Squame fanzine #5

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. .écai lles.

Ê

tes-vous en quête de volupté ? De luxure ? D'érotisme ? Les auteurs vous livrent ici dessins et histoires afin d'explorer leur vision la plus intime de l'Eros et des différents moyens de séduction, jusqu'à fouiller chaque métaphore de la chair. Désirez-vous tomber sous un charme sauvage, libertin et féminin ? Laissez-vous nourrir par une tendre transgression, une astucieuse perversion, une sensualité lascive, sans oublier quelques gouttes d'humour. Alors, il ne vous reste plus qu'à éveiller vos sens, et surtout, abandonner toute pudeur..

S

iete alla ricerca del piacere? Della lussuria? Dell'erotismo? I nostri autori vi offrono la loro personale interpretazione dell'eros e dei diversi mezzi di seduzione, esplorando ogni licenziosa metafora. Volete cedere ad uno charme selvatico, libertino e femminile? Cibatevi allora di tenere trasgressioni, perversi espedienti e lasciva sensualità senza dimenticare qualche goccia di humour. Tutto quello che occorre è svegliare i vostri sensi e abbandonare ogni pudore...

u Elke Foltz


u edoardo de falchi


u margherita morotti



u IRENE RINALDI


VERGINE

Volevi fare tutto d'accapo, abbiamo rifatto tutto. Abbiamo risalito il tempo pazientemente, partendo dalla fine, dall'attimo prima che io e te diventassimo noi. Ho fatto quello che mi chiedevi, seminato in te nuovi ricordi a colpi profondi di bacino, sostituito il mio corpo a quello dei tanti che sono naufragati prima di me fra le tua gambe forti. Volevi che cancellassi la te che eri stata quando io non ero nemmeno un'ipotesi lontana. Ti ho ascoltata. Ho fatto quello che mi chiedevi, seguito le tue istruzioni fedelmente. Ho preso i biglietti per Monaco e abbiamo fatto l'amore tristemente come mi hai chiesto. Ti ho scopata piano, ho goduto poco e ho pianto subito dopo. Forse l'altro aveva pianto di più, versato lascrime più calde o sperma più amaro. Ho fatto quello che ho potuto. Mi sei sembrata soddisfatta.

Sotto il secondo lampione di una strada della periferia di Milano mi hai succhiato con una foga che per un momento mi ha reso geloso. Volevo fermarti, dirti che non mi sembrava una buona idea, chiederti il nome di quello che aveva meritato tutta la spontaneità della tua passione la prima volta, quando ancora non c'era un copione da seguire. Poi mi sono detto che tutto andava bene, che se lui era stato il primo io sarei stato l'ultimo. Ho guardato la tua testa muoversi in fretta e mi si è stretto il cuore a pensare a come devi essere stata sola quando hai accettato di venire qui, quando hai detto di sì solo per mostrargli che non avevi paura. Volevi rifare tutto, ti ho ascoltata. Abbiamo guardato un porno sotto le coperte masturbandoci piano mentre il sole di un mezzogiorno di agosto gridava dietro le persiane. Mi sono costretto a erezioni improbabili sulle strade sterrate di Paros. Ti ho legato le mani dietro la schiena e riempita d'insulti. Ti ho stretto forte i


capezzoli fino a farti gridare. Ho leccato le suole delle tue scarpe trattenendo il disgusto, facendo finta che piacesse anche a me come era piaciuto a quello che ti aveva implorata e a cui l'avevi permesso la prima volta.Ti ho penetrata in fretta, con un colpo secco, mentre appoggiavi le mani fra le pizze surgelate del supermercato dietro casa dei tuoi genitori aspettando con gli occhi lucidi che eiaculassi tutto il mio disprezzo. Tutto doveva essere uguale a come lo ricordavi e come forse non è mai stato. Abbiamo risalito gli anni insieme, uno due, tre, quindici. Abbiamo fatto cose banali, cose che mi hanno eccitato, cose

che mi hanno detto di te più di quanto tu non abbia mai fatto. Abbiamo perso i nostri gesti e le nostri abitudini nello stagno denso dei desideri di tutti gli altri. Dei tuoi primi. Stasera è la fine. L'ho capito dal tuo nervosismo, dalla cura con cui sei ti sei infilata un paio di mutandine rosa dai contorni di pizzo che non avevo mai visto prima, lasciando i tuoi seni nudi sotto la tshirt dei Nirvana. Stasera mi tremeranno le mani mentre ti chiedero' se posso togliertela. Dopo stasera non ci sarà più alcun passato da cancellare. Dopo stasera, saro' finalmente il primo.

