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POURQUOI CERTAINS PASSENT LE SOL AU DÉTECTEUR ?

Plein les fouilles !

Indiana Jones, Lara Croft et Benjamin Gates ne sont pas des archéologues, ce sont des pilleurs, qu’on se le dise. Une fois le mythe dégommé on est allé explorer la question de la chasse aux trésors. Exit le lasso, la machette, les flingues à la ceinture, le matos des pilleurs des temps modernes c’est le détecteur de métaux et les gros aimants. La détection est une pratique controversée. À découvert, entre deux confinements, on a interrogé différents interlocuteurs. Il a fallu s’armer de patience et surtout montrer patte blanche pour y parvenir.

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Sauf mentions officielles, les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des sources

La

Bourgogne-Franche-Comté est l’une des régions les plus pillées du pays. Un bon paquet d’aficionados de la détection s’amuse à dilapider ses vestiges encore enfouis. Tous les chasseurs de trésor n’ont pas les mêmes motivations, mais tous développent la même addiction : l’adrénaline procurée par la découverte d’un objet métallique que le détecteur et l’aimant vont localiser, sauf que la loi interdit formellement cette pratique. Détectoriste, archéologue, représentants de la loi, journalistes, pourquoi un tel dialogue de sourds ?

Interdit d’interdire

Version pimpée du chasseur de trésor, le détectoriste est un homme (plus rarement une femme) comme les autres. En France, selon le lobby de la détection métallique, ils seraient environ 100.000 initiés, d’une moyenne d’âge de 35 ans. 20.000 seraient actifs régulièrement. Quasiment tous sont équipés de détecteurs de métaux, parfois d’aimants, qu’ils achètent le plus souvent sur internet. Des machines de guerre entre 150 € et plus de 1.000 € « avec une technologie de ciblage plus ou moins évoluée ! Parfois du matériel de seconde main en fonction du budget et des motivations de chacun », précise Dan, fouineur depuis une dizaine d’années dans le 89. Ce ne sont pas Amazon, Le Bon Coin, Ebay ou La Redoute qui se méfieraient de ce business juteux, bien au contraire. Bottes, pelle-pioche pliante à la main, tenue de camouflage pour la plupart, le détectoriste est très souvent coiffé d’un casque audio vissé sur les oreilles pour surveiller les fréquences de sa poêle à frire : une bonne maîtrise des réglages est nécessaire. Les détectoristes contrarient et font enrager la communauté scientifique. Mais ils le lui rendent bien. Sur les réseaux sociaux, quand les uns dénoncent, les autres ripostent. C’est régulièrement le festival d’insultes et de propos diffamatoires. Parfois il y a des balles perdues dirigées vers ceux qui se montrent curieux sur le sujet. Des postures sectaires, une attitude vindicative, parfois menaçante et un vocabulaire guerrier qui polluent et entravent le dialogue. Mais quand on n’a rien à se reprocher on ne devrait pas être sur la défensive, non ?

Profil disruptif

Pour essayer de bien comprendre à qui on a affaire, on peut distinguer 3 profils : • Les pilleurs clandestins, lourdement équipés, vont sortir de terre sauvagement des objets, souvent la nuit, pour les revendre à des collectionneurs ou à des musées. Plutôt discrets et/ou agressifs quand on veut les interroger pour en savoir plus (sans délation aucune quand on fait un travail de journaliste), ils se méfient souvent des non-initiés à la détection. • Les détectoristes, les « chasseurs de trésor du dimanche », explorent la campagne, les cours d’eau et les plages en dilettante, parfois avec une autorisation du propriétaire du terrain pour se donner bonne conscience. Certains font de la propagande sur Youtube et sur les forums des réseaux sociaux. « Je suis passionné d’Histoire depuis que je suis gamin, et je me sens dans mon droit quand je fais de la détection en plein jour. Je fais ça uniquement dans les champs, loin des sites archéos. Le pillage ça ne m’intéresse pas », nous explique Dan. Pour Stéphane, qui explore aux alentours de son village dans le 21, « un jour j’ai hérité du détecteur de mon père, et je me suis entraîné sur les secteurs où il y avait des vide-greniers. Moi ce qui me plaît c’est de rendre service, on me demande souvent de retrouver un objet perdu. Et puis on ne se rend pas compte mais la nature est super polluée, du coup je la nettoie, je n’ai pas l’impression de détériorer un site. D’ailleurs les sites archéos ça ne m’intéresse pas. Faire de la détection de loisir, pour moi c’est une passion, quand je découvre un truc je suis content, je m’imagine l’histoire de l’objet, si je ne trouve rien d’intéressant ça me donne envie d’y retourner, je ne me prends pas la tête, je ne fais rien de mal après tout ».

