Soul#83

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10.06.14 17:14




#83

Le politiquement correct ou comment dire les choses sans froisser personne. Dans un monde où la liberté d’expression est un glaive que l’on aime brandir et les réseaux sociaux un véritable exutoire, le print, lui, se fraie un chemin. Prônant son intemporalité, son fétichisme de l’objet et propulsant ainsi à des années-lumière l’essence même de l’information exclusive. Malgré cela, une frustration, celle de n‘écrire que quatre numéros. Pour qui ? Pourquoi ? Pour présenter, révéler et témoigner de faits qui méritent d’être figés dans le temps, sur papier. Ces pages que l’on écrira transpireront notre passion commune du BMX et de la scène française. Si riche et si belle. Vous, jeunes riders d’aujourd’hui qui serez demain les acteurs de la scène BMX, passionnés éperdus de ce petit vélo. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une passion, d’une culture, un mode de vie et que malgré des visions parfois divergentes, le vecteur demeure universel et se résume à trois lettres : B M X ! Un édito aux saveurs transitoires mais, n’ayez crainte, la prochaine fois je vous parle de la pluie et du beau temps. Promis ! Pierre

En couverture Petit cours de géometrie variable par Nelio. À découvrir en page 114


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#83

LA RELÈVE

LA PARENTHÈSE Exhibitionniste

Gants Fist mini

LA PIÈCE

SÉLECTIONNER

18

20

22

24

Robin Bourhis

LE RECONVERTI

Le matos

Julien Leyreloup

Mike Molineri

LE VÉLO

LA GENÈSE Brad Simms

Mimi Granieri

30

32

36

40

FIGURER

RÉVÉLER

Couchriding

Le freecoaster

DOSSIER

RENCONTRER John Garcia

Sosh Urban Motion

48

60

68

80

LOCALISER

ÉVOLUER

COMPARER

RÉALISER

CLASSER

Annecy

Les voix du BMX

Les freecoasters

Chaz Mailey

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108

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ORGANISER

ILLUSTRER

ABONNEMENT Recevez

L’équipée

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Pontklyn BMX Session

Nelio

OURS


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Texte : Edouard Lassus

Photos : Hadrien Picard

Up rail to bus – Saint-Quentin-en-Yvelines

LA RE L È V E

-R o b i n

Bo u rh i s

VOILÀ UN JEUNE À SURVEILLER DE PRÈS, TANT POUR SON FRANC-PARLER PLUTÔT REDOUTABLE QUE SES COMPÉTENCES SUR UN VÉLO ! QUOIQU’IL EN SOIT, DEPUIS QU’IL A GOÛTÉ AU BMX, ROBIN ÉCUME LES PARKS ET SPOTS DE LA RÉGION PARISIENNE AVEC UNE GROSSE INFLUENCE DE LA SCÈNE STREET ACTUELLE, UNE BELLE PALETTE DE TRICKS ET UN CERTAIN PENCHANT POUR LES GRINDS ET AUTRES ENCHAÎNEMENTS. 18-19/ LA RELEVE

Présentation: J’ai 15 ans, j’habite à Avon, ça fait 2 ans que je roule, je suis en seconde et on me surnomme Robinet Perrin. Pourquoi le BMX ? J’ai toujours été dans le vélo et la moto grâce à mon père. J’ai fait un peu de dirt et puis Gabin Lecalvé, mon meilleur pote, m’a initié au BMX donc je le remercie car franchement je kiffe vraiment ce sport ! Ton 1er BMX : Un WeThePeople Arcade 18 pouces. Tes envies dans le BMX ? Je fais du vélo parce que c’est ma passion maintenant. Bon, je cache pas que c’est pas donné

les pièces de BMX mais pour l’instant je roule pour le plaisir et pour se retrouver entre potes. Mais si un jour on me propose un peu d’aide je ne dirai pas non. Ta session parfaite ? Une bonne grosse session street où il y a tous les gens avec qui j’aime rouler (Paul, Clément, Fanfan, Cornet, Sully, Eliot) et tous les autres copains de vélo avec une bonne ambiance et des spots de ricain. Ta vie à 30 ans ? J’espère que je serai encore sur mon bike et toujours motivé pour rouler dès que je le pourrai. Au niveau perso j’espère que ça se passera bien avec femme, enfants, enfin la totale !



( )

Texte : Fanch Vuillemin

L A PA RE N T H È S E

-E x h i b i t i o n n i s t e .

Exhibition : exposition impudente de quelque chose qui ne devrait être montrée qu’avec réserve et discrétion

DÉGOÛTÉ ! J’suis dégoûté putain ! Comment il a pu me faire ça ? À MOI ! Et puis d’abord, qu’est-ce qu’il a de plus que moi ce gars ? Bon OK, il monte super haut. Il est smooth, élégant, rapide... Mais MERDE ! Ce spot je l’aime depuis une dizaine d’années ! On a construit une routine solide ensemble ! Et puis là, un type débarque de je ne sais où avec son riding de ouf et mon amour de spot succombe direct à ses charmes ! C’était samedi. Journée ensoleillée, bon gros dodo... Cool ! Je vais passer la journée avec mon p’tit bowl. Je chope quelques bières, mon bike et déjà des pensées salaces s’insinuent dans ma cervelle : la beauté de son béton que je caresse de mes pneus, ses courbes magnifiques qui m’envoient au septième ciel, ses belles hanches (hip en anglais) que je prends dans les deux sens... Vite, il faut que j’aille le rider ! En arrivant, j’aperçois mon pote Ben qui m’attend sur le parking. Il a l’air soucieux, maussade, c’est pas son habitude. J’ai même pas le temps de lui dire bonjour qu’il me met la main sur l’épaule : - Soit courageux ! Adrien Grodésir est là, avec ton bowl. - Quoi ? - N’y va pas, tu vas te faire du mal. J’arrive enfin à me dégager de ses bras quand j’entends des cris d’encouragement venus d’une foule en liesse attroupée autour de

20-21/ LA PARENTHESE

mon spot chéri. Lorsque j’arrive à son bord, je m’aperçois qu’un mec le fume devant tout le monde, avec un sourire satisfait aux lèvres ! Il lui fait la totale : à l’endroit, à l’envers, dans des positions que je n’avais même pas imaginées... et mon amour de bowl se laisse faire sans broncher ! Je vacillais. Tout s’écroulait autour de moi. Trompé aux yeux de tous, je me sauvais, sans me retourner, épancher mon désespoir derrière un dram de single malt. Après quelques verres, la tristesse se mut en énervement. Je titubais jusqu’à la maison et tapais Adrien Grodésir dans mon moteur de recherche préféré. Il fallait que j’en sache davantage à propos de ce salopard... Des centaines de réponses apparurent ! Présent sur tous les réseaux sociaux : des centaines de milliers d’abonnés sur sa page Facebook, des dizaines de milliers de followers sur son compte Twitter, pareil sur Instagram ! Des dizaines de vidéos le montrant démonter tous les spots qu’il rencontre ! Le pire, c’est que des sponsors le soutiennent dans sa démarche : des marques de fringues, de chaussures, de boissons énergisantes, etc... Je n’en revenais pas, il brisait le cœur de centaines de personnes et on lui filait du fric pour ça ! Comment ce gars pouvait-il faire autant de mal impunément ? Comment pouvait-il filmer ses forfaits et les exhiber sur le web sans aucune gêne ? Quelle indécence ! Et ces grosses marques qui l’encourageaient, quelle image donnaient-elles ? Le monde était-il corrompu à ce point ? Écœuré, je finis par m’écrouler sur

mon lit, cherchant le sommeil. Les sombres souvenirs de la journée me tinrent éveillé un long moment avant que je ne m’assoupisse. Je me levais beaucoup trop tôt, le lendemain. Réveillé par ce cauchemar qui tournait en boucle dans mon cerveau embrouillé. Bizarrement, je me décidais à revisionner les vidéos sponsorisées de ce satyre. Et en appuyant sur play, seul derrière mon écran, j’avais déjà moins de scrupules à l’observer fumer les spots des autres. Un gros bowl en Californie, un magnifique trail en Australie, un park parfait en Angleterre, dans les rues de BCN... Je me les serais bien faits moi aussi, tous ces beaux spots. D’ailleurs, je me suis bien rincé l’œil à le regarder les prendre un par un ; mon côté voyeur dominant les autres sentiments. Il faut bien m’y résoudre. Objectivement, le gars assure grave ! Normal qu’il prenne du plaisir avec mon bowl chéri. Et puis, en fait, je sais bien que ce n’était qu’une passade. Je connais mon spot depuis des années. Je l’aime plus que tout au monde. On ne va pas casser une décennie de bonheur pour un dérapage... Je vais changer. C’est vrai, je n’avais peut-être plus ces petites intentions du début. Ces petites nouveautés qui entretiennent la flamme. Je dois casser la routine, tenter de nouveaux tricks... C’est comme cela que nous arriverons à passer outre cette sordide tromperie. Et puis, qui sait, quand la vidéo avec mon bowl sortira, je pourrais peut-être apprendre 2 ou 3 trucs pour me faire plaisir !


Photo : Wes McGrath

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Texte : Vincent Lorioux

L A PI È C E – G a nt s

22-23 / LA PIECE

Fi s t

M i n i

FIST HANDWEAR EST UNE MARQUE AUSTRALIENNE CRÉÉE EN 2010, AYANT POUR BUT D’APPORTER QUELQUE CHOSE DE DIFFÉRENT. COMME BEAUCOUP DE MARQUES DE PROTECTIONS, ELLE NAVIGUE ENTRE BMX, FMX ET MX.

La paume est en clarino, un cuir synthétique très souple, résistant à l’eau et aux lavages. Le dessus est en spandex, respirant et très élastique, cette matière permet aux gants de s’adapter parfaitement à la main.

Les gants Fist sont connus pour être comme des secondes peaux, super fins et souples. Ils sont aussi différents des autres grâce à des designs originaux.

Après un gros mois d’utilisation, les promesses sont tenues, ils sont confortables et surtout très résistants. Les coutures n’ont pas bougées. Bref, des gants de qualité.

Les gants Mini sont le pro-model de Andrew Ahumada. La couleur acid-wash est superbe.

Disponible du S au XL via Mythic Distribution Tarif : 32,95 €


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photo : fudger©

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Texte : Vincent Lorioux

S ÉL E C T I O N N E R 1 / THE SET Mantra

Distribué par SDG Retour en France de la fameuse marque australienne (Kym Grosser entre autres) avec cette belle couronne très épaisse (7mm) et très solide. Couleurs : Noir, rouge et poli. Disponible en 25t, 26t, 27t, 28t et 29t. Pour axe de 19mm et de 22mm.

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2 / DK Photon

Distribué via Race Co Pneu au dessin optimisé pour la pratique Street/Dirt. Tringle Kevlar souple. Taille : 20x2.10. Poids : 612g

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3 / SUP ER STA R Kit cadre Marton/Moss

Distribué via Ezco Le distributeur Ezco propose un sacré kit Superstar avec cadre signature Luke Padgett, très réactif et polyvalent + le guidon (8,75’’ pour 875g) + la fourche Moss (25mm de déport et 980g) ainsi que la très belle potence Orion (49mm et 295g). Cadre dispo en 20,7’’ et 21’’ (Poids : 2,33kg). Kit possible en Midnight bleu et Trans Rouge

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4 / MA N K I N D Prometheus femelle SDS

Distribué via Mythic Distribution Moyeu cassette compatible droite et gauche via le système SDS qui a fait ses preuves. Simple, léger et efficace. Couleurs : Noir mat, Hi-polish ou Oilslick. Poids: 424g

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Distribué via Mythic Voilà une nouvelle marque française orientée Flat qui propose des produits de qualité à petit prix. On espère en voir de plus en plus, voici le moyeu Freecoaster avec la technologie KHE, axe femelle. Couleur : Argent. Poids : 503g sans les boulons

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Distribué via V2000 Deux belles potences, une top load et une front load avec un design classique de la ligne Lineage. Aluminium 6061 complètement usiné CNC. Longueur 52mm. Poids : 310g

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Distribué via V2000 Une fourche moderne avec un petit déport (24mm) qui la rend très réactive. Traitée thermiquement. Pivot usiné CNC. Vis à tête creuse 3/8 et bague de direction intégrée. Poids : 998g

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Distribué via Frenchys Le seul cadre Fit fabriqué à Taiwan, super réactif aussi bien à l’avant (75,5°) qu’à l’arrière (13,3’’) et super polyvalent ! Dispo en Matte Black, Trans Red, Gloss Clear et Chrome. Tailles : 20.75», 21», 21.25». Poids : 2.27kg

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Distribué via Frenchys La solidité des pédaliers Éclat n’est plus à prouver, ce nouveau modèle en 24mm est déjà une référence de rigidité. Existe en 3 versions : 2 pcs 22mm, 3 pcs 24mm, 3 pcs 24mm pour spline drive. Couleurs : Noir brillant, Chrome, Noir Mat. Poids : 883g

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5 / ODYSSEY Monogram

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Distribué via Frenchys Une selle fat qui utilise le système Tripod super léger. Revêtement Suede. Poids : 270g

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Distribué via Frenchys Guidon signature de Jared Washington, assez petit et solide. H 8,5’’ / L 28.5’’ / back 11° / up 2°. Poids : 779g

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1 / K I N K CST

Distribué via Unleaded La dernière fourche Kink était une référence qualité/ prix, cette nouvelle intègre la technologie Invest-cast pour encore plus de solidité ! Offset : 28mm. Poids : 961g 119 € en Noir, 129 € en Chrome 1

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Distribué via Unleaded Selle Fat en cuir résistant aux déchirures avec le système pivotal classique. Pro-modèle Ty Morrow. Couleurs : Noir, Rouge, Marron. Poids : 326g

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5 / FEDER A L Lacey 5

Distribué via Bmxavenue Le Dan Lacey est un cadre bien dans la tendance avec un angle de direction à 75.5°, un standover 9» et des bases classiques 13.75». Dispo en 20.75’’ et 21’’. Couleurs : Forest Green, ED Black, Clear Red. Poids : 2.2kg. À partir de 299 €

6 / K HE Mark Webb signature 6

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Distribué par Eurotop Pneu avec logos MW, environ 400g. Couleurs : Noir avec bande blanche.

