chiara, entre autres. Depuis l’été 2022, la Valaisanne assume l’administration de l’examen professionnel fédéral ainsi que des cours de ski de fond et de télémark. De plus, elle est responsable de l’examen des formations étrangères pour les personnes désireuses d’obtenir une équivalence, un titre de Swiss Snowsports. Ce qui lui plaît particulièrement dans son travail, c’est la diversité des tâches. «Je ne m’ennuie jamais», explique-t-elle. Native de Conches, Chiara a le ski de fond dans le sang. Elle a cependant très vite échangé ses longs skis contre des chaussures de football. Comme sa collègue Daiana, Chiara joue passionnément au football pendant ses loisirs. Du reste, il y a déjà eu un duel

entre ces deux collègues, que Chiara a remporté. Pourtant, lorsqu’il n’est plus possible de jouer au football, on risque fort de croiser Chiara en montagne, sur des skis de fond ou alpins.

L’équipe de la formation ne serait pas complète sans Joe. Il assure déjà sa deuxième saison pour Swiss Snowsports, est responsable de la discipline Ski et coordonne les cours de perfectionnement de toutes les associations et institutions qui nous sont affiliées. Le ski étant la discipline qui propose le plus de cours de formation, Joe est surtout sollicité en hiver. Les échanges avec tous.tes les expert.e.s, les participant.e.s et le chef de discipline l’aident à maîtriser également cette période exigeante. «Bien sûr, la matière qui compose une grande partie de mon travail me plaît», explique-t-il. Toutefois, l’essentiel est pour lui l’esprit de coopération qui règne au sein du «team Education». Cette équipe se partage un grand bureau; c’est donc de là que s’échappent les éclats de rire les plus retentissants. Ce jardinier paysagiste qualifié est, jusqu’à la moelle, un sportif qui évolue à l’extérieur. En été, il arrive à Belp le plus souvent accompagné de son vélo de course qu’il enfourche tôt le matin à Thoune. À ceci s’ajoute qu’il est un grimpeur passionné et qu’il préfère passer ses loisirs à l’extérieur, dans la nature. Même les

températures hivernales ne l’empêchent pas de s’amuser à l’air libre. «Je suis une personne qui peut s’amuser par n’importe quel temps», précise-t-il. La nature est le terrain de jeu de Joe. C’est là qu’on le retrouvera toujours, soit sur un snowboard, soit sur des skis de randonnée.

Voici à présent le plus jeune membre de l’équipe: Lionel. Pendant la saison 20222023, il soutient le team dans le domaine des cours de Kids Instructor. Lionel a achevé ses études en sciences du sport au cours de l’été 2022 et a découvert Swiss Snowsports alors qu’il était à la recherche d’une activité dans le sport. Comme le Fribourgeois a grandi dans un environnement bilingue et qu’il maîtrise donc parfaitement la langue française, il complète l’équipe de façon idéale. Dans son temps libre, Lionel joue au basketball. Lorsque la température ne permet plus de tirer au panier, il sillonne la Gruyère à ski. Ce qui lui plaît particulièrement dans cette activité, ce sont «les montagnes et l’atmosphère des domaines skiables». Pendant la période définie de son engagement à Swiss Snowsports, il se réjouit surtout d’accumuler de l’expérience pratique. L’acquisition d’une expérience dans le domaine administratif est un atout pour le CV d’un scientifique. Lionel espère aussi pouvoir nouer quelques relations

dans les sports de neige. Bien que sa période d’initiation ait à peine débuté, il a déjà pu constater que «l’équipe est super, l’atmosphère géniale et que tous s’entraident».

Et, dernier personnage mais non le moindre, un des principaux acteurs de Swiss Snowsports. Chef de discipline Ski et Kids Ski, Arsène est le seul chef de discipline qui travaille également au bureau de Belp. Sa présence est très profitable à tous les membres du Team, tandis que l’ensemble des départements bénéficie de son savoir et de son expérience de longue date. Il se présente souvent, pour plaisanter, comme «Arsène Page, stagiaire à Sports de neige Suisse», alors qu’il représente un élément incontournable du «team Education». Les sports de neige sont sa grande passion, à laquelle il s’est voué. Ainsi, dans son temps libre, il traverse souvent toute la Suisse, visitant un cours de formation après l’autre, et soutient ses collaborateurs sur le terrain là où c’est possible. Mais Arsène ne fait pas qu’enrichir le team à travers ses connaissances; il est aussi son bon génie. En effet, Arsène a déjà réparé plus d’un vélo ou prêté plus d’une fois son mini-bus à l’occasion d’un déménagement. Ces gestes sont l’expression très fidèle de l’esprit d’équipe du «team Education». On s’aide là où on peut. •

