Issue 701 FR GB

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MAGAZINE-701

Alek Lindus-Jane Fulton Alt-Susana Blasco-Daniel Ranalli-Gregory G. Geiger-Ricardo Bloch-Kyler Zeleny-Max Sher-Gardaf Hicham-Alejandro Medina


Daniel

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Alek Lindus Jane Fulton Alt Susana Blasco Daniel Ranalli Gregory G. Geiger Ricardo Bloch Kyler Zeleny Max Sher Gardaf Hicham Alejandro Medina

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The images published in this magazine are copyrighted to their corresponding creators.


Editorial Guys and gals, I need help. I just applied for a grant from the ACE (Arts council England). With this grant, I hope to curate a couple of exhibitions, publish a few fanzines and set up a residency. I also want to buy a few Holgas and films, so that I can send them to people who want to try their hand at the square format. That’s why for the next few weeks, I need you to sit up straight on your bed sometime during the day, close your eyes, void your mind of any non-square thoughts and send me good vibes. It will work. Trust me, I got angles.

Copains, copines, j’ai besoin d’aide. Je viens de terminer une demande de subvention que j’ai envoyée à ACE (Arts Council England). Grace à cette subvention, je pourrais organiser une ou deux expos, imprimer des fanzines et organiser de vraies résidences d’artistes. Je voudrais aussi acheter quelques Holgas que j’enverrais à tout artiste désireux de s’essayer au format carré. Alors voilà: je voudrais que pour quelques semaines, pendant la journée, vous vous placiez assis, jambes croisées, que vous fermiez les yeux et vous vidiez l’esprit que toutes pensées non carrées et que vous m’envoyiez vos bonnes vibrations. Ca va marcher.


Alek Lindus

0 3 Samos refugees 2015 I started helping with a volunteer group on Samos in October 2015. This meant meeting the refugee boats as they arrived on the island and transporting them in convoys of cars to the registration centres. At the time there were many landings all over the island and the people were often in great danger: 60 people would be crammed in a rubber dinghy designed for 8. There is a special kind of affinity, friendship that forms when you grab someone out of a boat they were sure they were going to die in. On the beach, we gave them water and biscuits (to raise the blood sugar), dry clothes for the children, milk and diapers for babies. We chatted to them and took phone snaps. They wanted photos of themselves on Samos, with us, as a proof they had arrived. We listened to their stories and fears and tried to answer their questions about their continuing journey from the island and out of Greece. I started photographing at the registration centres. Pictures of camps and of the interminable queues they had to endure - for registration, for getting on the ferries, for food. Pictures of their patience, of a child’s ability to recuperate and adapt to any environment. I would pass by the harbour to see if I could find some of those we had met on the shoreline. These photographs are memories, fragments, instances of people I got to know, some I didn’t, and some I still maintain a contact with. I wish them the best of luck in their hopes and aspirations for a normal life, free of danger.

www.aleklindus.com





Alek Lindus

0 8 Samos refugees 2015 Je commencé à aider un groupe de bénévoles à Samos en Octobre 2015. On allait à la rencontre des bateaux de réfugiés à leur arrivée sur l’île et on les transportait dans des convois de voitures aux centres d’inscription. A l’époque, il y avait de nombreux arrivages sur toute l’île et les gens étaient souvent en grand danger: 60 personnes entassées dans un canot pneumatique conçu pour 8. Il y a une affinité spéciale, une l’amitié qui se forme lorsque vous sortez quelqu’un d’un bateau dans lequel il était sûrs de mourir. Sur la plage, on leur distribuait de l’eau et des biscuits (pour augmenter le taux de sucre dans le sang), des vêtements secs pour les enfants, du lait et des couches pour les bébés. Nous discutions avec eux et prenions des photos au téléphone portable. Ils voulaient des selfies à Samos avec nous, comme preuve qu’ils étaient bien arrivés. Nous étions à l’écoute de leurs histoires et de leurs craintes et essayions de répondre à leurs questions concernant la suite de leur voyage, l’eur après-Grèce. J’ai commencé à prendre des photos dans les centres d’inscription. Des images des camps et des files d’attente interminables qu’ils avaient à supporter - pour l’enregistrement, pour embarquer sur les ferries, pour la nourriture. Des photos de leur patience, de la capacité que peut avoir un enfant à récupérer et s’adapter à tout environnement. Je passais par le port pour voir si je pouvais retrouver certains de ceux que nous avions rencontré sur le rivage. Ces photographies sont des souvenirs, des fragments, des personnes que j’ai appris à connaître, d’autres que je n’ai pas connues, et certaines avec qui je suis encore en contact. Je leur souhaite bonne chance dans leurs espoirs et leurs aspirations de mener une vie normale et sans danger.






