Paradis verts sous les tropiques

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ANTILLES

Vénérées pour leurs plages de sable fin et leur mer translucide, les îles antillaises ont bien plus à offrir que cette image idyllique de carte postale. Côté terre, forêt primaire, flore et faune endémique, et paysage à couper le souffle méritent tout autant le voyage. En voici un avant-goût pour vous mettre l’eau à la bouche.

PHOTOGRAPHIES : GAVIN HELLIER/GETTYIMAGES

Paradis verts sous les tropiques

Texte : jean-bernard carillet et tatiana kalouguine Les Pitons de Sainte-Lucie sont l’une des merveilles naturelles des Antilles : deux aiguilles volcaniques culminant à 770 m.


Marie-Galante compte une dizaine de plages sublimes (ici celle de La Ferrière), considérées comme les plus belles des Antilles.

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Guadeloupe

L’essentiel

La douceur de vivre de Marie-Galante

Vols quotidiens directs depuis Paris et plusieurs villes de province pour Pointe-à-Pitre (Grande Terre) avec Corsairfly, Air Caraïbes et Air France (8 h 30 de Paris). Depuis Pointe-à-Pitre, liaisons maritimes régulières avec Marie-Galante avec L’Express des Iles (express-des-iles.com). Environ 3 allers-retours quotidiens (40 min). En avion, plusieurs vols par semaine avec Air Caraïbes au départ de Pointe-à-Pitre (15 min).

Bienvenue dans la Guadeloupe telle qu’elle devait être avant l’essor du tourisme de masse. Marie-Galante, réputée pour son rhum (le nectar titre 59°), doit en partie sa constance à ce breuvage... Solidement ancrée au sud-est de Grande Terre, dont les contours se dessinent à l’horizon, cette île au nom fringant vit inlassablement au rythme de ses plantations de canne à sucre et de ses distilleries. Ici, la canne est encore coupée à la main et transportée sur des chars tractés par des bœufs. C’est là tout son charme : à mille lieues de la trépidante Grande Terre, Marie-Galante semble vivre à une autre époque. Une vie de campagne qui ne se soucie guère des vols charters et des cars de touristes. Le littoral alterne falaises accores et plages sablonneuses, désertes, notamment celles de Petite Anse,

Se déplacer Les petites distances rendent possibles les déplacements en taxi. Vous pouvez aussi opter pour une location de voiture, de scooter et de moto avec Automoto Location (automotolocation.com). Se Loger Le Touloulou est un petit établissement doté de quatre bungalows entièrement équipés, donnant sur la splendide plage de Petite Anse.

de la Feuillère et de Moustique, parmi les plus belles de l’archipel. Si vous aimez les curiosités naturelles, poussez jusqu’à l’extraordinaire Gueule Grand Gouffre, une « marmite » à ciel ouvert où tourbillonne la mer. Un peu partout au milieu des étendues verdoyantes s’élèvent des moulins à vent qui, au siècle dernier, broyaient la canne et ont valu à MarieGalante le surnom d’« île aux cent moulins ». La plupart sont en ruines mais certains d’entre eux, dont le moulin de Bézard, ont été restaurés et classés monuments historiques, à la grande satisfaction des visiteurs. Pour favoriser la découverte tout en douceur de cette île pittoresque, l’office du tourisme a notamment aménagé des circuits de randonnée, bien balisés, le long de la côte et à l’intérieur de l’île.

Ecolambda, école de la nature Créée par un maître d’école bien connu à Marie-Galante, l’association Ecolambda a pour but de faire connaître et de protéger la nature marie-galantaise. C’est dans cet esprit qu’un parcours balisé a été aménagé dans un magnifique site naturel de 10 hectares au nord de l’île, au bord des falaises. La balade, encadrée par un guide naturaliste, permet de découvrir la biodiversité insulaire et la géologie. Cette association est également très impliquée dans la protection des tortues marines, présentes d’avril à fin octobre (ecolambda.org).