TEXTE: ADINA KRÄHENBÜHL, SSSA PHOTOS: PIUS KOLLER, SSSA Daiana Calce Matthias Kennel Lionel Castella
Page
Arsène Chiara Biderbost
28 29 TEAM EDUCATION
Joe Delévaux

NE SUR LA COURSE.

CONÇU POUR LA PISTE.

Compétence en matière de présentation: l’expression-clef du thème des CP de cette année

Simone Tschopp est titulaire d’une licence en psychologie de la Faculté des lettres, coach et entraîneure en présentation. Lors du Swiss Snowsports Forum de Zermatt, elle a aussi présenté un exposé sur le thème de cette compétence. L’accent y a été mis sur l’équipe intérieure en matière de présentation, une méthode que Simone Tschopp a développée afin d’améliorer les aptitudes en présentation d’un individu dans diverses situations.

Comment en es-tu arrivée à présenter un exposé lors du Swiss Snowsports Forum?

En mai a eu lieu le Forum des entraîneurs de Swiss-Ski, qui avait pour sujet les lignes directrices en communication. J’y ai fait un exposé. Isa Jud s’est ensuite adressée à moi et m’a demandé si je serais intéressée à faire un exposé d’introduction lors du Swiss Snowsports Forum.

Peux-tu rapidement te présenter et présenter ton travail?

Au départ, j’ai étudié la psychologie, puis j’ai continué à me former. J’ai choisi deux voies, le coaching et la thérapie d’un côté et la gestion de l’autre. Il y a douze ans, j’ai fondé ma propre entreprise, qui me permet aujourd’hui d’intervenir comme psychologue, coach et entraîneure en présentation. Depuis août 2022, je travaille également dans la Formation des entraîneurs Suisse à Macolin.

Existe-t-il une technique de présentation qui fonctionne systématiquement et à laquelle les individus répondent systématiquement?

La notion de présence totale est une condition nécessaire. En situation de stress, notre cerveau passe au mode «peur», un mode qui nous pousse à fuir, à lutter ou à faire le mort. Lorsque le cerveau est bloqué dans ce mode «peur» réactif, il peine à être entièrement présent dans le moment et à établir un véritable contact avec le public. L’autre aspect, c’est qu’il faut être convaincu de l’importance du message qu’on présente. Il faut aussi être sûr que le «produit» est adapté à la situation.

Sur quoi se base la méthode de l’«équipe intérieure» que tu as élaborée? L’idée de l’équipe intérieure vient de l’expert en communication Friedemann Schulz, de Thoune. Par ailleurs, il existe dans le domaine thérapeutique un modèle nommé «Ego State» («états du moi»), qui utilise différentes composantes de la personnalité. Comme j’étudie la présentation, j’ai créé à partir de là la notion d’équipe de présentation intérieure. Cela signifie que lorsqu’on est sur une estrade, on peut faire appel à divers aspects de sa personnalité. Avec la nervosité par exemple, il est fréquent d’entendre la composante nerveuse s’exclamer: «hé là, c’est moi qui fais cet exposé». Dans ce cas, il vaut mieux lui répondre: «c’est bien que tu sois là, mais tu devrais peut-être te tenir à carreau». En d’autres termes, on peut apprendre à manœuvrer les différents aspects de sa personnalité, qui sont du reste, la plupart du temps, très coopératifs.

Quelle situation pourrait-elle surgir qui exigerait d’un.e professeur.e de sports de neige des compétences en matière de présentation?

