Photographies : Patrice ThĂŠbault Textes : Laurent Roustan
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EDITO Le cheval, fier et altier, serait le meilleur ami de l’homme. Ne l’a-t-il pas aidé à découvrir de nouvelles contrées, à réaliser des conquêtes et à étendre son expansion ? N’a-t-il pas été aux services des armées du monde entier et un moyen de transport, ancêtre du train et de l’automobile ? L’industrialisation aurait dû, pour le moins, le confiner dans un rôle de figurant. Mais le cœur a ses raisons… Bien qu’il soit encore utilisé comme moyen de traction dans le monde rural, le cheval est en marche vers ses nouvelles missions, toujours au service de son ami : le distraire, lui permettre de rivaliser avec ses pairs et de vivre intensément des passions nouvelles et authentiques. Au Maroc la passion du cheval anime et enchante. Tbourida, art martial par excellence et autre héritage de l’histoire militaire, attire les foules, encore et toujours. Dressage et parade, course et saut d’obstacles, randonnée et endurance, rendent le plaisir de la découverte plus varié et celui des sens plus intense. Notre ère, celle là même où le désir est roi, s’offre à l’homme en spectacles infiniment rénovés, renouant nature et culture, loisirs et civilisations. 9
Et c’est avec passion que les hommes et les femmes des Haras Nationaux du Maroc mettent leurs savoir et savoir-faire, techniques et outillage à la disposition des éleveurs. Ces Haras créés naguère au service de la cavalerie militaire, ont évolué à l’image de leur sujet et se sont adaptés à de nouveaux besoins. Leur métier, entre préservation des traditions et développement de l’élevage, demeure indéniablement au service du cheval. Celui-ci a de quoi être fier. Par son attachement à ses traditions et par son élan pour la modernité, le Maroc, fait montre élégamment, s’il en était encore besoin, qu’il est aussi Le Royaume du Cheval.
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EDITORIAL Proud and haughty, the horse is said to be man’s best friend. He has helped him to discover new lands, make new conquests and extend his expansion. The horse has served armies all over the world and been a mean of transportation, the forerunner of the train and the car. The industrialization in modern era should had logically turned the horse into a mere onlooker. However, the heart has its reasons‌ Although its use as a mean of traction still exists in agriculture, the horse is on the way of finding new functions, still in the service of his friend, by entertaining him and enabling him to rival his peers. We are moving into a period in which leisure and entertainment have a special place in our society, and where we also live for our passions. The Moroccans are without doubt animated by a passion for horses. The Tbourida Shows demonstrate a martial art by excellence, are part of the military history legacy and still attract important crowds. Dressage, racing, show jumping, and endurance are all activities that we continue to discover and introduce to our younger enthusiasts. 11 The same applies to the Moroccan National Studs. Founded to serve the military cavalry, they have, like the horses themselves, evolved and adapted to new needs. With great dedication, the men and women of the National Studs place their knowledge, know-how and resources at the disposal of breeders. Their job sets between preserving tradition and developing modern techniques for servicing the horse. Horses have a lot to be proud of.
With its bond to tradition and its will for modernity, Morocco elegantly proves to be the Kingdom of the Horse.
EDITO - Arb Le cheval, fier et altier, serait le meilleur ami de l’homme. Ne l’a-t-il pas aidé à découvrir de nouvelles contrées, à réaliser des conquêtes et à étendre son expansion ? N’a-t-il pas été aux services des armées du monde entier et un moyen de transport, ancêtre du train et de l’automobile ? L’industrialisation aurait dû, pour le moins, le confiner dans un rôle de figurant. Mais le cœur a ses raisons…
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Bien qu’il soit encore utilisé comme moyen de traction dans le monde rural, le cheval est en marche vers ses nouvelles missions, toujours au service de son ami : le distraire, lui permettre de rivaliser avec ses pairs et de vivre intensément des passions nouvelles et authentiques.
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Il en est ainsi pour les Haras Nationaux du Maroc. Créés au service de la cavalerie militaire, ils ont évolué pour s’adapter aux nouveaux besoins, à l’image leur leslC¹ hommes et rNðUOMIðË rNM�Ë rN²�dF� ¨‰uO)« wÐd� …—Uý≈ s¼— de ¨¡U�½Ë ôUł—sujet. ¨»dG*UÐAvec WOMÞu�« passion, jЫd*UÐ ÊuK�UF�« p�c� nGAÐË les femmes des Haras Nationaux mettent à la disposition des éleveurs savoir et savoir-faire, techniW³O−²�� …b¹bł UłUŠ l� XýU9Ë ¨W¹dJ�F�« WOÝËdHK� W�bš q³� s� XŁbŠ√ w²�« jЫd*« Ác¼ —uDð bI� ÆrNð«Ëœ√Ë ques et outillage. Leur métier, entre développement l’élevage, est qJÐ «—u�� ÊuJ¹ Ê√ t�préservation fO�√ ÊUB×K� W�bšdes UNK� traditions ¨UN²OLMðË ‰uO)«et WOÐdðË bOKI²�« vKŽ ÿUH(« 5ÐdeUN²MNL� ÆUN³ŠU� W³žd� au service du cheval. Celui-ci a de quoi être fier. ø«c¼ Par son attachement à ses traditions et par son élan pour la modernité, le Maroc, fait montre él霫u'« WJK2 ¨p�c�aussi WłU(« XŽœ Ê≈ ¨Èdš√ …d� »dG*«dNE¹ ¨WŁ«b(« W¾LŠ w� «dOÝË ÁbO�UI²Ð UÞU³ð—«Ë gamment, s’il en était encoreÆp�c� besoin, qu’ilt½√est Le Royaume du Cheval.
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LES HARAS NATIONAUX du MAROC En français, l’on appelle le lieu d’élevage et de dressage des chevaux un «haras». Etrange nom que celui-là, venu de l’ancien scandinave «hârr», qui signifie «qui a le poil gris». Lorsque ce mot est apparu, il désignait l’ensemble des étalons et des juments destinés à la reproduction. Lorsque l’équidé, «plus belle conquête de l’homme», avait fini sa carrière dans l’armée, les sports équestres ou les écoles et centres d’équitation, les plus beaux spécimens étaient dévolus à la reproduction de leur espèce, et à la préservation des différentes races. De nos jours encore, il s’agit bien de cela, même si le haras s’apparente plus aux structures dédiées aux chevaux. Et englobe également le dressage et l’élevage de ces chevaux. Et même, aussi, si certains étalons disons privilégiés ne sont destinés qu’à la reproduction. Ce qui pour les équidés comme pour les hommes, ne saurait emplir toute une vie...
