La vie en Bleu

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A Catherine, sans qui rien ne serait arrivĂŠ


Photographies : Textes :

Thierry CERPOLET Laurent Roustan


It is part of the trinity of colors that make up our world. It is above our heads, in our eyes and sometimes in our tears. It is called ‘blue’. Blue has been with us since the beginning of time, since the world emerged from the darkness. It is a primary pigment of our existence – discrete but indispensable. Without it, how could we see the sky, the water, or nature, itself? How could we see our horizon, our future, our conscience self or our dreams? Blue is in and all around us, and we know this because our senses reveal it to us. It is our element, the element of blue, and it is present in all the elements, in air, land, water and fire. Yes, blue is also in fire; blue is the father of all flame, of heat. It is in the simple candle flame, and where all fire begins - at the center of the combustion zone, and the generation of heat and flame. It is in blue dwarfs, those young stars that will one day become suns. It is the primary color of the will-o’-the-wisp, also known as the ‘fire spirit’. It is that of the souls of the dead as they rise into the sky, again, already, always the sky. Yes, blue. Considered ‘cold’ as compared with its primary siblings, red and yellow, blue is the stuff of stars, the cradle of the fire the element. Could it also be skulking around somewhere in Hades? Unapproachable blue, don’t try and grab it, or you will get burned. Blue and water are inseparable, of course: the blue of the sea, or the ‘blue river’ as signified by the word ‘Nile’, the river of the ancient 8


Il est une part de la trinité de ce monde fait de couleurs. Il est au-dessus de nos têtes, il est quelquefois dans nos yeux, quelquefois dans nos larmes. Il se nomme le bleu. Le bleu est à la naissance du monde depuis que le monde est sorti des ténèbres. Il est pigment primaire de nos existences, discret, mais indispensable. Sans lui, comment verrions-nous le ciel, l’eau mais aussi la nature. Sans lui, comment verrions-nous l’avenir, l’horizon, la conscience et le rêve ? Le bleu est en nous autant qu’autour de nous, ce sont nos sens qui nous le révèlent. Il est notre élément, l’élément bleu, présent dans tous les éléments, l’air, la terre, l’eau et le feu. Oui, le bleu est aussi dans le feu, le bleu est père des flammes et de la chaleur. Dans la simple flamme d’une bougie, il est là où tout s’allume, la zone de combustion qui va donner chaleur ou incendie. Jusqu’aux étoiles où la naine bleue est cette jeune étoile, qui deviendra plus tard un soleil. Il est la couleur principale du feu follet, celui que l’on surnomme «l’esprit du feu», il est l’esprit, il est l’âme des morts qui s’élève dans le ciel. Le ciel, déjà. Oui c’est du bleu, cette couleur dite froide par rapport à ses soeurs primaires, le rouge et le jaune, c’est du bleu donc que naquirent les astres, et il est le berceau de l’élément feu. Rôderait-il aussi quelque part en enfer ? Inapprochable bleu: n’essayez pas d’y mettre la main dessus, vous vous y brûleriez. 9


Egyptians, the first people to raise this sacred color to their Gods, and the first to try and create it, or at least reproduce it. Blue is in the sea just as it is frozen in ice. Each watery line waving its way along the surface of the globe will eventually join all the other blue lines in their rush to the blue of the oceans and one day mix with foreign waters. And here it is, calling to us, compelling us to join it, to plunge in and cool ourselves and forget that it is at the origin of stars - and thus our sun. Here it is, freeing us of one element only to present us with another. How peaceful and silent it is, almost too much so, at times. It is at the heart of snow and ice, as if taking cover in cold. In the weighty medium of water, the element of blue consumes nothing. Forgotten is the furnace, it reflects only the sky, again the sky. Elusive blue, don’t try and keep it in a bottle, you will imprison but a colorless liquid. And yes, oh yes, blue is in the sky. The blue of sky compels us to push towards the stars, to infinity. It reflects in all the waters of all the planets of the universe. It is day and light, flame and frost, and is said to contemplate us just as we do it. The blue of sky opens the way to space. It is air and lightness. It is that which we breathe, that which moves us down in our souls. It is the first, the first to gleam in our eyes when, so long ago, we first stood up straight, straight towards the sky. In Arabic, the word for sky is ‘azraq’, azure or sky. Blue is universal, the symbol of divinity and hope - and of serenity for birds, as they take flight. Inaccessible blue, don’t try and bring it down from the sky, you will find nothing but the darkness of the interstellar void. Nothingness, that is all you will find for wanting to conquer the blue of the sky. And at the height of irony, when you turn back to see the earth you left, what will you see, but a sphere of blue in a cosmos of black, a radiant azure sphere. Oh yes, blue is in the Earth, way down in the Earth. We see only glints of it in the atmosphere, but on Earth, it is a pigment. It brings color. It is rare and precious in material form, radiating blue tones, bewitching and seductive to all.

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Oui, bien sûr, le bleu et l’eau sont indissociables : le bleu de la mer, le fleuve bleu comme veut dire le «Nil», ce fleuve des Egyptiens qui furent l’un des premiers peuples à élever la couleur jusqu’à leurs dieux, qui furent parmi les premiers à vouloir le créer, du moins le reproduire. Bleu il est dans la mer comme il est pris dans la glace. Chaque cours d’eau est une ligne ondulante sur la carte du monde, chacun rejoignant toutes les lignes bleues pour s’en aller se perdre dans un océan de bleu, vers l’outremer. Et le voilà qui nous appelle, qui nous pousse à le rejoindre, et nous y plongeons, et nous voilà rafraîchi, en oubliant qu’il fût à l’origine des étoiles, et le voilà qui nous libère d’un élément pour nous en présenter un autre, ô combien paisible et silencieux. Jusqu’à l’excès parfois : il est aussi au coeur de la neige et de la glace, comme s’il se terrait dans le froid. Dans l’eau l’élément bleu ne consume plus rien, il oublie la fournaise, et dans cet écrin en apesanteur, il reflète le ciel. Le ciel encore. Insaisissable bleu : ne tentez point de le mettre en bouteille, vous n’auriez fait prisonnier qu’un liquide incolore. Oui, assurément, le bleu est dans le ciel. Le bleu du ciel qui nous pousse vers les étoiles, vers l’infini, le bleu du ciel qui se mire dans toutes les eaux de toutes les planètes de l’univers. Il est jour et lumière, il est autant chaleur que frimas, il parait peut-être qu’il nous contemple autant que nous le contemplons. Le bleu du ciel nous ouvre l’espace, il est air, il est légèreté. Il est celui que l’on respire, qui quelque part nous anime dans le sens de l’âme. Il est le bleu premier, le premier qui ait sauté dans l’oeil des hommes dès qu’il s’est redressé, redressé vers le ciel. En arabe, le bleu se dit azraq : l’azur, le ciel. Le bleu universel, le bleu divin. Symbole de l’espérance, symbole d’une sérénité dont raffolent les oiseaux dans leur vol. Inaccessible bleu : ne cherchez pas à le décrocher du ciel, vous vous retrouveriez dans les ténèbres du vide interstellaire, le néant, alors que vous vouliez conquérir le bleu du ciel. Et comble de l’ironie, en vous retournant, vous verriez la terre que vous aviez quitté comme un cercle de ciel dans le noir du cosmos. Un cercle d’un azur éclatant. 11


