MAGAZINE 603
A. Lambrovassilis Patricia van de Camp Maurizio Strippoli Alexandre Bertin Darren Withey Agustin G. Garza Nicolas Eliard Katrin Koenning Erin Malone Nicolas Poizot
A. LAMBROVASSILIS
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PATRICIA VAN DE CAMP 17 MAURIZIO STRIPPOLI
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ALEXANDRE BERTIN
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DARREN WITHEY
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AGUSTIN G. GARZA
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NICOLAS ELIARD
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KATRIN KOENNING
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The images published in this magazine are copyrighted to their corresponding creators.
Let’s be happy Soyons heureux For the first time in our history, we are publishing an artist whose work we already published before. This is because we have witnessed this artist mature and seen her work get better and better. It is also because the theme tackled, depression, is an issue that should be quite at the forefront of our preoccupations. All around us we experience political choices that are dictated by calculations, by cost evaluations, by balancing, often unfairly, price and need, while forgetting the very basis of what all political choice should be about: quality of life. Patricia van de Camp’s series Black Dog is a reminder that the mental aspect of life is just as important as the physical or financial aspect and, that it is still OK to search for happiness.
Pour la première fois dans notre histoire, nous publions les travaux d’un artiste que nous avons déjà publié. C’est parce que nous avons vu cet artiste mûrir et son travail devenir plus abouti. C’est aussi parce que le thème abordé, la dépression, est un problème qui devrait être au premier plan de nos préoccupations. Tous les jours nous faisons l’expérience de choix politiques qui sont dictés par des calculs, par des évaluations de coût, en équilibrant, souvent de manière injuste, prix et besoin, tout en oubliant le principe de base de tout choix politique : la qualité de la vie. La série Black Dog de Patricia van de Camp nous rappelle que la santé mentale est un aspect de la vie tout aussi crucial que le bien-être physique ou financier, et que rechercher le bonheur, c’est OK. …
Christophe Dillinger, October 2015
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Alexandros Lambrovassilis Ellinikon, 2007-2013
www.lambrovassilis.com
Ellinikon is an ongoing project.It is a documentation of the current state of the former international airport of Athens, known colloquially as “Ellinikon”, (meaning “of Greek origin”). In my exploration I follow this thread of collective memory, reliving and photographing the landmass, the remains of human activity, and the symbols of an era that has come to an end. I stumble upon bittersweet visions of a once familiar public space. Ellinikon shut down its operations at the end of March 2001 when Athens’ new airport Eleftherios Venizelos was completed in the area of Spata. Parts of Ellinikon’s infrastructure were left to decay, before the turmoil of the current financial crisis forced the Greek government to seek investors interested in acquiring it for its underlying real estate value. Built largely through the efforts (and financing) of shipping magnate Aristotelis Onassis in the 1950s, the airport marked Greece’s emergence into the modern era,
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acting as a link to a world beyond its borders. For almost half a century the airport held a special place in the Greek national consciousness, becoming an all too common sight in popular films and family photo albums alike, as multiple generations walked through its gates. The airport’s slow decline over the years, and sudden abandonment in the run-up to the Athens Olympics serves as an eerie metaphor for Greece, a country laid low by the financial crisis that followed years of economic mismanagement during the years of plenty. This documentation aims to raise awareness for the necessity and the importance to preserve and reintroduce the historic thread and collective memory of a place as such, in the process of transformation for the new use.
