William Klein Julien Coquentin Studio Lehnert & Landrock Jacques Honvault Daniel Casimiro GĂŠraldine Lay Marc Garanger Claudia Vialaret Tristan Francia Xavier Navatte Christophe Hazemann
Couverture : Club Allegro Fortissimo, Paris 1990 © William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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25 ans 500 photographes 50000 visiteurs Comment, en cet anniversaire, ignorer ces chiffres jadis inimaginables : ces dizaines, celles des années faisant la longévité des Photofolies ; ces centaines, celles du nombre d’expositions et de photographes invités ; ces milliers, ceux des visiteurs qui font aujourd’hui la fierté des organisateurs ! Si mes remerciements vont, tout naturellement, aux talentueux artistes photographes qui depuis 25 ans ont investi nos cimaises, au nom de tous ceux qui ont œuvré à la préparation de ces éditions, je tiens à vous remercier, cher public, d’avoir offert ce bel âge à ce rendez-vous automnal dont le succès partagé dure depuis 1988. Un grand merci aussi à Pierre Tomasi, alors Maire adjoint à la Culture pour avoir donné vie à ce festival ruthénois, en organisant avec le regretté Yves Denieau, conservateur du Musée Denys-Puech, une table ronde déterminante sur "Les Arts Plastiques à Rodez" – notre point de départ –, sans oublier nos fidèles partenaires publics et privés. Mes souvenirs sont forcément lointains, mais je crois que nous avions compris, il y a un quart de siècle, que commençait à poindre ici cette notion de photographie d’auteur qui nous est aujourd’hui bien familière. C’est ainsi qu’au fil des années, de transcriptions en transgressions, nous avons repoussé toujours plus loin les frontières du champ photographique en ouvrant largement le registre de nos programmations. Au cœur de nos tâtonnements passionnants et passionnels, il y a toujours eu ce désir ambitieux et exigeant de proposer à chacun, selon sa sensibilité ou sa curiosité, la découverte des démarches photographiques les plus affirmées, les plus authentiques. Si les Photofolies tirent leur singularité de ce qu’elles privilégient encore davantage l’histoire de l’évolution du regard dans le temps, à travers une diversité de styles et une évolution des techniques – « d’une voix l’autre » –, force et de constater que la thématique « Des sels d’argent aux noces d’argent » , qui sert de trame à ce nouveau départ, résonne déjà dans nos mémoires comme un regard porté à la fois sur le passé, le présent et l’avenir. Pourtant c’est bien dans le présent que tout artiste s’engage et nous engage tous, car il vit continûment avec son temps. Picasso ne disait-il pas : « Il n'y a en art, ni passé, ni futur ; l'art qui n'est pas dans le présent ne sera jamais. » Mais le présent est éphémère. La sagesse de l’âge m’invite donc à laisser à d’autres, déjà à mes côtés (ou pas), le soin d’anticiper le devenir et d’essayer de faire vivre encore longtemps un événement que la richesse de l’acte photographique ne peut que nourrir pendant de longues et belles années… Jean Cazelles
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Un quart de siècle…! 25 ans… ! Une célébration pour un festival qui a réussi, grâce à sa programmation, à s’inscrire dans le paysage culturel aveyronnais, et, au-delà, dans le paysage des événements photographiques nationaux. Et dès lors, comme pour presque tout anniversaire, un double regard qui s’impose : un regard en arrière, dicté par une nostalgie toute naturelle mais aussi un regard vers l’avenir, et avec lui l’aspiration réaffirmée d’une pérennité et d’une ambition ; un double regard qui traduit la tension légitime entre l’envie de convoquer le passé dans un hommage et la volonté de réaffirmer que la photographie demeure aujourd’hui bien vivante, toujours aussi riche qu’hier parce que déconstruite et reconstruite par tous ces nouveaux auteurs qui s’affirment en se nourrissant des images du passé, entre respect, quête idiosyncrasique et iconoclasme. Un quart de siècle… ! 25 ans… ! Des sels d’argent aux noces d’argent ! Nées à la fin d’un siècle où la photographie avait été essentiellement argentique, et en cela encore artisanale, renouvelées au début d’un autre siècle marquant l’avènement d’une nouvelle ère, celle de la photographie digitale, plus technologique que technique, celle d’un numérique bouleversant, dans des potentialités ambivalentes, supports, pratiques, et éthique de l’image, ancrées dans leur temps donc, les Photofolies ont suivi de près l’évolution d’une photographie naturellement polymorphe. Et ainsi, sans juger ces évolutions et se contentant de se situer sur le champ esthétique et philosophique d’une photographie qui
interroge et doit être interrogée, ces Photofolies se sont faites le témoin de transitions ; elles ont révélé, au sein d’une édition ou d’une année à l’autre, comment la photographie pouvait glisser d’une voie à l’autre, mais aussi que les ruptures, dans ou au delà de la continuité, ne pouvaient occulter les parentés, les échos, parfois inattendus. Car quiconque regarde les images pressent, quand il ne voit pas avec évidence, que toutes les images dialoguent entre elles : dans le temps, dans l’espace ; d’un auteur à l’autre ; d’une voix à l’autre. La photographie a toujours quelque chose du palimpseste : elle est le support fragile d’une expression qui en cache souvent une autre dans la complexité des résonances au sein de l’immense champ photographique. Lucidement, La Bruyère écrivait il y a bien longtemps : « Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé ; l’on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre les modernes ». C’est vrai. Et alors ? Parce que la société change, les auteurs, qui changent eux-mêmes, inexorablement, ne peuvent se résoudre à se taire et continuent, avec cet entêtement propre à ceux qui ont quelque chose à dire, à travailler leur matière première, continuent à vouloir dire autrement le monde, à faire surgir de l’altérité dans le fond comme dans la forme. Et continuent de montrer que la photographie demeure, par les images, une voix, une voix autre… 9
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par Sylvain Lagarde
Soirée d’inauguration aux Casernes Burloup Rodez en 1988 - photographie : J.C.
Lorsqu’il qu’il prend la parole à l’occasion des 3èmes Photofolies dont il est invité d’honneur, Lucien Clergue s’exclame : « On peut dire que vous êtes tous les enfants d’Arles »1. Si le fondateur des rencontres internationales de photographie (RIP) qui deviendront les Rencontres d’Arles établit un lien générationnel, c’est moins, à ce moment-là, pour se placer en figure tutélaire, que pour témoigner de l’émergence en France d’une volonté partagée, celle de donner à la photographie ses lettres de noblesses artistiques ; la filiation est ainsi posée moins pour affirmer une paternité que pour mettre en avant la contagion d’une conviction enthousiaste : oui, la photographie mérite de se faire voir et de se faire entendre de tous… « Car la richesse émotive d’une sensibilité, même hors du commun, doit inexorablement prendre forme, pour montrer, dire, interroger… émouvoir » dira Jean Cazelles à propos des images et du travail de Joseph Koudelka. « Prendre forme » dans une œuvre, bien évidemment, mais prendre forme aussi dans un espace et un temps public dédiés à l’œuvre, pour la donner à voir et à résonner au plus grand nombre. 1
Quelques années plus tard, en 1994, Jean Dieuzaide auquel Jean Cazelles aura cité les propos de Clergue rétorquera lui aussi publiquement : « Vous êtes tous les enfants du Château d’Eau ».
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Lors de la 7ème édition, Jean Dieuzaide saluera ainsi la démarche qui guide les organisateurs du festival ruthénois qui a déjà su convaincre plusieurs « grands noms » (Depardon, Clergue, Sieff, Batho, Horvat, Salgado – pour n’en citer que quelques uns des débuts) à accrocher ses images dans un lieu du piton : « Je pense, sans me reconnaître le droit de l’affirmer, que votre chemin est le bon... pour moi il sent bon l’authentique... peu importe les éventuelles ornières... ». « Ornières » : là encore le mot dit beaucoup. Construire une programmation exigeante, avec l’ambition de rendre compte de la diversité, de la richesse, des potentialités de la photographie, sans pour autant s’enfermer dans un genre, un registre, une thématique, voilà une feuille de route qui aura en effet imposé de suivre des traces, tout en empruntant quelques chemins de traverse esthétiques, ou à défaut de proposer au public, sur la route du festival, quelques cahots photographiques, secousses bienfaitrices qui ponctuent toute programmation. C’est Jean Cazelles, enseignant et auteur-photographe aveyronnais, qui est à l’origine des Photofolies de Rodez : en déclarant en date du 1er juin 1988 à la Préfecture de son département, la constitution de l’association "PHOTOFOLIES12" afin de susciter la création photographique et de promouvoir sa pluralité en décidant dès le début de tenir un équilibre entre photographie documentaire et photographie plasticienne, il ne se doute pas forcément que ce nom deviendra celui d’une manifestation nationale reconnue par le Ministère de la Culture. Chaque année à l’automne, des rencontres auront lieu dans un site unique et momentanément désaffecté de la cité ruthénoise (casernes, bibliothèque municipale, hôtel de ville, école…) Autour des plus grands noms de la photographie, les jeunes talents auront aussi leur place dans la catégorie "Champs multiples". En 1992 est annoncée, sous l’appellation "Photofolie", la première fête de la photographie annoncée par le Ministère de la Culture et de la Communication : elle voit le jour le 22 mai. Concours de circonstances d’imaginations en quête d’appellations, rayonnement 14
Entrée casernes Burloup - Rodez en 1988 Photographie : J.C.
de la manifestation ruthénoise qui n’aura pu manquer de faire parler d’elle dès ses débuts grâce aux photographes de renommée exposés ? L’appellation "Photofolie" est en tout cas sur le devant de la scène et des relations officielles finiront par s’établir entre l’association aveyronnaise née quatre ans plus tôt, et le Centre National de la Photographie qui voudra bien soutenir la manifestation provinciale par le prêt de grandes expositions. Au fil du temps, "Photofolies" & "Photofolie" ne feront plus qu’un, suite à un rapprochement inévitable, pour devenir, avec ou sans "S", ce rendez-vous "pluriel" aujourd’hui connu de tous. Et depuis lors, le Ministère de la Culture reconnaîtra les Photofolies de Rodez pour ce qu’elles sont et ne cessera de les recenser comme un des festivals de photographie professionnelle qui comptent en région Midi-Pyrénées et en France. En 2000, avec la transition d’un nouveau millénaire comme symbole, le festival va évoluer : les responsables interpellent les autorités culturelles partenaires publiques et privées, et leur suggèrent une forme de manifestation éclatée (intra-muros et extramuros), tant pour répondre à des contraintes de lieu d’exposition que pour se mettre au service d’un rayonnement spatial dans le département à même d’apporter une dynamique culturelle à un territoire élargi : les expositions qui se tiendront désormais dans une dizaine de lieux (suivant les années) s’inscriront dans une orientation thématique et culturelle proposée par l’initiateur de l’événement, toujours en charge de la coordination artistique.
