2017 guide inv togo bd

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DOING BUSINESS IN AFRICA

TOGO

2017

TOGO 2017

Une capitale des affaires, un territoire d’opportunités Le Togo a fortement investi ces dernières années pour offrir aux entreprises les infrastructures physiques et administratives nécessaires à leur croissance. Lomé, capitale africaine de la finance et des affaires, peut également compter sur un port moderne devenu incontournable au cœur d’un marché de 300 millions de personnes.


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SOMMAIRE ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

SERVICES

36 HÔTELS ET AÉROPORT Des infrastructures de standard international

Une croissance régulière depuis quatre ans 12 ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES Des rentrées fiscales en hausse pour des entrepreneurs en forme

40 BANQUES

Des possibilités de financements multipliées

17 INTERNATIONAL Lomé, carrefour commercial de demain

42 IMMOBILIER Objectif : 5000 logements d’ici à 2020

21 5 RAISONS D’INVESTIR AU TOGO

INFRASTRUCTURES

SOCIÉTÉ

22 PORT ET ZONE FRANCHE Le port de Lomé en voie de modernisation

45 INNOVATION Des idées à profusion !

28 LE TOGO EN CARTES

48 INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS Kalyan, un groupe qui investit au Togo

32 ÉNERGIE

L’indépendance énergétique au service des entreprises

ÀPRESENT

58 VOTRE SÉJOUR 60 COORDONNÉES UTILES 62 INFOS PRATIQUES

CRÉDIT PHOTO COUVERTURE : ÀPRÉSENT

50 AGRICULTURE D’une agriculture familiale à une agriculture commerciale 54 SANTÉ-ÉDUCATION Des structures sanitaires à construire, des jeunes à former

34 INDUSTRIE EXTRACTIVE Investissements massifs dans le secteur minier

MICHEL AVELINE POUR JA

8 CONJONCTURE

/3


4

\


ÀPRÉSENT

Le rond-point de la Colombe-de-La-Paix, dans le quartier de Tokoin, à Lomé.

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LE TOGO EN CHIFFRES Localisation

Indicateurs généraux

Savanes

Le Togo, frontalier du Ghana, du Burkina Faso et du Bénin, proche des marchés nigérians et ivoiriens, est situé au cœur d’une communauté économique, la CEDEAO, de 300 millions de personnes. Avec 66% du total au premier trimestre 2016, les exportations du Togo vers la CEDEAO sont les plus importants de cette communauté.

Superficie

en 2015 (estimations)

km2

+228

Taux net de scolarisation

en 2015

95,5%

Population âgée de - de 15 ans

Espérance de vie à la naissance

Taux de natalité

Capitale

en 2015 (estimations)

habitants

56 785

Taux de mortalité

Centrale

7,4 / 1000

Plateaux

65,6 ans

Maritime

38 / 1000

5,9

Inflation

Solde budgétaire (en % du PIB)

6

-4,4

-4,7

-5,3

2014

2,2

2,1

1,9 -3,4 2015

2016

Services

4 050

3 958

1 424

577

Industries

2015

52,6

2014

64

2013

195,7

2012

121,5

2011

727,7

2010

124,9

2017

7 556

Évolution du nombre d’entreprises créées Commerce

Lomé

(millions de $ US , entrées nettes)

5,9

5,5 0,2

42%

Flux d’investissements directs étrangers

Indicateurs macroéconomiques (%) Croissance du PIB réel

Indicatif téléphonique

Population

6 835 000

Kara

6 152

5 307

1 933

1 995

2 992

97

142

205

84

46

2011

2012

2013

2014

2015

Liaisons aériennes

New York

9h00

6

\

Londres (via Paris)

8h40

Paris

6h15

Addis-Abeba

5h40


Principaux clients et fournisseurs du Togo (1 er trimestre 2016) Chine 20 418,5 Pays-Bas 17 189,3 Belgique 11 447,5 France 10 620,5 Arabie Saoudite 6 715,8 Ghana 6 359 Inde 5 875,5 Russie 5 520

Burkina Faso Bénin Niger Mali Inde Ghana Côte d’Ivoire Nigeria

20 086,6 14 818,9 14 280,5 10 070,3 9 960,8 9 664,7 9 582,8

84 473,9

Clients (millions de FCFA - free on board) Fournisseurs (millions de FCFA - c.a.f)