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Entrevue : Pierre Mercier

Photos : Romain Fel

Peux-tu revenir sur ton implication passée dans l’univers du BMX ?

L E RE C ONV E R T I

-J u l i e n

L ey re l ou p

J’AI TOUJOURS CONNU JULIEN COMME L’UN DE CES PASSIONNÉS DE MATOS, AU SENS NOBLE DU TERME. CHERCHANT SANS CESSE L’INNOVATION MÉCANIQUE PERMETTANT L’AMÉLIORATION D’UN BMX. ON LUI DOIT ENTRE AUTRES LE DESIGN DE NOMBREUSES ANCIENNES PIÈCES SUPERSTAR OU ENCORE DE LA FEU MARQUE VOICE. DÉSORMAIS, IL OFFICIE DANS LE MONDE DU VÉLO AVEC UN « V » MAJUSCULE. JE VOUS LAISSE LE SOIN DE LE DÉCOUVRIR À TRAVERS CETTE INTERVIEW.

Âge : 30 ans Ville : Clermont-Ferrand Profession : Co-fondateur et Gérant, Cycles Victoire

En quelle année as-tu débuté le BMX ? J’ai débuté en 2000, d’après mes souvenirs.

Qu’est ce qui t’a amené à ce petit vélo ?

J’ai commencé avec trois copains, on faisait du VTT et nous avions à proximité quelques bosses sur un terrain communal, on a commencé à sauter avec les VTT et on s’est vite aperçu que ce n’était pas adapté. Il y a eu ensuite la découverte des Soul de l’époque Cardoso, Cream, les Props et le magasin MBF Store à Clermont (spéciale dédicace au Gros Sky).

30-31/ LE RECONVERTI

J’ai eu la chance de travailler pour Med, fondateur de la marque Superstar, de 2006 à 2010. J’étais en charge du développement des produits et ce fut une excellente expérience, mille mercis à Med pour ces quelques années. J’ai également travaillé avec l’équipe de Cream de l’époque sur quelques articles, Manu Sanz, Daniel Mini et David Lombard en tête.

Peux-tu nous présenter tes nouvelles activités ?

J’ai créé il y a 3 ans et demi avec des amis la marque « Cycles Victoire ». Nous produisons actuellement en France, des moyeux et des pignons pour utilisation pignon fixe et vélo urbain, ainsi que des cadres, fourches, potences, porte-bagages sur-mesure. C’est Erwan Alaphilippe, bmxeur de son état lui aussi, qui s’occupe de la réalisation des pièces sur-mesure. Nous produisons environ deux cadres (ou vélos) par semaine et 1 000 moyeux par an, que nous vendons à travers le monde. Plus de renseignements sur notre site www.victoire-cycles.com

produits. Le prix de vente des pièces de BMX est malheureusement trop bas pour pouvoir supporter une production locale. Nous pourrions par contre assez facilement réaliser des cadres de BMX, street ou race. C’est dans nos têtes et le jeune shaman (Killian Limousin - ndlr) pourrait bien se retrouver sur un Victoire pour tester ça tranquillement cet été. Un cadre de race sur mesure pourrait également voir le jour rapidement.

Roules-tu encore ?

Tous les jours, mais en route ou VTT, lâchezvous les haters ! J’ai trop roulé le park de Clermont, qui est d’ailleurs dans un état désastreux et je n’ai plus la motivation de la rue. Je pense qu’avec un bowl à proximité je roulerais encore, mais là, un vieux park plein de trous ça ne me motive plus trop. Ce matin sur Instagram j’ai vu un post de Ricky Feather qui est lui aussi devenu cadreur et qui tenait à peu près le même discours, en mettant en vente son BMX. Je referai certainement du BMX un jour, c’est juste pas pratique en ce moment pour moi.

Un retour dans l’industrie du BMX est-il envisageable ?

Malheureusement pas de suite. Le Made in France est pour nous une obligation. Nous avons consacré beaucoup d’énergie pour arriver à produire complètement sur le sol français nos Erwan Alaphilippe – Soudure d’un cadre Victoire Atelier Cycles Victoire, Clermont-Ferrand.


Julien Leyreloup – Montage d’un vélo Victoire – Atelier Cycles Victoire Clermont-Ferrand.

LE MADE IN FRANCE EST POUR NOUS UNE OBLIGATION -


Intro : Edouard Lassus Interview : Vincent Lorioux

Photo action : Simon Cassol Por trait et photos matos : Mike Molineri

LE VÉ L O

-M i k e

Mo l i n e ri

AVEC HUMOUR ET AMOUR DE L’ARTILLERIE, MIKE MOLINERI NOUS PRÉSENTE SA MACHINE DE GUERRE. SI, VOUS SAVEZ, CELLE QUI LUI PERMET D’ENVOYER DES MISSILES SOL-AIR, DE LA FRANCE AUX ÉTATS-UNIS. Nom, Ville : Mike Molineri, Grasse (France). Sponsors : Terrible One, Profile Racing, Unleaded BMX shop Tu es un rider aérien, ton vélo doit être fait pour aller haut, peux-tu décrire ton vélo et comment tu aimes qu’il réagisse ? Plutôt réactif ? Court ou long de l’arrière ? Ma machine est comme j’ai toujours aimé : simple, sobre, rigide et rapide. Quand tu montes à bord, tu dois être maître de la machine. Donner de l’énergie pour l’envoyer et la ramener là où tu veux en utilisant tous les angles possibles. C’est pourquoi j’aime les géométries classiques, pas raides ni courtes. Street, park ou trail, ma machine vole comme le papillon et pique comme l’abeille. Des réglages spéciaux ? Un gros pneu à l’avant, la chaîne ultra tendue et les pneus gonflés à 6,5 bars. Tu recoupes ton guidon ? Oui, je circoncis toujours les bouts. Gros pneus ? Pourquoi ? Gros pneu à l’avant pour rendre la direction moins raide. À l’arrière plus petit pour ne pas remonter de trop la hauteur du boîtier de pédalier.

32-33/ LE VELO

Toujours en K7 ? Pas tenté par le freeco ? Ma machine avec un freeco ce serait comme une Ferrari sans moteur... Est-ce que tu accordes beaucoup d’importance au choix de tes pièces ou de ton cadre ? Oui, niveau design et solidité je fais entièrement confiance à T-1 et Profile, les yeux fermés. As-tu une pièce fétiche ou que tu ne voudrais échanger pour rien au monde, même si tu n’est pas sponso par cette marque ? Mon moyeu arrière Elite, c’est le coeur de la machine. Sans ça, ma machine n’a plus d’âme. Quelle est la plus ancienne pièce de ton vélo : Ma couronne T-1, Tom Dugan me l’avait donnée en mars 2011 quand il était encore dans le team. Un dernier mot ? Je tiens à remercier Terrible One, Profile Racing et Unleaded pour cette machine de guerre.

Cadre : T-1 SFA 20.75’’ cuivré par électrolyse Guidon : T-1 8.85’’ Poignées : T-1 Joe Rich Potence : Profile Acoustic 53mm Jeu de direction : FSA Impact Fourche : Foundation Carpentier Jante av : Sun Ringlé Envy Moyeu av: Profile Elite Jeff K black button head 10mm Pneu av : Fly Ruben 2.35’’ Selle/tige : Fly Tripod Pédalier : Profile SS Race 180mm Pédale : Fly Ruben ALU Couronne : T-1 Logan’s run 30dts Chaîne : Fly Jante ar : Éclat xodus Moyeu ar : Profile Elite Jeff K black, driver 10dts, button head 10/14mm Pneu ar : Fly Ruben 2.15’’


Moto style - Spot Terrible One


Trans Black / Trans Red


CHASE HAWK



Texte : Edouard Lassus

Photos : Hadrien Picard

L A G ENÈS E

-B r a d

S imms

STREETEUR INVÉTÉRÉ, BRAD SIMMS PARCOURT LE GLOBE EN QUÊTE DE NOUVEAUX SPOTS ET DE NOUVELLES RENCONTRES. UN VOYAGE PERPÉTUEL QUI GUIDE SON EXISTENCE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, POURSUIVANT UN MODE DE VIE HORS DU COMMUN. EN PLUS D’ÊTRE POURVU D’UN DES PLUS GROS POPS DE LA PLANÈTE, LE RIDING DE BRAD EST RYTHMÉ PAR LE FLOW ET L’ENGAGEMENT COMME L’ATTESTE CE CLICHÉ SUR UN SPOT QUI EN AURAIT REFROIDI PLUS D’UN ! DURANT QUELQUES SEMAINES BRAD A POSÉ SES VALISES SUR LES PAVÉS DE LA CAPITALE, L’OCCASION PARFAITE POUR ÉVOQUER LES SOUVENIRS DE SES DÉBUTS.

La première fois que tu as vu du BMX ? Je crois que j’avais environ 9 ans. Ton premier BMX ? C’était un Mongoose Racer X. Ton premier Bunny Hop ? J’avais 11 ans. Ton premier Bunny Hop supérieur à 1m20 ? Probablement quand j’avais 17 ou 18 ans. La première vidéo de BMX que tu as regardée ? La Props Best Of 1996. Ton premier trick ? One Hand. Ton premier spot ? Un dos d’âne devant ma maison. Ton premier sponsor ? Bike Doctor. Ton premier rider préféré ? Joe Rich. Le premier contest auquel tu as participé ? Le New York King of Dirt. C’était il y a 14 ans ! (Brad avait alors terminé septième en amateur)

36-37/ LA GENESE


180 toboggan – Paris (Olympiades)

Première blessure grave ? Quand j’avais 16 ans je suis passé par dessus le guidon et j’ai pris l’embout de guidon dans l’œil. J’ai vu triple de mon œil droit pendant un mois et je n’ai toujours pas récupéré toutes mes facultés. Ta première parution dans un magazine ? C’était dans Faction BMX Mag (un magazine américain) Ta première part dans une vidéo ? Dans la vidéo Bulldog Bikes (première vidéo complète de la marque, sortie en 2006). Le premier salaire que tu as touché ? Lorsque je travaillais dans un supermarché. Ton premier pro model ? Chez Hoffman Bikes (le cadre B-Rad). Ta première tournée ? C’était le Bulldog Bikes Tour. Ton premier road-trip ? Lors du Props Mega Tour #4. Ta première déception ? Le jour où j’ai idolâtré un autre être humain…

38-39/ LA GENESE


20.75” & 21” TT / CS: 13.75” Slammed 13.5” / BB Height 11.5” / SO Height 8.25” / HT: 75° / ST: 71° Internal top tube & down tube gussets / Tapered ovalized single bend chain stays 4130 Chromoly tubing / Weight 4.8lbs / Clear over raw, gloss black and fadeout

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360 nosedive – Casan


RÉ V É L E R M i mi

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G r an ie r i


Entrevue : Pierre Mercier

Photos : Guillaume Ducreux

Depuis combien de temps pratiques-tu le BMX ? Quel a été ton premier contact avec ? Je pratique le vélo depuis sept ans, j’ai toujours aimé les sports de glisse. Avec le frangin on regardait les X-Games, les Dew Tour en skate, vélo, motocross… tout ce qui roule. Mon frère s’est mis à rider et forcément j’ai suivi la marche ! Mon premier bike était un Decathlon. Je ridais avec le Lucas Serre, le Begon, les bons gars de La Varenne c’étaient mes exemples… IL NE NOUS A PAS FALLU LONGTEMPS POUR CHOISIR LE RÉVÉLER DE CE SOUL 83. OUTRE LES NOMBREUX CLICHÉS DE GUILLAUME, LE TALENT DE JÉRÉMY GRANIERI SUR UN PETIT VÉLO FAIT L’UNANIMITÉ. C’EST SIMPLE, IL ROULE TOUT ET PARTOUT, AVEC STYLE, ENGAGEMENT ET AMPLITUDE. D’UNE DÉCONTRACTION À LA HAUTEUR DE SON RIDING, JÉRÉMY EST UN MEC À LA COOL QUI ARBORE TOUJOURS UN LARGE SOURIRE. C’EST AVEC BEAUCOUP DE GENTILLESSE QU’IL S’EST PRÊTÉ AU JEU DE L’INTERVIEW, JE VOUS LAISSE DONC LE PLAISIR DE DÉCOUVRIR CE PETIT HOMME PLEIN D’ENTRAIN.

