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Behind the scene
from Sportfisi@ 2020
by Sportfisio
40 SPORTFISI@ 2020
avec Giona Morinini
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interview: Patrizia Zanetti Images: Giona Morinini
GIONA MORININI (40), PSYCHOLOGUE DU SPORT APRÈS AVOIR TERMINÉ SES ÉTUDES DE PSYCHOLOGIE À GENÈVE EN 2003, G. MORININI A POURSUIVI SA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TRAVAILLE COMME PSYCHOLOGUE DU SPORT DEPUIS 2007 ET COMME PSYCHOTHÉRAPEUTE DEPUIS 2014.
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SPORTFISI@: Quels sont les problèmes les plus courants avec lesquels les athlètes viennent le consulter?
Morinini: Les motifs pour lesquels les athlètes viennent me consulter peuvent être très différents. Ce peut être le cas d’un jeune sportif qui est en train de devenir professionnel et qui veut travailler pour gérer la pression. Il peut y avoir des sportifs qui ont vécu une blessure importante, dans ce cas nous travaillons pour élaborer les différentes émotions liées à la blessure et la réhabilitation. Un autre exemple peut être celui d’un athlète qui vit un moment de baisse de performance et désire retourner au niveau qu’il a connu en précédence.
De plus, il peut y avoir une grande variété d’autres situations qui amènent le sportif à vouloir travailler sur soi, en exploitant ses émotions et ses capacités cognitives, pour se rapprocher le plus possible de ses objectifs et de son potentiel.
Les athlètes viennent-ils chez vous de leur propre gré ou sous la demande de l’entraîneur?
Dans la majorité des cas, c’est l’athlète qui me contacte directement, surtout s’il s’agit d’athlètes qui mettent le sport au centre de leur vie. Dans d’autres situations, la personne peut être orientée vers moi par un entraîneur ou par les parents. Dans ces cas, il est très important au début du suivi, de bien définir quel va être l’objectif du travail entre moi et l’athlète et comment gérer le passage d’information avec les personnes qui l’entourent.
Où et comment les athlètes sont-ils pris en charge?
Cela dépend du type de collaboration défini. Avec les athlètes qui viennent me consulter au cabinet, je travaille en discutant, analysant les situations et en proposant des techniques spécifiques liées à l’aspect mentale ou à la modulation physiologique comme la relaxation ou la méditation.
Dans les cas où la collaboration est concrétisée avec un club ou une fédération, j’interviens aussi sur « le terrain ». Dans ce cas, il est intéressant de pouvoir observer et interagir directement avec l’athlète et ses entraîneurs, lors qu’ils pratiquent leur discipline.
La prise en charge vise à accompagner le sportif à développer les compétences qui lui permettent de gérer les composantes émotives, cognitives et relationnelles, pour atteindre l’objectif défini au début du suivi. Quand cet objectif est atteint, je décide avec l’athlète si terminer le suivi ou si définir un nouvel objectif. Combien de temps dure généralement un traitement? Et comment est effectué le suivi ? Veuillez décrire un cycle de traitement.
Ce point aussi est très variable. Il y a des suivis qui durent quelques semaines et d’autres qui se poursuivent sur plusieurs saisons. Tout dépend de l’accord qui est défini au début et il est très important de monitorer régulièrement l’avancement du travail et la pertinence de ce qui est fait.
Quand les entraîneurs ou les parents sont-ils impliqués dans le traitement?
Les entraîneurs et les parents sont toujours impliqués dans le travail quand ma collaboration est réalisée avec le club ou la fédération. Dans ce cas, je trouve qu’il est important de travailler aussi avec eux, car ils ont une grande importance dans le parcours de développement sportif de l’athlète.
Quand le travail est ponctuel avec le sportif, il peut arriver que les parents et les entraîneurs soient impliqués, mais ceci est effectué avec l’accord de l’athlète.
Y-a-t-il parfois interposition entre l’entraîneur/les parents et l’athlète?
Surtout quand je travaille avec un club ou une fédération, il m’arrive de me proposer comme figure « trait d’union » entre la famille de l’athlète et les membres du staff. Je trouve que cet aspect est un élément précieux, parce que tous veulent le bien du sportif, mais il arrive parfois, sans le vouloir, que ceci soit fait de manière incohérente de la part des différentes figures. Pour cette raison, il peut être important de coordonner l’engagement de toutes les personnes qui gravitent autour de l’athlète.
Y-a-il également des thérapies pour les équipes sportives ? Comment imaginer cela? Quand sont-ils effectués et pourquoi?
Travailler avec une équipe ou un groupe peut aussi être pertinent et important. Ceci est fait en étant présent à leur moment d’entraînement et de compétition. Dans ce cas, je travaille autour de la composante relationnelle entre les joueurs, pour faire en sorte que la dynamique du groupe soit fonctionnelle à l’objectif commun. De plus, il est aussi possible de proposer des moments formatifs sur le fonctionnement mental et sur différentes manières pour l’exploiter. Un autre domaine d’intervention peut être la communication de l’entraîneur envers l’équipe, aspect qui peut avoir un grand effet sur la performance et le vécu des athlètes.