Mythes et Merveilles T1

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ISBN 978-1-4716-5459-6

Printemps 2012 http://souryami.blanchelicorne.fr


Redécouvrir nos compagnons merveilleux...

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ui sont ces êtres, pour avoir su à ce point bercer nos rêves et la lumière de notre imaginaire ? Nous en connaissons plusieurs, parmi les plus nombreux, les plus importants et les plus liés au devenir humain. Nous les avons souvent relégués à nos mythes et à nos légendes, quand nous n'avons pas simplement oublié leur si précieux compagnonnage – à défaut de leur permettre de nous suivre en prenant un chemin suffisamment paisible et respectueux de la Nature dont ils ont la garde et la sagesse. Car ces compagnons sont, pour leur part, toujours égaux à eux-mêmes, toujours serviteurs des forces de la Nature, veillant à la bonne marche des équilibres terrestres, minéraux, végétaux et animaux ; ils sont responsables des multiples et complexes systèmes naturels qui font notre monde et permettent à chaque être vivant de vivre et de s'épanouir, dans le respect de tous les autres. Ainsi, il va sans dire que la domination humaine, destructrice de tous ces précieux équilibres, ne peut que terriblement nous éloigner d'eux... Le monde élémental va cependant bien au delà des créatures que nous connaissons déjà, il est aussi foisonnant que la diversité des mondes animaux et végétaux réunis. Il est également en changement perpétuel, parce que lié aux évolutions de la Nature, et lié aussi aux actes et pensées de la conscience humaine. De fait, chaque création matérielle, chaque pensée, chaque sentiment entraîne nécessairement son penchant subtil. Si nous refusons encore de prendre conscience de cet aspect essentiel des choses, nous pouvons facilement le pressentir. Il est seulement regrettable que nous discernions si rarement l'importance de l'état d'esprit lors de toute création. Les Élémentaux n'ont nulle influence franchement négative. Par essence, ils doivent incarner des êtres de joie, sensibles à l'amour quand ils ne le rayonnent pas eux-mêmes. C'est pourquoi le penchant subtil de l'action et de la pensée humaines traversées par trop de négativité est créateur dans un tout autre plan, beaucoup plus obscur. Les êtres qui en résultent peuvent devenir la source de beaucoup de souffrance, pour nous comme pour les Élémentaux eux-mêmes. Si nous étions conscients de cette réalité subtile, nous y réfléchirions à deux fois avant de permettre l'expression de la haine et de la perversité. Les Élémentaux liés à une forme physique, à l'exemple de ceux qui incarnent l'âme d'une maison et qui ne pourront survivre à sa ruine, sont plus particuliers, mais l'Élémental a généralement une forme personnelle et il est, toujours, lié à l'un des Éléments de la Nature. Nous parlerons d'eux ici, parmi les plus proches de l'aventure humaine, parmi ceux qui nous touchent le plus profondément. L'existence de tels compagnons élémentaux est généralement longue de quatre cent dixsept milliers d'années, à la mesure des échelles de la Nature. Il existe également de Grands Élémentaux dont l'existence est plus longue encore, tels les Dragons. Quoi qu'il en soit, la fin d'une existence élémentale n'est qu'une autre naissance – ils s'incarneront simplement une nouvelle fois. Leur ligne d'incarnation suit globalement une certaine cohérence ; ainsi une Nymphe, par exemple, pourrait n'avoir connu que des existences liées à l'élément Eau, quelques expériences éventuelles dans l'Air, d'exceptionnelles parmi la Terre, et aucune avec le Feu.




Les Nymphes et les Naïades « la pureté des cœurs est la plus divine parure »



Il est à noter que les Nymphes sont parmi les Élémentaux


qui s'entendent le mieux avec les Licornes


Les Vouivres « protéger la vie est protéger le cœur »

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a religion portée par la peur de la différence et des mondes subtils a souvent conduit les hommes à diaboliser les êtres élémentaux, dont la Vouivre qui fut particulièrement détournée de ce qu'elle représente vraiment. Cela est encore appuyé par les légendes qui la décrivent cruelle, séductrice, avare de ses richesses et dangereuse, ainsi que par ses représentations artistiques qui la montrent souvent comme un monstre reptilien. La Vouivre est cependant tout le contraire, aussi gracieuse que belle... Ce sont de magnifiques serpents d'eau, très grands et majestueux, atteignant généralement six mètres de longueur. Elles portent un capuchon à la manière du cobra royal, mais leur corps, loin de se parer de la peau écailleuse des serpents que nous connaissons, est aussi doux que leur cœur peut l'être. Il brille d'une lumineuse couleur argentée. Ce sont des esprits féminins comme la plupart des Élémentaux de l'Eau. Sa présence est si réconfortante, protectrice et maternelle que l'Homme, qui se contente souvent de sentir plutôt que de voir les forces de la Nature, la considère plus volontiers comme une Nymphe, parce qu'il a beaucoup de mal à rapprocher ces sentiments du serpent. Pourtant, la Vouivre est d'une merveilleuse beauté, et sa grande bienveillance met très naturellement en confiance. Elle est une Protectrice, et si elle peut nous protéger ou nous guérir nous-mêmes, elle protégera avant tout les Élémentales de l'Eau dont la douceur et le grand cœur les rend spécialement vulnérables. Les Nymphes, par exemple, ont souvent besoin d'être soutenues par une Vouivre, qui les veillera comme une vraie mère ainsi que tous ceux qui auront recherché sa protection.



