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Madagascar : 20 ans d’action pour la défense des enfants
Maintenir le lien avec les ados en difficulté
Villages de joie juin 2009 / n° 209 / 2 E
La revue des donateurs
Pour que frères et sœurs partagent la même enfance
dossier
L’enfance en danger L’enfance en danger est un phénomène connu mais difficile à percevoir et encore plus difficile à recenser. Le recueil de données systématique est aujourd’hui une priorité pour tous les acteurs de la protection de l’enfance.
C
e sont les faits divers, le plus souvent, qui conduisent les médias à évoquer l’enfance en danger. Violences, séquestrations, avis de recherche retiennent l’attention mais ne rendent pas compte de la réalité. Le phénomène est connu mais difficile à percevoir et encore plus à comptabiliser. On n’ose
pas y croire et le soupçon ne suffit pas. Devant l’enfance en danger, le recueil systématique des données est devenu une priorité pour tous les acteurs de la protection de l’enfance. Le rapport 2008 de l’Observatoire national de l’enfance en danger (Oned), remis le 10 février à Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la famille, montre que l’on connaît bien mal, en
France, les chiffres exacts de l’enfance en danger. Paradoxalement, si les enfants en danger font, le plus souvent, l’objet d’une prise en charge attentive, les statistiques nationales, elles, ne sont pas aussi bien suivies. Une meilleure connaissance des chiffres de l’enfance en danger est une nécessité, presque une urgence, particulièrement en cette période de crise économique, afin de mieux planifier les efforts de prévention et de prise en charge. On observe, par exemple, d’importantes disparités entre les départements : pour un même nombre de mineurs, le nombre de mesures de protection de l’enfance varie de 1 à 4. Il revient ainsi à l’Oned de mettre en
lire p 2, 3»
Le mot du président
dossier
• Une meilleure connaissance des chiffres de l’enfance en danger est une nécessité, presque une urgence. •
Chers donateurs, Vous venez de recevoir la nouvelle formule de Villages de joie. Plus concis, douze pages au lieu de 24, votre magazine garde sa périodicité de quatre numéros par an. Nous avons opté pour une présentation contemporaine afin de vous fournir une information claire et efficace, dans l’esprit de la presse grand public. Conçu pour associer plaisir et confort de lecture, Villages de joie s’inscrit d’abord dans une démarche de contenu. Des rubriques dynamiques, ouvertes sur les activités qui illustrent la vie de SOS Villages d’Enfants, donnent le rythme et le ton de votre journal, avec des témoignages, des interviews de personnalités, des portraits, des valorisations d’initiatives. Mais nous avons voulu également évoquer des sujets de société, qui peuvent avoir des conséquences graves pour les enfants. Ils méritent réflexion et arrêt sur image. Le dossier que nous consacrons à la Une, « L’enfance en danger », en est une illustration. Nous espérons que la lecture que vous ferez de Villages de joie vous apportera toutes les informations nécessaires pour apprécier et soutenir l’enjeu humain et social de notre mission. C’est notre souhait et notre volonté. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et observations ; ils nous seront utiles pour rester proches de vous et mieux défendre encore la cause qui est la nôtre. Bonne lecture… Avec nos chaleureux remerciements pour votre soutien. P i er re Pas cal
Villages de joie. Magazine édité par SOS Villages d’Enfants / 6, cité Monthiers - 75009 Paris / Tél : 01 55 07 25 25 / Directeur général et directeur de la publication : Gilles Paillard / Rédactrice en chef : Frédérique Clénet-Lécuyer / Impression sur papier recyclé : Groupe Maury imprimeur / Photos : Bob Mitchell/ Corbis, Dima Gavrisch, Katja Snozzi, Marko Mägi, Seger Erken, Hilary Atkins, Sebastian Posingis, Alexandra Gabriel, Solveig Vinamont, Cecil Burban, SOS Villages d’Enfants, DR / Publication trimestrielle éditée par SOS Villages d’Enfants / Abonnement annuel : 8 E. Prix au numéro : 2 E / Commission paritaire : N° 0112 H 81095 – ISSN : 0243.6949 – Dépôt légal juin 2009 /// 2 / Villages de joie / juin 2009 / n° 209 / www.sosve.org
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place un recueil national et cohérent de ces informations. Son dernier rapport montre que des efforts importants sont réalisés, dans l’ensemble des départements. Selon les données nationales les plus récentes, près de 266 000 enfants mineurs ont bénéficié, en 2006, d’une mesure de protection de l’enfance. Ce qui représente près de 2 % des jeunes de moins de 18 ans. Parmi ces enfants, près de 129 000 ont été placés en établissement. Depuis 2003, on constate une augmentation du nombre de ces mesures (+ 2,7 % par an). Mais cette hausse concerne plus l’accompagnement éducatif au sein de la famille (aide éducative en milieu ouvert) que le placement en dehors de la famille.
