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> The Arcade | Matt Raw

Top Tube 20.5 Inch | 11.65 Kg (25.6 Lbs)


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#85

Un jour le BMX rentre dans votre vie, sans crier gare ! Puis… Cela devient une véritable drogue, cela vous hypnotise, tout tourne autour de ce petit vélo ! À tel point que vous en venez à négliger certaines choses, parfois vos études, des fois votre boulot et quelquefois votre copine. Mais imaginez si vous n’aviez jamais rencontré ce vélo, toutes les choses que vous n’auriez jamais pu vivre ! À tel point que souvent, quand je croise les gens dans la rue, j’imagine qu’ils n’auront jamais cette chance là. Ils passent à côté d’un sacré nombre de choses ! Certains disent que c’est une famille, d’autres un sport, certains une culture, ou bien encore un état d’esprit. En tout cas, de n’importe quelle façon dont vous décrivez ce que vous ressentez sur votre vélo, sachez que vous vivez quelque chose d’indescriptible pour bien des gens. Pour toutes ces raisons, le BMX est plus que vivant et même si parfois certains événements comme la disparition de magazines papier tels The Albion ou encore Dig, nous font penser l’inverse. Le BMX ira pour le mieux, tant que l’on verra autant d’acteurs du BMX motivés pour faire des événements, des projets, des vidéos, des photos, des trips, etc… Le BMX comme fil conducteur d’une vie ? Le BMX comme échappatoire à un monde parfois en dérive ? Chacun sa vision, cependant on s’accordera sur le fait que lorsque l’on est sur ce petit vélo tout s’efface et laisse place à un plaisir indéfectible. L’hiver est là, la frustration arrive, mettez ce temps à profit, creusez, montez des projets, créez, roulez à l’abri pour les plus chanceux. C’est pas quelques flocons qui vont nous empêcher de continuer nos sessions ! Pierre Mercier

En couverture Pauses suggestives par Pupa Fuzz’t. À découvrir en page 130


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Tél.: +33 (0)5 59 43 86 00

STEVE MCCANN Photo prise par : Steve McCann




#85

LA RELÈVE

LA PARENTHÈSE

LE RECONVERTI Pépé

Sac Shadow x Greenfilms

20

24

28

30

Florian Girard

SÉLECTIONNER

Compétition

LE VÉLO

LA GENÈSE

LA PIÈCE

RÉVÉLER

Le matos

Luc Legrand

Ronnie Napolitan

Thibaud Delas

34

44

46

50

ŒUVRER

LOCALISER

RENCONTRER

VOYAGER

Sérignan

Clermont-Ferrand

Théo Zannettacci

Trip Foundation

58

66

76

88

Moyen-Format

Above Below

RÉALISER

PARTICIPER

ÉVOLUER

98

108

114

120

ORGANISER

ILLUSTRER

S’ABONNER Avec Vans

Équipée

126

130

136

138

FIGURER

Vibrations Urbaines #17

Pupa Fuzz’T

FISE Export

Les vidéos

OURS



*Le vélo c’est toute ma vie © SOSH/ASI Management/ Vincent PERRAUD



Entrevue : Édouard Lassus

Photo : Rémi Trouillet

L A RE L È V E

-F l o r i a n

Gi ra rd LA SCÈNE BMX BORDELAISE NE CESSE DE S’ÉTOFFER ET DE NOUS RÉVÉLER DE NOUVELLES TÊTES À L’IMAGE DE FLORIAN GIRARD, JEUNE RIDER ROCHELAIS EXPATRIÉ DANS LA CAPITALE DU VIN. AUSSI À L’AISE SUR SON VÉLO LORS D’UNE SESSION STREET QUE DANS SON FIEF, LE BMX BANDITS PARK, FLORIAN S’EST FAIT REMARQUER LORS DU SUM3 ET NOUS PROUVE QUE LA RELÈVE EST EN MARCHE ! Présentation : Florian Girard, 18 ans dont 5 merveilleuses années sur un BMX. On me surnomme « p’tit Flo » ou « Soulas » car j’habite à Bordeaux mais je suis originaire de La Rochelle et je fais beaucoup de noses ! (rires) Sinon je suis en terminale CAP agent de sécurité. Pourquoi le BMX ? Faire du vélo m’a toujours plu, dès que je montais sur un vélo j’étais obligé de faire le fou ! Quand je suis arrivé à La Rochelle, j’avais des potes qui en faisaient et je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. Ton 1er BMX : Un BMX Nakamura Tes envies dans le BMX ? J’aimerais rouler et chiller encore longtemps et pourquoi pas avoir un sponsor car mon bike commence à vieillir… (rires) Ta session parfaite ? Rouler toute la journée avec mes potes à chercher de nouveaux spots.

Bus - Bègles

20-21/ LA RELÈVE

Ta vie à 30 ans ? Avoir encore plus de tatouages, être toujours avec ma copine, toujours sur mon petit vélo, avoir une maison avec un petit skatepark dans mon jardin, au calme ! Et bien sûr, avoir des enfants !



Flo Montanari

Photo : CĂŠdric de Rodot

@Montanarail

Peg Grab


La meilleure sĂŠlection de BMX 2015 est chez Alltricks

www.Alltricks.com


Texte : Fanch Vuillemin

-C ’ e s t

l à

qu’on

( ) 1

L A PA RE N T H È S E p è t e !

Compétition : action de chercher à obtenir en même temps que d’autres le même titre, la même charge ou dignité, la même fonction, etc.

T’as sûrement dans ton entourage un pote compétiteur. Mat m’a lancé un jour : « On est tous plus ou moins dans la compète ! » J’ai un peu tiqué sur le coup. Car pour ma part, se battre avec d’autres pour savoir qui va ramener la coupe est loin de mes objectifs primordiaux dans le vélo de style libre. Je pense plutôt que la compétition contre soi-même, motrice de la progression, est beaucoup plus gratifiante que de gagner un titre. Et puis, en poussant la réflexion un peu plus loin, je me suis demandé si Mat n’avait pas raison… J’veux dire, quand tu fais un p’tit Game of Bike ou encore un PROUT (tu sais, l’ersatz marseillais du OUT en skate) décontracté avec tes potes ; même si tu le pratiques d’une manière détachée pour t’amuser, l’émulation est bien là, sous-jacente au classement. En effet, t’as pas envie de te faire éliminer tout de suite, tu veux rester dans le jeu le plus longtemps possible… À partir de là, tout est une question de vocabulaire : ces petits jeux entre amis s’apparentent-ils à une compétition ? La p’tite session hebdomadaire peut-elle être considérée comme un entraînement ? Mais alors, un entraînement pour quoi ? Pour progresser ou pour gagner un concours ? Or, pour triompher dans notre sport (ben oui, le BMX freestyle est quand même un sport…), il ne suffit pas de parcourir une distance le plus rapidement, ou d’aller le plus loin. On fait très souvent appel à des juges, des êtres humains uniques, avec des goûts différents, des vies différentes et donc des desiderata différents…Laissemoi te faire part d’une expérience personnelle qui me paraît plus explicite pour éclairer le difficile travail des juges. Je me rends tous les ans à la

24-25 / LA PARENTHÈSE

plus grande compétition internationale de pet à Udine (Italie): la PetoRace. Celle-ci consiste à retenir son pet sur un parcours afin de le diffuser 50m plus loin. Oh ! J’y vais sans préparation particulière (même si je pète une à deux fois par semaine…), car je n’ai pas la prétention de vouloir gagner. Je m’y rends davantage pour l’ambiance qui y règne et pour revoir les amis. De plus, le spot est magnifique, on a trop envie d’y péter ! Un pétodrome en forme de pilori est dressé sur la belle Piazza Libertà et l’organisation est au top ! L’organisateur (et premier compétiteur), Stefano, est même devenu un copain. Ce mec est un vrai pro. Cette année, son coach lui a concocté une préparation spéciale et une hygiène de vie parfaite pour l’événement. Dès le matin, il ajoute des fayots dans son lait « pour stimuler l’estomac » comme il dit. Ensuite, un petit lavage pour être en parfaite condition : « Les peaux doivent être bien parallèles, elles doivent s’affleurer sans non plus se toucher afin qu’elles vibrent et laissent sortir le son. » Jusqu’au déjeuner, il répète ses gammes sur des airs différents : jazz, classique, rap… Et lorsqu’arrive l’heure du repas, Stefano avale des aliments comme l’oignon, le chou-fleur, les œufs ou les champignons qui sont reconnus pour être ceux qui produisent les pets les plus infects. Le soir, il lâche des vents devant la télé en contrôlant la vitesse de l’expulsion des gaz et l’étroitesse de l’ouverture des muscles du sphincter anal. Un maestro du trou du cul ! Cependant, malgré cette solide préparation, Stefano n’est pas rentré dans les annales de cette édition. Et pourtant, il n’avait rien laissé au hasard concernant l’attribution des

notes. Il avait fait venir un jury d’experts hautement qualifiés et des outils de mesures ultraperfectionnés. Il fallait péter dans un long tuyau relié à un entonnoir. Celui-ci permettait de juger l’intensité de l’expulsion avec précision. Le pet de Stefano a duré 5 secondes, l’odeur était à la limite du supportable et le son saisissant ! Il a accepté sa 6ème place avec dignité, alors que tout le monde le voyait sur le podium. A contrario, le public n’était pas convaincu par le pet du premier. Ceci a suscité beaucoup d’interrogations : comment départager les styles de pet avec encore plus d’impartialité ? À odeurs et durées égales, l’impressionnant pet de maçon (le mortier part avec...) rapporte-t-il plus de points qu’un futfut plus technique ? À durée équivalente, doit-on placer un pet pestilentiel genre œufpourridepuis3semaines devant une puanteur soufrée ? Comment classer un concurrent qui diffuse sa perle avec élégance par rapport à un athlète en position sumo qui lâche une grosse bombe en suant et grimaçant ! Faut-il mettre en place des catégories ? etc. La réponse à ces questions est en chacun de nous. Participer à une compétition avec ambition, c’est oser prendre un risque pour son ego ; parfois, les juges le flattent et d’autres fois, ils le rabaissent. Dans les deux cas, cela peut vite monter à la tête de certains, au point de manquer de respect à un jury souvent constitué de BMXers passionnés... Ce qui m’amène à cette conclusion moralisatrice : « Ne pète pas plus haut que ton cul et surtout amuse-toi ! C’est le principal. »



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Photos: Arpad Izumi

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03.11.14 18:49


Interview : Pierre Mercier

Photos : Jean-Philippe Lale

L E RE C ONV E R T I

-B r u n o

« P ép é »

P ey ri c h oux

PÉPÉ DE SON VRAI NOM BRUNO PEYRICHOUX EST L’UN DE SES ANCIENS DU BMX QUI SE SONT ÉNORMÉMENT BOUGÉS. CONNU ENTRE AUTRES GRÂCE AU RAYONNEMENT DE SON SHOP CALIFORNIA STYLE, IL FUT AU DÉBUT DES ANNÉES 2000 L’UN DES PIONNIERS DE LA VENTE PAR CORRESPONDANCE. CO-FONDATEUR DES MARQUES SUPERSTAR ET ST-MARTIN, DEPUIS RECONVERTI DANS L’AUTOMOBILE AU TRAVERS DE SON MAGASIN SPÉCIALISÉ DANS LES ANCIENNES VOLKSWAGEN ET PORSCHE. LITTÉRALEMENT PASSIONNÉ PAR CE QU’IL ENTREPREND, IL NOUS FAIT LA JOIE DE REVENIR EN QUELQUES QUESTIONS SUR SES ANNÉES BMX.

Âge : 45 ans Ville : Limoges Profession : Import et restauration de véhicules de collection (VW et Porsche). En quelle année as-tu débuté la pratique du BMX ? 1981 Qu’est-ce qui t’a amené à ce petit vélo ? L’envie de faire du vélo différemment et déjà une passion pour la culture californienne.

28-29/ LE RECONVERTI

Peux-tu revenir sur ton implication passée dans l’univers du BMX ? Mon shop California Style de 1987 à 2005. Puis distributeur de 1997 à 2001 et enfin la création de BMX Groupment en 2001 avec 2 marques, une street/dirt : Super Star et l’autre 100 % Flat : Saint Martin (du nom de l’île de Saint-Martin où j’ai habité pendant un an). Peux-tu nous présenter tes nouvelles activités ? Ce n’est pas vraiment nouveau car j’ai presque toujours fait ça en parallèle. Depuis 1992, nous importons, vendons, restaurons, dédouanons et homologuons en France des VW et Porsche anciennes telles que Cox, Combi, Karmann Ghia, Porsche 356, 911 classic, etc. Que des anciennes dites « aircooled ». C’est un milieu proche de celui du BMX car dans les années 80, beaucoup de riders « sports extrêmes » en Californie roulaient en Cox ou Combi. Un retour dans l’industrie du BMX est-il envisageable ? J’ai revendu mes parts dans BMX Groupment il y a pas mal d’années déjà pour investir dans l’achat de mon garage, donc je ne suis plus actif d’un point de vue business, mais je garde un oeil sur ce qu’il

se fait, j’ai toujours beaucoup de contacts dans le milieu. Je croise beaucoup de gens du BMX dans le milieu VW, les combis surtout. Roules-tu encore ? Oui bien sûr, tous les jours à haut niveau avec mes potes… sur Facebook (rires) !!! Sérieusement je prends mon bike 2/3 fois par an pour une démo ou des rencards old school comme Cavaillon par exemple. Mais je touche mon Saint Martin Darwin et mon Skyway tous les jours, ils sont dans mon bureau. Et j’ai toujours les protos de Mat Hoffman, j’en suis très fier, il représente une partie très importante de ma vie. Des remerciements ? À Sylvie qui partage ma vie depuis 23 ans et qui a toujours travaillé dans l’ombre de California Style, et mon père qui a rayonné « à la carte » des milliers de roues 36 ou 48 S.


Miami Hopper


Texte : Stéphane Bar

L A P I È C E – Sac

S ha d ow

Photos : Stéphane Bar

X

G re e n f i l ms

À MA CONNAISSANCE, THE SHADOW CONSPIRACY EST LA PREMIÈRE MARQUE À AVOIR CONÇU UN SAC PHOTO À DESTINATION DES PHOTOGRAPHES-RIDERS. DÈS QUE J’AI ENTENDU PARLER DU PROJET, J’AI ATTENDU AVEC IMPATIENCE LA SORTIE DE CE PRODUIT POUR LE TESTER ET DÉTERMINER S’IL COLLAIT AVEC LES ATTENTES QUE J’AVAIS D’UN SAC PHOTO ET L’UTILISATION QU’ON POUVAIT EN FAIRE SUR DES SHOOTING DE BMX. J’étais propriétaire d’un sac Vanguard Kenline i-pro 54 acquis en 2010. Après quelques années d’utilisation en contests, road trips et autres sessions, j’avais cerné ses qualités et ses défauts.

30-31/ LA PIÈCE

Robuste et pouvant contenir pas mal de matos, il était cependant encombrant et trop lourd pour quelqu’un qui se déplace essentiellement sur un 20 pouces. Confortable et ergonomique, le sac à dos Shadow x Greenfilms est très léger, cette caractéristique fait toute la différence. Son aspect intérieur est modulable, il peut contenir largement de quoi faire un bon shooting : 1 à 2 boîtiers, 2 à 3 objectifs, 2 flashs cobras, 3 radios, des cartes mémoires, des batteries (flash et boîtier) et deux trépieds. Pour les utilisateurs de Ranger et autres Quadra, il sera sans doute un peu trop étroit mais il conviendra parfaitement aux adeptes d’un matériel assez light. À noter qu’on peut également y glisser un ordinateur portable 13’’. Les finitions du sac sont correctes, que ce soit au

niveau des fermetures ou des compartiments. Une poche accessible est prévue pour ranger ses affaires personnelles et un petit plus est situé a l’avant du sac à dos : une poche isotherme permettant de garder au frais quelques canettes. De quoi se rafraîchir entre 2 clichés. En plus de cela, on ne va pas cracher sur son design sympa et son look plutôt clean. En revanche, il manque un peu de rembourrage au niveau du dos (on a tendance à sentir le matos chatouiller la colonne vertébrale). Niveau solidité ? On en reparlera dans quelque temps. Bref, pour un prix plutôt abordable, vous aurez un sac à dos tout à fait correct, léger et plutôt stylé, qui convient parfaitement aux adeptes de matos photo léger et qui plus est, produit par une marque de BMX. Alors que demande le peuple?



A

B

C

D


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RADIO BIKE CO

SAIKO

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RADIO SAIKO FEATURES: CRMO DOWNTUBE FRAME | RADIO AM FORK / 1PC CRMO STEERER | A: SALT AM TOP LOADING STEM | RADIO AM CASSETTE HUB B: SALT STROBE TIRES 2.25 INCH | SALT VALON ALLOY RIMS | C: SALT AM NYLON PEDALS | RADIO MID PADDED TRIPOD SEAT | D: RADIO ROOKIE 3PC CRMO CRANK TT LENGTH: 20.5“ | HT ANGLE: 75° | WHITE / BLACK / PHOSPHATE RAW | 11.7 KG / 25.7 LBS


Texte : Xavier Magnan

SÉ L E C T I O N N E R Le

1 / CI N EMA Fx Freecoaster

Distribué par Unleaded Roue freecoaster avec jante CINEMA 777 soudée double paroi et moyeu freecoaster RHD ou LHD, roulements scellés étanches, axe 14mm CrMo traité thermiquement. Poids : 1,36kg.

