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CHERCHEURS D’EAU

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GUESTLIST

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LA

Par Arthur Guillaumot, dans l’Auxois (21) Illustrations : Michael Sallit

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RUÉE VERS L’EAU

Trouver des sources avec un pendule ? Sentir la présence souterraine de l’eau avec son corps ? Impossible ? Sourcellerie, radiesthésie, chercheurs d’eau, taux magnétique et bachibouzouk... On est parti à la découverte de ce domaine insondable, avec deux de ses spécialistes.

Le pendule, l’outil du sourcier, tournoie au-dessus du cadastre. Sur le plan, il y a un champ, comme il y en a beaucoup, ici, dans l’Auxois. Son propriétaire aimerait savoir s’il y a une source, si on peut imaginer creuser un puits. Jean* a de grosses mains, de celles qui connaissent la terre, elles tremblent un peu. C’est une force rocailleuse, noble d’expériences récoltées après une vie dans le domaine agricole. Pas d’état de transe, juste un sourire au moment où il met le doigt sur la carte. C’est là. Il y a de l’eau ici. C’est le pendule qui le dit. Et lui, il le ressent. Jean est sourcier. Avant lui, son père cherchait l’eau, mais quand il était jeune, Jacques n’en avait pas le goût. Il y a 10 ans, il a fait lui-même appel à un sourcier. Il a senti l’appel de l’eau et a tâté le pendule. Avec succès. Depuis, il se balade, conseillant, consultant, initiant. Une histoire de ressenti selon lui.

Nous sommes chez Marcel*, que Jean a formé. La véranda donne une vue très large sur l’Auxois. « Dans le coin, les gens nous connaissent, on a cherché sur beaucoup de terrains », confientils. Marcel est curieux, il a beaucoup lu sur le sujet, pendant que Jean l’initiait. Quand Marcel a pris sa retraite, Jean est venu au pot de départ et lui a offert un pendule, juste comme ça. Et il a senti l’appel de l’eau, lui aussi. Les deux préfèrent qu’on ne dise pas « sourcellerie » mais qu’on parle plutôt de « chercheurs d’eau ». « Ça fait un bon titre aussi, et puis ça laisse moins penser qu’on peut finir sur un bûcher », s’amusent-ils. Comme dans tous les domaines qu’habite le mystère, la sourcellerie compte plusieurs écoles. Oups, on dit radiesthésie. C’est du grectin, mélange du latin « radius » le rayon, et du grec « aisthêsis », la sensation. Ceci n’est pas un exposé. Mais bon, il faut bien revenir à la source. Depuis la nuit des temps, les hommes ont un rapport de nécessité à l’eau. Ils ont soif, quoi. Et ils aiment avoir des caleçons propres. Alors, il a fallu chercher l’eau. Jean est formel. « Notre recherche de l’eau a quelque chose d’instinctif. C’est un reste de notre état de nature. » Il me parle de nos taux de cristaux magnétiques. Ça serait la grande réponse, qui fait qu’on peut tout contrôler. Même voler. Ah non ? Quand même pas ? « Non, quand-même pas. Par contre, je peux faire plein d’autres trucs, je peux voir si un lieu est habité par des morts et je peux chasser ceux qui errent. » La question du don chez les sourciers est un peu une question tabou. La poser, c’est prendre le risque d’assécher l’interlocuteur. Mais alors, Jean, il n’y a vraiment pas de don ? « Non. Par contre on a tous un taux magnétique différent dans le corps. Certains en ont un plus haut que les autres. » Marcel acquiesce. « Celui de Jean est bien plus haut que le mien. En fait, il n’y pas de don mais on peut parler d’hérédité pour le taux magnétique. » Jean défend encore le camp du «il n’y a pas de don» : « C’est comme avec la musique, pour l’oreille absolue ». Un don qui n’en est pas un. Comme la taille du zgeg. C’est pas le taux qui compte en fait. « Quelqu’un qui a un taux très faible, il peut trouver des sources. Ce qui compte c’est de s’écouter. C’est une question de ressenti. » Ça tourne un peu sexo ou je rêve ?