- Au haras d’El Jadida, c’est la vitesse et la performance sportive qui prime, puisque la structure est plus spécifiquement tournée vers les chevaux de course et donc le pur-sang arabe, le pur sang anglais et l’anglo-arabe. - Le haras d’Oujda attend lui une nouvelle jeunesse dans un nouveau cadre, avec un appareillage ultramoderne. Son élevage est plus orienté vers le barbe et l’arabe-barbe. - Celui de Marrakech a déjà entrepris son lifting, avec notamment des techniques de pointe pour l’insémination artificielle et le suivi de la reproduction. - Enfin, le haras de Bouznika est le dernier né des haras marocains (il a été créé en 1994). Il est donc doté d’infrastructures modernes au cœur des murailles d’une ancienne kasbah. Centre de gestion d’une bonne partie des haras et des élevages marocains, il bénéficie en outre des meilleures techniques de reproduction (production de la semence congelée, agréé par la commission européenne), ainsi que des meilleurs étalons.
Au nombre de cinq, les haras régionaux du Maroc n’ont pas d’autre ambition que de servir, de défendre et de développer les races équines qui peuplent son territoire. Peut-être parce que son histoire s’est en partie forgée au rythme de la course d’un cheval : le puissant pursang arabe, venu sur le territoire marocain en vagues successives depuis les premières conquêtes islamiques, et qui rencontra sur ses régions berbères la race autochtone barbe, un dur à la tâche. De cette rencontre équestre naquit la troisième variété spécifique au Maroc : l’arabe barbe. Trois chevaux, chacun d’entre eux avec des qualités spécifiques mais finalement complémentaires, une véritable richesse nationale qu’il fallait bien préserver, et développer. Les haras du Maroc furent construits à cette fin entre 1912 et 1920, en huit ans. Depuis, un cinquième les a rejoints. - Le haras de Meknès d’abord, le plus important, fut à l’origine une jumenterie tournée plus particulièrement au croisement du pur-sang arabe et du barbe, avant de s’orienter aujourd’hui plutôt vers la préservation du barbe, le cheval emblème du Maroc, dont la population fut un instant menacée. Couvrant neuf régions, ce haras «historique» où se déroulent bon nombre de manifestations équestres, dont les célèbres fantasias ou encore les Journées du cheval.
Ainsi en cours de modernisation, quand cela n’est pas déjà fait, mais tout en gardant leur authenticité et leur fidélité à la culture chevaline du pays, notamment en se tournant à nouveau vers ses trois races spécifiques, les haras nationaux du Maroc pérennisent ainsi son savoir-faire en matière d’élevage et de reproduction. Au cœur de ces haras, les professions tournées vers l’élevage et la reproduction du cheval arabe, barbe et arabe-barbe se rationalisent par souci de professionnalisme et d’efficacité. Les métiers premiers liés au cheval sont bien évidemment préservés : les maréchauxferrants, ces «chausseurs» de chevaux, y sont encore présents, tout comme les palefreniers, mais entourés de soigneurs professionnels et de techniciens diplômés d’élevage. Pour les reproductions, les saillies ou plus simplement la santé du cheptel, les vétérinaires sont appuyés par des techniques modernes qui s’installent peu à peu, mais sûrement, dans chaque haras. Les lads, les maîtres d’élevage destinés au dressage, s’occupent du dressage spécifique à chaque race, suivant l’utilisation qui en sera faite. Beaucoup plus rares aujourd’hui, les métiers artisanaux liés au cheval (maroquiniers, forgerons, bottiers...) subsistent tout de même, à commencer par les selliers, qui réalisent par exemple le magnifique harnachement des chevaux barbes. A Fès, les selliers entretiennent la tradition des selles marocaines. Une tradition qui demeure l’âme des Haras du Maroc.
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Morocco’s National Studs In French, the place where horses are bred and trained is called a “haras”. A strange name that comes from the old Scandinavian “hârr”, meaning “which has grey hair”. When the word first appeared, it meant all the stallions and mares to be used for the reproduction and production of foals. When the horse, “man’s finest conquest”, had finished its career in the army, equestrian sports or riding schools and centres, the finest specimens were set aside to reproduce their species and preserve the different breeds. The same applies today, even though the “haras” (stud farm) is more related to the structures dedicated to horses, and also encompasses the dressage and breeding of these horses. And even, also, if certain “privileged” stallions are only destined for reproduction, which, for horses and for men, is not enough to fill a whole life...
- At the El Jadida stud farm, the emphasis is placed on speed and sports performance, as the structure is more specifically focused on race horses and therefore the Arab thoroughbred, the English thoroughbred and the Anglo-Arab. - The Oujda stud farm is looking to a new youth in a new setting, with ultra-modern equipment. Here, breeding is more orientated towards the barb and Arab-barb. - The farm in Marrakech has already had a facelift and introduced sophisticated techniques for artificial insemination and reproduction monitoring. - Finally, the Bouznika stud farm is the youngest of the Moroccan stud farm (it was founded in 1994). It therefore has modern facilities inside the walls of a former Kasbah. As the administration centre for a large proportion of Moroccan stud farms and breeding centres, it also benefits from the best reproduction techniques (frozen sperm production, approved by the European Commission), and the best stallions.
The five regional stud farms in Morocco have no other ambition but to serve, defend and develop the horse breeds that populate the country. Perhaps because its history has been partly forged at the galloping pace of a horse: the powerful Arab thoroughbred, which came into Morocco in successive waves from the first Islamic conquests and, in the Berber regions, met the local, hard-working “barb” breed. From this equestrian encounter was born the third variety specific to Morocco: the Arab barb. Three horses, each with its own specific qualities, but all complementary to each other: a real national treasure that needed to be preserved and developed. The Moroccan stud farms were built for this purpose over an eight-year period between 1912 and 1920. They have been joined by a fifth one since then. - Firstly, the Meknès stud farm, the largest, was originally a brood mare farm that concentrated mainly on cross-breeding the Arab thoroughbred and the barb, but is now more orientated towards preserving the barb, Morocco’s flagship horse, whose population was under threat for a time. This “historic” stud farm covers nine regions, and a large number of equestrian events take place there, including the famous “fantasias” and the “Journées du cheval”.