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279€

2 / MA N K I N D Nexus

Distribué par Mythic Pédalier 3 pièces 100% CrMo traité thermiquement, 175mm, axe 22mm 48 cannelures, compatible droite/ gauche. Couleurs : noir, chrome ou oil slick. Poids : 878g. À partir de 159,95€

1

3 / FI T Savage

2

Distribué par Frenchys TT 20,75», 21» / CS 13,275»-13,625» / HT 75,5° / ST 71° / BBH 11,8» / SO 9.1» Cadre Dan Conway Signature, douille de direction intégrée, renforts avec logo F-it, mid BB, patte 14mm en 4Q Baked 6mm d’épaisseur avec tendeurs de chaîne intégrés. Made in USA. Couleurs :noir ou gloss clear. Poids : 2,34kg.

499,95€ 3

4 / TOTA L Team Stem 4

Distribué par V2000 Potence du team en alu CNC, extension 46 ou 50mm, 32mm de rise. Couleurs : noir, poli ou violet. Poids : 299g.

69€

5 / DEMOLI TI ON Rig

Distribué par Ezco Pneu Dennis Enarson Signature, nouvelle tringlerie interne en nylon renforcée, PSI 110, nouvelle gomme double densité. Tailles : 2,25» ou 2,40». Poids : 538g (2,40»).

29,90€

6 / STR ESS Aim

5

6

Distribué par BMX Avenue TT 20,5’’, 20,666’’ ou 20,866’’ / CS 13,4’’ / HT 75° / BBH 11,66’’ / SO 8,88’’ / ST 72,5° Cadre full CrMo japan, l’angle du puit de selle de 72,5° implique que le top tube est réduit, le 21’’ correspond au 20.866’’ et le 20.75’’ au 20.666’’. Tendeurs intégrés, tasseaux démontables, direction intégrée, renforts externes down et top tubes, renforts aux haubans au niveau du tube de selle et aux bases au niveau du boîtier, boîtier de pédalier usiné externe, logo gravé à la colonne. Couleurs : brut poli verni ou black.

279€

34-35/ SÉLECTIONNER


1 / SHAD O W Sano

Distribué par Sparkys Rotor Drew Bezanson Signature à roulement scellé USB, aluminium 100% CNC, 6061-T6, vis de serrage pour l’ajustement des câbles. Couleurs : noir, brut poli, crimson red, cuivre. Poids :28g.

1

35€

2 / RAD I O Darko

2

Distribué par Frenchys Vélo complet 20,50» ou 21», cadre 1020 Hi-ten, downtube CrMo, tasseaux démontables, fourche Radio AM 1020 Hi-ten pivot CrMo, guidon 1020 Hi-ten (H 8,5» / L 28,75»), potence Salt AM topload, selle Radio mid tripod, pédalier Radio AM 3 pièces CrMo 170mm, mid BB, plateau Radio AM 26T, pédales Salt Plus Stealth Nylon, jantes AV Salt Valon simple paroi, moyeu AV Radio AM 36h, jante AR Salt Plus Summit double parois, moyeu AR Radio AM semi scellé 36h, driver 9T, pneus AV / AR : Salt Strike 2,35» / Salt Strike 2,25», 2 pegs Radio acier. Couleurs : chrome ou noir. Poids : 12kg.

3

389,95€

3 / VAN S X C U LT

Deuxième collaboration entre Vans et Cult avec cette fois la signature sur les Chukka Midtop et la Era Pro.

85,00€

4

4 / STRA N G ER Crux

Distribué par Unleaded Roue arrière avec jante Stranger alu 6061-T6 double paroi, raccord emboîté, moyeu scellé RHD 9t, axe CrMo 14mm, compatible avec guards Primo des deux côtés.

129€

5 / F EDER A L Freecoaster Wheel

Distribué par Bmx Avenue Roue freecoaster avec jante Motion double paroi soudée et freecoaster Federal V3. Poids : 1,4kg.

5

239€

6 / F LYBI KES Electron

Distribué par Unleaded Vélo complet 20,2» bases 13,2’’, 100% CrMo, 100% roulements scellés, potence topload, pédales et pneus FLY Ruben, jantes doubles parois, selle tripod, transmission à droite. Poids : 10,6kg.

499€

6


1 / XSOR I ES TuXSedo

Distribué par X-treme video Housse de protection en néoprène pour tous modèles Go Pro. Sauvegarde la batterie en cas de froid. 10 modèles et design différents (camo, english, american ou rainbow flag, leopard…)

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29,99€

2 / LOTEK Mac

2

Distribué par Unleaded Chaussures Shawn McIntosh Signature, nouvelle semelle externe vulcanisée et interne en polyuréthane. Tailles (US) : 7 à 13.

85€

3 / HA R O Boulevard

Distribué par V2000 Vélo complet 20,5» cadre 3 tubes CrMo (top, down et seat tubes), mid BB, direction et collier de selle intégrés, fourche bras Hi-ten fuselés et pivot CrMo traité thermiquement, guidon Hi-ten 8,75», potence Haro frontload, pédalier 3 pièces 175mm, 25X9t, roues moyeux étanches avec jantes Haro alu simple paroi, pneus Haro La Mesa 2.4», selle Haro et tige de selle alu Tripod, pédales Haro en plastique recyclé, poignées Haro Team.

3

369€

4 / ÉCLAT 4

Aeon

Distribué par Frenchys Pédalier 2 pièces tubulaires 170 ou 175mm, full 4130 CrMo, traité thermiquement, montage LHD ou RHD, axe 22mm, 48 cannelures, système ESS. Couleurs : noir, trans green, chrome. Poids :910g.

169,95€

5 / FI ST Handwear Fiend

Distribué par Mythic Gants avec paume Clarino préformée, dessus Spandex, logo intérieur en silicone (accroche), serrage par scratch. Tailles : XS, S, M, L ou XL

32,95€

5

6 / K HE Swag

Distribué par Eurotop Nicholi Rogatkin signature. Cadre KHE Swag tt 20.1’’ fourche KHE Arsenic, guidon KHE Arsenic, pédalier KHE crmo 48 cannelures, couronne FLY 25t, freins FLY, potence KHE Affix stem, roues avec moyeux scellés, rotor H-set intégré, pédales FLY Ruben, chaine demi maillon, 2 pegs, pneus KHE Mac. Couleurs : Phosphate. Poids :9.85kg sans pegs. 6

36-37/ SÉLECTIONNER

1029€


Bienvenue dans le Team Wethepeople

Cyril Lapoirie

crĂŠdit photo: Karim Belbachir

BMXgangster .com


1

1 / HA R O Midway

2

Distribué par V2000 Vélo complet 21» cadre 3 tubes CrMo (top, down et seat tubes), mid BB, direction et collier de selle intégrés, fourche bras Hi-ten fuselés et pivot CrMo traité thermiquement, guidon Hi-ten 8,75» et potence Haro frontload, pédalier 3 pièces 175mm, 25X9t, roues moyeux étanches avec jantes Haro alu simple paroi, pneus Haro La Mesa 2.4», selle Haro et tige de selle alu tripod, pédales Haro plastique recyclé, poignées Haro Team. Couleur : chrome.

469€

2 / SUN DAY Knox

Distribué par Frenchys Couronne avec guard en aluminium 7075, logos gravés au laser, dents 1/8», adaptateur 19mm inclus, 25t. Couleurs : noir ou raw. Poids : 144g.

64,95€

3 / MA N K I N D Nexus

4

3

Distribué par Mythic Couronne Alu 7075-T6 usiné CNC, 5mm d’épaisseur, livrée avec adaptateurs 19 ou 22mm, 25 ou 28T. Couleurs : noir, chrome ou oilslick. Poids : 56g. À partir de 44,95€

4 / SHA DOW Barraco V2

Distribué par Sparkys Selle tripod Barraco V2, 3 panels, microfibre, 2 positions de réglage possible. Poids : 264g

35€

5 / BSD Alvx

Distribué par Unleaded TT 20.8» et 21» / CS 12,5» / HT 75,5° Cadre Alex Donnachie Signature, compatible avec pneus 2.40», 2 renforts externes, brakeless. Poids : 2,24kg.

5

329€

6 / UN I TED Valentino

Distribué par United/French connection Pédales Alexandre Valentino Signature, shape slim (L 100mm / l 110mm / H : 25mm), mix nylon / fibreglass, picots hexagonaux. Couleurs : noir ou camo. Poids : 364g. 17,99€ (+4€ pour la version camo). 6

38-39/ SÉLECTIONNER



1 / FOUN DATI ON Big Brother

Distribué par Unleaded Pédalier manivelles 175mm CrMo Japan traité thermiquement après soudure, axe 22mm 48 cannelures CrMo 4140 traité thermiquement, compatible RHD/ LHD. Poids : 940g. 2

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109,90€

2 / FOUN DATI ON Condom

Distribué par Unleaded Peg avec corps en aluminium 6061-T6 et sleeve en nylon haute densité remplaçable, diamètre 38mm / Longueur 100mm. Poids : 103g.

11,90€

3 / TOTA L Sandstorm

Distribué par V2000 H 8,8» / L 28» Guidon Daniel Sandoval Signature, 9 butées, traité thermiquement. Couleurs : noir, bleu ou rouge.

75€

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4 / WTP Volta

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Distribué par Frenchys Vélo complet 21», 100% CrMo Sanko, tasseaux de freins démontables, tendeurs de chaîne intégrés, fourche SaltPlus Magic full CrMo investment cast, pivot de fourche usiné, guidon 100% 4130 CrMo ( H 9» / L 29,1»), potence WTP Seize frontload 50mm, selle Éclat Oz mid Pivotal, pédalier WTP Royal Crank 48 cannelures 175mm, mid BB, plateau Salt Plus 5 stars spline drive 27t, pédales Éclat Slash, jante AV Salt Plus Mesa, moyeu AV Éclat Dynamic full scellé 10mm femelle, jante AR Salt Plus Mesa, moyeu AR Éclat Dynamic scellé 14mm, pneus AV / AR Éclat Control 2.3». Couleurs : argent ou Trans Red. Poids :11,5kg.

929,95€

5 / FLYBI K ES Proton

Distribué par Unleaded Cadre 21» avec bases de 13,6», 100% CrMo, 100% roulements scellés, potence topload, pédales et pneus Fly Ruben, jantes doubles parois, selle tripod, transmission à droite ou gauche. Poids : 10,7kg

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40-41/ SÉLECTIONNER



2 / G-SP OR T Van Peg

Distribué par Frenchys Peg Van Homan Signature, acier 4140, longueur : 108mm, diamètre : 39mm, pour axes de 10mm ou 14mm, vis anti-rotation. Couleur : noir. Poids : 213g. 19,95€ l’unité

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2 / FLYBI K ES Neutron

Distribué par Unleaded Vélo complet 20,6» bases 13,2», 100% CrMo, 100% roulements scellés, potence frontload, pédales et pneus Fly Ruben, jantes doubles parois, selle tripod, transmission à droite ou gauche. Poids :10,7kg.

499€

2

3 / FEDER A L Bruno Hoffmann

Distribué par BMX Avenue TT 20,8», 21» ou 21,25» / CS 13,6» / HT 75° / ST 71° Nouveau cadre Bruno Hoffmann Signature, bases plus larges pour les gros pneus, haubans fuselés, pattes 5 mm, mid BB, gyro, tasseaux et guides cables démontables, collier de selle intégré. Couleurs : violet transparent, gris clair et noir mat. Poids : 2,4kg.

319€ 3

4 / CULT Dak

Distribué par Frenchys TT 20.5», 20,75», 21», 21,25» / CS 13,55»-13,85» / HT 75° / BBH 11,8° / SO 9,25» / ST 71° Cadre Dakota Roche Signature, CrMo, direction intégrée, double gusset ‘’DAK’’ en relief, mid BB, tasseaux démontables, pattes de 14mm en 5mm d’épaisseur traitées thermiquement, sans gyro tabs. Couleurs :: noir ou marron. Poids : 2,1kg.

4

299,95€

5 / ODYSSEY Key Hollow

Distribué par Frenchys Chaîne démontable avec une clé Allen de 3mm, livrée avec demi-maillon d’ajustement, logos Odyssey gravés, 1/2’’ x 1/8’’. Couleurs : noir, argent. Poids : 264g (25x9). 5

6

49.95€

6 / P R EMI UM Subway 2015

Distribué par V2000 Vélo complet 20.75» brakeless avec tube de direction intégré, mid BB, down tube CrMo, tige de selle Pivotal intégrée, selle Premium fat Capitol Pivotal, fourche Premium Hi-Ten bras fuselés, guidon Hi-ten 8.75», poignées Premium Counterfeit, potence alu frontload, pédalier 3 pièces tubulaire CrMo 175mm, pédales Haro en plastique recyclé, pneus Premium CK 20x2,40». Couleur : marron.

429€

42-43/ SÉLECTIONNER



Entrevue : Édouard Lassus

Photo action: Hadrien Picard Photos bike-check : Alexandre Pittet

LE VÉ L O

-L u c

L e g r an d

VÉRITABLE GLOBE TROTTER, LUC LEGRAND EST EN VADROUILLE PERPÉTUELLE, AU GUIDON DE SON VÉLO OU AU VOLANT DE SON FOURGON, TOUJOURS AVEC LE SOURIRE AUX LÈVRES ET LA MÊME ENVIE DE RIDER DES SPOTS ATYPIQUES. AUJOURD’HUI IL NOUS PRÉSENTE SON VÉLO À TRAVERS CE BIKE CHECK MAIS LA PROCHAINE FOIS ON LUI PRÉPARERA UN « VAN CHECK » CAR SON CAMETAR AUSSI MÉRITE LE DÉTOUR !

Présentation : Luc Legrand, 28 ans, j’habite Trévignon depuis peu, dans le sud Finistère. Taille : 1m68 Sponsors : Etnies, Animal et BSD Tu es un rider polyvalent, ton vélo doit l’être aussi, peux-tu nous le décrire et comment aimes-tu qu’il réagisse ? Des réglages spéciaux ? J’aime bien les vélos petits et vifs, au plus près du sol et courts de l’arrière. Roue arrière en fond de patte, guidon parallèle au tube de direction, potence au plus bas et je recoupe le pivot de fourche pour virer les entretoises. Tu coupes ton guidon ? Toujours oui, 2,5cm de chaque côté. Selle haute ou basse, grosse ou petite ? Grosse selle confort ajustée pour pédaler assis. Gros pneus ? Pourquoi ? Plus agréables pour carver, ils facilitent les manuals, rail ride, feeble et j’en passe... Des pegs ? Cr-Mo ou plastiques ? Pourquoi ? Plastiques ! Moins de frottements en grind, ça facilite grave les glissades. Ça préserve un peu plus les curbs et les copings, les ska-

44-45/ LE VÉLO

teurs sont contents. Moins de bruit aussi, ça agace moins les gens dans la rue. Par contre wax obligatoire pour préserver tes pegs et profiter de leur pouvoir glissant. Toujours en K7 ? Pas tenté par le freeco ? Pas le moins du monde, je ne supporte pas le gap. Le seul truc qui pourrait me plaire dans le freeco c’est qu’il ne fait pas de bruit. En ce moment je teste un proto Animal sans K7, pas de bruit de cliquets et absolument zéro gap, la beauté. Ils ne sont pas chauds à le sortir mais je vais les tanner car ce moyeu intrigue pas mal de monde et à l’air de plaire.

Un dernier mot ? Ouais à tous ceux qui aiment ça, le BMX est à la mode en ce moment mais tout peut aller très vite. Alors soutenez vos shops pour le matos, développez votre scène locale, construisez des spots, allez voir ceux des autres, filmez, bougez-vous pour faire vivre notre passion et la faire connaître car c’est quand même chanmé ce petit vélo. Merci à Soul pour ce bike check, big up aux copains et à très bientôt pour une sess’. Kénavo ! Merci Luc.

Transmission classique 25x9 ou plus fort ? J’étais pendant un moment en 28x9 mais je viens de passer en 27x9. Pourquoi ce cadre ? Je voulais le tester quand il est sorti, la géométrie paraissait cool et j’ai kiffé son comportement. Accordes-tu beaucoup d’importance au choix de tes pièces ? Oui c’est clair, mais entre BSD et Animal j’ai la chance d’avoir accès à du putain de bon matos. As-tu une pièce fétiche que tu ne voudrais échanger pour rien au monde ? Mon guidon 4 pièces, la position est trop bien et je trouve qu’il a de la gueule. À quelle fréquence changes-tu tes pièces ? Vélo complet ou pièce par pièce ? Des fois je laisse mon vélo en fin de trip s’il est rincé, ça fait toujours plaisir à un gamin. Mais en général je change pièce par pièce pour pas trop abuser.