Un enjeu révélateur des solidarités L’observation de l’enfance en danger et la mobilisation des acteurs sont aussi l’un des principaux axes de l’action de l’Observatoire décentralisé de l’action sociale (Odas) depuis 1990. Ainsi, cette année encore, a-t-il organisé, les 30 et 31 mars, avec le Journal de l’Action Sociale, les 3es Assises de la protection de l’enfance. À Lyon, ces
Près de
266 000 enfants mineurs ont bénéficié, en 2006, d’une mesure de protection de l’enfance
rencontres ont réuni plus de 1 600 professionnels venant de 95 départements. Une occasion de faire le point sur les problématiques du moment, les politiques publiques, les pratiques professionnelles : de la prévention à la prise en charge, de la crise internationale à la vie quotidienne des familles en difficulté, de l’action des associations à celle des pouvoirs publics. La protection de l’enfance reste un enjeu important pour la société et un révélateur des solidarités que chacun peut manifester. Parce que ce sont des enfants, tous ont le droit d’être protégés, tous ont le droit d’avoir une nouvelle chance.
+ sur www.oned.gouv.fr www.odas.net www.lejas.com www.defenseurdesenfants.fr
Le tutorat affectif au secours des enfants placés 2 questions à Paul Durning,
directeur général de l’Oned* et du 119
Les chiffres du rapport 2008 de l’Oned datent de 2006. Savez-vous comment ils ont évolué depuis ? Pour l’instant, nos estimations sont établies à partir des seules données fournies par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques et la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse. Nous sommes dans l’attente d’un système de transmission des données individuelles, anonymisées et longitudinales qui nous permettra d’acquérir une connaissance plus fine de la population d’enfants pris en charge et de publier des chiffres plus récents. Ceci posé, nous n’avons aucune indication à la baisse des chiffres établis à fin 2006, et on peut même penser qu’ils sont en hausse légère. Quel impact la crise économique actuelle va-t-elle avoir sur l’enfance en danger ? Elle aura deux grandes conséquences. Premièrement, le nombre de familles en situation de très grande pauvreté va augmenter, ce qui induit un risque fort de voir croître le nombre d’enfants ayant besoin d’être aidés. Deuxièmement, les Conseils généraux, qui assurent la quasitotalité du financement de la protection de l’enfance, vont se retrouver avec des dotations en baisse et des budgets plus contraints. La situation risque donc de s’aggraver. Mais les acteurs de la protection de l’enfance ont les moyens de faire face à cette aggravation. Le dispositif français de protection de l’enfance est très important et qualifié, et la réforme législative votée en mars 2007 va encore l’améliorer. La mise en place, actuellement en cours dans les départements, des cellules de recueil, d’évaluation et de traitement des informations préoccupantes permettra, par exemple, de mieux connaître les parcours des enfants et donc d’intervenir plus efficacement. * Observatoire national de l’enfance en danger
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omment SOS Villages d’Enfants répond-elle à la souffrance des enfants placés ? « Principalement en restaurant chez eux une ou plusieurs figures d’attachement, explique Michèle Philippet, psychologue au village d’enfants SOS de Carros. C’est indispensable car ces enfants n’ont connu jusqu’à leur placement qu’un attachement affectif dit insécure, soit ambivalent (le parent fluctue dans ses réactions vis-à-vis de l’enfant), soit évitant (le parent ignore l’enfant). Ils ont donc développé des troubles qu’ils expriment très fortement dans leur vie quotidienne : tristesse, comportements difficiles, tendance à se mettre dans la situation d’être rejetés… Notre rôle est de les sécuriser en leur apprenant qu’à telle question correspond telle réponse et que cette réponse restera toujours la même. »
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Le rôle des fratries est essentiel car elles sont une figure d’attachement et aident les enfants à se reconstruire.
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– M i c h è l e P h i l i pp e t , p sy c h o lo g u e
SOS Villages d’Enfants a donc une mission de tutorat affectif auquel contribue non seulement la mère SOS, mais aussi une équipe psycho-pédagogique dont le rôle est de décoder ce qui se passe dans la relation avec l’enfant et de suivre la mise en place du nouvel attachement. « Le rôle des fratries est également essentiel, car elles peuvent être une figure d’attachement, souligne Michèle Philippet. Cela aide les enfants à se reconstruire. Je pense par exemple à deux enfants que nous avons accueillis, qui s’adorent, se rassurent, se soutiennent et qu’il serait épouvantable de séparer. C’est aussi cela qu’apporte SOS Villages d’Enfants. » /
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En direct
L a m a i s o n d ’a ccue i l d e s a d o le s ce n t s
Maintenir le lien :
avec les ados en difficulté La « crise d’adolescence », repérée et accompagnée en général par les parents et la famille élargie, est une étape délicate à appréhender pour les villages d’enfants SOS. Pour éviter une rupture des liens, le village d’enfants SOS de Plaisir a créé – au sein même du village – la maison d’accueil des adolescents. Les résultats sont probants.
