Cours de Quenya (Haut-Elfique) Version Bêta 1.00 compilé et mis en forme par Souryami
~ NOTE IMPORTANTE SUR CETTE ADAPTATION DU QUENYA ~
Cet essai est basé sur certaines conclusions présentes et passées concernant la formulation de la langue elfique. Il ne saurait être irréprochable ni exhaustif et n'a pour vocation que de partager et encourager la pratique de la langue quenyane et de ses beautés. Ce travail a pour vocation la pratique écrite et orale du Quenya. Pour cette raison, les règles trop complexes ou sources de confusions ont volontairement été omises, et certaines libertés ont été prises dans la logique et la cohérence de l'ensemble, afin de libérer au mieux l'échange et la discussion en cette douce et gracieuse langue. La totalité du vocabulaire est issu du travail de Tolkien par des sources vérifiées, au sein du lexique international Quettaparma Quenyallo. Il s'agit évidemment d'un extrait partiel, toujours dans cette démarche d'accessibilité et de cohérence vis à vis d'un Quenya écrit et parlé. Il serait profitable à l'aspirant étudiant en « elfique langue vivante » de n'utiliser que ce résumé de règles pour son dialogue avec d'autres camarades d'apprentissage. Ce jeu verbal ne saurait ainsi se comparer au travail de l'étudiant officiel du Quenya, dont la matière est en mouvance perpétuelle, du fait même qu'elle n'a jamais été figée, et n'est d'ailleurs pas encore près de l'être. En attendant, et de notre côté, laissons le rêve rejoindre l'elfique, parce que c'est lui que nous appelons par son intermédiaire...
I macil melehtë umë mássë ya mahta nan indossë ya sila La force d'une épée n'est pas dans une main qui manie mais dans un cœur qui illumine
Antaina órë úlumë ná i ancalima harma cuilessë Un cœur donné est toujours le plus radieux trésor d'une vie
Rainë anwa carë elen tulen Un vrai sourire conduit une étoile à naître
Ya cena indo úlumë hanya Qui voit le cœur comprend toujours
(proverbes elfiques)
Rappel sur la prononciation quenyane C et CH se prononcent K G se prononce comme dans gué (et non comme dans région) QU se prononce KOU (quenya se prononce ainsi kwénya) AI se prononce AHI U se prononce OU E se prononce É AU se prononce AHOU, de même que tout autre diphtongue (ER se se dit ÉRE, AN se dit ANE, ON se dit ONE, EU se dit ÉHOU, etc.)
Nous connaissons finalement assez peu les elfes comparativement à tous les récits que nous pouvons lire sur eux... Aux travers des contes de Tolkien, père de nos retrouvailles avec la langue elfique, nous n'avons eu connaissance que des événements graves de leur histoire, les guerres, les trahisons et aussi les quêtes héroïques et brillantes... Mais qu'en est-il, en vérité, de leur vie, naturelle et spontanée ? L'étude de la langue elfique est, en ce questionnement, particulièrement riche de réponses. Le prodigieux champ lexical de la lumière est déjà en lui-même l'expression de la beauté et de la pureté de leur âme, de la noblesse de leur sentiment, de leur intégrité et de leur rayonnement. Les elfes sont aussi des âmes fières et battantes ; pareillement les expressions du courage, de l'héroïsme et de la conviction de leurs quêtes sont légions. Le nom français unique cœur se traduit, en haut-elfique, en quatre termes : le cœur en tant qu'organe de vie (hón), le cœur en tant que maître et gardien du sentiment, de l'émotion et de l'amour (órë), le cœur en tant que centre des choses (enda), lié ici à la notion d'âme (sáma), et enfin le cœur en tant qu'état d'esprit et résolution intérieure (indo). C'est l'une des expressions typiquement flagrante de leur subtilité et de leur profondeur. On pourrait d'ailleurs dire que les elfes expriment l'intelligence du cœur ; un elfe pensera toujours son acte selon le respect de la vie et de son devoir intuitif et profond...