Morocco’s National Stud farms are thus being modernised, if they have not been modernised already, but have retained their authenticity and loyalty to the country’s equestrian culture, particularly by turning once again to its three specific breeds and thereby perpetuating its expertise in breeding and reproduction. Within these stud farms, the professions involved in the breeding and reproduction of the Arab horse, barb and Arab-barb are being rationalised out of a concern for professionalism and efficiency. The primary trades linked to horses are obviously maintained: there are farriers – the horse “shoemakers” – and grooms, but they are overseen by professional carers and qualified breeding technicians. For reproduction, covering or, more simply, the health of the herd, veterinary surgeons are supported by modern techniques that are being introduced slowly but surely into every stud farm. The lads and breeding masters involved in dressage are responsible for the dressage specific to each breed, depending on how it will be used. Much rarer today are the craft trades linked to horses (leather workers, blacksmiths, boot makers, etc.) but they still exist, including the saddle makers, who make the magnificent harnesses for the barb horses. In Fez, the saddle makers uphold the tradition of Moroccan saddles: a tradition that remains the very essence of the Moroccan stud farms.
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En français, l’on appelle le lieu d’élevage et de dressage des chevaux un «haras». Etrange wÐdF�« Ë ÍdÐd³�« ÊUB(« UłUŠ ¡U{—SÐ WKOH� ¨W¦¹bŠ «eON−²Ð tðUOMÐ eON& Ë Á—UÞ≈ VO³Að v�≈ WłU׳� …błË jÐd� U�√ nom que celui-là, venu de l’ancien scandinave «hârr», qui signifie «qui a le poil gris». Lorsque ÆtÞUA½ r¼√destinés ULNOKŽ e�d¹àÍc�« ÍdÐd³�« ce mot est apparu, il désignait l’ensemble des étalons et des juments la reproduction et à la production de poulains. Lorsque l’équidé, «plus belle conquête de l’homme», ÆqÝUM²�« l³²ð Ë wŽUMD�ô« ‰U−� w�équestres W¹UGK� W¹dBŽou «bF0 eNłË …b¹bł WKŠ jÐd*«d’équitation, v�²�« g�«d0 avait fini sa carrière dans l’armée,`OIK²�« les sports les écoles et centres les plus beaux spécimens étaient dévolus à la reproduction de leur espèce, et à la préservation des différentes races. De UOM³Ð nos ©1994 jours w� encore, il s’agit bien deu¼Ë cela, même si le- haras ÆWIO²F�« W³BI�« —«uÝ√ qš«œ W¹dBŽ WO²% ÀbŠ√® WOÐdG*« jЫd*« ÀbŠ√ WIO½“uÐ jÐd� b¹Ëeð «dOš√ Ë s’apparente plus aux ¨‰uO)« structures dédiées aux chevaux. également œuł√ s� tðœUH²Ý« sŽ öC� WOÐd²� WOÐdG*« e�«d*«Ë jЫd*« ◊UA½ s�Et …d�«Ëenglobe WB( dOÐbð e�d� jÐd*« le«c¼dressage o×Ð bF¹ Ë et l’élevage deƉu×H�« ces chevaux. Et même, aussi, étalons disons privilégiés ne UOMIð sont s�Š√ vKŽ Ád�uð Ë ©WOÐË—Ë_« WM−K�« si s� certains bL²F� d³²�0 bL−*« ÍuM*« qzU��« ÃU²½≈® qÝUM²�« destinés qu’à la reproduction. Ce qui pour les équidés comme pour les hommes, ne saurait emplir toute une vie...
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"Dieu seul est grand. Il a créé le ciel et la terre Les montagnes et les océans. Il a façonné l'homme d'un peu d'argile Et il l'a animé de son souffle. Il a fait le cheval avec le feu du ciel, L'écume de la mer et le vent du désert. Il a mis dans ses yeux les étoiles et Sous ses pieds des étincelles."
Ainsi, l’homme n’était-il encore qu’une poignée d’argile dans la main divine que le cheval était déjà sur terre, dans le ciel, la mer et le désert, dans les étoiles et dans le feu. Dans tous les éléments qui composent notre planète. Plus prosaïquement, l’ancêtre du cheval fut à deux doigts, à deux sabots plutôt, d’assister à l’extinction des dinosaures. Les premiers «proto-équidés» sont en effet apparus sur Terre il y a environ 54 millions d’années, bien avant que n’arrivent les premiers ancêtres de l’homme. Le premier cheval présentant toutes les caractéristiques de l’espèce, l’equus, vint au monde lui il y a 2,5 millions d’années. On se perd un peu en conjectures pour savoir de quelle région du globe provenaient les premiers équidés. Certains parlent d’Amérique, d’autres d’Europe ou d’Asie mineure, toujours est-il qu’il est probable que les ancêtres des chevaux, pas tout à fait des chevaux, aient vu le jour à peu près simultanément sur ces trois continents au cours de la période éocène, pour évoluer lentement puis peupler presque tous les continents en migrant suivant les variations du climat. On retrouve en revanche les fossiles des premiers chevaux modernes en Amérique, qui se sont répandus ensuite en Afrique et en Asie, via l’Europe. Ses cousins sont les différentes espèces d’âne ou de zèbre, le kiang du Tibet ou l’onagre. Le cheval, quant à lui, compte plus de 300 races différentes, dont une seule garde encore de nos jours un patrimoine génétique pur : le cheval de Przewalski.
