Champollion - Musée des Ecritures

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Photographies : Patrice Thébault Textes : Marie Hélène Pottier


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La Ville de Figeac a consacré la maison natale de Jean-François Champollion à l’histoire de l’écriture, afin de rendre hommage au déchiffreur des hiéroglyphes et de partager la connaissance de cet homme hors du commun avec un très large public. C’est à 17 ans que Champollion (1790 – 1832) décide de vouer son travail à l’étude de l’Antiquité. Après s’être penché depuis son enfance sur les langues et écritures anciennes, il persévère dans ses recherches pendant de longues années pour percer le mystère de l’écriture égyptienne. Nommé conservateur au Musée du Louvre, élu membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, il est l’un des savants français les plus honorés à travers le monde. Le Musée Champollion est unique car il inscrit l’œuvre de Jean-François Champollion au cœur de la grande histoire de l’écriture, cette aventure tout à la fois intellectuelle et technique qui dure depuis plus de 5000 ans. La rénovation du Musée a été confiée à l’agence Moatti et Rivière qui a su imaginer une architecture contemporaine dans un édifice médiéval. La façade aux « mille lettres », faite de verre et de cuivre, est l’œuvre d’Alain Moatti, architecte, et de Pierre Di Sciullo, graphiste. Elle symbolise la traversée du temps accomplie par le visiteur dans le musée.

The town of Figeac has dedicated the birthplace of Jean-Francois Champollion to the history of writing, in honour of his work “deciphering” the hieroglyphs, and in order to bring his story and achievements the public recognition they deserve. Champollion (1790-1832) was only 17 when he dedicated himself to the study of Antiquity. He spent his youth focused on ancient languages and writings, before delving into the mysteries of Egyptian writing, a study that lasted several years.He was eventually named as curator of the Louvre Museum, then elected as member to the Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, and is now remembered as one of world’s greatest scholars. The Champollion Museum is unique in that it positions Champollion not just as a student of the history of writing, but as an integral part of its 5,000-year adventure, both on an intellectual and technical level. The renovation of the museum was entrusted to the firm of Moatti and Rivière, which has showed its mastery in designing contemporary architecture within a medieval edifice. The “thousand letter façade”, made of glass and copper, is the work of architect Alain Moatti and graphic artist Pierre Di Sciullo. It symbolizes the visitors’ passage through time as they move through the museum. Le Maire / Mayor

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Nicole PAULO


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L’immense travail mené par Jean-François Champollion sur la signification des hiéroglyphes est à l’origine du nouveau Musée. Le but du chercheur était de rassembler les fragments de l’histoire des hommes de l’Antiquité ; le nôtre est d’exprimer la richesse et la diversité des civilisations telles qu’il les a étudiées et admirées. Les œuvres rassemblées ici évoquent les balbutiements des premières écritures apparues dans le monde et retracent leur évolution vers les différents systèmes qui ont permis aux hommes de transmettre des messages aux dieux ou à leurs semblables. Du tracé des signes jusqu’aux matières et formes de la « page » et des outils, l’homme a toujours fait preuve d’une grande inventivité pour laisser la marque de son langage sur un support durable tout en s’adaptant à son milieu culturel et géographique. Trace d’un geste et d’une parole, l’écriture reste souvent le seul témoignage de la pensée de nos ancêtres.

The new museum is designed around Jean Francois Champollion’s immense body of work on the meaning of hieroglyphs. The researcher’s objective was to gather the fragments of historical record that have come down to us from antiquity; ours is to express the wealth and diversity of those civilizations such as he studied and admired them. The works collected here tell of the very first murmurings of script as they appeared in the world, and follow their development through different writing systems used by people to communicate with the gods and each other. From the inscription of characters’ to the writing surfaces, to the forms, materials and tools used, humans have always shown themselves to be very inventive in leaving their words in a durable form consistent with their cultural and geographic specificity. Writing is the trace of both physical gesture and enunciation, and is often the only testament we have to the thoughts of our ancestors. Marie-Hélène Pottier

Attaché de conservation du patrimoine Directrice du Musée Champollion

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Secretary of Heritage Conservation Director of the Champollion Museum


Champollion & l’Egypte

Le déchiffrement des hiéroglyphes et les travaux menés sur le sol d’Égypte par Jean-François Champollion ont ouvert la voie à l’égyptologie moderne. Grâce à lui, la civilisation pharaonique a révélé toute la complexité de sa pensée et la beauté de ses expressions artistiques : Les divinités aux multiples visages ont retrouvé leur identité; les hommes et les objets dont ils aimaient s’entourer, muets jusqu’à ce jour, ont repris vie.