PIB par secteur (en % du PIB) 10,3 0,1 9,6 5,9

2010

8,6 2,9

8,8

47,6

9,4 0,1 Agriculture, foresterie, pêche et chasse Activités extractives Activités de fabrication Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau Construction, commerce de gros et de détail; réparation de véhicules automobiles et hôtels et restaurants

212,7

Principales importations

4h25

5,6

2015

193,7

3,4

Abidjan

3,3

Phosphates Coton Matières plastiques transformées Principaux produits agroalimentaires Ciments et clinkers

55

1h15

6,4

Principales exportations

90

137,2

47,6

8,4

Produits chimiques Produits des industries alimentaires Produits de la cokéfaction, raffinage Machines et équipements Industries automobiles

95,6

Casablanca

9,3

3,6

Commerce extérieur (en millions d’euros, 2015)

301,3

Transport, entreposage et communication Intermédiation financière, immobilier, locations et activités de services aux entreprises Administration publique et défense, sécurité sociale Autres services

80

47

44

Lagos

50 minutes

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ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES CONJONCTURE

Une croissance régulière depuis quatre ans Depuis 2012, la croissance annuelle du pays avoisine les 6 %. Un bon résultat rendu possible grâce à la vitalité du secteur agricole, à la modernisation de l’industrie extractive et au dynamisme du port de Lomé.

L’

8,6%

La croissance de la production industrielle en 2015

8

\

économie du Togo connaît une croissancesoutenuedepuisleretourdupays dans le concert des nations au milieu des années 2000. Grâce en partie au soutien de sespartenairestraditionnels(Banquemondiale, FMI,Unioneuropéenne),lepaysamassivement investidanslaréorganisationdesonagriculture, la modernisation de son industrie extractive (le clinker utilisé pour la fabrication du ciment, les phosphates employés dans l’agriculture) et le rattrapage de son retard en matière d’infrastructures. L’État a notamment modernisé le Port autonome de Lomé (PAL) pour en faire l’un des plus performants de la sous-région. Il a également inauguré en 2016 la plateforme aéroportuaire de Lomé pour faire de la capitale unhubéconomiqueetfinancierincontournable. La modernisation du réseau routier va, elle, permettreaux paysriverains (Côted’Ivoire,Nigeria, Ghana...)d’utiliserlePAL.Aucœurd’unmarché de 300 millions de personnes, le port de Lomé offre un débouché commercial privilégié. Cette politique d’investissements publics a permis d’enregistrer une croissance proche de 6 % depuis trois ans. Une hausse qui devrait se poursuivre grâce aux investissements, publics et privés, qui, conjugués aux réformes actuelles, doivent améliorer l’environnement des affaires et renforcer les règles de la concurrence. Tous

les secteurs d’activités en bénéficient, que ce soit l’hôtellerie, l’électricité, les banques ou les télécommunications. Le taux de l’inflation reste bas, à 1,9 % en 2015, après avoir été de 0,2 % en 2014. Un taux qui restera, à moyen terme, inférieure au seuil de convergence de 3 % en vigueur au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le secteur de la construction porte la croissance L’agriculture, qui représente 47,6 % du PIB, a permis une hausse de la croissance en 2014. Ce bon chiffre est dû notamment au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire initié par le gouvernement pour améliorer la productivité. La valeur ajoutée du coton a augmenté en 2014 de près de 50 % par rapport à l’année précédente. Mais la mauvaise pluviosité n’a pas permis à cette tendance de se poursuivre en 2015. Preuve de la résilience de l’économie nationale, le secteur de la construction a pris le relais pour maintenir une croissance à plus de 5 % en 2015. La croissance de la production industrielle s’est, elle, élevée à 8,6 %, alors que le secteur tertiaire augmentait de 7 % et le secteur primaire de 4,4 % en 2015.


JACQUES TORREGANO POUR JA

Le pays a massivement investi pour rattraper son retard en matière d’infrastructures.

Port minéralier de Lomé.

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES CONJONCTURE

Au cœur d’un marché de 300 millions de personnes, le port de Lomé offre un débouché commercial privilégié.