Sid Imilchil
Le cheval, venu de la nuit des temps
"Béni soit Dieu Il nous a fait le plus beau des dons Il nous a donné le cheval barbe." Sid Imilchil
Le barbe du Maroc n'est pas très loin derrière. Nombre de spécialistes ne tarissent pas d'éloges sur les qualités de cette race historique que nos civilisations modernes ont un temps menacé, et dont le berceau est bien ici, au Maroc. Ainsi, l'on considère qu'il est à l'origine de nombre de races de chevaux du monde, y compris le pur-sang anglais. C'est en même temps, au Maroc, "un cheval de guerre, de paix, et de prière". Les Sultans recevaient la Beeyaa et allaient à la prière sur de superbes barbes noirs. Le barbe fut en outre de tous les voyages, de toutes les conquêtes. Bouclant la boucle pour ainsi dire avec ses racines. On l'a retrouvé ainsi accompagnant les conquistadors qui ont conquis l'Amérique à dos de barbe. Avec le cheval de Przewalski, on le voit peint sur les grottes préhistoriques, et il était aussi fort prisé par les Romains : c'était lui qu'on voyait dans les courses de char. Pourtant, la race barbe fut ces dernières années menacée de disparition, puisqu'on lui préférait son cousin, le fier et puissant pur-sang arabe, vif, rapide et surtout magnifique, prince des champs de bataille puis roi des hippodromes. Depuis quelques années pourtant, les haras du Maroc et d'ailleurs dans le monde redécouvrent à nouveau les vertus du barbe, qui demeure dans la tradition berbère le roi des fantasias, une fête qui elle aussi redevient à la mode. Le barbe endosse donc aujourd'hui l'habit de "conservateur", en quelque sorte, de la culture et des traditions équestres du Maroc. Et outre son image festive, ses autres qualités sont en train d'être redécouvertes, qualités qui passent beaucoup d'abord par ses traits de caractères. Il est calme d'abord, et ne s'affole pas face aux situations. Son rythme cardiaque est très lent, il est très endurant et il récupère très facilement. Il s'adapte à tous les tempéraments, toutes les températures, toutes les nourritures. Monture certes plus robuste et plus rustre que le pur-sang arabe, il sait pourtant rester très élégant et très performant, ce qui en surprend plus d'un. De nos jours, tous les grands écuyers se retournent vers les barbes. Les deux autres espèces de chevaux qui forgent le patrimoine équin du Maroc ont aussi des qualités reconnues internationalement. Et pour cause : il suffit d'évoquer le nom du pur-sang arabe pour avoir en tête un cheval d'une grâce et d'une prestance infinies. Pour le monde de l'équitation, et même si l'image est quelque peu paradoxale, le pur-sang arabe est considéré comme la formule 1 du cheval. Rapide, plein de fougue, lui aussi a participé, mais dans le rôle du guerrier et du conquérant, à toutes les grandes épopées militaires. Son port altier, sa silhouette à la fois fine et musculeuse, lui donne une noblesse et le distingue de toutes les autres races de chevaux. Une noblesse dont le pur-sang arabe lui-même semble être conscient. Son caractère s'en ressent de ce fait : on le sait assez susceptible, faisant preuve d'une grande fierté, mais fin psychologue : lorsqu'il accorde sa confiance à l'écuyer, celle-ci est alors indéfectible. Il devient ainsi le cheval d'un seul cavalier. L'arabe-barbe, lui, a hérité de ses deux géniteurs, le barbe et le pur-sang arabe. Le pur-sang amène un peu de finesse dans la robustesse du barbe, et le barbe un peu de tempérance et de souplesse dans le caractère du pur-sang. Entre finesse et endurance, il est très posé dans sa tête, avec un très bon caractère. Il est tous publics, polyvalent mais il peut en même temps être très pointu, suivant la discipline où il est employé.
So man was still only a fistful of clay in the hand of God when the horse was already on earth, in the sky, on the sea and in the desert, in the stars and in fire. In all the elements that make up our planet. More prosaically, the horse’s ancestor was only a short hoof away from witnessing the extinction of the dinosaurs. The first “proto-horses” appeared on Earth approximately 54 million years ago, long before man’s first ancestors arrived. The first horse that had all the characteristics of the species, equus, entered the world 2.5 million years ago. There is much conjecture about where the first horses appeared on the planet. Some say America, others Europe or Asia Minor, but it is more likely that the horse’s ancestors, which were not yet true horses, appeared almost simultaneously on the three continents during the Eocene period, evolved slowly and populated nearly every continent as they migrated in response to climate variations. However, fossils of the first modern horses have been found in America. These horses then spread to Africa and Asia via Europe. Its cousins are the various species of donkey and zebra, the kiang in Tibet and the onager. There are now over 300 different breeds of horses, only one of which has retained a pure genotype: Przewalski’s horse.
"God alone is great. He created heaven and earth, The mountains and the oceans. He made man from a piece of clay And breathed life into him. He made the horse with the fire of heaven, The foam from the sea and the desert wind. He put the stars in his eyes and Sparks beneath his feet." Sid Imilchil
The horse, present since the dawn of time
"Blessed is God He has given us the most wonderful of gifts, He has given us the barb horse." Sid Imilchil
The Moroccan barb is not far behind. Many specialists are full of praise for the qualities of this historic breed, which was threatened for a time by our modern civilisation and whose birthplace is here, in Morocco. It is considered to be the originator of many breeds of horses worldwide, including the English thoroughbred. At the same time, in Morocco, it is “a horse for war, peace and prayer”. The Sultans used to receive the Beeyaa and go to prayer on superb black barbs. The barb was also involved in all their journeys and conquests, turning full circle as far as its roots are concerned. It is known to have accompanied the conquistadors who conquered America on the backs of barb horses. It is seen painted on the walls of historic caves, along with Przewalski’s horse, and was a great favourite with the Romans, who used it for chariot races. And yet, in recent years, the barb breed has been threatened with extinction in favour of its cousin, the proud, powerful Arab thoroughbred, lively, fast and magnificent, prince of the battlefields, then king of the race courses. However, in the last few years, the stud farms in Morocco and elsewhere in the world have rediscovered the qualities of the barb, which, in Berber tradition, remains the king of the “fantasias”, a festival that is also becoming fashionable once again. The barb is therefore taking on the role of “custodian” of Morocco’s equestrian culture and traditions. And apart from its festive image, its other qualities are being rediscovered, many of which are linked to its character traits. It is calm and does not panic in difficult situations. It has a very slow heart rhythm, great stamina and recovers very easily. It adapts to all temperaments, temperatures and foods. Though a more robust, unsophisticated mount than the Arab thoroughbred, it can remain very elegant and competitive, which many find surprising. Nowadays, all the great equerries are returning to barbs. The two other horse species that have forged Morocco’s equine heritage also have internationally recognised qualities. And rightly so: the very mention of the name “Arab thoroughbred” brings to mind a horse of infinite grace and elegance. In the riding world, and even though the image is somewhat paradoxical, the Arab thoroughbred is considered to be the “Formula 1” of horses. Fast and spirited, it too has played its part as a warhorse and conqueror in all the great military adventures. Its haughty stance and elegant, muscular lines give it a sense of nobility and single it out from all the other horse breeds. A nobility of which the Arab thoroughbred itself seems to be aware, and this has an effect on its character: it is known to be oversensitive and proud, but also a great psychologist: once it has placed its trust in the equerry, this trust is unshakeable, and it becomes a one-man horse. The Arab-barb has inherited the qualities of its two parents, the barb and the Arab thoroughbred. The thoroughbred adds a touch of elegance to the solidity of the barb, and the barb a touch of steadiness and flexibility to the character of the thoroughbred. It offers elegance and stamina and is very calm with an excellent character. It is a horse for all seasons, but can become very specialised, depending on the discipline in which it is used.