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Egypt under the Pharaohs

L’Égypte sous les Pharaons

Work by J.F. Champollion with a message on the first page written in Coptic and Arab, addressed to M. De Lavalette, deputy Mayor of Grenoble.

Ouvrage de J.-F. Champollion qui contient en première page un envoi rédigé en copte, démotique et arabe adressé à M. De Lavalette, adjoint au Maire de Grenoble.

Papier, encre, 1811, Grenoble

Paper, ink, 1811, Grenoble

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Champollion & Egypt

Jean François Champollion’s work on site in Egypt, deciphering the hieroglyphs and directing projects, opened the way to modern Egyptology. Thanks to him, we can see into the complexity of pharaonic thought and the beauty of this civilization’s artistic expression; we can identify their many faced divinities and understand the people and objects with which they surrounded themselves. All of this was speechless until he brought them back to life.

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Le Livre des morts de Neferiou

Lin et encre. Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C., Égypte

« Le livre pour sortir au jour » accompagne le défunt dans sa dernière demeure. Les incantations qu’il contient, lues par le prêtre le jour des funérailles, visent à ressusciter et déifier le défunt. ( Don M. Rebois en mémoire de ses grands-parents Clavelly )

Neferiou’s Book of the Dead

Linen and Ink. Ptolemaic period. 332-30 BC., Egypt

« The Book for a return to Daylight”, read by the priest on the funeral day, aiming to resurrect and deify the deceased. ( Gif of M. Rebois in memory of his Clavelly grandparents)

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Statue du dieu Horus

Grauwacke. Nouvel Empire, Égypte

Horus, fils d’Isis et d’Osiris, est l’ancêtre divin de Pharaon ( Don M. Rebois en mémoire de ses grands-parents Clavelly )

Statue of the god Horus Greywacke. New Empire, Egypt

Horus, son of Isis and Osiris, is the divine ancestor of the Pharos.

( Gif of M. Rebois in memory of his grandparents Clavelly )

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Fragment de bas-relief : Le génie Hapy Quartzite. 30e dynastie, 379-341 av. J.-C., Égypte

Le génie Hapy personnifie la crue du Nil.

Fragment of a relief: The genius Hapy Quartzite. 30th dynasty, 379-341 BC., Egypt

The god Hapy, personifies the Nile flood.

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Statuette du dieu Thot

Bois et bronze. Époque saïte, 26e dynastie, 664-525 av. J.-C., Égypte

Thot est souvent représenté sous l’aspect de l’ibis. Les Égyptiens ont fait du dieu Thot l’inventeur de l’écriture et le maître du temps et des mesures. (Don G. Bertrand )

Statuette of the god Thoth

Wood and bronze. Saite period, 26th dynasty, 664-525 BC, Egypt

Thot is often depicted in the form of an ibis. The Egyptians made a god of Thot, who had invented writing and enabled the mastery of time and measurements..

(Gift of G. Bertrand )

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Sarcophage de Djedkhonsouiouefankh (fragment)

Bois polychrome. Époque libyenne, 22e dynastie, 945-715 av. J.-C., Égypte

Inscrit du chapitre 110 du Livre des morts, ce fragment de sarcophage montre le défunt, prêtre de Thèbes, en adoration devant le héron Benou.

Sarcophagus Djedkhonsouiouefankh (fragment)

Polychromatic wood. Libyan period. 22nd dynasty, 945-715 BC, Egypt

Written in chapter 110 of the Book of the Dead, this sarcophagus fragment shows the deceased priest of Thebes in adoration before the heron Benou.

