pièce montée | Journal 2

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pièce montée

Quand le cinéma appelle à la gourmandise M A T C H

P O I N T

Dôme chocolat blanc cœur framboise Le hasard et le destin sont symbolisés par la scène de la balle de tennis, j’ai donc choisi de représenter la balle par le gâteau avec un dôme au chocolat blanc. Le personnage principal partage son amour pour deux femmes. L’une officiellement qui lui permet d’obtenir un poste stable et une position dans la bourgeoisie londonienne, d’où l’aspect très rigide et parfait de l’extérieur de la pâtisserie. L’autre femme, sa maîtresse, représente la passion, d’où le rouge du cœur framboise caché sous le dôme.

1 Match Point

W O O D Y A L L E N

Une rue banale, détrempée par la pluie, et à l’horizon l’océan grisâtre. En off la célèbre voix nasillarde « La scène se passe à Rockaway. L’époque est celle de mon enfance. C’est mon ancien quartier et pardonnez-moi si j’ ai tendance à idéaliser le passé. Il ne faisait pas toujours aussi venteux et pluvieux. Mais c’est comme ça que je le revois parce que c’est comme ça qu’il était le plus beau. » Ainsi s’ouvre Radio Days (1987), le film que Woody Allen consacre à ses souvenirs d’enfance. Pour qui connaît bien l’œuvre du plus célèbre des New-Yorkais, ce paysage urbain quelconque, d’une beauté discrète et mélancolique, paraît aussitôt familier. Plus étonnante est la nostalgie affectueuse qui perce dans le commentaire. Car, de son vrai premier long métrage, Prends l’oseille et tire-toi (1969), à son personnage d’écrivain traumatisé par ses jeunes années dans Harry dans tous ses états (1997), Woody Allen associe en général l’enfance de ses alter ego à un climat de tristesse poisseuse, qui peut aller jusqu’à la dépression la plus profonde. Pendant les sept premières années du jeune garçon, la famille Konigsberg déménage plus d’une douzaine de fois, toujours dans Brooklyn dont les différents quartiers (les Konigsberg vivent surtout à Flatbush) sont peuplés d’immigrés juifs et d’artistes désargentés. Le couple Konigsberg se dispute souvent, et Woody Allen grandit dans un climat d’angoisse, entre les disputes conjugales et le manque chronique d’argent. « Mes parents n’ont pas divorcé, malgré mes supplications » soupire Allan Felix dans Tombe les filles et tais-toi d’Herbert Ross (1972). Le jeune Allan manifeste des accès de dépression très tôt. « Ma mère m’a toujours dit que j’étais un petit garçon joyeux jusqu à l’âge de 5 ans, mais qu’après il avait dû se passer quelque chose qui m’avait aigri » confie Allen à Eric Lax. Le foyer étant dépourvu de livres, il a pour seul refuge le cinéma. « Et parfois j’y allais quatre, cinq ou six fois par semaine, ou même chaque jour j’y dépensais tout mon argent de poche. » Rien d’étonnant, dès lors, à ce que les films de Woody Allen témoignent d’une prodigieuse mémoire cinéphile. Lorsqu’il n’est pas enfermé dans les salles obscures, le jeune Allan, futur Woody, a une autre astuce pour fuir la vie réelle. Pour ses 10 ans, il reçoit une boîte de magie. Aussitôt passionné, il développe une soif inextinguible de nouveaux tours.

«J’ai su écrire avant de savoir lire. [ ] Rien ne me rend plus heureux que d’ouvrir une énorme rame de papier machine ou de brouillon. J’ai tellement hâte de la remplir j’adore ça.» Il conçoit une aversion particulière pour son lycée, le Midwood High School, et ses professeurs, une aversion qui inspire cette réplique culte d’Annie Hall : « Ceux qui ne savaient rien faire enseignaient, et ceux qui ne savaient même pas enseigner étaient envoyés dans notre école. » Pendant ces années à Midwood, Allan Konigsberg devient Woody Allen. C’est en effet sous ce pseudonyme qui va bientôt devenir sa nouvelle identité qu’au printemps 1952, l’adolescent commence à envoyer des blagues aux journaux new-yorkais. Les blagues font leur effet puisque, très vite, Allen devient un collaborateur rémunéré de David O’Albert, un attaché de presse à la tête d’un bureau de publicité qui est chargé de l’image d’un certain nombre de stars. Entre-temps, il s’est produit un événement majeur dans la vie du futur cinéaste sa rencontre avec l’œuvre d’Ingmar Bergman. Ce chef-d’œuvre ouvre à l’adolescent les portes d’un monde inconnu, celui du cinéma européen, « infiniment plus mature que le cinéma américain », « beaucoup plus adulte et dialectique  ».