Cadre : BSD Wherizona beverage 20.65’’ Guidon : Animal big4 Poignées : Animal Edwin flangeless Potence : Animal Jump off remix Jeu de direction : Animal Fourche : BSD ghetto V3 Jante av : Animal RS Moyeu av: Animal Javelin Pneu av : Animal MTT 2.35’’ Selle/tige : BSD Beverage / Animal pivotal stump Pédalier : BSD Substance 175mm Pédales : Animal BPE Couronne : Animal V3 27t Chaîne : Animal Jante ar : Animal Lewis prototype Moyeu ar : Animal prototype Pneu ar : Animal TWW 2.2’’



Motocross - Lost Bowl (Portugal)

46-47/ LA GENĂˆSE


Entretien : Édouard Lassus

Photos : Hadrien Picard Por t rait : Tony Archibeque

L A G E NÈS E

-R o n n i e

Nap o li ta n

STREET, PARK, BOWL OU TRAIL, QUEL QUE SOIT LE TERRAIN DE JEU RONNIE NAPOLITAN S’ADAPTE AVEC AISANCE POUR OFFRIR LE MEILLEUR DE SON RIDING, TOUJOURS AVEC STYLE ET DÉTERMINATION. ORIGINAIRE DE YOUNGSTOWN DANS L’OHIO, IL A APPRIS LE BMX AUX CÔTÉS DE SON FRÈRE ANTHONY AVANT D’EMMÉNAGER AVEC DENNIS ENARSON. AUTANT DIRE QUE NIVEAU INFLUENCES ET POLYVALENCE IL ÉTAIT DIFFICILE DE FAIRE MIEUX ! ET C’EST AVEC UN RÉEL PLAISIR QUE RONNIE A ACCEPTÉ DE SE PLONGER DANS SES SOUVENIRS POUR NOUS FAIRE PARTAGER SES PREMIÈRES FOIS… SUR UN BMX BIEN ENTENDU !

La première fois que tu as vu du BMX ? C’était par mon frère Anthony qui traînait toujours au shop Schwinn de notre ville avec ses potes. Ton premier BMX ? C’était un Schwinn Predator tout chromé, un vélo de race avec un frein avant. Ensuite j’ai eu un BMX complet Joey Garcia. Ton premier Bunny Hop ? Par dessus un chevron de bois dans mon garage. Durant tout un hiver nous avons passé nos journées dans le garage à apprendre à sauter par dessus des planches et d’autres trucs. Premier saut en dirt ? J’avais la chance d’avoir un petit bois derrière ma maison dans lequel nous avions toujours des bosses. Je me souviens qu’à mon 13ème anniversaire je suis tombé sur la grosse bosse et me suis salement ouvert l’arcade. Je ne voulais pas le dire à ma mère car tous mes potes étaient dehors à manger du gâteau, alors j’ai essayé de me faufiler pour me mettre quelques pansements. Mais ma mère m’a attrapé et a paniqué, du coup nous avons passé toute la journée aux urgences pour qu’on me recouse.


JE ME SOUVIENS ÊTRE TERRIFIÉ DE DEVOIR RIDER DEVANT DES GENS COMME CHRIS DOYLE, TY STY, NATE WESSEL ET UN TAS D’AUTRES GARS. -

Premier handrail dans la rue ? Ça devait être un rail de six marches dans ma ville natale. Je me souviens du tout premier mais c’était sur un rail tout bas pour handicapés. Première session bowl ? Au Section 8 Bowl. Le plus simple mais le meilleur des bowls, juste un oval mais avec un sub rail, une sub box et un wall incurvé. Section 8 était le meilleur spot ! La première vidéo de BMX que tu as regardée ? « American Muscle » ! Car comme je le disais nous avions un shop Schwinn dans notre ville. J’ai dû la regarder 1000 fois, sans rire. Première figure ? Un X-up sur une bosse en terre de 60 cm avec réception dans l’herbe. Premier spot ? Le ledge en béton de la banque du coin. J’avais l’habitude d’y faire juste claquer la couronne dessus. Premier sponsor ? Mon tout premier sponsor était soit une marque de fringues du Massachusetts appelée Free Delivery, soit Mankind Bike Co. J’arrive pas vraiment à 48-49/ LA GENÈSE

me souvenir de qui est arrivé en premier. Premier rider préféré ? Jay Miron ! Sa part dans « American Muscle » était incroyable ! Premier contest ? C’était à Section 8. J’étais terrorisé ! Je me souviens être terrifié de devoir rider devant des gens comme Chris Doyle, Ty Sty, Nate Wessel et un tas d’autres gars. J’étais en catégorie moins de 15 ans avec Brett « Maddog » Banasiewicz. C’était fou. Premier contest avec/contre ton frère Anthony ? Encore une question dure… Ce doit être le Flow contest ou peut-être le Rye contest. Je me suis probablement fait corriger d’ailleurs. Première blessure sérieuse ? Je me suis cassé le poignet alors que j’étais au collège. C’était même pas en faisant du vélo. J’ai donné un coup de poing dans un casier au lieu de me battre avec ce mec. Je sais c’est naze. Première photo dans un magazine ? Un tabletop au skatepark Ollie’s pour une pub Mankind je crois.

Première part vidéo ? Levi’s si ça compte ? Je n’ai pas envie de compter ça. Ma toute première était probablement pour la vidéo Markit. Premiers dollars ? Lors d’un Flow contest je pense. Premier « pro-model » ? Le guidon Demolition Combat est jusque ici le seul pro-model que j’ai eu. Première tournée ? Probablement les démos avec DK bikes à l’époque. J’ai commencé les démos avec eux lorsque j’avais 14 ans. Premier trip ? Mon premier trip était pour ce skatepark nommé « Shebang Skatepark » à Erie, en Pennsylvanie. Nous y sommes allés avec mon frère et quelquesuns de ses potes. Première déception ? (rires) Je n’en ai aucune idée ! Peut-être ma mère qui ne me laissait pas aller au skatepark car j’avais des devoirs ou un truc comme ça.


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RÉ V É L E R -

T h i baud

Gap - Villemoisson-sur-Orge

D e las



Entrevue : Édouard Lassus

Photos : Nicolas Jacquemin

J’AIME BIEN LES RIDERS UN PEU DIFFÉRENTS DES AUTRES, SINON TOUT LE MONDE SE RESSEMBLE ET C’EST UN PEU CHIANT... -

AVEC SON RIDING STREET BIEN ÉNERVÉ À BASE DE RAILS ET DE GROS GAPS, THIBAUD DELAS EN A SCOTCHÉ PLUS D’UN LORS DE SA PARTICIPATION AU DERNIER SOSH URBAN MOTION. VÉRITABLE RÉVÉLATION DU CONCOURS WILDCARD, IL VIENT DE RENTRER CHEZ LA MARQUE AUSTRALIENNE THE SET ET A DÉCIDÉ DE CONSACRER L’ESSENTIEL DE SON TEMPS AU BMX. APRÈS AVOIR PASSÉ QUELQUES ANNÉES À ÉCUMER LES SPOTS DE LA RÉGION PARISIENNE, THIBAUD VA POUVOIR S’ADONNER PLEINEMENT À SA PASSION ET ASSOUVIR SA SOIF DE SPOTS INEXPLORÉS EN PARCOURANT LA FRANCE À BORD DE SA TOUTE NOUVELLE MAISON ITINÉRANTE !

Salut Thibaud, comment ça va ? Peux-tu commencer par te présenter ? Je m’appelle Thibaud Delas, j’ai 20 ans et je viens de Jouy-sur-Morin, une petite ville perdue en Seine et Marne. Maintenant je ne sais pas trop où je vais habiter car je viens d’acheter un van aménagé, donc je vais vivre un peu partout. Comment as-tu découvert le BMX et depuis quand le pratiques-tu ? J’ai découvert le BMX lorsque j’étais tout petit en voyant dans la rue et à la télé, ces petits vélos avec des bouts de métal qui dépassaient ! Ça me rendait fou et j’ai attendu que mes parents m’achètent mon premier BMX avec lequel je faisais des roues arrières comme tous les gamins ! Finalement j’ai fait du karaté pendant quelques années et j’ai réellement commencé le BMX à 14 ans, avec mes potes du coin. On était un peu perdu dans la cambrousse donc on a ridé des trottoirs pendant deux ans et petit à petit on est allé rouler vers Val d’Europe et Bussy-Saint-Georges.

52-53/ RÉVÉLER

Par quelle discipline as-tu débuté ? Pourquoi ? J’ai débuté le BMX par le street car il n’y avait pas de park dans ma ville, après j’ai commencé à bouger autour de chez moi sur les parks qui se construisaient dans les villes alentour mais c’était beaucoup de streetparks. Du coup je suis à l’aise sur les streetparks et j’aime bien les courbes ou le bowl, mais il faut dire ce qui est, je suis une grosse bite en bowl… En dirt c’est pareil, j’aimerais bien en faire mais je n’ai pas trop l’occasion, il n’y en a pas vers chez moi donc c’est un peu la galère ! Mon truc c’est vraiment le street ou les petites street plazas ! Et tes backflips ils sortent d’où ? Je ne fais des backflips qu’en fly out ou sur des petites funbox, pas sur de gros transferts ou autres. En fait quand j’ai commencé le BMX, le flip c’était le trick que je voulais absolument faire, un peu comme le bus ! J’ai eu l’occasion de l’apprendre en bac à mousse et voilà… C’était le trick rêvé, si je ne l’avais pas fait il y aurait eu un problème ! Ton riding est très engagé en street, à base de gros rails, de gaps et aussi de lignes un peu plus techniques. Quelles sont tes influences ? Bien sûr il y a Garrett Reynolds comme pas mal de monde, car c’est quand même le maître en la matière. Après, j’aime bien les riders un peu différents des autres, sinon tout le monde se ressemble et c’est un peu chiant… Par exemple, Florent Soulas, lui il défonce tout franchement ! Il y a aussi Simone Barraco et Erik Elstran avec son déguisement de dragon ! Qu’est-ce que tu aimerais faire évoluer dans ton riding ? J’aimerais bien que mon riding soit plus engagé, je kifferais faire des gros rails à kink, des trucs vraiment cool quoi ! Mais j’aimerais aussi être plus smooth car je trouve que mon riding n’est pas assez propre. Tu as passé quelque temps en Espagne cette année, pour quelles raisons es-tu parti là-bas ?

Oui, avec un pote on est parti deux mois dans une ville à côté de Barcelone, histoire de faire du vélo et de rouler les spots de Barça, la ville est un véritable park donc c’est un truc de dingue. En fait, on fait souvent des allers-retours là-bas, généralement on y va plusieurs fois dans l’année pendant deux semaines. Maintenant on a des potes sur place mais c’est vrai que niveau tunes c’est chaud, donc si l’on y va une ou deux fois dans l’année c’est déjà bien ! D’ailleurs la police t’as interpellé lors de la Street Series de Barcelone, peux-tu revenir sur cette anecdote ? Ça il fallait que ça me tombe dessus ! (rires) On était à la Dub Jam et on suivait les riders sur les spots, sur l’un d’entre eux on voit une voiture de flic arriver et tout le monde paniquer. On ne comprenait pas car chez nous quand y’a un rassemblement de riders comme ça on se fout des flics, mais là tout le monde est parti donc on a suivi. Et finalement sur le spot d’après, je faisais une ligne et arrivé à la fin de ma ligne je vois un flic énorme qui me tend les bras et me choppe avec le vélo. En fait certains riders faisaient de la merde pendant la jam et caillaissaient les flics donc ça leur a pas trop plu. Ils m’ont donc demandé de dire aux riders d’arrêter de les caillasser mais bon, quand t’es à la Dub Jam et que t’as 150 riders que tu connais pas forcément, c’est chaud de les interpeller pour leur dire d’arrêter… Du coup ils m’ont menacé d’une amende de plusieurs milliers d’euros qu’il fallait que je règle de suite sinon c’était direct la prison. Tout ça alors que je ne faisais que rider. Au final ils m’ont quand même laissé partir sans amende, c’était juste de l’intimidation !


180 - Paris


Bus Fakie - Paris

54-55/ REVELER


Cette année tu as terminé 3ème du concours Wildcard du Sosh Urban Motion, qu’est-ce que ça t’a apporté ? C’était cool car ça m’a permis de gagner un peu d’argent pour m’acheter des pièces, mais à part ça le résultat je m’en fous un peu. On ne savait pas trop à quelle place on allait finir, on est content du classement tout de même car on a fait ça pour le plaisir. C’est vrai qu’on aurait kiffé aller à Paname, on n’y croyait pas vraiment mais on aurait été bien chaud ! Tu viens de rentrer chez The Set pour qui tu vas filmer une part de bienvenue, peux-tu nous en dire plus ? C’est grâce à mon pote Brice, il avait entendu dire que The Set recherchait un streeteur parisien et du coup il m’a proposé à eux. Ils ont vu mes deux vidéos du Sosh Urban Motion qu’ils ont bien kiffées et ça s’est enclenché comme ça ! Là on doit attaquer à filmer la vidéo dans les jours qui suivent pour une sortie prévue vers mi-décembre. Je vais filmer la part avec Sébastien Prot, il est vraiment chaud niveau montage et filming, par exemple avec la vidéo qu’il avait fait de Brad Simms sur Paris. Ce sera du spot parisien, j’ai pas vraiment d’idées précises donc on verra quel spot sera sur notre chemin et je verrai ce qu’il y a moyen de faire pour moi. Niveau riding j’aimerais bien quelques rails et du gap !! Et un peu de tech en curb parce que c’est cool aussi et puis c’est bien quand il y a un peu de tout ! Qu’est-ce que cela représente pour toi de rouler pour The Set ? Qu’apprécies-tu chez cette marque et qu’attends-tu de ce sponsoring ? Ça représente mon premier — et peut-être dernier (rires) — sponsor d’une vraie marque de petit vélo ! Donc ça fait quand même super plaisir et ça motive, surtout que je ne m’y attendais pas trop ! J’aime bien le style de la marque, le matos est cool à rouler. Ça fait un petit moment maintenant que je roule avec et toujours rien de cassé ! Habituellement

mes pièces plient en 2-3 mois et là le vélo est toujours là !! J’ai été aussi super fan de voir sur ma fourche ces petits bonhommes qui ressemblent étrangement aux Simpson, ça rajoute un côté funky !! De mon coté je vais essayer de leur apporter de bonnes vidéos, du moins je vais faire au mieux parce que quand je mate les parts de certains chez The Set je me dis que j’ai encore un bon bout de chemin ! Comme par exemple Dylan Stark qui envoie le pâté méchamment et Callans Stibbards qui est vraiment totalement dingue. Sa part pour son cadre est complètement folle ! Après, ce que j’attends de la marque réellement, je n’en sais trop rien… peut-être des voyages et des pièces mais si on ne me propose pas de trips tant pis... Il m’ont déjà filé vraiment pas mal de matos donc c’est déjà super cool et je n’ai vraiment pas à me plaindre.


Axle grind - Nice

56-57/ REVELER


POUR L’INSTANT LE BOULOT C’EST UN PEU MA HANTISE, TOUT CE QUE JE VEUX C’EST FAIRE DU VÉLO ! -

Tu es assez productif niveau edits vidéo, que penses-tu de la vidéo dans le BMX ? Je trouve que c’est quelque chose d’important dans le BMX, ça permet de voir de nouveaux tricks et riders qui sortent du lot, c’est toujours cool de voir des vidéos des riders qu’on aime bien. Après, personnellement, j’aime bien faire des vidéos mais ce n’est pas ce à quoi j’accorde le plus d’importance maintenant. Plus jeune je voulais filmer très souvent, désormais je filme lorsque c’est nécessaire ou pour faire des vidéos Instagram mais ça ne compte pas, c’est funky ! Mis à part le BMX qu’est-ce qui occupe tes journées ? Un boulot, des études ? Quand j’étais au lycée, j’ai commencé une filière générale mais ça me faisait plus chier qu’autre chose. Je passais plus de temps sur mon vélo qu’en cours, du coup j’ai fait un CAP vente, ensuite je suis parti en BAC pro mais après une semaine de cours on a craqué et on s’est cassé en Espagne ! Quand je suis revenu un pote m’a aidé à avoir un poste de vendeur chez Décathlon, ensuite j’ai été technicien chez eux, puis j’ai fait les vendanges et là je suis actuellement chômeur. Donc j’en profite pour rider au maximum ! Sais-tu ce que tu aimerais faire plus tard ? Pour l’instant le boulot c’est un peu ma hantise, tout ce que je veux c’est faire du vélo ! C’est pour ça que j’ai acheté un van aussi, histoire de faire saisonnier pour gagner un peu d’argent et pouvoir rider le reste du temps.

Pour l’instant je suis jeune donc je peux me permettre de vivre un peu à l’arrache, au final je suis plus libre comme ça et je me sens mieux qu’avec un 35 heures. Avec le van c’est la liberté ! As-tu des projets dans les mois à venir ? Oui, en plus de la vidéo The Set je dois aussi filmer pour une marque de fringues streetwear, Diviniti. C’est une jeune marque française, les t-shirt sont parfaits pour rouler, les mecs sont vraiment cools et on est parti plusieurs fois en trip ensemble. On est aussi en train de filmer une vidéo avec des potes. Ce sera un DVD fait de copains, un truc à la cool. Ça va s’appeler Performancedvd (non pas pour la performance en vélo mais plutôt pour les conneries et les soirées). C’est mon pote Maxime Dequen qui filme et vous pouvez suivre ça sur instagram #performancedvd ! Merci Thibaud, souhaites-tu rajouter quelque chose ou remercier des gens pour conclure cette interview ? Déjà merci à Diviniti car ils défoncent tout ! Merci à The Set et Brice qui m’a permis de rentrer chez eux, sans lui je n’aurais pas ce sponsor ! Merci à Nicolas Jacquemin qui est complètement ouf et que je kiffe. Merci à l’équipe de Pontault, mon pote Yohan qui ne fait plus trop de vélo mais qui m’emmenait en bagnole sur tous les parks, mon pote Fabien qui est toujours là pour rider ou s’il y a un problème. Maxime pour les trips qui partent en couille et les bonnes sessions street ! Et tous mes potes que j’embrasse !