Salut Jérémy, ou plutôt Mimi, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ? Explique-nous pourquoi ce surnom prévaut à ton prénom ? Salut Pierro ! Bah écoute j’ai 22 ans, je vis à Lyon, à Craponne city dans l’ouest Lyonnais. Mon surnom Mimi, c’est tout simplement depuis que je suis né, tout petit, tout mimi quoi… Même les profs et les anciens m’appelaient comme ça, tout le monde me nomme ainsi… C’est court et simple à retenir…

42-43/ REVELER

Ton frère est pro en VTT, qu’est-ce qui t’a fait préféré le BMX à l’influence « fraternelle » du VTT ? Je suis resté sur mon BMX parce que le petit vélo c’est ce qu’il y a de plus vrai ! J’ai déjà fait du VTT en trail, c’est bien mais on n’a pas les mêmes sensations que sur le 20 pouces. Puis j’avoue, je ne touche pas les pieds par terre sur un VTT, alors galère ! (rires) Et puis j’ai toujours ridé le skatepark de ma ville ou celui de Gerland, du coup le BMX était plus adapté. On entend de plus en plus parler de toi, notamment au travers des événements sur lesquels tu te distingues. Que représente pour toi la participation aux jams ou contests ? Cette année je suis vraiment motivé à faire plus d’événements mais, avec le taff ou les démos les week-ends, je loupe pas mal de contests ou de jams. Cependant, j’en fais beaucoup dans l’année des événements. C’est sûr, je préfère l’ambiance d’une bonne jam plutôt que celle d’un contest. Mais, moi qui faisais des compètes de trampoline avant, même sur un contest je me sens assez à la cool, ça

reste du freestyle, c’est pas le monde brutal de la gymnastique ! Comme évoqué précédemment, tu as participé à de nombreux événements. Tu as entre autres gagné la Best Line du Red Light Jam et fais deuxième au FISE Xperience de Nantes en 2013. Tu as également passé l’été à faire des démos pour La Rage. Qu’est-ce que tout ça t’apporte ? Cela me rend heureux, je bouge toute l’année. J’adore vagabonder dans cette belle France et en plus quand c’est pour faire « le bike » c’est juste trop bien. Je m’amuse beaucoup quand je ride, je peux rigoler tout seul pendant les sessions en me balançant ! Tant que ca reste du plaisir c’est bon, puis si le petit bike me gave, je prends ma planche à roulettes et c’est parti ! Paradoxalement, on te voit plus rarement en vidéo. La dernière étant parue pour le contest vidéo DéFise en 2013 et la précédente en 2011 pour BMX Force. S’agit-il d’une volonté ou es-tu sur un nouveau projet vidéo ? C’est vrai ! J’aimerais vraiment faire plus de vidéos, mais je n’ai pas toujours un pote avec moi pour filmer. Comme je bouge pas mal il faudrait que j’ai un copain qui soit là avec sa cam’, mais j’ai pas d’amis… (rires) Non mais en ce moment avec mon pote Charly Pastre je suis sur un projet vidéo qui va être bien sympathique !


Bus fakie – Saint-Genis-Laval


Ton riding est très polyvalent, les photos de Guillaume en témoignent. Du street en passant par le park et le dirt, tous les terrains de jeux on l’air propice à ton riding… Quelles sont les influences qui te mènent à rouler tous les types de spots ? Je pense que c’est le fait de vouloir m’amuser partout avec mon vélo, sur n’importe quel spot, du coup je me dis qu’il faut que je sache tout rouler ! C’est l’exemple du Max Charveron avec qui je roule pas mal. Il est bon partout et il se fait plaisir sur tous les spots où on va, que ce soit du gros trick ou du tricotage, il a toujours un trick à exploiter. Puis j’adore aussi partir en vadrouille avec mon Guigui Ducreux pour trouver un spot dans un hangar ghetto ou autre. Du coup, je suis sur le spot et je me sors les doigts ! Parfois j’apprends en même temps que l’on shoote un trick et ça me motive grave à rider différemment. As-tu cependant une préférence ? J’ai une préférence pour le dirt. Icepick – Lyon

PARFOIS J’APPRENDS EN MÊME TEMPS QUE L’ON SHOOTE UN TRICK ET ÇA ME MOTIVE GRAVE À RIDER DIFFÉREMMENT. -

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans cette pratique ? J’adore me jeter la tête en bas dans les airs, c’est ma passion ! (rires) Tu habites dans la région lyonnaise, quels sont tes spots favoris ? Mes spots favoris à Lyon sont le trail chez Louis Reboul, les bosses de Casan, le bowl de Saint-Genis-Laval et celui de Dardilly. J’aime bien aussi rider le petit bowl de Châtillon et le skatepark de Gerland bien entendu. Et puis après, rouler en street dans Lyon et la périphérie. As-tu des spots ou lieux que tu aimerais particulièrement rider ? J’aimerais aller rouler à Corby pour commencer, puis bien sûr Woodward et en Australie, la Gold Coast si je ne me trompe pas ! Et le nouveau bowl du Ruben en Espagne, il a l’air complètement fou. Puis, le top pour moi serait d’aller rouler les grosses bosses du Cam White, ça a l’air complètement dingue !!!

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Oppo wall – Francheville


ILS SONT EN VTT, MOI EN BMX, DU COUP JE DOIS LES SUIVRE, DONC FAIRE DU FREERIDE EN BMX, ÇA C’EST DU SPORT MAN ! -

bosse aussi avec Pef (Pierre-Edouard Ferry - ndlr) sur les FISE Xperience pour faire les parcours de slopestyle VTT avec Bruno Janin d’Acro Bike. Et aussi sur les plages comme cet été, les démos sur la rampe, c’était une sacrée tournée ! (rires) J’adore bosser avec Fafa (Fabien Conry ndlr) pour La Rage, c’est toujours de belles aventures et on rigole bien. Unturndown – Genas

La scène lyonnaise a révélé de nombreux riders. Qui sont tes compagnons de sessions ? Leur riding t’influence-t-il ? Mes compagnons de sessions sont les frères Reboul, surtout Louis avec qui je suis tout le temps, mon frère et mon chat Thomas Genon (rires), Max (Charveron ndlr) quand il n’est pas en vadrouille et tous mes potes de Lyon… Ils sont en VTT, moi en BMX, du coup je dois les suivre, donc faire du freeride en BMX, ça c’est du sport man ! (rires) Ils m’influencent tous dans leur riding et particulièrement Louis qui a le best style que j’ai pu voir en VTT !! (rires) En dehors du BMX que fais-tu dans la vie ? Je suis auto-entrepreneur en menuiserie, je bosse le bois et je ride mon vélo. L’hiver je suis sur le chantier, l’été sur les démos. J’ai notamment pas mal de projets de rampes en tout genre qui m’ont été proposés. Je

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Des projets à nous communiquer concernant les mois à venir ? Je veux faire la tournée des FISE Xperience cette année et puis les jams et contests que je pourrai, je ne louperai pas la Red Light Jam car c’est vraiment top ! Pas de trip en vue pour le moment ! J’attends des idées avec impatience… Merci Mimi, y’a-t-il des personnes que tu souhaites remercier ? Je veux remercier mon frère chez qui je vais souvent rider sur Aix. Puis les deux frères Conry qui m’ont bien aidé pour mon vélo et pour plein d’autres choses et pour qui je vais rouler via leur nouveau shop «Bros». Je remercie mon oncle et ma tante aussi de me supporter et surtout de me permettre de vivre comme cela ! La bise à tous les Lyonnais.


Flair – Saint-Étienne



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FI G U R E R -

APRÈS ANTIPODES LE CREW SOSH EST REPARTI SUR LES ROUTES, CETTE FOIS À TRAVERS LA CALIFORNIE... VOIRE PLUS LOIN, ENTRE VISITE DU GRAND CANYON, DÉSERT DU NEVADA, GROTTE NAVAJO ET LE FOUTOIR DE LAS VEGAS, MAXIME CHARVERON ET MATTHIAS DANDOIS SE SONT OFFERTS DES SPOTS POUR LE MOINS DÉPAYSANTS : POOL ABANDONNÉE, RÉSERVOIR GIGANTESQUE, DIY PERDU, DITCH ET BACKYARD CHEZ DENNIS ENARSON... LE BRILLANT VINCENT PERRAUD AURA TOUT CAPTURÉ DE CE TRIP INTERACTIF QUI AURA DONNÉ NAISSANCE AU DOCUMENTAIRE «UNTIL TOMORROW»* ET NOUS OFFRE ICI UNE GALERIE ÉCLATANTE. * à voir sur l’equipe21 et ridesessions.com 50-51/ FIGURER


SOSH CREW

Bombant une rue de SF


MAXIME

Pocket dans une pool de Phoenix

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MATTHIAS

Session flat au bord du lac Powell


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MIKE SAAVEDRA

A Blue Bench avec deux potes Jake Bowski & Andrew Lazaruk

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DENNIS ENARSON

Sur ses rampes à La Mesa


MATTHIAS

En plastic man au bord d’un lac pas loin de Yosemite

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PIC BY B.CASTILLO

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Florian Montanari - Double pegs over hardway half cab manual 180- Dijon - Par CĂŠdric De Rodot


D O S S I E R L e fre e co aste r


Texte : Vincent Lorioux

Photos : Voir légendes

Bref, pas forcément attirant à première vue, surtout quand on se dit que tous les tricks sont réalisables avec un moyeu K7. Mais alors pourquoi se compliquer avec ce moyeu et pourquoi, en quelques mois, Dennis Enarson, Garrett Reynolds, Chad Kerley, Alex Kennedy et même Mark Webb s’y sont mis ? COMMENT ÉVITER LE PHÉNOMÈNE DU MOMENT ? CELUI DONT TOUT LE MONDE PARLE. IL S’AGIT ÉVIDEMMENT DU FREECOASTER ! POURTANT RIEN DE BIEN NOUVEAU DANS CE MOYEU AUSSI VIEUX QUE LE BMX FREESTYLE. LA SEULE ÉVOLUTION EST QUE TOUS LES PROS L’ADOPTENT. MAIS POURQUOI ? UNE PETITE RÉFLEXION S’IMPOSE…

Pour ceux qui l’ignorent, un freecoaster est un moyeu utilisant un autre système que celui de la roue libre. Il permet de rouler en arrière sans subir le mouvement des pédales. Ce système est basé sur celui des freins à rétropédalage où le système de freinage a été enlevé. Techniquement, ce mécanisme n’est pas des plus simples, assez fragile et nécessitant, pour la majorité, un entretien et un soin assez important. Afin de s’abstenir de pédaler en arrière, un freeco s’enclenche et se désenclenche pour libérer la roue. Cet écart entre l’enclenchement et le désenclenchement s’appelle le « gap ». On peut le régler afin qu’il soit plus ou moins sensible.

Déjà, à la fin des années 70, Bob Haro avait un freecoaster. Les freestyleurs/flatlandeurs l’utilisaient afin que les pédales soient toujours à la même place, et s’en servaient aussi en courbe. Dans les années 80, Dennis McCoy utilisait aussi un freecoaster au quotidien, mais c’est un peu plus tard que John « Luc-e » Englebert a mené ce moyeu dans la rue avec de vraies lignes en fakie. En park, c’est Rick Moliterno, Kurt Schmidt puis Rob Ridge qui ont fait avancer le riding en arrière avec des tricks au coping. La vraie révolution dans le riding en freeco est arrivée par Ian Schwarz, Bruce Crisman et Dan Cox dans les années 2008 - 2009 avec des streeteurs brakeless profitant pleinement des capacités de ce moyeu. Dan Cox est le premier à avoir fait de gros halfcabs (les quatre blocs du MACBA) et de grands backward manuals. Le tout mélangé à des lignes rapides où les half-cabs sont vifs grâce au freeco. À cette époque, tout le monde est convaincu de la beauté de ce riding et de sa complexité mais peu de riders s’y mettent réellement.

Nicolas Badet - Backward manual to cab - Toulouse - Par Simon Cassol

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LE RIDING EN ARRIÈRE EST DÉSORMAIS LA MEILLEURE FAÇON D’ALLER DE L’AVANT ! -

Dans ces années, KHE sort les premiers freecoasters faits pour le street, avec un axe de 14mm permettant d’utiliser des pegs. Le Reverse, disponible avec un axe mâle, des roulements renforcés et la possibilité de régler le gap avec des rondelles se vend très bien. Heureusement, les allemands ont la bonne idée de garantir les roulements du driver à vie, gros point faible des freecos. Il n’était pas rare de changer ces maudits roulements toutes les semaines… Malgré tout, la graine était plantée, on pouvait rouler avec un freeco en street et être au top ! Il y a quand même plusieurs choses qui freinent le développement du freecoaster : c’est fragile, c’est lourd (300 grammes de plus qu’un K7), le gap empêche le bitch crank (qu’il soit pour rattraper un manual raté, ou dropper une courbe) et surtout, c’est quand même plus difficile à maîtriser qu’une cassette. Justement, c’est dans la difficulté qu’est née la nouvelle ère du freecoaster. Tout comme le riding brakeless nous a forcés, il y a quelques années, à plus de maîtrise et plus de propreté afin de réaliser des tricks plus beaux, le freecoaster nous pousse aujourd’hui à davantage de précision pour un résultat des plus épurés. Ramené récemment par Alex Kennedy, le freecoaster d’aujourd’hui est une opposition à la surenchère du riding en park, ou la course aux tricks et aux world’s first. Rouler en arrière n’est pas forcément très dur mais engendre des sensations semblables à celles des premiers tricks appris en BMX. C’est difficile, mais c’est bon ! Cruiser en ville sans le bruit des cliquets, rouler vite, faire un 180 puis un half-cab rapide, n’entendre que le couinement des pneus, ça me rappelle les sensations de mes premières sessions en BMX. Pour cet article, j’ai remonté un freecoaster, j’ai fait une dizaine de sessions à batailler pour des manuals 180 ou des backward manuals, c’était affreux, mais génial ! Tout le problème du freecoaster est là, c’est plein d’inconvénients, mais tellement marrant.

Anthony Perrin - 180 bus backward manual 180 - Par Hadrien Picard 64-65/ DOSSIER



Geoffrey Morizot - Axle hardway 180°- Dijon - Rar Cédric De Rodot

L’essor actuel du freeco est aussi lié à celui du street moderne, plein de gaps et de grinds avec des rotations. Parfait pour utiliser un freecoaster. Mais il semble qu’avec Dennis Enarson, Kriss Kyle et d’autres riders polyvalents, le freecoaster s’attaque aujourd’hui à la courbe. Je ne pensais jamais voir de Bus manual sur une sub box, brakeless et en freecoaster, mais si Dennis le fait… De la même façon que le riding brakeless est arrivé en street, puis en park, le freecoaster risque d’être utilisé pour tout type de riding. Facilité par de nouveaux moyeux plus fiables, plus légers et portés par des ambassadeurs au top, le riding en arrière est désormais la meilleure façon d’aller de l’avant !

