Soul84

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> The Justice | Glossy Red

Top Tube 20.5 or 21 Inch | 11.2 Kg (24.7 Lbs)


FRENCHYS-DISTRIBUTION.COM | WETHEPEOPLEBMX.DE

Jason Phelan | Toothpick | Pic — Joe Bailey


FS46 TOPLOAD STEM

F L O R E N T S O U L A S S I G N AT U R E Aluminium 6061-T6 usiné CNC Logo FOUNDATION Laser Etched Usinage spécial pour le bouchon de fourche Usinage interne étudié pour ne pas fragiliser la potence : Lite & strong ! 6 vis pleines Chromoly HT Offset : 46mm Hauteur serrage fourche : 30mm Poids vérifié : 269 grammes Prix : 49 € DISTRI B U É PAR U N LE ADE D // W W W .U N LE A D ED . FR





#84

Tout débute souvent par un déclic visuel, une envie soudaine, un rêve de gosse… Une quête de sensations et un désir de liberté qui s’emparent de nous dès le premier coup de pédale, ne nous lâchent plus et se poursuivent par un apprentissage parfois solitaire et hasardeux avant de nous mener vers les autres, les rencontres, les échanges, les sessions interminables et les voyages… Puis vient le moment des doutes, des hésitations, des blessures, des sacrifices ou des déceptions. Autour de nous les riders sont de plus en plus nombreux, les événements, les spots et les skateparks sont de mieux en mieux et de plus en plus remarquables… Pourtant certains les consomment comme un dû, sans conscience de ce qu’ils représentent, ni du travail accompli pour qu’ils soient. Le respect à leur égard s’estompe, on ne s’investit plus et dans cette démarche plus ou moins consciente on leur retire leur âme, leur esprit, on les déshumanise, au risque un jour, de les perdre… Pourtant ils ne sont pas arrivés là par hasard, ils sont le fruit de passionnés qui ont bataillé pour les voir exister et perdurer. Alors il faudra, tôt ou tard, savoir prendre le relais pour maintenir cet équilibre fragile qui nous permet d’être nous-mêmes sans se faire avoir. Finalement, on se rend compte que l’on ne deviendra pas tous ce dont on rêvait secrètement mais que, dans la passion, ceux qui y croient vraiment trouveront un moyen d’apporter leur pierre à l’édifice pour perpétuer les choses, passer le témoin et contribuer à la sauvegarde de ce mode de vie et de cet état d’esprit pour lesquels on roule, à la recherche de notre propre bonheur. Edouard Lassus

En couverture Squiggel au bic par Alx bizar. À découvrir en page 130


DISTRIBUTEUR EXCLUSIF:

Tél.: +33 (0)5 59 43 86 00

STEVE MCCANN Photo prise par : Steve McCann




#84

LA RELÈVE

LA PARENTHÈSE Le Chemin

Christophe Canitrot

Potence Foundation

18

22

26

28

Enzo Benedetti

SÉLECTIONNER

LE VÉLO

LE RECONVERTI

ÉVOLUER

LA PIÈCE

RÉVELER

Le matos

Matthias Dandois

Les skateparks français

Yann Navarro

30

42

44

48

Les bowls béton

RENCONTRER

Théo Zannettacci

LOCALISER

Trail DIO

56

64

78

88

OEUVRER

FIGURER

DOSSIER

VOYAGER

LA GENÈSE

Dijon

ORGANISER

Rob Dolecki

Shadow Kil Tour

Brian Kachinsky

Vans Kill The Line

98

108

114

118

Kenneth Tencio

CLASSER

Chase Hawk

COCHER

ILLUSTRER

S’ABONNER

122

126

130

136

Alx Bizar

Avec Etnies



*Le vélo c’est toute ma vie ASI Management/Couchriding/Vincent PERRAUD



Texte : Pierre Mercier

Photo : Hadrien Picard

Rail ride to 180bus – Annecy

LA RE L È V E

-E n z o

Be ne d e t t i

QUAND ON A DEUX FRÈRES QUI FONT PARTIE DES MEILLEURS RIDERS FRANÇAIS, LE BMX DEVIENT UNE VÉRITABLE HISTOIRE DE FAMILLE ! UN HÉRITAGE QUI NE FAIT PAS ROUGIR ENZO, BIEN AU CONTRAIRE, ET CE MALGRÉ SON JEUNE ÂGE. IL ROULE DÉJÀ TRÈS FORT ET NE TARDERA PAS À FAIRE PARLER DE LUI, COMME L’ONT FAIT AVANT LUI KEVIN KALKOFF ET THOMAS BENEDETTI

18-19/ LA RELEVE

Présentation :

Tes envies dans le BMX ?

Je m’appelle Enzo, j’ai 16 ans, j’habite à côté d’Annecy (Haute-Savoie) et ça va faire 5 ans que je fais du BMX.

Me faire plaisir à fond, profiter de chaque session et pourquoi pas en faire mon métier.

Pourquoi le BMX ?

Quand il y a du soleil, des potes, une bonne ambiance et que les tricks rentrent facilement.

Chez moi c’est une question de famille, quand je voyais mes frères en faire étant plus jeune, ça m’a donné cette envie de prendre la relève !

Ton 1er BMX :

C’était un DK General Lee en 16 pouces.

Ta session parfaite ?

Ta vie à 30 ans ?

Un métier plaisant, avec lequel ça ne sera pas un problème de se faire quelques sessions et passer du bon temps.



Prix : 369 eurs

EDITION SIMONE BARR46AC9 Oeurs Prix :

Prix : 529

eurs



( )

Texte : Fanch Vuillemin

L A PA RE N T H È S E

-L e

c he m i n.

Chemin : progression d’un point à un autre, d’un état à un autre ; voie suivie pour atteindre un but ; ensemble des étapes qui mènent à ce résultat.

« COMMENT TU FAIS POUR FAIRE ÇA ? » Je suis toujours gêné lorsqu’un p’tit jeune que je ne connais pas m’apostrophe de cette manière, les yeux pleins d’envie, prêt à tout pour reproduire ce qui l’a mis dans un état second, proche de la transe. D’une part, car que je sais rarement donner une réponse qui me semblerait correcte et compréhensible, pour lui qui est peut-être très loin de ce qu’il vient de voir. Ça m’évoque un papa conduisant une Picasso avec une caravane au cul s’arrêtant à côté de toi dans la rue. Il est perdu, désespéré par ses deux chiards à l’arrière qui hurlent : « C’EST QUAND QU’ON ARRIVE ??? » et auxquels il aurait collé deux baffes depuis plus d’un quart d’heure si bobonne ne l’en avait pas empêché... Au bout du rouleau, il consent à s’arrêter pour te demander son chemin et t’implore avec pitié : « Je cherche la rue de la Truie qui File s’il vous plaît. » Et là, tu réfléchis deux secondes. Vas-tu vraiment lui expliquer ? — Alors vous n’y êtes pas du tout, vous allez tout droit. Vous prenez la 2ème à gauche, puis descendez la rue, au rond-point vous prenez la 3ème sortie, direction piscine des Atlantides. Vous remontez, prenez la 2ème à droite. Vous allez voir il y a un passage à niveau plus haut. Faîtes attention car un train peut en cacher un autre... Ce sera la 4ème, heu non, la 5ème à gauche et vous serez arrivés. Alors, cette rue est en sens unique

22-23 / LA PARENTHESE

donc essayez de trouver une place sachant qu’il y a des travaux en ce moment. Ils refont les canalisations d’eau... Allez, bon courage ! Ou bien tu préféreras lui dire : - Je ne sais pas, je ne suis pas d’ici. Désolé ! Et tu le laisseras trouver son chemin tout seul. Cela lui procurera une certaine fierté personnelle qui le confortera dans son choix de ne pas se payer de GPS. D’autre part, parce qu’il y a des milliers de façons d’arriver à faire ce trick ! (Et donc des milliers de chemins pour parvenir à la rue de la Truie qui File. Lequel sera mieux assimilé par ce pauvre papa en détresse?) Et que la pratique seule fera comprendre à ce jeune SA manière de le réaliser. De plus, un seul et important facteur entre en compte : le risque de se faire mal ! Et donc de s’éloigner du but fixé. On a tous crié « WAAAAAH ! », un jour (comme ce p’tit jeune), en voyant un trick exécuté sous nos yeux émerveillés. C’était tellement énorme, ou original, ou stylé, ou moche — ça dépend de notre personnalité — que ça nous a donné envie de le reproduire. On a commencé à y rêver, à y penser, à le mentaliser... parce qu’on n’a pas eu le temps de décomposer ce mouvement que le rider maîtrise. Ce qu’on a gardé en mémoire n’est qu’une émotion en fait. Enfin, le grand jour est arrivé. Ce jour où, motivé par tes potes, tu vas essayer ce trick qui te hante. Tu t’échauffes tranquille en passant toute ta routine. Tout rentre « first try ». C’est sûr, c’est LE jour ! Tu te lances ! Mais, comble de malchance, une petite hésitation t’envoie direct par terre avec la cheville qui triple de volume… Voilà, tu envisages le combo médecin/entorse/6 semaines sans vélo, et ça te déprime. Deux

mois plus tard, tu retentes ce trick mais l’appréhension t’empêche de le replaquer complètement... Comme toujours, naturellement, la technologie vient à notre secours ! Pour guider l’automobiliste en détresse, l’homme a inventé le GPS. Eh bien pour progresser plus rapidement en BMX, il existe un outil extraordinaire : la vidéo ! Je me souviens d’une époque (pas si lointaine, non, non !) où internet n’existait pas. L’image se résumait aux photos des magazines. Quand je tombais sur la décomposition photographique d’un trick, je pouvais la détailler pendant de longues minutes afin de capter l’essence du geste effectué avec brio par un pro. Maintenant, avec toutes les webvids qui tombent quotidiennement et cette possibilité de faire pause quand on veut, il y a moyen de se prendre la tête éternellement... Bien évidemment, j’ai observé ces vidéos au ralenti et j’ai même fait des pauses ! Peut-être que ça m’a aidé à atteindre mon but. Mais ce raccourci cérébral ne m’a pas empêché de me foutre la gueule par terre lorsque j’ai essayé en vrai... Et puis, à quoi bon tenter de théoriser la façon de faire tel ou tel trick ? Il y a toujours un moment où tu dois mettre ton cerveau de côté et y aller. C’est quand même la meilleure manière d’apprendre ! Donc c’est là que je vais te faire grave progresser, toi lecteur, lorsque tu vas prendre connaissance de cette citation de Kafka : « Il y a un but, mais pas de chemin ; ce que nous nommons chemin est une hésitation. » ET PAF ! Allez, bon ride.


DILLON LLOYD FOR WWW.ECLATBMX.COM PHOTOS: M. OHLIGER / C. LAPOINTE-NASCIMENTO WWW.FRENCHYS-DISTRIBUTION.COM ÉCLAT DIVE BAR FULL LIQUID POST HEAT TREATED SEAMLESS 4130 CRMO 8.6”/ 29” OR 8.9”/ 29.5” — 10° BACKSWEEP 2° UPSWEEP BLACK, ACIDIZED BLACK, C.P. 8.6” 791 G (1.74 LBS) / 8.9” 803 G (1.77 LBS)


Joris Coulomb

Tire Ride


FLAT RAIL SUBROSA

Photo : Wes McGrath

Spécifique BMX, longueur 245 x hauteur 46cm Entièrement démontable : 120cm désassemblé Adaptable sur tous les spots Vissable au sol pour un emplacement permanent Rail de 6cm de diamètre, traité thermiquement Résistant à tous les grinds (feeble, pedal grinds, tire ride…) Pieds de 6mm d’ épaisseur antidérapants et antibasculement 249€

Les nouveautés BMX 2015 sont déja chez Alltricks

www.Alltricks.com


Texte : Pierre Mercier

Photos : Vincent Perraud & Dimitri Coste

L E RE C ONV E R T I

-C h r i s t o p h e

C a n i t rot

CHRISTOPHE FAIT PARTIE DE CEUX QUI ONT COMMENCÉ LE BICROSS À SES DÉBUTS, SOUVENEZ-VOUS L’ÉPOQUE DES JANTES À BÂTONS ! NE VOUS DÉTROMPEZ PAS, IL EST AUSSI L’UN DE CES RIDERS DU DÉBUT DES ANNÉES 2000, CAPABLE DE RÉALISER DE GROS TRICKS EN STREET SUR DES SPOTS AUJOURD’HUI « SUR-RINCÉS » QUI DANS SES ANNÉES, N’AVAIENT CONNU QUE LE PASSAGE DE SES ROUES ! VÉRITABLE PASSIONNÉ DU MONDE DU DEUX ROUES, IL NOUS FAIT LE PLAISIR D’ENFOURCHER DE NOUVEAU SON VÉLO ET DE REVENIR EN QUELQUES MOTS SUR SES RICHES ANNÉES PASSÉES SUR SON BMX.

Âge : 43 ans Ville : Toulouse Profession : « commerçant » En quelle année as-tu débuté la pratique du BMX ? Officiellement en 83 mais j’en faisais depuis au moins 79 sur un Solex sans moteur. Qu’est-ce qui t’a mené à ce petit vélo ? L’envie de faire du motocross ou comme tout gamin de 8 ans avoir des sensations fortes, et par manque de moyens financiers je me suis rabattu sur le vélo plutôt que la moto.

26-27/ LE RECONVERTI

Peux-tu revenir sur ton implication passée dans l’univers du BMX ? Ça s’est fait par différentes activités, tout d’abord le riding bien entendu puis construire des champs de bosses, des skateparks, écrire pour des mags et la finalité par l’aventure Twenty qui aura été une très belle expérience, notamment d’avoir la maison tous ensemble, de construire le team… Six années qui sont pour moi inoubliables, où j’ai pris énormément de plaisir, où j’ai pu partager ma façon de voir le petit vélo, puis ce sont des potes qui resteront à vie, une famille en quelque sorte !!! Peux-tu nous présenter tes nouvelles activités ? Je suis l’heureux propriétaire du magasin EASTSIDE à Toulouse qui est un magasin de fringues mais pas seulement, c’est un lieu qui rassemble toutes mes passions, une espèce de prolongement de moi dans lequel j’essaie de faire partager au plus grand nombre ma vision du marché. Aujourd’hui encore je participe activement au milieu moto, en tant que rider j’essaie aussi d’amener ma pierre à l’édifice et participe avec enthousiasme à l’événement WHEELS AND WAVES. Enfin je suis actuellement sur la construction de ma nouvelle moto qui, pour le grand enfant que je suis, me permettra de concrétiser mon rêve !

Un retour dans l’industrie du BMX est-il envisageable ? Absolument pas, je fais partie de ces gens qui ne regardent jamais en arrière, la page est tournée même si bien entendu je suis l’évolution du riding. Roules-tu encore ? J’aimerais bien mais les champs de bosses à Toulouse sont trop gros pour moi (pas envie de faire un lâcher de la bête) et la piste est trop plate, pas de sauts ! De temps en temps quand l’envie est trop forte, je vais sur la piste faire un petit table, un petit turn et voilà, mais je ne désespère pas que la ville se décide à faire un pump track ou une belle piste et là je roulerai de nouveau avec plaisir… Merci à Soul pour ce petit revival qui m’a replongé dans de très bons souvenirs !!!



Texte : Vincent Lorioux

L A PI È C E – P o t e n c e

28-29/ LA PIECE

F oun d a t i o n

FS 46

EST-IL ENCORE NÉCESSAIRE DE PRÉSENTER FOUNDATION ? CETTE MARQUE EST CONNUE POUR PROPOSER DES PIÈCES AVEC UN DESIGN SIMPLE ET TRÈS SOLIDES. C’EST DANS CETTE SUITE LOGIQUE QUE LA PETITE MARQUE DU SUD DE LA FRANCE NOUS PRÉSENTE AUJOURD’HUI UNE SUPERBE POTENCE TOP-LOAD RÉALISÉE AVEC LE TALENTUEUX FLORENT SOULAS.

Conçue en aluminium 6061-T6, l’usinage permet de gagner du poids sans perdre en solidité. La potence est usinée pour cacher le bouchon de fourche, ce qui donne un rendu plus propre. De plus, Foundation n’a pas cédé aux vis creusées et fragiles pour gagner quelques grammes mais a opté pour des vis pleines afin d’assurer une bonne solidité.

Cette potence est faite pour gagner en réactivité grâce à son design : elle est vraiment très courte, presque une potence de flat (46 mm) et remonte beaucoup le guidon. C’est très rare et convient parfaitement au riding actuel, très tech et street.