Ĺ’ U V R E R -

S ĂŠ rign an


Anthony Jeanjean - 360 Condor


Texte : Édouard Lassus

MALGRÉ LES FORTES INTEMPÉRIES ET INONDATIONS QUI ONT TOUCHÉ L’HÉRAULT DURANT LES MOIS DE SEPTEMBRE ET OCTOBRE, VINCENT ET MICHEL MASSARDIER ONT FAIT LEUR MAXIMUM POUR REMETTRE EN ÉTAT LE TRAIL DE SÉRIGNAN AFIN QU’IL SOIT RIDABLE DANS LES MEILLEURES CONDITIONS POUR LA RÉALISATION DE CE REPORT. UNE BELLE PREUVE DE LEUR MOTIVATION, ET DE LA MOTIVATION IL LEUR EN A FALLU POUR MENER À BIEN CE PROJET DE « PARC DES SPORTS URBAINS » QUI A VU LE JOUR DANS LEUR COMMUNE IL Y A MAINTENANT DEUX ANS. UNE HISTOIRE DE FAMILLE ET SURTOUT DE PASSIONNÉS OEUVRANT POUR LE BMX, UNE HISTOIRE QU’ON A TENU À PARTAGER AVEC VOUS À TRAVERS CETTE RUBRIQUE QUI PORTE SI BIEN SON NOM !

LES PRÉMICES

Le « Parc des Sports Urbains » est situé 71 kilomètres au sud-est de Montpellier et 13 kilomètres au sud-ouest de Béziers, dans la commune de Sérignan, une petite ville de moins de 7 000 habitants à quelques encablures de la mer Méditerranée. Ce nom vous dit peutêtre quelque chose puisque bien avant la création du complexe actuel, Sérignan disposait déjà d’un spot renommé avec le Vitikul Trail que Vincent Massardier a créé en 1996 et entretenu pendant dix ans, jusqu’en 2006. Suite à ce premier projet, quelques jams remarquées au Vitikul et un changement de municipalité, les Massardier — profitant également de l’engouement suscité par le FISE voisin — ont été sollicités pour concevoir « le projet d’un lieu intergénérationnel de rencontre et de pratique des sports urbains permettant d’accueillir les débutants, amateurs

60-61/ OEUVRER

Photos : Johan Desma

et professionnels sur un site unique dédié à la pratique du BMX et d’autres disciplines ». Plusieurs années de concertation, de réflexion et de montage de dossiers ont donc été nécessaires à la mise en forme de cette structure polyvalente visant à développer la pratique du BMX et des activités sportives et culturelles dites « urbaines » (skate, roller, trottinette, graffiti, etc.). Finalement la structure a pu voir le jour en janvier 2012 à la suite de quatre mois de travaux, avant d’être inaugurée en juin de la même année, quatre ans après le dépôt du dossier.

PASSION BMX

Afin de porter ce nouveau projet, les Massardier ont fondé, en mars 2008, l’association « Passion BMX » dans le but « d’assurer la promotion et le développement du BMX et d’organiser des événements ». L’association est aujourd’hui gestionnaire du « Parc des Sports Urbains » de Sérignan. À l’origine de cette initiative, un père, Michel Massardier dit « Coach » et son fils, Vincent Massardier dit « La Machine ». Ce dernier, en plus de faire partie des meilleurs dirters français, est désormais entraîneur au sein de l’association Passion BMX qui l’emploie depuis octobre 2012. En effet, Vincent (titulaire des diplômes Animateur Jeunes et Entraîneur Club de la Fédération Française de Cyclisme et actuellement en cours de validation du BPJEPS Activités du Cyclisme option BMX Freestyle) encadre les cours, stages et initiations de BMX proposées par le club. Au total, c’est une centaine de jeunes âgés de 5 à 16 ans qui apprennent le BMX à ses côtés sur le spot sérignanais ! Ajouté à cela, l’association et la structure peuvent compter sur l’aide d’une vingtaine de bénévoles, une subvention de fonctionnement et le soutien financier d’une trentaine de partenaires locaux, publics et privés.

LE « PARC DES SPORTS URBAINS »

Concrètement, le site prenant place sur un ancien terrain d’une superficie totale de 5000m2 est composé d’un immense trail et d’un skatepark de 700m2. Le champ de bosses, véritable pièce maitresse du complexe, est divisé en plusieurs parties avec une ligne d’initiation ; une ligne amateur composée de quatre doubles ; une bosse à tricks ; une piste de race et « La Rivière », un pump track en terre idéal pour travailler la technique des rollins, tables, la prise de vitesse et autres franchissements de bosses. La cerise sur le gâteau étant bien sûr la fameuse ligne pro conçue et shapée par Patrick Guimez et Markus Hampl avec l’aide de Vincent et de quelques pointures françaises en la matière : Alex Dropsy, Nicolas Berthier, Béranger Cordier. En haut du site, un container aménagé revêt une double fonction puisque son toit sert de zone de départ pour la ligne pro et l’intérieur, aménagé, fait office de lieu de vie pour l’association avec un espace pour le stockage du matériel d’entretien et un autre pour les vélos du club avec un coin atelier. Lors de la confection du trail, en 2012, 3 000m3 de terre et 10 jours de shape intensif en plein mois de février ont été nécessaires à la mise en place de l’ensemble de la ligne pro qui a ensuite subi quelques aménagements, avant d’être remodelée en 2014 avec l’ajout de 2 000m3 de terre supplémentaire et le rehaussement de la lèvre des départs. À côté du trail, une zone boisée apporte au lieu une petite dose de fraîcheur, d’ombre et de sérénité que tous les riders et passants sauront apprécier à sa juste valeur. Grâce à ce travail de réflexion, de conception et de construction, Serignan dispose aujourd’hui d’un des sites de dirt les plus propres et les plus complets de l’hexagone.


Vincent Massardier - Backflip table one hand


Anthony Jeanjean - Wall to condor

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Bien entendu une telle surface nécessite énormément d’entretien et c’est Vincent qui s’en charge tout au long de l’année. Pour cela, en plus de l’aide des riders du club et des outils traditionnels (pelles, brouettes, tuyaux, lames, râteaux…) il peut compter sur quelques sympathiques joujoux indispensables au bon shape des tracés (motoculteur, plaque vibrante, minipelle, Bobcat et même parfois une pelleteuse de 27 tonnes) ! Ajouté à cela, le trail est doté d’un système d’arrosage par forage qui permet l’utilisation de l’eau souterraine stockée dans les nappes phréatiques, pour l’irrigation du champ de bosses. À côté de la zone dirt, le Parc des Sports Urbains dispose également d’un skatepark modulaire de 700m2. Un park qui, après discussion et concertation avec les riders locaux, a été conçu par William Gleyzal et Fabien François de FISE AREA. Regroupant une mini à spine de 19m de long pour 1,70m de haut, un wall de 20m de large, une grosse fun box, une pyramide, quelques quarters et autres plans inclinés ainsi qu’un espace d’initiation pour les plus jeunes, ce skatepark très aérien demeure accessible et agréable pour les park-riders de tous niveaux mais aussi complémentaire au champ de bosses. Avec son immense trail, un skatepark et de beaux espaces verts, Le Parc des Sports Urbains s’inscrit donc comme une structure complète et complexe permettant à une majorité de riders, jeunes et moins jeunes, de venir prendre du plaisir et progresser dans un climat et une ambiance plus que propices à la pratique du BMX, et ce de manière autonome ou encadrée.

LES ÉVÉNEMENTS

Vincent Massardier - Turndown drop in

Si depuis sa création le « Parc des Sports Urbains » propose une grande variété d’événements dans plusieurs disciplines, le plus emblématique d’entre-eux demeure les Lords Of Dirts. En effet, après cinq éditions sur son spot local de Tosse, Patrick Guimez a décidé de faire passer son événement chez son ami Vincent, sur le trail de Sérignan dont il a lui-même assuré une partie de la conception et de la construction. Ainsi, depuis 2012, la petite commune a déjà accueilli trois étapes des Lords Of Dirts. Véritable temps fort de l’année pour l’association Passion BMX, chaque édition s’est révélée un franc succès avec la venue de certains des meilleurs riders du circuit et un public nombreux. C’est également l’occasion idéale pour opérer quelques modifications sur le trail et prouver la pertinence d’un tel équipement.


Anthony Jeanjean - Decade

L’AVENIR

Même si les aménagements et les évolutions ne manquent pas depuis son ouverture, quelques pistes sont en cours de réflexion afin de renforcer l’attractivité et la proposition du site. Parmi celles-ci, l’idée de créer un bac à mousse ainsi qu’un espace rési pour permettre un meilleur apprentissage des tricks sur des modules adaptés et plus sécurisants. En outre, le trail dispose désormais d’assez de terre pour être modifié et repensé avec la création de nouvelles grosses bosses qui permettront d’attirer les meilleurs riders de la discipline. Dans l’idéal, il ne manquerait plus qu’une street plaza pour satisfaire tous

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les styles de riding et une structure couverte qui permettrait de rider durant les mauvais jours. Quoi qu’il en soit, depuis la création de cette structure, le riding des petits jeunes de Sérignan et des alentours n’a cessé d’évoluer. On pense par exemple à Julien Miranda, Enzo Robbe, Valentin Antonnucio, Adrien Paya ou encore le déjà très médiatisé Anthony Jeanjean… Et bien d’autres ! Car, en plus de la centaine de jeunes riders BMX suivant les différents cours dispensés par Vincent, ce sont des dizaines de BMXeurs, habitués du lieu ou de passage dans le coin, qui viennent rider chaque jour au Parc des Sports Urbains.

L’exemple de Sérignan est la preuve que des passionnés prêts à monter des projets de toutes pièces, à les défendre et les piloter jusqu’au bout — et bien sûr des élus attentifs et réceptifs au BMX — peuvent trouver de l’écoute, des financements et des solutions pour participer au développement du BMX et à la création de structures adéquates aux différentes attentes des riders… Même dans des petites villes ! Il ne reste alors plus qu’à trouver les bonnes idées pour faire demeurer les choses afin de pouvoir vivre de sa passion en la transmettant aux plus jeunes.



Antoine Neuville - Turndown


LOCALISER -

C l e r mo n t-Fe r r an d


Texte : Pierre Mercier

SITUÉE AU CENTRE DE LA FRANCE, AU CŒUR MÊME DES MONTS D’AUVERGNE, CETTE PETITE VILLE FRANÇAISE À LA VERDURE ABONDANTE ACCUEILLE QUELQUES IRRÉDUCTIBLES RIDERS. OUTRE SON CONTEXTE GÉOPOLITIQUE ET DÉMOGRAPHIQUE QUI — ON N’EN DOUTE PAS — VOUS INTÉRESSE PROFONDÉMENT, NOUS NOUS ATTACHERONS À PARLER DE CETTE SCÈNE COMPOSÉE DE TRÈS BONS RIDERS QUI SE FONT OU SE FERONT REMARQUER DANS L’AVENIR. En effet, de nombreux riders originaires de Clermont-Ferrand ont franchi, lors de ces dix dernières années, les portes de « l’anonymat médiatique » du BMX français. On pense bien entendu aux frères Das Neves. Entre le grand frère David, aux commandes du magasin DHproshop l’un des plus gros shops de la région Auvergne et de son petit frère Guillaume, membres du feu Baby Team Sunex. Ou encore Raph Mazeyrat qui se faisait remarquer sur les événements français et qui aux dires de légendes urbaines clermontoises devrait revenir sur de prochains contests montrer sa nouvelle routine fraîchement apprise sur la rési de Vichy. Il y avait également Nico Perche alias Shadow qui filmait et était propriétaire d’un merveilleux ghetto park où il s’amusait à enchaîner sa routine super technique. Impossible de ne pas évoquer les deux compères, Julien Leyreloup et Julien Grenouillet, alors respectivement TM et rider Superstar, qui mettaient en avant les spots de la scène clermontoise à travers les édits des riders de passage dans la cité gergovienne. Mais aussi les gars du PSTA, aussi efficaces sur leurs vélos qu’en soirée, capables de se créer un champ de bosses doté d’un poulailler et d’un terrain de pétanque. On pense également aux vieux de la vieille qui

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Photos : Guillaume Ducreux

furent les premiers à se bouger sur la scène clermontoise et montrer en quelque sorte la voie aux plus jeunes par le biais évidemment du magasin MBF et de son fondateur Sky, ainsi que tous ses potes et riders qui dynamisaient considérablement la scène. Ils sont d’ailleurs encore nombreux de cette ère à toujours rouler en BMX que se soit en race pour les plus anciens ou encore en dirt comme Willow aka Yannick Cartier qui écume toujours les trails de la région Auvergne. On se souvient également de Nicolas Pillin qui amenait les plus jeunes sur les événements. On en oublie, nombreux sont ceux à avoir roulé cette ville de par sa localité et ses nombreuses facultés qui drainaient des riders de toute la France. Au delà de ce riche héritage, cette belle scène clermontoise n’a jamais réellement été dotée d’un skatepark à la hauteur de sa ville qui compte tout de même 140000 habitants. Le Skatepark actuel fut déménagé puis recouvert d’une moitié de toiture. Comment ça, vous ne comprenez pas ? Nous non plus d’ailleurs. Ou du moins si… Pour la petite histoire, un toit ou plutôt un préau fut construit afin de limiter les nuisances sonores. Du coup pourquoi couvrir la totalité du park alors que la moitié suffit à stopper les nuisances et contenter le voisinage. Un fait relativement dommage, car en hiver il ne fait pas bon rouler dehors dans cette localité et ce spot aurait pu être une réponse à de nombreux riders qui, pour le coup, se contentent de rouler des moitiés de lignes, coupées par les intempéries. Un contexte bien triste quand on sait que la situation n’a pas évolué depuis plus de 10 ans et que des villes voisines plus petites se dotent de véritables skateparks. Un constat qui, pour la plupart des riders, les poussa à creuser comme le montre l’exemple du Revival Trail à Cournon, affronter les aléas du street et dénicher de nombreux spots bien sympas, ou encore se construire des ghetto-parks chez les potes.

Un mal pour un bien en quelque sorte car le manque d’infrastructure a considérablement étoffé le riding de ses locaux. En effet la scène est composée de trail, de street, de park et même de flatland riders ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs. Au-delà de ce manque d’infrastructures, il y a toujours eu des âmes motivées pour rouler et celles-ci se rassemblaient bien souvent en crew. Ainsi, chaque époque a connu son ou ses crews mais aujourd’hui plus aucun shop n’est présent dans la capitale auvergnate et la skatepark de Marcombes reste le lieu de rendez-vous privilégié de la scène avant une session. Et ce, qu’il s’agisse de partir streeter ou de rider sur ce bon vieux park qui, en présence du crew Brown Town et de ses potes, ne vous fera que passer un bon moment. À travers les questions posées aux six riders représentant à juste titre la scène, nous avons voulu mettre en avant — au delà bien entendu du charisme de chacun — leur style de riding. En effet, Jean écume les contests de flat en pro depuis longtemps ; Antoine commence à se faire remarquer sur les contests auxquels il participe et Alexandre est l’un de ces tous jeunes riders clermontois qui ne tarderont pas à montrer leur riding en dehors des rues de la ville. Tandis que Sylvain (expatrié depuis peu à Lyon) est capable de traverser Clermont-Ferrand comme la France pour rouler des spots de street, incarnant la motivation à lui seul. Théo, que vous avez sûrement déjà croisé lors de nombreux contests et road trips, n’a que 21 ans mais il est déjà l’un des piliers de la scène. Kiki, au riding sur-stylé et au dialecte propre, s’avère toujours efficace dans les rues clermontoises qu’il connaît comme sa poche. Et puis le petit dernier, Dewey, avec son riding aussi surprenant que consistant, capable de tout sur son vélo, et pas que…


ThĂŠo De Oliveira - Nose tire slide


SYLVAIN BONY Killian Limousin - Foot plant drop in

RIDERS KILLIAN LIMOUSIN

Âge : 22 ans Années de riding : 8 ans Profession / Études : Niveau BTS CPI, actuellement intérimaire chez Michelin Sponsors : — Comment décris-tu la scène clermontoise ? BIGARD. Spots clermontois immanquables ? Je dirais la courbe du lycée à Cournon, si vous parvenez à l’atteindre (rire), le wall de l’oxo ou les spots de Chamalières, sinon le Chantilly évidemment hé, hé ! En dehors du BMX que faire à Clermont ? Regarder le coucher de soleil tomber sur les monts d’Auvergne c’est vraiment merveilleux, non (rires) la fête pardi ! Actus : —

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Âge : 22 ans Années de riding : 7 peut-être 8 ans Profession : Vendeur en boulangerie Sponsors : Ma maman Comment décris-tu la scène clermontoise ? Il y a toujours eu des pushers à Clermont et il y en aura toujours... Cependant depuis 3-4 ans la scène BMX n’est plus ce qu’elle était, les shops locaux ont fermé (DHproshop/K124) depuis c’est un peu la débandade. Spots clermontois immanquables ? Il y a de purs spots à Clermont et il y en a pour tous les goûts, de la courbe en béton à Descartes, en passant par les walls incurvés de Jaude... De plus la vieille ville se situe sur une butte ce qui laisse pas mal d’alternatives supplémentaires (up railgap de marches-ledge). En dehors du BMX que faire à Clermont ? Ville étudiante, les montagnes et la nature ne sont pas loin, adeptes de grosses balades ramenezvous, la salle de concert La Coopérative de Mai et le Raymond bar nous ambiancent bien, et le Gour de Tazenat rafraîchit tout ça, on est bien à Clermont-Ferrand. Actus : Je viens d’emménager à Lyon, d’être embauché en CDI, et je me suis fait de nouveaux copains lyonnais. Cool non ?!