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a crise d’adolescence est un problème délicat pour les villages d’enfants SOS où le maintien du lien familial est jugé essentiel. Confronté à quelques cas difficiles, le village d’enfants SOS de Plaisir, dans les Yvelines, a réfléchi à une nouvelle approche. « Lorsqu’un adolescent devenait hostile et impossible à gérer, notre seule solution était de le réorienter rapidement vers une autre structure, comme un foyer spécialisé, commente Pierre Danjou, le directeur. Il n’y avait alors pas de retour
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Grâce à la maison d’accueil des adolescents, nous pouvons gérer les adolescents difficiles, pour mieux les préparer à l’autonomie. –Pierre Danjou
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dans la fratrie, d’où une rupture préjudiciable au développement personnel du jeune. Cela n’était pas tout à fait conforme à notre projet d’accompagner le jeune jusqu’à son accès à l’autonomie. » Fruit d’un travail d’équipe, la maison d’accueil des adolescents (MAA) ouvre ses portes en 2003. Six ans plus tard, elle apparaît comme un outil pérenne, devenu indispensable au bon fonctionnement du village. 4 / Villages de joie / juin 2009 / n° 209 / www.sosve.org
De nouveaux repères Deux éducateurs à plein temps, un veilleur de nuit et une maîtresse de maison y encadrent entre quatre et six adolescents, qui séjournent dans la MAA de manière temporaire – généralement quelques semaines, jusqu’aux petites vacances scolaires suivantes. « À l’issue de chaque période scolaire, nous faisons un bilan avec le jeune. Souvent, ce changement de mode de vie produit un déclic et l’adolescent retourne dans sa cellule familiale », témoigne David Poujol, responsable de la MAA. Si la situation de conflit perdure, la MAA fait alors office de « sas » vers l’extérieur, le temps de trouver la meilleure solution pour la rentrée suivante, sans agir dans l’urgence. « Grâce à la MAA, nous sommes en capacité de gérer les adolescents difficiles, mais aussi de les confronter à de nouveaux repères, impulsés par l’équipe éducative, pour mieux les préparer à l’autonomie », souligne Pierre Danjou. Ainsi, la plupart des adolescents du village SOS passent, à un moment donné, par la MAA. Le succès repose aussi sur les partenariats très forts noués avec les établissements scolaires proches, comme le collège Blaise Pascal de Plaisir, avec lequel les contacts sont quotidiens. Des crises plus précoces Donner des repères éducatifs, amener le jeune à réfléchir et le responsabiliser sont les principaux objectifs du séjour dans la maison. La maîtresse de maison lui apprend à participer à la préparation des repas, à entretenir sa chambre et laver son linge. Le veilleur de nuit, quant à lui, encadre certains soirs des activités comme le football. La MAA accueille des jeunes de 12 à 18 ans. La moyenne d’âge actuelle est de 13 ans et demi. « Les crises d’adolescence sont de plus en plus précoces. C’est en 6e et 5e que de nombreux enfants prennent conscience que le monde est dur, qu’ils n’arriveront sans doute pas à réaliser leurs rêves... En fin de collège, les choses se calment, il devient possible de rebâtir des projets auxquels ils peuvent croire et adhérer », résume David Poujol. Initiative innovante, la MAA peut-elle servir de modèle ? « Chaque village a son environnement spécifique et doit développer ses propres solutions. Nous sommes simplement heureux d’avoir créé un outil qui fonctionne très bien et permet le retour du jeune auprès de sa mère SOS et de sa fratrie dans la grande majorité des cas », se réjouit David Poujol.
• Les chaises musicales : un grand succès ! •
Roi Lion, Pirate des Caraïbes 3, Tarzan, Sister Act, mais aussi de Kabala, un film malien d’Assane Kouyaté. « Kabala évoque des thèmes qui font écho à notre réalité : l’écologie et l’enfance en difficulté. Il a rassemblé beaucoup de monde, comme cela se faisait autrefois dans la tradition malienne au coin du feu, a expliqué Marouf Keita, Président de SOS Villages d’Enfants Mali. Les messages vont avoir un effet, naturellement, par osmose auprès des enfants. » Le Président Marouf Keita a remercié les différents partenaires et souligné la qualité du lien qui unit les associations SOS Villages d’Enfants de France et du Mali. « Cette synergie a su créer l’émotion, la joie. Puisse ce bonheur se perpétuer. »
Des « Villages Enchantés » au Mali Pour la troisième année consécutive, l’opération « Villages Enchantés » a permis aux enfants de deux villages d’enfants SOS du Mali d’accéder aux loisirs et au rêve.