I wendë lira i Anar Pan hendurya ná i anar I Anar lira i wendë Pan armarya ná i wendë... I wendë mela i Anar Pan indorya ná anar I Anar mela i wendë Pan aurërya ná i wendë
lairë i lambë eldaiva poésie en langue elfique
I Lírë Anaro Le Chant du Soleil
I Melmë ná i lirë Anaro Pan i cuilë tula i Anaro I lirë ná melmë wendëo Yá indorya ná peuryassen San i wendë hentëa i Anar San i Anar hentëa i wendë Ananta ya liran i Anarenna Yando liran i wendë La jeune fille chante le Soleil Puisque son regard est un soleil Le Soleil chante la jeune fille Puisque son rayon est la jeune fille... La jeune fille aime le Soleil Puisque son cœur est un soleil Le Soleil aime la jeune fille Parce que sa lumière est la jeune fille L'Amour est le chant du Soleil Puisque la Vie vient du soleil Le chant est l'amour de la jeune fille Lorsque son cœur est à ses lèvres Alors la jeune fille regarde le Soleil Alors le Soleil regarde la jeune fille Et maintenant que je chante vers le soleil Je chante aussi la jeune fille
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I lairë elen ancalima quetien i lambë eldaiva
- La poésie est la plus brillante étoile pour parler la langue elfique
- Vocabulaire ananta : et cependant, et maintenant, mais encore Anar : Soleil arma : rayon de soleil aurë : lumière du jour cuilë : vie, être vivant Elda : Elfe hen (pl. hendi) : œil henta- : regarder i : article défini (le, la les) indo : cœur (état d'esprit, résolution intérieure) lairë : poésie lambë : un langage lir- : chanter lírë : chant mel- : aimer Melmë : Amour ná : être pan : puisque, parce que pé : lèvre san : alors, ensuite tul- : venir wendë : jeune fille ya : pronom relatif (qui, que, lequel) yá : quand, lorsque Attention ! Toutes les lettres se prononcent en Quenya, il faut oublier les habitudes françaises de lier les on, an, au, eu, etc. 9
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- Le verbe être Ná : Être – pl. Nar i wendë ná Anar / i wendi nar Anar
la jeune fille est un soleil / les jeunes filles sont un soleil
nan (nanyë) : je suis nat (natyë) : tu es nas (nassë) : il/elle est
nammë : nous sommes naldë : vous êtes nantë : ils/elles sont
Comment se conjugue le Quenya pour les autre verbes de la langue ? De la façon la plus simple qui soit. Il importe cependant de connaître avant tout ses pronoms.
- Les terminaisons pronominales Comme nous l'avons vu avec le verbe être, en Quenya les pronoms sont accolés au verbe, et cela ne fait donc qu'un seul mot :
Nan
Je suis Il faut savoir cependant que le Quenya possède bien plus de pronoms que le français. Le Quenya est une langue riche et subtile, à l'image des elfes. Parler peu, mais bien ; ne pas perdre de temps à expliquer l'évidence ; ne jamais mettre de côté l'essentiel. C'est pourquoi nous évoquerons ici neuf 10
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pronoms, au lieu des six habituels de la langue française. Cela permettra de donner un sens plus abouti à nos mots. Je : nyë ou n Tu : tyë ou t Il/Elle : ssë ou s Cela (sing.) : ssa ou s Nous inclusif : lvë => c'est à dire nous tous, incluant tout le monde présent Nous exclusif : lmë => c'est à dire une partie, excluant une autre. Spécialement utilisé pour différencier nous qui parlons ou nous qui agissons de eux qui écoutent ou de eux qui regardent. En français, rien ne fait mention si le nous fait référence à notre groupe ou à tout le monde, mais en quenya, on le dit. Nous duel : mmë => un couple de personnes, excluant toutes les autres. Vous : ldë (attention : pas de vouvoiement en Quenya) Ils/Elles : ntë Note : la forme raccourcie est notamment utilisée pour simplifier l'expression de deux pronoms
Hentanyet
Melalden
Je te vois
Vous m'aimez 11
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- Le Présent Aucune difficulté pourvu que les pronoms soient acquis. Il vous suffit d'ajouter la terminaison -a au singulier et -ar au pluriel.
I wendë lira i Anar / I wendi lirar i Anar
La jeune fille chante le soleil / Les jeunes filles chantent le soleil
Lirassë Anar / Lirantë Anar
Elle chante le soleil / Elles chantent le soleil Remarquez seulement que, si le verbe est lié, il ne reçoit pas le r du pluriel (Lirantë et non Lirarntë). => Si le verbe se termine en -a, c'est la terminaison -ëa qui est utilisée (ou ëar au pluriel)
I wendë hentëa i Anar / I wendi hentëar i Anar
La jeune fille chante le soleil / Les jeunes filles chantent le soleil
Hentëassë Anar / Hentëantë Anar
Elle chante le soleil / Elles chantent le soleil
- Les terminaisons possessives Henrya ná i anar / Armarya ná i wendë Son regard est le soleil / Son rayon est la jeune fille 12
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Mon : nya Ton : lya Son : rya Notre inclusif : lva Notre exclusif : lma Notre duel : mma Votre : lda Leur : nta
Et voilà ! Plus que quelques détails pour comprendre le poème, ou même le modifier ! Pour rendre votre expression plus pure, il sera cependant essentiel d'aborder le cas des déclinaison, notamment pour exprimer l'origine (le chant du soleil, la Vie du soleil) et la direction (son cœur est à ses lèvres).