Sylvain Bony - Wall


Maxime Triay - Transfert courbe à courbe

MAXIME TRIAY

JEAN BULHON

Âge : 21 ans Années de riding : 6 ans et 10 ans de race Études : Je suis en Bac Pro maintenance automobile Sponsors : Mon porte-feuille Comment décris-tu la scène clermontoise ? Pas trop présente. Spots clermontois immanquable ? La courbe du Lycée Descartes. En dehors du BMX que faire à Clermont ? On fait principalement la fête, quelques concerts, on sort dans les bars et surtout le Chantilly. Actus : Rien de particulier

Âge : 28 ans Années de riding : 13 ans Profession : Pro Rider Sponsors : Aucun Comment décris-tu la scène clermontoise ? La scène clermontoise a un gros potentiel avec des riders en street et en park qui ont un gros niveau et sont déjà connus en France ; en flat on a Kevin Jacob qui est parmi les meilleurs Français et Rodolphe Clavelier qui est vraiment très fort. Spots clermontois immanquables ? Le parvis du Musée Bargoin qui est mon spot de tous les jours, mais on peut aussi venir y faire des lignes de street sympas et mon nouveau spot dans le campus des Cézeaux. En dehors du BMX que faire à Clermont ? La fête, se balader, chiller au bord des lacs l’été, manger du fromage. Actus : Je bouge un peu partout en ce moment pour des shows, niveau contest j’étais fin octobre aux V.U. et pour la Com’In Lyon en novembre et je taffe actuellement sur mon nouvel edit.

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Jean Bulhon - Inside spinning half packer


Alexandre Garczynski - 180° bus over the rail

ALEXANDRE GARCZYNSKI

Âge : 19 ans Années de riding : 7 ans environ études : Je suis en BTS fluide énergie environnement en alternance Sponsors : Aucun Comment décris-tu la scène clermontoise? Plus grand monde de motivé mais y’a quelques années tout le monde roulait ensemble c’était cool, puis il n’y a plus d’événements c’est dommage. Mais il reste toujours quelques potes bien cools ! Spots clermontois immanquables ? Il y a quelques petits spots mais rien de lourd, la plupart des spots ne sont pas dans Clermont mais surtout dans les villes aux alentours. En dehors du BMX, que faire à Clermont ? À côté de Clermont, on peut aller faire du wake board. Et aussi boire des canons! Actus : Venez boire et manger chez ma grand mère !

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THÉO DE OLIVEIRA

Âge : 21 ans Années de riding : 9 ans. Profession / études : je sors d’un BTS électrotechnique et je suis actuellement demandeur d’emploi. Sponsors : Brown Town Comment décris-tu la scène clermontoise ? Depuis la fermeture du shop local (DH pro shop) la scène locale a plus ou moins disparu. Mais ça revient un petit peu. Spots clermontois immanquables ? Chamalières, Cézeaux, Croix de Neyrat pour le street et le Revival Trail. En dehors du BMX que faire à Clermont ? Il y a pas mal de lacs aux alentours pour chiller l’été, il y a également des sources chaudes pour l’hiver, et étant une ville plus ou moins étudiante il y a également beaucoup de soirées ! Actus : Beaucoup de chill en ce moment !

ANTOINE NEUVILLE

Âge : 20 ans Années de riding : 5 ans Profession : Prothèsiste dentaire Sponsor : Alternatif Shop Comment décris-tu la scène clermontoise ? Un bon niveau ! Cependant peu de riders roulent au même créneau horaire ce qui est bien dommage à mon goût ! Spot clermontois immanquable ? Le skatepark est une ruine, rien n’évolue ! Malgré ma préférence pour le park, je pense que certains spots de street sont plus exclusifs ! Sinon il y a le Revival trail à Cournon !! En dehors du BMX, que faire à Clermont ? Boire de la bière malgré que le Rock’n’Roll soit mort à Clermont-Ferrand ! (rires) Actus : Road trip le maximum possible c’est toujours du plaisir !!


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Bunker drop in - Plouharnel - Amandine Romanet


REN C O NT R E R Ar n aud M a lthie u


Intro & interview : Pierre Mercier & Édouard Lassus

Photos : Hadrien Picard (sauf indication)

JE PENSE VRAIMENT QU’IL FAUT S’OUVRIR VERS D’AUTRES DISCIPLINES POUR APPORTER DE NOUVEAUX REGARDS SUR LE BMX. -

TOUT D’ABORD RIDER EN VTT, PUIS DÉPOURVU DE VÉRITABLE SKATEPARK DANS SA VILLE NATALE, ARNAUD A SU TIRER DE CET HÉRITAGE SON PROPRE STYLE DE RIDING. SOUVENEZ-VOUS DE SES ÉDITS STREET OÙ IL ROULAIT VITE ET ENCHAÎNAIT GAP, WALL ET SLIDE AVEC UN FLOW DÉCONCERTANT ! APRÈS UN DÉBUT D’ANNÉE 2014 PASSÉ LE GENOU EN VRAC ET LA TÊTE DANS LES BOUQUINS, ARNAUD MALTHIEU EST DE RETOUR SUR SON BMX, PLUS MOTIVÉ QUE JAMAIS ET SURTOUT BIEN DÉCIDÉ À SE FAIRE PLAISIR ! L’OCCASION POUR LUI DE REVENIR SUR CES QUELQUES ANNÉES PASSÉES SUR UN VÉLO ET ÉVOQUER SES FUTURS PROJETS À TRAVERS LESQUELS IL SOUHAITE METTRE EN LIEN SA PASSION POUR LE BMX ET SON MÉTIER D’ARCHITECTE. EN PARALLÈLE À CETTE RENCONTRE, NOUS VOUS INVITONS À ALLER VISIONNER SON NOUVEL ÉDIT EN LIGNE SUR NOTRE SITE.

Salut Arnaud, pourrais-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? Je m’appelle Arnaud Malthieu, j’ai 25 ans et je viens de Limoges. Je pratique le BMX depuis huit ans à peu près et avant je faisais du VTT.

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Tu es donc issu de Limoges, une des plus grosses scènes BMX des années 2000, pourtant tu as débuté par le VTT DH. Pourquoi être passé au 20 pouces ? En fait, je faisais partie de l’association Single Tracks à Limoges, association de VTT de descente qui se bouge pas mal. Je faisais essentiellement du dirt et du slopestyle à l’époque puis Brennan (Rémi Trouillet) m’a converti au BMX. Je ne faisais plus que du skatepark et un peu de dirt… Du coup c’est vrai que le BMX était plus adapté et plus classe ! (rires)

Avant ta blessure tu avais quelques sponsors sympas (Superstar, Bone Deth, Savakas), est-ce qu’ils te soutiennent encore aujourd’hui malgré ce « passage à vide » ? Superstar non car ils ont changé leur orientation. Avec Bone Deth j’ai toujours eu des relations un peu particulières, je ne leur ai jamais donné beaucoup de nouvelles, par contre ils ont toujours étés réceptifs à mes mails. Ils sont vraiment cools et assez motivants ! En ce qui concerne Savakas, James a décidé d’arrêter de sponsoriser le BMX, en tout cas c’est ce que j’ai compris. Il n’y a plus vraiment de team sponsorisé.

Ça ne fait pas très longtemps que tu es de retour sur ton vélo, comment t’étais-tu blessé et comment te sens-tu aujourd’hui ? Durant l’été 2013, je me suis fait les ligaments croisés du genou en faisant un invert, mes pieds ont décroché, je suis retombé dans la courbe et ça a fait « crac ». Au début, je ne savais pas que je m’étais fait les croisés donc je continuais à rouler un peu, mais à chaque mauvaise chute j’avais des douleurs et mon genou gonflait. Finalement, j’ai passé des examens et je me suis fait opérer au mois de décembre, à Clermont-Ferrand. Au final, je n’ai pas roulé pendant huit mois. J’ai ensuite repris le vélo en juin, après mon diplôme. J’en ai profité pour vadrouiller un peu dans le sud de la France, faire pas mal de bowl pour me remettre en confiance. J’ai de bonnes sensations et pas trop d’appréhension donc c’est plutôt bien.

Ta vision de la scène et de l’industrie a-telle changée depuis tes débuts ? C’est vrai que je m’intéresse beaucoup moins au matos, aux marques et à tout ce qui est lié à l’actualité du BMX qu’auparavant. C’est sûrement lié au fait que je trouve qu’il n’y a pas un renouvellement énorme comme il peut y avoir dans le milieu du skate qui fait souvent preuve de plus de créativité et d’ouverture. Beaucoup d’événements ont lieu, beaucoup de choses sont engagées pour faire évoluer la scène mais cela reste souvent limité à quelques vidéos diffusées sur internet. Je pense vraiment qu’il faut s’ouvrir vers d’autres disciplines pour apporter de nouveaux regards sur le BMX. Je ne suis pas suffisamment impliqué pour juger la scène BMX, elle bouge, elle est active, j’aurai juste envie de la voir aller encore plus loin.


Tail Tap - Los Angeles - Thomas Borie


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Quel est le pire truc dans le BMX aujourd’hui selon toi ? L’évolution du street vers une sorte de riding très lent et très technique que je n’apprécie pas spécialement. Je trouve ça dommage de ne pas utiliser tout le potentiel du BMX. Désormais Architecte, études terminées et diplôme en poche, tu recherches du boulot ou tu souhaites faire un break et te consacrer exclusivement au BMX ? Je recherche du travail et mène quelques projets personnels en parallèle. Aujourd’hui j’ai envie de voyager, de continuer à apprendre. En ce qui concerne le BMX, ça a toujours été une passion sans véritables contraintes, c’est ce qui me permet d’être libre dans ma pratique. Mais il est vrai qu’en ce moment je profite du temps que j’ai pour pouvoir rouler davantage. Je garde les deux en parallèle et les deux m’apportent des choses réciproquement.

Griz Air - Courbevoie

Les études t’avaient également permis de passer un an en ERASMUS à Barcelone, as-tu pu en profiter pour rider ? Oui j’en ai pas mal profité, c’est une ville très agréable à vivre, les gens sont assez sympas et en plus de ça j’ai découvert pas mal de spots. Ça redonne de la motivation de pouvoir rouler sur de vrais spots avec en plus un climat favorable. Je ne pouvais pas rouler tout le temps étant donné que j’avais pas mal de boulot avec les études, mais je prenais beaucoup de plaisir à me perdre dans la ville et aller de spot en spot.


Rail Hop - Ivry

Ton rapport à l’architecture t’avait d’ailleurs amené à réaliser une vidéo avec ta copine (également architecte) presque exclusivement sur une sculpture de Barcelone. Que vouliez-vous exprimer via cet edit produit pour le Sosh Urban Motion 2 ? L’idée était d’exploiter une sculpture à son maximum, «épuiser» le lieu, s’approprier l’objet et le détourner par la pratique du BMX. C’est un moyen de porter un autre regard sur cette sculpture et sur la pratique. Malgré les maladresses, on a essayé de concevoir ce projet comme un tout : le riding, les prises de vues et le montage dans le but de questionner la relation du BMX au lieu. On a eu de bons retours, c’était une bonne expérience. Suite à ton diplôme as-tu déjà songé à monter une boîte de conception de park, genre Constructo mais axée BMX ? Non pas vraiment, car cela me semble trop limité de se consacrer exclusivement à la conception de skatepark.

Turndown - Villeneuve-la-Garenne

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Lorsque j’étais à Barcelone, j’ai fait un stage dans l’agence RCR où j’ai eu l’occasion de travailler sur un bowl. C’est intéressant bien sûr, mais ce qui l’est vraiment c’est de ne pas le concevoir comme un objet autonome mais le lier à son contexte. C’est en multipliant les projets et les approches que ça devient enrichissant, c’est pour ça que je trouverais dommage de se limiter uniquement à la conception de skatepark, même si ça me plairait beaucoup de pouvoir en créer un de toutes pièces.


Gap - Ivry


Carvin’ - OTRO - Thomas Borie

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C’EST SURTOUT ÇA QUE J’AIME AU FINAL, ROULER VITE ! Quels sont les riders avec qui tu as l’habitude de rouler et les spots que tu affectionnes le plus ? Je bouge pas mal mais c’est vrai que je roule beaucoup à Aurillac, j’aime bien l’état d’esprit, les gens et les infrastructures qui sont vraiment plaisantes. Sinon à Limoges je roule un peu tout seul, à Clermont-Ferrand je roulais souvent avec Luc Dessapt, on se marre bien ensemble. Récemment je me suis bien plus avec Dewey et puis c’est vrai que mon dernier road-trip avec Belette, Rabat et Erwin était vraiment bien, se faire pousser par des jeunes motivés ça force à aller un peu plus loin ! Et quel est l’endroit le plus bizarre dans lequel ton BMX t’as mené ? La pool sur le Strip Boulevard de Las Vegas était assez improbable… Ce motel abandonné à côté des casinos c’était vraiment particulier. Et plus récemment je suis allé rider des bunkers en Bretagne, ça donne des idées… On se souvient d’une belle chute en gap par dessus une voiture et différents edits sacrément engagés sortis pour Superstar ou Bone Deth. Es-tu en perspective de faire une nouvelle part et penses-tu que ton style a évolué depuis ? J’aimerais bien mais je n’ai pas de caméraman attitré mis à part Thomas Borie qui maintenant est sur Paris du coup c’est plus difficile de s’organiser. J’ai pas mal filmé avec Repié (Pierre Blondel) mais je n’ai pas de caméraman qui puisse me suivre au quotidien. Malgré tout j’aimerais bien refaire une vidéo ! Je sais pas si mon riding a vraiment évolué mais c’est vrai que ces derniers temps je prends du plaisir à faire du bowl, carver, essayer de rouler vite et prendre de la hauteur sans forcément faire beaucoup de figures. C’est assez agréable même si j’aime toujours faire du street et rouler vite, c’est surtout ça que j’aime au final, rouler vite ! Au travers de tes edits et leurs différents réalisateurs, on sent tout de même un lien et une implication de ta part, comment abordes-tu la réalisation d’une vidéo ? Je pense que je dois être très chiant car j’ai pas mal d’idées sur ce que j’aimerais voir. Par exemple, souvent je me permets de donner mon avis sur des cadrages ou des points de vue et j’ai souvent des envies sur le scénario des vidéos. En fait j’aime bien participer à la réalisation et pas juste être un rider, seulement je n’ai pas les compétences et surtout j’ai des potes talentueux.


Gap - Saint-Denis

Ton riding est super flow avec beaucoup de vitesse, de fluidité et de style quel que soit le terrain. Qu’est-ce qui t’as influencé dans ce sens ? J’apprécie le compliment. Je pense que le VTT de descente y est pour beaucoup. Pour moi le plaisir passe par là, essayer de trouver des lignes un peu originales, quelque chose de fluide et d’assez rapide plutôt que des choses techniques à faible vitesse. As-tu d’autres projets ou des actualités dont tu aimerais nous faire part ? Oui j’aimerais bien voyager à nouveau, il y a des tas de destinations qui me plairaient 86-87/ RENCONTRER

mais j’ai surtout une idée de projet qui serait de lier l’architecture et le BMX. C’est un projet qui n’est pas bien défini pour l’instant mais qui regrouperait différents supports : textes, photos, vidéos. Je veux essayer, à mon échelle, de questionner l’architecture grâce à la pratique du BMX. Souhaites-tu rajouter quelque chose ou remercier certaines personnes pour conclure ? Non. (rires) J’ai toujours remercié mes parents, je vais aussi remercier ma copine Amandine ainsi que les Cantalous et tous ceux avec qui je roule et passe de bons moments !

JE VEUX ESSAYER, À MON ÉCHELLE, DE QUESTIONNER L’ARCHITECTURE GRÂCE À LA PRATIQUE DU BMX. -



VO Y A G E R -

Fo un d a ti o n


ClĂŠment Carpentier - 360


Intro : Pierre Mercier Texte : Nils Denhez

POUR SON PREMIER TRIP, LA MARQUE DE PIÈCES FRANÇAISES FOUNDATION A DÉCIDÉ D’EMMENER SES RIDERS VISITER QUELQUES CHARMANTES BOURGADES DU SUD DE LA FRANCE. AU DÉPART DE DRAGUIGNAN À DESTINATION DE LA ROCHELLE, EN PASSANT PAR ALBI ET BORDEAUX ET AINSI RENCONTRER LES LOCAUX À CHAQUE ARRÊT. CEPENDANT LES ALÉAS D’UN TRIP ONT MODIFIÉ LES PLANS DE NILS. EN BON TM, IL A SU S’ADAPTER ET PROPOSER À ALARIC STREIFF, CHARLES TSCHUMY, CLÉMENT CARPENTIER ET PEDRO BRAS UN TRIP ENTRE POTES QU’IL NOUS RACONTE HEURE PAR HEURE.