De nouvelles infrastructures hôtelières

1,9%

Le taux d’inflation au Togo en 2015, inférieur au seuil de 3 % prôné par l’UEMOA

Cette année, la production de phosphates et de clinker devrait augmenter, ce qui permettra à l’entreprise ScanMines, appartenant au groupe HeidelbergCement, d’atteindre sa vitesse de croisière. La société a investi, notamment en inaugurant une nouvelle unité de clinker en 2015. De fait, le secteur de l’extraction minière devrait tirer la croissance des secteurs primaire et secondaire. Le Togo pourra également commencer à tirer profit de ses nouvelles infrastructures hôtelières et de celles récemment modernisées. Le pays est en passe de redevenir une capitale de conférences et d’affaires importante. Ces infrastructures, comme le légendaire Radisson Blu Hôtel du « 2-Février », rénové cette année, lui ont déjà permis d’organiser dans d’excellentes conditions le sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique en octobre 2016.

Un meilleur recouvrement des recettes fiscales Afin que la croissance profite à tous les citoyens, le président Faure Gnassingbé a fait de l’inclusion économique et sociale l’un des objectifs

de son troisième mandat à la tête du pays. Le Premier ministre, Komi Sélom Klassou, a souligné, lors de son discours de politique générale de juin 2015, le chemin qui reste à parcourir : « L’incidence de la pauvreté reste encore relativement élevée, surtout en milieu rural[et]leniveauduchômage,dusous-emploi, en particulier chez les jeunes, demeurent des défis préoccupants. » Pour y faire face, le gouvernement fait appel aux investissements nationaux, publics et privés, mais aussi internationaux, que ce soit pour la réalisation de logements ou d’infrastructures sanitaires et éducatives. Des secteurs qui sont autant d’opportunités d’investissements pour les entrepreneurs. L’amélioration des conditions de vie des

Un poids diplomatique grandissant Le gouvernement togolais poursuit la modernisation du pays à travers des réformes économiques toujours plus poussées et l’intensification des grands travaux d’infrastructures (logements, réseau de

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routes, système d’énergies) L’agenda des réformes politiques va être relancé ainsi que le chantier de la décentralisation. Sur le plan des relations internationales, le Togo capitalise sur les acquis

de la réforme de son système de défense et de sécurité, notamment dans la protection de ses eaux territoriales, pour mieux se positionner dans l’environnement sousrégional et international.

Preuve du poids diplomatique grandissant du Togo, le pays a accueilli avec succès, en octobre 2016, le sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique. n


Faure Gnassingbé, un chef d’État sensible aux investisseurs

populations passe aussi par une meilleure mobilisationdesressourcesinternes.Unobjectif vers lequel tendent toutes les réformes économiques lancées ces dernières années. L’une des institutions qui représente le mieux cette ambition est l’Office togolais des recettes (OTR). Cet organisme a permis, depuis le début de l’année 2014,d’améliorersensiblementlerecouvrement des recettes fiscales. Il est épaulé dans cette tâche par le Guichet unique du commerce extérieur (Guce), qui a rendu plus efficace la récolte des recettes tout en améliorant la transparence des opérations de commerce à travers le territoire.

Vers plus de partenariats public-privé Si la politique d’investissements publics dans les infrastructures et les institutions a permis une augmentation de la croissance, elle n’a pas été sans conséquence sur la dette publique extérieure, qui a, elle, augmenté. Le déficit budgétaire primaire est ainsi passé de 2,1 % du PIB en 2014 à 4 % en 2015. Il devrait néanmoins rapidement se réduire pour atteindre 3,4 % du PIB en 2016. En 2017, il devrait passer à 3,2 %, grâce notamment à la fin de certains grands travaux coûteux et à une politique d’investissement plus orientée vers les partenariats public-privé (PPP). n

En matière d’économie, Faure Essozimna Gnassingbé, le président togolais, s’y connaît. Le chef d’État, âgé de 50 ans, a obtenu une licence d’économie et de gestion à l’université ParisDauphine, avant de valider un MBA à la prestigieuse université américaine George Washington. Il avait auparavant fait ses études primaires au Togo, entre les villes de Lomé et Kara. De retour au pays, Faure Essozimna Gnassingbé est élu en 2002 au Parlement pour la circonscription de e Blitta. Puis il devient minisstre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunica ations en 2003. À la mort du président Faure Gnassingbé E Eyadéma, il occupe la fonction n de président par intérim m en février 2005, avant d’être élu le 4 mai de la même e année. Il est réélu à la tête de l’État togolais en mars 20 010 et en avril 2015. Retour sur la scène internationale Les investissementss publics consentis depuis 2010 doivent beauccoup au retour du Togo sur la scène internationale. Le ch hef de l’État en a fait une p priorité

alors que les partenaires traditionnels du Togo (comme l’Union européenne) avaient quitté le pays à la suite de la crise politique de 1993. Sur le plan africain, face à la recrudescence des violences armées dans la bande sahélo-saharienne, Faure Gnassingbé a fait de la paix et de la sécurité l’une de ses priorités. Il a impulsé au Togo un dialogue avec l’opposition pour réconcilier et démocratiser le pays dans le cadre d’une révision constitutionnelle. n