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Alexandros Lambrovassilis Ellinikon, 2007-2013
www.lambrovassilis.com
Ellinikon est un travail en cours. C’est la documentation de l’état actuel de l’ancien aéroport international d’Athènes, connu familièrement sous le nom d’« Ellinikon », (qui signifie « d’origine grecque »). Au travers de cette exploration, je suis ce fil de la mémoire collective, faisant revivre et photographiant la masse terrestre, les vestiges de l’activité humaine, et les symboles d’une époque qui a pris fin. Je tombe sur des visions douces-amères d’un espace public qui nous fut familier. Ellinikon arrêta ses activités fin mars 2001, lorsque le nouvel aéroport d’Athènes Eleftherios Venizelos fut achevé, dans la région de Spata. Une partie de l’infrastructure de Ellinikon fut laissé à l’abandon, avant que la tourmente de la crise financière actuelle ne force le gouvernement grec à rechercher des investisseurs qui seraient intéressés à l’acquérir pour sa valeur immobilière. Construit en grande partie grâce aux efforts, et au financement, du magnat du transport maritime Aristotelis
Onassis dans les années 1950, l’aéroport a marqué l’émergence de la Grèce dans l’ère moderne, agissant comme un lien vers un monde au-delà de ses frontières. Pendant près d’un demi-siècle, l’aéroport a tenu une place spéciale dans la conscience nationale grecque, devenant un décor très courant des films populaires, des albums de photos de famille et des générations qui en ont traversé ses portes. Le lent déclin de l’aéroport au cours des années, et l’abandon soudain de la course aux Jeux Olympiques d’Athènes, servent comme une métaphore insolite pour la Grèce, un pays terrassé par la crise financière, résultat de décennies de mauvaise gestion économique durant les années d’abondance. Cette documentation a pour but de sensibiliser le public à la nécessité et l’importance de préserver et de réintroduire le fil historique et la mémoire collective d’un lieu en tant que tel, dans le processus de transformation en vue de sa réhabilitation.
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Patricia Van de Camp Black dog
www.patriciavandecamp.nl
For this series I have met and photographed people who suffer
Pour créer cette série, j’ai rencontré et photographié des
from depression. I have been inspired by a film entitled «The
personnes qui souffrent de dépression. J’ai été inspiré par un
Black Dog»,
court métrage, « The Black Dog », Ce film explique comment
This film explains how depression works. In my homeland The
fonctionne la dépression. Dans mon pays, les Pays-Bas, c’est
Netherlands, it is one of the most common diseases. But no one
l’une des maladies les plus courantes. Mais personne n’en parle.
talks about it.
Je souffre moi aussi de dépression. Voilà pourquoi cette série
I also suffer from depression. That is why this series touches
me touche. C’est ma façon à moi d’être ouverte à ce sujet
me. It is my way to be open about it.
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Maurizio Strippoli Silence
www.mauriziostrippoli.com
Detachment and intolerance are transformed in a series of snapshots that find their way into the most emotional of each of us.
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Détachement et intolerance sont transfromés dans une série de clichés, qui font leur chemin dans ce qu’il y a de plus emotionnel en nous.
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Alexandre Bertin Par delà le rivage
cargocollective.com
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Pour l’homme humble, et pour lui seulement, le soleil est vraiment un soleil ; pour l’homme humble, et pour lui seulement la mer est vraiment une mer. Gilbert Keith Chesterton - Heretics
For the humble, and to him alone, the sun is really the sun; for the humble man, and for him only the sea is really a sea. Gilbert Keith Chesterton - Heretics
« Par-delà le rivage » est une série d’images réalisée au sténopé. L’usage de ce procédé et des contraintes physiques qui en découlent permettent des compositions abstraites, dépouillées de tout repère spatial et temporel. Le temps de pose long laisse aux éléments le loisir d’imprimer leurs traces sur le film. J’utilise le terme d’images et non de photographies car le travail de la matière est primordial pour moi. Ici, et contrairement à d’autres de mes travaux, je ne photographie pas, je compose une image comme un peintre composerait une peinture. Cependant, à l’inverse du peintre qui maîtrise son pinceau, ce sont les éléments (la mer, le ciel, le vent, la houle et les embruns) qui travaillent pour moi. Mon rôle ne consiste qu’à poser le sténopé sur son pied et attendre que le temps fasse son œuvre.
«Beyond the shore» is a series of pictures made using a pinhole camera. This method and its physical constraints allow for abstract compositions, stripped of all spatial and temporal references. The long exposure gives the elements leisurely time to imprint their tracks on the film. I use the term images and not photographs, because working on the material of photography is crucial for me. Here, unlike some of my other work, I do not photograph, I compose a picture, the way a painter would compose a painting. However unlike the painter, master of his brush, the elements (the sea, the sky, the wind, the waves and spray) work for me. My role is simply to set the pinhole camera on its tripod and wait for time to do its work.
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Darren Withey
Circuit² - The Route to MetaCity
darrenwithey.com
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Whether we describe it as evolution or revolution, photography has been through a transformation. This series of squares charts my journey from film and darkroom, into data, and back again. I worked with traditional and digital photographic methods to resolve the friction between the traditionalist and the innovator in me. Holding on to the tactile relationship between ideas and materials, I drew inspiration from the beautifully intricate surface of the circuit board; reminiscent of aerial photography, topographic maps, and transport networks, or perhaps a psychogeographical simulacrum of the internet itself.