Mais d’où vient cette fascination pour le trésor et les civilisations perdues ? Souvent, ça remonte à l’enfance.

De plus en plus de préfets rédigent des arrêtés pour interdire la pêche à l’aimant.

•Les prospecteurs, parfois des détectoristes ou pilleurs repentis, s’investissent dans le cadre d’un programme collectif de recherche avec des archéologues. Ils ont une autorisation officielle du Service Régional d’Archéologie (SRA) et des propriétaires fonciers. Comme l’exige chaque arrêté délivré pour l’exploration d’un secteur, ils s’engagent à rédiger un rapport annuel. ce sont souvent des gens en fin de carrière et retraités, artisans ou issus de l’enseignement. À l’image de feu André Collot, condamné à la fin des années 1970 pour une affaire de recel d’objets pillés à Mâlain (21) et qui a fini par collaborer avec les archéologues à Alésia au début des années 1990. Majoritairement, ils ont une culture très développée, savent lire des plans cadastraux et connaissent très bien le parcellaire des campagnes.

Justice League

De manière générale, pour les archéologues, les utilisateurs de détecteurs de métaux ne recherchent que la gloire (via les réseaux sociaux) et la fortune (via les plateformes de vente en ligne). « Sur le terrain c’est zéro compétence, quelques connaissances wikipédiesques, une poêle à frire plus ou moins sophistiquée et des insultes pour se défendre. Ils savent qu’ils sont dans l’illégalité et ça les amuse, voire les excite », raconte Dorian, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en Bourgogne. Pourtant, outre l’incontournable adage, nul n’est censé ignorer la loi, selon le code du Patrimoine, les sanctions sont claires : « jusqu’à 1.500 € d’amende, voire le double si récidive, avec confiscation du matériel et jusqu’à 7 ans de prison et 100.000 € d’amende » précise Yann Brun, expert en sûreté de l’archéologie au ministère de la Culture. Pour autant, cela ne réfrène que peu d’amateurs malgré les textes de loi qui ne reconnaissent pas la « détection de loisirs » et ça fait fulminer la communauté des détectoristes. Selon le Code pénal, il faut pourtant bien comprendre que l’État est garant de la propriété des vestiges patrimoniaux qu’il se doit de préserver !

Détective du passé

En France, on compte environ 5.000 archéologues répartis dans les secteurs publics (DRAC, Inrap et collectivités) et privés (Archeodunum, Eveha etc.). Il faut avoir des compétences et des connaissances techniques et scientifiques validées pour pratiquer. C’est un métier. « Un archéologue fouille et étudie chaque niveau de sol sur toute la surface horizontale. Au fur et à mesure, les vestiges seront mis au jour, enregistré sur un plan en fonction de leur orientation et de leur profondeur dans le sol, ils seront photographiés, dessinés puis confiés à différents spécialistes pour analyses », indique Dorian. L’archéologue recherche et produit des connaissances scientifiques pour faire évoluer la recherche : c’est un enquêteur qui travaille pour une cause publique. Le détectoriste découvre fortuitement des objets isolés pour être conservés ou revendus : c’est un collectionneur qui détruit et pille le sol pour son plaisir personnel. Là où certains voient des terrains où s’amuser avec leurs détecteurs (les zones grises), d’autres voient leurs lieux de travail ravagés (un pré carré). Deux visions d’un territoire que les uns s’approprient et abîment alors que les autres tentent de le valoriser à partir de recherches méthodiques mises en place. Pour Frédéric Devevey, archéologue à l’Inrap en Bourgogne entre 1991 et 2020 et chef d’escadron de la réserve citoyenne de la Gendarmerie nationale « nos perspectives scientifiques sont amputées d’informations importantes pour l’interprétation d’un site. Au niveau historique c’est un désastre ! Les objets isolés ont une importance pour nous aider dans nos recherches ». Comme dans une enquête policière, tous les détails comptent, les traces dans/sur la terre, les vestiges et l’environnement. Elle sera tronquée et laborieuse, voire foutue, si le moindre indice est sorti de son contexte. Pourtant, chacun d’eux aide à comprendre et à interpréter comment vivaient les populations avant nous. Ce sont les précieux témoins de notre passé.