M A T C H P O I N T

2 Dôme chocolat blanc framboises

Match Point se déroule entièrement à Londres. Match Point porte sur l’Angleterre un regard tout imprégné des romans de Graham Greene et de Patricia Highsmith. Chris (Jonathan Rhys Meyers) est un Irlandais pauvre, bien décidé à réussir à Londres. Il séduit une jeune fille de bonne famille, Chloe (Emily Mortimer), et réussit en l’épousant à entrer dans la haute société. Sa passion sensuelle pour Nola (Scarlett Johansson), la petite amie de son beau-frère, manque de tout faire échouer. Mais Chris commet le crime parfait. L’amoralité de la conclusion de Match Point fait écho à celle de Crimes et Délits. Sur la forme, c’est le film le plus réussi de Woody Allen depuis longtemps magnifiquement photographié par l’Anglais Remi Adefarasin, il est illuminé par une fascination amoureuse pour la jeune Scarlett Johansson.

Woody Allen multiplie les plans d’un Londres sublime de carte postale, figé dans ses valeurs et ses traditions.


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Match Point


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D么me chocolat blanc framboises


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Match Point


Ingrédients 5 à 6 dômes Temps de préparation : 2 h 30 Temps de cuisson : 0 mn

Coque chocolat blanc 125 g de chocolat blanc Cœur coulant framboise 250 g de framboises surgelées + une poignée de framboises (fraîches idéalement)

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Mousse au mascarpone 3 œufs 50 g de sucre + 1 cuillère à soupe 250 g de mascarpone 3 feuilles de gélatine Zeste d’un citron vert (ou un sachet de sucre vanillé Croustillant chocolat blanc 6 crêpes dentelles (Gavottes) 50 g de chocolat blanc

Dôme chocolat blanc framboises

On joue sa vie à pile ou face. Parfois sans le savoir. Bien des cinéastes ont observé l’influence du hasard sur le destin. Kieslowski, par exemple. Ou Louis Malle dans Lacombe Lucien. C’est sur une balle de tennis que s’ouvre le nouveau film de Woody Allen. Elle a touché le filet et, durant une fraction de seconde, semble hésiter : dans quel camp va-t-elle tomber ? Qui des deux adversaires l’emportera ? Cette balle reflète le destin du héros, un superbe jeune homme (Jonathan Rhys-Meyers), dont l’indéniable beauté se mêle, on le devine instantanément, à une inquiétante veulerie. Chris Wilton a été tennisman professionnel. Doué, mais pas assez pour devenir un Agassi, un Kuerten ou un Federer. Le voilà donc reconverti professeur dans un quartier huppé de Londres, lui qui est issu d’un milieu modeste, c’est-à-dire de nulle part, à ses yeux. Parmi ses clients, un fils de riche (Matthew Goode), dont la sœur, Chloe (Emily Mortimer), tombe vite amoureuse de lui. Ravis de voir leur fille enfin heureuse, les parents acceptent ce parvenu si gentil : ils lui paient une situation, un appartement, une voiture, des fringues. Prêt à tout, même à feindre l’amour, Chris est au bord du but qu’il s’était fixé : la réussite sociale. Mais voilà que ses sens lui jouent un tour : il tombe raide dingue de Nola Rice (interprétée par Scarlett Johansson, craquante), l’ex-copine de son nouveau beau-frère. Une déclassée, comme lui. Pire que lui : Nola est une actrice sans avenir et, plus grave dans cette Angleterre huppée et snob, elle est Américaine... Après quelques semaines d’extase, tout se gâte brutalement lorsque Nola, enceinte, menace de faire un esclandre en révélant leur liaison. C’est un conte comme Woody les aime, brutal, féroce, impitoyable, qui dissimule sa noirceur sous une élégance tranchante comme une lame. On songe à Crimes et délits, bien sûr, son chef-d’œuvre cynique. Mais aussi, même si aucun élément du générique ne l’annonce, au célèbre roman de Theodore Dreiser Une tragédie américaine, que Josef von Sternberg porta à l’écran en 1931 et dont le remake célèbre Une place au soleil fut interprété en 1951 par Elizabeth Taylor et Montgomery Clift. Les deux films ont en commun une réflexion épouvantée sur la présence du Mal, tapi en chacun de nous, et sur la lutte perdue d’avance pour lui échapper. Mais le côté Rastignac de Montgomery Clift, dans Une place au soleil, était adouci par son évidente vulnérabilité : même monstrueux, il restait la victime d’une société qui le poussait au crime. Jonathan Rhys-Meyers, lui, est le séduisant reflet d’un monde sans pitié qui a choisi l’instinct pour loi et