Qu’il s’agisse d’évolution ou de révolution, il est clair que la photographie traverse une transformation. Cette série de tableaux carrés documente mon voyage de la pellicule à la chambre noire jusqu’aux données numériques, vice versa. Je travaillais à la fois avec des méthodes photographiques traditionnelles et et des techniques numériques, afin de résoudre ma dichotomie interne entre le traditionaliste et l’innovateur. Tout en tenant à la relation tactile entre les idées et les matériaux, je me suis inspiré de la surface magnifiquement complexe des circuits imprimés, qui rappelle la photographie aérienne, les cartes topographiques et les réseaux de transport, ou peut-être un simulacre psycho-géographique d’Internet même.
Darren Withey is our eResident for this issue. You can learn more about his work on our website.
Darren Withey est notre atriste en rsidence pour ce numéro. Plus d’informations sur son travail sont disponibles sur notre site internet.
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Agustin G. Garza Ossuaria
www.agustingarza.com
Ossuaria is a body of work that resulted from an unexpected discovery I experienced during a visit to one of the most isolated regions in Yucatan, Mexico. This area is scarcely populated by small villages where ancient mortuary rituals are practiced but are now nearly extinct. Deceased family members are disentombed three years from their death and their skeletal remains are bundled in fabric then deposited in colorful crypts above ground. The belief is that the skeleton must be regularly cleaned and dusted in order for the soul of the deceased to feel loved and so choose to reunite in ritual with the family. Ossuaria focuses, not on the ritual itself, or on an anthropological context, but in the essence of the object itself – its beauty, its structure, and the evidence of adulating hands leaving oils and creases as the sign of care and prayer.
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« Ossuaria » est un travail qui résulte d’une découverte inattendue que je fis lors d’une visite à l’une des régions les plus isolées du Yucatan, au Mexique. Cette zone est peuplée de petits villages où d’anciens rituels mortuaires maintenant presque disparus sont pratiqués. Les membres de famille défunts sont exhumés trois ans après leur décès et leurs restes sont recueillis dans du tissu, puis déposés dans des cryptes colorés à l’air libre. La croyance veut que le squelette doit être régulièrement nettoyé et dépoussiéré pour que l’âme du défunt puisse se sentir aimé et ainsi choisisse de se réunir rituellement avec sa famille. « Ossuaria » se concentre non pas sur le rituel lui-même, ou sur son contexte anthropologique, mais sur l’essence de l’objet lui-même - sa beauté, sa structure, et sur les mains qui laissent des traces d’huiles et des plis comme signes de soins et de prière, comme preuve de révérence.
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Are you, or do you know a poor rectangular photographer who would like to try their hand at the square format and be published in the magazine? If so, the Square Residencies programme is just what you need. It is free, it lasts three to six months and is open to all, regardless of age, gender or nationality (or photographic gear). Here’s what you need to do: Gather some of your work and some info about yourself. Put together a proposal, highlighting your visual project and why you think the square format would fit. Email the lot to editor@squaremag.org What you’ll get: On-going assessment and feedback on your project from members of the Square Magazine team (via email, phone and Skype). Academic help if needed (for instance art history and contextual studies). A slot in the magazine at the end of the residency. Promotion of the project via social networks and the magazine’s website.
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Nicolas Eliard Untitled
www.facebook.com/NicolasEliard
J’ai longtemps hésité entre la photographie et l’aquariophilie. J’ai choisi la photographie
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I have long hesitated between the camera and the aquarium. I chose the camera.
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Vous êtes, ou vous connaissez quelqu’un qui est un pauvre photographe qui se débat avec le rectangle et qui aimerait essayer le format carré et etre publié dans le magazine ? Le tout nouveau programme de résidence d’artistes peut vous aider. C’est gratuit, ça dure de 3 à 6 mois et c’est ouvert à tous, quelque soit votre âge, votre sexe ou votre nationalité. Ce qu’il nous faut : Rassemblez des extraits de vos travaux et quelques info sur vous-mêmes. Mettez sur pied une proposition, mettant en lumière votre projet visuel et les raisons pour lesquels vous pensez que le format carré serait approprié. Envoyez le tout à editor@squaremag.org Ce que vous pouvez espérer de nous : Une évaluation et un retour sur votre projet d’un des membres de l’équipe de Square Magazine (mail, téléphone ou Skype). Une aide académique si necéssaire (par exemple en histoire de l’art ou en études contextuelles). Un article dans le magazine à la fin de la résidence. La promotion de votre travail via les réseaux sociaux et notre site web.