in Photographers International - Tapei, Taiwan 1993
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Expression empruntée à Christian Caujolle célébrant les 15 ans de l’Agence VU
25 ans… Un quart de siècle, faudrait-il ajouter dans un stéréotype langagier qui se justifie par l’envie de mettre en relief le chemin parcouru et la satisfaction d’une ambition tenue… Un quart de siècle… 25 ans, « c’est à la fois beaucoup et bien peu » 2: c’est « beaucoup » car la liste est déjà longue de ceux qui ont accordé leur confiance aux organisateurs en acceptant d’exposer leur image ; c’est « bien peu » car on mesure, en s’attardant sur le panorama dessiné par la succession des éditions, la richesse 15
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de la photographie, dans ses démarches et ses formes, dans ses évolutions. Et quand le regard jeté en arrière permet d’entrevoir l’infini richesse d’un média – devenu art – toujours en évolution, il n’est pas besoin de se convaincre qu’il reste encore beaucoup à montrer et à dire à l’heure d’une révolution numérique qui a induit hyper-diffusion, hyper-utilisation, et donc omniprésence d’une image. La photographie a et aura toujours besoin d’être interrogée parce qu’elle est elle-même une interrogation sur le monde, et comme toute réflexion. 25 ans… Pour de nombreuses images exposées et pour de nombreux noms. Certains ont déjà été donnés : mais la liste est longue, plus longue 3… Et si elle comporte des figures qui font office aujourd’hui de référence, cette liste est aussi à lire par rapport à tous ceux, à la réputation plus modeste, au travail plus confidentiel, à l’œuvre en cours d’élaboration dans ses enjeux, tous ceux qui seront aussi peut-être les références de demain… ou pas… mais qui, quoi qu’il en soit ont contribué (et continuent la plupart du temps de le faire) à la vie des formes, à l’histoire d’une photographie qui comme tout art connaît à côté de sa grande histoire une petite histoire faite par des plus humbles, des « inconnus » (le terme est évidemment un peu incongru pour des auteurs qui s’exposent…), dont les errances, essais, interrogations ne sont en rien moins légitimes que d’autres. 25 ans… c’est donc « beaucoup et bien peu », et c’est parce que c’est « bien peu » qu’un tel anniversaire doit avoir surtout comme mérite de réaffirmer l’ambition des origines : l’anniversaire est ainsi l’occasion de s’arrêter, de faire le point, de vérifier d’un regard en arrière que « le chemin est le bon... » mais il sert aussi de prétexte à tourner le regard vers l’avenir, vers un horizon que l’on ne peut imaginer que fait de potentielles (re)découvertes et d’un incontestable enrichissement esthétique et culturel. Et ce « peu importe les éventuelles ornières... » ! Entrée Galerie Foch - Rodez en 2013 Photographie : J.C.
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Voir liste des photographes exposés
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ABAD Charlie* ABBADIE Hervé ABBAS* ADELL Karinne ADJAS Nacer ADRIEN Charles* AGUILA Jean-Luc* ALBINET Sylvie ALQUIER Alain* AMIEL Annie* ARIBAUD Jean-Luc ARLET Laurent ARNOLD Eve* ARTIGAS Francisco* ASSALIT Philippe ATHANASSOPOULOS Yagos ATWOOD Jane-Evelyn* AUSHER Pascal AUZANNEAU Alain* AVERY Mick AVRIL André BABOUSSIS Manolis BACON Francis* BAJANDE Francine* BALAX Olivier BALDERACCHI Hervé* BANET Gilles BARAT Yves BARBARAS Emmanuelle* BARBEY Bruno* BARIS Jacques BARUTEL Géraud* BATHO Claude BATHO John BATTAGLIA Letizia BAUDIN Bernard* BAUMANN Arnaud* 18
BAYARD Hippolyte BAYOL-THEMINES Lionel BEDO Jonas BEHIN Patrick BELONDRADE Jean BIZOS Alain* BLANDINO Thierry* BLAYA Nelly* BON Jacques BONNEFON Gaël BONNET Michel* BONNOT Agnès* BONZON Arièle BONY Jean-Luc BORDES Brigitte BORIES Jean-Louis BOUBAT Edouard* BOUFFIES Jean-Luc BOUGHRIET Halida BOULARAN Elise* BOUROUISSA Mohamed* BRAS Jacques-Olivier BRAS Michel BRIEZ Serge BRIGNON Arno BRO Yves BRON Eric BRUEL Daniel BRUNO Philippe* BUCHHOLTZ Jérémie BUHLER Markus* BUISSON-CHAVOT Jules* BURC Jean-Louis BURRI René* BUZY Léon* CABRIT Evelyne CALVET Jean-Paul
CAMMISAR Karine CANAL Armelle CANARD François* CANTAIS Ludovic CARITEY Rémy* CARTIER-BRESSON Henri* CASIMIRO Daniel CASTAN Michel CATALA ROCA Francesc* CAUHAPE Bernard CAUSSE Pierre CAZELLES Jean CELERIER Marc CENSI Pierre-Ampélio CEREZAL CALLIZO Jean CESAR Alexis* CHAIGNEAU Claude CHAMBAT André* CHAMBERLAIN Dennis* CHATANAY Olivier CHÂTEAU d’Eau CHENET Vincent CHENG SHOU-QI* CHEVALLIER Florence CHRISTINAT Olivier* CLABAUT Guy* CLEMOT Vincent CLERGUE Lucien COGNON Fanny COLDE Jacqueline COLIN Thierry COLRAT Pascal COOLS Francis COQUENTIN Julien CORBET Charles* CORDIER Pierre* COT Catalina*
COUDOUR Jean-Marc* COULY Alain COZZI Giovanni* CROS André CROS-SALLES Yvette CROUZILLAC Marc CROZE Marie DALBIES Gérard* DALL’AVA Brigitte DAMEZ Jacques DAMPIERRE Janin* DASPET Robert* DAVID Michel* DE DECKER Marie-Laure* DE FENOYL Pierre DE SAGAZAN Olivier DEGUELLE Anne DELADERRIERE François DELASSUS Anne* DELCOURT Sabine* DELFRAISSY Bernard DELINIERE Pierre* DELPIERRE Lin* DELPOUX Dominique* DEMULDER Françoise* DEMY Marie DEPARDON Raymond DESBOIS Patrick DESPLANQUE Gabriel* DESPLATS Didier DHEURLE Michel DEVIC Florence DI LORENZO Zooi* DIAZ Marie-Jésus* DIEUZAIDE Jean DIEUZAIDE Michel* DINGO
DINTILHAC Guy DITYVON Claude-Raymond* DOAT Frédéric DOISNEAU Robert DOLEMIEUX Pascal* DOMBROWSKY Monique* DOUAT Paul-André DOULS Myriam DOUREL André* DOURY Claudine* DRAHOS Tom DRAY Joss* DUCAU Eve DUPONT Lucette DUPRAT Camille* DUMAS Dominique DUPUIS Manuela* DUPUY Philippe-Gérard DURAND-GASSELIN Anouck DURAND Honoré DUROY Stéphane* DUSAPIN Pascal ERWITT Elliot* ESPIE Joël ESPINASSE Dominique EVRARD Jean-Pierre FASTENAEKENS Gilbert* FAUCON Bernard FAUVILLE Claude* FAVIER Gilles* FAVREAU Jean-Pierre* FENG REI* FERAL Jean-Jacques* FERNAND Sébastien FEYT Caroline FLORE FOLLIOT Isabelle*
FONTAYNE Sylvie FOUGEIROL Benoît FOVEA Editions FRANCIA Tristan FRANCK Martine* FRANCO Jean-Robert* GADENNE Bertrand GAGNEBET Philippe GALIBERT Patrick* GAL-ONG Yutharie* GALOU Christophe* GARANGER Marc GARCIA Marco GARCIA-RODERO Cristina GARCIN Gilbert GAUTRAND Jean-Claude GAY Juliette GAYE Philippe GAZIGLIA Gérard GERARDIN Julien* GILLE Bernard* GIMPEL Léon* GIOVANNELLI Giulio GLADYS GLEIZE Thibault GORDON Richard* GOZARD Yohann GOURMAUD Francette GRACE Arthur* GRASSART Didier GRIFFOUL Bernard GRIMAULT Emmanuel* GROOTECLAES Hubert* GRUYAERT Harry* GUERRERO Miguel GUETAT Gérard GUEZ Kristof
GUIBERT Hervé* GUIBBAUD Christian GUITARD Patrice HALLSSON Hlynur* HAN LEI* HANSEN Ben* HARCOURT Studio HATT Cyril HAZEMANN Christophe HELLER Marc HENDRIX Monica* HERS François* HONVAULT Jacques HOPKINS Rip (2011) HORVAT Frank (1993) HOSSAIN Anwar HUGUIER Françoise HURN David* IBRAHIM Farès ITURBIDE Graciela* IVANOVA Olya* IZARIE Yves JEANDOT Jacques JEFFCOAT Kirsten JOLIBOIS Marc JONES Gabriel* JOURDAN Marc JOUVE Valérie KALVAR Richard* KARIKESE Frédéric* KERN Pascal KERTESZ André KITZINGER Christian* KLEIN Kirsten KLEIN William KORNER Roland* KOUDELKA Josef 19
KRESPIN Abraham KUHN Heinrich* KUNODI Véra LABERINE Jean-François* LABERTRANDIE Didier LABIA Cathy* LACHE Cyril LACROIX Daniel LAFFITTE Jean-Bernard* LAFFITTE Jean-Claude LAFON Ginette LAGARDE Sylvain LAGARMITE Thierry LAM DUC Hien* LAMBERT Yvon* LAMBOURS Xavier* LAMOUREUX Michel* LANDROCK Ernst LARDINI Wilfrid* LARTIGAU Christian LARTIGUE Jacques-Henri* LASVENES Pierre* LATAPIE Jean-Luc* LAURENS Dominique LAVEAUX Violaine LAY Géraldine LE BOUILLE Jean* LE COLERE LE DIASCORN François* LE MENE Marc LE QUERREC Guy* LEBERT Florence LEBOUC Pierre* LECOMTE Christophe* LEFEVRE Didier* LEHNERT Rudolf LEJARRE André* 20
LELE Ouka LEON Auguste* LIN YONG-HUI* LORENZO Valéry* LOUBET Alain* LOURENÇO Alain LU NAN* LUSITO Eric LU YUAN-MIN* MAISONABE Adélaïde MALET Michel MALLARD Dominique MARA D’EJOVE Georges* MARCONI Filippo* MARCOZ Hélène MARSAL Frédéric MARTIN André* MARTIN Raymond MATALY Jacques* MAUME Jean-Michel MAYERSON Ruth* Mc CULLIN Don MECHAIN François MEEREMANS Eric MELIZ Christian* MELLOUL Georges* MERIEL Olivier MERCADIER Corinne MESSMER Arwed* MEZERGUES Daniel* MICHARD Martine* MICHEAU Christophe MILLET Laurent MILOVANOFF Christian* MOLES Jean-Jacques* MOLITERNI Mosé Biagio* MOLLA REVERT Javier*
MONDHE Pramod* MONEY Thérèse* MONTAGNAN Pascal MONTALVO Mario MORCRETTE Eve* MORDZINSKI Daniel MORIN Philippe MORRO Jean-Paul* MOUGIN Martine MOUNICQ Jean* MOURLHION Christian MULLER Jean-Pierre* MURACCIOLE Vincent* NAUCZYCIEL Frédéric NAVATTE Xavier NEGRE Marie-Paule NEGRE Serge* NESPOULOUS Jean-Louis NETZGER Jürgen* NIETO Richard* NIN Patrice* NOEL Thierry* NORI Claude* NOYRIGAT Paul NOZOLINO Paulo* NURIDSANY Claude OFFERHAUS Manja OLIVE Jean-Paul* OLIVIER Pascal PACHE Philippe* PAILLER Jeanne PANETH Fritz* PARADINAS Michel* PASQUIERS Olivier* PATAUT Marc* PEDROLI Luca* PENG ZHEN-GE*
PERENNOU Marie PEREZ Karine PERSONNAZ Antonin* PERTUISOT Roland PFLIEGER Danielle PHAREL André PHILLIPS John* PICARD Serge PICHON Alain PLAGNARD Olivier PLOSSU Bernard PO FUN LEE Lester* PONS François PONS Philippe POURCEL Josiane POURPE Gérard* PROVANSAL Mathieu PROVILY Philip RADISIC Pierre* RADOCHONSKA Lucia* RAJIC Thierry* RAYNAL Michel REYNAERT Laurence* RIBOUD Marc* RICHARDEAU Bertrand RIOU Patrick* RIPOLL Frédéric* RISTELHUEBER Sophie* ROBERT Monic ROBERT Philippe ROCHE Denis RONIS Willy* ROPP William ROSENFELD David* ROSSIGNOL Line* ROUSSEAU Donatien ROUX Dominique
ROUX-PARAYRE Jean ROY Xavier RUBINSTEIN Eva* SAINT-PIERRE François* SALES Martine SALGADO Sebastiao SALOU Jean SANCHEZ Sylvie SANTIE Gérard* SARFATI Lise* SARRAZIN Pascal SAUNIER Marie-Pierre SAUR Françoise SAUTEREAU Frédéric SCHLOWSKY Francis* SCHOMMER Alberto* SCHRIJEN Marie-Christine SCHUH Gothard* SEBASTIANUTTI Véronique* SEMENIAKO Michel SENIL André SERVERA Pierre SEYMOUR David* SHAW Dorian* SHINOYAMA Kishin SIEFF Jeanloup SIERPINSKI Jacques* SLUBAN Klavdij* SORREL Julie SOUBIRAN Gérard SOUCHAIX Alain SPENGLER Christine* SPIEKERMEIER Françoise SPIMPOLO Loredana* STAUMONT Michel SUAU Anthony* SUBERVIE Colette