La cuisine servie au restaurant (spécialités de poissons et de crustacés) est réputée dans toute l’île (60-65 € la double ; letouloulou.com). Pour en savoir plus Le guide Lonely Planet Guadeloupe et Dominique (16 €) Site de l’office du tourisme de Marie-Galante : www.ot-mariegalante.com Site dédié aux îles de l’archipel : www.lesilesdelaguadeloupe.com

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PHOTOGRAPHIES : DR, ecolambda.org, Andre Gallant/GettyImages

Y aller


ANTILLES

Dominique

Une nature classée au patrimoine mondial

PHOTOGRAPHIES : Christophe Migeon, http://www.authentique-dominique.com

Perle verte de la Dominique, le parc national de Morne Trois Pitons étale ses 6 800 hectares de nature primitive au sud-est de l’île. L’explorer, c’est remonter le temps, jusqu’à l’aube de l’humanité. Une vallée lunaire, la Desolation Valley, ponctuée d’inquiétants solfatares (fumerolles sulfureuses), mène au Boiling Lake, un cratère rempli d’eau laiteuse en ébullition. Les gargouillis et les effluves méphitiques qui s’en s’échappent lui donnent l’apparence d’un chaudron de sorcière. Le reste du parc se caractérise en revanche par sa luxuriance. Le relief fortement cabossé est recouvert d’une jungle épaisse piquetée d’énormes fougères arborescentes. Par endroits, ce manteau de verdure s’entrouvre sur de magnifiques cascades, telles les Middleham Falls ou les Trafalgar Falls, qui dévalent à la verticale dans des

bassins émeraude. Très sauvage, ce parc, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997, n’en reste pas moins accessible. Au départ du bourg de Laudat, des guides proposent leurs services aux marcheurs. Le grand classique est la randonnée jusqu’au Boiling Lake (6 heures aller-retour), tandis que l’ascension du Morne Trois Pitons (1 423 m), pour marcheurs avertis, offre un beau parcours de 6 heures au milieu d’une jungle d’altitude avec, comme récompense, des panoramas à couper le souffle. Autre façon ludique – et moins douloureuse pour les mollets – de prendre de la hauteur : une promenade à bord du Rain Forest Aerial Tram, une petite nacelle suspendue à un câble, qui survole la canopée. Au cours de la balade, un guide naturaliste apporte des éclairages sur la flore et les oiseaux.

Les derniers Indiens Caraïbes

L’essentiel Y aller

C’est à la Dominique que vivent les derniers descendants des populations indigènes des Antilles : les Indiens Caraïbes, appelés Caribs ou « Kalinagos ». Ils ont conservé leurs coutumes et vivent dans une réserve, le Territoire caraïbe, à l’est de l’île. Leur population est estimée à 3 000. Longtemps marginalisés, ils mettent désormais en valeur leur mode de vie et leurs traditions, que les visiteurs peuvent découvrir au Kalinago Barana Autê (kalinagobaranaaute. com), un village culturel remarquablement bien conçu.

Pas de vol direct depuis la France, il faut transiter par la Guadeloupe (Pointe-à-Pitre) ou la Martinique (Fort-de-France) : vols quotidiens au départ de Paris et de plusieurs villes de province avec Corsairfly, Air Caraïbes et Air France. Liaisons maritimes depuis la Martinique et la Guadeloupe avec L’Express des Iles (express-des-iles.com), de 3 à 7 traversées hebdomadaires (2 h). En avion, liaisons quotidiennes avec Pointe-à-Pitre par la LIAT (45 min). Se déplacer Le réseau de transports en commun étant peu développé, il est préférable de circuler en taxi ou à bord d’une voiture de location. Plusieurs agences à Roseau, la capitale, dont Island Car Rentals (islandcar.dm). Attention : la conduite est à gauche. Se Loger Petit hôtel de charme niché dans le parc national de Morne Trois Pitons, au milieu d’un

jardin botanique, à proximité d’une rivière et des Trafalgar Falls, le Papillote Wilderness Retreat propose deux chambres et quatre suites. Restaurant sur place (doubles à partir de 110 € ; papillote.dm). Pour en savoir plus

Forêts, rivières, cascades et faune endémique font de la Dominique une destination de rêve.

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Vue sur le parc national de Cabrits depuis la plage de Portsmouth.