LUNDI 8 SEPTEMBRE

15h00 : UNLEADED BMX SHOP. Alaric, Clem, Charles, Yorda et Flavien sont arrivés à Unleaded. Yorda présente une barbe tout-à-fait déconcertante… 16h00 : Réception de Pedrolito à l’aéroport de Marseille, il est en forme, il n’a que 16 ans. Ne parle pas encore français. 19h00 : Arrivée au park de Draguignan, Chouki nous accueille, tout le monde ride la street plaza, du Kaaris échappe des écouteurs de Charles… Alaric + Clem + Charles + street plaza = spectacle assuré. 20h30 : Chips et apéro, allumage de Barbecue illégal. 90-91/ VOYAGER

Photos : Yorda Illustrations : Nils Denhez

21h00 : « Bonsoir messieurs, va falloir l’éteindre ce feu c’est interdit ! » Tout se passe bien. 22h00 : Rafraichissements/blagues/burgers et « riding » en tout genre 23h30 : « Let’s hit da mothafockin road boys » Pedro baragouine quelques insultes en français, fraichement apprises grâce aux locaux. 01h30 : APPART CITY NIMES. « Vas-y Yoyo ça suffit faut dormir là, et Charles j’entends encore Kaaris ! » « Bonne nuit les man ».

MARDI 9 SEPTEMBRE

11h30 : APPART CITY NIMES. Packing de van, planification GPS et yeux collés. 15h00 : ALBI city, L’idéal skatepark. Nico nous accueille et nous présente le park enclavé dans un bâtiment des années 50 qui abritait à l’époque un cinéma/théâtre. Au-dessus d’un quarter on peut lire : « Vis tes rêves au lieu de rêver ta vie », on est bien. Alaric ne traîne pas, flow, speed, hauteurs… Il a trouvé ses marques je crois. Pedrolito de son côté met tout le monde d’accord avec quelques lignes bien bien engagées… ça commence fort. « On va où après ça ? » Nico nous reparle d’un park privé perdu dans les bois prêt d’Albi : « Let’s go boys ! » 18h00 : Arrivée sur les lieux, ADRENALINE skatepark. « Aieaieaie, mais c’est quoi ce spot de ouf ?? » Bowl en bois parfait/locaux au top/barbecue/cabane et scène de concert… Pedro : Master of Bowl ! 20h30 : On voit plus rien. « Pas grave, on à 5 spots

énormes et un groupe électrogène ! » « J’aime cet endroit » Session tricotage autour du bowl, quelques perles de Charles et Clem, ça claque des mains et ça rit fort. 22h30 : Remerciements en bonne et due forme à des locaux fantastiques, derniers rafraichissements. 23h00 : Je fais demi-tour un peu plus loin, à mon retour toute la troupe morte de rire sur le bord de la route, les yeux rivés sur le bowl. « 2 minutes Nils, y’à un mec dans le bowl avec une bécane !!! », « Sors ta caméra Yorda, non ? » Grosse, très grosse session enduro dans le bowl, bonne rigolade assurée, et un autre clip validé. Pas de blessé.

MERCREDI 10 SEPTEMBRE

11h00 : Rodez, parking Appart city. « Putain, on nous a rayé le van… » « Bâtards !!! » « Vai te fuder caralho!!! » 11h30 : Mc do/Petit déj, On croise des étudiantes : « Su** ma b*** sal*** ! » Ok, Pedro parle un peu mieux français, on est dans la mer** 13h00 : On attaque la rue, premier spot : « la baleine » avec de bonnes plate-formes en bois bien glissantes qui se superposent pour créer un spot de fou, que les gars ont défoncé à grands coups de pegs, de combos sur-propres pour notre Charles Kerley national…ça s’annonce bien Rodez. 16h00 : « Next spot ! » Roof gaps !!! Clem se met à l’aise sur le spot…Yes, c’est coché ! Pedro me fait signe, il a une idée…Et vlan, deuxième clip validé sur le toit !


Charles Tschumy - Bus - Talence

Alaric Streiff - Charles Tschumy - Pedro BrĂ s - Clement Carpentier


17h00 : Supermarché, parking et wallrides avec Alaric. Au revoir déchirant à Flavien, il nous suivait depuis le départ du trip. Cette page fut dure à tourner pour Yorda. 19h00 : Coup de fil de Flo Soulas. « Nils, ça va ? » « Bien et toi ? » « Ligaments croisés……. » Flo ne sera malheureusement pas de la partie sur ce trip, notre plan de départ est remis en question. On n’ira pas rider à la Rochelle cette année, et les huitres seront pour la prochaine fois. 20h30 : Le plan est OK. Départ pour Bordeauxlac, on y passera la nuit. 01h30 : Ça parle déjà des premiers jours avec nostalgie, c’est bon signe. Jeudi 11 Septembre 2014 : 13h00 : Bordeaux, WESTCOAST burgers shop « Poutain dé burger !!! » « Graaaaaaave Pedro !» Bordeaux regorge de belles choses, et surtout de belles étudiantes. Pedro ayant remarqué cela, il s’efforce d’exercer son français, et il nous faut pédaler vite pour éviter les coups… 14h00 : MERIADECK plaza. Ledges en marbre, locaux sympas, personne pour faire chier…Gervais Rousseau est là. Grosse session et gros crash pour Charles en 180 bus FAT, ça va, malgré une bosse il se souvient des paroles du dernier Kaaris, ouf… 17h30 : Nouveau spot bien cool avec set de marches pas trop gros et deux piliers bien larges de chaque côté…L’appel du wallride ne traîne pas ! Pedro s’en donne à cœur joie et nous en plaque un bien engagé. De son côté, Kaaris, heu non Charles se prend bien la tête et rentre une ligne super classe avec un final un manual 180 92-93 / VOYAGER

bus de satan… Kaaris Kerley signature ! 19h30 : Arrivée au spot « DARWIN ». L’endroit est complètement fou, avec un resto/bar associatif, un mur de graff immense, un park BMX (BMX BANDITS ASSO), un park skate, une méga et même un appart entièrement fait en courbe ;) Bref : « THE PLACE TO BE » 20h30 : Au programme : riding park indoor/gros wallrides/méga volcano/chicken sandwiches/ rafraîchissements/rigolades avec les locaux. 23h00 : On traine un bon moment entre le park, l’expo de Vince Perraud et le barbecue spot ! Après avoir fait une tournée de remerciements nous remontons dans le van direction l’appart pour une bonne nuit de sommeil… Tout le monde pense à la street : « Tomorrow gonna be wild » 1h30 : « Yorda ! You’re snoring again ! »

VENDREDI 12 SEPTEMBRE

13h30 : Refoulage d’un spot par des gens dépourvus du même cerveau que vous et moi. Dommage, le spot a l’air juste fabuleux… Alaric n’est pas très content ! 14h00 : TALENCE. Session ledges écourtée par d’autres humains peu coopératifs : « FUCK » Mais tant pis, on reviendra ce soir c’est sûr, le spot est vraiment cool ! 14h30 : Nouvelle session prêt d’un stade de foot pas très loin : une série de ledges blancs sur toute la longueur du stade, et des dossiers de bancs arrondis et bien hauts que Pedro a « wallridé » avec pertinence ! Best line signée par Alaric, longue, épuisante et sous un soleil de plomb. « Look, Yorda is red as fuck !!! »


ClĂŠment Carpentier - Smith grind - Bordeaux


Pedro Bràs - Tailwhip - Rodez

94-95 / VOYAGER


16h30 : Toiture métallique qui surplombe un gros plan incliné en gazon = DROP ! Et voilà notre Pedrolito qui pose son downside whip, plaqué à la perfection … « Ba ç’ui là il passera pas sur rodeo peanut ! » « Récep en gazon les gars…Rodeo peanut de sûr mouhahahaha » 17h00 : Nouveau drop de taré, juste en face du premier. Chacun grimpe en haut pour se faire peur, mais Pedro semble vouloir en découdre sérieusement… Mise en place filming/shooting, Pedro place des petits cailloux pour marquer l’endroit du drop, la pression monte… Et le carailho se lance en 3.6, que dis-je, en 5.4, non en…. BOOM ! « You’re lucky on this one man ! » Ouep, chanceux là ! 18h00 : De retour à une session ledges écourtée plus tôt… Sauf que Clem et Alaric ne sont pas vraiment intéressés par les ledges, mais plutôt par un set de marches plus bas, bien fat et traversé par un gros rail dans la largeur… Du côté droit, un gros wall est fort tentant : Alaric full speed mode : Gros wall gap coché, filmé, shooté !« Et merde y’a encore un con qui se pointe… » Mais celui-là possédait un cerveau plus développé que les précédents et comprit que Clem ne partirait pas avant d’avoir pu laisser un souvenir à ce set de marche… Et c’est le set qui a bien failli laisser un mauvais souvenir à Clem, mais vous l’aurez compris, Sir Carpenter n’est pas du genre à se laisser impressionner… « 3.6 coché, mais alors là, coché de chez coché ! » 19h00 : CESTAS SKATEPARK / ASSO ACTION GLISSE. Et voilà, encore une bonne journée qui se termine par une bonne session park à la cool avec des locaux au top, une sono et bien évidemment : UN BBQ ! 23h00 : Après s’être bien rafraichis avec les copains, on rentre tranquillement à l’appart’. 00h30 : Tout le monde est bien KO, le rythme est quand même plutôt soutenu hein ! »

SAMEDI 13 SEPTEMBRE

12h30 : « Ok, les quais un samedi c’était franchement pas une bonne idée !!! » Pas grave, on va se consoler à WESTCOAST BURGER, ça fait du bien.

14h00 : De retour dans les rues. Alors là, on est tombé sur LE spot de rails : gros rails plats des 2 côtés d’un escalier, élan bien short, personne en difficulté mentale sérieuse cachée sous l’escalier qui a bien failli foncer sur Gervais et moi-même pour je ne sais quelle obscure raison, et une cabane/resto de Rastas à la cool qui écoutent du reggae à fond… 14h15 : Axle coché par Clem, facile, c’est mieux avec une ligne derrière ! Les Rastas apprécient le spectacle, la personne cachée sous l’escalier un peu moins… 15h00 : Alaric se chauffe en crooked bien bien gras ! Le premier décroche assez tôt, c’était juste mais pas de casse… Le deuxième essai se passe moins bien, ça décroche presqu’en bas du rail, à pleine vitesse…PATATRA. Genoux en avant et chevilles en flexion, ça fait mal…r.i.p les talons et chevilles du roux. Fuck ! 15h30 : VILLENAVE VIEUX BOURG. Arrivée sur une belle plaza pleine de beaux ledges blancs, soleil de plomb, filles à bicyclette… La machine Charles Kerley nous offre une nouvelle preuve de sa technique et de la classe internationale de ses lignes à base de grinds to manual to grinds to nose to pleins de trucs de fou ! 16h30 : Gros, gros rond-point en courbes qui fait rêver ! Malgré un trafic dense à souhait Charles se faufile et nous offre un T-bog digne des meilleures punchlines du Kaaris… Clem et Pedro nous pondent des lignes originales, sous l’œil médusé des automobilistes qui se posent des questions.


Alaric Streiff - Wall - Talence

17h00 : De retour à Talence. On sentait bien que Charles avait fait de l’œil au premier roof drop de Talence… « Let’s go back ! » Grosse préparation avec Yorda pour le filming/ shooting, Charles nous dit : « J’le mets en bus j’pense. » Quelques avortements et fous-rires plus tard, Charles nous délivre un bus parfait, la photo est bonne, très bonne, ça check à tout va. « Et si on retournait aux ledges ? ». 18h00 : DERNIER SPOT DU TRIP. Une ligne de tram nous sépare des deux gros ledges que nous n’avions pas pu rider plus tôt durant le trip. On laisse le van d’un côté et nous allons jeter un œil… Personne, on est tranquille. Ce fut l’occasion de shooter une séquence de Charles Kerley avec du grind, de la roue avant, et du tournage de guidon rapide, net et sans bavures ! 19h00 : Et c’est là, faisant les couillons avec le 96-97/ VOYAGER

tram et la caméra de Yorda, que nous apprécions certains des derniers moments de notre périple de BMX riding…Dont un cassage en règle des Oakley de Yorda par Mr Pedro himself : « Putain mais WELL DONE PEDRO ! »2 0h00 : « It’s time to party boys ! » Ce soir c’est rafraîchissements pour tout le monde, on était parti pour arpenter les rues bordelaises et regarder Pedrolito tenter de draguer des étudiantes plus âgées… Mais au vu de l’état des pieds/genoux d’Alaric, nous avons préféré rester à l’appart’…

DIMANCHE 14 SEPTEMBRE

11h30 : Maux de tête et conjonctivites aigües, on a bien rigolé hier soir ! 12h00 : Session gare SNCF pour y déposer nos Havrais préférés. Clément et Yorda nous quittent après une dernière photo tous ensemble …

Pedro a perdu son Yorda et c’est une belle histoire d’amour qui prend fin sous nos yeux. 15h00 : Largage de Mr Alaric à la gare, boitillant mais souriant, comme toujours. Un dernier « au revoir » et on le quitte ici… 15h30 : Charles, Pedro et moi décidons de tailler la route jusqu’à Fréjus, les conditions sont bonnes et Pedro semble avoir une capacité surdéveloppée à dormir dans les vans… 00h00 : Arrivée à Fréjus, Charles récupère sa caisse. « It was a pleasure to have been on this trip with you man ! » « Heuuu, yes ! » Charles parle un anglais des plus sophistiqués, vous l’aurez compris. 02h00 : Je suis sur mon canap, lessivé, mais satisfait d’avoir participé à cette aventure, la tête fraîchement remplie de belles rencontres, de spots de rêve et de tout ce qui accompagne un road trip de BMX : rien que du bon temps !


SHANE WESTO N SIG NAT U RE

eclatbmx.com / frenchys-distribution.com

SORRY FOR THE WAIT.

F RE E COAST E R HUB


Intro : Hadrien Picard

Photos : voir légendes

FI G U R E R L e

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moye n

fo r ma t

Quand j’ai commencé à shooter du BMX, vers 2002, les reflex numériques, APS-C & encore plus Full Frame, n’en étaient qu’à leurs balbutiements. Quasiment personne ne shootait en numérique, la plupart était en 35mm Nikon ou Canon. Certains pourtant, parmi lesquels Manu Sanz, Kay Clauberg & Rob Dolecki, furent les premiers, si ma mémoire est bonne, à shooter du BMX au Moyen-Format. Ce format était d’habitude réservé à la mode et au portrait mais avait deux avantages primordiaux : la taille de la pellicule qui fait 6cm sur 6cm, ce qui représente une définition et un champ de profondeur uniques, et la synchro-flash, largement supérieure à celle d’un Reflex, permettant de synchroniser les flashs à des temps de pause plus rapides ce qui donne une netteté accrue, entre autres. Les DSLRs numériques arrivant au milieu des années 2000, les prix des moyens-formats ont commencé à s’effondrer. Il était alors plutôt facile de se trouver un moyenformat bon marché et d’essayer de shooter avec. Je dis bien « essayer » car le processus, sans être trop technique, est plus complexe et lent qu’un reflex, la zone de netteté étant par exemple très réduite, il faut faire sa mise au point, manuellement, très précisément. Alors pourquoi se galérer autant quand on a largement plus pratique ? Pour le résultat, tout simplement. Car une bonne photo shootée au MF, bien scannée et imprimée, aura un rendu unique, quasiment en 3D, que n’aura jamais un Reflex 35mm. Pourtant je dois bien l’avouer—et j’en fais partie, peu shootent encore de nos jours au MF. Mais son look unique lui permettra j’en suis sûr de traverser les âges et peut-être—mettons à nous à rêver, que des dos numériques 6X6 existeront dans un futur proche et donneront ainsi une nouvelle jeunesse à nos vieux boîtiers. Soul nouvelle formule étant carré, quoi de plus naturel donc que de faire un folio spécial Moyen-Format, avec une sélection totalement subjective de 8 photographes connus pour leurs photos au Moyen-Format (je me suis permis de m’inclure, surtout qu’une photo de Luc Legrand est toujours bonne à prendre !). Il manque certains noms comme Manu, Kay ou Chris Pollack, non présents par manque d’occasion ou de place, mais je suis sûr que ces prochaines pages vont faire plaisir à vos rétines !

98-99/ FIGURER


NATHAN BEDDOWS / MIKE CURLEY

Mike Curley, Euro table à Lisbonne, février 2012. Nous avons trouvé ce spot complètement par hasard au milieu d’un rond-point à côté d’une gare routière. La météo était parfaite donc on s’est fait quelques rouleaux de Provia 100 pour quelques souvenirs analogiques.