« Notre recherche de l’eau a quelque chose d’instinctif. C’est un reste de notre état de nature. »

Au fil de la discussion, le ressenti revient beaucoup. Ils confient même qu’une technique de radiesthésie consiste à méditer. Ils abordent la sourcellerie par un versant scientifique et même historique. « Tu savais que le père de Michel Rocard, Yves, s’est beaucoup intéressé à la radiesthésie ? Ça lui a coûté un prix Nobel de physique. » Si on résume, ce qui compte, c’est le corps. Mais le pendule dans tout ça ? « L’outil, c’est un amplificateur de mouvement. Quand on passe à côté d’un champ magnétique, c’est notre corps qui décèle la variation. » Jean avoue même que parfois il oublie son pendule.

Un sourcier se déplace beaucoup. Parfois très loin. Pour être efficaces, Jean et Marcel préparent en amont leurs recherches. Comme sur le cadastre. Pour délimiter un périmètre précis, sur des terrains parfois immenses. « Ça nous évite quelques kilomètres de marche », s’amusent les deux amis. Travailler en amont, c’est important surtout que toutes les demandes ne se ressemblent pas. Jean explique que ses services sont très demandés, qu’il ne veut pas de pub. Même si tous les jours

«Y’a pas de don, mais on a tous un taux magnétique différent dans le corps. Certains en ont un plus haut que les autres.

ne sont pas les mêmes, la veille, il a eu 4 appels. Un pour un golf, un pour un parc régional, et deux particuliers. De quoi l’occuper. « Si pour les particuliers, on va être sur des volumes assez faibles, pour le golf c’est plutôt de l’ordre de 50 m 3 /h et 30 m 3 /h cube pour le parc régional. Ça nécessite des forages profonds. On va parfois jusqu’à 100 m. »

Creuser à cette profondeur sur une intuition, ça fait cher la marge d’erreur. « Un forage à 100 m, ça peut coûter 10.000€», estime Jean. Quand même. Quand le client décide de faire creuser, sur les conseil du sourcier, les pelleteuses se mettent à l’œuvre. Ou alors l’entreprise de forage. Pas mal de logistique, alors c’est mieux si à la fin il y a la mer en dessous. Mais Jean est zen, pas de pression. « Il ne faut pas chercher l’eau en pensant qu’on ne va pas la trouver. Oui, il y a une marge d’erreur. Il y a des échecs, mais il faut avoir confiance en soi. À 100 m, ça tourne entre 15 et 20 % d’échecs. Mais en dessous de 10 m, c’est plutôt 10 %. » Il avoue volontiers que « tout dépend des surfaces. » Différentes couches, on passe à la géologie. « On consulte des bases de données comme InfoTerre. Par exemple, la marne brouille les pistes, mais dans le granit tout est plus simple. » Les deux complices s’accordent pour témoigner d’un engouement pour la recherche des sources, ces dernières années. « L’eau, ça causera des guerres », professe Marcel. Alors, fréquemment, ils donnent de petites formations. Toujours dans l’idée de transmettre l’apprentissage des ressentis. Trouvez la source qui est en vous. Le public s’en empare, parce que ça fait du bien même pour le corps. Il y en a qui veulent juste savoir, si jamais. Si jamais, c’est les fameux inquiets des guerres et de l’effondrement. La collapsologie, qui fait des adeptes un peu partout. Jean et Marcel savent que ça existe, eux croisent surtout des gens qui veulent savoir s’il n’y a pas un moyen d’arroser le verger avec de l’eau qui vient du fond du jardin. Mais c’est vrai que l’eau, avec les canicules qui s’enchaînent, elle vaut cher. « Nous deux, on connaît bien le domaine agricole, on y a travaillé toute notre vie. Il y a beaucoup de puits un peu partout. Ici, sans eau, rien ne pousse », argue Jean. Maintenant, on l’appelle pour un tas de choses.

La collapsologie, Jean et Marcel savent que ça existe, eux croisent surtout des gens qui veulent savoir s’il n’y a pas un moyen d’arroser le verger avec de l’eau qui vient du fond du jardin.