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Jane Fulton Alt The Burn

These photographs are part of a series begun in 2007 when I observed my first controlled prairie burn. I was immediately struck by the burn’s visual and expressive potential, as well as the way it evoked themes that are at the core of my photographic work. A controlled burn is deliberately set; its violent, destructive force reduces invasive vegetation so that native plants can continue to prosper. The elements of the burn—the mysterious luminosity, the smoke that both obscures and reveals—suggest a liminal space, a zone of ambiguity where destruction merges with renewal. These images of regenerative destruction have a personal significance—I photographed my first burn at the same time my sister began a course of chemotherapy—yet they constitute a universal metaphor: the moment when life and death are not contradictory but are perceived as a single process to be embraced as a whole.

Ces photographies font partie d’une série commencée en 2007 quand je fus témoin de mon premier brûlage de prairie contrôlé. Je fus immédiatement frappée par son potentiel visuel et expressif, ainsi que par la façon dont il évoquait des thèmes qui sont au cœur de mon travail photographique. Un brûlage dirigé est délibéré; sa force destructrice violente réduit la végétation envahissante de telle sorte que les plantes indigènes puissent par la suite prospérer. Les éléments de la combustion -sa luminosité mystérieuse, la fumée qui à la fois obscurcit et révèle - suggèrent un espace liminal, une zone ambiguë où la destruction se confond avec le renouvellement. Ces images de destruction régénératrice ont une aussi signification personnelle –j’ai pris ma première photo de brûlage au moment même où ma sœur commençait une cure de chimiothérapie. Ces images constituent une métaphore universelle: le moment où la vie et la mort ne sont pas contradictoires, mais sont perçus comme un processus unique qui doit être accepté en entier.

www.janefultonalt.com











Susana Blasco

2 3 Antiheroes

«Antihéroes» est le projet iphonographique de la l’illustratrice Espagnole Susana Blasco. Provenant du hasard, de l’expérimentation et du jeu, ce projet fonctionne un peu comme la prolongation ludique de ses travaux avec d’anciennes photographies et des collages géométriques. Partant de la valeur symbolique des objets simples et de son interaction avec les autres visages anonymes sur lesquels ils reposent, il se génère une relation qui propulse les histoires imaginaires que ces personnes suivent. Ce sont des photographies réalisées avec un téléphone mobile, représentent différents objets quotidiens collés momentanément sur des portraits anciens. Sans retouche photographique, les images ont été publiées directement sur Instagram avec le filtre earlybird et avec le hashtag #antiheroes_sb. C’est un projet qui à débuté en janvier 2012 et qui continu à s’étoffer en nombre de antihéroes et en nombre de folowers (plus de 22000)

«Antiheroes» is the project of iconographic illustrator Spanish Susana Blasco. Originating from random experimentation and play, this project works like the playful extension of her work with old photographs and geometric collages. Starting from the symbolic value of simple objects and their interaction with the equally anonymous faces on which they rest, she creates a relationship that generates imaginary stories that the viewer can follow. They are photographs, taken with a mobile phone, represent different everyday objects momentarily stuck on old portraits. Without any photo editing, the images were published directly on Instagram with the earlybird filter and with the hashtag #antiheroes_sb. This is a project that started in January 2012 and continued to expand both in numbers of antiheroes and numbers of followers (more than 22000).

susanablasco.com










Daniel Ranalli

3 3 2 Erased blackboards

I have always been intrigued by found marks and the play of chance in my photographs. Paying close attention to the random and found drawings I see draws me closer to the physical world. For over thirty years my work has often embraced the unintended scrawl or line. For a number of years I photographed the chalkboards at the end of the day at the university where I taught for many years. In a previous series I created montages of these chalkboards digitally combining layers of text and symbols. More recently I became interested in the boards that had been erased and in their gestural abstraction as well as their visible pentimento. I think of them as unconscious traces and evidence of the day’s history in that room - a kind of geological stratification of ideas and symbols.