Woody Allen au théâtre Le théâtre lui paraît alors un asile plus sûr il faut dire que sa pièce, Don’t Drink the Water écrite à Paris pendant le tournage de Quoi de neuf, Pussycat ? trouve un producteur prestigieux, David Merrick, une personnalité de Broadway qui a monté des pièces de John Osborne et Jean Anouilh, ainsi que la comédie musicale Hello, Dolly. L’autoritaire Merrick impose de nombreuses réécritures à Allen ainsi que d’incessants changements de distribution. La pièce raconte comment un couple et leur fille adolescente, en partance pour l’Europe depuis New York, voient leur avion détourné vers un pays de l’Est. Ils sont pris pour des espions et doivent se réfugier à l’ambassade amériaine. Satire évidente de l’impérialisme américain, la pièce est aussi l’occasion pour Allen de déployer son sens du bon mot (« Quand j’étais petit, ma mère m’a frappé avec un numéro de Time Magazine dont mon père faisait la couverture ») et d’insérer quelques leitmotive, comme l’intervention inattendue de la magie. La pièce se joue au Morosco Theater et remporte un joli succès, dépassant allégrement les cinq cent quatre-vingt-dix représentations. Les parents Konigsberg ne cachent pas leur fierté d’avoir un fils auteur dramatique, objet d’un portrait dans Ultime signe de succès Harlene Rosen, la première épouse d’Allen, y va de son procès en diffamation. Elle reproche à son ex-mari de la salir et de la ridiculiser « partout et tout le temps, dans ses spectacles, à la radio et avec ses amis ». Les deux parties mettront plusieurs années à trouver un arrangement financier satisfaisant. Dans une lettre, Groucho Marx, l’idole avouée de Woody devenu son ami, lui écrit « Pour l’amour de Dieu, arrête de collectionner les succès, tu me rends fou et jaloux ».

C’est un conte comme Woody les aime, brutal, féroce, impitoyable, qui dissimule sa noirceur sous une élégance tranchante comme une lame. les pulsions pour armes. Chris est un fantôme d’être humain. Une seule scène suffit à Woody pour le définir : dans son lit, le soir, Chris s’attaque à un chapitre de Crime et châtiment. Au bout de quelques secondes, il l’abandonne pour un ouvrage de vulgarisation, genre Dostoïevski pour les nuls. Chris triche. Il surfe constamment sur l’art, la vie et les sentiments. Mais les autres ne valent guère mieux. Transposés chez les classieux anglais, les chers et insupportables bobos new-yorkais de Woody semblent, soudain, féroces. Comme dépourvus de la méchanceté fruste, rigolote puisque candide des Américains. C’est que les monstres européens ont la cruauté et l’indifférence séculaires. Ce sont des orfèvres en manipulations et en blessures assassines. Ils le prouvent, ici, avec brio. A leur contact, Woody retrouve une verve qui s’était un peu tarie depuis quelques films. Les décors redeviennent pertinents, et non utilitaires. Les mouvements de caméra sont élégants et plus seulement fonctionnels. Et si rien n’est vraiment comique dans Match Point, tout y est vif, insolent, secrètement pervers, d’un amoralisme affirmé et tranquille. De plus en plus sombre, de plus en plus misanthrope, mais presque joyeux de l’être cette fois, Woody constate gaiement que le sexe et le pouvoir mènent, décidément, un monde sans foi ni loi. Et que Dostoïevski - cet auteur démodé que le héros n’arrive pas à lire dans le texte - n’y a effectivement plus sa place : le châtiment, aujourd’hui, ne suit pas forcément le crime. Bien au contraire. Comme en témoigne la pirouette finale, qui clôt en beauté ce monument de cynisme malin et de plaisir jubilatoire. Pierre Murat

Les mouvements de caméra sont élégants et plus seulement fonctionnels.


Cœur coulant framboise Préparez un coulis de framboise. Faites décongeler les framboises au micro-ondes. Mixez-les puis passez-les au chinois (passoire très fine) pour retirer les pépins. Versez le coulis dans des empreintes silicones de plus petites tailles, à défaut des moules à glaçon. Gardez le reste pour le service. Déposez quelques framboises entières dans les empreintes. Placez au congélateur 1 h.