Couteau suisse de la radiesthésie, il dégaine son pendule au-dessus d’un cadastre et trouve une source. Il sait de quel côté du lit on dort, et où sont cachés les morts. Moi je dis qu’il est fort, lui il dit que c’est son taux magnétique. Ainsi, Louis*, qui travaille dans l’immobilier, a fait appel à plusieurs sourciers pour construire sa maison, près de Mâcon. À chaque fois, l’histoire est un peu différente. L’un d’eux a vu un massacre de masse sous le terrain, un autre a insisté sur le fait qu’un enfant avait été noyé dans le puits. De vraies histoires, pas des fables. D’ailleurs, Jean voit les corps lui aussi. Il a plus de mal à expliquer ça. Évidemment, il y a toujours les champs magnétiques et nos ressentis, mais aussi un peu de mystère. « On peut trouver beaucoup d’explications, mais il y a une part de psychisme. Chacun a sa manière d’exercer », confie Marcel. Jean a une sérieuse réputation dans le coin. Il nous a demandé de lui trouver un pseudo parce que chez les chercheurs d’eau, on se liquide facilement. Non, en fait c’est parce qu’il ne veut pas de pub. Il y a eu un article sur lui une fois dans un grand hebdomadaire. Depuis on l’appelle de partout et pour tout. Alors il préfère la discrétion. Et puis un de ces jours, une grande firme pourrait lui tomber dessus, comme Nestlé, Coca ou Pepsi, qui achètent un maximum de sources, pourtant bien commun. Ils savent que sous la terre, ça peut valoir de l’or. Comme à Vittel dans les Vosges, où Nestlé possède presque toutes les sources du coin. Un jour, la frénésie sera sous nous et à la recherche de l’eau, nouvel or, nouveau Klondike, les sourciers seront les rois. // A.G. C M J CM MJ CJ CMJ N

4 traits de coupe.pdf 4 17/02/2020 11:56:58

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Par Maëlle Caugant, à Dijon (21) Photo : Pierrick Finelle

Jardiland

À l’occasion de sa venue au festival GéNéRiQ, rencontre avec Jardin aka Lény Bernay, son univers musical au confluent de l’électro, du post-punk, de l’experimental et du rap, et son univers visuel zinzin. Une interview où il est question de son EP One World One Shit, de rap, d’espoir, de fringues, de politique, et de son culte pour l’église de l’Euthanasie*.

Tu as commencé la musique par le rap. Comment en es-tu arrivé à la techno ? Quand j’étais ado, j’animais une émission de radio avec des amis et on écoutait déjà de la musique électronique. Il y avait déjà un mélange. Mais il y a eu une rupture où j’ai arrêté de faire de la musique. Puis, j’ai repris goût à la musique, à remonter sur scène, en passant de la musique en soirée. C’est revenu en mixant pour des soirées publiques avec un micro… Jardin a commencé comme ça. Le rap, c’était avant, très tôt. Jeune, j’écrivais de manière compulsive. Et j’ai été séduit par la dance music et dans le même temps j’ai fouillé du côté du punk. Ce qui me plaisait dans ces deux styles musicaux, c’était le synthétisme de ces lyrics.

Et finalement, comment tu en es revenu au rap en 2019 avec ton EP One World One Shit ? Pfff… il y a eu plein de raisons, mais surtout l’envie de déplier le discours, de pouvoir rentrer dans plein de complexités… Je crois que dès le début de Jardin, il y a eu cette envie de se décomplexer par rapport à la musique, de retrouver une sensualité par la danse, une spontanéité par le cri, il y avait beaucoup d’improvisations en live comment lors des DJ sets quand j’improvise du texte, quand j’ajoute des lyrics par-dessus les disques que je passe… Et à un moment donné, je suis revenu à l’essence de mon truc : le message assez fort que j’ai toujours porté. Je suis revenu à ce que je connaissais. Le rap est une musique qui a été développée pour mettre le plus de texte

possible. Et donc, c’était une manière pour moi d’exprimer des choses complexes, avec plus de nuances… Disons que là, en ce moment, il y a des choses à dire et qu’il faut les exprimer avec plus de précisions.