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REN C O NT R E R J o hn G a rci a


Photo : Freddy Bermond


Intro : E . Lassus Entrevue : P. Mercier et E .Lassus

Photos : S.Cassol (sauf indiqué)

Comment as-tu découvert le BMX ? Le père d’un ancien pote lui avait récupéré un vieux BMX, puis on a commencé à bien rigoler avec, du coup le Noël suivant on avait tous les deux des bicross sous le sapin. Un Sunn et un Dyno full chrome ! JOHN FAIT PARTIE DE CES PILIERS DE LA SCÈNE BMX FRANÇAISE, CEUX QU’ON A L’IMPRESSION DE VOIR DEPUIS TOUJOURS, SUR DES ÉVÉNEMENTS, DES TRIPS, DANS DES MAGS ET DEVANT OU DERRIÈRE UN OBJECTIF. ENCORE JEUNE POUR ÊTRE QUALIFIÉ D’« ANCIEN » IL A TOUT DE MÊME PASSÉ PLUS DES DEUX TIERS DE SA VIE SUR UN VÉLO ! DANS SON CAS ON PEUT RÉELLEMENT PARLER DE MODE DE VIE CAR, PLUS QU’UNE PASSION, LE BMX LUI APPORTE ÉQUILIBRE ET BONHEUR. LES VOYAGES, LES RENCONTRES ET LES ÉCHANGES LUI ONT FORGÉ CETTE PERSONNALITÉ ATTACHANTE ET CE RIDING RICHE ET ÉLÉGANT, MARQUÉ PAR UNE AISANCE INDÉNIABLE, QUEL QUE SOIT SON TERRAIN DE JEU. RENCONTRE AVEC UN APACHE ATTACHÉ À SES TERRES DU SUDOUEST MAIS TOUJOURS PARTANT POUR EN EXPLORER D’AUTRES !

Salut John, comment vas-tu ? Il est d’usage que tu te présentes, peux-tu le faire pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Ça va impeccable ! J’ai 28 ans, j’habite à Thuy, un tout petit village à la campagne, près de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées. Je bosse depuis 6 ans chez Alstom où je suis technicien d’essais sur du matériel électrique de train et de métro. Et ça fera bientôt 18 ans que je fais du BMX !

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Avec qui et où as-tu commencé ? J’ai commencé avec ce même pote, on traînait sur les deux pistes de race aux alentours de Tarbes : Barbazan et Soues. Puis, six mois après nous étions inscrits au club de race de Soues. Notre entraîneur c’était Gérard Soucaze ! Quelles étaient tes influences à tes débuts ? Quand j’étais au club, il y avait déjà des gars qui faisaient quelques figures sur la piste à l’entraînement. J’ai donc commencé à lâcher les pieds et les mains avec les conseils de David Barrère, Laurent Nesme et Jean-Phi Ventrèche. Puis, à la fin de la deuxième année tout le club est allé participer à l’indoor de Tours de 1999. Pendant les entractes, il y avait des contests de dirt avec les meilleurs Français : Blackjack, Bibi, Rocchisani, Stéphane Renaud... Il y avait même Josh Striker cette année-là. C’est après avoir vu tout ce beau spectacle que j’ai décidé d’arrêter la race pour ne faire que du dirt.

Cela fait une dizaine d’années que l’on te voit rouler tous les types de spots (street, trails, park, bowl). Par quoi as-tu attaqué ? J’ai donc fait trois années de race avant d’acheter un Sunn Riviera (4,2kg le cadre) pour me consacrer au dirt avec 4-5 potes. Mon père avait un peu de terrain à côté de son centre auto, on avait fabriqué deux gros tremplins qu’on avait posés devant une réception en terre et on se balançait tous les après-midi sur cette seule et unique bosse. On s’appelait les « Crash Test » ! On organisait même des sessions street le soir et on faisait des feebles sur les trottoirs à peine plus haut que les pegs et on rentrait chaque fois avec les axes tordus ! Puis, la mairie d’Odos, un village a côté de Tarbes a décidé de faire construire un petit skatepark. Il ne nous a pas fallu longtemps pour demander quelques camions de terre et un tracto-pelle ! Deux semaines après, le nouveau spot du coin était en place. Une belle ligne de trois doubles de dirt ! Peu de temps après, l’association Skate / BMX, AFB (Association Freestyle Bigourdane) fut mise en place par les plus anciens. Les petits contests avec soirées et concerts étaient organisés chaque année, grâce à cela on a réussi à faire vivre le spot pendant presque 10 ans.


Oppo table one foot – Tarbes


FIGURÉ C’ÉTAIT VRAIMENT UNE BELLE AVENTURE Quel style de riding affectionnes-tu le plus ? J’aime bien tous les types de riding, j’arrive à trouver des tricks cools chez des riders aux styles différents ! Après, j’avoue que le bowl riding me plaît beaucoup. Voir un Matt Roe se balader dans un bowl en béton c’est vraiment terrible. Je trouve cool aussi de chercher, trouver et rider des spots dans la rue ou dans des zones industrielles désaffectées. Le trail me plaît beaucoup aussi, même si je pratique peu, à chaque fois que je vais faire un tour à La Source ou au Urkatu, je me fais bien plaisir ! Ces dernières années tu as fait de nombreux trips aux USA, que vas-tu chercher outre-Atlantique ? Il y a sept ans je prenais l’avion en direction des US pour la première fois. Accompagné de mon pote Gervais, on est allé visiter le Texas avec Nina Buitrago. Depuis j’y suis retourné quatre fois. La Floride, la Californie, l’Arizona, le Nevada, NewYork, l’Oregon… En voiture, en camping-car, à l’hôtel ou chez les locaux, chacun de ces trips était fou ! J’ai pu voir des paysages magnifiques, rider des spots de rêve, rencontrer des personnalités comme Joe Rich, visiter l’usine Profile grâce à Matt Coplon... Tu es l’un des protagonistes du projet Figuré, que retiens-tu de cette aventure ? Figuré c’était vraiment une belle aventure. L’équipe des sept était au top, les frères Conry sont vraiment bons dans tout ce qu’ils entreprennent. Yeah les BROS ! J’ai apprécié être en contact quasi quotidiennement avec eux ainsi qu’avec les contributeurs. J’ai appris beaucoup à chaque numéro. Ce fut un plaisir de participer aux échanges de mails, aux choix des photos et à donner des avis sur des textes, à organiser des trips et en faire les reportages, à filmer et faire des édits... On a réussi à faire huit numéros en deux ans puis les choses ont fait qu’il valait mieux arrêter et faire de Soul le magazine qu’il est aujourd’hui ! Véritable touche-à-tout, depuis quelques années tu réalises des vidéos de BMX et des photos de tes trips avec un style léché. D’où te vient cet attrait pour l’image et ce goût de l’esthétisme ? Depuis tout petit j’adore la vidéo. Mes parents avaient une caméra VHS, on se filmait avec les potes dès nos premiers tours de roues. J’ai même fait mes premiers montages vidéo au magnétoscope ! Hé hé ! Depuis j’ai eu plusieurs caméras, j’ai toujours essayé de filmer et monter de façon simple en mettant des sons qui me plaisent, calés avec le riding et les ambiances de chaque vidéo. C’est un peu la même chose avec la photo. J’ai commencé à faire des photos avec un compact numérique de base en 2003 mais ce n’est qu’en 2009 que j’ai vraiment appris à faire de la photo à l’aide de mon Canon AE1 et avec les conseils de mes potes Gervais et Freddy ! Depuis il me suit partout !

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Moto tire slide – Algorta


Push – Darwin, Bordeaux – Freddy Bermond

les paysages sont plutôt jolis. Au début on était une dizaine et après six années nous voilà une cinquantaine ! Un parfait mélange entre bières, skate et BMX ! Vivement l’année prochaine !

J’AI TOUJOURS RÉUSSI À ME FAIRE PLAISIR TOUT EN CONTINUANT MES ÉTUDES -

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Cela fait six ans que tu es un peu le « papa » des Apaches. Peux-tu nous en dire plus sur cette bande de potes et ses fameux trips ? Comment est né ce projet ? « En mode Apache! » C’est l’expression qui est à l’origine de tout. Freddy et un pote à lui disaient ça quand ils étaient « à l’arrache » ! À force de faire des road trips sans trop d’organisation, on a créé un trip annuel appelé « Trip Apache ». C’est vrai que chaque année tout le monde attend après moi pour savoir les dates du trip. On décide tout le temps de partir au Pays basque espagnol parce que là-bas il y a de beaux mulets et du béton partout. Les bons spots sont proches les uns des autres, il y a l’océan et

Soutenu depuis de nombreuses années par l’industrie du BMX, tu n’en as cependant jamais vécu. Quelle vision as-tu de l’évolution professionnelle du BMX en France ? Tout a commencé au FISE en 2004. Qualifié pour la finale park, je me retrouve donc à côté de Nyquist, Aitken et des meilleurs Français et je parviens à me classer dans les dix premiers ! Peu de temps après, le bon Mike me proposa de rouler du beau matos Metal Bikes pour représenter sa boîte de distribution, Original Flava ! On formait une belle équipe avec Fish, Vernois et Charveron. Ça a duré trois ans puis Flava s’est éteint. J’ai ensuite représenté Volume/ Demolition via Sunex pendant deux ans avant de rentrer chez Frenchys et rouler Sunday pendant deux ans puis S&M ! Il y a quelques mois Lilian Conry a décidé de quitter Frenchys pour de nouvelles aventures avec son frère Fabien. J’attends de voir comment vont se passer les choses avec la nouvelle équipe chez Frenchys... J’aurai pu, à un moment donné, décider d’arrêter mes études pour me consacrer entièrement au vélo et essayer d’en vivre mais les choses ne se sont pas passées ainsi... J’ai toujours réussi à me faire plaisir tout en continuant mes études. D’ailleurs aujourd’hui j’ai un travail puis ma passion à côté et ça se passe très bien comme ça ! En France, j’ai l’impression qu’aujourd’hui les gars qui arrivent à vivre du BMX ne sont pas soutenus par des marques directement liées au BMX et je trouve ça un peu dommage !


360 – Castle Trail


Tu roules depuis tes débuts avec la même configuration (deux pegs et un frein) et ce malgré les nombreuses évolutions et mouvances. Où trouves-tu cette constante motivation dans ce riding qui t’est si cher ? C’est vrai que j’ai jamais trop changé de configuration mais je me sens bien comme ça et j’arrive à faire tous les tricks que j’ai envie de faire comme ça donc je ne vois pas pourquoi enlever mon frein, mettre quatre pegs et un freeco. À part certaines personnes qui font ça pour se mettre à la mode, je pense que la plupart des gens modifient leur monture pour pouvoir faire tel ou tel trick. Il m’arrive de rider brakeless pendant quelques jours quand je monte un nouveau bike, mais c’est plus parce que je suis pressé d’essayer le nouveau matos, puis c’est cool de faire des busdrivers sans avoir le levier de frein qui tape dans les doigts! Il m’arrive aussi de ne pas monter les pegs quand je fais du trail ou un trip bowl. Fut un temps où tu participais à quelques contests, est-ce quelque chose qui t’intéresse encore aujourd’hui ou y portestu peu d’intérêt ? Je garde de super bons souvenirs des Twenty Jam et des Vibrations Urbaines de Pessac jusqu’à 2009. L’esprit des riders a changé, je ne pense pas qu’il y ait la même convivialité entre les riders qu’à l’époque. Aujourd’hui je ne me déplace plus pour faire des contests mais plus pour quelques jams, je trouve l’ambiance beaucoup plus sympa. Imagines-tu ta vie sans la découverte de ce petit vélo ? Qu’aurais-tu fait ? Avant de faire du vélo j’ai fait du motocross puis j’ai toujours fait un peu de skateboard mais c’est le vélo qui l’a emporté. Sinon j’aurais peut-être fini comme la plupart des jeunes de chez nous, à jouer au rugby ou au foot.

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En dehors du BMX, qu’aimes-tu faire ? Écouter de la musique, chiller avec ma copine, boire l’apéro avec les potes, aller voir des concerts, jouer avec mon chien, manger de la bonne bouffe, faire du snowboard...

L’ESPRIT DES RIDERS A CHANGÉ, JE NE PENSE PAS QU’IL Y AIT LA MÊME CONVIVIALITÉ ENTRE LES RIDERS QU’À L’ÉPOQUE Tu rides régulièrement avec GRV. Te voistu comme lui, continuer de rouler sans cesse, ou penses-tu raccrocher le vélo un jour ? Gervais est un de mes meilleurs potes et même si on habite à trois heures l’un de l’autre, on essaye de se voir le plus souvent possible selon les occupations de chacun. J’aimerai bien rider encore à son âge ! Surtout comme lui. C’est notre corps humain qui dit stop à un moment donné. Et quand le jour viendra ça sera dur mais le BMX restera quand même là. C’est quand même grâce à cette passion que je suis heureux depuis toutes ces années. Le BMX aura laissé des marques mais aussi permis de rencontrer beaucoup de personnes et de créer de réels liens d’amitié. As-tu des projets en cours ou des envies particulières ? Ça fait un peu plus d’un an que j’ai entrepris la rénovation d’une ferme avec l’aide de mes parents. Je passe beaucoup de temps à bricoler là-bas, c’est aussi pour cela que je ride moins en ce moment. Je n’ai pas prévu de gros voyage cette année mais je me rattraperai en 2015 ! Hé hé !