VINCENT FOURNIER/JA

ÀPRÉSENT

Le président togolais encourage depuis 2010 les investissements publics et privés dans le pays. Pas étonnant pour un chef d’État formé à l’économie dans les meilleures universités française et américaine.

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

Des rentrées fiscales en hausse pour des entrepreneurs en forme Paiement des impôts par voie bancaire, meilleur contrôle des marchés locaux, surveillance des agents de l’administration fiscale... Autant de mesures qui ont permis, entre 2013 et 2016, d’augmenter les rentrées fiscales et de mieux lutter contre la corruption.

L

e financement du développement économique et social du Togo passe par une attractivité renouvelée de l’environnement des affaires. Il doit également se faire par une meilleure mobilisation des ressources internes. Fusion de l’administration des douanes et de celle des impôts en 2014, l’Office togolais des recettes (OTR) illustre parfaitement cette ambition. Ce nouvel organisme a d’ailleurs bénéficié pour sa mise en place du soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds monétaire international (FMI). La création de l’OTR a pour objectif d’élargir l’assiette fiscale. Pour souligner l’indépendance de la structure, les autorités ont nommé à sa tête, en janvier 2014, un ressortissant étranger. Le Rwando-Canadien Henry Gaperi était jusquelà conseiller au FMI en matière de politique et d’administration des recettes pour plusieurs pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale. Dès le premier semestre de 2014, l’OTR a rendu obligatoire la déclaration de patrimoine de ses agents et le paiement des recettes fiscales par voie bancaire, afin de faciliter le commerce et de lutter contre la corruption. La régie a également mis en place un numéro vert et une adresse électronique pour recueillir les plaintes des contribuables. ➙

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ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF

C’est un ressortissant étranger, le Rwando-Canadien Henry Gapéri, qui a été nommé à la tête de l’Office togolais des recettes.

Ce qu’il faut savoir

ÀP

SE

NT

Difficile d’investir quand le terrain juridique n’est pas fiable. Le Togo a révisé en profondeur son code des douanes, son code de l’investissement et le fonctionnement de sa zone franche. L’objectif ? Simplifier et rendre plus compréhensibles les procédures pour les investisseurs.

Un code de l’investissement toiletté

© ÀPRÉSENT

Le code de l’investissement, adopté en 2012 par l’Assemblée nationale, doit permettre la création d’emplois pérennes et qualifiés ainsi que le développement d’activités à forte valeur ajoutée. Le code permet des exonérations de droits, de taxes et d’impôts directs sur les importations. Les exonérations concernent aussi l’impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle et la taxe foncière. Le texte de loi s’applique aux secteurs de l’agriculture, de l’industrie, du commerce et des services. Il ne concerne en revanche pas les mines, les hydrocarbures, les banques, les assurances, l’armement et le négoce. Pour que s’appliquent ces différentes exonérations fiscales, l’investissement doit être supérieur à 50 millions de F CFA. Le montant doit être de plus de 600 millions de F CFA pour le « régime d’agrément ». L’investisseur doit en outre réserver la majorité des emplois permanents aux nationaux.

Une loi et une nouvelle agence pour les investissements dans la zone franche Une nouvelle loi sur la zone franche offre aux entreprises une exonération de tous les droits

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

32,5% ➙ Sur les routes, dans les marchés et au sein des administrations, les mécanismes de perception ont été renforcés. Des objectifs budgétaires toujours dépassés

Le pays a gagné 19 places dans le classement « Doing Business » de la Banque mondiale