In the Orient, in Asia, blue stones protect the clever, those who know of its good-luck charms. In America, these stones unite sea, sky and earth, and are sought in the folds of the Earth’s crust. Blue is also in plant life. It is mineral and organic. Extracting it from blue flowers, fruits and leaves, painters longing for that azure hue have sought to master it, to give it flesh and bone, and put it at the tip of their brush. We will always court blue, to try and win it over, to have our hand on it, to fashion it into masterpieces. Like gold, it is part of our treasures. We can recreate the heavens which created us, a just return in the order of things, a return to the divine, the sacred, to the essence, but with a feeling of glory, power and wealth. Throughout history, each people has created its own sky, its own blue - from Egyptian azurite to Asian indigo, Afghan lapis lazuli, the Chinese or Prussian, ultramarine, turquoise, cobalt or sapphire. In the West, we created Lands of Plenty, where one could extract blue from plants like woad, violet, cornflower, blueberry, iris and poppy. From organic to mineral or synthetic, blue has always brought fortune and glory to its purveyors. So much so that blue – initially consecrated to the Gods, Goddesses and saints – became the garb of kings and lords, merchants and civic leader’s, a symbol of wealth and power. Invincible blue: anyone can reign over a blue they create by themselves, but no one can claim the first blue that inspired us – the unapproachable, elusive, inaccessible blue of the sky. Laurent Roustan

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Oui le bleu est aussi dans la terre, au fin fond de la terre. Dans l’atmosphère, il ne se montre guère, juste par touches. Sur terre, il est souvent pigment, celui qui colore. Rare et précieux quand il est matière. Qu’elle soit bleue et la pierre rayonne envoûte et charme l’homme. En Orient, en Asie, la pierre bleue protège des malins, porte bonheur. En Amérique, l’on recherche dans les replis de la croûte terrestre ces pierres bleues «qui unissent mer, ciel et terre». Le bleu est aussi dans les plantes, il est minéral autant qu’organique. De chaque fleur, fruit ou feuille bleu, le peintre en mal d’azur va tenter de s’en rendre maître, d’en faire couleur de chair et d’os, de le mettre au bout du pinceau, d’en faire fibres pour s’en vêtir. L’homme en tous temps va tenter d’épouser le bleu, de l’amadouer, de l’avoir sous la main, d’en faire des chefs-d’oeuvres. Il va être autant que l’or la richesse de l’homme. L’homme va pouvoir créer le ciel comme le ciel l’a créé, juste retour des choses, un retour au divin, au sacré, à l’essence, mais avec aussi un sentiment de gloire, de puissance, de richesse. Chaque peuple va créer son ciel au fil de l’histoire, l’azurite des Egyptiens, l’indigo d’Asie, le lapis lazuli d’Afghanistan, le bleu de Chine ou de Prusse, le bleu outremer, la turquoise, le cobalt, le saphir... En Occident, il créera des pays de cocagne, où l’on extrayait du bleu des plantes: la guède, la violette, le bleuet, l’iris, la myrtille, le pavot. Du bleu organique, du bleu minéral, du bleu chimique qui assurèrent à chaque fois fortune et gloire à leurs inventeurs. Tant et si bien que le bleu, d’abord dévolu aux dieux, aux déesses et aux saints, devint la parure des rois et des seigneurs, des marchands et des notables, synonyme de richesse et de pouvoir. Indétrônable bleu: chaque homme peut être roi d’un azur qui lui est propre, mais il ne sera jamais maître du bleu premier qui l’inspire : l’inapprochable, l’insaisissable, l’inaccessible bleu du ciel.

Laurent Roustan

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The only sky blue in us, it is in our eyes, printed in our memory. It is the dominant memory retained from an extended nighttime. It is a waking dream, it is memory and it is sadness, just as it is liberty, wisdom, imagination and travel. It evokes, troubles us and soothes us in its light, and we sorely missed when it is hidden from sight. From the moment we open our eyes, blue captures our gaze. We rest for hours contemplating it, and yet would surely turn to ice if it were uniform and all around. But it is elusive, and takes crafty pleasure in remaining rare, discrete and out of reach. Vision is a form of enchantment, a key element to Thierry Cerpolet’s photographic work in Blue Life and you can be sure that blue runs in his veins. “I look into blue”, he asserts. “I have that color in my head, on my mind. I am born under its sign and adore staring at the sky. The true beauty of the sky is that, after the grayness, blue always returns.” And photography is there for that very reason, to chase off the gray, to clear away that mental fog that blurs everything essential, elementary, primary, hiding the very basis of our existence and all that has surrounded us since time immemorial. “Blue is ever-present in our lives, always in view, though we often don’t actually see it.” Thierry sees it. With his eyes at first, and then with his camera, he watches his surroundings, looking for moments and places where the land of Man and all these blues marry under the blue of sky. “In my photography”, he adds, “I try to integrate material and air,” which is to say the volatile and the solid, both weight and weightlessness, and to do it with the same mastery and in the same matrix. 16


Entretien :

Laurent Roustan

Le seul bleu du ciel qui est en l’homme, il est dans ses yeux, il s’imprime dans sa mémoire, il devient le plus fort souvenir lorsqu’il se trouve trop longtemps plongé dans la nuit. Il est un rêve éveillé, il est souvenir, il est mélancolie. Autant qu’il est liberté, sagesse, imaginaire et voyage. Il évoque, il apaise quand il nous couvre de sa lumière, il trouble, il nous manque quand il nous est masqué. Mais dès que nous ouvrons les yeux, le bleu happe notre regard. Nous resterions des heures à le contempler. Il nous glacerait certes si tout autour de nous était d’un bleu uniforme, mais il prend un malin plaisir à se faire rare, discret, à rester hors de portée. Le voir nous enchante, et cet enchantement est l’élément clé du travail photographique sur La Vie en Bleu de Thierry Cerpolet. Chez lui, le bleu court sûrement dans ses veines. « Je regarde dans le bleu, dit-il. J’ai cette couleur-là en tête, à l’esprit : je suis issu d’un signe d’air et j’adore regarder le ciel... Et la beauté du ciel est que après la grisaille, le bleu revient toujours. » Et la photo est là, justement, pour dissiper cette grisaille. Jusqu’à ce brouillard mental qui parfois nous cache l’essentiel, l’élémentaire, le primaire, les bases mêmes de l’existence et de ce qui nous entoure depuis la nuit des temps. « Le bleu, il est présent dans notre vie, on le regarde bien souvent sans même le voir. » Lui le voit, le traque. Avec l’œil d’abord, puis avec l’appareil photographique, il guette dans son environnement ces instants ou ces lieux dans lequel la terre des hommes et tous ces bleus viennent s’épouser au bleu du ciel notamment. « Dans mes photographies, précise-t-il, j’essaie d’intégrer l’air et la matière », c’est-à-dire le physique et le volatile, le pesant et l’aérien. En une même maîtrise, en une même matrice. 17


