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La Salle d’exposition de la Maison André de Gouveia Cité Internationale Universitaire de Paris
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L’installation « Les Palimpsestes » est composée d’une série de sept portraits. Leur but consiste à présenter un aperçu qui laisse deviner les multiples facettes du visage. Il ne s’agit pas d’une simple représentation du portraituré mais d’une présentation de ce dernier. Ces peintures réalisées avec des coups de pinceaux gestuels en encre de chine nous interrogent sur la façon de considérer une personne dans une dimensionnalité qui va au-delà de la beauté superficielle et vers l’instinct de la relation humaine. La vision des portraits doit déclencher chez le spectateur un désir de fouiller derrière l’immédiat.
The installation “Palimpsests” consists of seven portraits. These portraits are glimpses of the models’ facetted expressions, intended thus to present, not represent them. These portraits, swiftly stroked in India ink, raise the question of the possibility to contemplate a person in a dimensionality that goes beyond superficial beauty and towards the untainted instinct of human relation. The viewer is engaged to search beyond the immediate.
Selon Gérard Genette, aucun texte de littérature ni aucune œuvre, ne peut être entièrement compris par une lecture linéaire ; une double lecture, une considération approfondie des textes antérieurs et des références sousentendues sont indispensables pour saisir les intentions de l’auteur. Dans les mots de Genette, un palimpseste est « Un parchemin dont on a gratté la première inscription pour lui en substituer une autre, mais où cette opération n’a pas irrémédiablement effacé le texte primitif, en sorte qu’on peut y lire l’ancien sous le nouveau, comme par transparence. » Je souhaite appliquer le concept de Genette à ma peinture; ouvrir une fenêtre qui dévoilera l’entité du portraituré. Quand on considère un visage, on est prêt à imaginer ses mouvements, ses expressions illimitées; le visage vivant est considéré dans sa possibilité et sa totalité. Pourquoi ne pas étendre cette vision du vivant aux portraits ? La peintre ne fige pas un visage. La véritable peinture invite à décortiquer la consistance du sujet et présenter une lecture de celle-ci sans aucune limite. Je présente des portraits qui seront considérés dans leur ensemble car c’est ici le reflet de l’être humain : le palimpseste qui suggère les multiples couches d’un visage et qui nous narrent maintes histoires. Les rides qui se sont dessinées par les fous rires et les soucis, le tabac d’hier dans la barbe jaunie, les cicatrices sur le front qui racontent des guerres et des accidents, l’étincelle interminable dans les yeux… C’est ainsi que par mon oeuvre, je présente les SDF de mon quartier. La nécessité d’une lecture pénétrante des portraits est en opposition avec le regard fuyant habituel. Pour être cohérente avec ma démarche, les produits de l’exposition seront intégralement versés à l’association des Enfants de Don Quichotte.
According to Gérard Genette, any work of art or literature cannot be fully understood in one linear reading; a double lecture, a profound consideration of anterior texts and the references “between the lines” are indispensable to capture the full intention of the author. As said by Genette, (translated from French) a palimpsest is “a parchment on which one has scratched a first inscription and subsequently placed another, but where the operation has not irreversibly erased the primary text, thus leaving the possibility of reading the old text under the new, like a transparency.” Following Genette and the palimpsests of literature, I wish to expose one of the palimpsests of the face- a window that unveils the entity of the subject. When one contemplates a face, our imagination is anticipatory of facial movements, it’s limitless expressions; the face in reality is thus considered in it’s possibility and totality. Why not extend this vision of the living face to that of the portrait? Painting does not immobilize the face. True painting escorts the spectator to go to the bone, the very consistency of the person, and to present a reading without limit. I present portraits that demand consideration as a whole, for this is where the true image of the human lies: a palimpsest that suggests the abundant layers of the face that tell us countless stories. Wrinkles wrought by mirth and fears, yesterday’s tobacco in the yellow beard, scars that tell of wars and accidents, the infinite sparkle in the eye… This is how I present the homeless of my neighborhood. Staging the exhibition of subjects who are often regarded from only one angle and magnifying them to the place of large format portraiture enforces the idea that portraiture necessitates a penetrating eye, a deeper reading. To be fully coherent in this artistic process, the proceedings of the exhibition are entirely donated to the association the Enfants de Don Quichotte for the homeless in Paris. ~Beth Anna Hynum
Gonçalo Pires de Morais, Commiseur de l’exposition
La Maison AndrĂŠ de Gouveia CitĂŠ Internationale Universitaire de Paris
Le Vernissage/The Opening Reception 21.03.2009
L‘equipe: Micas Santos (Chargée de Documentation), Isabelle Santos (Attaché de Presse et Mediation Cuturel), Daniel Martins (Présentateur), Beth Anna Hynum (Artiste), Gonçalo de Pires Morais (Commiseur de l’exposition), Claudia Saraiva (Chargée de réception).
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