Résultat : les recettes fiscales ont connu une progression de 13,6 % en 2014 (457,9 milliards de F CFA, environ 700 millions d’euros) et de 4,8 % en 2015, pour atteindre 480,4 milliards de F CFA, soit 20,2 % du PIB. L’Office table sur un recouvrement de 548 milliards de F CFA en 2016, notamment grâce à l’introduction de nouvelles mesures : la facture normalisée, l’application du tarif extérieur commun (TEC) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou bien encore la consolidation de la culture d’entreprise. Au Port autonome de Lomé, principal contributeur au budget de l’État, les nouvelles mesures imposées avec fermeté par l’OTR ont suscité parfois les remontrances des opérateurs. Mais elles ont permis une hausse des rentrées fiscales. La hausse des recettes collectées sur la période 2013-2016 a été de 32,5 % (elle a même été de 44,1 % pour les recettes budgétaires liquides de 2013 à 2015). Depuis sa création, en 2014, l’Office a toujours dépassé les objectifs budgétaires qui lui étaient assignés.

Un guichet unique pour le commerce extérieur L’informatisation intégrale des procédures douanières est en cours grâce à la création du Guichet unique du commerce extérieur (Guce). Le Guce est un outil sur lequel l’État s’appuie pour améliorer le recouvrement des recettes fiscales tout en rendant plus transparentes les opérations de commerce à travers le territoire.

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La hausse des recettes fiscales collectées entre 2013 et 2016 par le port de Lomé

Entré progressivement en fonctionnement en juillet 2014, il permet de réduire les coûts et les délais des transactions commerciales et des opérations logistiques. Il simplifie également les procédures à l’import, à l’export et en transit, et propose un accès à une plateforme dématérialisée accessible 24 heures sur 24 via Internet.

Un numéro vert pour alerter sur les actes de corruption En 2015, la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées a été créée. La structure vient en soutien à la Cour des comptes, à l’Inspection générale d’État et à la Cellule de traitement des informations financières. Des institutions qui œuvrent déjà à la lutte contre la corruption dans le pays. Les procédures des marchés publics exigent désormais que les avis de recrutement soient publiés dans la presse officielle afin de garantir la concurrence et de permettre aux plus qualifiés d’occuper les meilleurs postes. De son côté, l’Autorité de réglementation de ces marchés publics a mis en place un numéro vert afin de rendre plus facile la dénonciation de tout acte de corruption ou dysfonctionnement détecté. Ces efforts sont fructueux. En 2015, le rapport de Transparency International a classé le Togo à la 107e place sur 168 États, faisant gagner au pays 19 places par rapport à l’année précédente. Pour la première fois depuis cinq ans, la corruption du Togo n’est plus considérée comme endémique. Le rapport 2015 de la Fondation Mo Ibrahim souligne aussi l’amélioration de l’environnement des affaires au Togo : le pays est l’un de ceux dont la gouvernance a connu le plus d’évolutions. n


ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF Ce qu’il faut savoir

DR

L’arbitrage des litiges commerciaux plus efficace Les autorités ont créé en 2011 une cour de justice spécialisée dans les affaires commerciales. Un moyen fiable pour régler rapidement les contentieux économiques.

L

a Cour d’arbitrage, de médiation et de conciliation du Togo (Cato) voit de plus en plus de patrons se tourner vers elle pour régler leurs litiges. Elle a été créée en 2011 alors que de nombreux reproches étaient faits à la justice togolaise en matière de litiges commerciaux. Beaucoup considèrent en effet les tribunaux du pays trop lents et trop éloignés des problèmes qu’ils ont à traiter. La Cour d’arbitrage a un souci principal : agir vite – en six mois maximum – afin de coller au mieux aux réalités des entreprises, qui ne peuvent rester longtemps dans l’incertitude. Avantage d’importance : les décisions de la Cato sont exécutables au Togo mais aussi hors des frontières du pays. Les parties en conflit choisissent d’un ➙

et taxes de douane portant sur le matériel nécessaire au fonctionnement de leurs installations. Ces exonérations concernent également l’exportation des produits fabriqués. Pour bénéficier de ces mesures, les entreprises doivent employer une importante main-d’œuvre locale et utiliser des matières premières locales. En parallèle, les autorités togolaises ont accéléré, en août 2016, les démarches pour mettre en service l’Agence nationale de la promotion des investissements et de la zone franche (API-ZF). La mise sur pied d’une telle agence devenait nécessaire alors que le nombre de demandes d’agréments d’investisseurs ne cessait d’augmenter. L’API-ZF, chargée de la zone franche, sera donc l’interlocuteur principal de tout investisseur durant son installation. À terme, le dispositif doit favoriser le développement industriel du Togo et les exportations.