Lorsqu’on fait la connaissance de quelqu’un, la façon dont il.elle se pré -

sente, apparaît, influence toujours l’image dont on se fait de lui ou d’elle. Mon professeur de ski par exemple était la quintessence du clown, et c’est ainsi qu’il m’est resté en mémoire. Il est également utile de se demander quelle impression on souhaite laisser. Je pense là à la conduite à adopter avec de petits enfants et leurs parents par exemple. La façon dont je m’y prends avec des enfants est une chose et la façon dont leurs parents me perçoivent en est une autre. C’est-à-dire, est-ce que je dois révéler seulement le clown qui est en moi, ou aussi le pourvoyeur de sécurité? Dans ce cas, il est certainement plus judicieux de se montrer sous différentes facettes.

En d’autres termes, selon que je m’adresse au père de l’enfant ou à l’enfant lui-même, je n’ai pas recours à la même personne de mon équipe? Exactement, absolument. Comment peut-on élargir ce principe au quotidien?

On peut appliquer ce concept à de nombreuses situations. Par exemple à une relation. On connaît tous ça: dans une relation, chacun réagit toujours de la même façon, et ça crée parfois des étincelles. On peut alors dire: d’accord, mon ou ma partenaire a plusieurs facettes, et lorsque telle ou telle facette vient à s’exprimer, je réagis en général avec telle ou telle facette. Lorsqu’on arrive à intérioriser cette façon de penser, il est possible de mieux comprendre et contrôler certaines situations.

Quelle est la quintessence de cette approche?

Il est important que d’un côté, on connaisse ses joueurs, et que de l’autre, on soit conscient de pouvoir les gérer soi-même. L’individu éprouve une certaine tranquillité lorsqu’il se sait en mesure de contrôler, voire de maîtriser une situation. En fait, il a sa présentation beaucoup plus en main qu’il ne le croit - c’est ça la clef.

31 SIMONE TSCHOPP

Des prix pour des écoles de ski innovantes

L’attribution du Prix de l’Innovation a eu exceptionnellement lieu cette année. Swiss Snowsports a eu le plaisir de décerner un prix à trois écoles de ski innovatrices.

Swiss Snowsports attribue le Prix de l’Innovation tous les deux ans. Pour concourir, il faut être membre de la catégorie A et soumettre un projet. On recherche des innovations touchant les écoles affiliées dans les domaines suivants: prestations touristiques, nouvelles offres, manifestations, gestion et marketing, gestion de la qualité, structure et coopérations, ainsi que formation et perfectionnement.

L’année dernière, le nombre de projets soumis a été insuffisant, si bien que la remise de prix a été exceptionnellement reportée à cette année. La cérémonie s’est déroulée à Saas-Fee. Nous avons reçu sept projets différents et les avons

fait évaluer par un jury officiel avant de décerner trois prix.

La troisième place a été obtenue par l’école de ski Wengen grâce au livre d’images «Winterzauber in der Skischule Wengen» («Magie hivernale à l’école de ski Wengen»).

Le deuxième meilleur projet, l’application pour école de ski «ALL IN ONE» (TOUT-ENUN), avait été soumis par l’école de ski Engelberg. Le vainqueur de cette année est l’école de ski La Lenk avec le jardin des neiges à Stoss sur le Betelberg. En collaboration avec les remontées mécaniques, le terrain a été adapté et restructuré; le financement et la mise à disposition des offres fun se fait en commun. Nous félicitons les écoles qui ont reçu un prix.

D’autres projets captivants nous ont été soumis, par la SSS Kleine Scheidegg: «Skiclub RAKS»; l’ESS Sion: «Smart Parallel»; l’ESS Les Paccots et l’ESS Genève: «Partenariat des écoles de ski»; enfin, par la SSS Hoch-Ybrig, avec le projet «Hoch-Ybrig bewegt» («HochYbrig fait bouger»).

Swiss Snowsports souhaite remercier toutes les écoles de ski en compétition d’avoir soumis leurs projets. Elle est par ailleurs ravie qu’en dépit des obstacles rencontrés ces dernières années, ces écoles aient trouvé le temps de penser de manière innovante et de travailler à ces projets.

L’année prochaine, il y aura à nouveau une remise du Prix de l’Innovation, après quoi le rythme bisannuel du Prix reprendra. Nous nous réjouissons déjà de recevoir de nombreux projets fascinants et souhaitons inciter toutes les écoles de ski à s’attaquer à leurs projets. •

32 PRIX DE L’INNOVATION
Main Partner CO-Partner Technical Partner
Partner
Strategic Partner

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.