Table – Glenhaven Pool, Portland, USA – Freddy Bermond


Fastplant – Santander, Espagne

Un spot DIY chez toi, légende urbaine ou réelle volonté de ta part ? Est-ce une réponse au manque d’écoute ou de volonté des élus à réaliser un véritable park dans ta région ? Il y a trois ans, j’ai déposé un dossier à la mairie de Tarbes pour la création d’un nouveau vrai skatepark ! Après de nombreux appels et rendez-vous, les élus ont commencé à vraiment s’intéresser au projet il y a un an et aujourd’hui nous avons fini de dessiner les plans. Le chantier devrait commencer en septembre et, si tout se passe bien, les travaux seront finis avant la fin de l’année. Tout ça fait vraiment plaisir puisqu’une vraie scène skate existe depuis de nombreuses années et on commence à avoir une scène BMX avec une quinzaine de riders. Quand j’ai acheté le terrain avec la ferme, j’ai tout de suite eu envie de me faire un spot en béton, j’attends que les travaux de la maison avancent un peu plus pour attaquer tout ça… Souhaites-tu rajouter quelque chose pour conclure ou remercier certaines personnes ? Merci à la nouvelle équipe de Soul pour cette entrevue, mes parents, ma copine, mes potes, les Apaches, Coify et son shop Captain Wheeling, Lilian et Fabien Conry, Brosbikestore, Frenchys, Gège et son shop EVOL…

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RÉ A L I S E R S os h Ur ban M o tio n

Nicolas Cambon – Rail ride to toboggan – Albi – Photo : Simon Cassol



Texte : Edouard Lassus

APRÈS DEUX PREMIÈRES ÉDITIONS COURONNÉES DE SUCCÈS, LE CONCOURS VIDÉO « SOSH URBAN MOTION » ÉTAIT DE RETOUR SUR LE WEB (DU 20 MAI AU 26 JUIN) POUR LA TROISIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE. TOUS LES ANS À LA MÊME PÉRIODE C’EST DONC UN LARGE FLOT DE WEB-ÉDITS QUI SE DÉVERSE SUR NOS ÉCRANS, NOUS PROUVANT QUE LA SCÈNE STREET FRANÇAISE EST BIEN ACTIVE ET CE POUR NOTRE PLUS GRAND PLAISIR ! AU MILIEU DE TOUTES CES VIDÉOS SE TROUVENT TOUJOURS QUELQUES RÉALISATIONS LAISSANT PRÉSAGER UN BEL AVENIR AU BMX FRANÇAIS GRÂCE À LA DÉCOUVERTE DE RIDERS ET FILMEURS PLEINS DE POTENTIEL ! VOILÀ QUELQUES BONNES RAISONS DE S’INTÉRESSER À CE NOUVEAU CONCOURS « WILDCARD » DU SOSH URBAN MOTION.

Depuis 2012, le concept du SUM n’a pas vraiment bougé si ce n’est que cette année on ne parle plus d’« amateur » à propos du contest web mais de « wildcard ». La faute à quelques pseudo-polémiques concernant le niveau trop « professionnel » de certains participants lors de la précédente édition. Hé bien, cette année Sosh a trouvé la parade et plus personne ne pourra râler à ce sujet sur les forums ! Ne m’en voulez pas si je continue à employer le terme « amateur » pour éviter l’overdose de « wildcard ». Hormis ce changement, le principe est toujours le même : former un duo (rider + caméraman) afin de produire une webvidéo, street de préférence, car même si park et trail sont tolérés ça ne s’appelle

82-83/ REALISER

Photos : voir photos

pas Sosh Urban Motion pour rien... Le résultat est un édit d’une minute trente minimum, sur une bande son choisie parmi une sélection limitée de morceaux et dont au moins la moitié du footage utilisé doit être inédite ! Quelques contraintes qui permettent de placer les participants sur un même pied d’égalité. Mais, contrairement au concours pro, les amateurs ne sont pas obligés de filmer au smartphone. Les plus futés et les plus impatients commencent même à produire des clips avant le lancement du contest histoire d’être certain d’avoir assez d’images et de ne pas se faire piéger par le calendrier ou la météo. Toute une stratégie… Si, depuis sa création, le concours amateur du SUM rencontre un tel engouement auprès des internautes et des participants, c’est qu’il est tout simplement unique en son genre et permet de repérer les talents de demain, riders et caméramans, mais aussi de motiver un paquet de mecs à se dépasser pour mettre en avant leur plus beau riding et réaliser le meilleur édit possible ! Même si le level est un critère important du jugement, il n’est pas toujours l’élément prépondérant puisque la qualité de l’image, du montage et le style sont tout autant de facteurs importants pouvant faire pencher la balance vers une première place plus que convoitée… Car mis à part les nombreux lots et le prize-money pour les trois premiers, l’intérêt majeur du contest amateur demeure la fameuse wildcard qui permet aux vainqueurs d’aller se mesurer aux teams professionnels dans les rues de la capitale ! Pour cette édition 2014 (dont le concours pro se déroule du 05 au 11 juillet, à Paris) les organisateurs nous ont d’ailleurs gâtés avec des participants venus d’OutreAtlantique et pas n’importe lesquels :

Nathan Williams filmé par Corey Martinez, Rob Wise & Christian Rigal, Brian Kachinsky & Will Evans. Sans oublier la présence de quelques pépites du street français, accompagnées de talentueux filmeurs (Clément Carpentier & Antoine Sabourin, Anthony Perrin & Alexandre Valentino, Kevin Kalkoff & Alex « Mayol » Barret). Alors, parmi tous les participants au contest amateur de ce troisième Sosh Urban Motion, nous avons sélectionné et suivi avec attention une poignée de riders tous susceptibles de sortir du lot ! Sachez tout de même qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, le concours est loin d’être terminé… Mais, qui sait, la wildcard pour Paris est peut-être dans cet article ?

L E S PA R T I C I PA N T S : M ATTHI E U VI SSI O & J ULI E N DE W E Z Rider : Mathieu Vissio – 20 ans – Anglet (64) Filmeur : Julien Dewez – 27 ans – Bayonne (64) Matériel vidéo : Canon 7D Pas toujours facile de filmer sur la Côte Basque. Si la météo est capricieuse, Matthieu et Julien savaient que leur région regorgeait de spots intéressants et esthétiques. Un atout qu’ils ont souhaité mettre à l’honneur à travers un montage simple mais efficace. Cette première participation au Sosh Urban Motion s’est révélée l’occasion parfaite de montrer ce dont Matt est capable sur un BMX. Entres les gouttes et leur timing serré, ils ont arpenté les spots du BAB (Biarritz Anglet Bayonne) pendant un mois afin de réaliser leur premier édit ensemble.


Matthieu Vissio – Bus over rail – Biarritz – Photo : Freddy Bermond


Adrien Paya – Tailwhip – Béziers – Photo : Gauthier Rul

ADRIEN PAYA & G AUTHIER R UL

THIB AUD DE LAS & M AXI M E DE QUE N

Rider : Adrien Paya – 20 ans – Servian (34) Filmeur : Gauthier Rul – 18 ans – Vendres (34) Matériel vidéo : Canon 600D

Rider : Thibaud Delas – 19 ans Jouy-sur-Morin (77) Filmeur : Maxime Dequen – 21ans Ozoir-la-Ferrière (77) Matériel vidéo : Canon HG20, Canon 650D

Amis de longue date, Adrien et Gauthier sont des adeptes du Sosh Urban Motion puisqu’ils avaient déjà concouru tous les deux lors de l’édition 2013. Les deux potes s’étaient d’ailleurs classés 15ème, entre Léo Balay et Thibaud Delas. Cette année ils sont bien décidés à faire mieux. Adrien, plutôt habitué à rouler des parks, n’en est pas moins un rider polyvalent puisqu’il n’a pas eu de mal à apprivoiser les spots de street de Béziers, Narbonne ou encore Perpignan. Avec un planning serré, le Bac en vue et quelques mésaventures mécaniques, la réalisation de leur vidéo n’a pas été de tout repos !

84-85/ REALISER

L’année passée Thibaud Delas s’était classé 16ème du Sosh Urban Motion aux côtés d’Angelo Marques. Pour cette nouvelle édition, il a choisit de concourir sous l’objectif de son pote Maxime Dequen. Habitués à filmer ensemble, ils avaient déjà du footage capté sur les spots de plusieurs pays européens (Roumanie, Espagne, France…) faisant de leur édit un des plus dépaysants du contest. Leur très bonne connaissance de la région parisienne et de ses spots en feraient des challengers de taille pour le concours professionnel !


Thibaud Delas – Gap – Nice – Photo : Nicolas Jacquemin


LÉO BA LAY & MA R V IN SA INT-R ÉQUIER Rider : Léo Balay – 18 ans – Lunel (34) Filmeur : Marvin Saint-Réquier – 23 ans Montpellier (34) Matériel vidéo : Canon 5D, Sony FS700 Ces deux-là ne se connaissaient pas il y a encore quelques temps puisqu’ils se sont rencontrés seulement trois mois avant le début du contest. Alors qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de filmer ensemble, Marvin – caméraman au FISE – s’est proposé de réaliser l’édit de Léo. Ce dernier avait terminé en 14ème position de la précédente édition, avec Olivier Bregaud derrière la caméra. Leurs emplois du temps bien chargés n’ont pu leur permettre de commencer à filmer que deux semaines avant la fin du concours mais ils ont fait le nécessaire pour présenter un édit propre et maîtrisé, principalement filmé sur les spots de Montpellier et ses environs.

Adrien Rabat – Axle grind – Aurillac – Photo : Pierre Mercier

ADRI E N RAB AT & W I LLI AM NAZE Rider : Adrien Rabat – 20 ans – Aurillac (15) Filmeur : William Naze – 22 ans – Aurillac (15) Matériel vidéo : iPhone 5C, Canon 500D

Léo Balay – Toboggan – Montpellier – Photo : Johan Desmares

86-87/ REALISER

Pour sa première expérience derrière un objectif, William Naze a souhaité mettre en image le riding engagé, mais pas dénué de technique, de son pote Adrien Rabat. Pour rentrer directement dans le vif du sujet ils ont filmé la plupart des clips à l’iPhone afin de produire un véritable édit street tourné entre Aurillac et Clermont-Ferrand. Cette première participation au Sosh Urban Motion était surtout l’occasion de filmer sur des spots, souvent vierges, qui les démangeaient depuis longtemps. L’occasion pour Adrien de se mettre quelques bûches d’anthologie. Leur maîtrise de l’iPhone est un atout indéniable pour Paris, leur savoir-faire en matière de montage c’est une autre histoire…


W I L LY D EKKER & VIN CENT POUPINOT Rider : Willy Dekker – 25 ans – Bordeaux (33) Filmeur : Vincent Poupinot – 33 ans – Bressuire (79) Matériel vidéo : Canon 600D Pour leur première participation au Sosh Urban Motion, Willy et Vincent ont souhaité mettre en avant des spots peu connus et rarement vus, qu’ils soient ruraux ou DIY. Avec environ deux décennies d’expérience derrière la caméra pour Vincent et une décennie sur un vélo pour Willy, les deux amis avaient déjà une idée globale du rendu qu’il souhaitait donner ce premier projet vidéo commun, un édit travaillé. La principale difficulté pour eux aura été l’éloignement, habitant à plus de deux heures de route, ils n’ont pu se capter régulièrement pour filmer et ont dû donner le maximum pour plier leur édit en trois semaines. Un bon entraînement pour Paris ! Willy Dekker – Toothpick – Bressuire - Photo : Vincent Poupinot


N I C O L A S CAM BO N & CL É MENT SEGA DE Rider : Nicolas Cambon – 37 ans Albi (31) Filmeur : Clément Ségade – 16 ans Albi (31) Matériel vidéo : Sony Alpha 57 Avec 25 années passées sur un vélo, Nicolas fait figure d’ancien dans ce SUM. Après John Mini l’an dernier — avec qui il s’était classé 10ème, Nico a choisi le jeune Clément Segade comme caméraman pour sa deuxième participation et a souhaité rendre hommage aux spots de sa cité albigeoise avec un riding créatif et des tricks inventifs. Avec son imagination, son style unique et sa grande expérience du BMX, Nico aime rider les spots auxquels personne ne pense et poser des nouveaux tricks là où les autres sont déjà passés. Le principal défi aura été de réaliser cet édit en seulement trois sessions et d’accéder à des spots pas toujours évidents !

SULLYVA N GUAI NC Ê TRE & F LOR IA N MO NTANARI Rider : Sullyvan Guaincêtre – 20 ans Montargis (45) Filmeur : Florian Montanari – 23 ans Dijon (21) Matériel vidéo : Canon 600D Voici certainement l’un des duos les plus expérimentés de ce Sosh Urban Motion puisque Florian a déjà pris part deux fois au contest vidéo, devant et derrière l’objectif. En 2012, il avait d’ailleurs empoché la wildcard et disputé le concours pro à Paris. L’an dernier Florian était passé derrière la caméra pour filmer son pote dijonnais Geoffrey Morizot et se positionner 17ème du concours. Sullyvan possède aussi une certaine expérience du SUM puisqu’il avait terminé 20ème de la précédente édition. Leur première collaboration vidéo risque de faire mal car, malgré la distance et le temps imparti, les mecs ont réussi à filmer dans différentes villes (Dijon, Paris et Barcelone). Autant vous dire qu’avec leur connaissance du SUM et le riding bien énervé de Sullyvan on tient là de sérieux concurrents, plus que motivés à rafler le précieux sésame qu’ils désirent tant !