This matrix, the sky, has come to represent the principal body of Thierry’s work. The first ‘click’ was in 2002, with a hot air balloon inflating in the air, the earth-bound drawing in the sky so as to reach up to the azure. “Little by little, a series took form, creating harmony, image by image. That’s how Blue Life was born. Blue dominated his work for years, and the photographer’s eye became more discerning. “My vision has become sharper, more precise, and clearer. I’ve developed an increasingly consistent photographic vision.” He plays with the constant contrast between air and material, between the blue of the sky and the blue that we have confected to color the earth: painted wooden walls, the receding blue neon lights in the metro, the refreshing azure reflecting off glass buildings, and sky blue sublimating the most inconsequential and mundane of objects: a parasol, a basket-ball hoop, chipping paint, or even the tired old neon light that no longer lights anything at all, but constitutes a veritable sun, set against the blue sky. “I love all the materials and structures that have lived. The wear of time on the things of daily life is very inspiring to me, as is everything that upsets the ostensibly clean visual order of our environment. In the end, I find myself working to integrate these upsetting elements into something more harmonious, through the composition and graphics of my photography.” To succeed in this alchemy, this metamorphosis, blue is the most appropriate element to include. “It evokes harmony, tranquility and renewal.” It is a major asset in this delicate work of bringing harmony to chaos, to the outrages of time and obsolescence. It brings nuance. “Azure, turquoise, steel, ice, glacier, cobalt, ultramarine... I don’t think there are quite so many descriptive or evocative variations in any other color.” It brings as much nuance to an object as do the feelings which any of us might have while contemplating the blue of the sky. As if by magic, blue gives once obsolete, useless and rejected objects a transmissible emotion. Receding lines and perspectives, a succession of contrasts between the beautiful and the mundane - these contrasts seek me out, playing with material, walls and textures, a combination that is conducive to 18


La matrice, le ciel, devenu chez Thierry Cerpolet le principal « corps » de ce travail photographique. En 2002, un premier déclic, «une montgolfière qui se gonfle dans l’air», le terrestre qui aspire le ciel pour rejoindre l’azur. « Et peu à peu une suite se construit, une harmonie se fait image après image. C’est ainsi que naquît La Vie en Bleu ». Les années passent et autour du bleu, le regard du photographe s’aiguise : « Ma vision s’est précisée, affutée, clarifiée... J’ai développé une vision photographique de plus en plus constante. » Et il joue dans son travail de ce contraste permanent entre l’air et la matière, entre le bleu du ciel et celui que l’homme a posé sur la terre : murs de bois peints, bleu des néons fuyant dans le métro, azur se réfléchissant dans les vitres des immeubles, bleu du ciel sublimant le plus anodin, le plus banal des objets: un parasol, un panier de basket, voire une peinture qui s’écaille, ou encore ce néon défraîchi qui n’éclaire plus rien, mais qui dans le bleu du ciel va jouer le rôle d’un véritable soleil. « J’aime les matériaux, les structures, toutes les choses qui ont vécu. Je suis très inspiré par l’usure du temps sur les choses de notre quotidien et aussi par tout ce qui perturbe un ordre visuel très ``clean`` de notre environnement. Ce que je fais finalement, c’est intégrer ces éléments perturbateurs dans quelque chose qui est j’espère beaucoup plus harmonieux par la composition et le graphisme de ma photographie. » Pour parvenir à cette alchimie, à cette métamorphose, le bleu était l’élément le plus approprié à intégrer. « C’est une couleur évocatrice d’harmonie, de quiétude, de renouveau. » Et dans ce travail délicat pour somme toute mettre de l’harmonie dans le chaos, les outrages du temps et l’obsolescence, le bleu a un atout considérable : la nuance. « Azur, turquoise, acier, glacier, cobalt, outremer... Je ne pense pas qu’il y ait autant de variations décrites et évocatrices dans d’autres couleurs. » Autant de nuances donc qui vont apporter à chaque objet ce que tout homme ressent quand il contemple le bleu du ciel. Et par la magie du bleu, donner à ces objets jusqu’alors obsolètes, inutiles ou méprisés une sorte... d’émotion à transmettre. « Lignes, fuyantes et perspectives... Succession de contrastes entre le beau et le banal... Ce sont ces contrastes-là qui viennent me 19


construction, construction of a particular vision inspired by everything around us.” For Thierry Cerpolet, this vision is articulated in blue, the blue of the air, blue of the earth, the breath and body, which is to say a living ensemble, a Blue Life, with or without ‘blues’, but where it’s still possible to feel alive, to feel the heat or cold, to see, drink, feel the wind, dream, paint in color, remember or imagine. Look into the blue. “I remember when I was little, in amongst all those tubes of gouache, there was ultramarine blue, and for me, that color always evoked far horizons.” Was it a simple tube of gouache that compelled Thierry Cerpolet to push beyond the great blue separating France and Quebec? It is quite possible. Whatever the reason, when he takes camera in hand, his lens will always be looking into the blue, offering us his vision of its manifestations here and elsewhere. Elusive, sometimes unapproachable, often inaccessible and forever dominant, blue is and will always remain a source of inspiration for those who know how to look at it, and show it to us. And what color is our planet, anyways?

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chercher... Jouer avec la matière, les murs, les textures... toute une combinaison qui va dans le sens de construire, construire une vision particulière qui s’inspire de tout ce qui nous entoure.» Une vision qui pour Thierry Cerpolet s’est articulée ici autour du bleu, celui de l’air et celui de la terre, celui du souffle et celui du corps, et qui dit souffle et qui dit corps ensemble dit ensemble vivant. Une vie en bleu, avec ou sans «blues», mais où il est possible encore d’avoir les sens en éveil, sentir la chaleur ou la fraîcheur, voir, boire, sentir le vent, rêver, peindre des couleurs, se souvenir, imaginer. Regarder dans le bleu. « Quand j’étais jeune, parmi tous ces tubes de gouache aux noms évocateurs, il y avait le bleu outremer. Pour moi, cette couleur m’évoquait un ailleurs. » Est-ce poussé par un simple tube de gouache que Thierry Cerpolet franchit un jour la grande bleue entre la France et le Québec ? Possible. Quoiqu’il en soit, lorsqu’il remit la main sur son appareil, ce fut bien le bleu qui s’imposa devant son objectif, pour nous offrir sa vision de ces bleus d’ici et de ces bleus d’ailleurs. Insaisissable, parfois inapprochable, souvent inaccessible, toujours indétrônable, le bleu reste encore et toujours source d’inspiration pour qui sait le regarder et nous le montrer. Mais au fait, de quelle couleur est notre planète ?