Bref, une potence solide, légère (269 grammes) et qui colle à la tendance actuelle du street riding. Dispo en noire via Unleaded : 49 €



Texte : Vincent Lorioux

1 / MUTI N Y Obscura

SÉ L E C T I O N N E R No u ve au té s

Distribué par Sparkys TT 20.5’’, 20.8’’, 21.2’’ / HT 75° / ST 70° / CS 13’’>13.6’’ / BBH 11.8° / SO 8.8’’ Nouveau pro-modèle de G. Casteluzzo, 100% CrMo Sanko. Toptube et bases fuselées (tapered). Colonne de direction, boîtier de pédalier et pattes traités thermiquement. Doubles renforts externes (tube supérieur et inférieur). Brakeless uniquement, collier de selle investment cast integré. Bases arrières compatibles pneus en 2.4’’ (même en butée), mid BB et pattes 14mm (épais. 5mm). Couleurs : Navy ou black pearl. Poids : 2.26kg (21.2’’) 335€

2 015

1

2 / SUBR OSA Tiro 2015

2

Distribué par Sparkys Équipé directement avec des pièces RANT, SHADOW et SUBROSA : potence RANT topload, guidon 8.5’’, pneus RANT 2.30 couleur, poignées CHULA «DCR» coloris uniques, pédalier RANT 8 cannelures, mid BB scellé, direction intégré, TT : 20.5’’ (de 1.58m à 1.75m) ou 21’’ (1.73 à 1.90m). Couleurs : Noir et gris, noir et vert (modèle 20,5’’) ou noir et rouge (modèle 21’’). Poids :11.79kg

369€

3 / SHA DOW Killer

Distribué par Sparkys Trey Jones Signature, full CrMo traité, axe creux 22mm, 48 cannelures, manivelles de 175mm, forme adaptée pour les crankslides et brevetée par Shadow. Déport du cadre plus important pour limiter l’utilisation de rondelles. Visserie Shadow oversized (Allen 8mm). Compatible RHD/LHD. Couleurs : Noir et Chrome. Poids : 935g. 179€ (+10€ chrome)

3

4 / SUP ER STA R Flagship 4

Distribué par Ezco TT 20.8’’ & 21.1’’ / HT 75° / ST 70° / BB 11.7’’ / CS 13.3’’ / SO 8.6’’ Cadre street full CrMo sanko traité thermiquement, renfort gousset sur top et downtube, tendeurs de chaîne et collier de selle intégrés, tube inférieur du hauban arrière en D-shape, haubans gonflés au tube de selle, pattes 7 mm d’épaisseur, spanish BB, système de tasseaux de freins EBS (vendus séparément), utiliser uniquement un câble de rotor normal 2-en-1. Poids : 2.33kg

369.90€

5 / STR ESS Kirpich 5

30-31/ SELECTIONNER

Distribué par Bmx Avenue Potence top load alu 6061 t6 full cnc. long 52 mm. 32mm de rise. vis pleine, repère pour réglage du guidon. Poids : 316g Noir et poli : 49€ Oilslick : 55€


EU VÉLO

TE DU PN

LIS LE SPÉCIA

E L A T O TION T RE 2014*

A MB D E I V O U N 7 Q LI CTOBRE AU 1 DU 1 O

rect.fr

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N LIVRAISOE IT U GRA4T9€* DÈS

* Avant déménagement, suivant autorisation spéciale en mairie, dans la limite des stocks disponibles. **Livraison en Mondial Relay, France Métropolitaine, Corse, Espagne, Belgique et Luxembourg.


1 / V OLUME Bermuda V2

Distribué par Ezco TT 20.75’’ & 21’’ / HT 75° / ST 71° / BB 11.7’’ / CS 13.5’’>14’’ / SO 9’’ Nouvelle version sans wishbone du cadre du team. Toujours une grande qualité de finition pour ce cadre full CrMo 4130 traité thermiquement, pattes 7mm «investment cast», tendeurs de chaîne intégrés, deux renforts externes sur top et down tube estampillés VLM, direction intégrée, mid BB, gyro tabs, collier de selle intégré. Couleur signature par Broc Raiford, Drew Hosselton et Alex Raban. Poids :2.29kg.

1

369.90€

2 / MA N K I N D Epoch riser

Distribué par Mythic Nouvelle potence dans la gamme Epoch : nouvelles finitions et nouvelles vis, 100% Alu 6061 T6 CNC. Déport : 50mm. Remonte le guidon de 34mm. Couleur : noir, poli, rouge, bleu, vert, violet ou oil slick. Poids : 318g. À partir de 69,95€

2

3

3 / MA N K I N D Vision

Distribué par Mythic Nouvelle jante 36 rayons construite en alu 6061-T6 avec 3 chambres internes, une double paroi et un joint soudé. Largeur : 36,1mm. Hauteur : 17,7mm. Couleur : Noire ou polie. Poids : 499g.

4

59,95€

4 / SN A FU Jackson

Distribué par Mythic H 8.6’’ / L 28’’ / Back 11° / up 1° Nouveau guidon Scotty Cranmer signature, 2 pièces CrMo traité thermiquement. Couleur : Noir, chrome ou oil slick. Poids : 740g. À partir de 69,95€

5 / K HE Dan Lacey

Distribué par Eurotop

42.95€ 6 5

6 / K HE Root 2015

Distribué par Eurotop Pédalier CrMo, braquet 25x9, frein FLY, moyeux scellés, nouveau rotor KHE Affix et direction intégrée, jantes anodisés, pédales FLY Ruben. Disponible en 20’’ ou 20.75’’. Couleurs : translucide vert, translucide bordeaux, argent, ou chrome. Poids : 10,9kg (20’’)

400€

32-33/ SELECTIONNER


ACCESSOIRES BMX FREESTYLE BMX RACE PROTECTIONS FRINGUES

www.naturebikeshop.fr / 06.21.31.60.41 Instagram : @naturebike / facebook.com/naturebikeshop


1 / HYP ER Mainiac

Distribué par Frenchys TT 20.4’’ & 20,8’’ / HT 75° / ST 71° / BB 11.8’’ / CS 13.2’’ (butée) Harry Main signature, tasseaux de frein et gyros tabs démontables, mid BB, pattes en 14mm. Couleur : Noir, argent ou oil slick. Poids : 2.04kg (20,4’’) & 2,09kg (20,8’’)

1

349,95€ 2

2 / ODYSSEY Key chain

Distribué par Frenchys Après des années de test sur le terrain, la Key Chain est enfin disponible. Système innovant permettant de raccourcir la chaîne à l’aide d’une simple clé Allen de 4mm. La fin du dérive-chaîne ? Livrée avec un demi-maillon. A partir de 39,95€

3 / ODYSSEY Fang

Distribué par Frenchys Nouvelle couronne signature de Tom Dugan, totalement usinée CNC à partir d’un bloc d’alu 7075. Disponible en noir ainsi qu’en 25T et 28T. Poids : 74g (25t).

54,95€

3

4 / ÉCLAT Fireball

4

Distribué par Frenchys Le pneu signature de Stevie Churchill est enfin disponible, 100 PSI, disponible en 20 x 2.30 ou 2.40. Poids : 780g en 2.3’’, 830g en 2.4’’. Nombreuses couleurs disponibles.

32,95€

5 / A LI EN ATI ON Felon TCS

Distribué par Frenchys Le tubeless arrive dans le BMX en France. Attention, une valve tubeless ainsi que le pneu Alienation 138 compatible sont requis pour l’utilisation tubeless. Jante double paroi 36h alu 6069-T6 soudé. Poids : 420g. Couleurs : Noir ou poli.

79.90€ 5

6 / S&M Mainline

Distribué par Frenchys Conçu pour la pratique du champ de bosses et du trail. Profil unidirectionnel. Tailles : 20 x 2.10”, 20 x 2.425”, 22 x 2.10”, 22 x 2.425”.

24,95 € 6

34-35/ SELECTIONNER


FIT VH1 489,90â‚Ź

Arrivage des BMX complets 2015

CONWAY 2

.com BMXgangster VALAC

JUSTICE


1

1 / FI T Conway 2

Distribué par Frenchys Orienté Street avec un top tube de 20,5’’ et un angle de fourche en 75.5°, un pédalier 3 pièces en 175mm, des pneus FIT T/A 2.40, guidon en 8.70’’, un hubguard monté d’origine, selle pivotal, renfort au tube inférieur, moyeux Revenge.

2

579,95€

2 / P R I MO Freemix

Distribué par Unleaded Jante PRIMO VS 2, 36h en Alu 7005, raccords soudés, avec moyeu PRIMO FREEMIX Freecoaster. Roue maintenant livrée avec 2 hubguards PRIMO DSG et NDSG. Poids : 1,357kg

239€

3 / GT Wise

Distribué par Frenchys Le vélo complet signé par Rob Wise avec un cadre full CrMo avec un (trop) rare top tube de 21.25’’. Équipé GT avec un guidon de 9’’ de haut et 29’’ de large et des composants Odyssey dont le kit freins Springfield.

3

599,95€

4 / FI EN D

Distribué par Unleaded Pédalier 2,5 pièces, 100% CrMo traité thermiquement avec axe 22mm à 48 cannelures. Système de montage et démontage simplifié. Poids : 947g

159€

5 / FI EN D

Distribué par Unleaded Fourche 100% CrMo traitée thermiquement, bras fuselés, cône de direction intégré, pattes investment cast 6mm d’épaisseur. Déport : 26mm. Poids : 989g. À partir de 129€

4 5

6 / FI EN D Morrow

Distribué par Unleaded TT 20.75», 21» ou 21.25» / HBB 11.5’’ / CS 13.5’’ Cadre 100% CrMo, 2 renforts externes avec logo THE TRIP. Downtube et bases ovalisés. Poids : 2.18 kg. 6

36-37/ SELECTIONNER

349€


Visual design OXEA 2014

Kitchen Bike, spĂŠcialiste BMX 8 rue Marcel Leclanche - Z.I kermelin - 56890 Saint-AvĂŠ

contact@kitchen-bike.com

T : 02 97 61 85 19


1 / P R I MO Mac

Distribué par Unleaded Shawn Mcintosh signature, système Pivotal forme FAT, cuir synthétique. Poids : 338g

32.90€

2 / COLON Y Sweet tooth V4

Distribué par Unleaded TT 20.7’’ ou 21’’ / HT 75.2° / CS : 13.25» / SO abaissé à 7.8’’ (low profile) / BBH 11.5 / ST : 71º Alex Hiam signature (4ème version), 100% CrMo, downtube hydroformé. Top, downtube, bases et haubans fuselés, collier de selle et direction intégrés, mid BB. Couleurs : noir brillant, chrome et rainbow (édition limitée). Poids : 2.35kg (20.4’’)

1

2

349€

3 / FBM Hardway

Distribué par Unleadedd TT 20.75’’ ou 21’’ / HT 75.5° / CS 13.2’’ / BBH 11.875’’ / SO 8.75 / ST 71° Nouveau cadre street 100% CrMo, made in USA, 2 renforts externes downtube et top tube, bases oversize 22.2mm, tasseaux de freins et gyros tabs démontables (non inclus), compatibles pneus en 2.4, mid BB, collier de selle et direction intégrés. Poids : 2.44kg

3

479€

4 / STR A N GER Ballast

Distribué par Unleaded HT 75.5° / CS 13.25’’ La suite du cadre Nomad, 100% CrMo avec des pattes investment cast épaisseur 8mm et des tendeurs de chaîne intégrés. Pas encore de confirmation sur les tailles disponibles.

4

329€

5 / THE SET Blackout

Distribué par SDG TT 20.5’’, 20.85’’, 21’’, 21.25’’ / HT 74.5° / ST 71° / CS 13.75’’ / HBB 11.5° / SO 8.25’’ Cadre du team en CrMo sanko, collier intégré, bases fuselées, renforts top et downtube, collier de selle intégré, pattes de 5mm, usinage sous le boîtier. Couleurs : Noir gloss, brut vernis.

N.C.

6 / I MPA CT 6

5

Disponible chez Nature Bike www.impact-technologie.com Guard Impact Universel Alu 7075-T6 CNC. Deux modèles disponibles : côté driver et coté flasque, adaptable sur tous les moyeux. Poids : 60g (côté flasque) et 49g (côté driver). Couleurs : Noir, titane, violet & chrome. Made in Troyes.

29,90€

38-39/ SELECTIONNER


Cyril Berkane - Santiago Martinez - Thomas Deschenaux

Retrouvez l’actualité du shop sur facebook.com/PureBmxShop

Photo : Arnaud Mauler

Kevin Kalkoff - Loïc Cros - Maxime Berton - Thomas Benedetti


1 / HA R O Enarson SD 2015

1

Distribué par V2 Le vélo complet luxe de Enarson chez Haro. Cadre 21’’ SDV2 full crmo avec ST et CS fuselés, collier intégré, tasseaux démontables ; fourche SD Enarson traitée avec bras fuselés, guidon en 9’’ DEMOLITION Enarson RIG, potence Haro Lineage, pédalier 2 pièces crmo manivelle 175mm axe 22mm, couronne 28t, Mid BB, jantes double paroies Haro, moyeux axe femelle avant et Freecoaster RSD arrière,driver 9t, pneus Haro La Mesa 2.4’’, selle Tri-pod DEMOLITION x MARKIT, pédales DEMOLITION «Trooper» Poids : 10.6 Kg 999€

2

2 / ETN I ES Marana

Série « Bloodline » approuvée par Chase Hawk. Designée et développée à l’origine pour le skateur Ryan Sheckler, en mousse STI Evolution limitant l’impact écologique et l’usure tout en conservant les qualités d’absorption.

85€

3 / STR ESS

Distribué par Bmx Avenue Corps alu et sleeve plastique, long 114mm, diam 38 mm, pour axe 14mm (livré avec un adapteur de 10mm). Poids: 148 grs 11.90€ l’unité 3

4

4 / HA R O Plaza

Distribué par V2 Cadre 21’’ full crmo TT butted, mid bb, direction et collier intégrés, tasseaux démontables, fourche crmo pivot traité et bras fuselés, guidon crmo 8.75’’, potence lineage front load, pédalier 2 pièces crmo manivelles 175mm 8 cannelures, couronnes 28t Haro lineage + moyeu étanche driver 9t, jantes double paroies Haro alu, moyeu av axe femelle, pneus Haro La Mesa 2.4», selle Haro Tri-pod padded. Poids : 11.15 Kg

589€

5 / P R EMI UM Solo 2015

Distribué par V2 Cadre taille 20’, 20.5’’ ou 21’’, collier et direction intégrées, fourche pivot crmo avec jambes hiten, guiden hiten 8.5’’ sur 20 et 8.75’’ sur le 21’, potence alu, pédalier 2 pièces crmo manivelles 175mm 8 cannelures, transmission 25x9, mid bb, jantes alienation, pneu KERLEY 2.4 AV/AR, selle Premium.

399€

6 / CA N ETTE LI FE 5

40-41/ SELECTIONNER

6

www.canettelife.bigcartel.com Made in Manosque par Géo Magerand. 20€ (+ frais de port)



Intro et entrevue : Pierre Mercier

Photo action: Hadrien Picard

LE VÉ L O

-M a t t h i a s

D an d oi s

CA Y EST C’EST FAIT, MATTHIAS DANDOIS TIENT ENTRE SES JAMBES SON TRÈS ATTENDU DU CADRE SIGNATURE NOMMÉE « LA BASTILLE » (DISPO MI DÉCEMBRE) EN HOMMAGE À SON SPOT LOCAL OÙ IL AURA PARTAGÉ D’INNOMBRABLES SESSIONS AVEC LES STREETEURS ET FAIT ÉVOLUER SON RIDING VERS L’INCROYABLE MÉLANGE DE FLAT ET DE STREET QU’ON CONNAÎT ET QUI LUI VAUT LA RECONNAISSANCE D’UNE MARQUE HISTORIQUE COMME HARO. BIKE CHECK OBLIGATOIRE.