Sullyvan Guaincêtre – Backward crooked grind – Dijon – Photo : Cédric De Rodot 88-89/ REALISER



LOCALISER -

A n n e cy


Thomas Deschenaux – Nose wheelie G-turn


Intro : Pierre Mercier Texte : Kevin Kalkoff

EN CHOISISSANT LA SCÈNE D’ANNECY POUR CETTE NOUVELLE RUBRIQUE LOCALISER, IL NOUS A SEMBLÉ PLUS PERTINENT DE LAISSER LA PAROLE À L’UN DE SES REPRÉSENTANTS, SURTOUT LORSQU’IL S’AGIT DU TALENTUEUX ET RECONNU KEVIN KALKOFF, NATIF ET RÉSIDENT D’ANNECY. NOUS LE REMERCIONS CHALEUREUSEMENT D’AVOIR JOUÉ LE JEU ET DE NOUS AVOIR ACCORDÉ UN PEU DE SON TEMPS ENTRE DEUX VOYAGES. ON REGRETTERA L’ABSENCE DE CERTAINS RIDERS POUR DES RAISONS DE BLESSURES OU D’AGENDA. LAISSEZ-VOUS SÉDUIRE PAR CES QUELQUES LIGNES QUI VOUS DONNERONT SANS AUCUN DOUTE L’ENVIE DE RÉALISER VOTRE PROCHAIN TRIP DANS CETTE BELLE REGION.

Annecy est une petite ville de 50 000 habitants située en Haute Savoie, entre lacs et montagnes, pas très loin de la Suisse, ce qui en fait un endroit agréable à vivre en été comme en hiver et qui est en train de devenir plutôt cool niveau BMX. Car, depuis quelques années, on a pu voir émerger plusieurs skateparks un peu partout dans le coin. Souvent en béton, rarement énormes, mais quand même super plaisants à rouler dans l’ensemble.

92-93/ LOCALISER

Photos : Hadrien Picard (sauf indiqué)

Le spot principal de la ville c’est le bowl des Marquisats, que je ne présente plus de par sa notoriété ! Situé en face du lac, il est inspiré du bowl du Prado, à Marseille. Plus petit et plus récent, car sorti de terre en 2000, il est cependant très complet et n’a pas mis longtemps à accueillir des événements majeurs et à être reconnu par la scène skate et désormais de plus en plus en BMX. Une aire de street dessinée par l’entreprise Constructo est venue le compléter en 2008. Sa proximité avec le lac le rend d’autant plus agréable pour chiller après une bonne session. Malgré son ancienneté c’est toujours une réelle satisfaction d’y aller, on prend toujours autant de plaisir ! Le fait d’avoir un bowl comme spot principal influe beaucoup sur le style et mène les riders locaux vers un riding assez polyvalent. J’aime particulièrement cette approche du BMX et ce style touche à tout propre à notre scène et je pense que le riding de bowl y est pour beaucoup. À mes débuts il y avait beaucoup de riders, c’était une grosse scène, pas mal axée trail et street. Par la suite, plusieurs ont arrêté ou sont partis vivre ailleurs. Je pense par exemple aux Mick, à Cyril ou encore aux frères Lamarche et Desbiolles... Certains fidèles ont toujours été présents sur la scène comme Clyde, Goran, Koum, Babos, Sylvain et Fatbo... Il y a tout de même eu une grosse période creuse durant laquelle je me suis souvent retrouvé seul à aller rider, où l’on a perdu pas mal de trails et vu quelques opportunités échouer. Posséder notre propre trail, c’est vraiment ce qui nous manque le plus actuellement. C’est en fait très difficile avec la Mairie, malgré le fait que l’on

ait beaucoup de verdure et de forêt aux alentours, ce sont souvent des réserves nationales et il est impossible d’y creuser un trail… On espère cependant avoir de bonnes nouvelles à ce sujet très bientôt. Heureusement, une toute nouvelle génération de riders est venue étoffer cette scène : Arnaud, Guigui, Cyril et mes deux jeunes frères : Thomas et Enzo. Il y a également la new-school annécienne composée d’Elliot, Allan, Paulo et tous les petits jeunes qui se mettent au vélo grâce au shop «Pure BMX» qui a ouvert il y a maintenant 2 ans. Pas mal d’autres BMXeurs viennent aussi s’installer ici pour leurs études. Désormais, c’est plutôt cool et c’est souvent qu’en arrivant sur un spot, je me fais la réflexion : «Tiens il y a quasi autant de BMX que de skateurs» et ça c’est une vraie réjouissance ! Actuellement il y a une bonne dynamique au niveau du BMX dans la région, notamment avec l’apparition de quelques nouveaux spots, un shop 100% BMX et des événements tels que le «By the lake». Tout cela pour vous dire que l’on a de nouveau une bonne scène, je m’en réjouis et j’invite tout le monde à venir faire un tour ici pour profiter des spots, du cadre et de notre jolie ville !

ALLAN CADOUX

Âge : 18 ans Années de riding : 3 ans Études : Étudiant en Bac pro. Spots : Parks locaux et quelques spots de street.


Allan Cadoux – Bus


Arnaud Mauler – Turn“boat“down

94-95/ LOCALISER


ARNAUD MAULER

Âge : 31 ans Années de riding : 15 ans Crews / Sponsors : The Shadow Conspiracy / Subrosa / Pure BMX Shop / Sparky’s Profession : Directeur Artistique pour The Shadow Conspiracy. Spots : Par défaut on se retrouve tout le temps au skatepark des Marquisats ou Annecy-le-Vieux.

Paulo Silva – Tree wall fakie – Photo : Arnaud Mauler

PAULO SILVA

Âge : 21 ans Années de riding : 4 ans Études : BTS comptabilité. Spots : Bowl d’Annecy, skatepark d’Annecy-le-Vieux.


CYRIL BERKANE

Âge : Bientôt 27 ans. Années de riding : 14 ans Profession : Assistant catalogue pour un site web qui vend des produit bio / écolo. Spots : Le Bowl bien sûr, Annecyle-Vieux, Grenoble, Fillinges, la Suisse et partout où ça roule. Cyril Berkane – Invert – Photo : Arnaud Mauler

THOMAS BENEDETTI

Âge : 20 ans Années de riding : 10 ans Crews / Sponsors : Haro bikes / Pure BMX Shop / Smith Optics / Cool Story Bro. Études : BTS commercial et Bac pro Menuiserie. Spots : Bowl d’Annecy, park de Thyez, Annecy-le-Vieux et street.

96-97/ LOCALISER


Thomas Benedetti - Up rail ride oppo whip


THOMAS DESCHENAUX

Âge : 27 ans Années de riding : 11 ans Profession : Graphiste à plein temps depuis quelques années. Spots : Principalement un spot sur le «Paquier» et parfois un petit tour au fameux bowl et skatepark des Marquisats.

Thomas Deschenaux – Nose wheelie can-can

KEVIN KALKOFF

Âge : 27 ans Années de riding : 13 ans Sponsors : Vans, Monster Energy, Pure BMX Shop, The Roster Études : BEP/BAC PRO Chaudronnier. Spots : Le Bowl le plus souvent et quelques spots en street Kévin Kalkoff – Toboggan - Chamonix

98-99/ LOCALISER



Eliot Triverot – Table

ELLIOT TRIVEROT

Âge : 17 ans Années de riding : 2 ans Études : Étudiant en Bac pro. Spots : Parks locaux et quelques barres en street.

100-101/ LOCALISER





Dossier : Shelter Doe

ร V OL UE R

-L e s

vo i x

124-125/ ILLUSTRER 104-105/ EVOLUER

d u

B M X

fra n รง a i s


SPEAKER, HOST, MC, COMMENTA-

FOIS PLUSIEURS ESSAIS SONT NÉCESSAIRES,

EN PRENANT MON EXPÉRIENCE EN BMX

TEUR SONT AUTANT D’ADJECTIFS POUR NOM-

PARFOIS ÇA N’ABOUTIT PAS. MAIS DANS TOUS

COMME ESPACE-TEMPS, JE PEUX DIRE QUE

MER CELUI PAR QUI L’INFORMATION, L’ÉMOTION,

LES CAS IL EST LÀ POUR GARDER LES ESPRITS

LES PRINCIPALES VOIX DU BMX EN FRANCE

LE RYTHME D’UN ÉVÉNEMENT SERA PERÇU. IL

PROMPTS À ENCOURAGER ET À RESPECTER

ONT ÉTÉ LIONEL CARDOSO, JOHN PETIT,

DOIT GARDER L’ATTENTION DU PUBLIC, ÉVITER

TOUS LES RIDERS. TEL UN SERVEUR INFOR-

FRANCK CASSANO ET PLUS RÉCEMMENT KWET,

LES LONGUEURS, MOTIVER LES RIDERS MAIS

MATIQUE, IL COLLECTE LES INFOS PROVENANT

MATHIAS AUGRIS ET THOMAS DEBATISSE. À

AUSSI SAVOIR LES RAISONNER. IL EST LE LIEN

DES JUGES, ORGANISATEURS ET RIDERS POUR

TRAVERS CES QUELQUES MOTS, VOUS POUR-

ENTRE LES RIDERS ET LE PUBLIC. PAR SES

ENSUITE DISTILLER UN FLOT D’INFORMATIONS

REZ LES DÉCOUVRIR ET ENTREVOIR LE REGARD

MOTS, SON INTONATION, SON ÉMOTION, IL VA

COMPRÉHENSIBLES DE TOUS. ÉTANT AUX PRE-

QU’ILS PORTENT SUR LEURS PAIRS.

INSUFFLER DE L’ÉNERGIE AU PUBLIC QUI LA

MIÈRES LOGES, IL N’EST PAS RARE QU’IL SOIT

RESTITUERA AU CENTUPLE AUX RIDERS. C’EST

SOLLICITÉ PAR LES JUGES POUR APPORTER SA

AINSI QUE NOMBRE DE RIDERS PARVIENNENT

VISION DES FAITS ET PARFOIS PERMETTRE DE

À PLAQUER DE NOUVELLES FIGURES A LA FIN

DÉPARTAGER DES RIDERS.

DE LEUR RUN OU LORS DES BEST TRICKS. ON SE SOUVIENDRA NOTAMMENT DU 900° D’ALEX VALENTINO LORS DE LA FINALE PRO DES VIBRATIONS URBAINES 2005, À PESSAC. PAR-

FRANCK CASSANO (37 ans) JOHN PETIT (43 ans)

LIONEL CARDOSO (39 ans) A été un rider flat de 1989 à 2006 et prend régulièrement le micro depuis 1993. Il a notamment speaké au FISE depuis 1997, Worlds Cologne (pour le flat), Worlds Prague 2005, Field Control (Portimao - Portugal), Ninja Spin, BMX Street Station (Lyon)... Toujours en live et en interaction avec le public. Le meilleur : « Le kiff de transmettre notre passion du BMX et de motiver les riders à repousser leurs limites grâce à l’énergie du public. » Le pire : « Le plus dur c’est de commenter et rendre passionnantes les interminables qualifs quand il y a énormément de riders à faire passer... » Lionel vu par Mathias Augris : « Lui seul a le pouvoir de faire hurler la foule de Montpellier, depuis tant d’années, RESPECT ! »

A derrière lui 29 ans de BMX dont 12 années de mic. Premiers cris poussés sur ses potes lors des Vibrations Urbaines en 2002, puis les événements se sont enchaînés : ROULA3, Kill The Line, Redbull SKYLINES, Crankworx (MTT Bikes) RootsJam, V.U., BMX Street Station et plus récemment des événements de sports de combat (K1 World Championship et USC Nantes). À la télévision, il a commenté les X-Games (BMX / Skate / FMX) en tant que consultant officiel pour Canal +, de 2004 à 2013. Le pire : « La pression exagérée des organisateurs lorsqu’ils sont à la rue. Surtout quand il s’agit d’un gros événement et, bien entendu, lorsqu’un gars se fait vraiment mal... » Le meilleur : « La liberté de ton, d’expression et puis le spot où tu te poses pour commenter est souvent le meilleur pour apprécier l’action ! » John vu par Kwet : « Le Geon est la voix de tant d’événements qu’il accompagne d’année en année et qui mûrissent avec lui. Ce n’est pas pour rien que tant de contests ou marques bossent avec lui depuis longtemps! C’est pour moi un réel exemple! Le gars est là depuis longtemps, et ne change pas ! Un bon mec ce Geon. Big up ! »

Gros acteur de la scène BMX sur Troyes, est venu naturellement au mic lorsqu’il a fallu animer la première jam à Troyes en 1996. Il animera ainsi plusieurs races et autres événements freestyle dans la région Champagne-Ardenne pendant 10 ans. Après une collaboration enrichissante et formatrice avec John Petit au Roula3 de 2007, il fit entendre sa voix à un public plus large en la posant aux V.U., Kill The Line, Frigo Show… Proche de ses racines, il continue à commenter les démos organisées par le BRST et Hoverall. Ceux qui n’ont pu se déplacer au Roula3 ont pu entendre sa voix sur les chaines TV et web de France 3 Champagne-Ardenne. Le meilleur : « C’est quand il y a une osmose entre le public et les riders. » Le pire : « Avoir beaucoup de débutants à aider à s’orienter dans le park pendant les qualifs et avoir des problèmes techniques avec la sono. Le pire du pire, qu’un rider se blesse gravement puis qu’il faille expliquer au public et les garder motivés pour la suite. » Franck vu par John Petit : « C’est la voix de Troyes, il assure l’énergie du truc, un excellent background BMX, il sait à quel point c’est délicat de tenir un contest. Perso, on se complète bien sur les micros, j’aime bien son style ! »