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Scarabée

Pierre, Égypte

Au revers du scarabée, une scène royale de chasse au lion. (Don des Amis du Musée Champollion )

Beetle

Stone, Egypt

On the back of the beetle there is a scene depicting a scene of a royal lion hunt. (A gift from the Friends of the Champollion Museum)

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Momie de faucon

Restes organiques et lin. Basse Époque et Époque ptolémaïque 664-30 av. J.-C, Égypte (Don G. Esposito et J. Guéry)

Mummified falcon

Organic and linen remains. Late and Ptolemaic periods, 664-30 BC, Egypt (Gif of G. Esposito et J. Guéry)

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Masques funéraires

Bois polychrome, Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C., Égypte (Don G. Esposito et J. Guéry)

Funeral Masks

Polychromatic wood, Ptolemaic period, 332-30 BC, Egypt (Gif of G. Esposito and J. Guéry)

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Statuette de la déesse Sekhmet

Faïence égyptienne. Basse Époque, 664-332 av. J.-C., Égypte

Les déesses léonines peuvent devenir des fauves redoutables. Sekhmet, « la puissante », aux colères effroyables, est la plus couramment honorée. (Don des Amis du Musée Champollion )

Statuette of the goddess Sekhmet

Egyptian earthenware. Late period, 664-332 BC, Egypt

Lion goddesses can become fearsome creatures. Sekhmet, « the powerful », with her terribly fury, is the most commonly honored. (Gift of Friends of the Champollion Museum)

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Sarcophage de Kerkehetiti

Bois polychrome. 25e-26e dynasties, 780-525 av. J.-C., Thèbes

Le décor des sarcophages aide à la renaissance et à la survie du défunt dans l’Au-delà. Le texte reprend des formules d’offrande tandis que le nom du défunt est répété de nombreuses fois. (Dépôt du Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes )

Sarcophagus Kerkehetiti

Polychromatic wood. 25th -26th dynasties, 780-525 BC, Thebes

Sarcophagus decorations helped to favour the resurrection and survival of the deceased in the beyond. The text follows the conventions of offering, while the deceased’s name is repeated several times. (On permanent loan from the Louvre Museum, Département of Egyptian Antiquities )

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Édit de Ptolémée III

Schiste. Règne de Ptolémée III, 226-221 avant J.-C, Égypte

Ce texte est consacré à la déification de l’adoratrice Oudjarenes.

Edict of Ptolemy III

Schist. Reign of Ptolemy III 226-221, Egypt

This text is consecrated to the defiication of Oudjarenes, the adoratrice.

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Le Signe

L’apparition des premiers caractères d’écriture reste un mystère. Leur invention a lieu dans plusieurs régions du monde, au cœur de sociétés qui connaissent un pouvoir fort et un plein essor économique. Les hommes en feront un usage diversifié : à l’aide de signes, ils s’adressent aux dieux, accumulent le savoir, maîtrisent le temps… Les scribes dessinent tout d’abord les êtres et les objets du monde qui les entourent puis, très rapidement, associent le signe au mot qui désigne l’objet et non plus à l’image de celui-ci. Ce principe phonétique leur permettra désormais d’exprimer toute la complexité de la parole.

Sceau proto-indien

Stéatite. 2500-2000 av. J.-C., vallée de l’Indus, Pakistan

Inscrit de 5 signes au-dessus de la silhouette d’un taureau et d’un « emblème », cet objet est l’un des représentants de la brillante civilisation de l’Indus qui se développe au 3e millénaire av. J.-C. L’écriture de l’Indus n’est pas encore déchiffrée.

Proto-Indian seal

Soapstone. 2500-2000 BC, Indus valley, Pakistan

This object, bearing 5 signs over the silhouette of a bull and an « emblem » represents the billiant Indus civilization which developped in the 3rd millenium BC. Indus writing has not yet been decyphered.

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The Character

The appearance of the very first writing characters remains a mystery. Their invention occurred in many regions of the world, at the heart of powerful civilizations and flourishing economies. People used them for diverse reasons; writing made it possible to address the Gods, record knowledge, and “control” time, amongst other things. At first, scribes drew images of the objects of the world around them, but very quickly began associating the sign with the spoken word, rather than the signified object, itself. This phonetic principal thus allowed writers to express language in all its complexity.

Sceau inscrit en brahmi

Terre cuite. 2e siècle av. J.-C., Inde du nord

Cet objet en terre cuite porte l’écriture mère de toutes les écritures indiennes. Il se lit « Marākamara Dhamayañyasa » dans une langue issue du sanskrit.

Seal with Brahmi inscription

Terracotta. 2nd century BC. Northern India.