Dôme chocolat blanc Faire fondre le chocolat blanc au bain marie jusqu’à ce qu’il soit bien lisse. À l’aide d’un pinceau, badigeonnez les moules demi-sphère de chocolat (à l’issue de la première couche, c’est encore un peu transparent). Placer au congélateur pendant 10 minutes puis renouveler l’opération. Il faut que les coques fassent environ 2 mm d’épaisseur pour qu’elles se démoulent facilement. En deçà, elles sont trop fragiles ; au-delà, trop épaisses, elles ne se cassent pas facilement à la dégustation.

Une satire sociale

Une histoire d’amour et d’ambition

Match Point se présente d’abord comme une critique acérée du mode de vie de la haute bourgeoisie. Dans cet univers, la culture (l’opéra, les galeries d’art, la littérature) tient lieu de signe d’appartenance, pour une caste d’oisifs jaloux de leurs privilèges.

L’ascension sociale de Chris repose sur une stratégie matrimoniale Le beau joueur de tennis n’a aucun mal à séduire la jeune et ingénue Chloë. Cependant, son attirance puis sa passion pour Nola Rice, la sensuelle fiancée de son ami, menace ses projets. Woody Allen met en évidence le cynisme de Wilton par une mise en scène qui souligne le contraste de son attitude envers les deux jeunes femmes.

Chris Wilton est conscient dès le début du film des moyens propres à assouvir son ambition : une des premières séquences du film nous le montre potassant Dostoïevski dans un ouvrage de critique, lecture dont il saura plus tard tirer profit pour impressionner son futur beaupère. Chris suit avec une docilité empressée un véritable apprentissage social : vestimentaire (la boutique Ralph Lauren), gustatif (la bouteille de Montrachet), sportif (le ball trap et l’équitation) et culturel (expositions, loges à l’opéra). Ce parcours témoigne d’un univers dans lequel la réussite repose moins sur le mérite personnel que sur la cooptation, où le nouvel arrivant doit donner des gages de sa capacité à rentrer dans le rang (se plier à des usages) en échange de la protection et de l’aisance financière. « Je ferai de lui un bon tireur », affirme Alec Hewett. Nola, moins malléable ou moins cynique que Chris, lui lance : « Avec moi, ça ne marche pas, toi, on te dresse ».

Jeux de séduction Chris se montre un professeur de tennis prévenant et patient à l’égard de Chloe, sa stratégie de séduction respecte toutes les figures imposées du code la courtoisie (visite de musée, promenade, cinéma). Lors de sa première rencontre avec Nola, il se montre au contraire un partenaire de jeu agressif, dévoilant dans un violent smash, la virulence de son désir pour elle. Tennis et ping pong sont ici utilisés comme des métaphores transparentes du double jeu auquel il se livre.

Woody Allen met en évidence le cynisme de Wilton par une mise en scène qui souligne le contraste de son attitude envers les deux jeunes femmes. Des références multiples Littéraires La référence à Crime et Châtiment au début du film annonce d’emblée le parallèle entre le destin de Raskolnikov, tuant une vieille usurière pour échapper à la médiocrité, et celui de Chris Wilton, qui connaîtra, comme le héros de Dostoievski, les affres du remord. Mais c’est aussi à Balzac que l’on pense, en assistant à l’irrésistible ascension de ce Rastignac bien décidé à conquérir une City que le réalisateur dépeint avec cruauté. Musicales La voix de Caruso chantant « Una furtiva lagrima » de Donizzeti parcourt le film comme un leitmotiv douloureux, fournissant un contrepoint dramatique à cette histoire d’ascension sociale avant d’en accompagner le mouvement tragique. Verdi, Rossini, Bizet contribuent aussi à magnifier par leur tonalité dramatique un récit de passion, de trahison et de meurtre. Cinématographiques L’apparition finale des fantômes de Nola et de la voisine, émanations de la conscience coupable de Chris, emprunte à l’univers de Ingmar Bergman (Cris et chuchotements), réalisateur fétiche de Woody Allen dont il parvient à retrouver la puissance d’évocation dans cette séquence saisissante. La préparation du meurtre, le vol du fusil de chasse comme l’attente inquiète de l’arrivée de Nola, manifeste un sens du suspense qui recourt avec efficacité aux recettes d’Alfred Hitchcock (L’Inconnu du Nord Express). Théâtrales En intégrant à la mise en scène les fantômes déjà évoqués, Woody Allen fait référence à un procédé fréquent et spectaculaire dans l’œuvre de William Shakespeare (Hamlet, Macbeth, Richard iii).