KWET (29 ans) est originaire de Bordeaux. Malgré son jeune âge, il a déjà 12 ans de mic à son actif. Soit presque autant que d’années de ride. C’est dire comme il prend la chose à cœur. Sa voix a été entendue au 100 Contest de Cergy pendant 8 ans, aux V.U. depuis 2012, au FISE Montpellier et Xperience, au By The Lake bowl contest et aux Jam Lutin où il a fait ses gammes durant les 5 éditions ! Il a aussi commenté à la TV la mini à spine du FISE Montpellier de 2013 ainsi que les FISE Montpellier skate et FISE Xperience Reims BMX en live sur le web. Le meilleur : « C’est de frissonner tant l’ambiance est folle et que le public se donne pour booster chaque rider ! » Le pire : « C’est quand ça dure trop longtemps et que tu dois préserver ta voix alors que le rythme des contests et des soirées augmente encore et encore… » Kwet vu par John Petit : « Guillaume Ubeda de son vrai nom, punk dans l’âme, joyeux compagnon rieur, il sait de quoi il parle, connaît les riders, sent quand c’est mou et quand il faut soutenir le rider. Il a du coffre et surtout n’hésite pas à mouiller le maillot. Perso, c’est un des seuls, avec Kik, que j’écoute. Big up Couette ! »

MATHIAS AUGRIS (23 ans) Bien qu’étant la plus jeune de ces voix, il n’en est pas moins actif avec 12 ans de BMX et 3 ans de mic. Nous avons pu entendre sa voix sur le web pour les lives français du FISE Montpellier ainsi que les étapes du FISE Xperience et dans le même temps à la TV sur la chaîne MCS Extrême. Le meilleur : « C’est d’être un vrai spécialiste 106-107/ EVOLUER

aux manettes dans un live pour vraiment proposer un contenu de qualité tout en restant «grand public». » Le pire : « Remplacer à la dernière minute le consultant flat et speaker le flat au FISE. J’adore le flat, mais ce n’est pas mon boulot et je n’aime pas être largué sur un sujet, donc pour moi il n’y a rien de pire que l’ignorance. » Mathias vu par Lionel Cardoso : « Fun, drôle, pédagogue et intéressant. C’est l’expérience et la passion qui parlent avec assez de recul pour intéresser grand public et connaisseurs. »

THOMAS DEBATISSE (27 ans) Ou la voix du soleil. Avec déjà 15 années de pratique du BMX à son actif, Thomas a essentiellement posé sa voix sur les BMX Base Contest et Roc d’azur, mais aussi à Pessac et pour un ou deux FISE Xperience (dont des interviews débiles pour un DVD filmé par Fabien François) et quelques démos… Pour lui, être speaker est une grosse responsabilité : c’est présenter le BMX sous son meilleur jour à un public néophyte sans pour autant être insupportable aux oreilles des spécialistes. C’est être capable de motiver un rider en motivant le public, c’est galvaniser la foule pour transmettre l’énergie au rider. Le meilleur : « C’est quand le public soutient à fond un rider, que le rider rentre son trick et que tout le monde explose de joie ! C’est le sentiment que le taff a été fait. » Le pire : « C’est quand tu perds ta voix, que tu ne peux plus donner autant que la veille. » Thomas vu par Kwet : « On est complice sur les V.U. depuis 2 ans et je dois dire que ce qui

m’impressionne chez lui c’est la facilité qu’il a à ambiancer une salle un peu froide mais qui prend état de braise après son passage ! Thomas c’est le bon vivant et le passionné du petit vélo dans tout son bonheur !! »

Nous ne le développerons pas ici, mais il est important de préciser que la race a également ses speakers. Avec un débit impressionnant, ils commentent les courses tout en nommant les pilotes. Commenter une action qui se déroule jusqu’à 60km/h ne laisse pas le temps de reprendre son souffle. Entre les courses, ils renseignent le public sur les actualités des pilotes, leurs palmarès et les échéances à venir. Les années passent et, comme les riders, les speakers se renouvellent. Tant qu’il y aura des speakers sincères et passionnés, il y aura une bonne ambiance sur les événements. Impossible de terminer cet article sans remercier tous les speakers des événements locaux de moins grande envergure mais non moins importants. Leur travail est remarquable et permet à nombre de scènes locales de célébrer leur passion lors d’une journée ou d’un week-end sous du bon son et avec « la voix » qui va bien pour mettre l’ambiance. À tous les speakers de France et de Navarre et en particulier à ceux qui ont participé à cet article, MERCI !


C H A D

K E R L E Y

C O N N O R B L A K E B R A D F E L I X B R O C K J O S H

PHOTOS BY JOEY COBBS

L O D E S

P E T E R S M C N I C O L P R AN G E N B E R G O L I V E D E

R E U S

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Texte : Vincent Lorioux

FEDERAL

COM PA RE R Les

F re e c o as t e r s

APRÈS CET ARTICLE SUR LE RIDING EN FREECOASTER, IL NE VOUS RESTE PLUS QU’UNE CHOSE À FAIRE, ACHETER UN DE CES FAMEUX MOYEUX ! MAIS PAS FACILE DE CHOISIR CAR LE FONCTIONNEMENT DE CES PIÈCES EST POUR LE MOINS BIZARRE, ET SURTOUT DE RÉPUTATION TRÈS FRAGILE. HEUREUSEMENT, PRESQUE TOUTES LES MARQUES BOSSENT POUR AMÉLIORER LA SOLIDITÉ DE CES FREECOASTERS.

Nous allons donc vous présenter une sélection de freecoasters disponibles en France. Pour l’instant deux systèmes s’opposent, celui créé par KHE, système historique en street et utilisé par la majorité des fabricants et celui mis au point par Karl Poynter et Ezra qui n’est pour l’instant disponible qu’en RHD mais qui permet de choisir entre K7 et coaster. Avant de commencer cette présentation il faut savoir certaines choses : lorsque l’on pédale afin d’avancer, le moyeu est enclenché, c’est à dire que le mouvement du pédalier entraîne le moyeu. Lorsque l’on recule, 108-109/ COMPARER

DEMOLITION

le moyeu se désenclenche, c’est-à-dire qu’à l’inverse d’une cassette, la roue qui recule n’entraîne pas le driver et donc pas les pédales. Techniquement, afin que le moyeu soit désenclenché, il faut un écart, un vide avant de pédaler, c’est le « gap ». Il peut être tout petit, et donc ressembler à un moyeu classique, mais dans ce cas, la moindre pression sur les pédales en fakie va réenclencher le driver et donc vous propulser en arrière. Il peut aussi être très grand, dans ce cas, il faut pédaler plus d’un quart de tour avant que le driver n’enclenche le moyeu, ce qui peut engendrer, au début, des coups de genou dans la potence mais qui permet de faire de grosses réceptions en fakie, sereinement et sans craindre un enclenchement inopportun. Bref, à chacun de trouver son gap. En général, il est plus facile d’avoir un gros gap en street et un petit en park. Pour ce test, nous avons choisi sept freecoasters disponibles en France et nous les avons étrennés pendant, au minimum, un mois de riding quotidien, principalement en street avec des pegs.

FEDERAL V2 Le Federal V2 est très utilisé chez nous car il était très facilement trouvable via BMX Avenue. Basé sur le système KHE, il dispose d’une petite vis cachée dans l’axe qui permet de régler le gap sans rien démonter. Il est disponible en RHD et LHD avec axe mâle ou femelle (pas de réglage par vis sur la version femelle). C’est l’un des moyeux référence car c’est celui que beaucoup de pros fran-

ALIENATION

çais ont monté afin de tester le freeco. On peut monter presque tous les hubguards du marché en jouant avec quelques rondelles. Pas de casse pendant notre test mais les roulements de driver sont quand même très fragiles. Il ne faut pas trop tendre la chaîne et surtout il faut monter un guard afin de protéger le driver s’il est du même côté que les pegs. Hélas, la vis pour régler le gap aime bien se faire la belle si elle n’est serrée qu’à moitié. Soit on la visse à fond pour avoir un mini gap, soit on la dévisse entièrement et on l’enlève pour avoir un grand gap.

Poids : 685 grammes Tarif : 179 €

DEMOLITION Rotator Le Demolition rotator est une nouveauté fraîchement débarquée via Ezco. Ce moyeu utilise le système KHE mais avec de petites améliorations. Les roulements du driver, pièces les plus fragiles du système KHE, ont été changées pour d’autres plus solides, des inserts pour clé Allen de 8mm permettent de démonter facilement le moyeu. De plus, Demolition propose un hubguard qui s’adapte parfaitement à ce moyeu. Les nouveaux roulements du driver semblent être vraiment costauds. C’est le moyeu qui a le plus roulé de ce test, premier arrivé, premier testé, il a subi tous les abus du street actuel et n’a pas flanché. Il est aussi disponible en roue complète. Bref, un des meilleurs freecoasters de ce test. Disponible en RHD et LHD et en noir ou chrome. Poids : 648 grammes Tarif : 189 €


SHADOW

ALIENATION Rush V2 Le Alienation Rush V2 est un moyeu très utilisé par les pros car il est solide. Basé sur le système KHE, avec gap réglable par vis. C’est presque le même que le Federal, il n’y a que l’usinage du corps du moyeu qui change. Dispo en RHD et LHD via Race compagny. C’est aussi le seul à proposer des drivers de 10 et 11 dents. Tout comme ses frères jumeaux, il faut faire attention à la vis de réglage et aux roulements du driver. On peut aussi lui reprocher un prix un peu trop élevé.

Poids : 660 grammes Tarif : 229 €

SHADOW-CONSPIRACY Raptor Le Shadow-conspiracy Raptor freecoaster est aussi une nouveauté qui vient d’arriver via Sparkys France. Il utilise le système KHE mais avec beaucoup de changements : les roulements du driver sont différents, un roulement à aiguilles a été ajouté à côté du driver afin de limiter la casse de ses roulements, les écrous cassants des vieux KHE ont été changés pour d’autres plus solides. Dispo en RHD et LHD, en noir ou chrome, mais connaissant Shadow, d’autres couleurs seront rapidement disponibles.

Poids : 660 grammes Tarif : 179 €

COLONY Freecoaster Le Colony freecoaster se base aussi sur le système KHE mais avec un corps usiné différemment, avec des flanges asymétriques

COLONY

KHE

afin de faire baisser le poids du moyeu. C’est l’un des rares freeco disponible en roue complète et c’est surtout le moins cher, donc idéal pour les petits budgets. Colony propose aussi un hubguard qui s’adapte parfaitement au moyeu. Disponible en RHD et LHD via Unleaded ainsi qu’en Oilslick. Il faut aussi faire attention à la tension de la chaîne et aux impacts sur le driver.

Poids : 629 grammes Tarif : 175 €

KHE Crisman Le KHE Crisman est la nouveauté du leader du marché, c’est la version ultime qui va sûrement être reprise par tous. Développé avec Bruce Crisman, l’un des précurseurs du riding en arrière, c’est la version la plus solide faite par KHE. Les roulements ont été changés pour plus de solidité et les fixations du corps sont différentes afin de switcher le driver entre RHD et LHD. On peut donc acheter le kit LHD séparément et avec quelques manipulations, le monter. Aucun souci pendant ce test, pas de jeu ou de bruit suspect, bref un très bon freecoaster.

Poids : 638 grammes Tarif : Non Communiqué

SALT Trapez Le Salt Trapez est la petite révolution dans le monde du freecoaster, il est basé sur le moyeu Ezra, développé par Karl Poynter. C’est le coaster le plus léger, il fait presque 200gr de moins que les autres. Le fonction-

SALT

nement est différent, il est fait comme un moyeu à cassette, avec des cliquets, mais ces derniers sont bloqués lorsque le moyeu est désenclenché. Ils sortent de leur cache lorsqu’on pédale. Bref c’est super simple mais il fallait y penser. Le Gap se règle en changeant des disques et on peut même le transformer en moyeu K7 classique. Seul souci, il n’est disponible qu’en RHD. J’ai utilisé ce moyeu au quotidien pendant plus d’un mois, sans le moindre souci. Les roulements subissent moins de contrainte qu’avec le système KHE, ce qui les rend plus solides. Bref si vous roulez avec la transmission à droite et que vous cherchez un moyeu solide et léger, n’allez pas plus loin. On espère avoir la version LHD au plus vite !

Poids : 467 grammes Tarif : 144,95 €

L’avenir : presque toutes les marques bossent sur des freecoasters ou en proposent déjà, soit avec le système KHE comme Equilibre, Cult, Animal, Primo, soit avec le système Ezra comme Dartmoor et Vocal. D’autres bossent sur leurs propres systèmes comme Odyssey, Eclat, Kink, Profile et Stress. Bref, beaucoup de changements et de nouveautés en perspective !


Texte : Edouard Lassus

Photo : Simon Cassol

CLA SSE R

Les vidéos que tu aimes le plus : - Chase Hawk – Chill Bro - David Gonzalez – Possessed To Skate - Eddie Cleveland – Lotek Mixtape - Austyn Gillette – Unlimited - Anything par Dave Sowerby

Ton « kit de survie » : - Mon iPhone - Des lunettes de soleil - Des écouteurs - Un appareil photo jetable - Des élastiques à cheveux

CHAZ MAILEY, ÉCOSSAIS AU STYLE ULTRA SMOOTH, INCARNATION MÊME DU FLOW DANS LE TEAM BSD MAIS ÉGALEMENT PROF DE BMX AU SEIN DU CÉLÈBRE PARK UNIT 23 - FONDÉ PAR SON PÈRE - EST VENU NOUS RENDRE VISITE EN FRANCE DURANT UNE SEMAINE AVANT DE REJOINDRE SES POTES ALEX DONNACHIE ET KRISS KYLE DANS LA RÉGION DE BILBAO. UNE BELLE OPPORTUNITÉ POUR RÉALISER LE WEB ÉDIT TOUJOURS VISIBLE SUR LE SITE SOUL, SHOOTER QUELQUES CLICHÉS SOUVENIRS ET LUI CONCOCTER CE PETIT TOP 5. UN MOYEN LUDIQUE ET EFFICACE DE CONNAÎTRE LES GOÛTS ET LES INFLUENCES DE CHAZ EN MATIÈRE DE BMX !