"ﺍﷲ ﻭﺣﺪﻩ ﻛﺒﲑ ﺧﻠﻖ ﺍﻟﺴﻤﺎﺀ ﻭﺍﻷﺭﺽ Ainsi, l’homme n’était-il encore qu’une poignée d’argile dans la main divine que le cheval ﻭﺍﳉﺒﺎﻝ ﻭﺍﻟﺒﺤﺎﺭ était déjà sur terre, dans le ciel, la mer et le désert, dans les étoiles et dans le feu. Dans tous les éléments qui composent notre planète. ﻭﺻﻮﺭ ﺍﻹﻧﺴﺎﻥ ﻣﻦ ﻗﺒﻀﺔ ﻃﲔ Plus prosaïquement, l’ancêtre du cheval fut à deux doigts, à deux sabots plutôt, d’assister à l’extinction des dinosaures. Les premiers «proto-équidés» sont en effet apparus sur Terre il y ﺭﻭﺣﻪd’années, ﻧﻔﺦ ﻓﻴﻬﺎ ﻣﻦ a environ 54 millions bienﻭavant que n’arrivent les premiers ancêtres de l’homme. Le premier cheval présentant toutes les caractéristiques de l’espèce, l’equus, vint au monde ﳍﻴﺐ ﺍ ﺍﳊﺼﺎﻥ ﻣﻦ ﻭﺧﻠﻖ luiﻟﺴﻤﺎﺀ il y a 2,5 millions d’années. On se perd un peu en conjectures pour savoir de quelle région du globe provenaient les preﻟﺴﻤﻮﻡCertains ﻟﺒﺤﺮ ﻭ ﺭﻳﺢ ﺍ ﻭﺯﺑﺪ ﺍ miers équidés. parlent d’Amérique, d’autres d’Europe ou d’Asie mineure, toujours est-il qu’il est probable que les ancêtres des chevaux, pas tout à fait des chevaux, aient vu le jour à peuﻟﻨﺠﻮﻡ près simultanément ﻧﻔﺖ ﰲ ﻋﻴﻨﻴﻪ ﺍsur ﻭces trois continents au cours de la période éocène, pour évoluer lentement puis peupler presque tous les continents en migrant suivant les variations du climat. Onﰲ retrouve ﺷﺮﺍﺭﺍﺕ ﻣﻦ ﻧﺎﺭ ﻗﻮﺍﺋﻤﻪ "ﻭﺃﻃﻠﻖen revanche les fossiles des premiers chevaux modernes en Amérique, qui se sont répandus ensuite en Afrique et en Asie, via l’Europe. ﺳﻴﺪ إﳝﻠﺸﻴﻞ
Ses cousins sont les différentes espèces d’âne ou de zèbre, le kiang du Tibet ou l’onagre. Le cheval, quant à lui, compte plus de 300 races différentes, dont une seule garde encore de nos jours un patrimoine génétique pur : le cheval de Przewalski.
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Le barbe du Maroc n'est pas très loin derrière. Nombre de spécialistes ne tarissent pas d'éloges sur les qualités de cette race historique que nos civilisations modernes ont un temps menacé, et dont le berceau est bien ici, au Maroc. Ainsi, l'on considère qu'il est à l'origine de nombre de races de chevaux du monde, y compris le pur-sang anglais. C'est en même temps, au Maroc, "un cheval de guerre, de paix, et de prière". Les Sultans recevaient la Beeyaa et allaient à la prière sur de superbes barbes noirs. Le barbe fut en outre de tous les voyages, de toutes les conquêtes. Bouclant la boucle pour ainsi dire avec ses racines. On l'a retrouvé ainsi accompagnant les conquistadors qui ont conquis l'Amérique à dos de barbe. Avec le cheval de Przewalski, on le voit peint sur les grottes préhistoriques, et il était aussi fort prisé par les Romains : c'était lui qu'on voyait dans les courses de char. Pourtant, la race barbe fut ces dernières années menacée de disparition, puisqu'on lui préférait son cousin, le fier et puissant pur-sang arabe, vif, rapide et surtout magnifique, prince des champs de bataille puis roi des hippodromes. Depuis quelques années pourtant, les haras du Maroc et d'ailleurs dans le monde redécouvrent à nouveau les vertus du barbe, qui demeure dans la tradition berbère le roi des fantasias, une fête qui elle aussi redevient à la mode. Le barbe endosse donc aujourd'hui l'habit de "conservateur", en quelque sorte, de la culture et des traditions équestres du Maroc. Et outre son image festive, ses autres qualités sont en train d'être redécouvertes, qualités qui passent beaucoup d'abord par ses traits de caractères. Il est calme d'abord, et ne s'affole pas face aux situations. Son rythme cardiaque est très lent, il est très endurant et il récupère très facilement. Il s'adapte à tous les tempéraments, toutes les températures, toutes les nourritures. Monture certes plus robuste et plus rustre que le pur-sang arabe, il sait pourtant rester très élégant et très performant, ce qui en surprend plus d'un. De nos jours, tous les grands écuyers se retournent vers les barbes. Les deux autres espèces de chevaux qui forgent le patrimoine équin du Maroc ont aussi des qualités reconnues internationalement. Et pour cause : il suffit d'évoquer le nom du pur-sang arabe pour avoir en tête un cheval d'une grâce et d'une prestance infinies. Pour le monde de l'équitation, et même si l'image est quelque peu paradoxale, le pur-sang arabe est considéré comme la formule 1 du cheval. Rapide, plein de fougue, lui aussi a participé, mais dans le rôle du guerrier et du conquérant, à toutes les grandes épopées militaires. Son port altier, sa silhouette à la fois fine et musculeuse, lui donne une noblesse et le distingue de toutes les autres races de chevaux. Une noblesse dont le pur-sang arabe lui-même semble être conscient. Son caractère s'en ressent de ce fait : on le sait assez susceptible, faisant preuve d'une grande fierté, mais fin psychologue : lorsqu'il accorde sa confiance à l'écuyer, celle-ci est alors indéfectible. Il devient ainsi le cheval d'un seul cavalier. L'arabe-barbe, lui, a hérité de ses deux géniteurs, le barbe et le pur-sang arabe. Le pur-sang amène un peu de finesse dans la robustesse du barbe, et le barbe un peu de tempérance et de souplesse dans le caractère du pur-sang. Entre finesse et endurance, il est très posé dans sa tête, avec un très bon caractère. Il est tous publics, polyvalent mais il peut en même temps être très pointu, suivant la discipline où il est employé.