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Bleus d’ici et Bleus d’ailleurs

Blues from here and elsewhere

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Le building étonne par ses réflexions mais aussi par ses bandeaux bleus soulignant chacun des étages. Quelques nuages se miroitent dans la façade en avant alors que derrière, le ciel reste d'un bleu uniforme et limpide. Soudain un petit nuage vient y déchirer l'azur et s'attarde un instant parfaitement aligné à l'angle supérieur du bâtiment. Visuellement il semble s'être échappé du miroir. The building is surprising not only for its reflections, but also for the blue bands which mark each floor. A few clouds are mirrored on the facade, while a clear blue sky reigns all around. Suddenly, a little cloud sneaks in, tearing the azure scene, and pauses for a moment, perfectly aligned with the upper corner of the building, creating the illusion that it has escaped from the mirror.

Life in Blue Montréal (QC) - 05/2008



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Il fait grand beau, le ciel est d’un bleu pur, si pur... Le soleil réchauffe de plus en plus nos êtres trop longtemps engourdis par le long hiver et par un printemps qui tarde à s’installer. Là-haut, juste au dessus des étals, les lampes jaunes caractéristiques du marché Atwater s’offrent à nous comme une vision chaude et rassurante, mais aussi comme un soleil électrique. It’s a glorious day. The sky is such a pure blue, so pure. The springtime sun is finally warming our tired souls, numbed by a winter that has long overstayed its welcome. Up there, just above the stalls, the yellow lights of Atwater market hover like warm, reassuring visions, or something like an electric sun.

Soleil Electrique Montréal (QC) - 04/2008



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Dans la belle région du Kamouraska, on pêche traditionnellement l’anguille. Les filets tendus perpendiculairement dans l’axe du courant du fleuve St-Laurent glissent sur un câble en acier, attachés par des cordes joliment nouées et espacées régulièrement. Je regarde vers le ciel bleu limpide quand quelques nuages là-haut donnent l’impression de se laisser attraper par le filet. Eel fishing is a tradition in the beautiful region of Kamouraska. The nets are stretched out across the current of the Saint Lawrence River, sliding in suspension along a steel cable to which they’re neatly tied with ropes, at regular intervals. I look up to the clear blue sky, where a few clouds seem about to fall into the net.

Attrape-Nuages Kamouraska (QC) - 04/2008



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Le ciel est resté gris sur la côte en cette fin d’Octobre. Les quelques portiques sur la plage semblent nostalgiques de l’été passé. Seul un couple marche sur la grève, dans le vent. Je suis loin de la scène quand la composition me vient à l’esprit. Je courre pour capturer le couple dans le portique principal. Par chance, je les prends au moment même où les piliers blanc et bleu se confondent dans une parfaite illusion. The coastal sky was gray on this late October day. Summer was all too short. The lonely cabana frames stood bare. A solitary couple was walking along the shoreline in the wind. I was far from the scene when the composition occurred to me. I ran to seize the couple in the central frame. In a stroke of luck, I got them just as the blue and white overlapped – the perfect illusion.

Cape May Blues Cape May (NJ) - 10/2007



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Au pied de la Tour de l’Horloge dans le VieuxPort de Montréal, une plage a été aménagée. Je n’y étais pas encore allé mais j’y découvre en ce matin d’été une ambiance de vacances au plein cœur de la ville. A cette heure, tout est encore tranquille. En surplomb face au bassin, le jeu des ombres vient apporter une touche de composition graphique particulièrement inspirante. At the foot of the Montreal Clock Tower in the Old Port, the town has set-up an artificial beach. I hadn’t ever been there, and when came across it one summer morning, I found a holiday atmosphere right there in the heart of the city. At that hour, it was still very quiet. Sitting high above the water, the shadow play offered me a particularly inspiring graphic composition.

L’Ombre du Parasol Montréal (QC) - 08/2013



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Il fait une chaleur de plomb sur la plage de Nauset à Cape Cod. Les parasols de plage sont de rigueur aujourd’hui. Ils s’égrènent un peu partout et forment des tâches de couleurs, ici et là. Celuici d’un bleu uniforme a attiré mon attention depuis quelques minutes. Je n’attends qu’une occasion pour saisir l’image. Un des adolescents allongé à côté, se lève et vient ajuster la toile. Merci pour ce bleu tendre ! The heat was unbearable at Nauset Beach, on Cape Cod. Beach parasols were indispensable, on a day like this. They popped-up all around, creating splashes of color, here and there. I had been watching this perfectly uniform blue parasol for a while, waiting for a moment to seize my image. One of the teenagers lying beneath got up to adjust he canvas. I give thanks for this tender blue.

Bleu Tendre Nauset Beach (MA) - 07/2010



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Sur le toit du Musée de la Civilisation durant les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec, la structure métallique du projet Le Potager des Visionnaires offre des pièces acryliques d’un bleu intense. A l’entrée une ouverture vers le ciel un peu comme un toit ouvrant, offre une opportunité visuelle entre l’air et la matière à ne pas manquer. As part of the celebration of the city’s 400th anniversary, the Potager des Visionnaires (Visionaries’ Garden) was installed atop the roof of the Museum of Civilization. Its metallic structure included acrylic components of an intense blue. At the entrance, there was an opening up to the sky, like a sunroof, giving me a shot at the meeting of air and material which I simply couldn’t pass up.

Open Sky Québec (QC) - 08/2008



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Sur le toit du bâtiment au bout de la plage d’Ogunquit, une vieille pendule égrène le temps face à la mer. Son emplacement est singulier comme si les goélands venaient y vérifier l’heure de temps en temps. Justement, un petit groupe vole juste au-dessus. Je m’évertue à attendre l’instant où ils seront parfaitement positionnés dans le viseur. Je saisis l’instant sans prêter attention à l’heure exactement, mais 9 goélands sont en vol et il est juste... 10H11 ! Fixed atop a building at the end of Ogunquit Beach, an old clock faces seaward as it marks time. Its position is rather peculiar, as if the seagulls felt an occasional need to come and check the hour. But look, here’s a group of them now, just above. I wait patiently for them to take perfect position in the viewfinder. I don’t care about the time, but I know the moment… and catch 9 seagulls in flight at precisely 10:11!