J’ai toujours été intrigué par les traces et le jeu du hasard dans mes photographies. D’accorder une attention particulière aux dessins aléatoires que je découvre me rapproche du monde physique. Depuis plus de trente ans, mon travail a souvent embrassé le griffonnage ou le traçage de lignes involontaires. Pendant un certain nombre d’années, j’ai photographié les tableaux noirs à la fin de la journée à l’université où j’ai longtemps enseigné. Dans une série précédente, j’ai créé des montages numériques de ces tableaux noirs en combinant les couches de texte et des symboles. Plus récemment, je me suis intéressé aux tableaux qui ont été effacées, à leur abstraction gestuelle, ainsi qu’à leur visible pentimento. Je pense à eux comme des traces inconscientes et comme des marques de l’histoire qui s’est déroulée dans cette salle pendant la journée -une sorte de stratification géologique des idées et des symboles.

danielranalli.com










Vous êtes, ou vous connaissez quelqu’un qui est un pauvre photographe qui se débat avec le rectangle et qui aimerait essayer le format carré et etre publié dans le magazine ? Le tout nouveau programme de résidence d’artistes peut vous aider. C’est gratuit, ça dure de 3 à 6 mois et c’est ouvert à tous, quelque soit votre âge, votre sexe ou votre nationalité. Ce qu’il nous faut : Rassemblez des extraits de vos travaux et quelques info sur vous-mêmes. Mettez sur pied une proposition, mettant en lumière votre projet visuel et les raisons pour lesquels vous pensez que le format carré serait approprié. Envoyez le tout à editor@squaremag.org Ce que vous pouvez espérer de nous : Une évaluation et un retour sur votre projet d’un des membres de l’équipe de Square Magazine (mail, téléphone ou Skype). Une aide académique si necéssaire (par exemple en histoire de l’art ou en études contextuelles). Un article dans le magazine à la fin de la résidence. La promotion de votre travail via les réseaux sociaux et notre site web.


Gregory G. Geiger

4 2 Dreams Gone Awry

Burn down the lights. Every click, snap, and pop is a tick tock stone chisel of that which is come and gone. Let me dance the foxtrot with your authentic self to the slow-slow-quick-quick-slow of the transience brass band playing our out of key song. The diaspora of our bodies a record scratch on a loop, with the ear worm doppelganger of Them. Raise your whole damn cupboard to the rain and celebrate your triumphant moment of loss. Remember that first kiss with happiness that triggered the saddest memory, which had burrowed deep into the back of a junk drawer getting all tangled up with the off-brand twist ties and the tarnished brass rings of tomorrow. Turn to your right while unwrapping a secret present during a hushed conversation with a interloper. My work comes from that staccato moment of a static filled phone call, ringing that haunted longing for something, someone, somewhere unknowable. A mnemonic to help uncover and reveal something forgotten or lost, perhaps to that time that never was or never will be. I’m going to tell you a story, so you better cover your eyes. Are you ready?

Etouffez les lumières. Chaque clic est le tic toc de l’horloge des choses à venir. Laisse-moi danser le foxtrot avec ton authentique toi, à suivre le rythme lent-lent-vite-vite de la fanfare qui joue les couacs de notre chanson. La diaspora de nos corps comme un disque rayé qui tourne en rond, avec le sosie mité des Autres. Lève ton satané cabinet vers la pluie et célèbre ce triomphant moment de perte. Souvienstoi de ce premier baiser qui apporta le bonheur, ce bonheur qui déclencha le souvenir le plus triste, lui qui a creusé son chemin tout au fond d’un tiroir à fourbis, entortillé avec les élastiques et les bagues en laiton du lendemain. Tourne-toi vers la droite, ouvrant le papier d’un cadeau secret tout en discutant avec un inconnu. Mon travail provient du staccato des conversations téléphoniques pleines de grésillements, qui sonnent ce désir qui nous hante pour quelque chose, quelqu’un, un quelque part dont nous ne savons rien. C’est un aide-mémoire qui nous aide à retrouver quelque chose de perdu ou d’oublié, peut-être un « jamais fut » ou un « jamais ne sera ». Je vais te raconter une histoire, il faudrait peut-être mieux fermer les yeux. Tu es prêt ?