Pourrais-tu te présenter ? Hello ! Je m’appelle Matthias Dandois, j’ai 25 ans, j’habite à Paris et je fais du BMX depuis 13 ans. Je suis sponsorisé par Haro, Vans, Red Bull, G-Shock, Sosh, Pull-in, Xsories, La Crèmerie et ASI Management. Premier Français et rider Flat à avoir un cadre signature chez Haro, ça te fait quoi ? Honnêtement, quand ils m’ont annoncé l’année dernière qu’ils voulaient me faire un cadre signature, je n’en croyais pas mes yeux, Haro est pour moi une marque légendaire du BMX et le fait d’avoir mon nom associé à un cadre que produit Haro est un immense honneur. Je ne pourrais pas être plus content. Pourrais-tu nous en dire plus sur la géométrie de ton cadre? J’ai repris la forme du cadre de Dennis le SDV2, parce que je la trouvais vraiment parfaite. J’ai raccourci les bases arrières (13.3) parce que j’aime bien les cadres réactifs et j’ai mis un angle de direction en 75.5°

43-44/ LE VELO

afin que ce soit plus confortable pour les tricks sur la roue avant. J’ai aussi écrasé les pattes arrières du cadre pour avoir plus de place pour le pied sur le peg et ça fait aussi vachement plus joli ! Je voulais un top tube assez haut aussi, je trouve ça horrible les vélos avec le top tube bas ça me fait penser à des trottinettes. C’est un vélo autant adapté au street/park qu’au flat Je veux un vélo que tout le monde puisse rider, et qui ressemble à un BMX. Le conseillerais-tu pour débuter en flat ? Ou un cadre spécifique au Flat serait plus adapté ? Bien sûr que je le conseillerais pour le flat ! Le cadre sortira en trois tailles : 19.5, 20.25 et 21. En 19.5 c’est parfait pour débuter en flat ou alors quand on est petit. Est-ce que ton vélo a évolué avec la mouvance de ces dernières années ? Carrément oui ! Forcément guidon très haut avec une topload mais ça c’est parce que je suis grand, gros pneus parce que c’est plus beau, pegs plastique parce que c’est vachement plus facile de sortir de ledge ou de rails avec et cadre en double triangle parce que c’est ce qu’il y a de plus beau ! Y a-t-il une pièce que tu aimes particulièrement ? J’aime vraiment beaucoup mon cadre, il est parfait à rider, j’en suis super fier ! Tu casses beaucoup de pièces ? Tu changes souvent de matos ? Je casse souvent ma fourche parce que je fais pleins de trucs en halfcab nose whee-

lie ou en cab, et ça met beaucoup de pression sur l’avant du vélo. Je casse pas mal de rayons/jantes aussi mais ça c’est particulier au flat, et j’essaye de changer le moins souvent de pièces, j’aime bien quand mon vélo est un peu destroy, c’est comme s’il faisait partie de moi au bout d’un moment. (souriant) As-tu des réglages particuliers ? Pas vraiment, je mets du grip sur le haut de mes pegs pour que ça accroche bien et je roule avec la selle haute, sinon pas trop d’extravagance. As-tu des trips prévus pour cette année ? Je pars avec Haro en Malaisie dans une semaine, après gros road trip au Brésil/San Diego/Austin et Kobe au Japon pendant un mois, et après j’enchaine avec l’Afrique du Sud cet hiver avec Maxou et Greg. Je vais aussi passer plus de temps aux États-Unis parce que ma copine habite là-bas et que j’ai un visa maintenant. Que fais-tu en dehors du BMX ? J’essaye de prendre soin de mon pauvre petit corps parce que je suis plus tout jeune, donc je fais de la course à pied, de la muscu, du vélo de route. Je suis un passionné de sport depuis que je suis tout petit. Je fais aussi beaucoup la fête et j’aime les filles, beaucoup. Voilà. Un dernier mot ? Un grand merci à John et Colin chez Haro pour me donner l’opportunité de faire ce cadre. C’est juste incroyable. THANK YOU GUYS!!!



Dossier : Shelter Doe

ร VOLU E R

-L e s

45-46/ EVOLUER

s ka t e p a rk s

f ra n รงai s


N’AVEZ VOUS PAS COMME MOI CETTE DRÔLE D’IMPRESSION EN PARLANT DE « SKATE » PARK ALORS QUE NOUS FRÉQUENTONS TOUT AUTANT, VOIR PLUS, CES ESPACES DÉDIÉS À NOTRE PRATIQUE ? MAIS FINALEMENT L’APPELLATION « SKATEPARK » SEMBLE HÉRITÉ DU FAIT QUE LES PREMIÈRES COURBES DE PISCINES ONT ÉTÉ ROULÉES PAR DES SURFEURS/SKATEURS EN MANQUE DE VAGUES. AUJOURD’HUI IL FAUT RECONNAÎTRE AUSSI QUE CE SONT SOUVENT DES SKATEURS QUI SONT À L’ORIGINE DES PROJETS. HEUREUSEMENT POUR NOUS, LES SKATERS AIMENT AUSSI LA COURBE ET LES BMXERS S’Y RETROUVENT, MIEUX SI ILS SONT CONSULTÉS DANS LES DÉCISIONS, ET EN GÉNÉRAL DE PLUS EN PLUS DEPUIS LA TENDANCE AU RIDING TYPÉ STREET. CET ARTICLE TRAITERA DONC BIEN DES PARKS DANS LEUR GLOBALITÉ, AVEC UN ZOOM AFFECTUEUX SUR LES RÉALISATIONS MENÉES PAR DES BMXERS, ET CE À TRAVERS LE GRAND LABORATOIRE QU’ONT ÉTÉ LES VINGT DERNIÈRES ANNÉES ET QUI NOUS PERMETTENT D’AVOIR AUJOURD’HUI DES PARKS DE MEILLEURE QUALITÉ.

Evidemment vous me direz qu’on n’est loin du niveau des parks anglais ou américains (question de culture ?). Toutefois, en ce qui nous concerne ici en France, la situation actuelle paraît plutôt positive. C’est un peu comme si la société avait validé la période d’essai (25 ans tout de même) des sports de glisse. Ça y est les sports de glisse ont signé un contrat en Béton !! Avant de parler de cette vague de béton qui déferle sur la France depuis quelques années maintenant, revenons sur les débuts de l’implantation des skateparks en France.

Directement inspirées de ce qui se faisait aux USA, les premières réalisations à la fin des années 70 et au début des années 80 furent en béton ; Béton Hurlant à Issy-lesMoulineaux, le skatepark de la Villette, le bowl de Villepinte, la cacahuète de Nancy, le bowl de la Roche-sur-Yon ou le snake bowl de Saintes par exemple. Le climat de la France étant assez différent de ce que l’on peut avoir en Californie ou à Oklahoma city où Matt Hoffman avait installé son fameux bmx park. En France, des parks indoor sont apparus tout doucement, souvent implantés dans les grandes villes. Contrairement aux structures extérieures souvent libres d’accès, l’équilibre financier des parks indoor était très difficile à tenir. Les charges étaient fixes, alors que les recettes fluctuaient en fonction de la fréquentation des riders. Cet équilibre était plus stable hors de nos frontières. En Belgique, en Suisse et aux Pays-Bas, les parks indoor étaient légion. La pratique du skate, du BMX et du Roller (énormément à l’époque) y était socialement plus reconnue et garantissait un remplissage régulier des parks. Zumiez, St-Niklaas, Anvers, Bâle, Herleen pour ne citer qu’eux sont des parks couverts qui nous ont offert de belles sessions durant les longs hiver français. Certains comme Zumiez étaient plus orientés skate avec une seule session BMX par semaine. D’autres, comme StNiklaas, étaient ouverts à tous pour le meilleur et pour le pire. Le premier park indoor que j’ai visité était à Calais. C’était à l’occasion d’une manche du championnat de France de freestyle (ndlr :

feat ian morris). Oui oui, vous avez bien lu, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici. De mémoire il y avait, une funbox, un quarter, une pyramide avec un curb… En somme pas grand-chose, mais ça avait le mérite d’exister. Calais dispose aujourd’hui d’un beau complexe plus adapté à la pratique toutes disciplines confondues. Près de 20 ans séparent ces deux structures. C’est vous dire le temps que la société a mis à considérer cette pratique comme une pratique à part entière. D’autres skateparks indoor ouvrirent au fil du temps, certains privés (Get High à Caen et Rennes) et plus souvent à l’initiative des mairies (question de culture…bis), Nolliewood puis le Hangar à Nantes, Gerland à Lyon, La Halle de la Glisse à Lille, Le Spot au Mans et le dernier en date le palais de la Glisse à Marseille etc. Parallèlement à ces grosses infrastructures, des riders ont décidé de prendre les choses en main afin de construire et rouler des spots tels qu’ils les rêvaient. On pense par exemple au « bmx Domination » de Naintré, aux Marauds de Bressuire, à la Bifurk de Grenoble, au méconnu park de Bagé, aux ghetto park de Venelle, d’Archettes, de Job, à l’indémodable 80100 d’Abbeville, à la merveille de St Lys ou encore le park de Cestas qui était en son époque de tous les trips estivaux…La liste est longue et on dit bravo à tous ceux qui lancent de genre d’initiative ô combien louable. Car elles ont toutes permis à de nombreux riders de rouler mieux, plus souvent et plus près de chez eux. Pour résumer, elles ont dynamisé les scènes locales. Mais en terme de dynamisme, les skateparks traditionnels ne sont pas en reste.


Parc de Bourges - 1994 - Photo : Shogun

Spot des Petis Pois Sauteurs - Blagnac - 90’s

Certains fédèrent autour d’événements annuels comme la Vrac Jam dans les années 2000, les Vibrations Urbaines de Pessac qui ont donné naissance au skatepark de Bellegrave ou plus récemment les Trophées Parisiens de la Glisse. La plupart des parks d’alors étaient composés d’éléments modulables. L’ironie de l’histoire c’est que ces éléments ne bougeaient pas beaucoup. On se retrouvait donc à rouler inlassablement la même chose. Si on voulait rouler autre chose, il fallait aller ailleurs. Néanmoins certains parcs ont affiché d’emblée l’aspect évolutif en modifiant la configuration une fois par an ou tous les deux ans, ou encore à l’occasion d’un événement. Souvent réussis, parfois moins évident, ça avait le mérite d’apporter de la nouveauté, de nouvelles idées, une nouvelle motivation. De nos jours, à l’Épicentre d’Aurillac, à Albi, au Bmx Bandits de Bordeaux ou sur la base nature de Fréjus, cette même volonté d’évolution est appliquée, pour que le pratiquant jamais ne se lasse.

47-48/ EVOLUER

Le béton justement, après avoir longtemps stagnée, la liste des bowls ne cesse d’augmenter. L’élément déclencheur de cet engouement pour le béton est selon moi le bowl de Courtrai réalisé par TEAM PAIN USA. Son arrivée et sa qualité ont ouvert les yeux des riders sur les possibilités qu’offrait un bowl bien fait. Tout est là : mini, spine, big, hip, dôme, cradle… Si la condition physique y est, on peut y tourner à l’infini. La conception des sites a ainsi évolué. On est passé de petits parks avec des modules juxtaposés, ou juste un bowl isolé, à des espaces en harmonie les uns avec les autres et pensés pour que des lignes soient possibles. La ressemblance grandissante entre la pratique du skate et du BMX fait que les « skate » parks sont exploitables par les deux disciplines. Un même lieu attire et contente plus de pratiquants. On a déjà entendu dire d’un spot qu’il était très « typé skate » à savoir riche en plans inclinés et curbs. Aujourd’hui on parlerait d’un spot « typé street » point à la ligne. Concernant les bowls , qui se sera essayé au DIY saura que construire un bowl est

complexe et demande une maîtrise de réalisation et une bonne réflexion pour que le produit fini soit agréable à rouler (ndlr : voir le dossier dans ce numéro). Les bowls qui se créent de nos jours en concertation avec des pratiquants, offrent une variété de lignes plus importante aussi bien dans les parties bowl que dans les parties street. Leur intégration et implantation sociale sont d’autant plus réussies que les Mairies sont acquises à la cause du béton. Dans leur esprit, un bowl béton bien fait aura une longévité inégalable par d’autres matériaux. L’entretien sera au mieux inexistant et au pire décennal avec une reprise des surfaces de roulement et des réseaux d’évacuation… Que du bonheur ? Alors que notre pratique est en perpétuelle évolution, ne pensezvous pas que l’aspect figé et non-évolutif d’un spot béton puisse lasser les pratiquants ? Je vous laisse méditer à cela et je conclurai en vous rappelant qu’en vous investissant dans les projets, les skateparks ne s’appelleront certes pas des BMX parks mais au moins vous vous en garantirez l’accès et la qualité.



Rail hop - Ramonville


RE V E L E R Yan n

-

Nav a r ro


Photos : Simon Cassol

Intro et Entrevue : Pierre Mercier

REPÉRÉ LORS DE PRÉCÉDENTES VIDÉOS POUR LE SUM, YANN S’EST RÉVÉLÉ CONCRÈTEMENT À NOUS À TOULOUSE DANS LE NOUVEAU BOWL DE PONTS JUMEAUX, UN SPOT QU’IL ROULE AVEC LA VITESSE ET L’AMPLITUDE D’UN VRAI LOCAL. SA DERNIÈRE VIDÉO EN DATE NOUS AYANT CONFIRMÉ UN PEU PLUS TARD QUE NOUS AVIONS RAISON DE NOUS ATTARDER SUR CE CHARMANT BONHOMME, NOUS VOUS INVITONS À LE DÉCOUVRIR CETTE FOIS EN INTERVIEW IMPRIMÉE. A L’ANCIENNE QUOI.

Salut Yann, classique, peux-tu te présenter? Salut Pierre ! Je m’appelle Navarro Yann depuis 23 ans maintenant, je suis un Toulousain pure souche d’une mère allemande et d’un père d’origine espagnole, et là normalement je vais rentrer en Master 2 de science des capteurs si tout se passe bien ! Cela fait combien de temps que tu fais du BMX ? Raconte-nous tes débuts ? J’ai commencé à pratiquer le vélocross freestyle extrême quand j’avais 16 ans il me semble, du coup ça fait à peu près 7 ans que je ride. Au début, j’ai commencé avec quelques potes à faire des jumps un peu partout sur un vieux Décathlon avant de le casser en deux. Mes parents m’ont alors acheté un VTT un peu plus costaud mais ça m’a très vite saoulé parce qu’à l’époque je roulais de plus en plus en trail avec les gars de Hoppy et ceux de JOB, et franchement leurs bikes avaient l’air bien mieux adaptés aux spots toulousains. Pour finir, les potes avec qui j’avais commencé ont

50-51/ REVELER

arrêté de rouler et j’ai donc revendu ce vélo bien trop grand pour acheter un Twenty Tsar, le bike que tout le monde avait à Toulouse à cette époque où la marque locale marchait bien. Mes débuts en BMX étaient bien cools, il y avait le mythique spot D.I.Y. JOB en plein essor avec ghetto park/mini à spine/dirt et l’ancien skatepark des Ponts-Jumeaux à côté de chez mes parents. On allait aussi à la Source et au Hoppy Trail des fois où l’on était plus motivé et je me rappelle m’être pris de bonnes boîtes ! (rires) Qu’est-ce qui te plaît dans la pratique de ce petit vélo ? Ce qui est vraiment cool avec le BMX, c’est de pouvoir faire des rencontres un peu partout rien qu’en ayant le même délire. Sur les différents trips par exemple, où l’on a souvent rencontré des locaux qui nous ont ouvert les portes de leur spot privé, hébergé, guidé dans la ville… Du coup tu fais pareil quand c’est eux qui viennent dans ta ville et au final, ça fait pas mal de connaissances et de potes que je n’aurais pas eus—je pense—si je n’avais pas fait de BMX. Ce qui fait que de voyager avec un bike c’est mieux parce que tu rencontres vraiment les gens du coin. Après ce qui est génial avec le BMX pour moi c’est cette sensation de voler, d’aller vite même si j’aime bien tricoter aussi. Le sentiment de fierté quand tu rentres un nouveau transfert/trick/ligne est bien sympa aussi. Puis je ne sais pas pour les autres villes mais à Toulouse, il y a vraiment une bonne ambiance et un bon esprit dans le BMX, même avec les skateurs. En fait il y a pas mal de choses que j’aime bien dans le fait de faire du petit vélo !

Tu as sorti un édit en début d’année, nombreux sont ceux qui l’attendaient avec impatience après t’avoir vu rouler Ponts-Jumeaux (ndlr : « Pontklyn » nouveau bowl et street plaza de Toulouse), il n’est pas passé inaperçu. Qu’est-ce qui t’a motivé à enfin réaliser cette vidéo ? (rire) Je savais pas qu’il était attendu avec impatience. Mais c’est vrai qu’il a plutôt bien tourné et ça m’a fait bien plaisir. En fait, je voulais refaire un édit pour le shop BikeSquare de Flo et vu que depuis qu’on a ce nouveau park de dingue je roule beaucoup là-bas, c’est tout naturellement qu’on s’est dit qu’il fallait y faire un édit. Après à Toulouse j’ai souvent filmé avec Flo Ferrari et je voulais faire ça avec lui, et comme c’était un peu compliqué à organiser à cause de nos emplois du temps respectifs, on a fait ça en un après-midi. L’édit aurait pu être plus abouti en prenant plus de temps mais au final les retours ont été plutôt bons et on fera quelque chose de mieux la prochaine fois. (sourire) Tu roules vite avec beaucoup d’amplitude et de style notamment en Bowl. L’ancien park de Ponts-Jumeaux devait te rendre sacrément malheureux ou avais-tu déjà ce riding ? Yeah merci ! C’est sûr que l’ancien park était moins bien mais on n’était pas malheureux, il y avait quand même de bons transferts surtout quand on a rajouté du béton par-ci parlà pour les Bunny’s. Puis je roule pas mal en trail aussi et là il y a toujours eu de très bons spots à Toulouse. Donc oui je roulais déjà un peu comme ça mais, depuis le nouveau bowl de Pontklyn, c’est clair que j’ai encore plus axé mon riding là-dessus.