SUBERVIE Maurice TAILLEFER Didier* TAURAN Bernard TEISSEDRE Eric TEISSEDRE François TESTUT Anne* TEYSSIE Stéphanie THIERRY Daniel TIRAT Jean-Christian* TON-THAT Olivier* TORDJEMAN Gilles TOUROT François-Xavier* TRIVES David* TROISPOUX Yvette* TUBIANA Sylvie* TULANE Marc* TURPAULT Alain UBACH Yves* UELSMANN Jerry* UFERAS Gérard UTRILLA Béatrice VAN DINTHER Lenni VAN WYNEN Chéryl* VANESCH Jean-Louis* VARDA Agnès* VERDIER Bernard* VIALARET Claudia VIARIS DE LESEGNO Gaëtan VIEL Louis* VIGNES Roger VILADRICH Santi* VIMENET Manuel VINCENT Philippe VINK John* VON CONTA Beatrix VON STECHOW Francis VOYEUX Martine*
WACHILL Yousouf WAGNER Bruno WANG MIAO* WARBURG J.C* WEISS Sabine* WHITE Cuchi* WOILLARD Jérémie XIAO QUAN* ZACHMANN Patrick* ZAO ZENG-HAI* ZECCHIN Franco ZERDOUN Henri ZIMBARDO Xavier ZUCCANTE Luigi*
* Participants à une exposition collective 21
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William Klein "William + Klein" Il serait presque d’usage d’opposer les deux figures emblématiques de l’histoire de la photographie que sont Henri Cartier Bresson et William Klein. Ainsi, quand on salue les compositions rigoureuses, géométriques du premier, on souligne la puissance quelque peu iconoclaste des prises de vue engagées du second. Poser cette opposition – qui correspond d’ailleurs au désir de rupture et d’expérimentation d’un William Klein désireux de faire éclater les cadres (dans tous les sens du terme) et de se situer à côté d’un « humanisme » trop bien pensant… – c’est néanmoins laisser un peu vite de côté ce qui peut aussi rapprocher ces figures de la photographie de l’humain : la subjectivité comme mode d’appréhension du monde. Ce qui est au cœur de l’acte photographique, c’est bien cette subjectivité dont l’œil devient le medium : la photographie, c’est un œil bien personnel qui s’ouvre et se projette sur le monde. L’œil, projecteur qui permet de mieux voir… Mais ce qui fait la force de la photographie de William Klein – et dire cela n’est pas affirmer que celle de Cartier-Bresson n’en a pas aussi de force, à sa manière… ! – c’est l’évidence d’un « être là au monde », d’un être-là vivant dans un monde vivant, qui ressort de ses photographies. Non seulement un œil se projette sur le monde, mais cet œil est un œil - porte ouverte qui nous projette dans un monde.
Présentation
Galerie Foch Rodez
Photographe, peintre, cinéaste et graphiste, William Klein est un des artistes les plus controversés et les plus influents du 20ème siècle. Né en 1928, il a grandi à Manhattan. Après avoir terminé ses études universitaires à 18 ans, il a fait son service militaire dans l’armée US - 6 mois d’occupation en Allemagne et, dans le cadre d’un programme d’amitié franco-américaine, un an et demi à la Sorbonne! Démobilisé à Paris, Klein se consacre à la peinture. Il étudie brièvement avec Fernand Léger et réalise à Milan avec des architectes italiens des peintures murales géométriques hard edge. C’est en documentant à sa façon ces oeuvres que Klein emploie pour la première fois la photographie. Alexandre Liberman, le directeur artistique de Vogue, après avoir vu à Paris une exposition de ces photographies abstraites, offre à Klein un contrat et un financement pour ses projets personnels. Organisateur :
Club Allegro Fortissimo, Paris 1990
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Henri-Cartier Bresson explique : « Le reportage est une opération progressive de la tête, de l'œil et du cœur, pour exprimer un problème, fixer un événement, ou des impressions. Un évènement est tellement riche qu'on tourne autour pendant qu'il se développe. On en cherche la solution. On la trouve parfois en quelques secondes, parfois elle demande des heures ou des jours; il n'y a pas de solutions standards; pas de recettes, il faut être prêt comme au tennis » explique ainsi Cartier Bresson. « Etre prêt comme au tennis » : oui, prendre la balle au bond… dans une spontanéité qui relève à la fois de la conscience, de l’intellectuel, que de l’inconscience, l’instinct. Presque dans un écho, William Klein commente : « Le geste de photographier est pour moi un moment de transe où l'on peut saisir plusieurs centaines de choses qui se passent en même temps et que l'on sent, que l'on voit, consciemment ou non. ». L’écho ne doit toutefois pas occulter ce qui dissone dans la résonance : l’œuvre de Klein s’affranchit bien davantage de l’intellect. Il ne s’agit pas de « trouver une solution », mais plutôt d’assumer son « être là au monde » dans une sorte de corps à corps avec une réalité qui ne peut être cernée que par un passage de l’autre côté de ce qui n’est que décor (celui d’une Amérique trompeuse, par exemple, dont le quotidien est loin du mythe), dans un « underground » souvent à portée d’œil – car l’ordinaire n’est qu’illusion et le banal recèle toujours plus de richesses que ce que la trivialité aurait pu laisser supposer. La photographie, chez William Klein, est dès lors une arme à double détente ; la prise de vue spontanée s’apparente à un studio virtuel sauvage, aux acteurs généreusement spontanés, aux coulisses sans cesse renouvelées dans un espace à double fond, où le spectateur peut découvrir, en creux, que le sujet n’est pas toujours celui que l’on croit. William Klein est un photographe de l’humain mais éloigné d’un « humanisme » pétri de bons sentiments. Parce que le studio de la vie reste un studio lumineux et sombre, plein de vie brute… et brutale, et que le seul regard qui s’impose est alors un regard curieux et lucide, à la fois généreux et cynique, chaleureusement ironique et tragique… comme peut l’être l’humaine condition.
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Manif de lycéens, Paris 1995
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
Apparition papale, Rome 1956
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
Les spécificités technico-esthétiques de la photographie de William Klein sont des traductions de cet « être là au monde », de ce point de vue sur le monde : le grand angulaire, le flou de bougé, la densité et le grain des tirages liés à des contextes de prise de vue en lumière difficile (l’utilisation du flash n’est-il pas parfois d’ailleurs le révélateur que le photographe veut montrer à tout prix… ?), une espèce de dialectique des compositions centrifuges et centripètes où dynamique des corps et géométrie des lignes se combinent pour une complexité de lecture qui redéfinit le sens même de la scène de rue et vient illustrer ce que pourrait vouloir dire organiser le chaos ; on est loin avec tout cela de la simple recette qui fonderait un style, le style Klein. Le style Klein, c’est de fait Klein lui-même, au beau milieu du monde. Et la technique, dès lors, n’est presque plus qu’une fatalité. William Klein revenant sur une de ses images dit bien sa relation à la technique : « Cette photo est la première qui m'a réellement étonné. Je l'ai faite à la tombée du jour et j'ai mal calculé la lumière: j'ai découvert ça sur l'effet du contact, c'était un accident, ce coté profil et main comme aurait dessiné Picasso. Je me rendais compte que c'était du bougé, je n'avais pas l'habitude de ça, je l'ai découvert par hasard et après je m'en servais sciemment et intentionnellement » (William Klein, à propos de Dance in Brooklyn, 1954). Il fallait effectivement bien essayer de capter la vitalité du monde et dire quelque chose… Et avec la photo… il pouvait parler de la vie…
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Main, Beyrouth 1963
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Dance Happening, Kasuo Ono, Hijikata & Miyazawa, Tokyo 1961 © William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Gros plan dans foule, 5e Avenue, New York 1955
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Spectateurs multi-ethniques, Moscou 1er mai 1961 © William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Holmes sick room, Brooklyn - New York 1955
© William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Viteloni noir + Pepsi, Harlem New York 1954 / 1955 © William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Julien Coquentin "Tôt un dimanche matin" Pendant deux années, j’ai photographié Montréal, je souhaitais écrire une poétique de la ville et de l’éloignement, une balade américaine en somme. Je travaillais de nuit aux urgences d’un grand hôpital et habitais le quartier cosmopolite du Mile-End. Cette Amérique-là se confondait à mes rêves de gosse et aujourd’hui, les sensations les plus nettes qui me restent en mémoire sont celles que je ressentais les matins d’hiver. Je sortais de l’hôpital, imprégné de l’odeur et de l’humeur des autres, dans le froid glacial. Il n’y avait plus de parfum. Je me souviens de boulevards vides et blancs, de la neige qui tombait doucement, en silence. On était dimanche et par-dessus tout, j’aimais photographier ces moments-là. Julien Coquentin
Présentation
Ancien magasin Brossy Rodez
Julien Coquentin est né en 1976 et se passionne pour la photographie depuis 2007. Son travail a été exposé en France et à l’étranger de nombreuses fois. Il explore au travers de ses séries des thèmes aussi variés que l’enfance et la mémoire, la ville et le territoire. Il aime conjuguer le mot et l’image et explore le médium en utilisant toutes les technologies, anciennes et modernes, que l’histoire de la photographie a su générer. Après la longue errance urbaine que figure la série « tôt un dimanche matin », Julien Coquentin s’est rendu plusieurs mois en Malaisie sur l’île de Bornéo d’où est issu un travail sur la déforestation intitulé « Green Wall ». Aujourd’hui Julien Coquentin vit en France et prépare plusieurs séries, projets documentaires et plasticiens.