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- Le Pluriel Le pluriel s'exprime en Quenya de trois manières différentes. La terminaison plurielle de base est le -r :
Elda – Eldar / Indo – Indor un elfe – des elfes / un cœur – des cœurs Si le mot se termine par -ë, il sera remplacé par -i
Wendë – Wendi / Lairë – Lairi une jeune fille – des jeunes filles / une poésie – des poésies Et si le mot se termine par une consonne, on rajoutera -i
Anar – Anari / Aran – Arani un soleil – des soleils / un roi – des rois
- Le Duel Il y a en Quenya un nombre supplémentaire que ne possède pas le français : le duel. Il s'agit tout simplement des paires, que ce soit un couple de deux personnes, de deux êtres vivants, de deux objets identiques, d'un organe composé d'une paire... Le duel ne s'applique cependant que si les deux sujets sont directement liés. La terminaison duelle de base est le -t, ou le -et si la dernière lettre du mot est une consonne. 14
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lírë – líret / Aran – Aranet un chant – les deux chants / un roi – les deux rois À l'exception des parties du corps dont le duel est -u
pé – peu / tál – tálu une lèvre – les deux lèvres / un bras – les deux bras
- Le Génitif I Melmë ná i lirë Anaro / Pan i cuilë tula i Anaro L'Amour est le chant du Soleil / Puisque la Vie vient du soleil La formation du génitif est simple, et ne se résume qu'à l'ajout de la terminaison -o comme vous avez pu le remarquer sur l'exemple. Au pluriel, la terminaison devient -on. Le génitif indique l'origine (génitif : géniteur), et remplace donc en français la conjonction du, de, des :
I Arma Anaro / I Lirë wendëo
Le rayon du soleil / Le chant de la jeune fille Il n'y a qu'une seule remarque à ajouter. Si le nom se termine par a (ex : Alda, l'Arbre), le génitif remplacera la voyelle (Aldo, et non Aldao)
I lassë Aldo
La feuille de l'arbre
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- Le Possessif Il est essentiel, à ce point de la découverte, d'aborder le cas intimement lié au génitif, qui se nomme le possessif. Mais, pour ce faire, il faut évoquer à nouveau la faiblesse et l'approximation de la langue française. Comme nous l'avons déjà vu avec les pronoms qui n'existent pas en français parce qu'il n'est pas possible d'y différencier nous deux, nous en partie ou nous tous, le Quenya aborde une nouvelle subtilité du langage. En français, nous ne faisons pas de différence entre ce qui est possédé (l'épée du roi) et ce qui a son origine (la fille du roi). Pour un elfe, c'est une faillite impensable du langage. Un père ne possède pas sa fille ! C'est pourquoi il existe une différenciation nette entre les deux manières de dire et, en Quenya, un cas qui indique l'origine avec le génitif, et un cas qui indique la possession avec le possessif. Le possessif se forme comme le génitif, à ceci près que la terminaison est -va au singulier si le mot se termine par une voyelle, -wa si le mot se termine par une consonne, et -iva au pluriel :
I macil Aranwa / Lairë i lambë eldaiva
L'épée du Roi / Poésie en langue des elfes
En ce qui concerne cette première expression, il est également possible d'utiliser le génitif :
I macil Arano L'épée du Roi
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Mais, si vous avez bien suivi ce dont nous avons parlé :
I macil Aranwa signifie l'épée appartenant au roi I macil Arano signifie l'épée dont le roi est l'origine (ou
bien encore, l'épée qui a été forgée par le roi)
Vous comprendrez ainsi qu'une simple erreur de cas peut devenir une insulte :
I yendë Aranwa La fille du roi ...indique clairement que le roi a pris possession de sa fille, comme le serait une esclave. Ceci qui peut arriver chez les hommes n'arrive pas chez les elfes, aussi cette expression serait-elle doublement une insulte. Il aurait fallu prendre le soin de dire au génitif :
I yendë Arano La fille du Roi D'une façon générale, le possessif indique les liens de propriété et la matière dont quelque chose est faite :
I coa wendeva / macil angava
La maison de la jeune fille / une épée de fer Dans tous les autres cas (ou si vous doutez de vous), vous pouvez utiliser le génitif qui supplante le possessif quand la distinction n'est pas évidente, par exemple dans :