Oppo table -Toulouse


ICI À PEU PRÈS TOUT LE MONDE SE CONNAÎT ET IL N’Y A PAS DE « CLANS » GENRE D’UN CÔTÉ LES GYMNASTES / ACROBATES AVEC UN ROTOR ET DE L’AUTRE LES GANGSTA THUG LIFE AVEC 4 PEGS. Quelle forme de riding préfères-tu ? À la base mon kiff c’est le Dirt, mais maintenant je roule beaucoup plus en Park/Street parce que la plupart des gens avec qui je traîne n’aiment pas trop la terre. Et au final j’aime bien rouler de tout, du bon gros hip au petit ledge en street. Tant que je fais une bonne session avec la clique ça me va. Puis rider un bowl, c’est un peu comme un trail, tu peux faire des lignes à balle en te montant en l’air et c’est ça que j’aime. La scène toulousaine a toujours été une scène dynamique en France composée de nombreux riders de bon niveau, lesquels t’ont inspiré ? Avec qui partages-tu le plus souvent tes sessions ? C’est clair que la scène toulousaine défonce depuis pas mal de temps ! En plus ici à peu près tout le monde se connaît et il n’y a pas de « clans » genre d’un côté les gymnastes /acrobates avec un rotor et de l’autre les gangsta thug life avec 4 pegs. Et si ma façon de rouler aujourd’hui ressemble à ça, c’est parce que tous les gars qui m’ont inspiré à mes débuts avaient un riding bien aérien. D’ailleurs la plupart d’entre eux roulent encore et m’inspirent toujours autant. Je pense à Antho Lille, Sylvain Fabre, Thomas Calcagno, Flavien, Moumoune, Guigui, Max Bonfil, Jems Muller, Repié Blondel, Julien Rocchisani et j’en passe. Depuis cette époque, pas mal de types se sont installés à Toulouse et d’autres sont partis, maintenant je ride et je me motive beaucoup avec Sam Bouteille, Ben Perrier (ils auraient un enfant ensemble ça serait bien drôle), Badet, Loulal, Jordy, Jojo Mini, Flavien, Stephen, Mehdi, Greg, Anthony aka Christian, Flo, Nico Coz, Jab, Aurèle, Rémi et enfin Bambi et toute l’équipe d’Hoppy. 52-53/ REVELER


Condor - Toulouse


Feeble up manual 180 - Castanet

Des trips ou autres projets à nous communiquer pour les mois à venir ? J’ai des vacances en août, c’est sûr que je vais bouger rouler ailleurs qu’à Toulouse et si possible avec l’océan/la mer pas loin pour profiter du soleil. Je sais pas encore où exactement mais il y a du monde qui devrait être chaud donc on verra bien au dernier moment comme d’hab (rire). Sinon le weekend du 15 août, Flo a prévu un trip à Barcelone avec le team BikeSquare et d’autres potes, on partira sûrement avec Ben Perrier, Mehdi Viviens, Sam Bouteille, Flo Ferrari (il y aura un édit) et peut-être Jordan Cazeaux. Et à la fin de l’été, il y aura toutes les jams de trail à Hoppy et à la Source. Puis je pense qu’il y aura sûrement une autre jam à PontKlyn d’ici la fin de l’année. Merci Yann, souhaites-tu remercier des personnes ? Carrément, déjà je vous remercie toi Pierre pour l’interview et Simon pour avoir bien voulu venir faire quelques photos dans la ville rose même si c’était compliqué avec 54-55/ REVELER

le temps pourri qu’on a eu. Je remercie aussi mes parents qui m’ont toujours aidé dans ce que j’ai entrepris que ce soit pour le BMX ou pour le reste. Je tiens aussi à remercier particulièrement Flo du shop BikeSquare qui m’aide comme il le peut et qui fait beaucoup pour la scène toulousaine, allez y faire un tour si vous êtes dans le coin ! Enfin, je remercie tous mes potes de Toulouse avec qui je passe de bons moments et qui j’espère se reconnaîtront, tous ceux de la petite famille à Montpellier city qui m’accueillent toujours bien (big up Mathias !), les Espagnols Andony et Inigo qui nous ont toujours super bien reçus pendant les trips sur la côte basque, tout comme Daian à Barcelone puis tous les gens avec qui j’ai pu délirer à un moment ou à un autre ! See ya les man !!




O EUV R E R -

Tra il

Dio


Intro : Pierre Mercier Texte : Les locaux et Pierre Mercier

CELA FAIT PLUS D’UN AN QUE CÉDRIC SE REND FRÉQUEMMENT SUR UN TRAIL À QUELQUES PAS DE CHEZ LUI. UNE BALADE EN FORÊT AUX AIRS DE PROMENADE DOMINICALE, VOILÀ CE QUI RESSORT DES IMAGES PRISES EN TOUTES SAISONS. ILS SONT QUELQUE PART LES HÉRITIERS DU LÉGENDAIRE TRAIL DE GRABELS, MAIS ONT ENTAMÉ DEPUIS QUELQUES ANNÉES UNE NOUVELLE HISTOIRE. UNE HISTOIRE QU’ILS ONT SOUHAITÉ RACONTER AVEC LEURS PROPRES MOTS, TRANSPIRANT LEUR PASSION ET LEUR AMOUR DU TRAIL, CE QUI NOUS N’EN DOUTONS PAS, VOUS DONNERA COMME NOUS L’ENVIE DE LES RENCONTRER ET DE ROULER LEUR MERVEILLEUX TRAIL.

L’HISTOIRE

Les plus de 25 ans ont bien connu le champ de bosses mythique de Grabels ridé par les Kbourg, la bande bien active des alentours de Montpellier. En 2004, n’ayant pas d’eau à proximité, la sécheresse estivale les poussa à creuser des bosses en bord de rivière dans un village voisin durant les mois les plus chauds. À la grande époque de Grabels, le trail d’été n’était constitué que d’une seule ligne de bosses droites, il n’était qu’un trail complémentaire aux fabuleuses et multiples bosses rouges de Grabels, mais il avait tout de même un nom, comme tout bon trail. C’était la naissance de DIO, du nom d’un petit village de l’arrière-pays—situé pas du tout à l’emplacement du trail. D’ailleurs cela faisait marrer les Kbourg à l’idée de voir les opportunistes tourner dans ce village à la recherche d’un spot prêt à l’emploi.

58-59/ OEUVRER

Photos : Cédric De Rodot

C’était en 2011, à la mort du trail de Grabels et tandis qu’une nouvelle génération arrivait, qu’ils ont décidé de se consacrer à DIO. Situé dans un petit coin tranquille, en bord de rivière et à l’ombre de la végétation, ils ne savent pas vraiment à qui appartient le terrain, seuls les mecs dignes de confiance et les potes d’ici ou d’ailleurs s’invitent aux sessions des locaux qui loin d’être sectaires veulent tout simplement limiter les nuisances envers les voisins jusqu’ici tolérants.

SA COMPOSITION

Il faut dire que l’endroit a bien évolué depuis les premiers coups de pelle pour débroussailler ce terrain sur lequel trône une vieille cabane de vigneron devenue depuis indispensable au trail, car elle sert à la fois de prise d’élan et de stockage des outils. Aujourd’hui, et après de récents hivers bien motivés, le trail se compose d’une petite ligne à la cool qui se finit sur des hips et des virages bien agréables. On retrouve également une ligne principale faite de 4 grosses bosses (avec une entrée alternative pour y arriver), des bosses simples et rassurantes malgré la bonne taille et la vitesse sur laquelle on arrive dessus ; on appellerait presque ça des bosses à tricks et ça tombe bien car les Kbourgs ne se sont jamais cachés d’aimer s’amuser en l’air. Toutes les séries se terminent sur le même double hip, et sur un passage à la table où les fins de sessions s’éternisent souvent.

LES LOCAUX

DIO comme beaucoup de trails est d’abord un lieu de rendez-vous, un cadre paisible où des potes peuvent se côtoyer après le boulot, le week-end. Ou quand le BMX reste le meilleur prétexte pour mieux se connaître et renforcer des liens indéfectibles. L’endroit est princi-

palement entretenu et roulé par une bande de six bons potes. Il y a ceux qu’on appelle les « reims-doigts » : Aymeric Michiels, Vincent Chrzanowski, Thomas Guillaume et Alexandre Perfetti ; originaires de Reims et tous les quatre débarqués à Montpellier en 2006 après une rencontre avec les Kbourg sur le trail qu’ils possédaient à Fontaine-sur-Ay (ndlr : Spring trail), petit village entre Épernay et Reims en Champagne. Vincent Fish et Benjamin Orchitz se sont également beaucoup impliqués pour cet endroit. Bien qu’en retrait par rapport à la progression du BMX, tout le groupe est plus ou moins impliqué puisque Mic, Alex et Ben bossent pour le Fise en tant que concepteurs et monteurs de BMX parks, Chran et Fish y dessinent et creusent le Dirt et Tom taffe occasionnellement en tant que juge BMX. Les voisins du Pinard trail (Moelleux, Crazy…) ainsi que Gaël Robert, Santoo et d’autres sont des potes qui passent régulièrement.

UNE JOURNEE À DIO

En fonction de la météo (ndlr : souvent clémente) la session commence en début d’aprèm, avec le débâchage, le balayage et l’arrosage des bosses. Non, ce n’est pas contraignant, au contraire, car cet entretien garantit la qualité du spot, le plaisir, en plus de le protéger de l’érosion. Avant ou en marge de la session, souvent quelques-uns creusent une modif ou un chantier en cours. C’est drôle car c’est le moment qui révèle le plus le caractère de chacun : en règle générale celui qui reste les bras croisés ou arrive en dernier le casque sur la tête est celui qui arrivera pour l’apéro à la fin de ton prochain déménagement. S’en suit la session et les sourires à chaque passage, avec le plaisir de voir un pote se surpasser ou se mettre une grosse frayeur. Généralement tout ça se finit de nuit, à raconter des conneries ou attaquer un chantier sur un coup de tête.


Alexandre Perfetti - Condor


Benjamin Orchitz - Wheelgrab

Aymeric Michiels - Superman

LES SOUVENIRS

De cet échange et ce respect mutuel naissent des amitiés profondes, de ces journées passées ensemble se créent des souvenirs, forcément : « Tellement de souvenirs et de bons moments passés sur ce trail, des apéros de fin de session, en passant par les week-ends camping/barbecue ou encore les chutes qui font rire. Jwel (BMX UP) et Harald qui creusent des trucs qui ne passent pas, des fous rires plus anciens avec Kbourg, des chiens qui traversent les lignes, un voisin qui débarque avec un foulard en guise de slip ou le pote Lulu qui fait des siennes. De très bons souvenirs aussi des premières visites sur le spot avec le bon Fabien François qui balançait des 720 en section ou les potes qui se poussaient à passer la première bosse de la ligne en flip. Sans oublier Louis Peyre qui passait ses week-ends entiers sur le spot et nous offrait des démos à base de 3.6 table à élaguer les arbres et autres variantes dont il a le secret. »

60-61/ OEUVRER


Thomas Guillaume - Table one foot


Vincent Chrzanowski - Lookback

L’AVENIR

À un moment où le trail n’a jamais été aussi beau et accompli, l’avenir lui, s’avance avec la perspective d’une évolution raisonnée. Limité par le manque d’espace, il n’y aura pas de nouvelles séries mais simplement des améliorations sur les séries existantes, un peaufinage du plaisir qui se dégage déjà de ces bosses bien faites, des ajouts des bosses aux séries existantes et la création de nouveaux transferts ; en espérant que les inondations ne touchent pas le trail comme ce fut le cas par le passé. Aucune jam ou événement n’a été réalisé au trail DIO et rien de tel n’est prévu, dans l’unique but de rester discrets et conserver le spot le plus longtemps possible. Le seul événement auquel tous les potes sont conviés s’appelle la messe du dimanche…

Vincent Fish - Table Oppo 62-63/ OEUVRER


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Arnaud Malthieu- Vassivière - Photo : Thomas Borie


D O SS I E R -

Les bowls bĂŠton


Dossier : Édouard Lassus

EN L’ESPACE DE QUELQUES ANNÉES,

LES PARKS EN BÉTON, PLUS PARTICULIÈRE-

Photos : Voir légendes

L ’ A V I S D E S C O N C E P T E U R S

MENT LES BOWLS, SE SONT DÉVELOPPÉS À UNE VITESSE FULGURANTE À TRAVERS LA FRANCE, ET CE POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE TOUS LES BMXEURS. IL ÉTAIT DONC NÉCESSAIRE DE SE PENCHER SUR CE PHÉNOMÈNE INESPÉRÉ QUI FAISAIT ENCORE OFFICE D’UTOPIE DANS LA TÊTE DE NOMBREUX RIDERS UNE DÉCENNIE AUPARAVANT. C’EST DANS CETTE OPTIQUE QUE NOUS AVONS SOUHAITÉ REVENIR SUR LES PLUS BELLES RÉALISATIONS DE CES DERNIÈRES ANNÉES DANS NOTRE PAYS, SANS OUBLIER D’ALLER À LA RENCONTRE DES CONCEPTEURS POUR TENTER D’EN SAVOIR DAVANTAGE SUR CETTE TENDANCE PLUS QUE FAVORABLE AU DÉVELOPPEMENT DU BMX. Alors qu’il y a seulement cinq ans les bowls béton se faisaient rares dans notre pays, aujourd’hui nous sommes en mesure d’en recenser plus d’une quarantaine à travers le territoire ! À travers cette grande diversité de spots, il n’a pas été aisé de constituer une sélection des « meilleurs » bowls béton français et il a été nécessaire d’établir quelques critères… Nous avons donc choisi de ne parler que des bowls français (pas de pool, snake, ditch ou demi-bowl…) construits il y a moins de 5 ans et possédant une superficie importante (plus de 350m2) avec des configurations intéressantes et variées. Bien-sûr à toute règle il y a des exceptions, raison pour laquelle nous avons traité du bowl de Vassivière pour son originalité et son esthétisme. Ajouté à cela, nous avons volontairement mis de côté certaines belles pièces de l’Île de France qui ont déjà été traitées sur notre site via le dossier « Bassins Parisiens ».

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COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CET ENGOUE- SELON VOUS, QUELLE EST LA PLUS GROSSE MENT POUR LES BOWLS EN BÉTON DEPUIS DIFFICULTÉ DANS LA CONCEPTION D’UN BOWL ? QUELQUES ANNÉES EN FRANCE ? Stéphane Flandrin (Constructo) : Malgré le très bon exemple du bowl de Marseille plage du Prado construit en 1991, la France n’a pas su développer d’autres projets intéressants dans les années suivantes. La faute certainement à un manque de « maturité » des décideurs politiques qui n’ont pas perçu la pertinence de ce type d’ouvrage, préférant commander quelques modules désuets à poser sur une plateforme en enrobé, prétextant que c’est un phénomène de mode qui va passer… Force est de constater que ce fut une erreur d’appréciation, qu’il convient aujourd’hui de corriger.

Stéphane Flandrin : Obtenir un budget de travaux permettant un minimum d’ambition pour la construction d’un bowl… La conception devant s’adapter au budget, c’est ce dernier qui nous limite… Jean-Baptiste Picot Le design du bowl est une question complexe, il faut de la fluidité, de la vitesse/relance, des lignes riches et variées... Il n’y a pas de recette miracle, c’est comme un gâteau au chocolat, c’est plus facile à rater qu’à réussir, mais le gâteau raté est parfois meilleur que celui qui est parfaitement réussi... Ensuite, dans la réalisation, c’est le maçon qui fait la différence, il faut bien garder en tête que le dessin reste le dessin, on ne roule pas sur l’écran de notre ordi, donc il ne faut pas oublier l’importance de ces artisans d’exception (Big up les gars, vous êtes le miel de ma vie).