gregorygeiger.net









Ricardo Bloch

5 0 Denver, CO, 1978

These photographs were made nearly 40 years ago in and around Washington Park in Denver, CO. Even though I was aware at the time that these portraits were partly about the potential adult hiding in the child, it never passed through my mind that these children would someday be 45 years old or more. In fact, though I had seen Helen Levitt and James Agee’s film In the Street, it would have never occurred to me then that these portraits I was making would one day become historical artefacts.

Ces photos ont été prises il y a près de 40 ans, à Washington Park, Denver. Même si je savais à l’époque le sujet de ces portraits était en partie l’adulte potentiel qui se cachait à l’intérieur de l’enfant, il ne me traversa jamais l’esprit qu’ils allaient un jour avoir 45 ans ou même plus. En fait, quoique j’eus regardé le film « In the street » par Helen Levitt et James Agee, je n’aurais jamais pensé que ces portraits deviendraient un jour des objets historiques.

ricardobloch.com










Are you, or do you know a poor rectangular photographer who would like to try their hand at the square format and be published in the magazine? If so, the Square Residencies programme is just what you need. It is free, it lasts three to six months and is open to all, regardless of age, gender or nationality (or photographic gear). Here’s what you need to do: Gather some of your work and some info about yourself. Put together a proposal, highlighting your visual project and why you think the square format would fit. Email the lot to editor@squaremag.org What you’ll get: On-going assessment and feedback on your project from members of the Square Magazine team (via email, phone and Skype). Academic help if needed (for instance art history and contextual studies). A slot in the magazine at the end of the residency. Promotion of the project via social networks and the magazine’s website.


Kyler Zeleny

6 0 Found Polaroids

Found Polaroids is a project that has grown out of a collection of over 6000 Polaroid images that span time and space. In some instances, we have reasons to believe that the subjects know one another – but others are single images from entirely dissimilar settings and unknown origins. We decided that instead of keeping the images stored in shoeboxes in rural Canada, they should be shared with the world. The concept behind the project, which has culminated in an online repository, is to breathe new life into these long-forgotten images by asking creative minds to write stories about them. The project has grown from simply asking for 250-350 word flash fiction submissions into a multifaceted collaboration with photographers, writers, and other artists who also feel that found and vernacular photography should play a role in the collective memories of our society. Often, the project acts as a site of exchange where we can collectively interrogate our interactions with physical images and what that means in a digital world. What makes this collection so unique is that most are entirely candid and were captured by someone who had a personal relationship with the subjects of the picture. In that sense, each comes coupled with a story that can really only be told by those in front of or behind the camera – but these stories have been lost. Initially, we were fixated on knowing the true stories, and then slowly it dawned on us that the importance of stories is not always in their actual truth, but rather in the truth that is reflected in our own lives within these stories. A really great story is simply one that holds a mirror up to our own reality.

www.foundpolaroids.com





Kyler Zeleny

6 4 Found Polaroids

Found Polaroids est un projet qui a grandi d’apres une collection de plus de 6000 Polaroids et qui s’etend dans le temps et dans l’espace. Dans certains cas, nous avons des raisons de croire que les sujets se connaissent les uns les autres - mais pour d’autres, ces cliches ne sont que des images individuelles entièrement dissemblables et aux origines inconnues. Nous avons décidé qu’au lieu de les garder stockées dans des boîtes à chaussures au fin fond de la campagne canadienne, elles devraient au contraire être partagées. Le concept derrière le projet, qui a abouti à un catalogue en ligne, est d’insuffler une nouvelle vie à ces images oubliées depuis longtemps en solicitant des esprits créatifs pour qu’ils en écrire l’histoire. Le projet est passé d’une simple soumissions d’un texte de fiction de 250 à 350 à des collaborations pluridisciplinaires impliquant des photographes, des écrivains et autres artistes qui trouvent aussi que la photographie vernaculaires doit jouer un rôle dans la mémoire collective de notre société. Souvent, le projet agit comme un site d’échange où nous pouvons collectivement interroger nos interactions avec des images physiques et ce que cela signifie dans un monde numérique. Ce qui rend cette collection si unique est que la plupart des photos sont tout à fait candides et qu’elles ont été capturés par quelqu’un qui avait une relation personnelle avec les sujets. En ce sens, chaque image est associee à une histoire qui ne peut vraiment être divulguee par ceux qui se tiennent devant ou derrière la caméra - mais ces histoires ont été perdues. Dans un premier temps, nous avons été obsédés par le desir de dechiffrer leur vraies histoires, et puis lentement il nous est aparut que l’importance des histoires ne se trouve pas forcement pas toujours dans leur vérité réelle, mais plutôt dans la vérité qui se reflète dans nos propres vies.