WALTER PIERINGER / CHASE HAWK

Chase Hawk, table en pool dans la région de Phoenix en 2006 lors d’un trip Empire vers l’Arizona pour finir de filmer Chill Bro. Il se trouve qu’un labo photo se trouvait à quelques kilomètres de l’endroit où nous séjournions, donc chaque matin je me levais tôt et partais en vélo déposer le film de la veille au labo, j’allais prendre un petit-déjeuner puis repassais récupérer la pellicule développée et commençait à scanner « les gagnantes » avant que personne ne se lève (à part Kevin Porter) ; c’était pas vraiment la gratification instantanée qu’offre le shooting digital mais plus proche de ce que je pouvais obtenir lors des road trips de « l’époque pelloches ». 100-101/ FIGURER


JEFF Z. / MIKE MASTRONI

Mike Mastroni ne cesse jamais de m’épater avec ses interprétations créatives de son environnement quotidien. Son riding est impressionnant et inspirant et il est sûrement l’un des riders que je préfère shooter. Ce roll’in raide sur les marches étroites d’un toboggan était encore l’une de ses idées ambitieuses et la coïncidence des couleurs coordonnées fut juste la cerise sur le gâteau. Il n’y eut pas à délibérer sur la manière dont j’allais shooter ça et j’ai immédiatement fixé mon exposition et placé mes flashes pour la Fuji Velvia 50 chargée dans mon Hasselblad 501CM avec un objectif de 80mm devant.


JEFF ALLEN / SEAN BURNS

Fastplant de trottoir Ă Cambridge, Massachusetts.

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HADRIEN PICARD / LUC LEGRAND

Le moins que l’on puisse dire c’est que j’en ai fait des photos avec Luc Legrand ! J’ai fait mon premier trip « officiel « pour Soul avec Pompom, c’était la Tournée Slave en 2004. Il avait 18 ans et défonçait tout. Dix ans après cela n’a pas changé. Le voici en wall tout simple mais trop classe à Nantes, au Bronica SQ A avec un 80mm & une T-MAX 400.


ROB DOLECKI / STEVEN HAMILTON

L’énigmatique Steven Hamilton, bench tire slide lors d’une chaude journée d’été sur ce spot de Jared Washington dans le New Jersey.

104-105/ FIGURER


VINCENT PERRAUD / MAXIME CHARVERON

Le Max Charveron en Pocket air dans une pool en Cali ou Az, lors du trip Couchriding en mars dernier—Bronica et 30mm fisheye… Pour faire arty, j’ai pris une paire de pellicules Lomochrome Purple donnant un effet chelou et violet proche de l’infrarouge… Mais surprise, au moment du développement, le labo me dit que la moitié des films a souffert des rayons X de type « aéroport ». En effet, sur certains films il y a un voile blanc en forme de sinusoïde… par chance sur celui-là on distingue encore le bike et l’ombre!


MARTIN OHLIGER / DANIEL TÜNTE

La première fois que j’ai pris des photos avec Daniel Tünte en 2008, il était déterminé à grinder tout handrail croisant notre route et prit celui-là en double pegs. Six ans plus tard, nous sommes repassés devant par accident lors d’un trip pour Parano (Garage), il ne voulait pas le rouler le trouvant trop petit. Après avoir discuté de la superbe lumière qu’il y avait à ce moment-là, il changea d’avis et rentra un crankarm slide pour mon fidèle Bronica.

106-107/ FIGURER


DEMOLITION IS

ENARSON RIGAL DOYLE HUCKER NAPOLITAN DILLEWAARD FOX HOSSELTON E N N S B I Z L O D E S S M I T H B A R O N E C O R D O VA G R AY R O S K E L L E Y W I S E DISTRIBUTED IN FRANCE BY EZCO DISTRIBUTION T: 0 9 . 5 1 . 1 0 . 5 0 . 5 7 / / w w w . e z c o . f r / / c o n t a c t @ e z c o . f r E: info@demolitionparts For more information go to: www.demolitionparts.com

@DEMOLITIONPARTS PHOTO: J.COBBS


Photos : Fred Murray

Intro & Interview : Édouard Lassus & Pierre Mercier.

R ÉAL I SE R

-A b o v e

Below

« ABOVE » / « BELOW », DEUX TERMES OU DEUX PERSPECTIVES ANTAGONISTES VISANT À DÉFINIR UNE SEULE ET MÊME VIDÉO SCINDÉE EN DEUX PARTIES. « ABOVE » EN RÉFÉRENCE À L’ASPECT « CLASSIQUE » DES VIDÉOS, ICI AVEC LE REGARD EXPERT DE RICH FORNE QUI, PENDANT 10 MOIS, A SUIVI ET FILMÉ D.LACEY, E.ZUNDA, N.WILLIAMS, D.ROCHE, B.LEWIS ET F.LACZKO AUX QUATRE COINS DU MONDE. « BELOW » POUR TRAITER LA FACE CACHÉE D’UN TOURNAGE, SOUVENT MARQUÉ PAR L’ENGAGEMENT PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE DES RIDERS. À TRAVERS CETTE CO-PRODUCTION MONSTER X DIG, RICH FORNE ET SES ACOLYTES NOUS EMBARQUENT DANS LEUR QUOTIDIEN ET LEUR INTIMITÉ PENDANT TOUTE LA DURÉE DU PROJET.

TOM CREASY (MONSTER EMEA) : Comment t’es venue l’idée de ce projet sans précédent ? Avec mon travail chez Monster, j’ai la chance d’être exposé à plein d’autres sports que celui d’où je viens, le BMX. J’ai notamment été très inspiré par un film tel que « Never Not » de Nike, un film de snowboard qui a plu non seulement aux snowboarders mais aussi aux non-initiés. C’est toujours évident qu’avec un team comme le nôtre il faille réaliser un film, mais à travers BELOW j’ai souhaité plaire à un ensemble de fans plus vaste et leur offrir un oeil sur notre monde et l’effort incroyable que représente le tournage d’une vidéo. 108-109/ RÉALISER

Sur quoi souhaitiez-vous insister à travers le chapitre « Below » ? Disons que d’une certaine manière, ça dépasse le riding lui-même et résume ce que c’est que d’avoir un objectif et de le réaliser à tout prix. Ce que ces mecs font est hallucinant pour nous riders mais je voulais montrer à la personne lambda ce que ça signifie et pourquoi ce qu’ils font est si important pour nous. Quelles ont été les principales difficultés dans la réalisation de cette vidéo ? (Rires)… Hé bien ce fut un projet très dévorant pour nous tous ! Normalement une vidéo comme ça prend deux ou trois ans de travail ! Mais en ce qui nous concerne ce fut beaucoup de pression sur une courte période et Rich et les riders ont tout tué ! Je suis sûr que tout le monde sera d’accord sur ce point en regardant la vidéo. Es-tu satisfait du rendu final et penses-tu que le pari soit gagné ? Je suis satisfait bien au-delà de ce que je pouvais espérer ! À l’origine je voulais faire un documentaire en ligne sur le street riding et au final le projet s’est développé en deux super films qui seront partagés avec le grand public sur Itunes, Netflix et pas mal d’autres plate-formes. Je suis vraiment heureux que le BMX soit représenté d’une bonne façon (à mon avis) auprès du grand public. As-tu d’autres projets originaux en cours d’élaboration ? Je travaille juste sur de bons trucs pour les Street Series en 2015. J’ai la chance de bosser pour une très bonne marque et j’ai l’impression que les projets excitants déboulent sans arrêt !


Dakota Roch - Up rail to nose wheelie


Fernando Laczko - Tom Creasy - Jay Bean

Lorsq ue Tom C re asy ( M o nste r E ne rg y) vo us a p ré s e n té le p ro j et , c o m m e n t l’avez -vo us p erç u ?

BEN LEWIS

DAKOTA ROCHE

NATHAN WILLIAMS

DAN LACEY

FERNANDO LACZKO

ED ZUNDA

C’était un idée géniale, on savait déjà qu’on allait voyager vers ces villes uniques pour les Street Series donc c’était l’opportunité rêvée que de coupler un projet plus long à ces trips. Chaque voyage était rallongé pour que nous puissions filmer et les clips ont commencé à couler à flot ! J’arrive pas à croire tout ce qu’on a pu amasser !

Honnêtement, j’ai halluciné sur le concept de la vidéo, Creasy a vraiment assuré rien qu’avec le boulot de planification. Pour ma part, je n’avais jamais fait ça avant. Jusque-là je roulais juste en travaillant sur quelques projets plus courts tout au long de l’année. Donc avoir la chance de consacrer beaucoup de mon temps et de mon énergie à un projet s’étirant sur 10 mois, avec un excellent groupe de personnes, m’a aussi offert le plus de plaisir que j’ai jamais eu sur mon vélo.

110-111/ RÉALISER

C’était un très bon concept et je me suis dit que cela apporterait quelque chose de nouveau au BMX. J’ai l’impression que tout le processus qui intervient dans le tournage d’une part est toujours mis de côté donc l’idée d’éclairer cet aspect m’a tout de suite plu. Je voulais participer dès le départ et heureusement j’avais la possibilité de le faire.

Creasy m’a parlé du projet lorsque j’étais à Hastings pour filmer le premier #thefullcab edit avec Benny L. Il voulait essayer de m’envoyer sur certains voyages et j’étais vraiment excité à l’idée d’aller filmer des clips entouré de tous ces gars que j’admire ! Au final, je me suis retrouvé sur la plupart des trips et avec au bout une part complète—honnêtement j’arrive toujours pas à réaliser.

Dès le début j’ai pensé que c’était une idée géniale et j’ai voulu faire partie du projet. Je bossais déjà sur d’autres trucs en même temps donc c’était aussi un peu stressant de m’engager sur autre chose, mais au final je ne pourrais pas être plus heureux des trips qu’on a faits et du résultat final !

J’étais super excité quand Tom m’a inclu dans le projet! Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais après le premier voyage les choses étaient plus claires et c’était une évidence que le concept était excellent ! J’étais vraiment content et encore aujourd’hui !


Fernando Laczko - Pegs grind




Texte : Hiro Natamosi

Photos : Voir Légendes

PART I CI PE R

-F i s e

export

« QU’EST-CE QUI SE PASSE PALAVAAAAAAS ? » CRIAIT LIONEL CARDOSO AUX FAMEUSES ÉDITIONS DU FISE DE PALAVASLES-FLOTS. C’ÉTAIT EN 1997 ET DEPUIS CE TEMPS-LÀ LES CHOSES ONT BIEN CHANGÉ POUR LE FISE APPELÉ À BOUGER VERS MONTPELLIER PUIS DANS TOUTE LA FRANCE ET PETIT À PETIT S’EXPORTER PARTOUT DANS LE MONDE. ALORS QUE SE PROFILE LA DERNIÈRE ÉTAPE DE LEUR PREMIER VRAI WORLD TOUR EN MALAISIE, ON EFFECTUE ICI UN PETIT PAS EN ARRIÈRE POUR REGARDER CETTE DRÔLE D’ÉVOLUTION.

Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut se féliciter de voir une entreprise française s’exporter avec autant de succès ? Le FISE est aujourd’hui un producteur de rendez-vous incontournables pour les meilleurs riders de park. On le sait, on le voit bien lors du bouillant Fise de Montpellier et des retransmissions télévisées de plus en plus suivies. On le sent aussi lorsqu’est organisée une conférence de presse à Paris pour présenter le FISE World et les étapes d’Andorre, Chengdu en Chine et Langkawi en Malaisie ; en 2014 le FISE aura clairement changé de dimension. Tout avait commencé en mars sur les chapeaux de roue avec la première étape du Fise Expérience à Marseille dans une salle bien 114-115 / PARTICIPER

chauffée par Catfish et quelques stars invitées pour l’occasion. Si Logan Martin remportait le contest avec ses combos de dingue, on se régalait du nose 540 de Kevin et du sourire de Daniel Sandoval qui roule 6 heures au practice à se tirer la bourre amicalement avec ses potes de chez Total. Au milieu des Coleborn, Casey, Dhers, Verga et de la tripotée d’Anglais habituels, notre JB national s’en sortait bien avec une 9ème place. Comment se fait-il qu’il y ait autant d’Anglais présents lors de cette tournée du Fise Experience qui se déroule pour le BMX sur 6 étapes : Marseille, Canet-en-Roussillon, Reims, Nantes, Besançon. Entre Watts, Clark, McGuirk, Perkins, Justice, Croswell, Jacob, Massey et Ferguson…on peut dire que la tournée a un drôle de goût pour notre nouvelle vague française qui essaie de rivaliser, je pense à Degardin, Caillet, Tortereau, Jeanjean et Mimi Granieri notamment. Pour le moment l’hégémonie de nos voisins dans cette série n’aura été remise en cause que par le meilleur d’entre nous, Maxime Charveron dont on se rappelle notamment l’alley oop bestwickien de Reims. On se sera aussi régalé de voir un Jimmy Van Belle en pleine forme remporter l’étape de Besançon et toujours la vitesse et les transferts déraisonnables de Daniel Weidemeijer. Sans oublier le plaisir qu’auront eu les nombreux riders amateurs à rouler des parks bien fat et à se retrouver avec un public convaincu aux fameuses soirées Desperados.


Tom Justice, Flair. Canet en Roussillon. Š Johan Desma


Alex Nikulin, toboggan ©Cédric de Rodot

En parlant des parks, vous ne trouvez pas que ça a de la gueule ces beaux ensembles proprement peints, posés dans des grandes salles ou même au cœur d’une mégalopole comme Chengdu, où l’on aurait cru qu’ils avaient sorti la machine à fumée, à moins que… On aura bien vu en tout cas que toutes les stars étaient là pour donner à cette tournée mondiale une véritable légitimité et un spectacle jamais décevant. On aime ou pas ce genre de riding mais ce que réalisent les Martin, Dhers, Coleborn— et attention aux nouveaux Russes—est simplement ahurissant. Certes on aimerait bien que le riding varié d’un Peraza ou d’un Char-

114-115 / PARTICIPER

veron puisse être mieux récompensés, mais bon que les jugements soient aussi freestyle que notre sport, à près tout ça se tient. Ce qui se tient aussi de mieux en mieux, ce sont les prize money enfin à la hauteur des risques que prennent les riders et significatifs que le Fise, et le BMX avec lui, est entré dans une autre dimension médiatique. On pourrait continuer le débat sur les effets positifs ou négatifs pour notre pratique…mais ici on se limitera à imaginer les prochaines années d’un Fise de plus en plus dépaysant : après l’Asie, la Russie et les États-Unis pour s’attaquer au mastodonte du Dew Tour ?



60-61/ OEUVRER



Dossier : Shelter Doe

É VO L U E R L es

120-121/ EVOLUER

-

v i d é o s


HALLUCINANT !! INCROYABLE, TROP BEAU TROP STYLÉ !!! VOILÀ LE GENRE DE CHOSES QUE J’AI PU DIRE LORSQUE J’AI VU DU BMX POUR LA PREMIÈRE FOIS. DÈS LORS, CES EXPRESSIONS ONT CONTINUÉ À SE MANIFESTER À CHAQUE FOIS QUE JE DÉCOUVRAIS UNE NOUVELLE « IMAGE ». SOIT RÉELLE, QUAND DES GENS ROULAIENT DEVANT MOI. SOIT PAPIER DANS LES RARES MAGAZINES QUE DES POTES ME PRÊTAIENT. SOIT VIDÉO QUAND AVANT OU APRÈS UNE SESSION, ON VISIONNAIT LA MADD MATT, RIDE ON, S&M BMX INFERNO…

Ces vidéos, j’ai dû les voir des dizaines de fois. Ça peut paraître étrange aujourd’hui, mais à l’époque, il pouvait se passer plusieurs mois voire années entre la sortie de deux vidéos. Du coup on regardait inlassablement la même vidéo sans savoir quand sortirait la prochaine. Nous sommes bien loin de cette carence aujourd’hui avec la possibilité de voir des dizaines de web vidéos au quotidien. Il convient cependant de ne pas mélanger les productions web et les productions physiques. En ce qui concerne les productions physiques, la première chose qui vient à l’esprit, c’est le support. Hier la VHS, aujourd’hui le DVD… La manière de consommer l’image a évolué avec les technologies. Avec la VHS il fallait rembobiner pour revoir un passage. Avec le DVD et ses chapitres, il fut possible d’aller et venir d’un passage à l’autre. Mais l’usage de ces deux supports se limitait à la maison. Le monde connecté d’aujourd’hui permet d’avoir des vidéos dans sa poche et de les regarder où l’on veut quand on veut…

La dématérialisation a eu le même effet négatif sur les vidéos que sur la musique quelques années plus tôt avec l’apparition du MP3. Petit à petit, les gens ont moins acheté de CD puisqu’ils pouvaient trouver tous les sons sur internet. De même, les vidéos étant disponibles sur la toile (rarement de manière légale au départ), les ventes de vidéos ont commencé à baisser dans les shops. Si bien que des pionniers du vidéo magazine comme PROPS à l’internationale, SOUL video Magazine chez nos amis les Allemands ou encore Frame European BMX Video Mag et Original Flava BMX Video Magazine chez nous, ont peu à peu cessé leurs activités. « Back From Hell » le dernier DVD Frame est sorti en 2005. Pourquoi continuer à dépenser de l’énergie, du temps et de l’argent pour réaliser et produire une vidéo que les gens n’achèteront pas ? Les moyens déployés pour produire un bon vidéo magazine à l’époque impliquaient de se déplacer sur les contests, les scènes locales et partir en road trips… Les frais de transport, d’hébergement et alimentaires n’étaient pas négligeables. Sans compter qu’à cette époque, au début tout du moins, il fallait acheter régulièrement des cassettes vierges… Bref, l’aire du numérique en facilitant l’accès au contenu dématérialisé a fait du tort indirectement à tout un marché, impliquant les réalisateurs, producteurs, distributeurs et magasins. Le client lui, a d’abord eu l’impression que c’était une bonne chose, qu’il allait pouvoir se rincer

l’œil, sans limite et gratuitement sans sortir de chez lui. Erreur, même les marques influentes qui avaient l’habitude de sortir des vidéos ont peu à peu cessé d’investir leur budget communication dans la réalisation et la production de vidéos. Encore une fois, produire à perte n’est intéressant pour personne. Nous avons donc fini par arriver dans une ère où les productions vidéo étaient principalement dématérialisées. La production vidéo se résumait donc à des parts de rider, des road trips, des résumés de contest, des sessions entre potes, des chutes, disponibles via le web… À ce stade, je pense que toute l’industrie et les consommateurs ont ressenti un manque et peu à peu des vidéos ou des projets vidéo plus recherchés et plus aboutis ont fait leur retour. Que ce soit en DVD comme la DEADLINE, en VOD comme la MARKIT dispo sur iTunes ou en téléchargement gratuit comme la Make It Happen, ces vidéos ont su se faire désirer, faire le buzz et nous brûler la rétine. La qualité des vidéos actuelles est impressionnante, tant par la qualité du riding, que par l’image elle-même. La technologie a permis au citoyen lambda d’avoir accès à une qualité d’image digne du 7ème art. Pourtant cette qualité n’est pas du goût de tous. Certains la trouvent trop lisse et commune et préfèrent utiliser d’anciennes Sony VX pour obtenir une image plus « crispy » comme ils disent. Ceci rappelle que la diversité intrinsèque du BMX ne peut pas se résumer à un type d’image et qu’il y aura toujours des mécontents.