Jean-Baptiste Picot (Hall04) : Pour moi, il n’y a rien de nouveau, juste que les gamins que nous étions dans les années 80 ont aujourd’hui grandi, se sont professionnalisés, pour proposer de vrais skateparks, en remplacement des merdes modulaires sur lesquelles on a souffert pendant presque 30 ans en France... Rien de nouveau Frédéric Serrurier (Récréation Urbaine) : Dans donc, juste une offre plus pertinente, pensée et la conception d’un bowl, la notion de ligne est réalisée par les usagers pour les usagers. l’élément clé, il faut qu’elles soient les plus nomJulien Bouvier (Sports Des Villes) : L’offre de breuses possibles pour que l’intérêt de l’équibowls était quasi inexistante en France il y a pement perdure pendant toute sa durée de vie. encore quelques années. Avec le développement Les hauteurs et les rayons de courbes sont des des projets de skateparks en béton, il est plus variables qu’il faut ajuster pour que le bowl soit aisé de proposer des structures de type courbe le plus optimisé possible et que les pratiquants et bien évidemment des bowls. Un bowl apporte puissent prendre suffisamment de vitesse pour une réelle plus value au skatepark, les prati- le rider en continu. La difficulté est donc de trouquants « plus âgés » apprécient beaucoup plus ver les meilleurs compromis afin d’avoir un équiles bowls que les aires de street. Même s’il existe pement agréable mais aussi praticable par tous des nuances pour chaque discipline, un bowl sera à tous les niveaux. Si on met 1m de verticale, on en général satisfaisant pour toutes les pratiques se coupe de 80% des pratiquants. concernées par les skateparks.


John Mini - Feeble to Barspin - Ponts-Jumeaux - Photo : Simon Cassol


Saint-Denis - La Réunion - Photo : Constructo

Reims - Photo : Constructo

Pierre Tortereau - Canonball - St Nazaire - Photo : Florent Lamour

VOUS INSPIREZ-VOUS DES RÉALISATIONS ÉTRANGÈRES ? Stéphane Flandrin : Indirectement oui car il faut être curieux de ce qui se fait ailleurs et avoir une large culture sur le sujet, mais concrètement non car chaque projet a son site avec son potentiel, ses contraintes, ses attentes, son budget et donc la conception découle de tout ça. Jean-Baptiste Picot : Bien sûr ! L’expérience des autres au niveau international, la culture et l’histoire (on a quand même plus de 50 ans d’histoire au niveau international aujourd’hui...) sont toujours des éléments incontournables. Les boîtes comme California skateparks, Grindline, Team Pain... restent des exemples. Il ne faut pas trop se raconter d’histoires tu sais, ils ont tout inventé, nous ne sommes que des suiveurs. Frédéric Serrurier : Oui, nous travaillons souvent en partenariat avec Jim Barnum de Spectrum 69-70/ DOSSIER

Skatepark. Jim est un pratiquant de skate reconnu et un concepteur de nombreux skateparks au Canada et aux États-Unis. Il nous apporte son expérience et sa vision nord-américaine - c’est très enrichissant, de notre côté nous lui apportons d’autres types de réflexion sur les pratiquants, le partage de l’espace ou de l’innovation dans les skateparks. Les progrès effectués dans la réalisation des bowls en béton, la diversification de l’offre et l’accroissement du nombre d’équipements de ce genre n’est que bénéfique pour les BMXeurs adeptes de la courbe et permet une bien meilleure progression des riders et des scènes locales d’un point de vue général. Alors qu’il y a encore quelques années il fallait traverser une partie de la France pour avoir l’occasion de carver dans un bowl, la plupart des régions sont désormais bien loties, même si certaines

le sont davantage… Tout cela laisse présager une belle génération de BMXeurs français — notamment des bowls-riders — et d’événements notables dans les années à venir puisque chaque scène dotée d’un bowl depuis un certain temps nous a offert des bowl-riders et tueurs de courbes de renom tels que David Lombard à Montpellier, Kevin Kalkoff et les frères Benedetti à Annecy, Justin Fouque à Marseille, Maxime Bonfil à Albi… On imagine (et on espère) que cette vague de bowls béton n’en est qu’à son commencement, que les collectivités se rendront compte de la pertinence d’une telle infrastructure et qu’on verra encore pousser plein d’équipements de la sorte à travers nos villes et campagnes. Qu’il s’agisse de gros parks pourvus d’un immense combi-bowl ou de petits pools et bowls perdus dans la nature, tout est recevable tant que cela fait avancer le BMX !


Thomas Benedetti - Condor - NĂŽmes - Photo : CĂŠdric De Rodot


Ludovic Montemont - Tireslide - Belfort - Photo : Lilian Conry


LES MEILLEURS BOWLS FRANÇAIS : R E I M S (5 1 ) Maître d’œuvre : Constructo (juin 2014) Superficie du bowl : 635m² Le mot du concepteur : « Bowl à trois hauteurs : 1,70m / 2,10m et 2,50m avec une extension vert de 50cm comprenant une « death box », soit 3,00m de haut avec pool margelles. C’est un bowl rapide avec spine, extension plan incliné wall, gros speed bump en position centrale, transfert type « fun box » depuis le bowl jusqu’aux plans inclinés du ditch. »

ISTRES (13)

Maître d’œuvre : Constructo (mai 2014) Superficie du bowl : 521m² Le mot du concepteur : « Deux profondeurs dans ce bowl : 1,70m avec extension pool margelles à 2,30m et deep end à 2,50m avec extension à 3,20m. Bonnes lignes d’enchaînement de hips et corners favorisant les trajectoires rapides et aériennes. Demi-bosse avec curb adossé pour les plus créatifs… »

S A I N T - D E N I S – L a R é u n i o n (9 7 4 )

Maître d’œuvre : Constructo (février 2014) Superficie du bowl : 700m² Le mot du concepteur : « Bowl à deux profondeurs : 1,70m et 2,70m avec une extension verticale à 3,10m et pool margelles. Bonnes variations dans les formes avec hip et muret, plan incliné inscrit dans la courbe, waterfall de transition, spine et bosse speed bump. Transfert aérien vers le ditch. »


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Tanguy Bar - Condor - Crolles – Photo : Guillaume Ducreux


T O U L O U S E - P o n t s - J u m e a u x ( 3 1)

Maître d’œuvre : Constructo (novembre 2013) Superficie du bowl : 580m² Le mot du concepteur : « Réfection d’une construction existante. Niveau de sol à plat avec variations des hauteurs de courbes de 1,25m en partie basse à 1,75m en moyenne et des extensions jusqu’à 3,20m en vert wall. Conçu en concertation avec les BMX locaux, ce bowl offre un spine avec coping de transfert, des hips classiques, un hip en plans inclinés, une bosse centrale, une sub-box et un méchant transfert « bigair » vers l’aire de street. » L’avis de John Mini : « On part sur une base de courbes de bonne taille qui entourent la quasitotalité du bowl, avec plusieurs extensions, des lignes de partout et une plateforme bien large sur la petite partie qui permet d’apprendre tout un tas de lip tricks, fly out... Trail/bowl rider ou même streeter, tous pourront trouver des trucs à faire. Ceci dit, le corner dit «courbe de renvoi» ne renvoie pas en fait et gâche aussi l’élan du hip pour ceux qui sont droitiers, ça passe mais difficile d’aller haut. Le revêtement d’origine est glissant, ce qui obligera à repeindre régulièrement avec de la peinture mat qui finit toujours par s’estomper, alors il faut penser à ne pas changer brutalement de trajectoire afin d’éviter les glissades. »

NÎMES (30)

Maître d’œuvre : Constructo (septembre 2013) Superficie du bowl : 717m² Le mot du concepteur : « Ce projet de bowl fait suite à l’aire de street faite en 2007. Ainsi, la « rue » se poursuit, crée une bosse, se brise en plan en formant un hip de plans inclinés puis devient l’entrée du snake rapide, qui se jette dans le combi-bowl en trèfle qui s’articule autour d’une fusion de bosses centrales… Snake d’entrée à 1,20m avec rayon court plus deux extensions à 1,70m. Combi-bowl à 1,70m de moyenne, extension wooms à 2,85m, love-seat deep circulaire 2,10m et deep-end 280cm avec pool margelles. Du bonheur à l’état brut pour tous. Qualifié par les skaters pro américains comme l’un des 8 meilleurs bowls au monde lors de la Denim Cup 2014. » L’avis de Thomas Benedetti : « Le bowl de Nîmes a son petit caractère avec des lignes rapides et difficiles mais vraiment agréables une fois trouvées, les hips sont vraiment cool à rider aussi ! »


IL FAUT OUBLIER LES BOWLS ET SKATEPARKS DÉJÀ ROULÉS, OUBLIER LES FIGURES ET AUTRES TRICKS POUR SE FOCALISER SUR LES SENSATIONS, LES RELATIONS ENTRE LE VÉLO ET LE BÉTON, LE TOUCHER ET LES CONTACTS AVEC CETTE ŒUVRE À EXPÉRIMENTER -

SA INT – NAZ AI RE (4 4)

Maître d’œuvre : Constructo (juillet 2013) Superficie du bowl : 450m² Le mot du concepteur : « Deux profondeurs dans ce bowl : 1,70m et 2,00m avec spine reliant les deux profondeurs et curb de transfert entre les deux. Full pipe de 4,80m de diamètre avec lignes rapides du bowl et accélération aux entrées grâce aux grosses bosses de part et d’autre du full pipe. Conçu comme une « coque de bateau inversée » en référence au chantier de construction naval de Saint-Nazaire, la partie supérieure est en plaques d’acier cintré. Over-vert assurée et forte identité esthétique sur un emplacement idyllique. Bon transfert en BMX avec le plan incliné de l’aire de street. » L’avis de Pierre Tortereau : « Le meilleur bowl de la Côte Ouest ! On peut tout faire dans ce bowl grâce à sa diversité : des courbes variées et régulières, un full pipe, un spine, une fun box… Vraiment de quoi passer des journées à rider sans se lasser ! »

BEL F O RT (9 0 )

Maître d’œuvre : Constructo (septembre 2012) Superficie du bowl : 433m² Le mot du concepteur :: « Bowl rapide grâce à ses corners 90°, ses 2 hips et son speed-bump en bout du spine. Transfert avec plan incliné de la partie street assez facile avec longueur de plat variable. Combo street / bowl avec l’extension au-dessus du spine. La profondeur moyenne est de 1,70m. Extension courbe et extension horizontale en transfert au-dessus des corners du spine à 2,30m. » L’avis de Ludovic Montemont : « Le bowl est plutôt rapide, les courbes assez régulières et de 74-75/ DOSSIER

même hauteur mis à part l’extension côté spine et le cradle. Le bowl permet de faire de bonnes lignes en enchaînant plusieurs hips et transferts très aériens. Les plateformes sont très larges, les copings réguliers et le lieu bien entretenu par all90. L’extension, n’ayant pas de plateforme, ne pardonne pas les erreurs humaines et matérielles et la courbe est plutôt sèche... Malheureusement, en hiver la peinture a tendance à partir et donc le bowl glisse... Le fait que le sol soit de même niveau est aussi un point faible pour prendre du speed et carver encore plus vite. »

OTRO - VASSIVIERE (87)

Conception : Koo Jeong A & L’Escaut Architecture (2012) Superficie bowl : 212m2 Caractéristiques : OTRO n’est pas réellement un bowl, il s’agit en vérité d’une sculpture ridable recouverte d’une peinture phosphorescente. Elle est composée d’un bowl à plusieurs niveaux avec un cradle de 4,26m de haut, une grosse partie de 3,40m avec un peu de vert, une partie à 1,24m, une à 93 cm, un tunnel et deux petites cuvettes dont une de 108cm de profondeur. L’avis d’Arnaud Malthieu : « Il ne faut pas considérer OTRO comme un skatepark ou un bowl mais bien comme une œuvre. Un lieu qui traduit une volonté de transmettre une émotion, de faire vivre une expérience à travers les sens. Une succession de compressions, de changements de directions, une composition d’ombres et de lumières questionnent son rapport au site, mettant en avant la sinuosité des berges du lac et le vallonnement du Limousin. Il faut oublier les bowls et skateparks déjà roulés, oublier les

figures et autres tricks pour se focaliser sur les sensations, les relations entre le vélo et le béton, le toucher et les contacts avec cette œuvre à expérimenter. »

CROLLES (38)

Maître d’œuvre : Récréation Urbaine (2008) Superficie du bowl : 530m2 Le mot du concepteur : « Bowl complexe à 2 niveaux composé de 4 grandes parties avec une entrée qui permet d’accéder au bowl sans droper, un îlot central (avec spine) constitué de courbes d’un rayon de 2,40m et une hauteur de 1,70m tout comme le grand hip côté droit. Une partie typée « pool » avec 15cm de vert et une margelle de piscine à une hauteur de 2,75m et un rayon de 2,60m. Ce bowl est déjà assez exceptionnel en France par sa taille et sa complexité avec tous les types de configurations qu’on peut avoir dans un bowl (Hip, Spine, hauteurs variées, partie pool et un module sur les plateformes). Il offre une infinité de lignes et convient à tous les pratiquants de courbes et à tous les niveaux. » L’avis de Tanguy Bar : « C’est pour moi le meilleur bowl de France ! Et je ne dis pas ça en tant que local mais parce que tu peux toujours enchaîner après un hip et il y en a pour tous les goûts, des petits, des gros, des raides et moins raides. Le bowl est grand mais compact à la fois ce qui oblige à enchaîner direct donc maîtriser le riding en oppo est un trésor bénéfique ! Le seul bémol c’est qu’avec les écarts de températures entre les saisons, le béton commence à s’arracher mais ça ne dérange absolument pas en BMX… du moins pour l’instant. Perso, je conseille de ne pas rider sans casque ! »


Arnaud Malthieu - Channel Transfert - Vassivière - Photo : Thomas Borie


Fabien Dulong - Lookback - Le Havre - Photo : Yorda

BOIS-LE-ROI (77)

Maître d’œuvre : Récréation Urbaine (novembre 2011) Superficie bowl : 390m² Le mot du concepteur : « Le bowl est assez technique, la petite bassine permet de s’échauffer ou s’initier avant de se lancer dans les grandes courbes. Le wall (2,75m) permet de prendre un maximum de vitesse, les runs sont assez impressionnants dans ce bowl dû à cette vitesse. Il est accessible à tous car bien qu’il y ait des configurations de grandes hauteurs, la partie mini bowl est très ludique et permet une approche graduée de la difficulté. Ce bowl a été dessiné en partenariat avec Spectrum Skateparks. C’est un design assez complexe avec deux hauteurs différentes qui varient de 1,60m à 2,20m. Il y a plusieurs profils différents avec des rayons de 1,40m,1,80m, 2m, 2,44m et 2,50m. » 76-77/ DOSSIER

LE HAVRE (76)

Conception : Frédéric Denise (janvier 2006) Superficie bowl : 1200m2 Le mot du concepteur : Ce combi-bowl inspiré des bowls de Marseille et Annecy offre de nombreuses courbes avec des profondeurs variées, de nombreux hips et spines, une pyramide, un speed bump, des extensions dont une en pool margelles et plusieurs sub-box. L’avis de Fabien Dulong : « Le bowl du Havre est vraiment cool à rider avec de grosses lignes bien rapides (hips, pool, mini à spine), un bon spot où l’on se retrouve entre potes dans un cadre cool en bord de mer. »



Icepick grind - NĂŽmes


REN C O NT R E R T h é o Za n n e tta cci


Intro : Pierre Mercier Entrevue : Édouard Lassus

Photos : Cedric De Rodot

QUAND T’ES DANS LA RUE TU PEUX TE LAISSER ROULER AU HASARD ET TOMBER SUR UN SPOT. - lera quelques souvenirs chez certains), les gars de Thouars et de Melle. La scène n’est pas énorme là-bas donc c’était cool de se retrouver tous ensemble à rouler dès qu’on en avait l’occasion.

PILIER DU CREW AVENUE ET SUDISTE D’ADOPTION, THÉO ZANNETTACCI A EN QUELQUE TEMPS ÉTOFFÉ SA LISTE DE SPONSORS. CHOSE QUE L’ON COMPREND AISÉMENT À LA VUE DE SA DERNIÈRE WEB ÉDIT VANS. PROPRETÉ ET STYLE SONT LES MAÎTRES-MOTS DE SON RIDING DES PLUS LÉCHÉS. COMPARABLE EN CERTAINS POINTS À IAN SCHWARTZ, L’UN DES MAÎTRES DU RIDING FREECO, THÉO SORT DU LOT DE CETTE NOUVELLE VAGUE UTILISANT À MERVEILLE LE FREECOASTER. AUSSI SMOOTH DANS LA VIE QUE SUR SON VÉLO, THÉO NOUS A FAIT LA JOIE DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS ET A MÊME SACRIFIÉ UN GENOU DURANT LE SHOOTING DE CETTE INTERVIEW…

Et par quel style de pratique as-tu commencé ? Par le park mais j’ai rôdé la street au bout d’un an de vélo je pense. C’est ce qui me plaisait le plus, de toutes les vidéos que je regardais ce sont celles de street qui me motivaient le plus. Tout le monde peut faire du street, il y a des endroits où il y a ni park, ni trail, mais on peut tous faire du street. À Poitiers il y a pas mal de très bons spots et le skatepark n’est pas fou, du coup c’était facile de streeter, j’y ai pris goût, c’est la liberté.