Les Dryades « la sagesse des arbres est le pilier de la connaissance »

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es Dryades sont les sœurs sylvestres des Nymphes. Ce sont de grandes fées des bois attachées aux grands arbres comme les Nymphes sont attachées aux rivières. Contrairement à leurs sœurs de l'Eau, les Dryades savent prendre les armes pour se protéger ou protéger les arbres vénérables des forêts. Elles sont douces et aimables, si l'on se garde d'agresser sauvagement les bois à la hache ou avec les terribles machines modernes de destruction. Les Dryades souffrent énormément des agissements humains, et jamais, dans toute leur histoire, elles ne furent à ce point en colère contre nous sur toute la surface de la Terre. Il leur est très précieux de rencontrer des Hommes respectueux de la Nature qui savent considérer les arbres à la mesure de leur conscience et sagesse. Les Dryades sont leurs protectrices, et pleurent la destruction sauvage des forêts. Elles ne sont présentes que dans les bois sauvages. Les plantations d'arbres au carré pour des coupes à blanc sont pour elles des abominations où elles ne pourraient y mettre leur pied.

Les Ondines « nul ne devrait se passer de douceur »

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es ondines sont de petites fées de l'eau qui suivent toujours le sillage des Nymphes ou des Naïades. Elles sont timides mais, comme la plupart des fées, très curieuses. Elles dansent dans leur élément avec grâce et légèreté. Elles sont très sensibles et il est essentiel pour elles de se trouver un protecteur. Leur présence est toujours synonyme de la pureté du lieu. Il est excessivement rare de les rencontrer à un endroit où ne gîterait pas une Nymphe ou une Vouivre, dont elle recherchent justement la protection. Elles se sentent comblées quand elles peuvent profiter de ces deux êtres à la fois, la Nymphe comme une mère guérisseuse, et la Vouivre comme une mère protectrice. Les Vouivres sont parfois plus solitaires ou en des eaux trop calmes pour les Ondines qui se nourrissent du clapotis de l'eau ; cependant les Nymphes et les Naïades, qui par ailleurs ont elles-mêmes besoin de ce chant de l'eau, possèdent toutes une joyeuse compagnie d'Ondines. Elles ont des capacités de soin et aident souvent leur Nymphe dans un acte de guérison.




Les Anadryades « ne doutez pas de la nature, mais ne laissez pas la nature douter de vous, car tout est uni à elle »

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our le distrait et le rêveur, une Anadryade se confond parfois avec une femme centaure, ce qui fut sans doute à l'origine du mythe erronée de la centauresse. Les Anadryades et les Centaures s'entendent bien et chevauchent parfois un moment ensemble, mais même ainsi la différence entre les deux ne saurait être ignorée. Les Anadryades sont plus petites que les Centaures, et surtout ont un corps apparenté au cerf plutôt qu'au cheval. Elles sont particulièrement gracieuses. Ce sont des cousines des Dryades et la moitié supérieure de leurs corps est en toute ressemblance. Les deux vivent souvent ensemble et partagent les mêmes sensibilités, bien que les Anadryades ne soient pas aussi intimement associées aux arbres. Les Anadryades sont beaucoup plus rares que les Dryades, et fuient généralement les Hommes qu'elles considèrent comme très barbares, source de l'exil de beaucoup des leurs. Elles aiment beaucoup les jeunes fées pour lesquelles elles sont parfois des mères adoptives.