7 Match Point

Devoir conjugal et passion sensuelle Chris et Nola vivent une véritable passion sensuelle dont témoignent la frénésie et l’audace de leurs étreintes dans leur petit appartement menacé par les souris. Woody Allen juxtapose cruellement ces échappées libératrices avec les conversations languissantes entre Chris et Chloé, évoquant au petit déjeuner des rapports conjugaux soumis, si l’on peut dire, à l’exigence de la reproduction. Un tableau représentant malicieusement un coq, au dessus de l’épaule de Chris, vient rappeler au spectateur la pression exercée par la famille Hewett.


Mousse mascarpone Faites ramollir les feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide. Séparez les blancs des jaunes d’œufs. Battez le sucre et les jaunes d’œufs jusqu’à ce que le mélange blanchisse, incorporez le mascarpone et le zeste de citron puis continuez à battre jusqu’à obtenir un mélange crémeux. Dans un petit bol, faites chauffer quelques secondes 3 cuillères à soupe d’eau au micro-ondes, ajoutez-y les feuilles de gélatine bien essorées et remuez jusqu’à ce que les feuilles soient dissoutes. Montez les blancs en neige, quand ils moussent, ajoutez la cuillère de sucre. Ajoutez la gélatine fondue à la crème au mascarpone puis incorporez, délicatement et en plusieurs fois, les blancs en neige.

Hasard et destin Le film s’ouvre sur l’image au ralenti d’une balle suspendue au dessus d’un filet de tennis, métaphore du hasard décidant de la victoire ou de la défaite. Si le parcours social de Chris Wilton semble être le fruit d’une stratégie concertée, le réalisateur s’attache à souligner la part de hasard qui contribuera à enrayer cette ascension programmée. En effet, ce sont ses rencontres fortuites avec Nola qui précipitent son destin : au coin de la boutique Ralph Lauren (avant l’audition de Nola), à la Tate Gallery (alors qu’il la pensait disparue) et de nouveau à la sortie du magasin de vêtements alors qu’il avait affirmé à Nola être en Grèce. Ces trois rencontres de hasard déterminent leur aventure et son issue tragique. Le film se boucle sur un rappel du premier plan : l’anneau volé sur la vieille dame fait écho à la balle de tennis indécise du début. Ironie du destin (et du réalisateur), en jetant maladroitement l’anneau qui prouve sa culpabilité, Chris assure paradoxa-lement son impunité.

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Croustillant chocolat blanc Faites fondre le chocolat blanc au bain-marie. Pendant ce temps émiettez les crêpes dentelles. Mélangez les deux.

Dôme chocolat blanc framboises

Si Chris échappe à la justice, la séquence qui le montre poursuivi par le fantôme de ses victimes dévoile la conscience amère d’un échec fondamental : il a sacrifié l’amour, la passion brûlante, au confort d’une vie ennuyeuse. La fin du film convoque Sophocle par le biais d’une citation qui témoigne d’un sentiment d’absurdité tragique : « Échapper à la naissance, c’est sans doute la plus grande des chances », alors même que la dernière séquence présente à la famille le nouveau-né tant espéré.

Le film s’ouvre sur l’image au ralenti d’une balle suspendue au dessus d’un filet de tennis, métaphore du hasard décidant de la victoire ou de la défaite. Dressage 1re partie Avant de remplir vos dômes, soulevez et détachez chaque coque de chocolat blanc pour vous assurer qu’elles sont bien formées et solides. Si vos moules sont de bonne qualité et que vous mettez assez de chocolat, ça ne devrait pas poser de problème. Remettez vos coques de chocolat blanc dans les moules en demisphère. Garnissez de mousse mascarpone (veillez à laisser ½ cm de libre pour le croustillant). Enfoncez l’insert framboise congelé au centre. Réservez au congélateur le temps de préparer le croustillant.

Dressage 2e partie Répartissez ce mélange sur le ½ cm laisser libre. Lissez la surface avec le dos d’une cuillère à soupe. Au contact de la mousse froide, le croustillant va prendre facilement. Démoulez les dômes. Placez-les au réfrigérateur pour une dégustation le jour même, ou conservez-les au congélateur pour une dégustation ultérieure. Sortez-les à température ambiante 15-20 minutes avant la dégustation. Servez accompagné du reste de coulis de framboise.


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