Salut Théo, comment ça va ? Peux-tu te présenter pour commencer ? Ça va nickel ! Donc Théo Zannettacci, j’ai 21 ans, dont sept sur un BMX. Je suis sur Montpellier depuis trois ou quatre ans, avant j’habitais Poitiers dans la Vienne, big up.

Quelles étaient tes influences alors ? Les gens avec qui je roulais : Vincent Poupinot, mes potes Butch et Michel. Après je kiffais bien Cleveland, Ian Schwartz, Bruce Crisman, Dan Cox, Brad Simms, Chase Dehart, Sexton... Je regardais plein de DVD à l’époque et ils m’influencent encore aujourd’hui. La « Ride Insight » ou la « Tomorrow We Work » m’ont vraiment marqué.

Comment le BMX est-il venu à toi et avec qui as-tu débuté ? J’avais 13 ou 14 ans et un BMX tout pourri dans mon garage chez ma mère. Un jour un pote qui faisait un peu de skate m’a dit de venir avec lui au skatepark de Poitiers et à partir de là je n’ai pas arrêté. J’ai commencé à rouler avec les locaux de là-bas, les gars de Naintré et de Chatellerault qui roulaient à BMX Domination (ça rappel-

80-81/ RENCONTRER

Est-ce qu’il t’arrive encore de rouler en park ou en trail ? Ouais carrément, j’adore le trail, je saute pas les plus grosses bosses et je suis pas à l’aise (rires), mais ça donne de trop bonnes

sensations, être dans la nature et tout… Et je roule souvent en park, surtout à Grammont, c’est l’occasion de rouler avec du monde c’est cool. Qu’est-ce que le street t’apporte de plus que les autres disciplines ? Je sais pas trop comment dire, mais quand t’es dans la rue tu peux te laisser rouler au hasard et tomber sur un spot. Il y a plus de liberté je pense, et plus de vie. Les gens qui s’arrêtent, qui viennent te parler… Dans la rue, un trottoir c’est autant un spot qu’un rail en fait, chaque rider voit la rue différemment je pense, c’est ça qui est bien. C’est pas tant les tricks ou quoi qui changent du skatepark mais la manière dont tu roules les spots et tout ce qu’il se passe autour. Le park c’est dédié à notre pratique alors que dans la rue il faut souvent s’adapter. Donc tu penses que le street développe davantage l’originalité et la vision des spots ? Oui je pense, surtout la vision des spots. En street tu dois un peu adapter ton riding aux spots que tu as dans ta ville, surtout quand tu débutes le bike. Après, chaque rider à ses spots de prédilection, certains verront des spots que d’autres ne verront pas.


Bunny 180 - Montpellier


JE TROUVE QU’ON A UNE PURE SCÈNE EN FRANCE, PLEIN DE RIDERS ET DE STYLES DIFFÉRENTS ET ON COMMENCE À AVOIR DE JOLIS SKATEPARKS QUI FLEURISSENT UN PEU PARTOUT -

Tu habites à Montpellier depuis quelques années, pourquoi avoir choisi de venir vivre ici ? Le soleil !!! (rires) Non, au départ c’était pour continuer mes études, malheureusement j’ai arrêté au bout d’un an... En fait, je connais la ville depuis que je suis petit et j’ai de la famille ici, donc quand j’ai voulu changer d’air et c’est ici que je suis venu, un peu naturellement. Tu étais dans quel cursus ? Je faisais un BTS par alternance en chaudronnerie, mais ça ne s’est pas très bien passé avec mon entreprise, du coup petit à petit ça m’a dégouté et j’ai fini par arrêter. Aujourd’hui tu arrives à vivre un peu du vélo ou tu bosses à côté ? Non je ne peux pas vivre du vélo, je pense qu’en France c’est très dur de vivre du BMX. Je bosse à côté de temps en temps, je fais des petits boulots. Pour l’instant ça me va complètement, j’ai pas envie de me lancer dans le système. (rires) Et tu sais ce que tu aimerais faire comme boulot plus tard ? Je sais pas trop, je me cherche un peu je crois, je verrai où le vent me mène. J’aimerais bien bosser dans « l’industrie » du BMX, mais c’est pas évident. D’ailleurs, quelle est ton opinion par rapport à l’industrie et à la scène BMX française ? 82-83/ RENCONTRER

Euh pour l’industrie je sais pas, j’ai l’impression que pour les petits shops c’est dur. Sinon je trouve qu’on a une pure scène en France, plein de riders et de styles différents, on commence à avoir de jolis skateparks qui fleurissent un peu partout, je pense que ça ne peut qu’aller de l’avant. Et la scène montpelliéraine ? Il y a plein de riders sur Montpellier, de tous les styles je pense, ça fait un bon mélange, au park c’est bonne ambiance, tout le monde se connaît. Enfin Montpel’ c’est la p’tite famille quoi, toujours du monde de motivé. Penses-tu que le fait d’avoir emménagé à Montpellier t’a permis de progresser davantage et te faire connaître ? Progresser ouais c’est sûr, je pense que si tu tournes en rond dans la vie tu tourneras en rond sur ton vélo, bouger de ville c’est ultra motivant. Pour ce qui est de me faire connaître je pense que ça a joué ouais. Dans l’edit grâce auquel tu as remporté le Soulawardz Révélation en 2012, on te voyait maltraiter ton vélo et balancer pas mal d’insultes dans l’intro. Tu es toujours aussi caractériel quand tu n’arrives pas à rentrer un trick ? Non ça m’a passé, je me suis fait taper sur les doigts par Fafa... (rires) Non sérieusement j’essaye de me contenir plus qu’avant, jeter son bike c’est mal (mais parfois irrésistible).


Double pegs hard 180 over - Montpellier


J’AI PAS LES COUILLES DE KACHINSKY OU DE SEAN BURNS, MAIS POUR MOI LE BMX C’EST ÇA AUSSI, FAIRE DES GAPS ET ROULER VITE ! Wall ride - Montpellier

Ta vidéo de bienvenue pour Vans vient de paraître il y a peu, comment s’est passé le tournage ? On a presque tout filmé dans la région de Valréas/SP3C, QG des Marie Jade. Alex et Max Terrasson ont leurs parents là-bas du coup je dormais chez l’un ou l’autre (merci à eux, big up les man). On a filmé pendant l’été, j’y suis allé trois ou quatre fois je crois. À chaque fois c’était l’occasion de rouler tous ensemble avec les MJ qui sont là-bas. La première fois il y avait Tom Deville et Arnaud Wolff avec moi, ça a permis à Alex de filmer plusieurs projets en même temps. C’était vraiment cool de tous rouler et filmer comme ça, c’était un pur trip. Je garde vraiment de bons souvenirs, des bonnes soirées au bord de la piscine… On te voit mettre quelques bons gaps dans cet edit, une facette un peu plus engagée de ton riding, est-ce une approche que tu affectionnes aussi ? Oui, j’adore faire des gaps de temps en temps, ça te donne une bonne décharge d’adrénaline. Je suis pas un fan inconditionnel du riding tech en curb et tout, j’aime bien faire des combos sur un curb ou un petit rail mais ça fait du bien de pédaler à fond et de se lâcher sur un gap. J’ai plus de satisfaction en faisant un truc engagé qu’une ligne en curb qui me prend trois heures. Après je fais pas que ça parce que j’ai pas les couilles de Kachinsky ou Sean Burns, mais pour moi le BMX c’est ça aussi, faire des gaps et rouler vite ! La mode va vers le tech, le riding 4 pegs, j’ai l’impression que tout le monde fait la même chose donc j’essaye de m’échapper de ça un peu.


Hop rail Toboggan - Montpellier


Nose bump smith hard 180 - Montpellier

Tu exploites bien ton freeco dans cette vidéo. Tu roules avec depuis longtemps, est-ce que ça a changé ton riding ? En fait au bout d’un peu plus d’un an de BMX, j’ai fait la connaissance de mon bon pote Butch qui roulait depuis aussi longtemps, et lui en freeco. Au début je trouvais ça bizarre et petit à petit j’ai kiffé, j’en ai vite acheté un et je l’ai plus lâché. Ça doit faire cinq ou six ans que je roule en freeco maintenant. Je sais pas si ça a changé mon riding, parce que pour moi c’est comme si j’avais toujours roulé avec et je pense que je remettrai jamais de cassette, c’est la base de mon riding, je peux pas l’effacer. 86-87/ RENCONTRER

Tu penses que c’est en train de devenir une pièce incontournable ? Oui c’est sûr, maintenant tous les pros et tous les gamins ont un freeco, les vélos complets ont des freecos, on ne peut plus passer à côté. C’est allé vraiment vite d’ailleurs, c’est devenu rare les riders en cassette, surtout en street. C’est la nouvelle norme je crois. J’ai l’impression qu’avant il y avait plus de styles différents, c’est sûrement ma vision du BMX qui a changé avec le temps aussi.

Un déménagement en Espagne devrait se faire fin de l’année, sinon pour mes envies je veux continuer ce que je fais là, rouler tranquille avec les potes. Tu partirais dans quel coin ? Barcelone ? Ouais exactement, coloc’ à Barça, faire ce qu’on fait à Montpellier, mais en mieux quoi. (rires)

Merci pour cette interview et bon rétablissement Théo, souhaites-tu rajouter quelque chose pour conclure ? As-tu des projets en cours ou des envies Merci maman, et salam à Pascaloo. particulières ?



LOCALISER -

Di jo n

Sullyvan GuaincĂŞtre - Gap truck driver



Texte : Florian Montanari Intro et questions : Édouard Lassus

Photos : Cédric de Rodot

était composée d’une vingtaine de riders dont les très bons Clément Remmeau et Geoffrey Thibault. Aujourd’hui bien plus peuplée, la scène BMX dijonnaise est assez bien fournie au regard de la taille de la ville. MALGRÉ UN FORT DÉVELOPPEMENT DES SKATEPARKS À TRAVERS TOUTE LA FRANCE ET PLUS PARTICULIÈREMENT DANS LES GRANDES VILLES, IL RESTE DES CAS PARTICULIERS COMME CELUI DE DIJON. UNE MÉTROPOLE RÉGIONALE QUI, MALGRÉ UNE SITUATION GÉOGRAPHIQUE AVANTAGEUSE, UNE DÉMOGRAPHIE EN HAUSSE, UNE HISTOIRE ET UNE CULTURE RICHES, D’IMPORTANTES INFRASTRUCTURES ET SURTOUT UNE ÉCONOMIE DYNAMIQUE, NE BÉNÉFICIE PAS D’UN SKATEPARK DIGNE DE CE NOM. MAIS, EN DÉPIT DE CE MANQUE D’ÉQUIPEMENTS, LA SCÈNE BMX DIJONNAISE DEMEURE ACTIVE ET NE CESSE DE S’ÉTOFFER AVEC LE TEMPS. CERTAINEMENT CAR LES RIDERS SAVENT S’ADAPTER À TOUTES LES SITUATIONS, RESTENT MOTIVÉS ET FONT FACE À CHAQUE ÉPREUVE. POUR ÉVOQUER LA VILLE DE DIJON, IL NOUS PARAISSAIT LÉGITIME DE DONNER LA PAROLE À FLORIAN MONTANARI, L’UN DES RIDERS LES PLUS INVESTIS ET LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE CETTE SCÈNE EN MANQUE D’ÉCOUTE.

Dijon est une ville de 250 000 habitants située entre Paris et Lyon. Historiquement capitale des ducs de Bourgogne, elle est de nos jours connue pour sa moutarde et son pain d’épice. Lorsque j’ai commencé le BMX, il y a 8 ans de cela environ, la scène

90-91/ LOCALISER

Les plus actifs de la scène roulent majoritairement en street, par choix ou par dépit, puisque le dernier skatepark de la région a été rasé l’année passée. Seul reste l’obsolète skatepark intérieur de Dijon, un park municipal ouvert seulement six heures par semaine au BMX en période scolaire et qui, depuis son inauguration en 2002 et malgré ses 1 500 m2 de surface, n’a guère évolué… Il y a également La Grange de Guillaume Lambert, mais c’est bien insuffisant compte tenu des attentes des riders locaux. Pour présenter brièvement la scène, je dirais que les riders phares en street sont aujourd’hui Oui Oui (Geoffrey Morizot), Fromage (Max Narmantowitcz), le Druide (Sullyvan Guaincêtre, qui vient souvent nous rendre visite de Montargis) et moi-même (B2OTS). L’enfant Cruchot, Babar, Chrisler et Frustré sont aussi présents quand il s’agit de faire grincer les pegs. Concernant le riding plus aérien, 2 riders ont un très bon niveau : Boby (Guillaume Lambert) et

Belmondo (Julien Duchesne) pour qui j’ai une pensée aujourd’hui, car toujours hospitalisé suite à un gros crash à Genève. Ah j’oubliais… À Dijon, nous adorons trouver des surnoms. L’absence de skatepark nous oblige, depuis des années, à nous installer illégalement dans des hangars abandonnés afin de construire nos propres modules. Trois ghettos spots ont vu le jour depuis que je pratique le BMX à Dijon, tous détruits successivement… Le dernier en date, un hangar d’environ 600 m2 situé dans une ancienne caserne militaire, était sans nul doute le plus abouti. Une vingtaine de personnes avaient consacré des dizaines d’heures chacune (voire plus) à sa conception qui a pris plus de neuf mois au total. Une jam (la Musthard) y était prévue le 7 juin dernier mais elle n’a jamais eu lieu car le spot a été détruit une semaine avant l’échéance. La scène est depuis à nouveau orpheline et à la recherche d’un nouveau lieu à investir. Cette situation nous désole, d’autant plus lorsque l’on voit des villes de 5 000 habitants investir dans des skateparks Constructo. Un projet serait à l’étude selon la ville, mais cela fait au moins trois ans que l’on en entend parler… sans que rien n’avance.


Flo Montanari - Oppo toothpick hangover


GUIL L AUME K ASAL A

P R O F I L R I D E R S C È N D I J O

92-93/ LOCALISER

S S E N -

F L O RI A N M O N TANARI

Âge : 23 ans Ville : Dijon Études : Master 2 Ressources Humaines Années de riding : 8 ans environ. Sponsors : Animal / Fit / Frenchy’s / Starter / Data Spots favoris : Le spot du collège à Talant sans hésiter. Trick fétiche : Grinds en tout genre Comment décrirais-tu la scène ? Motivée, conviviale, bon niveau. Un endroit où il faut aller : Le centreville qui est vraiment sympa. Loisirs hors BMX : Restauration de vélos anciens, fabrication de modules pour nos ghettos spots, conduite sportive du Suzuki Wagon-R+. Actus : Je reviens d’un mois de trip aux USA (Californie puis Miami), ensuite septembre s’annonce chargé avec la Street Station et la Street Line.

Âge : 22 ans Ville : Dijon Métier : Paysagiste. Années de riding : 5 ans. Sponsor : Aucun. Spots favoris : Je teste tout. Trick fétiche : Un peu tous les grinds que je sais faire pour le moment, après j’essaye de faire de belles lignes et de jolis combos. Comment décrirais-tu la scène ? Pour l’instant niveau spot c’est complètement mort, on trouve de bons spots fats et on roule assez souvent avec les copains mais il nous manque des parks… Nous n’avons plus qu’un seul park couvert qui n’est ouvert que le jeudi soir de 19h30 à 22h… Trop peu à mon goût. Un endroit où il faut aller : Un peu partout, les spots ne sont pas tous au même endroit, il y a un bon rail à la Toison d’or, d’autres vers un bowling, d’autres vers le centre-ville… Après c’est toujours un peu caché. Loisirs hors BMX : Mon chien... Sinon rien. Actus : Continuer à rouler avec les copains pour rire et évoluer, puis peut-être faire des vidéos avec eux ! Pourquoi pas ?


Guillaume Kasala - Ice pick


Maxime Narmantowicz - Over T-bog

MAXIM E N A R M A N T O W I CZ

Âge : 27 ans Ville : Dijon Métier : Technicien opto-mécanique en montage et intégration de système optique. Années de riding : 13 ans de race et 7 ans de park, dirt & street. Sponsors : Cool Story Bro et moi-même. Spots favoris : Le Ghetto Spot (l’ancien et les futurs).