« Un jour j’ai hérité du détecteur de mon père, et je me suis entrainé sur les secteurs où il y avait des vide-greniers. Moi ce qui me plait c’est de rendre service, on me demande souvent de retrouver un objet perdu et puis on ne se rend pas compte mais la nature est super polluée, du coup je

la nettoie » Stéphane, détectoriste amateur en Côte-d’Or

Imposture et démystification

Mais d’où vient cette fascination pour le trésor et les civilisations perdues ? Souvent, ça remonte à l’enfance : les romans, les films, les bandesdessinées. Au début du XXème siècle, l’industrie du cinéma a rapidement exploité le thème de l’aventure pour envoyer du rêve à une population minée par les conflits mondiaux, mais le genre est tombé en désuétude. Quand Steven Spielberg et George Lucas ont imaginé le personnage du séduisant Indiana Jones à la fin des années 1970, ils n’imaginaient ni la success story ni susciter autant de fantasmes : la vision d’aventurier-pilleur de sites est devenue la plus célèbre du cinéma d’aventure devant… le contrebandier intergalactique, Han Solo ! Par ailleurs, pourquoi un tel désintérêt pour les métiers du patrimoine comme le métier de chercheurarchéologue ? Tout simplement parce que la réalité du terrain est moins sexy : pour certains c’est trop intellectuel, trop poussiéreux et mal reconnu. Concrètement, ça demande de la patience, de l’endurance et de la passion. Alors oui, c’est mal rémunéré, l’actualité sur les métiers de la culture l’atteste malheureusement. Du coup, l’appât du gain en faisant du recel à plus ou moins petite échelle, c’est plus accessible. Un frisson garanti et un égo reluisant pour qui veut arrondir ses fins de mois, se faire mousser, sans imaginer les conséquences. Terrains de jeu

