bruxelles E.R. Raf Devos, sp.a Bruxelles - Marché aux Herbes, 135/37 - 1000 Bruxelles
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LE CANAL AU CENTRE DE BRUXELLES. UN RÊVE.
Creditts Omslag en collages: KatrienDelespaul.be (kd) Foto’s KimVanSemang.net (kvs) en William Delvoye (wd)
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‘Chaque ville a besoin d’une rivière et la rivière de Bruxelles, c’est le Canal.’
Chers Bruxellois, La moitié d’entre nous habite à moins de deux kilomètres du Canal. Mais nous n’avons pas le sentiment que Bruxelles est une ville au bord de l’eau. Parce que Bruxelles ne s’attelle pas suffisamment au développement des bords du Canal comme le font d’autres villes. Le Canal bouge ces derniers temps. Je me souviens du magnifique Festival Kanal 2010, avec une réplique du Check Point Charlie sur le pont entre le Vieux Molenbeek et le quartier Dansaert, le quartier branché. Une belle image qui met le doigt sur la plaie: aujourd’hui, le Canal constitue un mur qui
coupe la ville en deux mondes séparés au lieu d’être un lieu de rencontre public plein de créativité et d’opportunités pour les jeunes. Je suis convaincu que le Canal deviendra le nouveau centre de Bruxelles. Le Canal offre l’espace nécessaire pour habiter, faire du sport, travailler et étudier. La zone du Canal est trop importante pour la laisser aux mains de spéculateurs et de géants de l’immobilier. Nous voulons revendiquer la zone du Canal et lui donner la priorité dans notre rêve de l’avenir de Bruxelles.
Ce rêve commence ici, dans cette publication, qui propose plusieurs pistes pour chaque zone du Canal. Ce sont des idées qui inspirent à penser plus loin et à débattre: dans la rue, sur le web, au sein du parlement. Nous voulons savoir quelle part du ‘waterfront’ vous plaît le plus. Un plan cohérent pour une partie de la ville dont chaque Bruxellois se sent co-propriétaire vous attend au finish. Nous ne nous contentons pas d’un satisfaisant. Je ne veux rien de moins qu’une grande distinction pour la zone du Canal. Pascal Smet
Président de sp.a Bruxelles
(kvs)
‘Le développement de la zone du Canal se déroule de manière chaotique par la voie de projets souvent contradictoires.’
Le potentiel du Canal Le Canal est le centre de la ville. Mais ce nouveau centre ne fait pas l’objet d’une approche univoque. Le développement de la zone du Canal se déroule de manière chaotique par la voie de multiples projets développés séparément et souvent contradictoires. L’analyse de la zone du Canal dévoile trois points problématiques. Le centre de la ville glisse vers le Canal, mais toute approche univoque fait défaut. Les quais sont considérés comme l’emplacement par excellence pour la logistique et l’industrie d’une part et des îlots urbains de blocs de logement, de commerces et d’horeca se développent d’autre part. La valeur économique des activités logistiques
est calculée en nombre de mètres de quai et non en nombre d’emplois. 4.000 personnes travaillent sur 1 million de m², ce qui correspond à moins d’un demi emploi par 100 m². C’est trop peu pour le centre-ville. Nous avons besoin d’un mix d’espace public, d’habitations et de zones économiques offrant 10 emplois par m². Deuxièmement, le Canal ne parvient pas à unir. Les quartiers populaires et leur caractère spécifique sont littéralement désunis les uns des autres et du Canal. Franchir l’eau équivaut à des files et à des risques pour les piétons et les cyclistes. Les ponts sur le Canal ont échoué en tant que liens urbains. En même temps, les quartiers situés au bord de l’eau ne sont
pas préparés à un rajeunissement rapide. Les vieux sites industriels pourraient répondre à la demande d’espace pour le travail et le sport. Enfin, Bruxelles n’a pas de ‘waterfront’. D’autres métropoles utilisent l’eau dans le but d’améliorer la qualité de vie. Dans notre ville, des tas de ferraille et de sable déparent les bords de l’eau à 2 km de la Grand Place. L’espace public se tourne peu à peu vers l’eau grâce au réaménagement des quais et à des événements culturels temporaires, mais le Canal reste une terre inconnue au-delà de la Porte de Ninove et du Bassin Béco. Il n’y a pas de waterfront, pas d’endroit pour vivre au bord de l’eau. Jef Van Damme
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‘La zone du Canal doit remplir deux missions entre Vilvoorde et le Pont Van Praet: offrir de l’espace pour une plate-forme d’approvisionnement urbain et relier la ville avec l’eau par l’arrière de la magnifique gare de Schaerbeek.’
Demain ?