94-95/ LOCALISER

Trick fétiche : Toboggan Comment décrirais-tu la scène ? Une petite scène dynamique et pleine de bonne humeur ! Un endroit où il faut aller : Rue Berbisey ! La rue de la soif. Loisirs hors BMX : Manger du fromage et un peu de slackline. Actus : Retrouver un endroit où refaire notre ghetto spot.


Guillaume Lambert - Condor

G U I L L A U ME L AMBERT

Âge : 25 ans Ville : Dijon, oui la moutarde. Métier : Technicien énergies renouvelables. Années de Riding : Environ 10 ans. Sponsor : Je n’en suis pas là pour le moment. Spots favoris : Il y a quelques spots de streets que je trouve bien cool près des facultés à Dijon et dans les zones industrielles autour de la ville. Sinon il y a La Grange, mon petit ghetto park personnel que j’apprécie toujours énormément. Trick fétiche : 360 lookback

Comment décrirais-tu la scène ? Je dirais que c’est une scène plutôt discrète mais composée de gens vraiment motivés, je pense au travail et au temps passé à construire le spot et à l’organisation de la jam. Ça nous a vraiment mis un coup de voir le projet s’écrouler. Un endroit où il faut aller : La Grange bien sûr ! Loisirs hors BMX : Air moto. Actus : Je suis en pleine modification des modules de La Grange depuis un certain temps, j’essaye de créer un park le plus aérien et rapide possible.


Geoffrey Morizot - Crooked grind 96-97/ LOCALISER


G E O F FREY M O R I Z O T

Âge : 27 ans Ville de résidence : Dijon Métier : Livreur Années de riding : 10 ans Sponsor : Cool Story Bro. Spots favoris : Le spot de la ville de Dijon avec le rail le long du quai. Trick fétiche : Crooked. Comment décrirais-tu la scène ? Une petite scène avec des gens soudés et motivés. Un endroit où il faut aller à Dijon : Chez Max Narmantowicz, rue de Lamonnoye, pour les soirées. Loisirs hors BMX : Graphisme, sérigraphie. Actus : On va recommencer pour la troisième fois un ghetto spot à défaut d’avoir un vrai skatepark.

SUL LYVAN GUAINC ÊT RE

Âge : 20 ans Ville : Montargis Métier : Débaroule à plein temps. Années de riding : environ 8 ans. Sponsor : KTS (Kill The Scooters), rien de bien sérieux. Spots favoris : Sans hésiter le hangar ou était censé se dérouler la Musthard Jam mais maintenant que c’est détruit (RIP) je dirais le spot du collège à Talant (toute cette zone est folle). L’université : l’espèce de double gap qui finit dans l’herbe est super agréable à rouler ! Trick fétiche : Ice Pick Hardway. Comment décrirais-tu la scène ? Chaque personne représente un ingrédient de la recette magique et si tu t’absentes un peu de cette ville les gens changent de nom... Un endroit où il faut aller : Au marché le samedi matin, se baigner au lac l’aprèm et boire au petit parc le soir. Loisirs hors BMX : C’est si utile que ça ? Actus : Rien de spécial, peut-être une vidéo par Cédric De Rodot Sullyvan Guaincêtre - Icepick


Intro : Hadrien Picard

Photos : Rob Dolecki

FI G U R E R R ob

-

D o le cki

ROB DOLECKI FAIT PARTIE DU CLUB TRÈS RESTREINT DES PHOTOGRAPHES LÉGENDAIRES DE BMX, SAUF QU’À

LA DIFFÉRENCE DE NOMBREUX AUTRES QUI ONT ÉVOLUÉ VERS D’AUTRES HORIZONS, COMME MANU SANZ OU RICKY ADAM, ROB CONTINUE, JOUR APRÈS JOUR ET AVEC UNE CARRIÈRE DE BIENTÔT 20 ANS, À DOCUMENTER LE VÉLO 20 POUCES. AVEC SANZ & JEFF Z. DE RIDE US, IL A ÉTÉ L’UN DES MAÎTRES DU MOYEN FORMAT, NOUS RÉGALANT, SURTOUT IL Y A UNE PETITE DIZAINE D’ANNÉES, DE SES CLICHÉS SHOOTÉS AU HASSELBLAD. ASSOCIÉ À LA DIAPOSITIVE FUJI PROVIA 100F, JE ME RAPPELLE AVOIR ÉTÉ COMPLÈTEMENT CHOQUÉ PAR LA COMPOSITION, LA QUALITÉ ET LA LUMIÈRE PARFAITES DE CES PHOTOS QUI PARAISSAIENT QUASIMENT EN 3D. MALGRÉ SA RÉPUTATION ACQUISE, ROB NE S’ENDORT PAS SUR SES LAURIERS & CONTINUE AVEC HUMILITÉ SON PETIT BONHOMME DE CHEMIN POUR LE PLAISIR DE NOS YEUX. WWW.DOLECKIVISUALS.COM

98-99/ FIGURER


TATE ROSKELLEY TIRE SLIDE

Un petit peu d’eau et un tire slide de Tate Roskelley à Salt Lake City, Utah.


CALEB DAVISON TRAILS

Bienvenue dans la jungle. Caleb Davison sur l’incroyable trail PMP en Nouvelle Zélande ; la végétation folle donnait l’impression d’être sur une autre planète.

100-101/ FIGURER


BRIAN FOSTER FIREWORKS

Il aura fallu six années pour que nos calendriers de voyages s’alignent enfin et permettent de réaliser ce que vous voyez là, la nuit même des feux d’artifice annuels de Sayerville pour les fêtes du 4 juillet : Brian Foster, toboggan à son park local.


HODER MINI RAMP

Vues du toit ; Mike Hoder sessionne son petit paradis de mini-rampe de jardin au milieu du « hood » dans Brooklyn, New York.

LOUIS BOLTER DAM

Louis Bolter sort un tabletop sur l’un des plus grands snake runs existants, Nouvelle-Zélande.

102-103/ FIGURER



CAM WOOD SLASH SKIBIKE

Cameron Wood, en plein blizzard à Brighton, Utah.

104-105/ FIGURER


STEVIE CHURCHILL HANGER 180

Stevie Churchill profitant d’un coucher de soleil coloré du Massachusetts ; tooth hanger 180 rentré au premier essai.


JOE RICH MOON

Session à la lumière de la lune, sur l’un des parks favoris de Joe Rich, à Myrtle Creek, Oregon.

106-107/ FIGURER


Kenneth Tencio photo : Christian Van Hanja

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Scott Ditchburn - Lyon - Manual


VO Y A G E R Sh ad ow

-

Kil

To ur


Intro : Édouard Lassus Texte : Lilian Conry

Photos : Stéphane Bar (sauf indication)

POUR SA PREMIÈRE HALTE EN FRANCE (DU 22 AU 31 JUILLET), LE KIL TOUR DE LA MARQUE SHADOW EST ALLÉ RENDRE VISITE AUX SHOPS BROS BIKE STORE À LYON ET BMX AVENUE À MONTPELLIER. DE QUOI RAVIR LES RIDERS LOCAUX QUI ONT PU PARTAGER DE BELLES SESSIONS EN COMPAGNIE DE SIMONE BARRACO, SCOTT DITCHBURN, PAUL RYAN ET BIEN SÛR DEUX REPRÉSENTANTS FRANÇAIS : JORIS COULOMB ET NICOLAS BADET. LILIAN CONRY, CO-FONDATEUR DE SPARKYS FRANCE, REVIENT POUR NOUS SUR LE CONCEPT ET LE DÉROULEMENT DE CE QUI A ÉTÉ L’UN DES TRIPS MAJEURS DE CET ÉTÉ DANS L’HEXAGONE.

À la base le Shadow KIL tour est une tournée organisée aux États-Unis. Le but étant de convier les riders à venir rouler avec les pros de la marque via le soutien d’un shop local. KIL pour « Keep It Local »… Vous comprendrez par là « garder ça local » où « soutenez votre shop local ». Les jeunes et moins jeunes repartent avec des posters, stickers et goodies après avoir partagé une bonne session tous ensemble. Plutôt cool comme concept, rien de complètement innovant jusqu’ici me direz-vous mais c’est quand même assez appréciable et rare pour le souligner. Respect aux marques qui prennent du temps, de l’énergie et du budget pour organiser ce genre d’événement. Là où le projet prend une autre ampleur c’est que Shadow a été un peu plus loin qu’une simple tournée de shops… Vous connaissez l’expression faire d’une pierre deux coups ? Imaginez le tableau : un van avec le team manager Chadwick (également filmeur officiel Shadow) et tout le team prêt à poncer du spot tous ensemble, et ce plusieurs fois dans l’année ! Une opportunité que les mecs de chez Shadow ont su saisir car le KIL Tour est vite devenu un projet de DVD !

110-111/ VOYAGER

Joris Coulomb - Début du combo over smith to icepick to 180 - Lyon

En effet, entre chaque visite de shop, chaque rider filme un max de clips pour sa part dans le prochain DVD Shadow prévu pour l’année prochaine… Les mecs sont bons quand même ! Parce qu’en plus d’aller soutenir les shops, rencontrer les riders locaux et donner des lots, ils préparent en même temps un DVD digne de ce nom ! Et pour avoir vu les premières images, attention les gars, ça va piquer... Côté français, depuis la création de Sparkys France en charge de la distribution de Shadow notamment, Ron Bonner (créateur et gérant de la marque) nous a proposé d’importer le KIL Tour dans l’hexagone. J’avais quelques doutes sur le fait que les riders soient au rendez-vous car aux États-Unis, compte tenu de la scène BMX 30 fois voire 50 fois plus grosse qu’en France, ils se retrouvent une bonne centaine aux « Shop stops », mais concernant la France j’étais moins serein !


Simone Barraco - Nose180 - Lyon - par Arnaud Mauler


Paul Ryan - Lyon - Wall - par Lilian Conry

112-113 / VOYAGER


Amis lecteurs, je dois vous avouez que j’ai été bluffé ! Environ 60/70 riders étaient présents à Lyon chez Bros Bike Store comme à Montpellier chez BMX Avenue. Dédicaces des membres du team, posters et stickers pour tout le monde avant de partir en session tous ensemble. Bien cool ! Nous sommes restés cinq jours à Lyon et trois jours à Montpellier. Côté riding, il y a eu du clip… plein de clips ! Simone Barraco est, à mes yeux, sorti un peu du lot avec une grosse maîtrise du bike. Il ride tous les spots et ne s’arrête pas de la journée ! Assez fou à voir. C’est vraiment cool de mâter un mec qui maîtrise autant son vélo et se fait tellement plaisir à rider. Joris Coulomb, Paul Ryan et Scott Ditchburn ont tous les trois filmé de bons tricks également. Joco nous a sorti un gros banger sur un rail plat dès les dix premières minutes de session dans Lyon, validé mon bon Jo ! Et mon Bad Bad, vous pensiez que j’allais oublier Monsieur Badet pour son premier trip Nico Badet - Blunt brakeless - Lyon

Shadow ? Au top du top ce Badet ! Il s’est tout de suite complètement intégré au crew, il est pourtant plutôt timide car c’est vrai que faire connaissance avec les autres riders dans la langue de Shakespeare n’est pas toujours facile mais il s’en est super bien sorti. Niveau riding, du Badet… propre, original et stylé pour le plus grand bonheur de Chadwick, impatient de filmer la nouvelle recrue française. Après le KIL France, Joris, Simone et Chadwick sont partis voir nos confères italiens pour le KIL Italy avant d’enchaîner avec deux semaines de trip à Barcelone, histoire de remplir un peu plus le disque dur de clips ! Merci à tous ceux qui sont venus nous voir et rider avec nous, merci à Shadow pour le soutien, Arnaud Mauler, Cédric de Rodot, Stéphane Bar et Louis Thomas pour le soutien photographique. BMX Avenue et Bros Bike Store, The Irradiates pour le van, Robin pour l’hébergement et bien sûr Soul pour le report !


114-115/ LA GENESE


Entretien : Pierre Mercier

Photos : Hadrien Picard

L A G E NÈS E

-B r i a n

Ka chi n sk y

IL NOUS A FAIT L’HONNEUR DE SORTIR DE SA CUISINE AFIN DE RÉPONDRE À NOS QUELQUES QUESTIONS. ET AINSI TÉMOIGNER AVEC SA GENTILLESSE LÉGENDAIRE DE SES PREMIÈRES FOIS LES PLUS SIGNIFICATIVES SUR SON PETIT VÉLO. IL EST ÉGALEMENT L’UN DE CES RIDERS TRÈS IMPLIQUÉS DANS LE DÉVELOPPEMENT DU BMX, AVEC ENTRE AUTRES LA CRÉATION DE SON CONCEPT PARK : “THE BAKERY” À CHICAGO. IL FAIT PARTIE DES STREET RIDERS LES PLUS EMBLÉMATIQUES DU MOMENT, ABORDANT TOUS LES SPOTS À MAC 20 ET BIEN SOUVENT AVEC DES PRISES DE RISQUES DÉMESURÉES POUR LE COMMUN DES MORTELS ! VOUS L’AUREZ DEVINÉ, IL S’AGIT DE BRIAN KACHINSKY.

La première fois que tu as vu du BMX ? La première fois que j’ai vu du BMX c’était dans un livre un peu naze intitulé « BMX », à la bibliothèque de mon école. Premier BMX ? GT Vertigo... Tout chromé de partout. Premier Bunny Hop ? J’ai bunny hopé par dessus un manche à balai posé sur des livres devant la maison de mes amis quand on avait à peu près 11 ans. J’étais accro après ça. Premier Hand Rail dans la rue ? Un rail sur le campus de l’university d’Oshkosh, Wisconsin. Je suis monté dessus du premier coup et j’étais tellement surpris que j’ai oublié de tirer à la fin et j’ai piqué du nez dans le sol. Je l’ai rentré l’essai suivant.

Gap to Icepick - Paris


...J’AI APPRIS À Y ALLER PLUS COOL LE PREMIER JOUR... -

Première vidéo que tu as regardée ? J’ai regardé l’un des premiers numéros de Props et Baco 6 le même soir. C’était les deux premières vidéos de BMX que je voyais. J’étais sidéré.

Premier contest ? Un contest local sur le parking du centre commercial à Appleton, Wisconsin. En fait je m’y suis retrouvé premier. Je devais avoir 16 ans.

Premier « pro model » ? Le cadre DK « Kachinsky » in 2008.

Première figure ? Je pense que ma première figure c’était « one foot » — de pair avec mon premier tibia en sang.

Première blessure sérieuse ? Je me suis cassé la main quand j’avais 18 ans et ce fut ma première fracture.

Premier trip ? Un roadtrip à Cleveland, Ohio, pour rouler Chenga World. Le trip fut génial. Je ne l’oublierai jamais.

Premier spot ? Un spot nommé « Hoods woods » où l’on construisait des bosses non-loin de ma maison. Premier sponsor ? C4BMX bike shop à Milwaukee, WI. Premier rider préféré ? Dave Freimuth.

116-117/ LA GENESE

Première photo dans un mag ? Pour une Bio dans Ride BMX, prise par Dave Freimuth. Première part vidéo ? MidWhere, une vidéo locale du Mid West. Premiers dollars ? Je crois que j’ai gagné 80$ lors de mon premier contest.

Première tournée ? Le premier Props « Megatour».

Première déception ? Me déchirer les ligaments croisés le premier jour sur le premier Megatour. C’était la première grosse tournée sur laquelle j’étais invité donc ce fut une énorme déception. Mais tout va bien maintenant et dorénavant j’ai appris à y aller plus cool le premier jour.


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TEASER


Photos : Cédric De Rodot

Intro : Vincent Pietri Texte : Pierre Mercier.