u benedetta blancato



u FRancesco cattani



Lolita

u Eleonora Antonioni


1963 / chan s on de Colet te Ren ard

Que c'est bon d'être demoiselle Car le soir dans mon petit lit Quand l'étoile Vénus étincelle Quand doucement tombe la nuit Je me fais sucer la friandise Je me fais caresser le gardon Je me fais empeser la chemise Je me fais picorer le bonbon Je me fais frotter la péninsule Je me fais béliner le joyau Je me fais remplir le vestibule Je me fais ramoner l'abricot Je me fais farcir la mottelette Je me fais couvrir le rigondonne Je me fais gonf ler la mouf lette Je me fais donner le picotin Je me fais laminer l'écrevisse Je me fais foyer le cœur fendu Je me fais tailler la pelisse Je me fais planter le mont velu Je me fais briquer le casse-noisettes Je me fais mamourer le bibelot Je me fais sabrer la sucette Je me fais reluire le berlingot Je me fais gauler la mignardise Je me fais rafraîchir le tison Je me fais grossir la cerise Je me fais nourrir le hérisson Je me fais chevaucher la chosette Je me fais chatouiller le bijou Je me fais bricoler la cliquette Je me fais gâter le matou Et vous me demanderez peut-être Ce que je fais le jour durant Oh! cela tient en peu de lettres Le jour , je baise, tout simplement


u il pistrice


u Andrea Chronopoulos


Quand je mange un raisin, je commence toujours par l'ouvrir en deux. La peau délicate se tend puis se déchire, exposant la chair sucrée. Un jus sombre en coule. Je la lèche, et y plonge ma langue, fouillant, cherchant tout au fond du fruit rose les pépins, que je recrache sur le sol.

u supersalmon


La pute J’étais la seule, quand on était ensemble. Il me faisait sentir unique. Nous étions nombreuses, nous le savions. Nous étions toutes uniques. J’aimais descendre de l’avion sans culotte. Sans même de robe, parfois. Avant d’atterrir j’entrais dans les toilettes pour me déshabiller. Je restais en imperméable, avec ce soupçon de nudité, cette promesse de péché qui était plus que vraie. Une femme descend de l’avion à Venise habillée de bas et talons, serrée dans un imperméable noir très court, fermé jusqu’au cou. Les lunettes noires. La bouche rouge sang, mat. J’adorais jouer avec lui. Il comprenait tout, et tout de suite. Et il renchérissait. Pas besoin de parler. Il me prenait par la main et on marchait en silence vers la voiture, dans le noir. Il allumait le moteur, la voiture démarrait et il posait légèrement sa main sur mon genou. Sa main cherchait la réponse sous mon manteau.

Petit à petit sa main montait jusqu’à moi. Et là elle s’ouvrait un passage, avec force. Et grâce, aussi. Mes jambes ne s’écartaient pas facilement, juste pour lui rendre la tâche plus difficile. Il me foutait les doigts dans la bouche pour les mouiller et il cherchait sa voie. Mon cou en arrière, la bouche entrouverte. Il gagnait toujours sur ma résistance. La première fois avait été un rendezvous à l’aveugle. Des copines m’avaient dit “faut que tu baises ce mec”. Je lui avais donné rendez-vous dans un hôtel pour un dîner masqué pendant le carnaval de Venise. Je m’étais faite une robe très fine et changeante qui se délaçait avec une seule ficelle, comme un tour de magie. Pas de soutif, les tétons excités. Pas de petite culotte non plus, les fesses serrées dans le tissu translucide. À la guerre comme à la guerre, Mademoiselle. Un masque en dentelle, des faux cils en plumes turquoises. Une cape noire à capuche, brillante. Il m’attendait dans le hall. Quelques heures avant je lui avais envoyé un texto avec deux modèles de talons, choisis pour moi. Il avait deviné: les dorés.


Arrivée dans le hall je ne le vois pas: il m’avait dit qu’il porterait un masque blanc avec une cape noire à capuche. Et soudain une voix derrière moi qui sussurre à l’oreille: “j’ai reconnu vos souliers”. Nous n’avons jamais rejoint le Bal. Il caressait mon pied déchaussé pendant le dîner, il était intelligent. Ce que je détestais par-dessus tout c’était sa façon de se faire prendre comme une femme. Il jouissait comme une femme, il gémissait comme une femme, il devenait une femme. Et moi je le chevauchais, je lui couvrais la bouche avec la main, je lui tenais la tête par le front, lui attachais les mains avec un foulard: bouge pas, salope. J’étais son homme. Je le détestais tellement que j’adorais ça. Et quand il me prenait avec force je lui suppliais de me prendre par les cheveux. Il le faisait, il m’étranglait, il me donnait des fessées. On se battait jusqu’à en mourir, je le frappais avec mon fouet de plumes. Et juste avant de jouir il posait son doigt sur mon cul. Assise sur lui, l’un devant l’autre, il me tenait par les fesses et posait doucement son doigt en me serrant très fort contre lui, vers le bas, contre son sexe qui me pénétrait. Je mourais d’un hurlement étranglé, à en pleurer. Il jouissait avec moi. Je voulais être la seule. Il ne pouvait pas s’empêcher d’aller baiser de partout. Il adorait avoir tant de femmes, et il était doué.

