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Rolex, la certification «Chronomètre Superlatif»
Vincent Daveau Journaliste, historien et horloger
Pour le consommateur mondial, la mention «Chronomètre suisse certifié», définie dans la loi suisse et délivré par le COSC, représente déjà un indéniable atout. Au point que plusieurs enseignes l’intègrent systématiquement dans leurs communications (voir le dossier COSC, pages précédentes).
La manufacture Rolex a donc développé des méthodologies de tests et un nouvel équipement de haute technologie pour certifier la totalité de ses montres et leur décerner le statut de «Chronomètre Superlatif», une expression apparue dans les années 1950 déjà. Ce titre est désormais synonyme du fait que chaque montre a subi avec succès une série de contrôles finaux spécifiques menés par Rolex dans ses propres laboratoires et selon ses propres critères, plus sévères que les normes horlogères, en complément de la certification officielle COSC de chacun de ses mouvements.
Cette certification porte sur la montre dans son ensemble, une fois le mouvement emboîté, afin de garantir les meilleures performances possibles au poignet en termes de précision, d’étanchéité, de remontage automatique et d’autonomie.
1. La précision d’un Chronomètre Superlatif Rolex doit être de l’ordre de –2 / +2 secondes par jour, soit plus de deux fois celle exigée par le COSC.
2. Cette précision est testée par Rolex selon une méthodologie exclusive qui simule des conditions de porter réelles, plus représentatives de l’expérience quotidienne du client.
Afin d'établir un nouveau standard d'excellence en matière de montres mécaniques, Rolex qui fait appel au COSC pour ses mesures, a fait le choix en 2015 de doubler cette certification par des mesures réalisées à l’interne.
Déjà bien avant la création du COSC en 1973, Rolex attachait un crédit ultime aux certifications des Observatoires ou des Laboratoires. En témoigne ce premier certificat délivré par «Le comité du Laboratoire national de physique» de la «Royal Society» en Angleterre. Une institution qui, sur le site de l’ancien Observatoire de Kew, perpétuait les procédures de test pour les montres. A noter qu’en 1914, la montre titulaire de cette attestation est certainement l’une des premières montres-bracelet.
Chronomètre Superlatif englobe également l’étanchéité de la montre, qui protège le mouvement de l’eau, mais également de tous les éléments extérieurs qui compromettraient sa précision, ainsi que le remontage automatique et l’autonomie du mouvement. Tous ces éléments de contrôle contribuent à garantir que la montre testée fonctionne durablement avec précision. n www.rolex.com
Labels internes
Le concept de «contrôle en interne» n’est pas nouveau et, de manière cyclique, s’invite toujours, souvent pour des raisons de communication, dans la boucle des certifications. En 1992 déjà, la manufacture Jaeger-LeCoultre mettait au point le précurseur Master Control 1000 heures: une série de tests destinée à vérifier le parfait fonctionnement de certaines séries de montres assemblées. Le «rodage» effectué en usine permet de déceler les défauts, de les corriger et, par conséquent de livrer des instruments parfaitement fiables aux détaillants. Reste ensuite à ces derniers à tout mettre en œuvre pour stocker et présenter les pièces de façon à leur conserver les réglages d’usine.
L’idée fait son chemin chez Montblanc, qui avec son «Test du
Laboratoire Montblanc» choisit de réduire à 500 heures, soit 20 jours en continu, cette rigoureuse observation attestant de la précision fiable d’une pièce. On l’oublie, mais la manufacture japonaise Grand Seiko soumet également ses créations à un programme de tests à l’interne. Le contrôle standard Grand Seiko implique de tester la précision du mouvement mécanique pendant 17 jours, dans six positions et à trois températures différentes. Certaines pièces comme le tout récent Tentagraph, font l’objet de trois jours d’essai supplémentaires afin d’en mesurer la précision dans trois positions avec le chronographe en marche. Ces instruments sont alors testés pendant 20 jours afin de garantir que la marche diurne est bien comprise entre +5 et -3 secondes.