Les guides Lonely Planet Martinique, Dominique et Sainte-Lucie (15 €) et Guadeloupe et Dominique (16 €) Quelques sites complémentaires : www. authentique-dominique.com ; www.avirtualdominica.com ; www.khattstours.com

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Forêt sèche, savane, zones côtières, falaises déchiquetées ou encore mangroves, la variété de la flore de la réserve naturelle de la Caravelle en font l’une des plus belles balades de l’île.

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L’essentiel Y aller Vols quotidiens pour Fort-de-France via Air Caraïbes, Air France et Corsair (8 h 30 depuis Paris). Se déplacer La location de voiture est le meilleur moyen pour découvrir l’île (entre 200 et 300 €/ semaine pour un véhicule de catégorie A). Attention, l’essence est chère. Sinon, optez pour le taxi-collectif (armé de patience). Des vedettes Madinina permettent de rejoindre certaines plages du sud pour quelques euros. Rendez-vous à l’embarcadère du Malecon de Fort-de-France. Se Loger Idéalement perché sur la petite colline de la Pointe Thalémont (au bout d’une route cabossée) appartenant à la commune du François, l’hôtel Plein Soleil offre une vue splendide sur la baie du

La Caravelle, un concentré de Caraïbes Loin de la célèbre plage des Salines, en remontant la côte orientale vers le nord, se trouve une langue de terre de dix kilomètres qui s’élance dans l’Atlantique. La presqu’île de la Caravelle, plus vieille terre de la Martinique surgie des eaux il y a 24 millions d’années, mérite bien une balade de quelques heures. Et même d’une journée entière si l’on veut en apprécier la géologie incroyable, les points de vue magiques, la variété exceptionnelle de paysages. Un sentier facile (dénivelé de 160 m) permet d’en faire le tour en moins de 5 heures. La marche débute à plat dans la forêt semi-sèche aux arbres typiques de ce milieu : gommier rouge, poirier caraïbe, cerisier sauvage, résiniers aux feuilles larges comme des assiettes, ainsi que certaines essences plus rares comme l’imposant acomat franc ou le courbaril. Ici 52

vit un oiseau endémique, le moqueur gorge-blanche, dont vous entendrez le cri typique à défaut de l’observer. Plus répandue, la mangouste croisera peut-être votre chemin. Ne ratez pas la bifurcation qui mène vers le phare : un point de vue permet d’y embrasser quasiment toute la côte est, de la commune du Vauclin au sud jusqu’à Basse-Pointe au nord avec, par temps clair, la montagne Pelée à l’horizon. Le sentier longe ensuite la mer et l’on se croirait soudain sur une côte bretonne battue par les vagues, soleil de plomb et résiniers sauvages en bonus. Mais le clou de la randonnée a lieu plus loin, à la Baie du Trésor, jolie plage sauvage bordée de palétuviers, l’arbre typique de la mangrove. Ici, l’eau plate comme un lac, tiède et peu profonde, invite à la méditation ou, pourquoi pas, au ti-punch.

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L’îlet aux iguanes Avant l’arrivée des premiers colons, la Martinique s’appelait Juanacaera, « l’île aux iguanes », nom que lui avaient donné les Indiens Caraïbes. On trouve encore aujourd’hui quelques-uns de ces reptiles aux abords de certaines plages, dans la forêt du nord et même à Fort-de-France, sur le fort Saint-Louis. Mais pour observer l’iguane « délicat », l’espèce endémique des petites Antilles, il faut se rendre sur l’îlet Chancel situé dans la baie du Robert, où ils vivent et se reproduisent en sécurité. Pour vous y rendre, demandez à un pêcheur du bourg du Robert. Il vous demandera une vingtaine d’euros pour faire la tournée des îlets de cette jolie baie aux eaux turquoise et peu profondes.