Les Sorcières-Fées « l'ombre est amour pour qui sait la dévoiler »

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ous savons peu de choses des Sorcières-Fées, mais cela n'est pas étonnant dans la mesure où celles-ci sont environnées de mystère et de secrets. Elles incarnent, par leur existence même, la démonstration que les notions de Bien et de Mal ne sont pas de nature absolue, mais seulement deux polarités par lesquelles l'une seule des deux n'est plus rien. À cette lumière, nous pouvons finalement considérer l'ordre comme le parfait équilibre entre les deux, et le chaos le déséquilibre touchant l'un de ces aspects. Les Sorcières-Fées portent en elles une très grande force et sagesse. Elles maîtrisent le côté obscur des forces pour en insuffler le pouvoir et le souvenir aux forces lumineuses, au sein d'une dynamique essentielle de complémentarité. Elles sont détentrices de savoirs très profonds, puissantes et justes dans leur action, et leur sagesse ne connaît pas de faille. Seul celui qui sait accepter l'équilibre des dualités saura pourtant les entendre...



Les Sylphes « la lumière est le vent de la joie »

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es Sylphes sont en quelque sorte des anges de l'Air. Il est difficile d'en saisir l'aspect ou le comportement, en dehors de leur évidente personnalité de joie et de bienveillance. Il est également difficile de leur prêter un sexe particulier. On pourrait, en fait, leur assimiler la liberté du Griffon et l'amour de la Fée. Les petites Sylphes sont parfois appelées Sylphides mais, là encore, la détermination peut se révéler hasardeuse, car les Sylphes n'ont pas une apparence très figée et changent volontiers de taille. Elles sont puissantes, mais particulièrement douces. Elles sont très unies entre elles bien que chacune soit très indépendante. Protectrices dévouées des cœurs purs, elles sont également souvent les annonciatrices des hauts messages des guides et des veilleurs de leur monde.

Les Elfes « le chemin de l'aurore est baigné par la lumière de nos cœurs »

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eu d'êtres merveilleux nous sont aussi proches que les Elfes, particulièrement du fait des grandes mythologies et quêtes elfiques romancées par des écrivains aussi exceptionnels que Tolkien, et des langages elfiques que ce dernier a dévoilé.

Les Elfes entraîneraient à eux seuls plusieurs encyclopédies sur leur histoire et leurs coutumes. Ils sont parfois très différents les uns des autres quant à leurs charges et attributions, de poètes, artisans, cordonniers, forgerons, sages, guides et veilleurs jusqu'aux grands princes et seigneurs. Ce sont tous des guerriers de la lumière, bien que certains préfèrent de plus douces et subtiles armes que la lame ou la flèche. Les elfes ont une beauté remarquable voire captivante. De nombreuses amitiés unissent les Hommes et les Elfes depuis une éternité, bien que nous n'y fassions pas toujours attention. Ils sont sages et savent concevoir les limitations de nos perceptions, sans nous tenir rigueur pour nos égarements, car ils nous connaissent depuis toujours et sont pour nous comme de grands frères.




Les Sirènes « les adieux n'ont de réalité que par les retrouvailles »

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es Sirènes sont nos miroirs marins. Elles sont l'Homme dans toute la dimension d'amour, de douceur et de subtilité qui nous fait si souvent défaut. C'est pourquoi les Sirènes ont fui les Hommes et qu'il est si difficile aujourd'hui de les contacter ; elles ne peuvent pas supporter la brutalité humaine. Cependant, elles vivent dans l'attente de nous voir retrouver nos sagesses, et donc de pouvoir à nouveau cheminer avec nous. Les civilisations sirènes sont profondément cachées sous les eaux. Contrairement aux autres forces conscientes exprimées dans ce recueil, nous pourrions les voir, c'est pourquoi il est important pour elles de vivre dans les profondeurs que nous ne pouvons pas explorer. Leur joie serait pourtant de revenir plus près de la surface, afin de profiter de la lumière du Soleil et des merveilleux spectacles de la vie marine. Elles pourraient nager plus près de nous dans leur corps subtil que nous ne savons voir ; malheureusement, la seule proximité de nos méthodes de pêche industrielle les bouleverserait. Leur sensibilité est immense et les conduit à cet exil de nos frontières, trop souillées par notre barbarie, notre prétention et notre égoïsme


Les Licornes « soyez bénis »

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a Licorne est en elle-même une bénédiction, en tous les cas extraordinairement pure et bienveillante, rayonnante d'un amour si vrai qu'il en est bouleversant. Les licornes sont nos guides, et à ce titre, nous avons infiniment à apprendre d'elles. Leur sourire est une lumière, un phare qui éclaire le chemin merveilleux auquel nous sommes destinés... C'est pour cette raison précise qu'elle se retrouve à ce point dans les mythes et les croyances des civilisations présentes et passées de toute la Terre. Les licornes sont plus précisément les guides de la conscience humaine, dont le devoir sacré est de veiller à ce que l'être humain chemine vers sa vérité et son accomplissement. Elles ne nous sont pas dissociables. Rejeter la licorne de notre destinée est comme chercher à vider un cœur de la signification du mot aimer...






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