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e partenariat fidèle de Disney Studio et des Toiles Enchantées (1) a permis de proposer une riche animation aux villages d’enfants SOS de Sanankoroba et Socoura au Mali, début mars. De très nombreux enfants du village d’enfants SOS, mais aussi ceux des environs ont ainsi pu bénéficier de merveilleux moments de jeux et d’évasion. « Toute l’année, les enfants demandent
les Villages Enchantés, explique Badou Baba Touré, éducateur chargé des actions socio-éducatives à Socoura. Il est indispensable que les enfants puissent jouer : c’est constitutif de leur développement. » Cette opération, inscrite dans le cadre du 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, a permis de multiplier les instants ludiques : animations de l’acteur-réalisateur Pef (2), kermesses avec atelier photo, loto, chamboule-tout, courses en sac ou concert avec Zouzou et la participation de Sirani, célèbre chanteuse du Mali. Et puis, le soir venu, des centaines de personnes ont pu assister à des projections sur écran géant du
A c t u a l i t éen bref... • Arménie > Laurence Ferrari, ambassadrice de SOS Villages d’Enfants, a accompagné Gilles Paillard, directeur général de l’association, dans une visite des structures SOS en Arménie du 10 au 12 avril dernier.
• 5 ans après le tsunami > Le village d’enfants SOS de Pondichéry prend 111 enfants en charge à ce jour. Il en accueillera 150 en 2009. > 94 enfants vivent au village d’enfants SOS de Meulaboh. Il accueillera 136 enfants fin 2009 et 150 enfants à terme.
(1) L’association a pour vocation de projeter des films aux enfants dans les hôpitaux. www.lestoilesenchantees.com (2) Pierre-François Martin-Laval de la troupe Les Robins des bois, réalisateur de King Guillaume.
www.sosve.org/Actualités
• Bosnie > Gilles Paillard, directeur général, s’est rendu en Bosnie en février dernier dans le cadre d’une rencontre européenne des associations SOS Villages d’Enfants.
• Mali > La construction à Kita du 3e village d’enfants SOS se poursuit pour pouvoir ouvrir ses portes à l’automne prochain et accueillir 150 enfants.
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ZOOM
témoignages • Plusieurs « familles SOS » ont pu découvrir de nouvelles régions ou activités grâce au partenariat avec Pierre et Vacances.
droit aux loisirs
Partager des temps de vacances privilégiés Depuis quatre ans, une famille du village d’enfants SOS de Busigny passe régulièrement une semaine de vacances dans la maison que le village SOS loue à Merlimont. L’occasion de se détendre en famille et de goûter aux joies du bord de mer.
P
our Chantal, mère SOS au village d’enfants de Busigny, dans le Nord de la France, séjourner au bord de la mer est un réel bonheur. Aussi, dès qu’elle en a la possibilité, elle part dans la maison que le village d’enfants SOS loue à Merlimont, une station balnéaire à côté de Berck. Été comme hiver, la fratrie dont elle est responsable est
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ont immédiatement adopté cet endroit. Pour eux, c’est un peu leur seconde maison, ils y ont des habitudes, des repères et profitent de l’espace dont ils disposent puisque la villa est grande et comporte quatre chambres. Les enfants ont aujourd’hui 6, 7, 9 et 10 ans, mais quand ils étaient plus petits, ils me disaient : « Chouette, on va à la mer limon ! »
C’est un lieu où nous pouvons vivre des moments privilégiés. C’est une respiration. –chantal
toujours enthousiaste à l’idée de ces séjours. « La première fois que j’y suis allée, c’était en février 2005, explique-t-elle. Je m’occupais des enfants depuis novembre et ils 6 / Villages de joie / juin 2009 / n° 209 / www.sosve.org
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Balades sur la plage et châteaux de sable en hiver, baignades en été, visite à l’aquarium Nausicaä de Boulogne-sur-Mer ou flânerie sur le port d’Étaples en toutes saisons, chaque
« J’ai beaucoup aimé la balade en bateau dans le golfe du Morbihan, la visite du château et jouer sur la plage. J’aimerais bien y retourner. » Mélissa « Ce séjour nous a permis de découvrir la région du Sud du golfe du Morbihan. Les enfants ont pris pour la première fois le bateau pour naviguer dans le golfe et visiter l’île aux Moines. Ce fut un grand bol d’air bien agréable pour tout le monde. » Marie-Anne avec quatre enfants « Tous auraient aimé que les vacances ne se terminent pas » après un séjour au port du Crouesty (56) •
semaine passée à Merlimont est vécue comme un moment de partage et de détente. « J’ai une passion pour la mer et j’essaye de la leur faire partager, poursuit Chantal. Mais, surtout, c’est un lieu où nous sommes loin du village d’enfants SOS et pouvons vivre des moments privilégiés. C’est une respiration. Rien ne nous presse, il n’y a pas d’école, pas de rendez-vous, juste la route à traverser pour rejoindre la plage. Nous avons tout le temps de jouer, de nous promener ou de faire la cuisine. C’est un vrai dépaysement et les enfants reviennent toujours en pleine forme. » Des séjours toujours trop courts que toute la fratrie attend avec impatience. Le prochain séjour d’une semaine en juillet paraît encore bien loin…
Entretien
Info
Info partenaires
partenaires Abritel.fr
Trois familles SOS au château de Pamiers