Champs, prés, chemins et forêts, le détectoriste est tout terrain. Argent, fer, cuivre ou différents alliages, tout y passe, de l’or plus rarement. Parmi les découvertes, « essentiellement des merdouilles comme des clous, des capsules, des cannettes, des boules de papier alu, des bagues de saucisson, des balles ou douilles d’armes, des jetons, des fers à cheval, de vieux outils agricoles, ça fait pas vraiment rêver, alors quand on découvre une monnaie ancienne, un élément décoratif en bronze pas trop mal conservé, parfois des vestiges de munitions, on est contents », indiquent Dan et Stéphane qui précisent ne pas être des « pilleurs de tombes » comme ils disent entre eux. Les détectoristes français s’adonnent parfois à des rallyes organisés une fois par an par des boutiques spécialisées sur des ZAD (zones à détecter). À l’image du Spring Detectival qui se déroule dans le sud-est de l’Angleterre (le plus grand événement européen), les rallyes français se déroulent en général pendant 2 jours, sur plusieurs hectares dont les propriétaires ne sont pas forcément identifiés. Environ 500 « poêleux » peuvent déterrer jetons et monnaies cachés volontairement par l’organisateur, mais ce qui les intéresse ce sont les (vraies) découvertes fortuites. Le lieu de rendez-vous est tenu secret jusqu’au dernier moment sur les réseaux sociaux pour éviter de voir débarquer les gendarmes et/ou les archéologues. Le dernier en Bourgogne a été organisé par la boutique Le Fouilleur, entre Sens et Auxerre, en septembre 2018. « C’est sympa pour l’ambiance, mais pour les objets, aucun intérêt», rapporte Stéphane, blasé, « on a pu faire de l’enregistrement de trouvailles (localisation, description et datation) avec des experts [qui après vérification au SRA n’en étaient pas, ndlr], mais les perdreaux ont débarqué… ». Game Over ! Une autre tendance depuis 4 ans, c’est la pêche à l’aimant : « l’objectif est de sortir de l’eau à l’aide d’un gros aimant relié à une corde des trésors anciens, des munitions, sauf que souvent, elles sont encore chargées et certains vont vouloir les nettoyer et parfois ça leur explose entre les mains ou au visage, c’est très dangereux car le phosphore au contact de l’air, c’est encore inflammable, même sorti de l’eau », rapporte Yves Pautrat du SRA de Bourgogne, « de nombreux accidents ont été recensés ». Une excitation teintée d’inconscience que peu évaluent. D’ailleurs, de plus en plus de préfets rédigent des arrêtés pour interdire cette pratique dangereuse surtout dans les secteurs où des conflits armés ont laissé des nombreux vestiges militaires enfouis (le Nord, la Picardie et tout l’est de la France). On précise au passage que démineur, c’est un métier que l’armée encadre.

Pas vu, pas pris !

Oui, la vente de détecteur de métaux est autorisée mais son utilisation est réglementée. La création de ces outils au sortir de la Seconde Guerre mondiale n’a fait qu’amplifier le phénomène dévastateur pour le patrimoine culturel international. Une notice indique la procédure à suivre lors de l’achat d’un matériel neuf. Plusieurs corps de métiers peuvent les utiliser : les pompiers, les techniciens de fournisseurs d’énergie qui recherchent des réseaux et les militaires pour détecter des munitions enfouies. Alors si l’utilisation d’un détecteur de métaux est autorisée dans un cadre professionnel, pourquoi une mise en vente publique ? Une nuance que peu comprennent, une réalité que l’on dénonce sans s’en étonner pour autant !

Selon les membres du SRA de Bourgogne-FrancheComté, certains utilisateurs qui lisent la notice et se renseignent sont de bonne foi, et d’une naïveté voire d’un culot déconcertant : « il y a cette dame qui me demande une autorisation pour son mari qui va être en retraite et à qui elle aimerait offrir un détecteur. Ou cette grand-mère qui me demande une autorisation pour elle et son petit-fils. Ou encore ce monsieur qui me joint une attestation de son médecin généraliste qui fait valoir que pour la santé de son patient, la détection est vivement recommandée (sic). On leur explique que ce n’est pas possible, qu’il faut avoir des compétences, que la prospection se fait dans un cadre scientifique (…) on leur rappelle la loi, la plupart renoncent au téléphone mais d’autres vont au bout de leur démarche, malgré tout, on les aura prévenus des risques encourus (…), et souvent nous envoyons un courrier officiel, après c’est aux forces de l’ordre d’intervenir sur le terrain pour verbaliser ». Alexandre Dumont-Castells, gendarme et 1er référent patrimoine archéologique pour le Jura et la Franche-Comté (2015-2016), aujourd’hui basé en PACA, ajoute également que « c’est surtout aux conservateurs des Services régionaux d’archéologie d’utiliser l’article 40 du Code de procédure pénale pour signaler au procureur de la République une affaire de pillage, de trafic illicite d’objets archéologiques à partir de procès-verbaux établis par des fonctionnaires et agents publics (…) selon des éléments d’infraction, le procureur décidera de son instruction et/ou des poursuites ».

A qui profite le crime ?