"ﺍﳊﻤﺪ ﷲ ﻭﻫﺒﻨﺎ ﺃﺣﺴﻦ ﺍﻟﻌﻄﺎﻳﺎ "ﺇﺫ ﺧﺼﻨﺎ ﺑﺎﳊﺼﺎﻥ ﺍﻟﱪﺑﺮﻱ ﺳﻴﺪ إﳝﻠﺸﻴﻞ
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Allah prit une poignée de vent, raconte la légende, et en créa un cheval auquel il dit : «J’ai attaché aux crins de ton front le succès, je t’établis roi des quadrupèdes domestiques». L’Orient est en effet le berceau de quelques-uns des meilleurs chevaux: l’akhal-téké en Asie centrale, le barbe en Afrique du Nord et, bien sûr, l’archétype de l’espèce, le pursang arabe. De Marrakech à Samarcande, le cheval, symbole de noblesse, de droiture et de bravoure, devint l’infatigable auxiliaire des conquérants, l’idéal compagnon d’armes, de chasse et des jeux princiers. Paré de toutes les vertus, objet parfois de superstitions, il a inspiré une abondante littérature arabe - poésie ou manuels d’hippiatrie dits traités de furûsiyya -, et de riches miniatures, principalement persanes ou mogholes.
Présentation de l'ouvrage de Jean-Louis Gouraud, "Chevaux d'Orient" (éd. Gallimard).
Le cheval, père de l’homme ? Qui sait... Peut-être est-ce à cause de son histoire, de sa présence sur terre bien avant celle des hommes que le cheval fascine autant celui qui est censé l’avoir conquis. Tel Gulliver, le héros de Jonathan Swift, qui lors de son quatrième voyage débarque sur une île habitée et dominée par les «Houyhnhnms» («perfection de la nature», en langage équin), une société chevaline régie par la sagesse. Qui ignore le mensonge et qui considère l’homme comme un animal déraisonnable. Or, note Gulliver, «Leur grand principe est qu’il faut cultiver la raison et se laisser entièrement gouverner par elle». L’adolescent que j’étais se souvient lui de ces trois chevaux dans un champ. Chaque jour en passant, il tendait un brin d’herbe à chacun, ou alors leur offrait une pomme ramassée sur le chemin. Le plus grand des chevaux, à la robe grise, venait tout le temps vers lui les oreilles rabattues, signe de méfiance, voire d’hostilité. Jusqu’au jour où avant d’avoir eu le temps d’esquisser un geste, le grand cheval hennit et posa son large museau sur son épaule d’adolescent, au millimètre près. Comme un signe de reconnaissance, d’acceptation de sa présence, voire même d’amitié. Le cheval est libre, fort, et il a aussi une capacité de décision et de choix. Donc oui : de raison. Il se pourrait bien que cela soit le contraire, que ce soit le cheval qui se mette à conquérir l’homme. Il a en tout cas bâti une bonne partie des civilisations humaines au rythme de son pas. Dès que l’homme put redoubler de ruse et de malice pour apprivoiser l’animal, il y a 5 ou 10 000 ans. Il participa aux migrations, fit des conquêtes, travailla la terre, convoya des hommes ou des marchandises et même sema la destruction à un rythme que l’homme n’aurait pu imaginer accomplir seul. Autour de lui s’est bâtie toute une économie, avec ses maréchaux ferrants, ses relais, ses entreprises de transport, ses bataillons militaires, et jusqu’à l’alimentation puisqu’instinctivement, l’homme souvent ne peut s’empêcher de dévorer ce qu’il aime, et même ce sur quoi ses sociétés reposent. Jusqu’à il y a à peine 150 ans, même pas, la vitesse du cheval était notre vitesse, sa force était la nôtre. Et même lorsque l’automobile vint le détrôner, ce n’est pas innocemment que l’on appela la puissance mécanique de ces engins d’acier des «chevaux vapeur». Peu à peu, plongé dans sa civilisation moderne basée sur les énergies fossiles, l’homme s’éloigna du cheval, au mieux il en fit un athlète pour pouvoir encore le vénérer, le remercier, peut-être aussi, quelque part, le protéger. Car les hommes qui s’approchent d’eux, le jour où ils voient «dans leurs yeux des étoiles», ceux-là savent ce que le cheval a donné à l’homme. Et ce qu’il apporte encore. Les haras sont en quelque sorte les lieux de rencontre privilégiés entre l’homme et le cheval. Là où ils font connaissance, là où ils s’apprivoisent l’un l’autre. Car si l’homme veut le cheval, c’est le cheval qui consent. Près de son voisin à quatre pattes, l’homme apprend la patience, le savoir-faire, c’est-à-dire le savoir et le faire. Et si aujourd’hui le cheval n’est plus une force de production, il demeure un poids économique sur un autre terrain : celui des loisirs, des voyages, celui de la liberté. Le travail premier consiste évidemment à dresser la monture, et la main de l’homme a appris ainsi à être à la fois douce et ferme pour maîtriser la puissance de la monture. Du débourrage à la haute école, le dressage a pour but de pacifier l’animal pour une utilisation harmonieuse et optimisée de l’animal. Les premières écoles d’équitation remonteraient il y a 3 500 ans, les Grecs anciens «travaillaient» ainsi le cheval à des fins militaires. Aujourd’hui, tout ce travail a pour but de faire des chevaux de fins compétiteurs dans les sports équestres, des courses en hippodrome au saut d’obstacle, en passant par le dressage proprement dit, où l’entente entre le cheval et le cavalier doit être parfaite. Mais outre ses qualités d’athlète, le cheval moderne est un cheval de loisirs. Taillé pour la route et les grands espaces, à dos de monture ou en attelage, les randonnées ou raids équestres entraînent les hommes vers des horizons nouveaux, sur de grandes distances. C’est une équitation découverte, une approche ludique du tourisme dont le succès ne se dément pas, et qui permet aussi au cavalier, quel que soit son niveau, au contact du cheval, une expérience nouvelle. L’aspect fête équestre est aussi plébiscité par tous. Fantasias et parades permettent par le biais du cheval la préservation de traditions ancestrales et de cultures spécifiques à chaque peuple où le cheval occupe une grande place. C’est ainsi que de nos jours, «la plus belle conquête de l’homme» amène ce dernier à sortir de son quotidien, à voyager pour son plaisir, à s’enthousiasmer pour d’authentiques exploits sportifs, à préserver nos liens avec la nature ou encore à se rappeler de son histoire humaine. C’est ainsi qu’à jamais nous ne cesserons de rêver au galop d’un cheval.