This terracotta object bears a form of script that is mother to all Indian writing forms. Its reading, “Marākamara Dhamayañyasa”, is written in a language derived from Sanskrit

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Tablette en écriture pré-cunéiforme

Argile crue. Époque d’Uruk III, fin du 4e millénaire av. J.-C., Uruk, Mésopotamie

Cette tablette porte les plus anciennes traces incisées d’écriture. Les symboles réalistes ou abstraits - épi d’orge, parcelle de terre, main ouverte… renvoient à l’administration de terrains cultivés.

Tablet bearing pre-cuneiform script

Unfired clay. Reign of Uruk III, end of the 4th millennium BC. Uruk, Mesopotamia.

This tablet bears the oldest known traces of writing The symbols, realist or abstract, showing ears of barley, parcels of land, and an open hand, refer to the management of farmlands.

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Manuscrit thaïlandais Papier, encre. N.d., Thaïlande

Ce document est rédigé en écriture cambodgienne, il transcrit un texte en langue pali.

Thai manuscript

Paper and ink. No date. Thailand

This document, written in Cambodian, transcribes a Pali text.

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Grammaire arabe « al Shāfiya » Papier oriental, 15e siècle, Irak ou Iran

Ouvrage du XIIe siècle du célèbre grammairien Ibn al Hādjib, recopié de nombreuses fois par la suite. Il est rédigé en écriture naskhi. (Don C. Darles )

Arabian grammar «al Shafii»

Oriental paper, 15th century, Irak or Iran

Based on the 12th century work of famous grammarian Ibn al Hādjib, it was recopied several times. It is written in Naskh script. (A gif of C. Darles)

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Planche à imprimer en tibétain Bois et encre. 1984, Bhoutan

Cette planche a été gravée par la Bibliothèque Nationale du Bhoutan pour l’impression de drapeaux de prières.

Printing plate in Tibetan Wood and ink. 1984, Bhutan

This plate was carved by the National Library of Bhutan for the printing of prayer flags.

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Stèle dédiée à Almaqaq

Calcaire. 7e siècle av. J.-C., temple d’Awwân, Marib, Yémen

La stèle, encadrée de bouquetins, provient d’un temple dédié au dieu Almaqaq. Elle commémore en langue sabéenne l’offrande d’‘Ammi’ahar à trois dieux du panthéon du royaume de Saba.

Pillar dedicated to Almaqah

Lime stone. 7th century BC. Temple of Awwan, Marib, Yemen.

The pillar is framed by wild goats and comes from a temple dedicated to the God Almaqah. Written in Sabaean, it commemorates ‘Ammi’ahar’s offering to three Gods of the pantheon of the kingdom of Saba.

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Coupe d’art samanide

Céramique et encre. 9e-10e siècle, Transoxiane (nord-est de l’Iran)

L’art samanide est l’un des grands courants artistiques du monde iranien. L’inscription de sentences sur céramique donnait lieu à des jeux de calligraphie.

Decorated Samanid Chalice

Ceramic and ink. 9th-10th century, Transoxiana (north-eastern Iran)

Samanid art is one of the great artistic movements in Iranian civilization. The inscription of sentences on ceramics lends itself to playful calligraphy.

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Fragment de Torah

Parchemin

La Torah est écrite en hébreu carré.

(Dépôt de l’Alliance Israélite Universelle )

Torah fragment Parchemin

This Torah was written in square script Hebrew.

(On permanent loan from the Alliance Israélite Universelle)

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Bible de Paris

Parchemin. Vers 1230

Cette Bible enluminée provient de l’atelier de Maître Alexandre, libraire et enlumineur parisien installé rue Neuve Notre-Dame. L’enluminure reprend le thème de l’arbre de Jessé.

Paris Bible

Parchment. Circa 1230

This illuminated Bible comes from the workshop of master Alexander, a Parisian bookseller and illuminator who lived in the Rue Neuve Notre-Dame. The illumination depicts the tree of Jesse.

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Pétition des bouchers de Figeac Papier, encre, 1568

La pétition signée par tous les bouchers de la ville proteste contre les taxes trop élevées qu’ils versent aux consuls. (Dépôt des Archives départementales du Lot )

Petition by the butchers of the town of Figeac Paper, ink, 1568

The petition is signed by all the butchers of the town, protesting excessive taxation by the consul. (On permanent loan from the Archives of the Department of Lot)

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Pointe de flèche

Bronze. 11e siècle av. J.-C., Phénicie

Pointe de flèche inscrite au nom de « Asmar, ministre d’Ab(i)qâm ».