Ce travail a fait l’objet d’un ouvrage « Tôt un dimanche matin ». (lamaindonne, septembre 2013) Organisateur :
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Studio Lehnert & Landrock "Sels d’argent et couleurs d’Orient"
(1904 -1930 )
Redécouvert dans les années 1980, Rudolf Lehnert est aujourd’hui considéré comme un des artistes orientalistes les plus importants de l’histoire de la photographie. Il a réalisé et diffusé une œuvre qui se caractérise par des compositions picturales d’un grand équilibre, un sens de la narration qui n’exclue pas la nostalgie et une maîtrise absolue des effets de lumière. Portraitiste d’exception, il rompt avec la tradition éculée des « types orientaux », proposant une vision sublimée de la rue arabe, du désert saharien et des oasis du grand sud. Les nus orientaux et les saynètes avec des enfants réalisés dans les patios mauresques ont fait sa renommée mais sont aujourd’hui controversés par une partie de la critique qui conteste également une vision aussi idéalisée que factice. « Sels d’argent, couleurs d’Orient » propose une sélection d’images extraites d’une œuvre aussi prolifique que protéiforme : luxueux tirages au gélatino-bromure ou virés au platine, héliogravures sépia, parfois rehaussés en trichromie ou à la gouache et à l’aquarelle, quadrichromies très supérieure aux « chromos » françaises contemporaines, formats panoramiques et enfin innombrables cartes postales...
Présentation
Musée Denys-Puech Rodez
Rudolf Lehnert (1878-1948) est formé à l’Institut des Arts Graphiques de Vienne. Il s’associe en 1904 avec un ami allemand rencontré en Suisse, Ernst Landrock (1878-1966) qui se révèlera comme un gestionnaire hors pair, pour créer à Tunis un studio de photographie. D’abord installé dans une petite maison de la médina, le studio gagne peu à peu une reconnaissance mondiale qui lui permet de s’installer sur l’axe principal de la ville européenne, avenue de France. En plein succès, les deux associés sont accusés d’espionnage par les autorités françaises au début de la 1ère guerre mondiale. Ils sont arrêtés et envoyés en Suisse comme réfugiés sanitaires. Après la guerre et la levée du séquestre sur leurs biens, ils entament une deuxième carrière au Caire (1924) où ils réalisent des séries sur l’Egypte et la Palestine. Brouillés, ils se séparent en 1930 : Landrock garde la gestion du studio au Caire et Lehnert obtient sa nationalité française pour rentrer à Tunis. Après une carrière plus discrète de portraitiste, il meurt dans le sud tunisien en 1948. Le studio existe toujours au Caire, géré par un descendant de Landrock.
Organisateur :
Portrait de Bédouine héliogravure rehaussée en trichromie, 30 x 24 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Entrée de la grande mosquée de Tunis héliogravure quadrichromie, 30 x 24 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Prière au désert héliogravure quadrichromie, 24 x 30 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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La récolte de dattes héliogravure sépia, 24 x 30 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Conversation à Témacine héliogravure sépia, 30 x 24 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Portrait d’un Bédouin héliogravure sépia, 30 x 24 cm © Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Servante dans un palais tunisien tirage argentique au bromure, 40 x 30 cm Š Edouard Lambelet, Lehnert & Landrock - Le Caire
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Xavier Navatte "De l’éphémère au temps suspendu" J’ai toujours évité d’inscrire mes photographies dans un temps marqué par un évènement ; je préfère les situations intemporelles, quasi-abstraites, soumises à aucun fait précis. Par ailleurs, l’espace dans lequel s’inscrivent ces représentations est souvent un espace sans réelle information, sans profondeur, neutre, qui se situe en dehors d’un temps historique identifiable. Tous les sujets que j’aborde s’entre-croisent sans cesse ; je les décline, les reprends dans différentes séries, créant ainsi des échos à la fois semblables et toujours différents… J’aime ces situations inconnues avec ce qu’elles comportent d’improvisation, d’accidentel, et de hasard. Xavier Navatte
Présentation
Galerie Sainte-Catherine Rodez
Né à Dinan le 1/11/67 En 1987, lauréat au concours des « moins trente » organisé par le centre national de la photographie 1988-1995 Expositions personnelles et collectives à la galerie Jean-Pierre Lambert, PARIS 4ème Voyage fréquemment au travers de l’Europe. Poursuit ses recherches photographiques pendant ces voyages et se passionne pour l’expérimentation en laboratoire. Enseigne la photographie à l’école des beaux-arts de Nantes
Organisateur :
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Jacques Honvault "Percept’science" Dans un premier temps, vous pouvez vous dire que ces photos ne peuvent être vraies, qu’elles sont assurément le résultat de trucages ou d’infographies. Pourtant elles sont toutes réelles et correspondent à des phénomènes de sciences indéniables. C’est à ce titre que ces travaux ont eu l’honneur d’une exposition de 200 m2 au Palais de la découverte en 2010. Dans un deuxième temps, se pose alors certainement la question du comment ? Pour y répondre, des makings-of vidéos sont visibles sur ce site, je réalise de nombreuses interventions en milieu scolaire, et donne des conférences expérimentales où ces clichés sont reproduits en direct. Révéler mes secrets me vaut d’être copié, mais c’est un élément fondamental de ma démarche. Vient ensuite la nécessité de classer ce travail. Est-ce de l’art ? Du matériel publicitaire ? Juste de la photographie scientifique ? Si votre attention s’égare sur le titre de la photographie alors son décalage au regard de l’œuvre devrait guider la réponse. Au delà de l’aspect figuratif et insolite, mon art se veut avant tout conceptuel, en stimulant notamment l’imagination formelle. Mais que veut dire alors l’artiste à travers toutes ces œuvres ? Que le questionnement scientifique peut être appliqué à tous les sujets de la vie, y compris et surtout les sujets non scientifiques. Mais aussi que la science est dangereuse dès que l’on oublie qu’elle est une invention, un simple modèle intellectuel et non la vérité découverte. Enfin que le doute permanent est une nécessité absolue pour éviter de tomber dans le dogmatisme. Vient alors la question fondamentale: le pourquoi ? J’ai pris conscience à travers l’étude de l’histoire, qu’elle soit des sciences, des arts, ou tout simplement personnelle, que notre réalité n’est qu’une perception, et au final juste un consensus mental. Or les courants de pensées sont à la fois aveuglants et invisibles. Tenter de s’en extraire pour faire évoluer notre conscience est complexe. Alors concrètement ? Mes œuvres sont des métaphores filées pour essayer d’imaginer librement en s’affranchissant de nos barrières cognitives inconscientes. Des photos improbables mais pourtant vraies, ainsi que leurs secrets dévoilés suggèrent de se questionner sur la nature de la réalité et d’exciter notre discernement. Enfin, car la vie ne se résume pas à un exercice mental, mais s’exalte à travers le ressentant, ma démarche conceptuelle se mêle à une recherche esthétique visant l’enchantement. Présentation
La Menuiserie Rodez
Né en 1974, cet ingénieur Arts et Métiers débute par dix ans dans l’industrie automobile. Son questionnement sur le mal-être de ses collègues lui fait chercher une alternative. Maison Européenne de la Photographie en 2009, rétrospective au Palais de la découverte en 2010, les Alliances Françaises lui organisent une itinérance dans sept villes de Chine de 2011 à 2012. Aujourd’hui, il réalise des interventions pédagogiques art-science-philosophie et des expertises pour l’industrie et la recherche. Sa carrière artistique explore à présent les champs du cinéma et de la vidéo interactive. Organisateur :
L’illusion du contrôle 55
Altruisme 56
PrĂŠvisible 57
La fragilitĂŠ 58
Paranormal 59
Derrière l’égo 60
Le choc des paradigmes 61
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Daniel Casimiro "Lumières de Cathédrales" Le quartier ruthénois des Embergues est constitué de rues étroites et parallèles dans le cœur historique de la ville. Quand Daniel Casimiro y pose son regard, dans le cadre d’une commande de la Ville de Rodez, son vocable pour lire ces lieux sera celui de la lumière. Une lumière qu’il reconnaît immédiatement, celle des cathédrales, rasante, et à la fois mobile et capricieuse, dévoilant maintenant ce qu’elle cachera plus tard, devenu ombre. Entre ombre et lumière, il choisit. Pour ouvrir le regard aux sensations, il faut toucher à l’émotion, aller à la découverte d’une réalité tout autre, en guettant cet instant où tout concorde pour donner à voir le sensible, la communion des éléments. Dans cette expression d’une vision insoupçonnée, c’est bien la lumière qui dans la morphologie de ce quartier sera la compagne idoine de la création pour révéler, faire surgir un détail, une texture ; pour décomposer afin de composer, assembler les formes, les lignes et les couleurs en tableaux éphémères, dans la symétrie des rues où elle se faufile. Plus que faire voir, plus qu’un outil, la lumière dans les Embergues montre. Elle montre les liens entre les espaces et le temps, faiseuse de pont entre les parallèles des rues. Elle se fait, encore, marqueur de l’Histoire façonnée par les histoires. Comme un passeur de relais, elle éclaire le passé figé dans la pierre pour le réveiller à un aujourd’hui animé de ses habitants.