Nine at 10:11 Ogunquit (ME) - 03/2010



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Sur le bassin du Vieux-Port de Québec, des fils ont été tendus sur lesquels des petites pièces de papier bleu ont été fixées à intervalles réguliers. Le vent les fait virevolter dans tous les sens et certaines semblent vouloir se détacher de leur support et prendre leur envol. La réflexion des nuages sur l’eau du bassin en cette fin de journée d’été apporte une dimension surréaliste et magique à la fois. Spaced at regular intervals, these little blue pieces of paper were hung on strings across the harbor of the Old Port in Quebec. Flapping about in the wind, they seemed ready to let loose and take flight. The clouds reflecting in the harbor water at the end of the day gave the scene a magical and somewhat surreal dimension.

Flying Blue Québec (QC) - 08/2008



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A quelques pas de l’habitation de mon ami Pierre, la vieille carriole de son voisin apparait quelque peu oubliée dans un coin. Il y a encore quelques traces du dernier chargement avec un peu de paille, elle aussi oubliée. Le temps est passé et à laissé son empreinte peu à peu. La texture du bois y est magnifique et si le bleu est parti par endroits, j’y entrevois assurément le fond. Near my friend Pierre’s house, an old cart sits in a corner, forgotten. There are still a few traces of its last load of hay, also forgotten. Time passes on, and has left its mark. The blue paint is coming off, here and there on the bottom, exposing the wood planking which has taken on a wonderful texture.

Le Fond du Bleu St-Joseph-du-Lac (QC) - 05/2009



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Les pavillons Lassonde de Polytechnique Montréal ont une singularité visuelle qui vient du fait qu’à chaque étage une couleur dominante égaie les murs et les sols, ici un bleu azur omniprésent. La géométrie des lieux et la perspective fuyante du couloir avec cette ouverture au fond vers une autre salle de cours où les esprits travaillent, me semblent de loin le meilleur cadrage à garder en la circonstance. Each story of the Lassonde complex at the Ecole Polytechnique de Montreal sports a bright, cheerful color on its floors and walls, creating a singular effect. Here, the azure blue is omnipresent. The architectural geometry and receding perspective of this hallway leading to a classroom, where minds are hard at work, seems to me by far the best point of view to keep, under the circumstances.

Blue Minds at Polytechnique Montréal (QC) - 04/2010



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Les grandes portes métalliques bleues des hangars du port de Trois-Rivières sont émaillées de gros rivets régulièrement espacés. La symétrie de l’ensemble m’a attiré initialement vers elles. Mais c’est la porte numéro 1 qui m’intrigue avant tout avec sa trappe d’ouverture juste repeinte et surtout pour l’ombre projetée de deux câbles lui ajoutant une dynamique visuelle bien particulière. The large, blue metal doors of the hangars in the port of Trois-Rivieres are studded with large, regularly spaced rivets. The ensemble’s symmetry is what attracted me, at first. But door N°1 held a special interest, with its re-painted peek-hole and the unique visual dynamic created by the shadows of two cables, above.

Door 1 Trois-Rivières (QC) - 06/2010



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Mi-septembre, les travaux ont repris un peu partout dans la ville depuis quelque temps déjà. Près de la Place d’Youville, un long mur bleu séparant un chantier m’apparait. Le soleil y projette les ombres des hautes herbes juste de l’autre côté de la clôture. Sous cet angle, les lignes des fils qui tiennent la grande toile bleue forment un quadrillage invitant. By mid-September, most people in town have been back to work for some time. Near Youville Place, I came across a long blue fence for a construction site. The sun was casting shadows of the tall grass, just on the other side of the fence. From this angle, the fence wires holding the blue sheeting formed a rather inviting grid.

Outside Work Montréal (QC) - 09/2011



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Sur le bord de la route j’aperçois de loin cette petite maison québécoise toute bleue au bout d’un chemin. En m’y approchant, je découvre alors une vision intéressante : à l’angle de la maison, les lattes de bois des murs ne semblent pas alignées dans la même direction. Il s’ensuit alors une perspective originale : une opposition entre horizontalité et verticalité. I was still a ways-off when I saw this little Quebec-style house sitting at the end of a little drive. As I approached, I discovered a very interesting thing: at one corner of the house, the wooden clapboards didn’t quite line-up quite right, which creates in an amusing perspective between the horizontal and vertical.

Question de Perspective Ile-d’Orléans (QC) - 05/2011



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L’hôtel de glace près de la ville de Québec est reconstruit chaque année pour quelques semaines. Sur le comptoir du bar éphémère, le verre en glace du cocktail Blue Lagoon et son agitateur translucide reçoivent la lumière de fin de journée. L’ombre du verre semble démesurée et rejoins harmonieusement les teintes contrastées du mur de neige et de glace juste à quelques pas derrière. The Ice Hotel near Quebec City is rebuilt each year, and stands for a few weeks. A Blue Lagoon cocktail and its translucent stirrer sit on the ephemeral bar in the late afternoon light. The glass’s long shadow seems improbable, but melds harmoniously with the contrasting tones of the ice and snow wall, just a few steps behind.

Icy Blue Lagoon Québec (QC) - 03/2008



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Tout près du Quai de l’Horloge dans le port de Montréal, un petit terre-plein est émaillé de tiges métalliques bleues. Fichées sur une butte légèrement arrondie les tiges semblent être de différentes tailles, mais en fait il n’en est rien. Dans un plan serré sur fond d’azur, on se trouve projeté soudainement au cœur d’une forêt métallique bleu turquoise inattendue. A median near the Quai de l’Horloge, in the port of Montreal, is spiked with thin blue metal bars. Sticking out from a somewhat rounded mound, they seem to have different lengths. Zoomed-in, with them set against an azure sky, we suddenly have the impression to be in the heart of a metallic forest of a surprising turquoise blue.

La Forêt Bleue Montréal (QC) - 08/2013



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Nous approchons du caractéristique pont Leonard P. Zakim Bunker Hill Memorial en arrivant sur Boston. Je roule sur la file de gauche de l’autoroute I-93 et je ralentis du mieux que je peux dans le trafic. Je baisse ma vitre, le Leica bien en main préréglé et j’attends de cadrer les câbles, sans prendre trop de risques inutiles… Le résultat dépasse mes espérances: les câbles blancs se détachent tous bien distinctement comme un grand éventail dans un ciel bleu sans nuages. Magique. Driving in the left lane on I-93 as I approached the iconic Leonard P. Zakim Bunker Hill Memorial Bridge in Boston, I slowed down as much as possible, in the dense traffic. I lowered my window, preset my Leica and, taking no unnecessary risk, had just the time to frame the cables. The result was better than I had hoped for: the white cables spread out distinctly, like a large fan across a cloudless blue sky - simply magic.