PHOTOGRAPHIES : Jean-Pierre Fiard, Tuul/hemis.fr, Alain Parinet, DR

Martinique

Robert, ses fonds blancs et ses îlets. Ses 12 chambres se trouvent dans 3 jolies villas de style colonial, toutes climatisées avec balcon donnant sur la mer. Au restaurant, cuisine créole de qualité (de 130 à 315 € selon chambre et saison ; hotelpleinsoleil.fr). Pour en savoir plus Le guide Lonely Planet Martinique, Dominique et Sainte-Lucie (15 €). La Martinique entre terre et mer, 23 balades sur le littoral sauvage, Dakota éditions. Site de l’office de tourisme de la Martinique : martiniquetourisme.com

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Sainte-Lucie

L’essentiel

Un paysage de roman d’aventures On peut venir à Sainte-Lucie pour ses plages ultra-fréquentées du nord, comme Reduit Beach ou Pigeon Island Beach. Ou bien prendre la route du sud, et partir à la découverte active d’un versant moins connu de l’île : la réserve naturelle des Pitons de la Soufrière. Représentés sur toutes les cartes postales, ces deux pics de lave volcanique culminant à plus de 700 mètres au-dessus de la mer sont classés au patrimoine mondial de l’humanité depuis 2004. C’est sur les flancs et au sommet des « Twin peaks » que se vivent les plus belles émotions. Une demi-journée suffit pour faire la randonnée du Gros Piton (celle du Petit Piton est plus difficile, voire dangereuse). La marche commence tôt le matin depuis l’adorable village coloré de Fonds Gens Libres, niché dans un jardin tropical à flanc de montagne. Le sentier, parfois ardu mais bien aménagé, traverse la

Y aller Air Caraïbes propose trois à quatre vols par semaine depuis Orly avec escale en Martinique. Un vol direct (8 h 30) par semaine sera assuré par XL Airways France du 21/12/2010 au 26/4/2011 depuis Roissy (opération spéciale).

forêt tropicale humide, puis la forêt subtropicale pluviale. Alors que le soleil apparaît derrière les montagnes, la mer, toujours présente à travers la végétation, passe du gris métal au bleu émeraude. On croise ici une grande variété de plantes (balisiers, fougères arborescentes, orchidées), d’arbres rares et d’oiseaux, dont certaines espèces endémiques comme le solitaire siffleur ou le colibri huppé. Une fois là-haut (770 m), la vue à 180 ° fait vite oublier les affres de la montée : à vos pieds, le jumeau Petit Piton, le mont Gimie et tous les villages de la côte sud, semblent à portée de la main. De retour au pied des pitons, une visite du site « drive-in » de Sulphur Springs, cratère écroulé d’où s’échappent des fumerolles de soufre, complète l’exploration de cet ensemble volcanique remarquable. Avec bain d’argile pour les amateurs.

Se déplacer La meilleure solution est la location de voiture (35 €/jour). Attention à la conduite à gauche. Comptez 1 h 30 pour vous rendre de l’aéroport de Castries au village de Soufrière. En taxi, ce trajet coûte environ 57 €. Compter 180 € en « water-taxi » (trajet splendide) à partir de la plage de Vigie située juste derrière l’aéroport (30 min). Se Loger Dans les hauteurs de Soufrière, l’hôtel de la Plantation Fond Doux propose un voyage dans le temps au sein d’un luxuriant jardin tropical. Les chambres sont de véritables petites maisons coloniales du

PHOTOGRAPHIES : Donald Nausbaum/GettyImages, Office de Tourisme de Sainte Lucie/ Nerdin St Rose, Alicia Dauksis ,DR

Se ressourcer dans l’eau du volcan Comme de nombreux marcheurs, rendez-vous après l’effort aux bains du Diamond Botanical Garden, charmant jardin tropical situé à la sortie du village de Soufrière. Après y avoir admiré la chute de Diamond Fall, vous pourrez, pour environ 4 €, vous immerger dans l’un des dix bassins du parc. Tout droit sortie du ventre du volcan, cette source chaude fortement minéralisée est réputée soigner rhumatismes, eczéma ou encore coups de soleil. Construits en 1784 pour les soldats de Louis XVI pendant l’une des sept périodes de colonisation française de SainteLucie, ces bains thermaux sont aujourd’hui très prisés de la population locale.

XIXe siècle. Des fruits frais du jardin sont chaque jour déposés dans chacune d’elles. Au petit déjeuner, goûtez le chocolat (cocoa tea) fait maison avec les fèves de cacao récoltées, transformées et cuisinées sur place (de 107 à 320 € la nuit pour deux selon standing et saison ; fonddouxestate.com). Pour en savoir plus

De jour comme de nuit, les majestueux Twin Peaks dominent la mer des Caraïbes.