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Legend has it that Allah took a handful of wind and created the horse, to whom he said: “To the hair on your forehead I have attached success; I name you king of the domestic quadrupeds”. The East was in fact the birthplace of a few of the best horse breeds: the akhal-téké in Central Asia, the barb in North Africa and, of course, the archetype of the species, the Arab thoroughbred. From Marrakech to Samarkand, the horse, a symbol of nobility, honesty and bravery, became the tireless auxiliary to conquerors, the ideal companion in war, hunting and princely games. Endowed with every virtue, sometimes the object of superstition, it has inspired a great deal of Arab literature – poetry or horse-breeding manuals known as “furûsiyya” treatises -, and lavish miniatures, mainly Persian and Moghul. Presentation of the book by Jean-Louis Gouraud, "Chevaux d'Orient" (éd. Gallimard).
The horse: father of man? Who knows... Perhaps it is because of its history and its presence on earth long before that of man that the horse so fascinates the very beings who are supposed to have conquered it. Take the example of Jonathan Swift’s hero Gulliver, who, during his fourth journey, lands on an island inhabited and dominated by the “Houyhnhnms” (“perfection of nature”, in horse language), a society of horses governed by wisdom, a society that knows nothing of lies and considers man to be an unreasonable animal. Gulliver notes that “Their founding principle is that we must cultivate reason and be totally governed by it”. I remember, as a teenager, three horses in a field. Every day, as I passed, I held out some grass for each of them, or an apple that I’d picked up on the way. The largest of the horses, a grey, always came towards me with his ears flattened back, a sign of mistrust and even hostility, until, one day, before I’d had time to make a movement, the big horse whinnied and placed his broad muzzle within a millimetre of my shoulder, as a sign of recognition and acceptance of my presence, perhaps even friendship. Horses are free and strong, and they also have the ability to make decisions and de choices. So yes, reason. It may be that we have things the wrong way round, and that it’s the horse that’s out to conquer man. Whatever, the horse has built up a good many human civilisations to the rhythm of his footsteps. Once man was able to add to his craftiness and cunning to tame the animal, 5 or 10,000 years ago, the horse took part in migrations, made conquests, ploughed the earth, transported men and goods and even sowed destruction at a pace that man could not have imagined achieving on his own. A whole economy was built up around it, with farriers, coaching inns, transport firms, army battalions and food as, instinctively, man often cannot prevent himself from eating what he loves, and even those things on which his society is based. Up to 150 years ago and even less, a horse’s speed was our speed, his strength was our strength. And even when the car took over, it was in no innocent way that we called the mechanical power produced by these steel machines “horse power”. Gradually, immersed in his modern civilisation based on fossil energies, man moved away from the horse and, at best, turned it into an athlete in order to still be able to worship it, thank it and perhaps, in a way, protect it. For men who approach them, when they see the “stars in their eyes”, they know what the horse has given man. And what it still gives. The stud farms are, in a way, special places for encounters between man and horse. They get to know each other, and tame each other. For although man wants the horse, it is the horse that gives its consent. In the company of his four-legged neighbour, man learns patience and know-how, in other words “knowing” and “doing”. And although horses are nowadays no longer a force for production, they have an economic influence in other areas: leisure, travel and freedom. The first task is obviously to train the mount, and man has learned to have a gentle but firm hand in order to master the horse’s power. From breaking in to high school, the aim of dressage is to pacify the animal in order to get the best and most harmonious use out of it. The first riding schools date back to 3,500 years ago: the Ancient Greeks “worked” the horse for military purposes. Today, all this work is aimed at turning horses into keen competitors in equestrian sports, racing on the flat or over jumps, and dressage itself, in which there must be a perfect understanding between horse and rider. But apart from its qualities as an athlete, the modern horse is a leisure horse. Along roads or through the wilderness, on hose-back or in harness, horse riding and trekking takes people towards new horizons, over great distances. It is an exploratory sort of riding, a recreational approach to tourism that has proved consistently successful and allows the rider, whatever his level, a new experience in contact with the horse. The equestrian festival is also popular with everyone. Fantasias and parades involving horses help to maintain ancient traditions and cultures specific to every community in which the horse has a big place. Nowadays, “man’s finest conquest” helps man to move outside his day-to-day life, travel for pleasure, show enthusiasm for real sporting achievements preserve our ties with nature and remember his human history. That is why we will never cease to dream when we see a horse gallop.