(kd)
La gare de Schaerbeek Les villes se développent et il faut donc réfléchir à un approvisionnement urbain durable. Le chaos routier qui règne actuellement à Bruxelles et la mauvaise qualité de l’air demandent un changement radical. Des grands camions bloqués dans le centre vers un port situé en dehors du centre-ville. Un port relié avec les chemins de fer, la voirie, l’eau et l’air. L’approvisionnement de la ville doit se faire selon les principes du « Last Mile »: des petites camionnettes électriques ou hybrides, des deux-roues et des trams
doivent distribuer les biens sur Bruxelles. Le port évoluera vers une plate-forme centrale moderne sur le site de Schaerbeek Formation. Schaerbeek figure dans le top 6 des communes belges les plus peuplées. Mais on oublie souvent ce lieu de rencontre important. Who cares about Schaarbeek? Le Parc Josafat, les Halles et le Media Park VRT/ RTBF font notre fierté, mais nous devons faire preuve de plus d’ambition. Aujourd’hui, la zone entre la gare et le Canal est une zone industrielle désorganisée
constituée de terrains abandonnés, d’un incinérateur et d’un stockage automobile. Cette zone doit devenir un pôle d’attraction urbain le long des méandres de la Senne et du Canal. C’est un emplacement de premier choix, près d’une gare RER et du futur stade de foot sur Schaerbeek Formation. On pourrait développer un campus sportif au bord de l’eau, le sport étant en effet un point problématique à Bruxelles. Les alentours de la gare pourraient relier Josaphat avec le parc urbain de Tour & Taxis pour constituer ainsi un réseau vert au bord de l’eau. Bernadette Vriamont
‘Imaginez que vous faites un jogging de la gare de Schaerbeek jusqu’à la place Sainctelette dans une oasis de verdure. Les tas de ferraille sont remplacés par des enfants qui jouent, des solariums, des terrasses, un théâtre de plein air et … un ponton sur l’eau.’ (kd)
Habiter le long du Canal Pourquoi les habitants d’une ville aiment-ils se retrouver au bord de l’eau? Pour profiter de la vue, pour faire du vélo et du jogging, pour se prélasser au soleil ou simplement pour le contact avec l’eau. Qu’est-ce qu’ils ne veulent pas au bord de l’eau? Des entreprises qui bloquent la vue, des centres commerciaux et des aires de stationnement énormes, des autoroutes et des tas de ferraille. Comment justifier, dans une ville qui dispose de trop peu d’espace pour les jeunes, que l’espace public le long du Canal est utilisé pour l’entrepôt de tas de ferraille et de sable? Tour & Taxis doit devenir un parc urbain
qui relie les quartiers avec notre plus beau bassin: le Bassin Vergote. A un kilomètre de la Grand Place, ce bassin offre de l’espace aux scouts marins et aux clubs d’aviron. Sur les berges, on peut jouer et faire du sport, entouré de verdure, entre les nouveaux quartiers d’habitation du bord de l’eau. Bruxelles est dépassée par son développement rapide. La pénurie de logements doit être compensée le long du Canal. Le centre-ville doit pouvoir se développer du Quai de Biestebroeck à la gare de Schaerbeek. Le Canal offre de l’espace pour
40.000 des 170.000 nouveaux Bruxellois. Nous ne pouvons toutefois pas répéter les erreurs du passé. Nos nouveaux quartiers d’habitation doivent être écologiques et voir le jour par le biais de concours d’architecture internationaux. Au lieu des ghettos des années 1970, nous voulons un équilibre culturel, social et inter-générationnel. Les services locaux, les commerces, l’horeca, les crèches et les écoles doivent avoir leur place dans ces quartiers: il faut des quartiers résidentiels intégrés au bord de l’eau qui ne restent pas isolés, mais qui sont reliés par des artères vertes qui sillonnent la ville. Pascal Smet
‘They come from lanes and alleys, streets, avenues – north, east, south, and west. Yet here, they all unite.’ (Herman Melville, Moby Dick)
(kd)
De l’oxygène pour la ville L’eau a une grande force d’attraction sur les gens. L’eau réunit, donne de l’oxygène et de l’espace. Bon nombre de villes l’ont très bien compris et ont revalorisé les rives de leur rivière ou de leur Canal. Les quais ont fait peau neuve et les quartiers pauvres mal entretenus sont devenus des lieux de rencontre publics, des quartiers d’habitation durables, des parcs et des « hot spots » culturels. Voyez les promenades de Nantes, les quais de Lisbonne, le front de l’eau de Seattle. Puis regardez Bruxelles et vous verrez le magnifique potentiel qu’offrent les
rives de notre rivière : le Canal. Aujourd’hui, le Canal constitue une ligne de démarcation entre les cafés branchés du centre-ville et les quartiers d’immigrés du Vieux Molenbeek. L’initiative citoyenne Platform Kanal rêve d’unir les deux mondes, de les fondre, via le Canal. Cette rencontre permettra de développer des nouvelles visions, la ville créative de demain se trouve au bord du Canal. L’ambition commune pour le Canal ne peut être réalisée que par des politiques qui soutiennent ensemble un seul et même