I hendu wendëo
Les yeux de la jeune fille 17
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Note importante : Le pluriel du génitif garde le pluriel du nom :
I lassi aldaron les feuilles des arbres Mais ce n'est pas le cas du possessif :
I lassi aldaiva (et non : aldariva) les feuilles appartenant aux arbres
- Le Locatif Comme son nom le suggère, le locatif indique le lieu. Il est formé en ajoutant la terminaison -ssë au singulier, et -ssen au pluriel :
wendessë / armassë / tauressë
avec une jeune fille / sur un rayon de soleil / dans la forêt
wendessen / armassen / tauressen
avec des jeunes filles / sur des rayons de soleil / dans les forêts
Yá indorya ná peuryassen
Lorsque son cœur est à ses lèvres Si le nom se finit par une consonne, on pourra utiliser les terminaisons -essë au singulier et -issen au pluriel :
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Anaressë
Aranissen
sur le Soleil
avec les Rois
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- Le Directionnel (ou Allatif) Il s'agit de la dernière notion apparaissant dans notre poème ! Ce cas est formé en ajoutant -nna au singulier et -nnar au pluriel. Il indique tout simplement les directions :
Wendenna / Armanna / Taurenna vers la jeune fille / vers le rayon / vers la forêt
Wendennar / Armannar / Taurennar vers les jeunes filles / vers les rayons / vers les forêts De même qu'avec le Locatif, si le nom se finit par une consonne on pourra utiliser les terminaisons -enna au singulier et -innar au pluriel :
Ananta ya liran i Anarenna
Et maintenant que je chante vers le soleil
Araninnar
vers les Rois
Vous sentez-vous maintenant prêts pour aborder une réelle discussion ?
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Et si nous parlions enfin ? Admettons qu'au détour d'un sentier, vous rencontriez soudain votre elfe. Il serait désolant de ne savoir que dire, vous êtes bien d'accord ? Tout le monde peut déclamer :
— Aiya ! Bonjour ! Mais cette salutation, elfiquement beaucoup trop formelle, doit nécessairement s'ajouter à un titre de politesse, par exemple :
Bonjour jeune fille, rayon de la forêt ! Aiya wendë, arma taurëo ! Il faut noter que la politesse elfique n'est pas timide. Même pour un étranger, en Quenya on ne va pas hésiter à dire :
Tu as un gracieux regard Harya tyë hendu raina Par ailleurs, il convient d'être plus expressif encore en ce qui concerne les jeunes elfines. Le minimum serait de dire :
Ta voix rayonne de beauté ! Ómalya ilca vanessello !
Ton regard rayonne de la lumière des étoiles ! Hendulya ilca ilmallo ! 20
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Il faut, à ce point, connaître les formules traditionnelles d'accueil et de bienvenue. La plus usitée est :
Une étoile brille sur l'instant de notre rencontre ! Elen sila lumenna yomenielvo ! Mais souvenez-vous que le Quenya fait la différence entre le pluriel et le duel. Si je forme un couple avec la personne rencontrée, abstraction faite de l'extérieur, je dois parler pour elle et pour moi seulement, selon cette nuance :
Une étoile brille sur l'instant de notre rencontre ! Elen sila lumenna omentiemmo !
Enfin, si le temps des adieux approche, il faut nécessairement apporter quelques souhaits ou bénédictions avant la séparation. Cela peut être :
Puisse le Soleil briller sur ton chemin ! Nai Anar caluva tielyanna ! ou
Puisses-tu partir en joie ! Nai autuvatyë alassessë !
Il existe enfin plusieurs formes d'adieux finaux, les principales restant cependant :
Namarië ! ou
Márienna ! Cette deuxième tournure pouvant plus littéralement se traduire par : Vers le bonheur ! 21
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Conversation avancée Tout ceci est fort bien, mais sans doute voudriez-vous aller plus loin encore dans l'échange et le partage ? Vous pourriez notamment vouloir demander quelque chose. Plusieurs possibilités s'offrent alors à vous :
Meran nén / Ma antanyë nén ?
Je voudrais de l'eau / Puis-je avoir de l'eau ?
Meran matë / Ma antanyë matë ?
Je voudrais manger / Puis-je avoir à manger ? Notez que l'élément Ma peut être ajouté à une phrase à l'affirmatif pour la transformer en question. Vous pourriez tout autant demander :
Meratyë lira nyenna ? Voudrais-tu chanter pour moi ?