Arrowhead

Bronze. 11th century BC., Phoenicia

Arrowhead inscribed in the name of «Asmar, minister of Ab(i)qâm».

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Rouleaux calligraphiés par Liu Yong Encre sur papier saupoudré d’or, monté sur soie Écriture courante, xingshu, fin du 18e siècle, Chine

Deux sentences parallèles : « [Tout comme] les jours fastes on récolte les pousses de bambou [que l’on contemple] ». « [Qu’il est agréable] de calligraphier [à la manière de] Wang Xizhi les jours de beau temps ». Liu Yong (1720-1805), l’un des calligraphes les plus influents de la fin du 18e siècle, fut précepteur du prince héritier et Grand Secrétaire de l’empereur Jiaqing (17961820).

Caligraphic Scrolls by Liu Yong

Ink on paper sprinkled with gold and mounted on silk. Writing typical of the Xingshu, late 18th century, China

Two parallel sentences: “[just as] in beautiful days, we harvest bamboo shoots [that we contemplate]”. “[How pleasant it is] to write calligraphy [in the same fashion as] Wang Xizhi, on beautiful days”. Liu Yong (1720-1805), was one of the most influential calligraphers of the late 18th century. He was tutor to the crown prince and grand secretary to the emperor Jiaqing (1796-1820).

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Stèle honorifique de Luctérius le Cadurque Calcaire, Lyon

Cette dédicace a été inscrite pour un prêtre de Rome et d’Auguste, également honoré dans la cité de Cahors. Il pourrait être un descendant du fameux Cadurque Lucterios, compagnon de Vercingétorix. (Dépôt du Musée de la civilisation gallo-romaine - Lyon)

Inscribed block honoring Lucreterius of Cadurques Limestone, Lyon

This inscription is dedicated to a priest serving Rome and Augustus, and who is also honored in the town of Cahors. He might well be a descendent of Vercingétorix’s famous companion, Cadurque Lucterius. (On permanent loan from the Gallo-Roman Museum of Lyon)

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Matières & Formes

L’homme a tracé les signes d’écriture sur les matières dont il disposait dans son environnement naturel. Certaines étaient périssables, d’autres étaient faites pour durer. Le plus souvent, l’outil a été choisi en fonction du support et le tracé des signes a dû s’adapter à ce dernier. Les caractères arrondis des écritures sud-indiennes ont joué avec les fibres de la feuille de palmier, le pinceau et la plume ont recherché la surface lisse du parchemin ou du papier, le burin ou le stylet ont attaqué respectivement la pierre et le bois. Remarquable également est la diversité des surfaces vouées à l’écriture, du simple tesson de poterie à la statue sacrée du dieu.

Pinceaux chinois

Bois et poils divers. 18e/19e siècles

Chinese Brushes

Wood and diverse bristles. 18th and 19th centuries.

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Materials & Forms

Humans inscribed characters onto natural materials which were at his disposal. Some were perishable, others were fashioned to last. Usually, the writing tool was chosen depending on the surface medium, as did the typographic style. The rounded characters found in south-Indian scriptures played with the natural fibres of writing on palm leaves, while brushes and quill pens sought out the smooth sections of parchment or paper, the burin chiselled into stone and the stylus carved into wood. Just as remarkable is the diversity of writing surfaces - from simple shards of pottery to sacred statues.

Casse du typographe Bois, plomb

Caractères Grandjean

(Dépôt de l’Imprimerie Nationale)

Typographer’s case Wood, lead

Grandjean chatacters.

(On permanent loan from the Imprimerie Nationale)

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Clou de fondation de Gudea

Argile. 22e siècle av. J.-C., Mésopotamie

Ce clou était fiché dans les murs du temple de Ningirsu afin de commémorer sa restauration. Inscrit en cunéiforme, il porte le nom du dieu, celui du roi et la mention de la restauration du temple par le roi.

Gudea foundation nail

Clay. 22nd century BC, Mesopotamia

This nail was driven into the walls of the Ningirsu Temple in commemoration of its restoration. Written in cuneiform, it bears the name of the God Ningirsu, as well as that of the king, and refers to his the restoration of the temple.