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Sculpture sur bois
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Haras de Marrakech
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détails mosaique - Meknès
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travail du maréchal ferrant
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1989
- Arabe Barbe - Meknès
Pages 165
2001
- Arabe Barbe - Bouznika
Page 160
2001
- Arabe Barbe - El Jadida
MAKNASS -
- Arabe - Bouznika
Pages 164
2002
MASNAOUU -
BADIE -
Pages 166 - 167
1992
- Barbe - Meknès
LAGHRIB -
Page 161
2001
- Arabe - Méknès
Page 155
2006
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Golland - Arab-Barbe - Oujda
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Golland - Arab-Barbe - El Jadida
Pages 176 - 177
2000
- Arabe Barbe - Oujda
- Barbe - Meknès
Pages 178- 179 EL MADOUR -
1989
- Arabe - Bouznika
Pages 180 - 181
Golland - Arab-Barbe - Oujda
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Haras de Meknès
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REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier pour leur accueil et leur confiance : Monsieur Aziz AKHANNOUCH, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Monsieur Omar SKALLI, Directeur Général de la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC), Monsieur Ahmed BENTOUHAMI, Directeur du Développement des Filières de Production, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Docteur Mohammed EL KOHEN, coordinateur de la filière équine, Direction du Développement des Filières de Production, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Docteur Mohamed MACHMOUM, filière équine, Direction du Développement des Filières de Production, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Les Docteurs Mohamed BAYA, Abdelaziz BZIOUI, Mohammed CHAKDI, Abdelouahed MAAGOUL, Mostafa YAARAF, directeurs des cinq Haras régionaux, ainsi que l’ensemble de leur collaborateurs. Mohamed EL BERRAH, pour sa patience et pour nous avoir transporté aux quatre coins du pays. Et Messieurs Jean-Yves Bonnet, Maître écuyer et Emmanuel Lacheret, Directeur du centre équestre Capueval de Salmiech (France), pour leur précieuse collaboration.
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ACKNOWLEDGEMENTS We would like to thank the following for their welcome and their confidence: Mr Aziz AKHANNOUCH, the Minister of Agriculture and Fisheries, Mr Omar SKALLI, Managing Director of Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC), Mr Ahmed BENTOUHAMI, Head of Production and Development Department, Ministry of Agriculture and Fisheries, Doctor Mohammed EL KOHEN, Production and Development Department, Ministry of Agriculture and Agriculture and Fisheries, Doctor Mohamed MACHMOUM, Production and Development Department, Ministry of Agriculture and Agriculture and Fisheries, Doctors Mohamed BAYA, Abdelaziz BZIOUI, Mohammed CHAKDI, Abdelouahed MAAGOUL, Mostafa YAARAF, Regional Stud farms directors, and all their staff. Mohamed EL BERRAH, for his patience and for transporting us all over the country. Mr Jean-Yves BONNET, Master rider and Mr Emmanuel LACHERET, Director of Capueval de Salmiech (France), for invaluable collaboration.
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REMERCIEMENTS - dJý Arb
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∫ v�≈ WI¦�«Ë ‰U³I²Ýô« s�Š vKŽetd¹bI²�«Ë dJA�UÐ ÂbI²½: Nous tenons à remercier pour leur accueil leur confiance bOB�«Ë WŠöH�« ¨‘uMš«Maritime, e¹eŽ bO��« Monsieur Aziz AKHANNOUCH, Ministre deÍd׳�« l’Agriculture et ded¹“Ë la Pêche Monsieur Omar SKALLI, Directeur Général de la Société Royale d’Encouragement dud¹b� Cheval ”dH�« lO−A²� WOJK*« W�dA�« ÂUŽ ¨wKI�(SOREC), dLŽ bO��« Monsieur Ahmed BENTOUHAMI, Directeur du Développement des Filières de Production, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Íd׳�« bOB�«Ë WŠöH�« …—«“uÐ ÃU²½ù« qÝöÝ WOLMð …—«œ≈ d¹b� ¨w�UN²MÐ bLŠ« bO��« Docteur Mohammed EL KOHEN, coordinateur de la filière équine, Direction du Développement des Filières de Production, Ministère de ÃU²½ù« qÝöÝ WOLMð …—«œ≈ W¹d¹b0l’Agriculture UOKO)« WK�KÝeto�M� —u²�b�« de la¨s¼uJ�« PêchebL×� Maritime, Docteur Mohamed MACHMOUM, filière équine, Direction du Développement des Filières de Production, l’Agriculture de la ÃU²½ù« qÝöÝMinistère WOLMð …—«œ≈de W¹d¹b0 ÂuLA� bL×�et—u²�b�« Pêche Maritime, W¹uN'« ‰uO)« jЫd� ¡U݃— ¨ ·dF¹ vHDB�Ë ‰uIF� bŠ«u�« b³ŽË ÍbJA�« bL×�Ë Íu¹eÐ e¹eF�« b³ŽË U¹UÐ bL×� …dðU�b�« Les Docteurs Mohamed BAYA, Abdelaziz BZIOUI, Mohammed CHAKDI, Abdelouahed MAAGOUL, Mostafa YAARAF, directeurs des cinq HaW�U� «b�Ë ras régionaux, ainsi que l’ensemble de leur rN¹bŽU�� collaborateurs. Mohamed EL BERRAH, pour sa patience et pour WJKL*« nous UNł avoirlOLł transporté aux quatre coinsbL×� du pays. v�≈ UMKI½ tKL%Ë Ád³B� Õ«d³�« bO��« gO*UÝ Íœ ‰U�uÐU� WOÝËdH�« ÍœU½ d¹b� ¨ dOýô q¹u½u1« bO��« Ë ö³DÝ≈ ‰ËR�� ¨w½uÐ n¹« Êuł bO��«
Et Messieurs Jean-Yves Bonnet, Maître écuyer et Emmanuel Lacheret, Directeur du centre équestre Capueval de Salmiech (France), pour WLOI�« rNðbŽU�� vKŽ U�½dHÐ leur précieuse collaboration.
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Editions Au fil du Temps Route de Trinquies 12 330 SOUYRI (France) www.fil-du-temps.com Direction artistique : SICHI Stéphane Traduction : Alphatrad Internationale - Anglais Mohammed Tazi - Arabe N° ISBN : 978-2-918298-01-4 Dépot Légal : Octobre 2009 Impression
: Imprimerie De Silva - Casablanca