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La lettre d’information de Sage DRS et Sage DRS FORMATION
N°3 - Février 2014
Édito Tandem évolue et adopte une nouvelle ligne graphique dans laquelle vous retrouverez les couleurs du logo de Sage DRS et de Sage DRS FORMATION. Dans ce troisième numéro, Tandem met particulièrement l’accent sur les dernières évolutions règlementaires notamment pour la radioprotection avec la mise en application de la norme NF C15-160 dans sa version de 2011 et l’actualisation des obligations pour la prévention des Accidents liés à l’Exposition au Sang (AES). Notre rubrique actualité sera consacrée à un thème inédit et passionnant : le biofilm. Toujours très impliquée dans le développement des compétences et la reconnaissance du statut des assistantes dentaires, Sage DRS FORMATION sera l’un des principaux partenaires de la première journée nationale des assistantes dentaires à Paris le 3 avril 2014. En prise directe avec votre pratique quotidienne, notre article sur la purge des équipements fera quelques rappels sur des notions essentielles. Conformément à nos valeurs et à notre culture d’entreprise, et en permanence au plus près de votre actualité, notre principale préoccupation sera de vous accompagner efficacement et sereinement tout au long de l’année 2014 !
Au Sommaire P1 • La mise en application de la norme NF C15-160 P3 • Une communauté multicellulaire particulièrement complexe : le biofilm P4 • La purge des équipements, une mesure nécessaire et préventive
Zoom sur... LA MISE EN APPLICATION DE LA NORME NF C15-160 À compter du premier janvier 2014, l’abrogation de l’arrêté du 30 août 1991 déterminant les conditions d’utilisation des générateurs électriques de rayons X entérine la mise en application de la norme NF C15-160 intitulée « Installations pour la production et l’utilisation de rayonnements X – Exigences de radioprotection » et homologuée par décision du directeur général de l’AFNOR en février 2011. Les principales modifications de la norme NF C15-160 concernent les points suivants : L’abandon d’une surface minimale imposée Cette modification constitue un réel progrès et apporte plus de souplesse dans la pratique quotidienne. Les surfaces minimales des pièces seront désormais évaluées et déterminées par les fabricants conformément aux caractéristiques techniques des appareils et aux besoins de maintenance. La signalisation Excepté pour les installations dédiées à la radiographie endobuccale (pour lesquelles la règlementation n’impose aucune signalisation lumineuse extérieure), la norme NF C15-160 dans sa version de 2011 impose une double signalisation : un signal fixe à la mise sous tension et un autre lors de l’émission de rayons X. Le déclenchement externe La nouvelle norme ne fait pas de différence en fonction de l’appareil émettant des rayons X. Concrètement, les obligations pour les salles panoramiques doivent donc être totalement appliquées aux générateurs rétroalvéolaires des salles de soins.
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Pour mémoire, l’AFNOR précise que « pour les appareils dont le dispositif de commande d’émission du rayonnement X est à l’extérieur de la salle : - la porte d’accès doit être équipée d’un contacteur de porte - le local doit être équipé d’un système de surveillance visuelle du patient (oculus plombé ou caméra associée à un écran de contrôle) - le local doit être équipé d’un dispositif de coupure d’urgence à verrouillage (arrêt coup de poing). » Le rapport de conformité Un rapport de conformité à la norme NF C15-160 doit être établi. Ce document comporte le plan des salles affectées totalement ou partiellement à la radiologie, décrit chaque salle dans son environnement ainsi que les dispositifs de sécurité comme la localisation des arrêts d’urgence. Le rapport doit également justifier le choix des valeurs et constantes utilisées dans la note de calcul pour valider l’équivalence en plomb des murs, parois et portes.
AES : AMÉLIORER LA PRÉVENTION L’arrêté du 10 juillet 2013, relatif à la prévention des accidents d’exposition au sang (AES) actualise et renforce les obligations de l’employeur. L’employeur a un devoir d’information sur les risques liés aux AES et sur les modalités de prévention (Article 4). Conjointement au processus d’information, l’employeur doit organiser dès l’embauche des travailleurs des ses-
sions de formation (ar ticle 5) notamment sur : - les risques associés aux AES - les mesures de prévention, les procédures correctes d’utilisation et d’élimination des objets perforants, l’importance de la vaccination. L’employeur organise et communique les informations relatives au processus de gestion des AES : prévenir l’employeur, alerter la médecine du travail et préciser les modalités de prise en charge du blessé (Article 6). La formation du personnel de santé sera réactualisée régulièrement et plus particulièrement lors de modifications de l’organisation du travail ou des procédures liées à la réalisation des tâches quotidiennes.