Le nouveau code des douanes facilite le commerce Adopté en avril 2014, le nouveau code des douanes revisite un texte qui datait de 1968. Il cadre désormais davantage avec les directives de l’Organisation mondiale des douanes et améliore le climat des affaires. Le nouveau code des douanes répond surtout à un impératif de facilitation et de simplification des opérations douanières dans un environnement mondial transformé. Il intègre dorénavant l’automatisation de la procédure de dédouanement et la possibilité de réaliser cette démarche avant l’arrivée des marchandises sur le territoire togolais. Les infractions liées à la contrefaçon et au piratage deviennent des délits douaniers. Les voies de recours en cas de litige avec la douane deviennent, quant à elles, plus claires. Ce nouveau code des douanes permet au Togo d’adhérer enfin à la Convention de Kyoto révisée, un instrument international conçu en 1999 pour harmoniser les échanges commerciaux. n

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

BON À SAVOIR

ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

La Cato, outre son activité judiciaire, organise des séminaires de formation pour les avocats et les magistrats ainsi que des rencontres de sensibilisation pour les hommes d’affaires.

Les performances du Togo au classement « Doing Business » (Banque mondiale) TOGO Création d’entreprises Nombre de procédures Délais (jours) Raccordement électricité Nombre de procédures Délais (jours) Commerce transfrontalier

Afrique subsaharienne

OCDE

7,8 27,3

4,8 8,3

5,1 115,4

4,8 76,2

67

101

12

163

571

150

168

141

9

612

662

115

145 488

655,2

553

5

6,4

11

20,1

73

5

6

123e 5 6 147e 3 66 117e

Délais à l’exportation (respect des procédures en heures) Coût à l’exportation (respect des procédures en dollars) Délais à l’importation (respect des procédures en heures) Coût à l’importation (respect des procédures en dollars) Exécution des contrats Délais (jours) Qualité des procédures judiciaires (échelle allant de 0-18)

e

87e

Règlement de l’insolvabilité Taux de recouvrement (centimes récupérés pour 1 dollar)

30,8

Obtention de prêts

139

Indice fiabilité des garanties (0-12)

e

6

De nouvelles facilités pour créer son entreprise Outre les bonnes performances réalisées par le Togo et qui ressortent dans le classement « Doing Business » 2017 de la Banque mondiale, il faut souligner les progrès réalisés en deux ans par le

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pays dans l’amélioration du climat des affaires. Le coût d’enregistrement d’une entreprise est ainsi passé de 121 % du revenu par habitant en 2014 à 78 % en 2015, contre une moyenne de 53 % en

Afrique subsaharienne. Le capital minimum exigé lors de la création d’une société a lui aussi diminué, passant de 388 % à 35 % du revenu par habitant (45 % en Afrique subsaharienne).

Quant aux nombres de jours requis pour créer légalement une société, il est passé de 38 en 2012 à 19 en 2013, puis à 10 en 2014, contre une moyenne de 27 jours en Afrique subsaharienne. n

SOURCE : CLASSEMENT DOING BUSINESS 2017 – GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

➙ commun accord le droit qu’elles souhaitent se voir appliquer. Si elles ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le type de droit à retenir, la cour elle-même est habilitée à choisir. Pour bénéficier des services de la Cato, les entreprises en litige doivent ajouter une clause à leurs contrats de partenariat – un avenant est possible si le contrat existe déjà – signifiant la possibilité de se tourner vers la cour d’arbitrage. Le droit d’inscription est de 30 000 F CFA. La Cato permet une conciliation. Toutefois, si aucun accord à l’amiable n’est trouvé, la cour de justice rend alors un arbitrage à l’issu duquel l’une des parties sera forcément perdante. En octobre 2016, huit dossiers d’arbitrage et deux dossiers de médiation étaient en cours de traitement. « Le nombre d’affaires qui nous arrivent augmente sans cesse », indique Komlan Assogbavi, le secrétaire général de la Cato. L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) a fait des cours d’arbitrage comme la Cato les instruments privilégiés du règlement des litiges commerciaux. Des cours similaires – dont une à Abidjan – ont été mises en place un peu partout dans la sous-région. n


ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

INTERNATIONAL

Lomé, carrefour commercial de demain

JASON LEE/AFP

Un port en eau profonde, un corridor routier central, 1 700 kilomètres de frontières communes avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin... Le Togo a tous les atouts pour devenir une pièce centrale des échanges commerciaux dans la région.