Boston Cabling Boston (MA) - 07/2010



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Le mât d’éclairage aux trois lampes bleues est planté juste derrière la maison sur le Parc Portuaire. Je tourne autour pour le cadrer dans le ciel uniforme, cherchant un équilibre et des éléments additionnels à la composition. Sous cet angle il surgit du toit comme une antenne me regardant intensément. A droite un groupe de nuages est apparu. Ils forment une pente de sens inverse à celui du toit. The lighting pole with three blue lamps stands just behind the house, in the Parc Portuaire. I walked about to frame it against the clear sky, looking for a balance, and to see what other elements I could bring into the composition. From this angle, it rises from the roof like an antenna and stares intensely at me. A group of clouds appears from the right, forming a slope inverse to that of the roof line.

Watching You Trois-Rivières (QC) - 06/2010



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Sous cet angle, le bleu des petites cabanes semble se confondre avec le ciel intense de cette belle et chaude journée de Novembre, un peu comme celle d’un été indien. L’ombre du toit de la cabane de gauche se projette d’une manière très particulière, carrément à plat sur le mur blanc ondulant de celle de droite. Ce jeu de lignes et d’ombres, ne cesse de m’attirer et ne demande qu’à être observé. From this angle, the blue of the little cottages seems to meld with the intense sky, on this hot Indian summer in November. The shadow of the cottage roof to the left falls in a very particular way, completely flat against the white, wavy wall of the cottage to the right. The play of lines and shadows keeps my constant attention and solicits observation.

Shadow in Blues Wells (ME) - 11/2010



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Ce sont de petites locations de vacances le long de la belle plage de Wells dans le Maine. A cette époque de l’année tout est fermé et silencieux. J’aime cette alternance simple de verticalité et d’horizontalité soulignée harmonieusement par le bleu des portes et le blanc des murs. Parmi ces cabanes, celle du chiffre 6 ressort particulièrement et m’inspire plus que les autres. These little rental properties sit along the beautiful beach in Wells, Maine. At this time of year, everything is closed and silence reigns. I like the simple alternation between the vertical and horizontal, harmoniously enhanced by the blue doors and white walls. In amongst the cottages, N°6 caught my particular attention.

White Six Wells (ME) - 11/2010



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Le cottage est ancien et paré de bleu et de blanc. Les deux chaises Adirondack sont parfaitement peintes de la même belle couleur bleu que les volets. Les vitres des portes ont été quelque peu déformées par le temps et semblent onduler. Elles reflètent joliment les images des grands sapins et du ciel en mouvement. Tout inspire ici la quiétude et la sérénité. Il ne manque plus que toi et moi. The cottage is old and painted in blue and white. The two Adirondack style chairs are painted to match the superb blue of the shutters. The windows and doors have been slightly deformed by the weather, and seem to undulate. They reflect the towering pine trees and moving sky so nicely. Everything here instills a feeling of quiet and serenity - just the place for you and me.

You and I Rivière-du-Loup (QC) - 08/2007



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Une belle lumière de mi-Novembre vient caresser ce beau mur bleu, rempli de vécu. Il comporte des lézardes qui ont été colmatées et repeintes dans le passé. Mais ce qui m’attire surtout est cette opposition de forme des angles: ceux arrondis des tuyaux à droite et celui carré d’une fenêtre ceinturée de blanc à gauche qui tranche singulièrement sur la façade azurée. A beautiful, mid-November light caresses this beautiful blue wall, full of the past and marked by cracks which have been filled and repainted over the years. But what attracts me most of all is the form of the angles: the round ones of the pipes to the right, and the square one of a white-bordered window to the left, and which clashes with the azure façade in a very unique manner.

The White Angle Ogunquit (ME) - 11/2011



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A l’entrée de Portsmouth dans le New Hampshire, toutes les habitations d’une petite zone résidentielle ont leurs portes peintes d’un superbe bleu marine. En approchant, hormis les jeux d’ombres des arbres et d’une rampe d’accès s`y projetant, l’intérêt est d’y découvrir que les numéros des portes semblent bizarrement inversés au regard du visiteur: droite - gauche ou gauche - droite ? At the entrance to Portsmouth, New Hampshire, all the doors in this little residential neighborhood have been painted a sublime blue-marine. As I approach, there is in the play of shadows of the trees and a hand railing. But then, my attention is caught by a strange detail: the door numbers are bizarrely inversed relative to the visitor: right-left, or left-right?

Right or Left Portsmouth (NH) - 04/2012



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Dans le parc d’amusement le long de la plage d’Old Orchard dans le Maine, se trouve une sorte de tube parmi les manèges. Quand on y entre, on découvre alors des zones peintes alternées de bleu et de blanc. Par l’absence progressive de lumière entrant dans le tube, les bleus alternés de blancs nous apparaissent d’un bleu de plus en plus profond, nous procurant une sensation d’hypnose. There’s a sort of tube, or tunnel in amongst the rides at the amusement park by the beach in Old Orchard, Maine. The inside is painted with alternating bands of blue and white. The tunnel darkens as you move into it, and the blue bands take on deeper tones, creating a rather hypnotic sensation.

Hypnose Old Orchard (ME) - 04/2012



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Durant l’exposition Flora à Montréal, parmi les différents aménagements paysagers du mobilier urbain coloré a été intégré, ici et là. Tantôt des chaises orange, tantôt des murs verts... Ici, une table ronde faite de mosaïque bleue aux motifs parfaitement orchestrés trône royalement parmi les fleurs environnantes. Je cadre au dessus et y découvre toute une harmonie circulaire de bleus et de blancs alternés. During the Flora exposition in Montreal, colored pieces of urban furnishings punctuated the landscaping. Orange chairs here, green walls there… Here is a round table with a perfectly composed blue mosaic, sitting regally amongst the flowers. I came up over it to frame my shot, and discovered a circular harmony of alternating blues and whites.

Mosaic Circle Montréal (QC) - 08/2007



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Bien ancrés dans nos fauteuils nous dégustons notre petit déjeuner que Vince vient de préparer sur la terrasse de son superbe B&B. Déjà le soleil d’Août darde ses rayons sur le Cape et nous apprécions la protection des grands parasols bleus. Ils étaient tellement présents que je n’avais pas encore remarqué la belle symétrie des formes vu du dessous et qui n’attendaient que moi pour une inspiration immédiate. We were happily seated in our armchairs as we delighted in the breakfast that Vince had prepared for us on the patio of his superb B&B. The August sun’s hot rays were already besieging the cape, and we were grateful for the large blue parasols. They were so much a part of the place that I hadn’t even noticed the beautiful symmetry of their forms, as seen from beneath, and which lay in wait to stir my immediate inspiration.

Under Blue Barnstable (MA) - 08/2011



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Mi-Août, c’est le retour du Festival des Montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu, près de Montréal. Ce matin s’annonce idéal avec juste un léger soupçon de vent. Dans un champ deux montgolfières sont couchées à l’écart. Les aérostiers s’affairent avec les brûleurs à gonfler les enveloppes avec précaution. Je m’approche et attend que la structure du ballon prenne forme en m’assurant de garder dans le viseur un coin de ciel... bleu lui aussi. It was mid-August, and time again for the Hot air Balloon Festival, near St Jean sur Richelieu. Morning conditions seemed perfect, with just a very slight wind. Two balloons lay on the ground, in one field. As the balloonists worked their burners, carefully inflating the envelopes, I approached and waited for one of the balloon’s structures to take form, and carefully framed it up, while taking care to keep a bit of sky – blue sky.