projet, qui conjuguent leurs efforts et qui collaborent avec les communautés locales, les acteurs économiques locaux et les riverains. Un projet qui mobilise les gens, qui est porteur d’espoir et qui ravive la fierté. Cela demande de la participation: donnez aux talents locaux l’occasion de se montrer au sein d’un comité d’accompagnement, laissez les jeunes Molenbeekois et les bobos du centre s’approprier la reconversion de leur Canal. C’est possible dans d’autres villes, alors pourquoi pas à Bruxelles? Yamila Idrissi
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‘Le réaménagement de la Porte de Ninove peut servir B d’exemple pour la mobilité sur le Canal et doit Midi créer une nouvelle dynamique dans le quartier.’ La Porte de Ninove
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La barrière physique et mentale entre Molenbeek et le centre de Bruxelles s’effrite et la mobilité des piétons et des cyclistes augmente grâce au réaménagement de la Porte de Ninove. La Porte de Ninove sera réaménagée en une Porte avec un parc et une promenade afin de rendre aux
citadins cette zone actuellement chaotique. Pascal Smet est l’architecte des plans qui, espérons-le, seront exécutés correctement. La nouvelle Porte de Ninove peut servir d’exemple pour d’autres nœuds routiers comme le Pont Van Praet à Schaerbeek et le carrefour Vandevelde à Anderlecht. Ce
dernier doit absolument être réaménagé: une piste cyclable à hauteur de l’eau, un carrefour prioritaire pour les piétons, les cyclistes et le tram à hauteur de la rue et une gare RER à hauteur des rails. Espérons que le réaménagement de la Porte de Ninove donnera un coup de
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pouce au développement des quartiers environnants. Le commerce automobile qui s’arroge aujourd’hui le quartier Heyvaert n’a pas sa place dans le centre de la ville, mais bien par exemple sur le site Marly dans le nord de Bruxelles. Le développement d’un quartier ne peut
toutefois pas écarter les habitants actuels. Les habitations au bord du Canal devront toujours répondre au mix social de 30% de logements sociaux, 40% de logements pour la classe moyenne et 30% de logements de luxe. Espérons que la nouvelle dynamique de la Porte de Ninove ravivera également
les abattoirs d’Anderlecht. Ce serait connexion aux pistes cyclables tout de même magnifique de pouvoir accueillir le « Boeremet » d’Abatan le long du Canal à l’avenir, sur une promenade verte qui longerait le Quai de Mariemont et le Quai de l’Industrie … Jef Van Damme
‘Nous voulons ouvrir à Cureghem, au bord du Canal, un parc technologique et de formation, le « Mundaneum », un centre de connaissances axé sur le passage des jeunes Bruxellois vers un emploi de qualité.’
(kd)
Le Mundaneum Le port constitue la dernière réserve d’emplois industriels pour les Bruxellois peu ou non qualifiés. Il est donc crucial d’y prévoir des emplois supplémentaires. Le port peut se développer pleinement pour devenir un port d’approvisionnement moderne dans le nord de Bruxelles. Mais, le potentiel économique de la zone du Canal ne se limite pas au port. Le Canal pourrait être le moteur de nombreux emplois à et en dehors de Bruxelles en attirant une économie créative et en développant un pool de formation au Quai de l’Industrie
à Anderlecht. Bruxelles fait face à une combinaison étrange de postes vacants qui ne trouvent pas preneur et d’un taux de chômage énorme chez les jeunes. Les jeunes bruxellois ont besoin de cours, de places de stage, d’expérience, de formations, d’opportunités. C’est pourquoi nous voulons ouvrir au bord du Canal un parc technologique et de formation, un centre de connaissances axé sur le passage des Bruxellois vers un emploi de qualité, le “Mundaneum”. Anderlecht héberge déjà le campus Ceria/Coovi, la HUB, le Centrum voor
Volwassenonderwijs et Erasmus. Des projets ambitieux voient le jour au bord du Canal à Cureghem comme le Port Sud, Abatan, Ecopôle et l’ancienne Ecole des vétérinaires. Regroupons toutes ces initiatives en un grand campus et complétons-les par des centres de stage et de formation, par des nouvelles entreprises qui développent les technologies et les produits verts de demain. Un endroit où les talents prennent forme et sont réinventés. Le Mundaneum créera des opportunités et améliorera fortement la qualité de vie des quartiers environnants. Elke Roex
Ce livret reflête un rêve et une vision qui découlent des bonnes pratiques “bords de l’eau” reprises ci-dessous. Et vous? Où vous retrouvez vous le long de ce cours d’eau? Partagez vos impressions, vos idées, dites nous ce qui devrait changer sur mycanal.be
rive pour tous
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Créer une
Dresser un comprenant différentes phases de développement Attirer des entrepreneurs créatifs et des entreprises
innovantes
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habiter au bord de l’eau
ville verte et durable au premier plan par le biais d’une architecture ambitieuse
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Omarm de verschillende identiteiten als de
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