« Articuler besoin individuel et vie familiale » Olivier Dricot, chef de service éducatif au village d’enfants SOS de Marly-les-Valenciennes VDJ / En quoi le temps des vacances est-il important dans le développement de l’enfant ? O. D. : Les vacances, et notamment celles d’été, sont importantes car pour chaque enfant, elles signifient une modification profonde des habitudes avec l’abandon du rythme scolaire. C’est un moment où les enfants vont être confrontés à d’autres repères, de lieux et d’espace. Ce ne sont pas non plus forcément les mêmes adultes qui s’occupent d’eux. Ils vont appréhender des choses nouvelles. C’est un temps où l’équipe éducative va pouvoir observer le comportement des enfants face à l’inconnu, au changement, tout en se donnant le maximum de garanties pour que l’expérience soit un succès. VDJ / Comment ces vacances sont-elles préparées ? O. D. : Dès le mois de mars, l’ensemble des intervenants, mère SOS, éducateurs et, le cas échéant, psychologue, va s’interroger sur le contenu qu’il est souhaitable de donner à ces vacances. L’objectif est alors d’articuler le besoin de chaque enfant sur un plan individuel, en fonction de son développement et de ses besoins, avec le projet de la fratrie et de la mère SOS. Globalement, nous essayons de concilier deux approches complémentaires : un temps de vacances familiales avec la mère SOS et un projet personnel pour chaque enfant. Il pourra s’agir de la participation à des stages dans un centre social afin de favoriser l’intégration avec les autres jeunes du quartier, d’un séjour dans un centre de vacances si l’on estime que tel ou tel enfant a besoin de vivre quelques jours sans ses frères et sœurs ou encore de séjours organisés en interne avec les éducateurs autour d’une tranche d’âge ou d’un objectif éducatif spécifique. VDJ / Les contraintes budgétaires pèsent-elles lourd sur cette organisation ? O. D. : Aujourd’hui encore plus qu’hier, partir en vacances coûte cher. Nous essayons donc de faire des choix et d’y associer les enfants. Nous souhaitons en effet qu’ils comprennent que l’on ne peut pas forcément tout faire. Si l’on choisit d’aller passer une dizaine de jours à la mer, sans doute l’autre partie des vacances sera-t-elle consacrée à faire des balades et des jeux ensemble. La famille SOS ne pourra pas nécessairement partir pour un second séjour mais profitera d’un temps plus tranquille. Cela dit, l’association a la chance de bénéficier d’un certain nombre de partenariats qui nous permettent parfois d’ajouter des « plus » aux vacances des enfants.
Dans le cadre du partenariat avec la société abritel.fr et l’opération « Nos maisons ont du cœur », plusieurs fratries ont été accueillies par des propriétaires qui mettent gracieusement à disposition leur résidence secondaire pour une « famille SOS ». Catherine G., propriétaire du château de Pamiers, qui a reçu trois familles en février dernier, témoigne : « Les enfants et leurs mamans sont partis hier matin, tous ravis. Ils ont laissé des mots touchants sur mon livre d’or. Ils ont respecté les lieux et ont beaucoup apprécié leurs vacances. Les mamans m’ont dit que les enfants étaient beaucoup plus calmes que dans les autres séjours de vacances, peut-être grâce à l’espace dont ils disposaient. Et le fait de partir à plusieurs familles était une bonne expérience pour elles et pour les enfants. Mission accomplie donc, tout s’est bien passé, pour eux comme pour moi. » •
Maisons du Monde
Accueillir 140 enfants au village SOS de Raipur
L’enseigne « Maisons du Monde » a choisi de renouveler son engagement en faveur de SOS Villages d’Enfants et propose une nouvelle opération de produit-partage dans son catalogue meubles 2009. Ainsi, 10 € sont reversés à notre association pour l’achat d’un des deux fauteuils « enfant » ou de l’armoire cabine « enfant », sélectionnés pour cette opération solidaire. Les fonds collectés permettront de financer l’accueil au quotidien de 140 enfants dans le village SOS de Raipur en Inde. Pour découvrir ces produits, rendez-vous en magasin et sur internet : www.maisonsdumonde.com •
Fondation Bel
Une nouvelle crèche au Mali La Fondation d’entreprise Bel a choisi de soutenir SOS Villages d’Enfants en finançant intégralement la construction d’une crèche SOS à Sanankoroba au Mali. Cette crèche est un projet novateur qui assure la prise en charge de 60 enfants âgés de moins 3 ans pendant la journée, et permet aux mères de gagner leur vie en toute sécurité. « Avant de m’engager au nom de notre Fondation, j’ai souhaité aller sur le terrain pour mieux comprendre la mission de SOS Villages d’Enfants. Sur place, la cohérence des actions menées ainsi que l’implication et le professionnalisme des équipes locales m’ont tout à fait convaincu. C’est en toute confiance que nous avons choisi SOS Villages d’Enfants comme première association partenaire de la nouvelle Fondation d’entreprise Bel. » Antoine Fiévet, président de la Fondation Bel. • www.sosve.org/Nous soutenir/Partenariats
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Enquête • 60 % de la population a moins de 25 ans •
Madagascar : l’enfance, première victime de la pauvreté Dans l’un des pays les plus pauvres du monde, la situation des enfants reste précaire. Santé, éducation, protection de l’enfance, les points noirs sont nombreux. Analyse
A
vec plus de 6 % de croissance annuelle moyenne sur la période 2003-2008, la relance économique semblait s’être durablement installée à Madagascar. Pourtant, les inégalités sociales ont encore progressé, la dépréciation de la monnaie nationale et l’augmentation incontrôlée des prix des denrées alimentaires de première nécessité n’ayant fait qu’aggraver la situation des plus pauvres. De plus, la crise politique qui embrase le pays depuis février dernier paralyse des pans entiers de l’économie et le processus de réformes qui avait été engagé.