Présentation
Quartier des Embergues & Office de Tourisme Rodez
C’est un premier appareil photo, offert par un de ses parents, qui éveille Daniel Casimiro à la photo dès son plus jeune âge, le signal. Si on le retrouve localement dans différentes publications ruthénoises (magazine municipal, communautaire), ou dans la communication d’entreprises, c’est vers le paysage et l’illustration qu’il est tourné. Sa collaboration avec l’agence Explorer (devenue depuis Gamma-Rapho) débute en 1992. Sa démarche actuelle porte sur le travail des contrastes suivant les enseignements du peintre J. Itten et les mots de V. Hugo « La nature procède par contrastes. C’est par les oppositions qu’elle fait saillir les objets. C’est par leurs contraires qu’elle fait sentir les choses ».
Ce projet est le fruit d’une commande passée par la Ville de Rodez à Daniel Casimiro sur le quartier des Embergues, en lien avec l’association « Les Embringues ». Organisateur :
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Géraldine Lay "Failles ordinaires" Etienne-Jules Marey, avec la chronophotographie, décomposait le mouvement en une succession de temps arrêtés, mais chacun était indépendant : ce n’était donc pas du cinéma, le statut de chaque image était bien celui d’une photographie : ce n’est que notre lecture de l’ensemble qui nous permet de lier la série dans un mouvement créé mentalement. Dans l’oeuvre de Géraldine Lay, nous sommes face au processus inverse : c’est le film de la vie qui, par la photographie, est interrompu, cette rupture du flux décompose une durée qu’à la mesure de notre imaginaire nous recomposons en temps arrêtés. Elle nous distille ses plans de coupe saisis juste avant qu’elle tourne les talons pour échapper au déroulement permanent de la fiction du monde. Elle nous invite à établir notre film avec ses images qui se balancent comme des temps suspendus entre des durées sans âme. L’âme, elle, est toute concentrée, là, dans ces états d’enrobement tactique du réel. Géraldine, porteuse de ses états d’âme, ne propose pas un scénario, elle mise sur ce qui sépare dans le temps deux choses de même nature. L’image photographique est parfaite pour jouer ce rôle intermédiaire, cette séparation entre chien et loup, entre apprivoisé et sauvage, ce moment où l’on n’est plus capable de discerner, où la perte de la distinction nous renvoie à la fragilité de nos perceptions et nous plonge dans la projection, l’imagination. On crée alors une fiction pour pallier notre défaut de vision, pour lutter contre l’inquiétude de l’illusion. Il y a quelque chose du drame intérieur, pas celui des consciences tourmentées et des sentiments incertains,mais celui des sensations muettes qui éprouvent l’action silencieuse de la mélancolie. Le drame immobile de la vie ordinaire. (...) Ces photographies sont une attente, on se demande ce qui va suivre et, de fait, ce qui a précédé. Il n’y a jamais de certitude ; nous sommes devant une panne du mouvement, dans des images subliminales qui très vite vont disparaître. Elles se regardent avec le sentiment qu’elles sont proche de s’évanouir, qu’il faut que nous en profitions encore un peu pour les imprimer en nous, les sauver de leur disparition latente. Si par hasard le mouvement repartait, le banal l’accompagnerait à nouveau et il n’y aurait plus rien à voir ; le brouhaha reprendrait, le désordre des corps et de leur flot formerait derechef le flux. On a la sensation que les personnages sont concentrés dans leur immobilité, dans l’attente que le cri du metteur en scène – “on tourne” – soit lâché et qu’enfin il y ait action. La question est : Comment se fait-il que nous ne puissions voir, seuls, ces pannes du mouvement ?
Jacques Damez, 2012, préface de la monographie Failles ordinaires publiée aux Editions Actes Sud.
Présentation
MJC Onet le Château
Géraldine Lay est née en 1972 à Mâcon, elle vit et travaille à Arles. Diplômée de l’Ecole Nationale de la Photographie en 1997, son travail est représenté depuis le printemps 2005 par la Galerie Le Réverbère, Lyon.
Ce travail a fait l’objet d’un ouvrage « Les failles ordinaires ». (Actes Sud, juillet 2012)
Organisateur :
Trømsø, Norvège 2009
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Trømsø, Norvège 2009
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Marie, juin 2004
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Trømsø, Norvège 2009
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Saint-Pertersbourg, Russie 2011
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Sabin, 2003
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Norvège, 2009
© Géraldine Lay - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
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Marc Garanger "Retour en Algérie" Marc Garanger tombe dans la photo au sortir de l’enfance, en recevant de son père un Foca à l’age de 17 ans. En 1960, après un sursis de 5 ans, il part en Algérie pour son service militaire, contraint et forcé. Nommé comme photographe du régiment, un poste qui n’existait pas. C’est exactement ce qu’il voulait, il réalise plus de 20000 photos, au jour le jour, pour dénoncer cette guerre qui ne voulait pas se nommer. Dont des photos d’identité dans les villages de Regroupement, une majorité de femmes algériennes : « J’ai reçu leur regard à bout portant, premier témoin de leur protestation muette, violente. Je veux leur rendre témoignage. Je me suis juré un jour de lancer ces images à la face du monde. » Il en ramène 2000 portraits en noir et blanc, qui ont révélé ses qualités de tolérance, un regard bienveillant sur le monde, un sentiment d’empathie pour son sujet. En 2004, à la demande du journal Le Monde, il retourne pour retrouver les mêmes femmes qu’il avait photographiées sous la contrainte, pour en refaire un portrait coloré de citoyennes libres,et raconter leur histoire.
Présentation
Espace Culture Millau
Pendant la Guerre d’Algérie, au cours de son service militaire, Marc Garanger ne cesse de photographier. Il en revient notamment avec plus de deux mille portraits de femmes algériennes, originellement destinés à des photos d’identité. En 1964, il réalise un reportage sur les funérailles de Palmiro Togliatti à Rome avec son ami Roger Vailland. En 1966, avec la bourse de son prix Niépce, il part en Tchécoslovaquie, de l’autre côté du rideau de fer. Depuis, d’année en année, Marc Garanger fait des reportages toujours plus à l’Est, dans presque toutes les Républiques de l’ex-URSS, jusqu’en Yakoutie.
Organisateur :
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Claudia Vialaret "Caravagesques" «Caravagesques» est une série de photographies inspirées directement des peintures de Caravage. J’y mêle le plissement baroque, la distorsion, l’appropriation de thèmes et les jeux d’ombre et de lumière. Cette série s’intègre dans une recherche plus globale que je mène sur les liens entre peinture et photographie, entre technique classique et nouvelles technologies, entre le passé et le présent des formes. Je poursuis par là un questionnement sur l’image et sur le principe destruction/création.
Présentation
L’Atelier Blanc Villefranche-de-Rouergue
Formée à Aix aux universités d’Aix-en-Provence et de Paris-Sorbonne, professeur agrégé d’Arts Plastiques, Claudia Vialaret enseigne actuellement au lycée Lakanal (Sceaux). Titulaire d’une maîtrise en photographie argentique, elle s’est très tôt orientée vers la création artistique : photographie d’abord, puis peinture à l’huile et dessin. La photographie numérique est aujourd’hui son moyen d’expression privilégié. Elle vit et travaille à Paris. Oragnisateur :
La mort de Marie, 2011
Š Claudia Vialaret
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Morceau caravagesque 1, 2011 Š Claudia Vialaret
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ElÊment caravagesque, la mise au tombeau, 2011 Š Claudia Vialaret
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Narcisse, 2011 Š Claudia Vialaret
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Moi David, 2011 Š Claudia Vialaret
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Tristan Francia "Fragments de temps et de passages..." Lorsque les murs parlent du temps, ils évoquent des sentiments... Ces fragments d’affiches du passé sont devenus l’histoire d’un passage d’aujourd’hui. Ce travail photographique s’est réalisé grâce à l’accumulation d’affiches encollées sur les murs de la station « Anvers » du métro parisien depuis plus d’un siècle. En 2009, la RATP a réalisé des travaux de modernisation et effectué un décarossage des stations de métro. C’est à ce moment là que l’œuvre apparaît. Des mots, des couleurs, des formes, de différentes périodes passées se mélangent pour créer un tableau éphémère qui ne durera que quelques jours. Le temps d’un passage... Le temps d’un cliché... La photographie va cadrer ces fragments de temps pour en conter une histoire imaginaire. L’œil du photographe se ballade et se pose sur ces portions d’affiches qui semblent vouloir s’exprimer. Certains fragments utilisent le langage des mots, d’autres celui des gestes en essayant de se décoller du mur pour s’envoler. Les passagers du métro ne s’en aperçoivent pas... Alors, les fragments se réunissent pour former de grandes figures abstraites aux couleurs vives. Mais ils sont toujours coincés dans cette forme rectangulaire qui leur rappelle qu’ils proviennent tous d’une affiche. Pourquoi font-ils cela ? Serait-ce une envie de communiquer ? De s’échapper ? Ou tout simplement, ont-ils eux aussi envie de prendre le métro ? ...Ah... si les murs parlaient...
Présentation
Galerie Jean Ségalat Decazeville
Né en 1985. Il réalise son premier court-métrage d’animation en 2004, film sélectionné et diffusé au ACMI (Australian Center for the Moving Image) à Melbourne en 2005. Après de nombreux voyages, il s’installe à Toulouse et décide d’assouvir ses passions : l’image et le son. Il réalise ainsi une cinquantaine de court-métrages sous forme d’atelier jeune public dont il compose lui-même les musiques. En 2011, son premier film en production «La vache qui tâchait de chercher ses taches» remporte 19 sélections officielles, un prix Claude Nougaro du meilleur scénario et un prix Jeunesse au festival du film d’animation de Paris. Cette même année, il est lauréat du concours photographique ‘L’eau é moi’ et expose au Muséum de Toulouse ainsi qu’à la Galerie de l’oeil (Espace EDF Bazacle, Toulouse). En 2013, il occupe la galerie Ste-Catherine de Rodez avec son installation vidéo « Sans Issue ».
Exposition réalisée avec le concours du Laboratoire Photon
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Xavier Navatte "Apparente immobilité" Henri Michaux disait son désir de dessiner « l’écoulement du temps et la conscience d’exister ». Au regard des différentes séries photographiques de ces dernières années, cette tentative est au centre de mon travail : mettre en scène ou capter des situations qui suggèrent une certaine conscience du temps, de son mouvement comme de son apparente immobilité. – Appréhender le corps, la fi gure ou l’objet comme présence fugitive, comme transition permanente, comme passage, comme lieux d’effacement, d’écoulement, d’absorption – dire les « espaces du dedans », capter les liens entre le physique et le mental – provoquer un aller-retour entre l’intime et le général, entre le fragment et le macrocosme – saisir dans l’apparence des êtres et des choses, la fragilité, l’éphémère, la fin inéluctable qui travaille, l’évanouissement progressif du réel. [...] Je travaille sans règle et sans dogme préétabli – chaque projet génère son propre processus – j’aime ces situations inconnues avec ce qu’elles comportent d’improvisation, d’accidentel, et de hasard.
