Myster martin

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« le mystérieux docteur martin, 1895-1969 », Pierre Péan, 1993, Fayard Pierre Cot : député radical socialiste de la Savoie, proche de Mendès-France, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères en 19321933 et ministre de l’air en 1933-1934. après avoir rendu visite à Litinov, ministre bolchevique des Affaires Etrangères, il milite pour l’alliance franco-bolchevique contre le fascisme. Il continue à rencontrer Navachine et Litinov ; le fasciste royaliste Henri Martin le fiche en 1935 comme « appointé par les soviets. Très intime avec Navachine » Mars 1936 : création d’un « conseil supérieur secret » réunissant Henri Martin, le colonel Groussard et Eugène Deloncle, qui deviendra en fait le cerveau de la Cagoule. 10 juin 1936 : une perquisition au siège du PNRS permet à la police de découvrir des plans de Paris sur lesquels figurent tous les sites majeurs des institutions de la 3° République. En réaction à cette perquisition est créé le CSAR (comité secret d’action révolutionnaire, extrême droite) ou OSARN (la Cagoule, dont la structure est calquée sur celle de l’armée). Henri Martin fait partie de l’Etat-major et s’y occupe du renseignement ; 1923 : Plus socialiste que communiste, Navachine accepte de servir d’agent officieux à la délégation bolchevique de Rakowski qui souhaite négocier avec le gouvernement français radical-socialiste. Il est mené auprès d’Arthur Artouzov, patron du KRO (contreespionnage bolchevique de la Tcheka) qui surveille notamment les activités des russes blancs en France. Il va en devenir un agent, se chargeant notamment de la relance des relations commerciales franco-bolcheviques. Il est envoyé en Russie. 1926 : revenu de Russie, Navachine commence ses activité de rapprochement franco-bolchevique. Il rencontre le planiste Pierre Cot et se lie d’amitié avec plusieurs hauts fonctionnaires ; il est aussi affilié à la GLF au 30° degré (chevalier kadosch) 16 janvier 1936 : Navachine parle devant les frère de la loge Louise-Michel du Droit Humain sur le thème de « l’économie de demain » ; il commence aussi à pénétrer les milieux des russes blancs et de l’extrême-droite. Il s’approche en particulier du Colonel de La Rocque. Il n’est pas aimé des russes blancs parisiens car il a dénoncé les tentative de séduction hitlériennes auprès de ceux-ci. Il lutte activement contre la montée de l’anti-sémitisme. Il est prouvé que Navachine renseignait les service bolchevique mais aussi français sur les groupes fascistes et nationalistes d’Europe. 27 février 1936 : signature du pacte franco-bolchevique malgré les pressions de l’extrême-droite et de l’Etat-major de l’armée française. Le 2° Bureau de l’armée et la Cagoule sont prêts à tout pour empêcher l’alliance avec les bolcheviques. Tout. 1936, fin : le 2° Bureau note avec lucidité la nature réelle du régime bolchevique stalinien en Urss : « une politique strictement nationaliste, de plus en plus indifférente aux concepts de propagande internationale révolutionnaire… » ; il note aussi que loin de favoriser des troubles et des tentatives révolutionnaires de gauche en france, Moscou semble tout faire pour les empêcher. Les journaux d’extrême-droite et leurs leaders au contraire font courir les rumeurs les plus délirantes sur les tentatives putschiste du gouvernement de front populaire et dénonce le peu d’aide accordée aux « républicains » espagnols, en passe d’être placés sous la coupe bolchevique. 1936, fin : le général Giraud, gouverneur de Metz, a promis son concours au Cagoulard Deloncle en cas de « soulèvement communiste » ; lors d’une réunion de l’OSARN, Giraud approuve le soutien que Deloncle et Duseigneur lui proposent : tenir le pays pendant que le militaire s’occupe de tenir les frontières, en cas d’action communiste. De Gaulle assiste à cette réunion. 25 janvier 1937 : assassinat de Navachine par Jean Filliol (le tueur de la Cagoule). La Cagoule était renseignée sur Navachine par le 2° Bureau et la Sûreté nationale, qui sont persuadé qu’il fait partie de la Tcheka (ancêtre du KGB) ; en fait, Navachine était francmaçon (grand maître des loges de Kiev av 1914), mais pas tchékiste, « juif, bolchevique, lié à la finance apatride », bref tout pour déplaire à Henri Martin et ses amis. Octobre 1936 : Léon Blum et Staline se mettent d’accord pour un « soutien accru » à l’Espagne et à un effort conjoint dans la lutte antifasciste ; Blum accepte à ce titre la venue de nombreux agents bolcheviques du NKVD et du Komintern à Paris pour accroître les réseaux d’action, de livraison d arme et de renseignement. 11 septembre 1937 : alors que la Cagoule fait sauter le siège parisien du patronat français, les journaux d’extrême-droite qui sont ses complices accusent le Komintern d’en être l’auteur. 14 janvier 1938 : le ministre de l’intérieur Marx Dormoy expose à la presse les crimes de la Cagoule, ses activités pro-fascistes et profranquistes, voire pro-nazies ; de nombreux cagoulards qui croyaient lutter contre un coup d’Etat communiste tombent des nues, alors que l’action française se moque de ses anciens amis manipulés par la police et ses provocateurs. Le 26 juillet 1941, Dormoy sera assassiné par d’anciens cagoulards. 24 janvier 1940 : le chef cagoulard Henri Martin sort de la prison de la Santé. Il reprend immédiatement ses contacts avec ses amis fascistes et les mêmes au sein du 2° Bureau. 2 mars 1939 : Pétain nommé par Daladier ambassadeur de france auprès de Franco… Loustanau-Lacau fait l’intermédiaire dans des tractations secrète entre Pétain et Laval. Des rumeurs de complots organisés autour de la personne de Pétain circulent. 11 octobre 1939 : les deux cagoulards Lémery et Alibert débarque à l’ambassade de france en Espagne franquiste pour convaincre Pétain de se préparer à un coup d’Etat préparé par leurs soins. Pétain demande alors à rentrer à Paris, mais Daladier s’y oppose. 1° mai 1940 : Paul Reynaud propose à Pétain un portefeuille de ministre d’Etat. Beaucoup d’agitation dans l’entourage (cagoulard) du maréchal… 10 mai 1940 : Hitler lance ses DB sur la Hollande et la Belgique


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