Il était un bienfaiteur, au final. Il doit l’être toujours. Il devrait y en avoir beaucoup plus des amants comme lui, le monde est plein de mecs qui savent pas te prendre, c’est tellement triste. Lui, au moins, il savait. Et il était toujours dispo, pour me baiser. Il se prenait au jeu, il adorait mes mises en scène. La dernière fois je lui avais offert la télécommande de mon vibro. Il avait adoré. On n’a pas pu la tester. Le savoir pénétrer d’autres femmes, je n’ai pas pu le supporter longtemps. La première fois que je l’ai quitté je suis revenue en courant après deux jours: je dormais plus, je mangeais plus, je bossais plus. Je pleurais, je m’évanouissais. Il avait le contrôle de mon corps, de ma volonté. De mon âme. Je veux être ton ange, ta femme, ton homme. Je veux être ta dom, ton amour, ton esclave. Je veux être ta pute. Pas maintenant. Pas maintenant, il m’a dit. On ne quitte pas un homme trois fois.

u veronica benini



u esmeralda villa lobos



u il pistrice


u kichi


u Laura Nomisake



u flavio zampaloni



u Elke Foltz



u hellofreaks


u FEDERICA DE RUVO


Indosso le mie scarpette magiche e ti aspetto. Se le battessi una contro l'altra, tre volte, tu saresti subito qui, da me. Invece preferisco aspettare. Mi formulo nella mente la tua presa, il tuo sguardo gigante che mi vuole tenere tutta, il mio riso di piacere che finalmente non si trattiene e ci alimenta. Mi formulo nelle mani il calore del tuo corpo e il turgore che arriva a causa mia, con me, su di me. E mi formulo fra le gambe il delicato e il possente, la dedizione e il dominio. Ma ora le stringo, chiuse chiuse, a sentire un anticipo di me. Me con le scarpette e basta, sola che ti aspetto per farmi piena, tutte le volte daccapo, marina e gonfia, tutta pistillo che ti vuole segnare, tutta salice che si vuole abbandonare. Infilo i lacci foro per foro ed è una musica simile a noi, quando nel silenzio del giorno respiriamo uno dell'altra e ci sfreghiamo come ali e diventiamo perfetti. Indosso le mie scarpette magiche, per piantarne la punta attorno ai tuoi fianchi, non appena attraverserai quella soglia. scarpette magiche

u SARA TROFA


u

Luché


u FEDERICA DE RUVO



u BAmbi kramer


u

fiammetta ghedini


u sheepo



sex tv

u akab


u FEDERICA DE RUVO

ARTISTES / ARTISTI Andrea Chronopoulos u achron.tumblr.com - AkaB u mattatoio23.blogspot.com Bambi Kramer u bambikramer.wordpress.com - Edoardo de Falchi u ind3x.com Eleonora Antonioni u illustratori.it/EleonoraAntonioni - Elke Foltz u elkefoltz.blogspot.fr Esmeralda Villa Lobos u latramutoli.blogspot.com - Fiammetta Ghedini u fiammetta.virb.com Federica De Ruvo u cargocollective.com/federicaderuvor - Flavio Zampaloni u f laviozampaloni.blogspot.com Francesco Cattani u barcazza.blogspot.fr - Hellofreaks u hellofreaks.com il Pistrice u ilpistrice.com - Irene Rinaldi u yoirene.tumblr.com - Kichi u kichi.fr Laura Nomisake u lauranomisake.blogspot.com - Luchè u luche.over-blog.com Margherita Morotti u cargocollective.com/margheritamorotti - Sheepo u poshee.blogspot.com Supersalmon u supersaumon.blogspot.com - Tarmasz u tarmasz.com

TEXTES / TESTI Benedetta Blancato - Sara Trofa u saratrofa.blogspot.com Veronica Benini u sporablog.com Squame #5 - 06/2012 - isbn 979-10-91331-05-0 cover artwork u Tarmasz - graphic project u il Pistrice



os, ronop oul Andrea Ch ramer, Benedet ta iK AkaB, Bamb oard o de Falchi, d E Foltz, Bl ancato, nioni, Elke rica o t n A a r o Eleon s, Fede Villa Lobo Esmeralda met ta Ghedini, m De Ruvo, Fia loni, Francesco a p Fl avio Zam ofreaks, il Pistrice, ll Cat tani, He ur a di, Kichi, L a Irene Rinal chè, Margherita Lu eep o, Nomisake, a trofa, Sh r a s i, t t o r Mo z, on, Tarmas S u p e r sa l m enini. veronica b .NET SQUAME


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