Présentation
Espace Culturel Rignac
Né à Dinan le 1/11/67 En 1987, lauréat au concours des « moins trente » organisé par le centre national de la photographie 1988-1995 Expositions personnelles et collectives à la galerie Jean-Pierre Lambert, PARIS 4ème Voyage fréquemment au travers de l’Europe. Poursuit ses recherches photographiques pendant ces voyages et se passionne pour l’expérimentation en laboratoire. Enseigne la photographie à l’école des beaux-arts de Nantes
Organisateur : Espace Culturel
de RIGNAC
Canicule Š Xavier Navatte 99
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Christophe Hazemann "Réflexion - noixelféR" « J’aimerais que mes photographies deviennent des réceptacles, des caisses de résonances à un voyage intérieur. A travers les diverses techniques que j’utilise, qui tournent toutes autour du reflet, je garde en tête cette idée de miroir, tel celui liquide et égotique de narcisse, ou celui déformant d’un œil de sorcière. J’essaie d’amener le spectateur à dépasser l’esthétisme et à traverser le miroir, s’y projeter. La réflexion devient l’objet de la réflexion »
Présentation
Centre Culturel Aveyron Ségala Viaur Rieupeyroux
Né en 1973, vit et travaille en région parisienne Rien d’étonnant à ce qu’un jour, Christophe Hazemann choisisse un appareil photo pour traduire son identité artistique. En Hommage à son histoire personnelle marquée à bien des égards par la Photographie, il élabore des procédés lui permettant de retrouver une sensation de nostalgie, une couleur, une impression fidèle à ce qu’il ressentait en découvrant les photographies de son grand-père dans son laboratoire personnel. Mais le rapport au passé s’arrête là. Les photographies de Christophe Hazemann apparaissent résolument contemporaines et Il s’évertue à voir le monde comme personne d’autre ne le voit. Son monde à lui est onirique, étrange, à la fois coloré et sombre, ordonné et cosmique, architecturé et désordonné, impalpable et que l’on parvient difficilement à saisir ou à embrasser. Refusant l’infographie, il modifie la réalité qui se présente à lui par le reflet, le retournement, la lumière, le mouvement, la répétition de la forme, le miroir, la perspective, auxquels il ajoute son prisme mental et son savoir-faire. Organisateur :
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 103
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 104
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 105
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 106
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 107
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 108
D'ici et d'ailleurs, 2013 Š Christophe Hazemann 109
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La sarl éditions au Fil du Temps est une maison d’édition d’art, indépendante, fondée en 2005. En partenariat avec les musées, institutions, galeries, associations, collectionneurs ou artistes, Les éditions au Fil du Temps publient, dans un esprit artisanal, une quinzaine de titres par an – livres d’art, monographies et catalogues d’exposition –, véritables ouvrages de référence. À l'occasion de la 25ème édition de Photofolies, nous ouvrons un espace «éphémère» pour présenter cinq auteurs à travers des expositions, des rencontres, des signatures… Cet espace deviendra, je l’espère, un lieu de rencontres et d’échanges autour de notre passion commune qu’est la photographie et l’art en général. Nous vous donnons rendez vous dans cet espace au cœur de la cité, pour partager de très beaux moments que vous soyez festivaliers, passionnés, auteurs ou amoureux de la photographie. SICHI Stéphane 112
C’est dans quel sens qu’on regarde ? Vers la lumière ou dans le noir ? On n’en sort pas. on est dans la boîte, la chambre obscure, celle avec un trou par où entre la lumière, cette lumière qui fait qu’il y a du noir dans la boîte. Ou serait-ce le noir obscur qui fait que la lumière ? On ne sait pas. on n’en sort pas. On ne peut pas sortir de la lumière sans entrer dans le noir ou sortir du noir sans faire la lumière. On ne sait pas. Ce n’est après tout peut-être qu’une histoire de foi. Foi de charbonnier ou sainte foi. Ici la foi tient les pierres quand tout devrait s’effondrer au fond des combes, rouler dans les rues emporté par les chemins qui tombent. et pourtant tout tient. Pierres et lumière, contre le ciel. Alors, le noir ? Il faudrait demander aux anges, sous les voutes, dans l’ombre où leurs ailes se déploient, quelle est la logique de Conques ? Que celui qui éclaire le noir fasse la lumière ?
Avec « Méprises & Faux-semblant », Jean Cazelles nous invite à pénétrer dans sa caverne d’alchimiste pour y contempler d’étranges révélations toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Son univers particulier qui, dès sa naissance, l’a plongé dans le monde du noir, noir des schistes, noir des fumées, noir de la houille et des crassiers, se démarque quelque peu des normes habituelles.
A propos de l’auteur :
A propos de l’auteur :
Il faut insister sur la démarche créatrice de Jaumes PRIVAT, ramasseur de bois, de matériaux divers, images et de mots. Il va très loin avec tout ça dans les formes, les rythmes et la parole. Ses initiatives créatrices sont au carrefour des arts plastiques, de la poésie, de la photographie, parfois même de la chanson, C’est un primitif du XXIe siecle.»
Né en 1948 au cœur du bassin minier et industriel aveyronnais, Jean CAZELLES vit et travaille dans le Rouergue. Fondateur des Photofolies (1988), c’est grâce à un Prix spécial du jury qui lui est décerné en 1995 par Agfa et Photographies Magazine, qu’il voit l’opportunité de jouer avec la polysémie de l’image pour transgresser le réel ; c’est cette orientation décisive qu’il revendique aujourd’hui.
Sa photographie n’est pas un miroir du monde mais une image inventée quoique bien réelle. Elle est l’illustration même de la différence existant entre « voir » et « regarder », distinguo subtil que d’aucun s’obstinent à ignorer. S’appesantir sur la forme, l’objet, la matière avec toute l’acuité d’un regard est l’un des secrets de ceux pour qui l’imagination commande à la vision. […] Préface de Jean-Claude Gautrand Août 2013 - (Extrait)
Les composantes du puzzle citadin veulent chacune leur part du gâteau. Elles se livrent bataille, béton contre écorce, brique contre branche, racine contre fondation. L’impression première est que les éléments n’ont pas encore choisi: qui de la création humaine ou des éléments naturels prendra le dessus? Dans ce bas monde, là où Marty piétine, seule cette dernière question reste en suspens. En suspens, sauf pour Marty. Stéphane ROS, photographe, et Eric CHATILLON, écrivain, ont associé leurs talents pour proposer une réflexion sur la coexistence, ce quasi-combat de l’humain contre la nature. Libre au lecteur de réagir et d’y coller sa propre interprétation.
Noir, blanc, ombre, lumière, ce qui se voit et ce qui se laisse deviner, l’océan et ceux qui le côtoient. Philippe Marchand nous ouvre le monde de la mer dans ce qu’il a de plus intime et de plus humain. Son approche est sensible, toute en nuances et pudeur. Les photos de Philippe Marchand sont comme des fragments d’histoire. L’artiste a pris le parti du format panoramique et du noir et blanc. Face à l’océan, le format s’imposait de lui-même. L’immensité marine est exaltée, la fragilité des hommes mise en évidence. Le grain, très présent, atténue, enrobe le réel et renforce le côté poétique des images. Les personnages sont le plus souvent de dos ou presque, en partie cachés par le jeu des ombres. Le regard se fait pudique, ne les englobe jamais vraiment, jamais tout entiers. Il y a comme un mystère dans l’air, que Philippe nous laisse « entrevoir »…
Sur cette terre, il y a peut-être déjà plus de téléphones portables que d’êtres humains. Il n’y a pas à s’en plaindre, tant que cette technique restera au service de l’homme. Un outil, domestique, au service de son créateur. Et mieux encore : un instrument au service de l’art et de l’imagination des hommes. De n’importe quel homme. Car la plupart des téléphones portables ont au moins une fonction qui en appelle au créateur, qui s’en réfère à l’art, à l’esthétique, à l’humanité. Il prend des photographies. Des êtres chers, des paysages, des souvenirs de voyage. Mais plus encore, pour celui qui prend le temps de voir. Des traces, des empreintes, des taches, des cicatrices dans les murs et sur les routes des hommes, qui évoquent des êtres, des animaux, des paysages, qui dessinent une nouvelle cartographie, une nouvelle mythologie qui va par-delà ce simple mur, qui va vers l’universelle humanité. Il suffit de prendre le temps, d’être curieux, de voir dans le mur, de regarder la route, doucement, lentement.
A propos de l’auteur :
A propos de l’auteur :
A propos de l’auteur :
Réalise l’un après l’autre ses rêves photographiques. Président de la très dynamique association « Gourguillonnaise photo » à LYON, il a longtemps exercé son œil sur le travail des autres. Nourri de cette expérience, il a lui-même jeté son dévolu sur ce médium réalisant plusieurs expositions individuelles à succès. Sa boussole photographique reste le rapport à l’autre.
Installé près de Nantes en Bretagne, Philippe Marchand collabore avec des agences de publicité et des clients privés. En parallèlle il développe un projet personnel en Noir et Blanc autour des «Gens de mer» dont les photos sont régulièrement publiées dans la presse internationale.
Photographe autodidacte, Jean Henri Meunier expose pour la première fois ses photographies avec le soutien de ILFORD-LUMIÈRE en 1973. Au travers de déambulations urbaines et muni d’un téléphone portable, Jean Henri Meunier a collecté au fil du temps, sur le macadam et sur les murs, autant d’empreintes et de traces issues d’activités humaines que de fissures esquissées par le temps. 113
Rodez - La Menuiserie
Rodez - Foyer des Jeunes Travailleurs
Samedi 6 octobre Conférence expérimentale de Jacques Honvault
« L’incroyable est-il faux ? » Expériences et démonstrations de Jacques Honvault, artiste-photographe et ingénieur, à découvrir à l’issue du vernissage de son exposition.
06 81 00 90 65 Entrée libre et gratuite
Rodez - Musée Denys-Puech Jeudi 10 octobre - 18 h 30 Conférence de Michel Mégnin
« Le studio Lehnert et Landrock, un regard sur l’Orient (1904-1930) » Michel Mégnin, ancien lauréat du Concours du jeune historien de France, écrivain, spécialiste de la photo orientaliste, a contribué à plusieurs expositions et publications.