Les meilleurs trips auxquels tu as participé : - À chaque fois que je vais à Austin - Malaga avec les potes de #nrly4k - Ride To Glory 2010 - 2011 - Tous les trips où l’on va rider des spots en béton - BSD Soulatour

Tes chansons préférées : - Pink Floyd – Breathe - Uncle Acid & The Deadbeats – Evil Love - Future Islands – Tin Man - Twin Shadow – Five Seconds - Tout chez Metallica

Les événements que tu apprécies le plus : - Chaque session d’anniversaire à Unit 23 est toujours un régal ! - BSD Jam - TWC Jam - Texas Toast Jam - Backyard Jam

Tes autres passions : - Fabriquer des motos - Rouler à moto - Faire la fête - Faire du skate - Filmer et prendre des photos

Tes spots favoris : - Unit 23 (Glasgow – Écosse) - The Rock (Malaga – Espagne) - T1 Ramp (Austin – USA) - La Source (Toulouse – France) - Penicuik Hip (Edimbourg – Écosse)

Les riders avec qui tu adores rouler : - Les gars de The Unit ! - Chaque trip BSD c’est toujours du bon temps. - Les gars de The Whaley et Derby - GoGo (un rider Écossais) - Les kids à qui je donne des cours

Tes marques favorites : -B -S -D - Forever - & Ever

Tes riders préférés : - Tous les gars de The UnitLife - Andrew Sowerby - Matt Roe - Josh Stricker - Rooftop (rider écossais)

Les endroits que tu aimerais découvrir avec ton BMX : - Californie - Pennsylvanie - Nouvelle-Zélande - Australie - Portland

Les tricks que tu affectionnes le plus : - Les tricks - C’est - Pour - Les kids, mais… - Down tables / Tire slides

-C h a z

Mai l ey

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Chaz Mailey – Aurillac


Texte : Edouard Lassus

Photos : Julien Pianeta

OR G A N I S E R Pontklyn BMX Session

Pourquoi avoir opté pour une jam sous forme de Best Tricks et Best Line sur la partie street et le bowl ? Parce que l’esprit de la scène locale n’est pas du tout compète et ce format de jam, en changeant de spot, est plus convivial et agréable pour les riders. Et comme ça il y en a pour tous les goûts !

C’EST DANS LA VILLE ROSE, SUR UN PARK DES PONTSJUMEAUX RÉCEMMENT REPENSÉ PAR CONSTRUCTO ET FRAÎCHEMENT REPEINT PAR LES RIDERS LOCAUX, QU’A EU LIEU LA PREMIÈRE PONTKLYN BMX SESSION LE SAMEDI 17 MAI. CO-ORGANISÉE PAR L’ASSOCIATION TOULOUSE RIDE CLUB ET LE SHOP BIKE SQUARE, CETTE JAM A RASSEMBLÉ UNE BONNE PARTIE DE LA SCÈNE TOULOUSAINE DANS UNE AMBIANCE CHALEUREUSE ET AVEC LA PRÉSENCE DE QUELQUES POINTURES DU BMX FRANÇAIS. BENJAMIN PERRIER NOUS EN DIT PLUS SUR CET ÉVÉNEMENT RÉUSSI QUI POURRAIT DEVENIR UN RENDEZ-VOUS MAJEUR POUR LA SCÈNE DU SUD.

Quels riders sont sortis du lot ? Y’a-t-il eu des révélations ? Parmi les riders qui ont bien déchiré, on retrouve Justin Fouque, Max Charveron, Yann Navarro, Thomas Py, Jems Muller, Max Terrasson, Theo Zannettacci, Nico Badet, Lucas Gonzales… Il n’y a pas vraiment eu de révélations car tous ceux qui ont fait le déplacement ne sont pas des inconnus mais certains jeunes comme Sami Trabcha ou Raphael Thëau se sont quand même fait remarquer !

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Comment ce nouveau park des Ponts-Jumeaux a-t-il été accueilli par les riders ? Pourquoi cette appellation « Pontklyn » ? Forcément tout le monde était plus que content de l’arrivée de ce nouveau park car il y en avait bien besoin ! Le point fort du park est bien sûr le bowl car il a été bien pensé et bien conçu mais la ligne street apporte une grosse complémentarité à l’ensemble. Le nom « Pontklyn » est un mélange de Ponts-Jumeaux (le quartier où se trouve le park) et de Brooklyn car l’ancien park était vraiment ghetto ! Qui sont les organisateurs de la Pontklyn BMX Session ? Quatre personnes sont à l’origine de cette jam : Nico Badet, John Mini, Flo du shop Bike Square et moi-même. Peux-tu nous en dire plus sur l’association Toulouse Ride Club ? Toulouse Ride Club a été créée dans le but de réunir un maximum d’adhérents de toutes les disciplines pour avoir un impact important auprès des élus locaux lors de nos demandes liées au skatepark et aux événements.

112-113/ ORGANISER

Une deuxième édition est-elle d’ores et déjà prévue ? Oui, une seconde édition est presque obligatoire ! Sur les événements il y a toujours des petites choses à corriger pour rendre la jam la plus agréable possible pour les riders. Cette année tous les retours étaient plus que positifs mais on peut toujours apporter plus à cette jam, donc rendez-vous l’année prochaine les mecs ! Pontklyn vu du ciel par Mayol


Julien Tanchon – Cancan


Entrevue : Pierre Mercier

Photos : Nelio

I L L U S T R E R Ne l i o

Buenos Aires 2014 ARTISTE SUBVERSIF, NELIO INTERVIENT DANS LA RUE. COUVRANT AINSI SUR SON PASSAGE LES MURS DE SES FORMES LUDIQUES ET HAUTES EN COULEURS, MÉLANGEANT CONCEPTION GRAPHIQUE, LETTRAGE, ILLUSTRATION ET ARCHITECTURE. VOUS L’AVEZ SANS DOUTE DÉCOUVERT EN FEUILLETANT LES ANCIENS CATALOGUES FRENCHYS QU’IL RÉALISAIT AVEC TALENT. DU MUR AU PAPIER, CET ARTISTE DE CONVICTION NOUS GRATIFIE UNE NOUVELLE FOIS DE SON INSPIRATION À TRAVERS CETTE COUVERTURE, ŒUVRE INTEMPORELLE QUI, JE L’ESPÈRE, VOUS SÉDUIRA AUTANT QUE CETTE RENCONTRE RÉSUMÉE EN QUELQUES QUESTIONS.

114-115/ ILLUSTRER


Salut Nelio, peux-tu te présenter ? Salut, je suis né à Audincourt, une petite ville dans l’Est de la France et en ce moment j’habite à Lyon. Il y a environ trois ans j’ai mis mon travail de graphiste de côté pour me consacrer à la peinture. C’est devenu mon occupation principale. Tu rentres d’Argentine et voyages régulièrement, l’un de tes périples t’a d’ailleurs poussé à te consacrer à la peinture et l’art. Que représente le voyage pour toi ? Voyager me permet de me confronter à de nouvelles situations et de sortir de ma zone de confort. Plus tu te confrontes à de nouvelles expériences, plus la notion de peur que notre société nous a inculquée depuis tout petit disparait, et tout ça te permet d’aller plus loin, de repousser tes limites. C’est très important à la fois pour mon mode de vie actuel mais aussi pour mon travail artistique. Je recherche une liberté maximale et j’ai constamment ce besoin d’expérimenter et de m’adapter à différentes situations.

Exposition Epidemie Nelio Zerozedrip 2011

Moscou 2013


J’ESSAYE DE ME LIBÉRER DE CETTE CONTRAINTE DE DEVOIR REPRÉSENTER QUELQUE CHOSE D’IDENTIFIABLE AU PREMIER COUP D’OEIL POUR JOUER PLUTÔT SUR LES ÉMOTIONS ET SENTIMENTS QUE VONT PROVOQUER UNE IMAGE. Comme tu le soulignes, c’est d’ailleurs au cours d’un voyage de neuf mois en Australie que j’ai pris conscience de pas mal de choses. C’est là-bas que j’ai pris la décision de faire certains sacrifices pour être le plus libre possible et me consacrer principalement à des choses qui me passionnent. Peux-tu évoquer ton implication dans le BMX et parallèlement dans le domaine artistique ? C’est surtout en tant que graphiste que j’ai été impliqué dans le BMX. Alors que je n’envisageais pas encore d’en faire mon métier, j’ai commencé à faire des visuels pour Eastproshop il y a un peu plus de 10 ans, j’en garde de supers souvenirs car c’était un nouveau monde qui s’ouvrait à moi, puis il y a eu Frenchys et quelques autres projets sympas. Les frères Conry sont de très bons amis, du coup on a bossé assez souvent ensemble. Tu as déjà réalisé de nombreuses couvertures de magazines ou catalogues (Last Mag / Frenchys), qu’essayes-tu de transmettre à travers ces réalisations ? Auparavant mon travail était plus illustratif, donc quand je bossais sur une couv’ j’y intégrais souvent une illustration pour transmettre un message en rapport avec le magazine concerné. Pour les catalogues Frenchys par exemple, chaque année Fabien écrivait un édito et je créais ensuite un univers et des visuels qui illustraient ses propos, tout en essayant de montrer l’évolution de l’entreprise au fil du temps. Aujourd’hui, mes travaux tendent de plus en plus vers l’abstraction. Même si je dissimule encore parfois des formes ou symboles assez reconnaissables, j’essaye de plus en plus de les cacher, voir de les effacer. J’essaye de me libérer de cette contrainte de devoir représenter quelque chose

116-117/ ILLUSTRER

d’identifiable au premier coup d’oeil pour jouer plutôt sur les émotions et sentiments que vont provoquer une image. Quel fut ton rôle et ton implication au sein de Frenchys ? J’ai débuté l’aventure avec Fabien, Lilian et Marco en tant que graphiste. J’ai travaillé pour eux pendant plusieurs années (de 2006 à 2011), ce fut une belle expérience. J’appréciais beaucoup leur confiance car ils me donnaient toujours carte blanche. Sur quels autres projets en lien avec le BMX as-tu collaboré ? J’ai réalisé des visuels pour quelques shops et fais des affiches pour différents événements. Depuis 2011, vu que je me consacre à d’autres projets plus personnels, je suis un peu plus en retrait par rapport à la scène BMX. Mais l’année dernière on a été invité à peindre un gros mur lors du BMX Street Station à Lyon. Trois jours de peintures avec des amis, pendant que d’autres potes se cassaient le dos à construire le park, c’était bien marrant, très bonne ambiance. Avec quelles autres marques (hors BMX) as-tu travaillé ? Pour quels projets ? Depuis que j’ai arrêté mon travail de graphiste, dans la mesure du possible j’essaye de ne pas associer mon travail artistique à l’univers d’une marque, pour garder une certaine indépendance. Mais je reste quand même assez ouvert et il m’arrive d’accepter de collaborer sur certains projets lorsque ceux-ci sont intéressants et ne vont pas à l’encontre de mes valeurs. En tout cas, me recentrer sur mon travail personnel a été bénéfique car maintenant je commence à pouvoir survivre grâce à mes peintures et je n’ai plus trop besoin de travailler pour des marques.

D’ou viennent tes influences artistiques ? Principalement de mon expérience en tant que graphiste. J’adorais créer des logos : matérialiser des mots, une idée ou un message avec un visuel épuré. J’applique d’ailleurs ce même principe dans mes peintures. Puis, à force de faire des graffitis et de m’adapter de plus en plus aux espaces environnants, j’ai commencé à m’intéresser à l’architecture des villes et des lieux abandonnés, et mes travaux sont devenus de plus en plus géométriques. La découverte des peintures d’artistes classiques a été importante également, mes travaux ont été influencés par des peintres comme Miro, Kandinsky, Delaunay, Picasso, Malevitch, El Lissitzky... Et au cours de mes voyages, il m’arrive souvent de collaborer avec d’autres artistes, du coup ces peintures collectives ont également contribué à faire ce que je fais aujourd’hui. Quelles techniques d’expression affectionnestu particulièrement ? Je préfère peindre des murs avec des sprays, la sensation est incomparable, il y a une grande liberté de mouvement et ça permet de faire une peinture très rapidement. Sinon j’aime beaucoup dessiner au stylo très fin sur papier, peindre sur toile et faire des constructions en bois. Sur quels projets planches-tu actuellement ? Tes actualités ? En ce moment je travaille beaucoup dans mon atelier sur de nouvelles séries de toiles pour différentes expositions. Puis dans quelques semaines je vais peindre une station de métro à Lyon, et dès que ce projet sera terminé je pourrais repartir en voyage !


Santiago du Chili 2014

Copenhague 2012

Dessin Argentina 2014




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P H O TOGRAPHI E

Hadrien Picard hadrien@soulbmxmag.com & Simon Cassol Cédric de Rodot Guillaume Ducreux

G R A P H IS ME

C O NTR IB U TIO NS S O U L 8 2

VI DE O

Soul remercie Shelter et Fanch pour leurs excellentes chroniques ainsi que les talentueux contributeurs de ce numéro :

Julien Pouplin julien@soulbmxmag.com

Hadrien Picard hadrien@soulbmxmag.com Cédric de Rodot Vincent De La Rue & notre large cercle de vidéastes amis

WEB

Xavier Magnan xavier@soulbmxmag.com & Florian Gaillochon Quentin Labadens

Nelio Vincent Perraud Kévin Kalkoff Freddy Bermond Arnaud Mauler Romain Fel Julien Pianeta Nicolas Jacquemin Vincent Poupinot Johan Desmares

S O U L, A S U IVR E S U R S o u l b m x m a g .c o m

PROCHAIN SOUL

# 84

Sortie le 1er octobre

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