C’est aussi un moyen pour toi de passer le message de Chris Korda, née en 1962, et l’église de l’Euthanasie. Oui, c’est vrai que c’est difficile de parler de cette posture artistique et de cet engagement idéologique, suicide, avortement, cannibalisme et sodomie, les quatre piliers de cette église, en deux trois mots c’est clivant. Parler de Chris Korda en un peu plus de mots c’était une manière de rendre ça accessible. Mais en vérité, dans l’EP One World One Shit, je n’ai pas déployé beaucoup de lyrics sur ça. Disons plutôt que l’univers de Chris Korda est dans l’EP mais c’était important de remettre le propos de cet artiste audevant de notre génération. Pour la release party à Bruxelles, Chris Korda nous a fait l’honneur de venir et des gens de sa génération, qui avaient écouté sa musique à l’époque, m’ont remercié d’avoir remis l’accent sur son travail militant et artistique.

Mais qu’est-ce qui t’a séduit chez Chris Korda au point de lui dédier le nom, One World One Shit, ce sont des paroles extraites d’un de ses morceaux ? La première fois que j’ai écouté un de ses morceaux, grâce à Madame Patate, j’ai été frappé par la puissance. Il y avait une espèce de force, une synthèse de punk et de queer qui émanait des ÉtatsUnis, contemporaine aux attentats du 11 septembre, avec un regard critique sur ce qui était mis en place dans la société américaine par l’État, le gouvernement et la communication médiatique qui allait avec… Il y a une force subversive hyper sharp, très précise, radicale et en même temps des sons hyper poétiques, une énorme douceur dans la musique, quelque chose de très coloré, très ensoleillé pour dire des choses très dures. Je me suis tout de suite retrouvé, ça m’a parlé très fort tout de suite. Je pense que sur le premier disque de Jardin A Girl With A Dog In A Rave, il y a des choses très difficiles qui sont dites

« Faire de l’art c’est politique parce que ça concerne la sphère publique. Même quand des artistes de la sphère électronique disent ‘je fais de la musique pour qu’on s’amuse, pour qu’on se détende’ je trouve que c’est aussi politique puisque c’est une démarche qui concerne le ‘être ensemble’».

mais sur des petits morceaux housy et avec un plaisir de dire les choses. Il y a cette ambiguïté entre le constat sur le monde, pas forcément facile à dire ou à entendre, et en même temps une joie de vivre et un espoir porté à travers ça. (silence) Alors, un « espoir » à prendre avec des pincettes, c’est l’idée d’amener sa pierre à l’édifice

pour faire bouger les états d’esprit de construire et donc de construire quelque chose qui nous plaît plus. Un « espoir », je ne sais pas dans quelle mesure il est…

…Justement, la philosophie de Chris Korda peut aussi paraître nihiliste. Pour moi, ce n’est pas nihiliste du tout. Le message est assez simple, on peut continuer à se comporter comme ça à consommer toutes les ressources, nous on va s’éteindre mais la vie elle va continuer. Donc en soi ce n’est pas nihiliste. Il s’agit pour nous, en tant qu’espèce vivante, de nous repositionner au sein du vivant et pas au centre du monde. Ça va au-delà du no future. Quand on commence à penser comme ça, on commence à penser de manière harmonieuse et écologique. Pour le coup, ça c’est positif.

Dans One World One Shit, tu es arrivé à un équilibre rap/électro/post-punk. Est-ce que tu penses que ton style va encore évoluer, sachant qu’il évolue d’un EP à l’autre ? La musique, c’est comme la vie, c’est toujours en mouvement. Il ne faut pas se contraindre, il faut continuer à mélanger. C’est ce que j’attends d’un artiste… De ce mélange des flux émerge une petite nuance qui vient s’ajouter au flux de la création des petits êtres humains. Des morceaux de cet EP ont émergé dans un album que je prépare et on est toujours bien sur un mélange de textes avec pas mal de flow et de la musique électronique – avec un spectre très très large –, donc dans la lignée de One World One Shit. Dans le live pour GéNéRiQ, il y aura trois nouveaux titres qui seront sur ce nouvel album : Drone, 2019 Niquez des pères et le troisième…. j’ai oublié son nom ! (rires)