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Le guide Lonely Planet Martinique, Dominique et Sainte-Lucie (15 €) Office du tourisme de SainteLucie en France : stlucia.org

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Saint-Vincent et les Grenadines

L’essentiel Y aller Il n’y a pas de vol direct entre la France et Saint-Vincent, ni de liaison en ferry depuis la Martinique. Il faut se rendre à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe (8 heures), puis prendre un vol de la LIAT pour E.T. Joshua Airport à Saint-Vincent via Antigua (2 h 30, 300 € environ). La meilleure solution (et pas la moins agréable) reste le package comprenant le vol A/R Martinique et une croisière en voilier dans les Grenadines (1 000 à 1 500 € par semaine et par personne).

La forêt d’émeraude De l’archipel des Grenadines, on connaît surtout les minuscules atolls de sable blanc, la mer bleu turquoise, les villas de stars ou encore le cadre idyllique du film Pirates des Caraïbes. Ce que l’on sait moins en revanche, c’est que l’île de Saint-Vincent, porte d’entrée nord de l’archipel, abrite l’une des plus anciennes réserves naturelles de cette hémisphère, la forêt de King’s Hill, classée en 1791. Cette forêt tropicale sèche de 41 hectares se visite équipé d’un chapeau, d’un tube de crème solaire et d’au moins un litre d’eau par personne, car la végétation n’est pas aussi dense qu’on le pense. Par un sentier facilement accessible depuis la route, on s’enfonce dans une des forêts les plus proches de la forêt primitive tropicale,

véritable paradis pour oiseaux typiques de ce milieu, comme le colibri huppé, le tyran bavard, l’élénie siffleuse ou le trembleur brun. Avec un peu de chance, vous pourrez même apercevoir un faucon noir croiser dans le ciel. La forêt abrite aussi certains animaux endémiques comme le mastigodryas bruesi, un serpent d’arbres inoffensif. Difficile, durant cette jolie marche, de résister à l’envie de cueillir la pétillante « petite princesse » (protea cynaroïdes) ou l’igname sauvage, longue liane aux vertus thérapeutiques. C’est bien entendu interdit. L’équilibre de la réserve, bien que théoriquement assuré par le gouvernement, est aujourd’hui mis à rude épreuve par les cueillettes illégales, la chasse à l’iguane et les feux de forêt.

Se déplacer À Saint-Vincent, un bus local permet de relier toutes les communes. Mais pour entrer dans les terres, préférez le taxi ou la location de voitures. Un ferry relie les îles entre elles pour quelques euros (Bequia est à 1 h de Saint-Vincent). Pour les îles du sud et les Tobago Cays, embarquez dans un coucou de la compagnie SVGR (50 à 70 € A/R).

Baignade avec les tortues marines

Se Loger Près de Kingstown, le Villa Lodge Hotel est un petit établissement bien tenu,

La flore de Saint-Vincent est essentiellement composée de fleurs et végétaux tropicaux comme le couroupita guianensis, ci-dessus.

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PHOTOGRAPHIES : altrendo images, OT http://discoversvg.com, DR

C’est un amateur de plongée sous-marine, Orton « Brother » King, qui fonda en 1995 l’Old Hegg Turtle Sanctuary à Park Bay, sur l’île de Bequia (prononcez « Békoué »). Ce sanctuaire abrite des dizaines de tortues imbriquées, une espèce parmi les plus menacées. Des volontaires prélèvent les œufs et les jeunes tortues sur les plages qu’ils mettent ici à l’abri des prédateurs durant la phase la plus délicate de leur vie, jusqu’à leur remise en mer à l’âge de trois ans. Sur place, vous pourrez observer les tortues, nager avec elles et surtout apprendre à les protéger (turtles.bequia.net).

situé à quelques pas de l’époustouflante plage d’Indian Bay, et qui propose des chambres (80-95 €) ou des appartements équipés (120-145 €) ; villalodgehotel.com Saint-Vincent offre des possibilités de randonnée pour tous les goûts, au cœur de la forêt tropicale ou à l’assaut du volcan de la Soufrière.

Pour en savoir plus Site très complet de l’Office du Tourisme : discoversvg.com

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