05 65 77 89 60
Millau - Collège Marcel Aymard Jeudi 10 octobre - 16 h 00
Conférence de Marc Garanger Marc Garanger retrace les conditions dans lesquelles il a été amené à réaliser cette série de portraits en Algérie pendant la guerre et son retour dans ce pays en 2005 pour retrouver les sujets de ses portraits
05 65 59 50 32 114
Sainte-Thérèse
Dimanche 13 octobre - 16 h 00 Causerie - Rencontre
« Les Embergues, entre paroles et images » En lien avec l’exposition Lumières de Cathédrales de Daniel Casimiro
05 65 77 88 82 Service Culture Mairie de Rodez
Villefranche de Rg - Atelier Blanc Dimanche 13 octobre - 15 h 00 Visite commentée de l’exposition
« Caravagesques » Mercredi 23 octobre - 14 h > 16 h Pour les 7/11ans, sur réservation
«Atelier du mercredi « (tarif 5 €)
Visites accompagnées / ateliers de création
06 30 53 37 92
Rodez - Hotel de ville
Rieupeyroux - Espace Gilbert Alauzet
8 h 30 > 12 h 00 - 13 h 30 > 17 h 30 Fermé le samedi après-midi et le dimanche
Samedi 26 octobre - 10 h > 17 h
Expo-concours photos - « Rodez la nuit » En exposant les œuvres de ce 2ème concours photo intitulé « Rodez la nuit », la Mairie de Rodez nous propose une redécouverte créative de la cité ruthénoise dans tout ce qu’elle peut receler d’intéressant à mette en lumière.
05 65 77 88 82
Onet le château - MJC
Stage Lightpainting (tarif 30 €) Dans cet atelier, Christophe Hazemann se propose de montrer aux participants les multiples facettes du lightpainting et de les mettre en application. Apporter : lampe torche, guirlande électrique, laser, spot, gyrophare…
05 65 29 86 79
Decazeville - Galerie Jean Ségalat
9 h > 12 h 30 - 13 h 30 > 19 Fermé le samedi après-midi et le dimanche
Expo-concours photos - « Onet la nuit » En proposant le concours «Onet la nuit», la Mjc-Onet et la Ville d’Onet-le-Château nous invitent à un noctambulisme dont les œuvres redessinent magnifiquement l’urbain. Une approche enrichissante de l’espace et de la vie de la cité.
6 > 28 octobre Ateliers proposés aux scolaires et centres de loisirs.
«Affiche, affichons, affichez ! » Visite et travail plastique à partir de l’accumulation d’affiches en lien direct avec l’exposition.
05 65 43 26 43
05 65 77 16 00
Moulin des Arts de Saint Rémy 20 septembre > 6 octobre
Expo-concours photos Amateurs « Passé presque futur » Entre hier et demain, le passage du temps fera l’aujourd’hui... En regard de l’exposition Caravagesques de Claudia Vialaret, l’association l’Atelier Blanc, partenaire des 25èmes Photofolies, organise un concours photo amateurs ouvert à tous. Exposition des candidats sélectionnés.
06 30 53 37 92 www.atelier-blanc.org
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et total. Procédant par corps à corps avec le réel, Klein, dès les années 1950, a fait descendre la photo dans la rue. Il travaille par phases intensives, par décharge, opère par déclenchement ininterrompu, use du grand angle et du flash, s’immerge dans les choses, la foule, les visages et – c’est là le miracle – parvient à cadrer le chaos, à mettre le désordre dans l’image, avec une vitalité intense et un sens extrême de la fulgurance. [...] Philippe Dubois
Professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Extrait de l’Encyclopædia Universalis Couverture : Club Allegro Fortissimo, Paris 1990 © William Klein - Courtesy Galerie Le Réverbère, Lyon
Partenariat :
© Julien Coquentin
Il n’y avait plus de parfum. Je me souviens de boulevards vides et blancs, de la neige qui tombait doucement, en silence. On était dimanche et par-dessus tout, j’aimais photographier ces moments-là. Julien Coquentin
nCe travail a fait l’objet d’un ouvrage «Tôt un dimanche matin ». (Lamaindonne, septembre 2013)
Le Conseil Général ouvre un lieu d'exposition à tous les artistes. oveyron.fr
Mission Départementale de la Culture : 05 65 46 69 63
nConférence de Michel Mégnin, le jeudi 10 octobre à 18 h 30.
} Voir rubrique " ÉVÈNEMENTS" Partenariat : Mairie de Rodez
© Dui ex eugueratum
Duiscin elenit nisl dit alismod dolutpatet wis dolore commod dolorerostio ero odigna conullu tatin verosto diat. Ut duis nibh el ing endre dolorperos aut essectem quismolorem doluptat, velit alit. Partenariat : Mission Départementale de la Culture Organisme associé au Conseil Général de l’Aveyron
Dans le cadre de sa participation aux Photofolies, la Ville de Rodez a toujours souhaité mettre en avant des lieux en devenir. Ainsi avait-elle permis aux organisateurs d’occuper, avant travaux, les anciennes casernes Burloup, la caserne Sainte Catherine qui abritait la bibliothèque municipale (1991), l’Hôtel de Ville (1992), la maison de retraite Bon Accueil (1995) ou encore le Cours Carré (1997) lorsque la manifestation vivait sous sa première forme. Entre 2005 et 2011, la Ville a ensuite utilisé les locaux de l’ancienne CCI qui hébergent depuis quelques mois l’Office de Tourisme. Depuis 2012, c’est un ancien commerce emblématique, le magasin de tissus Brossy, situé rue Neuve, qui accueille les expositions proposées par la Ville de Rodez dans le cadre d’une manifestation appelée à découvrir de nouveaux lieux insolites dans une cité en perpétuelle mutation…
Le musée Denys-Puech est un écrin architectural conçu par André Boyer au début du XXe siècle pour présenter les œuvres données par le sculpteur aveyronnais Denys Puech (1854-1942) à la ville de Rodez.
Galerie Foch
Ancien magasin Brossy
Musée Denys-Puech
Place Foch. Rodez 13 h >19 h et sur rendez-vous Fermé le lundi. Tél. 06 17 28 57 23
8, rue Neuve. Rodez 15 h >19 h. Fermé le dimanche et le lundi. Tél. 05 65 77 88 82 / Service Culture Mairie
Place Clemenceau. Rodez 10 h >12 h -14 h >18 h. Sam. / dim. 14 h >18 h. Fermé le lundi. Tél. 05 65 77 89 60
Le Conseil Général souhaite faire connaître et promouvoir les artistes –qu’ils soient amateurs ou professionnels- désireux d’exposer leurs œuvres dans un lieu adapté. A cette fin, il met à leur disposition la Galerie Foch, espace d’exposition lumineux de 80 m2, entièrement restauré en 2012, idéalement situé en centre ville, place Foch à Rodez.
L’association Photofolies 12, en charge de la ligne éditoriale et artistique du festival, se félicite de l’implication logistique du Conseil Général de l’Aveyron qui met annuellement à sa disposition cet espace départemental dévolu aux expositions. Très appréciée des artistes et du public, la Galerie Foch accueille, depuis l’automne 2001, les travaux des plus grands noms de la photographie qui offrent aux organisateurs le plaisir et l’honneur de servir de tête d’affiche du festival. La Galerie Foch a succédé à ces nombreux lieux connus des Ruthénois qui ont été choisis dans l’histoire des Photofolies pour recevoir les images des invités principaux. Les anciennes casernes Burloup, bien sûr, lieu des origines, espace dont plus d’un fidèle se souvient avec une certaine nostalgie, car l’histoire des lieux d’expositions des Photofolies se conjuge évidemment avec celle de la ville et à sa logique de l’avant et de l’après. Ainsi, les images auront pu passer dans les lieux suivants : l’ancienne Bibliothèque municipale, l’Hôtel de Ville avant et après travaux, le Pavillon Bon Accueil avant travaux, l’ancien Cours Carré, le Musée Denys-Puech et l’ancienne CCI. Autant de sites qui ont ancré le festival de façon forte dans le paysage de la ville… et dans la mémoire de ses habitants !
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production fameuse dans le monde entier et qui a été déclinée sur les formats et les supports les plus divers : tirages au gélatino-bromure gris presque bistre, tirages virés au platine, héliogravures sépia parfois rehaussées en trichromie ou même à la gouache et au pastel, quadrichromie très supérieure aux « chromos » françaises, tirages panoramiques et cartes postales innombrables... Lehnert et Landrock ont ainsi livré à l’Occident l’image d’un Orient idéalisé, entre désert, médinas et oasis luxuriantes, un Orient peuplé d’enfants souriants, de beautés alanguies et de vieillards au regard fier.
Resté en marge des évolutions qui ont marqué l’histoire de l’art au début du XXe siècle, Denys Puech a cultivé un académisme rigoureux, pratiquant un art conformiste mais élégant qui lui a valu une belle carrière de sculpteur officiel. Il est surtout renommé pour ses figures féminines, très souvent figées dans des postures alanguies ou dont le corps aux courbes douces se tend vers le ciel en une extase contenue. Le musée Denys-Puech est aujourd’hui essentiellement consacré à la sculpture sous toutes ses formes (environ 170 m2 d’exposition pour les collections et 300 m2 pour les salles d’expositions temporaires). Le visiteur peut circuler doucement - tous les espaces sont accessibles aux personnes à mobilité réduite - à travers les collections et les expositions temporaires illustrant différents aspects de l’histoire de la sculpture depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours.
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La Mission départementale de la culture, outil du Conseil général de l’Aveyron œuvre dans le domaine des arts et de la culture, elle favorise leur développement, leur appropriation et participe à la sensibilisation des publics A ce titre, elle accueille à la galerie Sainte-Catherine (Rodez), lieu d’exposition du département, la création contemporaine. Le travail qui y est développé s’articule autour de l’exigence artistique et du dialogue entre les œuvres et le public. Un travail de sensibilisation à l’art est mené toute l’année en direction des scolaires, tant sur site qu’à travers des visioconférences permettant la rencontre entre le jeune public et l’artiste.
La Menuiserie entretient depuis bientôt une quinzaine d’années le rêve de conjuguer la poésie au quotidien à travers différentes expressions .
Depuis dix ans, la Ville de Rodez est à l’origine de plusieurs commandes photographiques présentées dans le cadre des Photofolies.
Sans se soucier d’étiquettes elle souhaite entraîner un large public à contempler et réfléchir. Dans cette perspective, en choisissant les photos de Jacques Honvault, elle fait le pari d’accrocher sur ses murs l’invisible.
Après quelques fragments du paysage ruthénois (Rodez fenestras* de Caroline Feyt) en 2003, le site de Layoule (Ruthènes de François Méchain) en 2006 et le Faubourg (Détours suspendus d’Adélaïde Maisonabe et Mon fil de Marianne de Didier Labertrandie) en 2009, c’est au tour des Embergues, quartier historique de Rodez en plein renouveau, de connaître une mise en lumière avec le travail de Daniel Casimiro (Lumières de Cathédrales). Et dans la lignée de l’exposition de Bertrand Gadenne présentée en 2012, la Ville de Rodez a souhaité rendre visible la présence de la manifestation dans la cité en interrogeant directement le regard du passant. Elle a donc choisi d’investir quelques vitrines des rues de Bonald et de l’Embergue ainsi que l’Office de Tourisme, un nouveau venu place de la Cité qui fait figure de véritable tête de pont des nouvelles Embergues.