On sent dans tes clips qu’il y a un travail esthétique, sur la danse. En live, on doit s’attendre à quoi ? Moi, j’ai tendance à gigoter sur scène. J’essaye de ne pas me perdre dans mes textes et mes mouvements de corps (rires). Pour les derniers lives de Dijon et Besançon, on sera sur scène à deux avec de très beaux vêtements prêtés par Leila Nour Johnson qui fait des pièces uniques après des rencontres avec des gens. Ça parle souvent de métissages ou de personnes apatrides. Ou de traumatismes. En l’occurrence, je sais que je vais porter un vêtement qui concerne une de ses amies qui s’est fait agressée en Corse où elle s’est défendue. Du coup, ça devient des espèces de fétiches. Leila me parle d’armures même. Elle utilise parfois des textes malfaisants, des mails qu’elle pouvait recevoir et en fait une « armure ». Je trouve que c’est une démarche assez forte, tout d’un coup quand on porte ses vêtements, on porte plusieurs choses avec soi.

Au-delà de Chris Korda, ta musique porte un message très politique, dans une conception très personnelle de la philosophie queer. Faire de l’art c’est politique parce que ça concerne la sphère publique. Même quand des artistes de la sphère électronique disent « je fais de la musique pour qu’on s’amuse, pour qu’on se détende ». Je trouve que c’est aussi politique puisque c’est une démarche qui concerne le « être ensemble ». Libre à chacun d’aborder les sujets qui lui importent. Moi, ça passe par les sujets qui passent par l’intime… On a besoin de raconter et de se raconter publiquement ses récits, de raconter le monde qu’on imagine parce que, plus que jamais, il y a des choses à faire. Il faut bouger pour arrêter de s’exploiter les un(e)s les autres, d’exploiter la planète comme on le fait, d’accéder à une vie plus harmonieuse et de mettre un terme à un modèle économique qui, en fait, est un modèle politique qui nous détruit. // M.C.

ATTENTION TOUT PEUT PÉTER !

Photos : Raphaël Helle

Depuis la catastrophe Lubrizol à Rouen, on sent remonter la panique. Nous vivons peut-être à côté de bombes à retardement. Comme s’il avait fallu attendre 2020... Rappelle-toi AZF à Toulouse ou encore Seveso en Italie. Oui, car le nom Seveso n’est pas un acronyme, mais vient d’une catastrophe qui a marqué l’Italie en 1976 dans la ville du même nom. Depuis, on fait des classements dits « Seveso », une sorte d’hommage... et si tu habites dans une ville de la région, tu as forcément un établissement classé pas loin de chez toi. « Seveso bas » ou « Seveso haut », les sites sont catégorisés en fonction du tonnage de produits dangereux stockés, de leur degré de toxicité sur l’homme ou de leur capacité plus ou moins grande à s’enflammer... On est allé voir les sites « Seveso haut » dans la région, dark tourism. Ils sont quand même au nombre de 29 en tout à être considérés comme « à haut risque », la plupart à proximité d’habitations. Bienvenue dans la BFC des stocks de pétrole, de gaz et de produits chimiques.

La carte des sites Seveso en BFC est consultable sur le site de la DREAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

page 63 Raffinerie du midi, Longvic (21). Dépôt Butagaz, Deluz (25), dépôt de pétrole liquide et de propane. Enterrés sous les talus.

page 64 Usine Solvay, Tavaux (39), stockage de gaz et de liquides très toxiques, fabrication et stockage de liquides inflammables. Dépôt Butagaz, Deluz (25).

page 65 GE Water Process & Technologies, Crissey (71), commercialisation de produits chimiques. La « manche à air» sert à savoir où vont partir les produits toxiques en cas de vent. Titanobel, fabricant d’explosifs, Pontailler-sur-Saône (21). Solvay, Tavaux (39).

page 66 EDIB, Longvic (21), traitement des déchets industriels. Raffinerie du midi, Longvic (21). Raffinerie du midi, Longvic (21), stockage de pétrole.

Le festival Art Danse s’ouvre au printemps !

Quelques dates à retenir :

de 5,5€ à 15€ pour les spectacles ci-dessus

Billeeerie à partir du 4 février

Au téléphone : 07 78 63 44 15 ou par mail : billeeerie.festival@art-danse.com

Au Dancing : Mardi, jeudi et vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à 17h30 au 6 Avenue des Grésilles à Dijon

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