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Katrin Koenning Glow
www.katrinkoenning.com
Glow is a body of work focused on things that have assumed a short-lived or unexpected state of glow (mostly things which, by nature, don’t glow). The work is a play with light, impermanence and faculties of seeing.
« Glow » est un travail axé sur des choses qui ont assumé un état de brillance courte ou inattendue (pour la plupart des choses qui, par nature, ne brillent pas). Le travail est un jeu avec la lumière, l’impermanence et la facultés du voir.
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Erin Malone
Seeking Terra Firma
www.erinmalone.com Growing up army an brat, we moved every couple of years. Just as life began to feel settled and grounded, my world would be upended and dissolved and reconstituted into another place. The images of Seeking Terra Firma are an exhalation. They are vapor. The world is soft, blurred by atmosphere and layers of mist and fog. The sense of place that is home is masked. The context of the known is now unknown. I want to latch on to this place but it is obscured and when I come upon it, it has changed and shifted and not as I imagined. The final prints are a physical capture, trying to grasp and hold onto what can’t be held close. They attempt to capture the intangible, the illusory and ever shifting place that is home.
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J’ai grandi en tant que gamin de l’armée. Nous déménagions tous les deux ans. Juste quand la vie commençait à se réguler, mon monde se retrouvait soudain bouleversé, dissous et reconstitué ailleurs. Les images qui composent « Seeking Terra Firma » sont une exhalation. Elles sont vapeur. Le monde est doux, brouillé par l’atmosphère, des couches de brume et de brouillard. La sensation d’appartenance au foyer est voilé. Le contexte du connu est maintenant l’inconnu. Je voudrais me raccrocher à cet endroit mais il est caché et, quand je m’en approche, il a changé, évolué et n’est plus comme je l’imaginais. Les tirages finaux sont une capture physique, essayant de saisir et de retenir ce qui ne peut être embrassé. Ils tentent de saisir l’insaisissable, cet endroit illusoire et toujours changeant qu’est le foyer.
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Nicolas Poizot Sans vis à vis
www.nicolaspoizot.com L’autoroute est un non-lieu. Un endroit où nous ne faisons que transiter. Il n’a aucune vocation identitaire. Lorsque nous entrons sur l’autoroute, notre environnement, nos repères habituels disparaissent. Quelle que soit la durée de notre parcours, notre esprit se concentre sur ce long ruban de bitume. Pendant ce laps de temps, nous oublions que cette toile routière qui sillonne notre pays est bien réelle. Que cela soit historique ou que cela suive l’augmentation de la densité urbaine, ce réseau longe ou traverse des zones habitées. La plupart de ces habitations nous sont cachées par de haut murs, ou d’épais talus. Les protégeant en partie de nos nuisances, nous protégeant de leur existence. Pour autant, il existe des cas particuliers. Des maisons qui sont autant d’intersections entre humanité et non-lieu. Des lieux où l’Homme a choisi de continuer à vivre. Ce sont ces maisons, «témoins» de notre humanité, de notre identité que j’ai photographiées. Frontalement, de manière statique. Par opposition à la non-identité et à la mobilité que nous impose l’autoroute.
The highway is a non-space. A place where all we do is transit. It has no vocation to possess any identity. When we enter the highway, our environment, our usual landmarks disappear. Whatever the length of our journey, our mind remains focused on the long ribbon of asphalt. During this time, we forget that this road which crosses the fabric of our country is real. Whether because of history or because it follows the increase in urban density, this network runs through populated areas. Most of these houses are hidden from the top by walls or thick embankment. The protecting part of our pollution, protecting us from their existence. However, there are special cases. Houses that are all intersections between humanity and non-place. Places where Man has chosen to carry on living. It is these houses, «witnesses» of our humanity, of our identity, that I have photographed. Frontally, in a static way, as opposed to the lack of identity and the mobility the highway imposes on us.
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Rédacteur en chef : Christophe Dillinger www.cdillinger.co.uk Direction artistique : Yves Bigot www.yvesbigot.com • www.editionsdejuillet.com Relecture : lepoSs, Clément Coultas Assistant: Francesca Solloway
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