Un enfant scolarisable sur trois travaille Si Madagascar a connu une avancée significative dans le domaine de la santé, avec un recul de la mortalité infantile, 60 000 enfants meurent encore chaque année avant l’âge de 5 ans (soit 112 sur 1 000) et de nombreux défis restent à relever, notamment au niveau de la malnutrition infantile et du manque d’hygiène sanitaire. Par ailleurs, le Gouvernement a engagé une vaste réforme du système éducatif en 2003 avec l’objectif affiché de dispenser un enseignement de qualité à la totalité des enfants malgaches. De nets progrès
ont été enregistrés en termes d’effectifs puisque le nombre d’enfants scolarisés dans l’enseignement primaire est passé de 1,7 million au cours de l’année scolaire 1997-1998 à 3,7 millions en 20052006. Cependant, malgré un manque de statistiques officielles, on observe encore un important phénomène d’abandon scolaire largement corrélé à la pauvreté des familles. À Madagascar, les dernières statistiques communiquées par le Bureau international du travail (Programme international pour l’abolition du travail des enfants) et l’Unicef mentionnent près de 1 300 000 mineurs travailleurs, ce qui signifie que près d’un enfant scolarisable sur trois se trouve déjà dans le monde du travail. 31 % des 10-14 ans sont ainsi employés dans les carrières de pierre, pour la pêche, comme domestiques ou à d’autres tâches. L’enfant et la femme assurent plus de 50 % de la main d’œuvre rurale. Un État encore insuffisamment engagé La « Justice pour les mineurs », par ailleurs, inquiète : défaut d’aide judiciaire, insuffisance de juges pour enfants, détention préventive prolongée et conditions de vie déplorables en prison. Au niveau national, l’État n’est pas suffisamment engagé dans la protection des orphelins
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et des enfants abandonnés ou en situation difficile : le contrôle et le soutien des orphelinats, centres d’accueil et centres spécialisés sont insuffisants. Cette réalité est aggravée par le fait que le cadre de partenariat entre le Gouvernement et les ONG n’est pas clairement défini. Enfin, selon le ministère de l’Intérieur, 2,5 millions de jeunes Malgaches âgés de moins de 18 ans n’ont pas d’acte de naissance, et donc pas d’existence légale. Privés d’état civil, ils ne peuvent pas aller à l’école, ne bénéficient d’aucun droit civique et sont davantage exposés aux trafiquants de vies humaines ou à une adoption illégale. Le tableau de l’enfance à Madagascar est donc loin d’être satisfaisant et de nombreux efforts restent à faire pour que les enfants puissent accéder à leurs droits les plus fondamentaux.
mémo ! Madagascar en chiffres
71 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
60 % de la population a moins de 25 ans. Près de 90 % des Malgaches n’ont pas
dépassé le niveau primaire.
45 % des enfants souffrent de malnutrition.
vontovorona
20 ans d’action pour la défense des enfants Le 20e anniversaire de l’ouverture du 1er village d’enfants SOS de Madagascar, près d’Antananarivo, a été l’occasion pour l’association malgache SOS Villages d’Enfants d’évaluer la prise en charge des enfants de ce village depuis sa création.
U
ne étude menée cette année par l’Institut de recherche pour le développement retrace le parcours de 288 enfants accueillis par le village d’enfants SOS de Vontovorona depuis son ouverture. Pour la plupart orphelins de mère, voire également de père, les enfants bénéficient d’une prise en charge jusqu’à leur insertion professionnelle et sociale. En effet, l’objectif de l’association est de permettre aux enfants accueillis de devenir des adultes bien insérés dans leur pays. Les équipes éducatives ont donc développé un processus complet d’accompagnement qui aide le jeune à concrétiser ses projets personnels et professionnels.