Meratyen anta miquelis ? Voudrais-tu me donner un baiser ? Noter sur le sujet du baiser qu'il n'y aura jamais, en elfique, de malentendu. Il s'agit toujours d'un doux baiser amical, car les elfes n'expriment pas l'amour avec un baiser sur la bouche comme les humains (nous leur semblons curieux en bien des points, vous savez). 22
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En ce qui concerne les réponses, il est important de toujours les former complètes. Pour reprendre les exemples que nous avons vus précédemment :
Antanyet nén
Je te donne de l'eau
Polatyë matë
Tu peux manger
Liran tyenna
Je chante pour toi
Antanyet miquelis
Je te donne un baiser
Tandis que s'il faut répondre négativement, on pourra utiliser va s'il y a une simple intention personnelle :
Va antanyet miquelis
Je ne veux pas te donner un baiser
Va liran
Je ne chante pas ava si on veut ajouter de la force :
Avan muro !
Je ne dors pas !
Ava antanyet miquelis !
Pas question de te donner un baiser ! 23
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ou la pour une négation générale :
La polat muro
Tu ne peux pas dormir
La antanyet miquelis
Je ne peux pas te donner un baiser
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Exemple de discussion pratique
— Aiya, nessa elen ! Cala taurëo, merat nuhta tyë ? Bonjour, jeune étoile ! Lumière de la forêt, veux-tu t'arrêter ?
— Aiya Meldo, omalya ilca vanessëllo ! Allassessën, nuhtan. Bonjour Ami, ta voix rayonne de beauté ! Avec joie, je m'arrête.
— Moica nat... Omalya yando ilca vanessëllo ! Nan istat, i alassë nyën. Tu es gentille... Ta voix aussi rayonne de beauté ! Mais tu sais, la joie est pour moi.
— Hantalë meldo. Tá, ma sacëat sinomessën, vanima taurëssë sina ? Merci, ami. Alors, que cherches-tu par ici, dans cette belle forêt ? sinomë : « dans cet endroit » Note sur le démonstratif : Sina => près de toi Tana => près de celui à qui tu parles Enta => Loin des deux Ici donc, on aurait pu utiliser aussi bien sina que tana, et si on avait voulu dire « cette forêt là bas », on aurait utilisé enta 25
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— Indor eleno sacëan. Hiran minë, savan
Je cherche des cœurs d'étoile. J'en trouve une, je crois.
— Mana indor eleno ?
Qu'est-ce que des cœurs d'étoiles ?
— I indor eleno ? Nantë i indor calëo, cuilëo, melmëo ar alassëo. I indor rainëo. I indor i ilcëar, i nar Estel. Les cœurs d'étoile ? Ils sont les coeurs de lumière, de vie, d'amour et de joie. Les coeurs de paix. Les coeurs qui rayonnent, qui sont l'Espoir.
— Mana nantë ?
Comment sont-elles ?
— Nantë rava, tyalindë ar hendilta nar nessima ! La savatyë ?
Elles sont indomptées, joueuses et leur regards sont plein de jeunesse ! Tu ne crois pas ?
— Mana istan ? La cenan... Comment puis-je savoir ? Je ne vois pas...
— Lerteatyë ista. Cenatyë indo eleno amboslyassë. Tu peux savoir. Tu vois un cœur de lumière dans ta poitrine.
— Cenan. Calassa... Oui. Il brille...
— Mara ! Cenat ! Calassa elvëa... Bien ! Tu vois ! Il brille comme des étoiles... elvëa : « comme des étoiles » 26
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— Calassa, elvëa vanimar menelo eldarin... Oui, comme de belles étoiles du ciel elfique...
— Cenat mirë eldarin nat ! Tu vois que tu es un joyau elfique !
— Hantalë, nas moica... Tyë, ma nat ? Merci, c'est tendre... Toi, qui est-tu ?
— Nan tindë indolyao ? Alca appëa Alcalya... Je suis le reflet de ton cœur ? Un rayon de lumière qui touche ton rayon à toi... alca : « rayon de lumière »
— Nas vanya... Ma lennëat carë silumë ? C'est beau... Que vas-tu faire maintenant ? Silumë : « à cet instant »
— Na lera ! Nai eleni caluvar tielyanna, mintë elen !
Être libre ! Puissent les étoiles briller sur ton chemin, petite étoile !
— Elen sila lumenna omentielmo. Nai nat almarëa ! Une étoile brille sur l'instant de notre rencontre. Sois béni !
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