Quand ils se font gauler, tous ressortent les mêmes arguments fallacieux que les présidents d’associations, de fédérations et les administrateurs de groupes Facebook utilisent pour décrédibiliser les archéologues et les décisions de justice, pour justifier leur pratique. « Faire de la dépollution, rendre service en retrouvant des objets perdus par les agriculteurs et les particuliers, prétendre avoir les autorisations des propriétaires, jurer ne jamais revendre leurs trouvailles (…) malgré tout, ils sont tous amendables, et quelques soient leurs motifs », rappelle Alexandre le gendarme qui est aussi à l’initiative de la formation des forces de l’ordre sur la lutte contre le pillage et les trafics illicites des biens archéologiques. Des affaires de verbalisations, de perquisitions et d’assignations au tribunal, il y en a à la pelle ces dernières années : « de plus en plus de gendarmes et policiers sont formés, en France, sur la question du pillage et le trafic de biens culturels (…) cela entraine du recel national et international, c’est un fléau pour notre patrimoine (…) un trafic qui est souvent lié au blanchiment d’argent, à la drogue (…) il est souvent question de plusieurs mois d’investigations sur le terrain : parfois sur les vides-greniers mais aussi sur les réseaux sociaux et Youtube où s’exposent les

Des affaires de verbalisations, de perquisitions et d’assignations au tribunal, il y en a à la pelle ces dernières années.

délinquants en pleine action, plus les sites de ventes en ligne (…) là on parle de sanctions commençant à 3.750 € d’amende, pouvant aller jusqu’à 450.000€ d’amende et 2 ans de prison voire jusqu’à 375.000 € d’amende et 5 ans de prison pour le recel », ajoute le gendarme. Selon Yann Brun dont le rôle est de conseiller et accompagner la mise en place d’actions judiciaires « au niveau pénal, on constate une augmentation du pillage archéologique sur le territoire national ». Il n’y a pas encore de statistiques sur le sujet mais « selon les circonscriptions, on peut estimer entre 25 et 50% le nombre des contrevenants déjà connus pour d’autres délits », précise Alexandre Dumont-Castells. Une cyber-délinquance gérée avec les douanes et Interpol, qui foisonne. Après les armes et la drogue, le trafic des biens culturels et patrimoniaux est dans le Top 3 de l’économie souterraine mondiale.

Complaisance et désinformation

Du côté des médias, on fait du racolage consensuel, avec l’accroche : « passionné d’histoire, il a découvert un trésor… ». Un axe narratif d’une vacuité déconcertante alors qu’il est question d’une problématique politico-économico-patrimoniale sensible mais reléguée dans la case faits-divers. Cela illustre toute l’ignorance d’un sujet considéré comme anecdotique par des rédactions pour qui l’investigation est en option. Souvent, la presse régionale s’en sert pour combler ses pages. Le dossier ou cahier en double page reste assez rare et souvent rédigé avec approximation, sans aucune enquête de terrain. Mais quand les médias nationaux s’y mettent, c’est pour en faire l’apologie de façon crédule et complaisante. « La soif de l’or c’est vendeur, alors que la lutte contre le pillage ça ne l’est pas ! » rappelle justement Yann Brun. On se demande comment Franck Ferrand et Lorant Deutsch, « passionnés d’histoire », n’ont pas encore apporté leurs cautions à la détection avec leurs théories fumeuses. Le patrimoine archéologique est régulièrement pillé par plusieurs milliers de Français, mais tout le monde s’en fout ! Du sensationnalisme au détriment de la sensibilisation de notre patrimoine culturel que le tourisme valorise. Une désinformation dominante qui contribue largement au désastre culturel que nous observons dans nos campagnes. Dans l’attente de nouvelles pistes législatives pour endiguer cette pratique et d’une évolution des mentalités sur la question du respect du patrimoine, les détracteurs se lâchent. Ce ne sont pas les quelques gendarmes, policiers, pompiers, militaires, douaniers et enseignants actifs ou en retraite qui pratiquent la détection qui vous diront le contraire. On n’est plus à un paradoxe près. // CF.

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