Accompagner sur le long terme Au 1er janvier 2009, sur les 288 enfants accueillis, 136 vivent encore au sein du village d’enfants SOS et l’âge moyen y est de 12 ans. Lorsque les jeunes quittent le
village d’enfants SOS, après l’épreuve du BEPC ou à la sortie du système scolaire, ils ont pour les deux tiers entre 15 et 19 ans. Ils sont encore accompagnés par les équipes de SOS Villages d’Enfants : 36 jeunes résident en foyer à Antananarivo, 43 sont en logements intermédiaires et 5 sont inscrits sur un programme d’insertion rurale. 68 « anciens » du village d’enfants SOS sont autonomes et vivent de leurs propres revenus. Ils sont pour la plupart mariés et ont des enfants. Ils exercent majoritairement une activité professionnelle dans le secteur informel (auto-emploi dans le secteur de l’agriculture) ou dans le secteur formel comme employé (textile, mécanique automobile, menuiserie, BTP…). Les secteurs d’activité les plus importants sont l’agriculture pour les hommes et la broderie ou la couture pour les femmes. Vingt ans après sa création, le village d’enfants SOS de
Vontovorona a donc su montrer sa capacité à accompagner les enfants et les jeunes dans la durée. Au-delà de Vontovorona, l’association a créé deux autres villages d’enfants SOS et elle a su innover pour répondre au très grand nombre d’enfants en danger : déploiement de huit programmes de prévention de l’abandon,
t é m o i g n atémoignage ge « Bien bâti pour fonder une famille » N’Dimby a pris sa vie d’adulte en mains. Il travaille depuis 18 mois comme responsable de la comptabilité d’une entreprise après avoir passé son enfance et son adolescence au village d’enfants SOS. « On jouait au foot ensemble, on travaillait ensemble
au potager, on allait à l’école ensemble. C’était magnifique ». Orphelin de père et de mère, N’Dimby a reçu le cadeau le plus précieux, l’amour d’une famille et d’une mère SOS à laquelle il pense toujours avec émotion : « Je la remercie beaucoup parce que c’est elle qui nous
+ sur
accès à l’éducation. « En quelques années, nous sommes passés de l’accueil des enfants orphelins à une action pour le plus grand nombre, explique Daniel Paniez, directeur de l’association malgache. Nous avons contribué à l’amélioration de la santé, à l’éducation de milliers d’enfants du voisinage… SOS Villages d’Enfants Madagascar est devenue une référence reconnue par les acteurs et décideurs de la protection sociale à Madagascar. »
Pour télécharger les Cahiers SOS n° 4 www.sosve.org/Publications
www.sosve.org/Nos vidéos
a appris à nous débrouiller dans la vie quotidienne, à faire cuire du riz, à faire la cuisine en général, à s’occuper des autres aussi, des plus petits. Je pense que je suis bien bâti pour fonder une famille maintenant. » C’est désormais le cas car aujourd’hui, à 27 ans, N’Dimby est marié et papa d’une petite fille d’un an. /
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Parcours
• Sous sa présidence, plus de 150 nouveaux villages ont ouvert leurs portes dans le monde entier •
Enfant du tout premier village d’enfants SOS, Helmut Kutin a passé sa vie à donner aux autres ce qu’il avait reçu, comme responsable en Asie puis comme président de la Fédération internationale SOS Villages d’Enfants. Portrait.
Au-delà de la charité, le partage 10 / Villages de joie / juin 2009 / n° 209 / www.sosve.org
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e son enfance passée au tout premier village d’enfants SOS à Imst, en Autriche, à sa nomination comme président de la Fédération internationale SOS-Kinderdorf quelque trente ans plus tard, le parcours d’Helmut Kutin semblait tout tracé. Pourtant, consacrer toute sa vie d’adulte à l’association qui l’avait pris en charge dans sa jeunesse ne faisait pas partie de ses projets. En 1967, il entame d’ailleurs des études d’économie à l’université d’Innsbruck. C’est alors que le destin s’en mêle. La guerre fait rage au Vietnam, laissant à leur triste sort des milliers d’enfants devenus orphelins. Hermann Gmeiner, le président fondateur de SOS Villages d’Enfants, décide d’agir.