Blue Air Bubble St -Jean-sur-Richelieu (QC) - 08/2002



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Ce week-end le métro de Montréal s’étire un peu plus vers le nord. Des journées portes ouvertes nous permettent de découvrir les trois nouvelles stations. Une conductrice bienveillante accepte mes supplications d’ouvrir sa porte afin de voir ce qu’elle seule voit normalement. Le métro s’engouffre à pleine vitesse dans les tunnels jalonnés de lumières bleues à intervalles réguliers. Et puis une ligne droite parfaite surgit et cette sensation d’infini. It’s a weekend open house in Montreal, and the metro stretches northwards, taking us on a trip to see three new stations. I plead with the friendly conductor to open her doors for a driver’s view, and she cautiously accepts. The metro rushes forth at full throttle, speeding through the tunnel, paced by the blue lights that line it at regular intervals. Then, a straightaway appears before us, procuring this sensation of infinity.

Infinity Montréal (QC) - 04/2007



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Les imposants traversiers qui relient Hudson et le village d’Oka sont au repos depuis longtemps sur la terre ferme. Ils attendent patiemment le dégel de la rivière des Outaouais. En approchant je me décide d’intégrer les structures de deux traversiers en utilisant la forme de leurs ponts d’accès, l’un à l’arrière, l’autre au devant. Sous cet angle l’illusion d’un pont ouvert vers le ciel est bien réelle. The ferries that link Hudson and the village of Oka are impressive, and have been at rest on dry land for several months. They sit, waiting patiently for the Ottawa River to thaw. As I approach them, I decide to incorporate their two structures in my composition by way of their boarding ramps, one from the rear, and the other from the front. From this angle, the illusion of a drawbridge opening to the heavens is complete.

Open Bridge Hudson (QC) - 03/2011



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Les entrepôts sont immenses et ici et là, des camions sont en attente de chargement. Au dessus le ciel charrue des nuages aussi blancs que les entrepôts eux mêmes. Un peu sur la gauche un entrepôt un peu à l’écart semble fermé depuis longtemps. Sur un angle, une enseigne lumineuse a perdu son message et sa signification. Seuls les néons sont restés et leur seule raison d’être aujourd’hui semble uniquement d’éclairer le ciel. Here and there amongst the immense warehouses, trucks wait to load. Above float clouds as white as the warehouses. A bit to the left, I spy one that is set apart from the others. It has apparently been closed for quite some time. At one corner, a lighted sign has lost all meaning and signification. Only the neon tubes remain, their only function today being, it would seem, to light the sky.

Skylight Lasalle (QC) - 04/2011



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Quiconque vienne sur les lieux du Mémorial du 11 Septembre ne peut être insensible à la tragédie qui s’est déroulée en ces lieux. Au-dessus, de nouveaux gratte-ciels s’élancent désormais vers le ciel comme un renouveau nécessaire. En cette fin de journée, la poésie des nuages vient apporter une composition étonnante sur la surface du WTC 2, comme de nouveaux cieux dans le Lower Manhattan. No-one visiting the National September 11 Memorial site can remain insensitive to the tragedy which unfolded here. New sky scrapers take off into the sky above - necessary renewal. At the end of the day, the poetry of clouds writes a surprising composition on the face of WTC 2, like new skies over lower Manhattan.

New Skies at WTC New York (NY) – 03/2013



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L’ouragan Irène, devenu tempête tropicale passe sur Montréal. Les bourrasques de vent sont impressionnantes et le terrain de basket-ball au bleu sombre est balayé sans cesse par des ondes de pluie. Autour les reflets des arbres projettent des ombres bienveillantes. Puis la lumière monte d’un cran et alors soudainement les lignes de zones du terrain se mettent à luire. As Hurricane Irene, now a tropical storm, passes over Montreal, the wind’s gusts are truly impressive and the rain washes over the basketball court in waves. The surrounding trees cast well-meaning reflections. Suddenly, the light brightens a notch, and the lines on the court begin to shine.

Zone Limite Montréal (QC) - 08/2011



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Regard vers le ciel en ce dixième anniversaire du 11 Septembre. Il fait aussi grand beau aujourd’hui et je suis à la recherche d’une évocation de cette date bien particulière. Sous le panier la vision est parfaite et les fibres du filet se détachent harmonieusement du cercle rouge. Au plein centre du filet, un fil d’araignée brille comme un petit trait blanc à peine visible: un peu comme un avion qui s’éloigne... Look skywards on this 10th anniversary of September 11th. It’s a beautiful day today, too, and I’m in search of something evocative of that very particular date. Just under the hoop, I find a perfect view of the net, a circle of fibrous strings breaking evenly away from the red circle. At the very center of the net, a spider web shines white like a little train, hardly visible – a bit like a plane, as it moves off into the blue.

Sous le Panier Montréal (QC) - 09/2011



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En montant au filet la perspective peut s’avérer bien intéressante… Omniprésent dans le regard du joueur de tennis, le filet semble avoir presque entièrement disparu sous cet angle. Il ne nous apparaît plus que sous la forme de son ombre projetant des petits carreaux sombres sur ce terrain uniformément bleu, rompu par les lignes blanches de service. Un point pour lui : 15-0 ! Coming right up to the net like this can offer a very interesting perspective. Constantly in view of the player, the net seems to all but disappear from this angle. We see it primarily as a shadow, cast in dark little squares on a solid blue court, cut by white service lines. One point for the net: 15-0!

Le Filet Barnstable (MA) – 07/2013



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Aussi connu sous le nom de La Porte de Soho, cette sculpture minimaliste de Forrest Myers se situe à l’angle de Broadway et de South Houston à Manhattan. Qu’on le veuille ou non, les 42 poutrelles métalliques d’un bleu vert surgissant de ce grand mur bleu haut de 8 étages attirent obstinément le regard et vous invitent à une escalade visuelle verticale. Also known as The Gateway to Soho, this minimalist sculpture by Forrest Myers is located at the corner of Broadway and South Houston, in Manhattan. Love it or hate it, this composition of 42 blue-green metallic posts jetting forth from an 8-story blue wall stubbornly attracts your gaze and invites you to a visual climb.