Focus sur la dosimétrie au cabinet dentaire Après la réalisation d’une analyse des risques et donc d’un zonage du cabinet dentaire, la Personne Compétente en Radioprotection (PCR) valide la mise en place de la dosimètrie. Au cabinet dentaire, trois types de dosimètres peuvent être utilisés : le dosimètre d’ambiance, personnel, témoin. Le dosimètre d’ambiance doit être positionné dans chaque salle équipée d’un générateur de rayons x de préférence au niveau du poste de tir. Pour l’utilisation du dosimètre personnel, deux notions essentielles méritent d’être précisées : d’une part, la dosimétrie concerne tous les travailleurs et pas seulement les salariés donc un praticien libéral peut également être amené à porter un dosimètre, et, d’autre part, la dosimétrie personnelle n’est pas liée à la classification du travailleur en catégorie A ou B mais à son lieu d’exercice au sein du cabinet.
Conformément à l’article R. 4451-62 du code du travail « Chaque travailleur appelé à exécuter une opération en zone surveillée, en zone contrôlée […] fait l’objet d’un suivi dosimétrique […] » Le dosimètre témoin doit être positionné le plus loin possible des sources ionisantes afin de prouver que les valeurs lues sur chaque dosimètre proviennent uniquement de l’activité dentaire. Un dosimètre non utilisé est rangé avec le dosimètre témoin.
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ACTUALITÉS Une communauté multicellulaire particulièrement complexe : le biofilm Au 17ème siècle, Antonie VAN LEEUWENHOEK (1632-1723), biologiste néerlandais, fut le pionnier dans l’observation du biofilm de sa plaque dentaire. Plus récemment, en 1978, le Docteur John William COSTERTON, un scientifique canadien, a proposé le terme biofilm pour illustrer le mode de vie naturel de la plupart des micro-organismes. Cette dénomination admise et adoptée par les microbiologistes désigne une communauté symbiotique de micro-organismes (bactéries, champignons, algues, protozoaires) adhérant les uns aux autres et à une surface, et identifiée par la sécrétion d’une matrice protectrice… Véritable force de la nature microscopique, le biofilm provient d’un agrégat irrégulier de colonies bactériennes issues d’une seule espèce ou d’origines microbiennes différentes. Ce phénomène engendre la sécrétion d’une matrice adhésive et protectrice appelée biofilm. La matrice du biofilm regroupe l’ensemble de ses composants excepté les micro-organismes. Parmi ses principaux composants, l’eau, les polysaccharides et les protéines jouent un rôle prépondérant dans son extraordinaire capacité de résistance face aux antibiotiques et aux procédés de stérilisation. Se formant généralement dans l’eau ou en milieu aqueux, le biofilm dispose de nombreuses possibilités d’accroche et peut se fixer sur des tissus vivants (humains ou végétaux), sur des plastiques, des métaux, des plans de travail, des tubulures. A la surface de dispositifs médicaux contaminés, le biofilm peut commencer à se former au bout de 3 heures. Les 5 étapes de la formation du biofilm Le cycle de développement d’un biofilm comporte les phases suivantes : - l’adhésion initiale : des micro-organismes mobiles s’agglutinent pour adhérer à une surface - l’adhésion permanente et irréversible favorisée par la formation de molécules protéiques qui facilite la capacité d’ancrage d’autres micro-organismes - l’apparition et la première phase de maturation du biofilm : les micro-organismes se divisent pour donner naissance à des micro-colonies qui à partir d’une concentration suffisamment dense commencent à sécréter le biofilm - la deuxième phase de maturation : le biofilm se développe, s’épaissit et peut
devenir macroscopique et donc visible à l’œil nu - la dispersion : le vieillissement du biofilm et différentes formes de stress liées aux conditions environnantes provoquent le détachement de morceaux de biofilm et la migration de micro-organismes qui retournent à l’état dit planctonique (de libre circulation) et peuvent ainsi coloniser de nouvelles surfaces Biofilm et infectiosité Les bactéries incluses dans un biofilm peuvent libérer des endotoxines et provoquer ainsi des chocs septiques à l’origine de pathologies infectieuses et directement responsables d’infections nosocomiales ou associées aux soins. Considéré à juste titre comme une forteresse bactérienne, le biofilm bénéficie de structures de protection intrinsèques, plurielles et complémentaires. Parmi ces dernières, le quorum sensing ou protection intelligente permet aux bactéries vivant à l’intérieur du biofilm