• Honoré aux côtés du Dalaï Lama au Népal en 2005 •
tion, d’abord au Vietnam puis dans toute l’Asie : Philippines, Bangladesh, Inde, Népal, Corée du Sud, Chine… Au fil des années, il initie la création de 50 villages d’enfants SOS et autant d’institutions complémentaires. Père, grand-père ou grand frère Pour l’avoir vécu, Helmut Kutin comprend mieux que tout autre ce qu’apporte à un Pour lancer l’action SOS Villages d’En- enfant la vie en village d’enfants SOS. fants au Vietnam, et créer un premier Que serait-il devenu sans ces trois années village à Saïgon (aujourd’hui Ho Chi passées à Imst, où il est accueilli en 1953 ? Minh Ville), il a besoin d’une personne « Après la guerre, j’ai perdu ma mère, de confiance. Son choix est fait, ce sera et mon père n’était plus capable de subHelmut Kutin. venir seul à l’éducation de ses enfants. Avec mes frères et sœurs, nous nous sommes retrouMa plus grande satisfaction est de voir chaque jeune apprendre vés séparés. J’avais alors déjà 12 ans, et j’ai dû receà voler de ses propres ailes. voir une dérogation pour –Helmut kutin pouvoir entrer au village. Trois jours de discussions intensives sont Je connais donc la valeur d’un tel sounécessaires pour convaincre le jeune étu- tien, la chance de trouver une deuxièdiant de changer son plan de carrière et de me mère et le confort d’un vrai cadre partir pour l’Asie. Helmut Kutin ne quittera familial recréé. Nous étions neuf frères plus SOS Villages d’Enfants. « Une fois et sœurs dans la même maison. » au Vietnam, j’ai vu beaucoup de souf- D’enfant, Helmut Kutin est devenu france, plus que j’en avais rencontrée aujourd’hui « père », « grand-père », « ondans ma propre enfance, se souvient cle », « grand frère » en Afrique… Chaque Helmut Kutin. Depuis ce moment, j’ai enfant lui donne un nom différent. Ce qui toujours regardé vers l’avant, en vi- est sûr, c’est que SOS Villages d’Enfants vant jour après jour avec les joies et les est devenue sa vraie famille. « J’ai toujours difficultés qui surviennent comme dans gardé le contact avec mes frères et n’importe quelle famille du monde. » sœurs du village SOS et avec ma mère Pendant deux décennies, il œuvre sans SOS, qui est décédée à l’âge de 92 ans. relâche au développement de l’associa- J’étais là pour son dernier anni-
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versaire. Elle me téléphonait régulièrement et s’inquiétait, lorsque je suis devenu président, que je ne sois pas marié. Mais je suis marié avec SOS Villages d’Enfants. Je partage la vie des mamans et des enfants dans le monde entier. » Prendre son envol, dans son propre pays Sous sa présidence, plus de 150 nouveaux villages ont ouvert leurs portes dans le monde entier et le nombre d’enfants accueillis a doublé. Sa plus grande fierté ? « Ce n’est pas le nombre qui compte, car chaque enfant est une personnalité en attente d’être reconnue. Ma plus grande satisfaction est de voir chaque jeune apprendre à voler de ses propres ailes, conduire sa vie, dans son pays – car il est très important que ces jeunes participent au développement de leur propre pays. C’est cela, la plus belle des décorations », souligne Helmut Kutin. Aujourd’hui, à l’heure où la crise engendre chaque jour de nouveaux besoins, Helmut Kutin se veut confiant. « Je compte sur tous les amis de SOS Villages d’Enfants pour répondre présents et nous aider à atteindre notre objectif : compter 500 villages dans le monde au plus tard en 2010. Lorsque l’on comprend les difficultés de l’autre, on n’est plus dans la charité, mais dans le partage. C’est la plus belle des valeurs. » /
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Vous avez écrit...
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M. et Mme D. (Lyon), parrains du village d’enfants SOS de Raipur, ont pu, lors d’un séjour en Inde en février dernier, se rendre dans les villages d’enfants SOS de Raipur et Pondichéry. Ils se souviennent pour nous de leur visite. Témoignage
« Nous avons été très impressionnés par le directeur du village d’enfants SOS, qui travaille depuis 20 ans au sein de l’association indienne SOS Villages d’Enfants. Homme convaincu et convaincant, vivant au cœur du village d’enfants SOS, enthousiaste, connaissant le nom de tous les enfants. Nous sommes touchés par
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l’engagement de toute son équipe, éducative comme administrative, dévouée, heureuse d’agir, “super motivée”. Irrésistible exemple. Tous les enfants sont reconnus, suivis, aimés. Quelle émotion pour nous ! Ces visites auront constitué le sommet et le couronnement de notre voyage en Inde. »
Missions accomplies… … en Équateur au village d’enfants SOS d’Esmeraldas • accueil pour sauver des enfants sans appui familial, exposés à tous les dangers : plus de 100 enfants ont été accueillis depuis la création du village SOS, dont 16 en 2008. • prévention de l’abandon autour du village SOS, pour permettre aux enfants de grandir dans leur propre famille : 87 familles bénéficient de mesures d’aide, 145 enfants sont ainsi protégés. • promotion de l’éducation et la santé pour favoriser la scolarisation, la formation ou l’apprentissage : 16 jeunes du village SOS bénéficient cette année de la possibilité de poursuivre des études supérieures.
Pour que frères et sœurs partagent la même enfance