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Vase d’offrande

Pierre. 19e siècle av. J.-C., Mésopotamie

Vase inscrit en cunéiforme, dédié au le roi Warad-Sin à Our. « A Warad-Sin (serviteur du dieu Lune) roi de la ville d’Our, offrande faite par Mes-Gir-Bara »

Vase

Stone. 19th century BC, Mesopotamia

Vase inscribed with cuneiform script and dedicated in the name of Warad-Sin, king of Our. “Warad-Sin (servant of the Moon God), king of the city of Our, an offering made by Mes-Gir-Bara”

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Sceau-cylindre de Iddin-Šamaš

Hématite. 1900-1700 av. J.-C., 1e dynastie de Babylone, Babylonie

La scène gravée représente trois personnages : Ištar, déesse de l’amour et de la guerre, Ninšubur, un messager et la déesse Lama qui lève ses mains en signe de bénédiction. L’inscription désigne le propriétaire du sceau : « Iddin-Šamaš fils de Ahušunu, serviteur de Šamaš et de Nergal d’Api’ak ».

Cylindrical seal of Iddin-Šamaš

Hematite. 1900-1700 BC, 1st Babylonian dynasty, Babylon

The engraved scene depicts three characters: Ištar, goddess of love and war, Ninšubur, a messanger, and the goddess Lama, who raises her hands as a sign of benediction. The inscription designates its owner, “Iddin-Šamaš, son of Ahušunu, servant of Šamaš and of Nergal d’Api’ak”.

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Moulin à prières tibétain

Bois, métal, papier et encre. N.d., Tibet

Le cylindre est inscrit de la célèbre formule boudhique « Om mani Padme Hum ».

Tibetan prayer wheel

Wood, metal, paper and ink. No date, Tibet

Two rings of the wheel are inscribed with the famous Buddhist mantra « Om mani Padme Hum”.

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Cartonnage de momie Lin stuqué et peint. Egypte

Les scènes sont destinées à assurer la renaissance du défunt. Ici, Anubis debout auprès de la momie, la barque solaire et le scarabée ailé poussant le disque solaire. (Don G. Esposito et J. Guéry)

Mummy wrapping

Linen with stucco and paint. Egypt

These scenes are designed to ensure the resurrection of the deceased. Here, Anubis stands by the mummy, the solar vessel and the winged beetle pushing the solar disk. (Gif of G. Esposito and J. Guéry)

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Livre de divination des Batak

19e siècle, Sumatra

Ce livre de médecine et de divination est confectionné en écorce de bois d’alim et se déploie sur plus de 6 mètres de long. Cette écriture alphabétique, dérivée de l’écriture indienne, est utilisée par les peuples Batak.

Book of the Bataks’ Divination

19th century Sumatra

This book of medicine and divination was fashioned from the bark of an agar tree, and is 6 meters long. Its alphabetic characters are were derived from Indian writing and used by the peoples of Batak.

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Manuscrit birman kamavaca

Stipes de palmier, laque, encre, pigments, bois, pierre. N.d., Myanmar (anciennement Birmanie)

Le kamavaca est un document rédigé pour l’ordination des prêtres. Il s’agit d’un extrait du canon bouddhique en langue pali.

Birman kamavaca manuscript

Palm trunk, lacker, ink, pigments, wood, stone. No date. Myanmar (previously known as Birma)

The Kamavaca is a document written for the ordaining of priests. This is an excerpt of the Buddhist canon, and written in the Pali language.

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Manuscrit en cinghalais intitulé Dharmapradīpikā Stipes de palmier et bois. 1748, Sri Lanka

Le manuscrit, rédigé en langue pali, est signé par « Tālagrāma upāsaka-maître.» Il reprend un commentaire de l’« Histoire de l’arbre de l’Éveil » écrit par Gurulugōmī au 12e siècle à propos de l’illumination du Bouddha.

Sinhala manuscript entitled Dharmapradīpikā Palm trunk and wood. 1748, Sri Lanka

This manuscript, written in Pali, is signed by “master Tālagrāma upāsaka”. It is based on a commentary from the “History of the Tree of Awakening”, written by Gurulugōmī in the 12th century, and talks of the the Budha’s illumination.