AINSI COHABITENT UNE MASSE DE CONTENUS ÉPHÉMÈRES FACILES D’ACCÈS ET DE RARES PROJETS QUALITATIFS ET ÉTERNELS. -

Je me rappelle encore les premières vidéos un peu bancales où l’on se disait que ça aurait pu être mieux filmé, mieux monté… Puis les filmeurs ont bénéficié de matériel plus pointu, ils ont amélioré leurs techniques de prise de vue en profitant notamment d’accessoires initialement réservés au cinéma tels que les dolly et autre steadycam. Parallèlement, les logiciels de montage sont devenus plus performants et plus accessibles. Malgré tous ces progrès, il y a toujours des mécontents. D’une part parce que sans maîtrise, la puissance n’est rien et qu’on a beau avoir le meilleur matériel, si l’on ne sait pas l’utiliser, le résultat ne sera pas optimal et d’autre part parce que certains pensent que ce n’est que du BMX et que ce qui compte c’est le riding et non l’emballage… Il faut de tout pour faire un monde et heureusement le monde d’aujourd’hui présente à mon goût une offre suffisamment importante pour que chacun y trouve son bonheur. Le phénomène rider-filmeur est du pain béni à tout point de vue. Il y a toujours eu plus de riders que de filmeurs. D’où la difficulté pour filmer une scène locale ou un rider un peu isolé. Le rider-filmeur, par

sa connaissance de la pratique, perçoit mieux ce que veut faire le rider et le rendu que ça doit avoir. Il sait aussi l’engagement physique qu’impliquent certains clips. Si je ne devais en citer que deux, ce serait Josh Harrington qui a produit la superbe vidéo Endsearch et Christian Rigal qui filme énormément la scène de San Diego, ainsi que le crew Markit et United. Si on regarde chez nous, les premiers noms qui me viennent à l’esprit sont Alex Valentino, Pierre Blondel, Théophile Collin, Antoine Sabourin même si leurs productions vidéos n’ont donné lieu qu’à des web vidéos et non des DVD… pour l’instant. Sans oublier les plus filmeurs que riders que sont : Mayol, Hadrien ou Thibaut Grevet ; et dont le travail est reconnu ici même et hors de nos frontières. En fonction de l’âge que l’on a, nos références en vidéo sont différentes. Je ne m’étendrai pas sur les miennes mais je ne peux finir cet article sans évoquer le travail de certaines personnes. Dave Parrick a toujours réussi à trouver une symbiose entre le rider, les images et la musique. Daniel Mini a été pour moi le premier à réussir à utiliser convenablement un steady cam

pour filmer un rider en street. Rich Hirsh a mis toute une génération de riders en émoi avec la Mixtape LOTEK: les riders de la vidéo, le niveau et l’originalité du riding, le montage et la musique ont réussi une alchimie parfaite permettant à cette vidéo de rencontrer un large public. Un peu comme la Criminal Mischief de LITTLE DEVIL une décennie plus tôt. Stew Johnson que les plus anciens ont pu voir rider dans des VHS, et dont plusieurs générations ont pu apprécier le travail à travers les nombreuses PROPS qu’il a filmées et éditées, les vidéos qu’il filmait pour des marques comme MacNeil, Etnies, Éclat. Sans oublier les Home of the Brave et Anthem II, sûrement ses vidéos les plus personnelles. La masse des vidéos sur internet rend impossible leur référencement. On s’en abreuve sans compter ou on les laisse de côté. Ce qui nous faisait hurler hier sera désuet demain. Et même quand elles nous marquent, on ne peut pas toujours les conserver. Elles sont donc vouées à disparaître aux oubliettes de nos esprits. Ainsi cohabitent une masse de contenus éphémères faciles d’accès et de rares projets qualitatifs et éternels.





Ph oto : Franck Phung

Intro et interview : Vincent Pietri

O RGAN I SER

-V i b r a t i o n s

Urbaines #17

POINT DE RENDEZ-VOUS POUR NOMBRE D’ENTRE NOUS, PESSAC EST UNE INSTITUTION. POUR ROULER COMME BEAUCOUP DE RIDERS PRÉSENTS, PARTICIPER AU CONTEST (ENVIRON 130 CETTE ANNÉE), CHILLER ET PROFITER DES SOIRÉES OU DE L’AMBIANCE ÉLECTRIQUE DES FINALES SOUS LE CHAPITEAU GÉANT. LA CONFIGURATION ÉVOLUTIVE DU PARK RASSEMBLE CHAQUE ANNÉE LES BOUCHERS DE PESSAC ! DE BELLES DÉCOUVERTES VENUES DE L’ÉTRANGER OU L’EXPLOSION DE JÉRÉMY CHOSSON OU MAXIME DEGARDIN, LA MONTÉE EN PUISSANCE DES AMATEURS QUI LAISSE PRÉSAGER UNE RELÈVE CONSISTANTE CHEZ LES RIDERS PARK, ET LA ALL IN PARTY AVEC LES NICO, BADET ET CAMBON QUI ENTRE-AUTRES ONT PU CASSER LA LIGNE STREET ! POUR MIEUX COMPRENDRE CE RENDEZ-VOUS, NOUS AVONS DISCUTÉ AVEC OLIVIER MORINEAU QUI COORDONNE LES VU DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES !

Bonjour Olivier, peux-tu nous parler de l’organisation de cette grosse machine ? Qui porte les VU ? La mairie est organisatrice des VU, elle délègue une très grande partie à des sociétés (sécu, chapiteau, resto, son, light, graphisme, édition, concert...) une vingtaine au total, et des associations qui sont pointues dans leurs domaines (battle hip hop, certains concerts, animations, soirées, DJ...) au nombre de vingt encore. La

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mairie reçoit des aides diverses (autres collectivités et privées) qu’elle centralise et reverse des subventions ou lance des appels d’offres... Combien de personnes travaillent sur les VU et combien de temps demande la préparation de l’événement ? Au pic du deuxième week-end on doit être une centaine, dont deux tiers de bénévoles. Pour la préparation, ça se passe sur une année complète et entre mon taff et celui du régisseur général (que je faisais avant aussi) c’est un temps plein sur l’année en gros. Puis, au sein du service jeunesse, un bon mi-temps, puis pleins de vacataires ou intermittents qui travaillent de quelques jours à quelques mois avant le festival. Cumulé ça doit bien faire encore un temps plein sur l’année... De la salle Bellegrave à aujourd’hui, quels sont les riders qui t’ont le plus marqué ? Il y en a tellement ! Chronologiquement en gros : Lombard, Caillard, Petit, Noirot, Ivanov, Stef Renaud, les frères Cools, Legrand, Gauthier, Kalkoff, Köhne, Peytavit, Eaton, Wedemeijer, Miller, Forte, Doyle, Kennedy, Vos, Barraco, Hamelin, Kriss Kyle, Sexton, Charveron, Main, Hennon, Hampl et Patoche, Valentino, Dandois, Gomez, Beran, Slez, Padgett, Lesser, Py, Caillet, Preinveille, Degardin, Chosson, Soulas, Mc Guirk, Brooks, Van Belle, Tortereau, Masson... et cette année le jeune hollandais Tom Van Der Bogaard ou les anglais Jack Clark, Ashley Finley, Joe Ferguson... le style de Daniel Penafiel sans oublier

Antoine Mallier en forte progression... Les éditions les plus marquantes des Vibrations Urbaines ? Les toutes premières où l’on allait chercher des modules dans les trois skatepark de la région à l’époque et qu’on fabriquait quelques éléments sur place... On était vraiment entre potes et presque tous les riders français se déplaçaient pour venir aux VU, on était 40 !!! (rires) Puis, les dernières dans le feu gymnase Bellegrave en 2003 où les wallrides sur les murs ou autre paniers de basket étaient rois ! 2007 à été particulièrement forte avec la venue de ricains comme Chris Doyle ou Sean Sexton... et cette année aussi a été un très bon cru ! En fait, toutes les années ont leurs spécificités et chacun peut en avoir un souvenir différent en fonction du temps, des riders, des soirées (concerts ou All In...). Je n’ai pas de mauvaises années si ce n’est de mauvais souvenirs, quand des riders se sont blessés assez gravement... Les projets pour la suite ? Retour du dirt, concerts le samedi…? Oui bien sûr, le retour du dirt, du flat qui ne tombe pas en même temps que le contest au Japon. Pour les concerts, c’est lié surtout à la proposition des tourneurs, en fonction des dates disponibles, des artistes, un remaniement de la All In party (trop longue cette année..) et j’espère des collaborations plus poussées avec les locaux, les distributeurs, les marques, les riders...


Tom Van Der Bogaard - Lookback




Intro et interview : Pierre Mercier

Photos : Voir légendes

I LLU S T R E R Pup a

130-131/ ILLUSTRER

F u z z ’ t


TANTÔT MUSICIEN, ILLUSTRATEUR, GRAFFEUR, TATOUEUR OU ENCORE DÉCORATEUR, CE QUADRAGÉNAIRE MET SON EXPÉRIENCE ET SON FRANC-PARLER AU SERVICE DES PROJETS QU’IL ENTREPREND. SE DÉFINISSANT LUI-MÊME COMME ARTISAN PLUTÔT QU’ARTISTE, PUPA FUZZ’T S’EST LANCÉ IL Y A QUELQUES ANNÉES DANS LE MONDE DU DEUX ROUES EN CRÉANT AVEC DES POTES VOICE ET VICTOIRE CYCLES DONT IL EST TOUJOURS EN CHARGE DE L’IDENTITÉ GRAPHIQUE. EN BON HYPERACTIF QU’IL EST, IL A RÉPONDU FAVORABLEMENT À NOTRE INVITATION D’ILLUSTRER CETTE NOUVELLE COUVERTURE DE SOUL. ON L’EN REMERCIE ET VOUS PROPOSE D’EN SAVOIR PLUS SUR SON UNIVERS.

Salut Pupa, peux-tu te présenter ? Bonjour, je m’appelle Stéphane Pouzet, ou Pupa (qui vient de Pupa Fuzz’T mon nom dans les Sound System), j’ai 45 ans et suis né à Marseille, je vis actuellement dans le Puy-de-Dôme, à Vensat, petit bled du début des Combrailles. Je suis graffeur, illustrateur, occasionnellement décorateur et de plus en plus tatoueur. Comment t’est venu cette passion pour l’art et ce souhait d’en vivre ? Ma passion pour dessiner je l’ai depuis que je suis gamin, attraper un truc qui écrit et faire des personnages « expressifs » au dire de ma famille, j’ai l’impression de l’avoir toujours fait. Pour les bases artistiques tant au niveau dessin que « peinture traditionnelle », j’ai eu la chance de vivre une dizaine d’années en Belgique où, quand vous êtes doué pour quelque chose on vous libère les cours pour approfondir votre spécialité, et donc très tôt j’ai pu

aller aux beaux-arts de Verviers, la petite ville ou j’habitais. Le passage au monde professionnel a été beaucoup plus long. Si j’ai grâce à mon « grand âge » connu les débuts du Hip Hop, jamais je n’aurais imaginé faire du graffiti mon métier. Tout ça a évolué avec les années, d’une pratique très peu considérée, voire clairement décriée, on est passé à un art reconnu du plus grand nombre ! D’ou te viennent tes influences artistiques ? De la BD belge et française d’abord puis américaine. Des cartoons et autres animations. De l’art classique comme du lettering, de l’époque psychédélique californienne à la Griffin, du tatouage vintage comme du moderne et beaucoup de la musique. Peux-tu nous en dire plus sur ton implication dans le BMX et parallèlement dans le domaine artistique ? Mon implication dans le BMX n’est qu’artistique, je suis trop vieux pour tenter toutes ces folies avec un bike et puis je tiens beaucoup trop à mes poignets ! Surtout le droit ! En revanche j’ai de nombreux amis dans ce milieu, par exemple c’est grâce à Gino Restori ancien racer en place chez Carhartt que j’ai connu mon soss Julien Leyreloup et que du coup pas mal de choses se sont enchaînées. Quelle fut ton implication au sein de Voice ? J’avais le titre pompeux de directeur artistique, ce qui m’a permis de rencontrer tout un tas de chics types et de faire de chouettes roadtrips.


J’AIME ÊTRE EN ÉQUILIBRE ENTRE LE OLD SCHOOL ET LE NEW SCHOOL, ENTRE LE BON ET LE MAUVAIS GOÛT, ENTRE L’ARTISTIQUE ET L’ARTISANAL, ENTRE LE COMMUNICATIF ET LE PROVOCATEUR, ENTRE L’HUMORISTIQUE ET LE GRAVE… _

Avec quelles autres marques as-tu travaillé ? Pour quels projets ? Un peu Carhartt pour quelques visuels, pour mes potes skateurs de Vichy Laralarue on a fait une chouette board, après j’ai pas réellement bossé pour des marques car je ne suis pas un grand communiquant et privilégie surtout le contact humain. En revanche, la marque qui m’occupe l’esprit à 100% c’est Victoire Cycles que j’ai montée avec Ju et 2 autres associés, et cela évolue bien pour l’instant on est assez content — il faut le dire à l’époque actuelle ! Tu réalises de nombreuses illustrations sur des supports très variés, quel est ton médium de prédilection ? Tu sais, c’est comme la musique, qui est pourtant indissociable de ma vie, je ne vais pas écouter la même musique quand je me réveille, quand je veux peindre, me speeder, danser ou chiller ! Pour peindre c’est un peu pareil, selon les moments j’apprécie le grand format propre au graff et d’autres je kiffe l’intimité de la toile. Pour

132-133/ ILLUSTRER

le tatouage, le changement est encore plus radical, la peau étant beaucoup plus complexe à encrer ! Je te dirais bien que mon médium de prédilection en tatouage est une paire de fesses féminines mais en réalité, une fois passée l’effervescence du déshabillage, seul compte le tattoo lui-même ! Donc au final ça dépend tellement des conditions que je n’ai pas vraiment de medium de prédilection, j’essaie de prendre plaisir à chaque fois et j’espère que ça se voit dans ce que je fais. Qu’aimes-tu transmettre au travers ces réalisations ? Houlala c’est une bonne question ! Si j’ai été tout d’abord attiré par le graff c’est pour son côté simple et efficace, au début pas de prétention artistique, selon l’adage ce que tu veux, où tu veux, quand tu veux… Quand tu es jeune tu veux plus provoquer et puis après tu sais que c’est pas le meilleur moyen pour faire évoluer les choses, les techniques viennent au service du fond, c’est comme parler, plus tu maitrises

la langue et plus tu arrives à faire passer tes idées. Je ne suis pas systématiquement fan des « inventeurs », de ceux qui veulent se donner l’impression qu’ils inventent quelque chose de nouveau à chaque réalisation, cela implique souvent des trucs dégueulasses ! Personnellement j’aime faire passer mon plaisir pour mon art, m’intéresser autant aux détails qu’à la forme, comme peuvent le faire les frères Cohen dans le cinéma. J’aime être en équilibre entre le old school et le new school, entre le bon et le mauvais goût, entre l’artistique et l’artisanal, entre le communicatif et le provocateur, entre l’humoristique et le grave… Sur quels projets planches-tu actuellement ? Tes actualités ? Là je viens de finir la déco d’une boîte de nuit dans les Alpes, le Beastie Club à Flaine. Je suis à fond de taff avec Victoire car on a de nombreux projets en cours, suivez bien notre facebook. Et puis cet hiver je serai itinérant dans les Alpes pour des sessions de tatouage.


ŠJulien Lampre


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