En écho au thème Photofolies 2013 : d’une voix l’autre, le scientifique Jacques Honvault est devenu photographe, la magie de ses images nous pousse à espérer une mutation comparable, amenant le visiteur à découvrir en lui un autre.
Depuis de nombreuses années la Mission départementale de la culture est partenaire associé des PHOTOfolies et présente à chaque édition les œuvres d’un artiste photographe. Cette exposition permet d’interroger l’image, de questionner la création photographique, d’instaurer un débat et de soutenir les talents d’aujourd’hui.
Galerie Sainte-Catherine
5, place Sainte-Catherine. Rodez 13 h >18 h. Le samedi 10 h >12 h -13 h >18 h. Fermé le dimanche et le lundi. Tél. 05 65 46 69 63
* les fenestras sont, à Rodez, des squares offrant une vue sur le paysage environnant, à l’image des squares Monteil, Bonnefé ou encore François Fabié.
La Menuiserie
14, rue du 11 novembre. Rodez 15 h >19 h et sur rendez-vous Fermé le lundi. Tél. 05 65 68 50 02
Les Embergues & Office de Tourisme
Rues de Bonald & des Embergues & 12 place de la Cité Vitrines : 24h/24 OT : 9h > 12h30 – 13h30 > 18h - Fermé le dimanche Tél. 05 65 75 76 77
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La Maison des Jeunes et de la Culture est une association loi 1901 affiliée à la Fédération Régionale des MJC de Midi-Pyrénées. Sans but lucratif, laïque, elle est ouverte à tous. Elle a pour objet de favoriser l’accès à la culture et à la citoyenneté. Elle est animée par une équipe d’adhérents bénévoles et de salariés. La MJC d’Onet-le-Château est caractérisée par l’existence de trois domaines d’activités (clubs d’activités, animation culturelle et locale, action jeunes). La MJC d’Onet-le-Château, tout comme une ruche... « L’homme n’était pas destiné à faire partie d’un troupeau comme un animal domestique, mais d’une ruche comme les abeilles. » disait Emmanuel Kant... La MJC d’Onet-le-Château est tout comme une ruche. Un lieu empreint d’une intense activité : un bouillonnement de culture, une effervescence d’idées, un foisonnement de créativité. Animée des principes d’éducation populaire, la MJC se veut le réceptacle de toutes les énergies et les dynamiques de notre territoire et au delà. Elle propose un espace de convergence des pratiques, des envies, où chacun peut s’y épanouir pleinement. Exit les espaces clos, les «quant à soi» qui cloisonnent perpétuellement, la MJC d’Onet-le-Château travaille aux croisements des champs. Sa nouvelle saison culturelle ne s’attachera pas aux effets d’annonce et clinquants, aux vitrines rutilantes mais plutôt à mettre en exergue ce travail lent, continuel et laborieux d’épanouissement de soi, de participer à la rencontre et à faire découvrir sans cesse de nouvelles perspectives. C’est dans l’agitation, que la pensée se développe. La MJC d’Onet-le-Château, tout comme dans une ruche...
La salle de l’espace Culture de la Ville de Millau a été conçue pour présenter, dans les locaux du service Culture, les travaux des artistes volontaires qui oeuvrent dans l’environnement immédiat du territoire, et qui souhaitent montrer l’évolution de leur œuvre. Ils sont accueillis gracieusement. Le rythme mensuel de ces expositions apporte une dynamique aux artiste des arts visuels de Millau puisqu’aucune discipline n’est absente de la programmation peinture, sculpture, installations, photographie…Une douzaine de manifestations sont organisées chaque année. Elles sont sélectionnées sur la qualité du dossier artistique. Par ailleurs, la Ville participe depuis 2012 à Photofolies. Elle a naturellement assigné à l’Espace Culture de présenter chaque année une exposition d’un photographe professionnel qui corresponde au thème établi par l’association Photofolies. C’est la façon choisie par Millau pour s’associer à cet évènement qui concerne tout le département de l’Aveyron.
L’Atelier Blanc est une association de la loi de 1901, créée en décembre 2004 par un groupe d’amateurs d’art contemporain. L’association soutient et diffuse des artistes professionnels contemporains, provenant de la scène aussi bien régionale et nationale, qu’internationale. A raison d’une dizaine d’expositions par an, réparties sur deux lieux, à Villefranchede-Rouergue et à Saint-Rémy au Moulin des Arts, l’Atelier Blanc crée un programme culturel, dynamique et engendre une répercussion touristique et économique sur la vie locale aveyronnaise. L’Atelier Blanc révèle aussi la photographie contemporaine, notamment dans le cadre du festival aveyronnais des Photofolies, participation commencée en octobre 2006 avec les mises en scènes urbaines d’André Avril. Cette année 2013, Photofolies fête ses 25 ans d’existence et à cette occasion, Claudia Vialaret sera effectivement présente par son exposition sous le titre de Caravagesques à l’Atelier Blanc du 5 au 23 octobre 2013. En regard de l’exposition Caravagesques, le Moulin des Arts de Saint-Rémy accueille les clichés du concours-photo amateurs, autour du thème Passé presque futur. Ce second espace d’art contemporain, situé au cœur du village de Saint-Rémy, entre Villefranche de Rouergue et Villeneuve d’Aveyron, présente depuis 2010, plus de trois à quatre expositions par an. C’est dans cette dimension résolument contemporaine, que l’Atelier Blanc s’attache à rendre compte des influences nouvelles de la photographie. La programmation éclectique de l’association, permet en tout un chacun de se reconnaître dans les pratiques artistiques actuelles.
MJC / Onet
Espace Culture
26, bd. des Capucines. Onet-le-Château 9 h >12h 30 -13 h 30 >19 h. Le sam. 9 h >12 h 30 Fermé le dimanche et le mardi / jeudi matin. Tél. 05 65 77 16 00
L’Atelier Blanc
Jardins de la Mairie. Millau 8 h >12 h -14 h >18 h. Fermé le samedi et le dimanche. Tél. 05 65 59 50 32
Chemin de la rive droite. Villefranche-de-Rgue 14 h >19 h et sur rendez-vous Fermé le lundi, le mardi et le mercredi. Tél. 06 30 53 37 92 - atelier.blanc@wanadoo.fr
Espace Culturel
de RIGNAC Le Service Culturel Municipal dispose d’un espace d’exposition d’environ 65 m², baptisé Galerie Jean Ségalat en hommage au peintre originaire du Bassin decazevillois. La Galerie Municipale Jean Ségalat propose différentes expositions durant l’année (peinture, photographie, gravure...). Elle est ouverte aux artistes professionnels en priorité et aux artistes amateurs dans certaines périodes. Depuis 2013, elle accueille le « Printemps de la Photographie », festival biennal dédié au 8ème art. Et chaque année, au mois d’octobre, le Service Culturel Municipal s’associe aux Photofolies, proposant des ateliers pédagogiques autour de l’exposition de photographies
Galerie Jean Ségalat Square Jean Ségalat. Decazeville 15 h >18 h. Fermé le dimanche. Tél. 05 65 43 26 43
Depuis plusieurs années la Communauté de communes du Pays Rignacois et son responsable culturel ont pris un véritable pari, celui d’exposer, d’aider la création contemporaine. Nous sommes sur un territoire rural, notre questionnement se porte essentiellement sur la diffusion, la médiation des œuvres. Comment développer les relations public/artiste. Comment mettre à disposition du public : vidéos, peintures, dessins, photographies, graphismes, etc. ? La ville de Rignac accueille donc les artistes dans un lieu situé au centre, l’espace culturel, clair et spacieux. Grâce à la médiation, nous amenons au public (scolaire, maison de retraite, foyer de vie…) les moyens de mieux saisir, comprendre, apprécier la démarche artistique et du métier qu’exerce le créateur. Nous travaillons avec les gens et non pour les gens ! Nous espérons établir une proximité formatrice de « nouveaux » spectateurs…
Le Centre Culturel Aveyron Ségala Viaur est une association qui a pour objet de faciliter l’accès à la culture pour tous et de participer à la mise en réseau de tous les acteurs du territoire. Pour cela l’Association assure une saison culturelle variée qui rejoint tous les publics dans leurs différences, gère une Artothèque couvrant une grande partie du département, développe un secteur audio et n’oublie jamais dans toutes ses activités de mener des opérations de médiation. Une programmation théâtrale de cinq à six spectacles professionnels par an. Chaque spectacle est accompagné d’interventions en milieu scolaire et de stages tous publics. Une programmation Art plastique. L’Espace Gilbert Alauzet de Rieupeyroux accueille cinq expositions par an. Des visites commentées sont proposées aux scolaires et des causeries sur l’histoire de l’art aux adultes. Une programmation musicale, en fonction des opportunités. La Première Artothèque de l’Aveyron permet d’emprunter des œuvres d’art originales. Deux fonds, l’un scolaire, l’autre tout public, rassemble plus de 300 peintures, sculptures, aquarelles et photographies. 10 lieux relais de proximité dans l’Aveyron permettent aux abonnés de pouvoir déposer et retirer leurs œuvres. Un secteur audio comprenant : une radio temporaire, « Radio Sans Fréquence » et un fonds de patrimoine sonore. En projet, une collection touristique « Oreilles En Balade ». Des lectures dans les EHPAD, pour toucher même les plus âgés. Des stages et ateliers de théâtre, écriture, calligraphie, arts plastiques, chorale, radio…
Espace Culturel
Centre Culturel Aveyron Ségala Viaur
Place du Portail Haut. Rignac 9 h >12 h -14 h >17 h. Le sam. 9 h >12 h. Fermé le dimanche et le lundi matin. Tél. 05 65 80 26 04
2, route du Foirail. Rieupeyroux lundi > vendredi 9 h >12 h -14 h >17 h et avant les séances de cinéma ou sur rendez-vous Tél. 05 65 29 86 79
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Association Photofolies 12 Ville de Rodez - Musée Denys-Puech Conseil Général de l’Aveyron - Mission Départementale de la Culture Conseil Régional de Midi-Pyrénées Mairie d’Onet-le-Château - Mjc Mairie de Millau - Espace Culture Mairie de Rignac - Espace Culturel Mairie de Decazeville - Galerie Jean Ségalat Centre Culturel Aveyron Ségala Viaur – Rieupeyroux L’Atelier Blanc - Villefranche de Rouergue La Menuiserie Galerie Le Réverbère - Lyon Association Les Embringues Editions Au Fil du Temps Aénor B.I.C. Graphic - Grapho 12 Office de Tourisme du Grand Rodez Les Médias
Editions Au fil du temps Route de Trinquies 12330 SOUYRI (France) www.fil-du-temps.com Direction artistique : Stéphane SICHI N° ISBN : 978-2-918298-43-4 Dépot Légal : septembre 2013 Achevé d’imprimer en septembre 2013 sur les presses de Grapho 12 à Villefranche de Rouergue, Aveyron
ISBN : 978-2-918298-43-4
Prix de vente : 20 €
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