de mettre en veille leur métabolisme et d’être ainsi moins réceptives à l’action des agents antimicrobiens comme les produits détergents-désinfectants. Prévention et traitement Actuellement, le moyen le plus efficace pour éradiquer le biofilm réside dans le bionettoyage car la stérilisation montre ses limites dans la réduction de la charge d’endotoxines. Ce procédé combine nettoyage, rinçage et désinfection. Sur le plan méthodologique, les 4 paramètres du cercle de Sinner (action mécanique, action chimique, temps et température) permettent de réaliser un bon nettoyage avant de procéder à la désinfection. Impliqué dans 60 % des infections nosocomiales, le biofilm constitue un redoutable adversaire. Parallèlement aux travaux sur l’amélioration de la nature des dispositifs médicaux, des recherches sur le génie génétique, l’immunologie et l’enzymologie offrent des perspectives prometteuses…
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LA PURGE DES ÉQUIPEMENTS, UNE MESURE NÉCESSAIRE ET PRÉVENTIVE La non-utilisation de l’unit dentaire favorise la prolifération des micro-organismes. La purge des équipements permet de réduire efficacement la concentration microbienne. Conformément aux questions 26 et 27 de la grille technique réalisée par l’Association Dentaire Française (ADF), une purge en début de séance et une purge entre chaque patient permettent d’optimiser l’hygiène et l’asepsie au cabinet dentaire. En début de séance Afin d’éviter la survenue d’infections chez le patient, il est indispensable d’effectuer une purge des équipements en début de séance pendant au moins 5 minutes avant l’utilisation de l’unit. La stagnation de l’eau dans les conduits favorise la prolifération microbienne. La purge permet d’évacuer les fluides potentiellement infectés et doit être réalisée avant de connecter les porte-instruments dynamiques (PID). Des units dentaires récents disposent de systèmes qui permettent de simplifier la procédure. Entre chaque patient Au cours des soins, des fluides buccaux peuvent pénétrer par rétrocontamination à l’intérieur des PID et contaminer les circuits d’eau des units dentaires. Cette purge de 20 à 30 secondes permet de les éliminer et doit impérativement être réalisée même pour les units dentaires dotés de dispositifs anti-reflux. En pratique, la purge est effectuée en laissant les PID utilisés pour le pa-
tient précédent raccordés aux cordons d’alimentation. Ce processus a pour fonction d’évacuer les micro-organismes et les débris organiques présents en suspension dans les conduits internes. A la fin de la journée, l’assistante dentaire effectue les mêmes opérations que celles réalisées entre chaque patient (évacuation des déchets, nettoyage, désinfection de l’espace de soins) et complète ces mesures d’hygiène par la désinfection du crachoir et des tuyaux du système d’aspiration.
En bref
LE BAIN DE BOUCHE ANTISEPTIQUE, UN GESTE SIMPLE ET EFFICACE L’utilisation d’un bain de bouche est fortement recommandée avant tout soin et indispensable avant toute intervention chirurgicale en odontologie. Réduire la flore microbienne buccale et cutanée péri-buccale pouvant être potentiellement à l’origine de complications infectieuses liées aux soins est le rôle d’un antiseptique. Les principaux critères de choix d’un antiseptique sont le spectre d’activité antimicrobienne, la tolérance et le temps de contact nécessaire pour une action efficace. En pratique, l’assistante prépare un verre de bain de bouche et l’installe à portée du patient. Les principes actifs utilisés peuvent être la chlorhexidine, l’hexetidine, les ammoniums quaternaires, le triclosan… Pour les enfants capables de cracher, il est préférable de prévoir un bain de bouche sans alcool. Les précautions habituelles d’utilisation des antiseptiques doivent être respectées et notamment le choix de petits conditionnements ou de doses unitaires.
En partenariat avec Sage DRS FORMATION et ARSEUS DENTAL, l’Union Fédérale des Assistantes Dentaires (UFAD) vous invite à la première journée nationale des assistantes dentaires. Cet événement se déroulera le 3 avril 2014 à l’hôtel LUTETIA à Paris. Ce sera une journée de formation continue gratuite. Une première en France en dehors des sessions organisées par l’Association Dentaire Française (ADF). Pour tout renseignement, contacter l’UFAD, Dominique MUNOZ au 06 12 38 89 83. Retrouvez les numéros précédents de TANDEM sur nos sites www.sagedrs.fr et www.sagedrsformation.com. Plus d’infos : 01 30 94 84 84 N° 3 - Février 2014 - Tandem La lettre d’information de Sage DRS et Sage DRS FORMATION - 9, rue Costes et Bellonte, ZAC Sully, BP 61220, 78202 MANTES-LA-JOLIE Cedex - Tél : 01 30 94 84 84 - Fax : 01 30 94 51 66 - Directeur de la publication : Etienne le Guellec - Responsables de la rédaction : Stéphane Sananès, Nicolas Jehl - Rédaction : Lionel Prévault - Réalisation : Inter Publi - Crédit photo : Thinkstock, Fotolia, Sage DRS Imprimeur : BLG Toul - Dépôt légal : à parution - Numéro d’ISSN : 2267-8387