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Pages de Coran en écriture maghrebi

Parchemin, encre, or et pigments. 12e-13e siècle, Andalousie

Ce manuscrit reproduit le sourate al Ra’ad XIII, verset 11 : « Dieu ne modifie rien en un peuple / si celui-ci ne change pas ce qui est en lui »

Pages from the Coran, written in Magrhebi

Parchment, ink and pigments. 12th – 13th centuries, Andalusia

This manuscript reproduces the sura al Ra’ad XIII, verse 11: “God changes nothing in a people if the people changes nothing in itself ”.

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Bible polyglotte de Paris Papier, encre. 1645, Paris,

Editée en hébreu, samaritain, chaldéen, grec, syriaque, latin, arabe, cet ouvrage a appartenu à l’une des communautés religieuses de Figeac au 17e siècle. (Dépôt de la Bibliothèque intercommunale Figeac-Cajarc / fonds d’État)

Polyglot Bible of Paris Paper, ink. 1645, Paris,

Edited in Hebrew, Samaritan, Chaldean, Greek, Syriac, Latin and Arab, this work belonged to one of the religious communities of Figeac, in the 17th century. (On permanent loan from the Bibliothèque intercommunale Figeac-Cajarc / National Fund )

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Coupe magique

Terre cuite. Environ 1er siècle ap. J.-C., Proche-Orient

L’inscription judéo-araméenne se déploie sur 20 lignes concentriques, depuis le fond de la coupe, où se trouve la démone Lilith, jusqu’au bord. Les incantations et formules magiques implorent la guérison de Gušnazduk.

Magic Chalice

Clay. Circa 1st century

The Judeo-Aramaic inscription runs through 20 concentric lines, from the bottom of the chalice, near the she-demon, Lilith, up to the rim. The incantations and magic formulas plead for the healing of Gušnazduk.

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Inscription au nom du vizir Nespa[kachouty]

Calcaire. 26e dynastie, 664-525 av. J.-C, règne de Psammétique Ier, Thèbes.

Ce fragment provient de la tombe du « Maire, Vizir, Nespa[kachouty] ». La beauté des hiéroglyphes est caractéristique de la 26e dynastie.

Inscribed in the name of Vizier Nespa[kachouty] Limestone. 26th dynasty, 664-525BC. Reign of Psametik I, Thebes

This fragment comes from the tomb of the “Mayor, Vizier, Nespa[kachouty]”. These hieroglyphs’ beauty is characteristic of the 26th dynasty.

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Architecture

Le geste architectural a privilégié une relation visuelle entre l’espace public et le musée. Dissimulée derrière le mur en pierre d’origine, s’élève une haute façade de verre et de cuivre percée d’une multitude de caractères d’écritures du monde entier ; au soleil du matin, les écritures se projettent sur les sols du musée créant un parterre de lettres de lumière. A l’intérieur, les murs de pierre du Moyen Age dialoguent avec les couleurs, la lumière et ses reflets sur les parois en verre des vitrines qui rythment les espaces intérieurs.

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Architecture

The architecture privileges the visual relationship between the public space and the museum. Behind the building’s original stone facade rises a copper and glass plane pierced with a multitude of writing characters from around the world. The morning sun shines through them, creating luminous letterings on the floor of the museum. On the inside, the Medieval stone walls dialogue with the colours, light and reflections that dance on the glass partitions that structure the interior space.

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PHOTO NUIT



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Place des Écritures - « Ex-libris J.-F. Champollion (Figeac) », Joseph Kosuth 1991

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Place des Écritures - « Ex-libris J.-F. Champollion (Figeac) », Joseph Kosuth 1991

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Place des Écritures

« Ex-libris J.-F. Champollion (Figeac) », Joseph Kosuth 1991


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Légendes Annexes / Legend Schedule : Portrait de Jean-François Champollion

Peinture à l’huile attribuée à Madame de Rumilly, 1823. © Maison Champollion, Vif / D. Vinçon

Photographies Facade

© Agence Moatti & Rivière architectes – Pierre di Sciullo, graphiste, 2007

Editions Au fil du Temps Route de Trinquies 12 330 SOUYRI (France) www.fil-du-temps.com Direction artistique :

SICHI Stéphane

Traduction :

Thomas J. SMITH-VANIS

N° ISBN : 978-2-918298-02-1 Dépot Légal : Mars 2010

Impression : Graphi Imprimeur - France Imprimé sur un papier certifié PEFC - Typographie utilisée : Garamond



ISBN : 978-2-918298-02-1

Prix de vente : 14,50 €


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