Max Sher

7 0 I will drink to your decline I only have the lyrics from a song by Tiger Lillies: ‘Decline’ to present as a text for this series (it actually provided its title). I found it in line with what I felt there. Tout ce que j’ai comme texte de présentation, ce sont les paroles d’une chanson de Tiger Lillies intitule “Decline”. Je trouvais qu’elle correspondait bien à ce que j’éprouvais.

Well, the tree it does whither Your hands like peaches grow old Your back bends like a willow With nobody left now to hold Your dreams, hopes, aspirations Have all turned to dust You’ve nobody left now to talk to And you’ve no-one left now to trust Should I mourn your decline should I be nice to you Where do I draw the line It is in to a home that awaits you Should I mourn your final decline No, I will drink to your decline I will drink to your decline.

www.maxsher.com











Gardaf Hicham

8 0 Tangier diary

Tangier Diary is a project which, by using the form of a diary, intertwines photographs of landscape and cityscape with portraits, in order to explore and document the everyday life of my neighbourhood in Tangier and its inhabitants.

Tanger Diary est un projet qui, en utilisant la forme d’un journal, entrelace des images de paysage ruraux et urbains avec des portraits, afin d’explorer et de documenter la vie quotidienne de mon quartier à Tanger et celle de ses habitants.

www.hichamgardaf.com









Alejandro Medina

8 8 Oceanus

Amongst the fondest memories of my childhood lies the ocean. I was enthralled with its beauty every time we came into contact. In this project, I try to convey its beauty and mysteriousness by photographing objects found at the shore. I am also using these photographs to parallel how I have experienced changes in my life. Like the ocean currents have transformed these objects, experiences in our lives also change us into the individuals we become. The title of the project, Oceanus, comes from the Latin word for “World’s Ocean” an attempt at describing all of the world’s bodies of water as one. In a similar attempt, I try to depict a characteristic shared by all individuals in this project: the fact that everybody is moulded by his or her experiences.

Parmi les plus beaux souvenirs de mon enfance se trouve l’océan. J’ai été captivé par sa beauté à chaque fois que nous sommes entrés en contact. Dans ce projet, j’essaie de retransmettre sa beauté et son mystère en photographiant des objets trouvés sur le rivage. J’utilise aussi ces photos pour tirer un parallèle avec les changements que j’ai connus dans ma vie. Tout comme les courants océaniques ont transformé ces objets, nos expériences nous changent en ce nous devenons. Le titre du projet, Oceanus, vient du latin pour « monde-océan «, qui tente de décrire l’ensemble des étendues marines de la terre comme un tout. D’une façon similaire, j’essaie de décrire quelque chose que tout le monde a en commun: le fait que nous sommes tous façonnés par nos expériences.

cargocollective.com/alejandromedina-gt










Rédacteur en chef : Christophe Dillinger Direction artistique : Yves Bigot Relecture : lepoSs, Clément Coultas Layout: Alice Milner

contribute@squaremag.org We are always on the lookout for new talents. If you wish your work to be considered for publication, please send us a coherent series of 10 images maximum, 1000x1000@72dpi, plus a short intoductory text. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux talents. Si vous voulez nous présenter vos travaux, envoyez-nous une série cohérente de 10 images maximum, 1000x1000@72 dpi, avec un court texte explicatif.

www.squaremag.org

701-APR/AVR16

Square Magazine is published by squaremag (uk).cic, registered at Companies House, Cardiff, UK, number 8933748. This is a non profit, Community Interest Ccompany.


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