O RGAN I SER

-K i l l

The Line

À L’OMBRE DES PINS, ON DESCEND PAR CE PETIT CHEMIN PAVÉ. PETIT À PETIT LE SPOT SE DÉVOILE. LE TRAIL EN CONTRE-BAS, UN CHEMIN QUI REMONTE LE LONG DES TERRASSES SUR LESQUELLES LES ZONES D’ACCUEIL S’ALTERNENT ENTRE CHILL, RESTAURATION, OSTHÉO, VIP (MAIS PAS TROP), JUSQU’AU START DE CETTE GROSSE LIGNE CENTRALE RAPIDE ET ENGAGÉE. LES ANCIENS DU SPOT SONT LÀ, CHACUN TIENT SON RÔLE. PRISE D’IMAGE, COORDINATION, SÉCU... ILS ONT LAISSÉ LEUR PLACE ET TRANSMIS LEUR PASSION À UNE RELÈVE LOCALE. LES PLUS JEUNES RETAPENT LE SPOT, ARROSENT ET DÉFONCENT LA LIGNE AVEC UN FLOW MÊLANT RACE ET TRAIL RIDING. VOIR TOUT CE PETIT MONDE S’ACTIVER DANS UNE ORGANISATION FAMILIALE DONNE LE SOURIRE, QUI PLUS EST QUAND LE LINE UP IMPRESSIONNANT DE RIDERS REMONTE LE LONG DE CE PETIT CHEMIN SOURIRE AUX LÈVRES APRÈS UN TCHOUTCHOU HALLUCINANT...

Qui sont les organisateurs du Kill The Line ? L’équipe principale se compose de Romuald « BIBI » Noirot, Nicolas « BÉOU » Bertier, Cédric Carez, Bérenger Cordier et moi-même (Alex Dropsy - ndlr). Après il y a Daniela Odesser qui s’occupe de toute la com et des riders. On a aussi nos femmes, parents, amis, etc, qui nous aident pour la buvette et le snack. Et bien sûr tous les jeunes du trail qui s’occupent du spot pendant le week-end.

118-119/ ORGANISER

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’association BMX Peynier ? L’association BMX Peynier existe depuis 2005 et compte maintenant une centaine d’adhérents. On est actif tout au long de l’année, il y a des cours au trail tous les samedis après-midi avec une trentaine d’enfants de 7 à 16 ans. On organise aussi des démos, on construit des petits trails et pump tracks pour des municipalités aux alentours. On aide aussi à l’organisation de divers événements de BMX dans le coin. Bref on est bien occupé toute l’année. Comment cette nouvelle ligne a-t-elle été accueillie par les riders ? Je pense qu’on peut dire que cette année, la ligne était la meilleure qu’on ait jamais eue. Ce n’est jamais facile de satisfaire tout le monde mais là on avait un bon mix entre du trail et du dirt. Des bosses faciles à sauter et à trickser mais qui restaient super agréables. Et quand TJ Ellis te dit en remontant : « it’s so good, it’s like sex, I can’t stop », c’est que c’est pas trop mal je pense. C’est dur pour nous de changer la ligne complète chaque année surtout en optimisant l’espace et le dénivelé du trail, on essaye donc d’apporter quelques petites modifications et améliorations pour arriver à un set up au top. Depuis ses débuts, le Kill The Line honorant son nom se déroule sur une seule ligne, n’avez-vous jamais pensé à exploiter la totalité du trail de Peynier ?

On y a pensé mais pour le Vans Kill The Line ce n’est pas possible. Ça ferait déjà beaucoup de boulot pour préparer tout le trail, après au niveau du jugement c’est super compliqué et puis c’est le Kill The Line, pas le « kill the trail ». (rires) Par contre, on a dans l’idée de faire une jam ou tout le trail serait ouvert, affaire à suivre. Quel bilan tirez-vous de cette 6ème édition ? Quels riders sont sortis du lot d’après toi ? On est super content de l’édition 2014, niveau riders on a enfin réussi à réunir un line up de fou, avec aussi bien les légendes du BMX que les new comers. On n’a jamais eu autant de public. Et à ce que tout le monde nous a dit, ça a kiffé tout le week-end donc au top. À nous maintenant de faire encore mieux l’année prochaine. Je pense que c’est Dawid Godziek qui a marqué tout le monde avec son style et ses tricks de l’espace mais bon, vu tous les gars qui étaient là, avec des façons de rider complètement différentes, il y en a eu pour tous les goûts. Y aura-t-il une 7ème édition du Kill The Line ? Si oui, avez-vous déjà des projets à nous dévoiler ? J’espère bien qu’il y aura une 7ème édition, on va tout faire pour, on a déjà pas mal d’idées, à nous maintenant de trouver les budgets et de mettre tout ça en place.


Dawid Godziek - 360 Cancan wheelgrab


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Texte : Edouard Lassus

Photo : Cyril Berkane

CL ASSE R

Tes vidéos favorites : - Props Rock and Roll Tour - This Is United - Road Fools 18 - Deadline - Unit Crazy BMX Dirt Jump Session

Les morceaux de musique ou albums que tu aimes le plus : - Iron Claw - Winter - Wild Boy - MGK - Alas - Rekeson - No Hay Dolor - Rekeson - Kelsey - Metro station

Les destinations que tu aimerais découvrir en BMX : - Chine - Royaume-Uni - Australie - Afrique

Tes meilleurs trips : - Tehachapi en Californie avec Jake Leiva - Santiago du Chili avec Victor Muñoz - Greenville avec Daniel Dhers - Les Pays-Bas avec Daniel Wedemeijer - Tous les trips à Mexico avec Daniel San chez, Jonathan Camacho, JC Pieri…

Tes tricks fétiches : - Tout ceux que je peux combiner avec un barspin - Flair - Superman seatgrab x-up - Frontflip - Tout faire sur des gaps

Tes autres passions : - Chiller avec mes potes - Le Mountain Bike - Lire - Voyager - Le BMX !

Tes spots favoris au Costa Rica : - Le park local de Carres (Cartago) - Le skatepark d’Arenas (Cartago) - Tilawa (Tilaran) - Le trail de Poli (Cartago) - Le spot street de Churuk (San Rafael)

Les événements que tu apprécies le plus : - FISE - Austral Contest - Red Bull Dirt Conquers - Dew Tour - Mongoose Jam

Ton « survival » kit : - Mon vélo - Une caméra - Du Red Bull - Des céréales et du lait - Un casque

Tes cinq riders préférés : - Dennis Enarson - Kevin Peraza - Daniel Dhers - Drew Bezanson - Mat Hoffman

Les gars avec qui tu adores rider : - Daniel Dhers - Sergio Solano - Lou Uba - Jonathan Camacho - Jake Leiva… et plein d’autres riders ! C’est toujours cool de partager avec des mecs aux styles différents.

Cinq raisons pour lesquelles tu aimes cette vie de BMX : - Le plaisir - Les voyages - Les amis - Avoir peur - Pas de limites !

-K e n n e t h

Te n c i o

EN L’ESPACE DE QUELQUES MOIS, KENNETH TENCIO S’EST RÉVÉLÉ COMME L’UNE DES VALEURS MONTANTES DU PARK RIDING AVEC DES PARTICIPATIONS REMARQUÉES SUR QUELQUES-UNS DES PLUS GROS ÉVÉNEMENTS. SES ÉDITS NE PASSENT PAS INAPERÇUS NON PLUS ET C’EST À TRAVERS SA PART DE BIENVENUE CHEZ SUPERSTAR QU’IL NOUS A PROUVÉ ÊTRE ÉGALEMENT UN TRÈS BON STREETEUR. C’EST D’AILLEURS À L’OCCASION DE SON PASSAGE EN FRANCE POUR LE FISE QUE KENNETH EN A PROFITÉ POUR FILMER CETTE VIDÉO AVANT D’ALLER SHOOTER QUELQUES TRICKS DU CÔTÉ D’ANNECY. AUTANT VOUS DIRE QUE CE JEUNE COSTARICAIN AU RIDING COSTAUD ET POLYVALENT NE NOUS A PAS LAISSÉS INSENSIBLES ET QU’IL ÉTAIT NÉCESSAIRE D’EN SAVOIR PLUS SUR LUI !

122-123/ CLASSER

Merci Kenneth !


Backflip drop in - Genève




126-127/ COCHER


QCM : Edouard Lassus

Photo : Sam McGuire

C O C H E R

-C h a s e

H aw k

La Race BMX pour moi: Un bon moyen d’acquérir de la technique. Un esprit de compétition qui ne me convenait pas beaucoup. De la vitesse et de l’adrénaline qui me manquent. Si tu n’étais pas BMXer tu serais : Jardinier Cuisinier Designer fashion Le projet de DVD Etnies c’est : Un bon moyen de se donner un coup de motivation Une liste stressante de voyages sur lesquels je risque de me blesser. Un projet à long terme qui nous rendra heureux à la fin. Autre : Le moment le plus fort de ta carrière ? Ta médaille d’or aux X-Games Ton premier pro-modèle Ta victoire à la Nora Cup 2009 Si tu devais être un autre grand rider : Tony Hawk Shaun White Travis Pastrana Autres : Ton mentor quand tu as commencé le BMX : Mike Aitken Ruben Alcantara Joe Rich Que penses-tu du Chase Hawk Day ? Ça me rend mal à l’aise. J’imagine que c’est bon pour le BMX… Ca me fait pas plus d’effet que ça. Autre :

Quelle est ta part personnelle préférée ? Etnies Welcome Video Empire Bad Idea section Cult Let’em talk section Autre :


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P H OTO : DA N I E L J O H N S O N


Entrevue : Edouard Lassus

Por trait : Niko/MrZine

I L L U S T R E R A l x

B i z a r

FRANC-COMTOIS DE SANG, NANTAIS D’ADOPTION, VOILÀ UN MÉLANGE DÉTONNANT EN PHASE AVEC LA PERSONNALITÉ D’ALX. BERCÉ PAR LE BMX ET LES RIFFS ROCK N’ROLL, CET ILLUSTRATEUR-TATOUEUR, MUSICIEN À SES HEURES PERDUES, S’EST VITE FORGÉ UN UNIVERS GRAPHIQUE À PART QU’IL SE PLAÎT DÉSORMAIS À ENCRER SUR L’ÉPIDERME. APRÈS AVOIR MULTIPLIÉ LES EXPÉRIENCES ARTISTIQUES, ALX EST TOUJOURS MOTIVÉ POUR DE NOUVELLES AVENTURES, C’EST DONC AVEC PLAISIR QUE NOUS LUI AVONS LAISSÉ LA LIBERTÉ DE S’EXPRIMER SUR CETTE COUVERTURE DE SOUL.

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Salut Alx, peux-tu te présenter ? Salut les gars, moi c’est Alx Bizar, j’ai 33 ans et je vis à Nantes depuis plus de dix piges, mais ma ville natale est Belfort dans le neuf’Z cousin, Neness crew forever ! Mon taf c’est de gribouiller sur les gens à longueur de journée, on rigole bien, je fais du tattoo comme y disent les jeunes… Tu as d’ailleurs participé à la Tattoo Convention de Berlin cet été, comment s’est présentée cette opportunité ? Carrément, c’était un très grand moment pour moi de pouvoir participer à l’une des plus grandes conventions en Europe, la violence des tatoueurs présents, la tuerie de cette ville blindée de street-art dans tous les coins de rue, c’était la grande classe ! J’en reviens plein d’inspiration. Je dois ça à mon frérot Chilianos Sergio Villagran rencontré il y a six ans à Belfort, avec qui je viens de monter le Blague Metal Tattoo Club sur Nantes. Ce vieux brigand a pas mal bourlingué, du coup il me fait profiter de son expérience et me motive à faire découvrir mon art dans d’autres contrées. Depuis combien de temps pratiques-tu le tattoo et quelles sont tes influences dans ce milieu et les arts graphiques de manière plus globale ? Alors ça fait maintenant cinq années que je gratouille de la chair fraîche (enfin plus ou moins hé hé !), et à vrai dire j’ai pas d’influence tattoo pure et dure comme certains de mes confrères, il y a plein de gars hyper forts partout mais j’essaie au maximum de me détacher de tout ce qu’il se fait, pour pouvoir garder ma propre patte artistique. Mes influences premières viendraient plus d’un gros mix allant de Téléchat à Salvador Dali, Picasso, Kandinsky en passant par Dave Kinsey et SouthPark m’ voyez…


POUR ÊTRE FRANC : STYLE R.A.B. (OU RIEN À BRANLER) PAS DE DÉMARCHE ARTISTIQUE... Bien entendu tu maîtrises d’autres techniques comme le dessin et la peinture, par quoi as-tu commencé et quelles formes d’expression apprécies-tu le plus ? J’ai commencé très tôt le dessin aux dires de mes parents, je dessinais sur tous mes cahiers de cours, j’ai fait une école de dessin animé, travaillé la pâte à modeler, le papier découpé en animation, j’ai bossé sur des customs de godasses AllSTAR Converse, j’ai fait un peu de graff, je fais de la carte à gratter, j’ai fait du produit dérivé pour des groupes de ziks, des badges, des toys, j’ai fait du graphisme pour des affiches de spectacles, de la sérigraphie, depuis peu de la linogravure, et de la photo quand j’en ai marre de tripoter mes crayons. Mais ce qui me fait le plus triper c’est de jouer sur scène, ma gratte dans les pattes avec mes copains, les amplars à burnes, et là c’est cooool ! Comme Fonzy ! Je pense que c’est la zik qui serait ma principale forme d’expression car elle me suit tous les jours, j’en compose, j’en écoute à la maison, au taf, je peux pas vivre sans. Comment es-tu passé d’un support classique à une « toile » en chair ? J’ai toujours trouvé ça fascinant étant gamin, quand j’ai vu mon voisin de palier revenir avec un dessin sur l’épaule, je me suis dit : « faut que j’essaie ça un jour ! ». Et ce jour est arrivé il y a cinq ans où j’ai eu l’occasion de tester la bête chez mon pote Fred Néotattoo, et depuis le dermographe ne m’a plus quitté. Il me fait vivre, voyager, kiffer la life avec ma famille et mes potes. Que demande le peuple… merci petite machine à encrer. (sourire) Peux-tu nous parler de ton implication dans le monde du BMX, le rapport que tu

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entretiens entre ce dernier et l’art ? J’ai fait du biclou pendant un bon paquet de temps, ça m’a appris beaucoup de la vie, les road-trip entre potes (remember le Soul Neness tour en Allemagne les copains !!) les premiers FISE à Palavas, les barbeuks avec des Caddies en plein hiver… ahhh le bon vieux temps ! Mes amis proches viennent quasiment tous de la scène BMX/ skate, tout est lié. J’ai mixé aux dix ans des LPU (Les Pelles Usées) cette année et je viens de la vague « chaîne de mob’ renforcée » t’as vu ! Donc je pense qu’il doit y avoir un peu de tout ça dans mon art et le dépassement de soi-même dans ce sport me sert encore aujourd’hui, le fait d’aller toujours un peu plus loin, de tout tester et de repousser mes limites sans cesse. On est jeune, faut en profiter ! Faut test’vingt de diouxxx ! Comment définirais-tu ton style et ta démarche artistique ? Pour être franc : style R.A.B. (ou Rien À Branler) pas de démarche artistique. Mais d’ailleurs qu’est-ce que la démarche artistique ? De quoi t’es-tu inspiré pour réaliser cet artwork ? Je m’inspire pas trop, j’essaie de laisser aller mon crayon un maximum tout seul et quand je sens que ça commence à ressembler à quelque chose je commence à creuser dans les détails, et après j’en sais pas plus. Quelles sont les collaborations dont tu es le plus fier ? Les collab’ que je fais tous les jours avec mes clients en tant qu’artiste tatoueur, avec leurs idées/dessins auxquels je n’aurais pas pensé auparavant, partir d’un seul mot,

d’une envie aussi simple soit-elle et que le feeling passe. Quand les clients repartent tout sourire avec une pièce de toi encrée à vie, c’est plus de fierté que faire n’importe quelle pub pour une marque à la con. As-tu des projets particuliers, des actus ? Oui comme je le disais plus haut, on vient d’ouvrir un shop sur Nantes avec Sergio Villagran, le Blague Métal Tattoo Club, on est chaud de la Blague et du Métal ! Donc si tu aimes ça, jeune lecteur BMXer, que tu veux des belles tatouches, viens nous faire un coucou et te remplir les bras de saloperies qui s’en vont pas ! J’ai aussi un projet zik avec mes copains qui font du bruit que je vais bientôt être sourd, ça s’appelle No Jogging For Today viendez écouter ça sur eul’ net et viendez nous voir, on passera sûrement pas loin de chez vous ! Souhaites-tu rajouter quelque chose pour conclure ? Je conclue d’un grand merci à vous les SOULmanos pour cette petite entrevue et j’en profite pour remercier ma famille, mes Zieu Diboo et mon chien qui me suivent et me supportent au quotidien, le Neness Crew, eul’ Tourteau, eul’ Sillure, le Nocomplyco, Judd, le Pat, les KRNS, les Jacky, SimÖne et Emilie, le NJFT crew, le Zonöton crew, Sergio et la Jesse, et j’en passe et des meilleurs comme on dit chez moi. À la revoyure les copains. Keep your spirit sale bande de jeunes ! PUTAIN ! TODI FOREVER Merci pour cette belle cover et pour cette interview Alx.





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