The Wall New York (NY) - 03/2013



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Les grands containers de 53 pieds de long sont empilés les uns sur les autres attendant de partir pour leur prochain voyage. Ces grandes masses bleues stockées dans le port forment de véritables murs, régulièrement espacés par une trouée aidant au chargement. Là-bas au fond un grand lampadaire se dresse en attendant d’éclairer la place, la nuit. Soudain, une mouette posée sur le haut du dernier container s’élance. The 53 foot containers are stacked upon each other in wait for their next voyage. These great masses of blue, stored in port, constitute veritable walls, and are spaced evenly by gaps to facilitate loading. In the background, a large lamppost stands tall, waiting to light the yard at night. Suddenly, a seagull takes flight from its perch on the top container.

53 Feet Montréal (QC) - 08/2013



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En tournant sur le boulevard René-Lévesque, j’ai vu tout là-bas ce mur bleu comme s’il me faisait un signe. J’ai aussitôt arrêté l’auto, puis j’ai commencé à remonter à pied la Rue Sanguinet. Et puis j’ai découvert le réverbère, là juste au coin. A cette heure, il projette son ombre massive comme une sentinelle silencieuse sur les grands panneaux bleus de ce mur aux formes arrondies. As I turned onto René-Lévesque Boulevard, this blue wall caught my eye from far off, as if it were waving to me. I parked my car on the spot, and walked up Rue Sanguinet. There, right on the corner, I found this lamp post. At this time of day, it casts its massive shadow on the large, rounded blue panels of this wall, like a silent sentinel.

Au Coin Montréal (QC) - 01/2013



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Le festival Montréal en Lumières bat son plein au plein cœur de l’hiver québécois. Sur la Place des Festivals, de grands ballons de différentes tailles ont été gonflés, un peu comme des grandes tentes. Parfois on s’y engouffre pour se réchauffer. Des effets lumineux projetés depuis l’intérieur lancent des points lumineux sur les courbes. Et puis quelqu’un en sort et surgit dans le bleu de la nuit. The Montréal en Lumières festival is in full swing in the middle of the Quebec winter. Blown to varying sizes, the big balloons on the Place des Festivals appear like tents. People occasionally squeeze in amongst them, as if to warm themselves. The interior lamps cast spots of light on the curve. And then, someone emerges from within, coming out into the blue of the night.

Bleu Nuit Montréal (QC) - 02/2011



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Biographie Biography

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Thierry Cerpolet is a French-born Canadian photographer, and has lived in Montreal since 1993. As an independent photographer, he was initially attracted to wildlife and nature photography, but his artistic and decidedly documentary approach has brought him to increasingly urban subjects. He works exclusively in color and in perpetual search of unexpected visual contrasts and juxtapositions of the beautiful and the mundane. With an eye for aesthetics and composition, where geometry and graphics reign, his photographs are largely instinctive, and invite us to discover a world of emotion and movement drawn from daily life in North America. He has participated in several Leica workshops with prestigious photographers, and is a co-founding member of the humanistic photography group Ad-Visu. Explore his photographic universe at :

Canadien d’origine française, il vit à Montréal depuis 1993. Photographe indépendant initialement attiré vers une photo de faune et de nature, il poursuit une démarche artistique résolument documentaire et de plus en plus souvent urbaine. Travaillant exclusivement en couleur, il est en quête constante d’oppositions entre le beau et le banal à la recherche de contrastes visuels inattendus. Conjugué à un souci de composition et d’esthétisme où lignes et graphismes sont omniprésents, ses images prises de manière instinctive vous invitent à une découverte d’un univers d’émotions et de mouvements largement puisé dans le quotidien qui l’entoure. Il a participé à de nombreux ateliers Leica donnés par des photographes de grande renommée et a été membre et co-fondateur du groupe de photographie humaniste Ad-Visu. Son univers photographique est accessible depuis :

www.thierrycerpolet.com Exhibits

Expositions

2nd Rendez-vous Photo du Richelieu (2012) : La Vie en Bleu (Blue Life) 5th Rencontre Photographique du Kamouraska (2013) : Foin de Mer (River Grass)

2e Rendez-vous Photo du Richelieu (2012) : "La vie en Bleu" 5e Rencontre Photographique du Kamouraska (2013) : "Foin de mer"

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Remerciements Acknowledgements A Stéphane Sichi des éditions Au Fil du Temps pour cette improbable rencontre en Arles à l’origine de cet ouvrage, à Laurent Roustan pour cette si belle contribution ainsi qu’à Thomas Smith-Vaniz pour la traduction anglaise. A Jean Bardaji de Camtec Photo, catalyseur de bien des rencontres par ses ateliers M-Vision et notamment celle avec Jean-François Gratton, ô combien inspirante, A Aline, François, Jocelyne, Robert, Carole, Claude, Andréa, Michel, Myriane et Pierre, premiers indéfectibles supporters. Et à tous ceux qui de loin ou de près, ont permis la réalisation de ces photographies et la composition de cet ouvrage. To Stephane Sichi of Au Fil du Temps publishing for the surprising encounter in Arles which led to this project, to Laurent Roustan for his wonderful contribution, and to Thomas Smith-Vaniz for the English translation. To Jean Bardaji at Camtec Photo, whose M-Vision workshops have been a catalyzing force on many occasions, especially the one featuring the inspiring Jean Francois Gratton. To Aline, François, Jocelyne, Robert, Carole, Claude, Andréa, Michel, Myriane et Pierre for their early and unwavering support. And to all those who, from near and far, made these photographic creations and this book possible.

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Note Technique / Technical Note Toutes les photographies sélectionnées ont été prises avec du matériel Leica M8 avec Summicron-M 35mm f/2 ASPH et R4 avec Apo-Telyt-R 280mm f/2.8 (en p35 et p77) All photographs selected were taken with Leica equipment M8 with Summicron-M 35mmm f/2 ASPH and R4 with Apo-Telyt-R 280mm f/2,8 (in p 35 and p77) 107


Editions Au fil du temps Route de Trinquies 12330 SOUYRI (France) www.fil-du-temps.com Direction artistique : Stéphane SICHI Traduction : Thomas Smith-Vaniz N° ISBN : 978-2-918298-35-9 Dépot Légal : Octobre 2013 © pour les photographies : Thierry CERPOLET Achevé d’imprimer en Octobre 2013 sur les presses de NOVOPrint à Barcelone, Espagne


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« Regardez bien et observez tout ce qui vous entoure. Il y a plus de bleu dans votre vie que vous ne l’imaginez. » Thierry Cerpolet est un photographe canadien d’origine française. Sa vision graphique et résolument esthétique de son projet La Vie en Bleu, entre l’air et la matière, nous invite à une découverte d’un univers d’émotions et de mouvements largement puisé dans son quotidien, entre le Québec et la Nouvelle-Angleterre.

“Look closely and observe everything around you. There is more blue in your life than you might imagine.” Thierry Cerpolet is a French-born Canadian photographer. The graphic vision and very decided aesthetic of his Blue Life project, between air and matter, invites us to discover a universe of emotion and movement drawn largely from his daily life in Quebec and New England.

ISBN : 978-2-918298-35-9

Prix de vente : 24 €

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