Faure Gnassingbé reçu par le président Xi Jinping lors de sa visite d’État en Chine, en mai 2016.

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES INTERNATIONAL

66,1% L

de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent. À cette occasion, il a porté la voix de l’Afrique sur les questions de sécurité, orientant les débats sur la piraterie dans le golfe de Guinée. Les attaques s’y sont multipliées depuis une demi-douzaine d’années après avoir touchées la Corne de l’Afrique quelques années auparavant.

1 192 soldats au Mali Face à la recrudescence des violences armées dans la bande sahélo-saharienne, Faure Gnassingbé, alors à la tête de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA, avait fait de la paix et de la sécurité une priorité. Le chef de l’Etat togolais ➙

LOUIS VINCENT

Lomé a accueilli en octobre 2016 le sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement économique en Afrique.

e Togo a longtemps été une place forte de la coopération africaine. En 1975, c’est sur son sol qu’avait été signée la Convention de Lomé, un texte important sur la coopération commerciale entre la CEE et six pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Aujourd’hui, peu à peu, le pays retrouve son rang dans le jeu diplomatique. Il a accueilli en octobre 2016 un sommet de l’Union africaine consacré à la sécurité maritime et au développement économique. Faure Gnassingbé, le chef de l’État togolais, en avait lui-même posé les jalons depuis plusieurs années (lire ci-contre l’interview du ministre des Affaires étrangères). Entre 2012 et 2014, le Togo a siégé au Conseil

Le pourcentage des exportations vers des pays de la Cedeao au premier trimestre de 2016

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INTERVIEW

« Du 10 au 15 octobre, Lomé est devenue la capitale de l’Afrique »

Pourquoi Lomé a été choisie pour accueillir le sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique ? Le Togo a été désigné pour recevoir ce sommet car le président de la République, Faure Gnassingbé, a lui-même soulevé la question de la sécurité maritime et du développement auprès de l’Union africaine. De plus, le gouvernement togolais a investi beaucoup de moyens financiers et humains pour renforcer les capacités de ses forces navales et sécuriser ses eaux territoriales. Par ce biais, il a contribué à la sécurité de ses voisins.

Comment le sommet s’est-il déroulé ? Grâce aux actions diplomatiques du président, le sommet de Lomé a été un succès sur tous les plans. Le Togo a pu rassembler tous les États membres de l’Union africaine. Plus d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement étaient présents, ainsi que 3 000 délégués. Du 10 au 15 octobre 2016, Lomé est devenue la capitale de l’Afrique. D’éminentes personnalités ont participé aux tables rondes. On a pu compter parmi les participants Carlos Lopes, le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU ; Lionel Zinsou, l’ancien Premier ministre du

VINCENT FOURNIER/JA

ROBERT DUSSEY, le ministre togolais des Affaires étrangères, se satisfait du sommet de l’Union africaine organisé à Lomé en octobre 2016. Une charte sur la sécurité maritime y a été signée. Elle doit permettre de mieux lutter contre la piraterie, le trafic de drogue et la pêche illégale. Bénin ; Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, et d’autres experts africains et internationaux. Quelles décisions importantes ont été prises ? Une Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique a été adoptée. C’est la première du genre ! Au soir du 15 octobre, plus de trente pays ont signé la « Charte de Lomé ». C’est un instrument contraignant indispensable pour la coordination des actions entre les pays africains dans la lutte contre la piraterie, le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains, ainsi

que la pêche illégale sur les côtes du continent. La Charte de Lomé vient compléter la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050, adoptée en 2014. Elle engage la responsabilité des États dans une lutte qui ne peut être l’affaire d’un seul pays. La coopération régionale, le partage de l’information, la création de forces marines spéciales avec nos partenaires ou encore le renforcement de nos arsenaux judiciaires concourent à la réussite de ce défi. Un comité de quinze pays représentant chacune de nos communautés économiques régionales assurera le suivi technique. n

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ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES INTERNATIONAL

Faure Gnassingbé avec le président sud-africain, Jacob Zuma.

➙ poursuit sur cette lancée. Son pays

HP/GCIS/AFP

Le Togo avait orienté les débats à l’ONU sur la piraterie dans le golfe de Guinée

compte aujourd’hui 1 192 soldats au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). C’est le deuxième contingent sur place après celui du Tchad. Le Togo « n’attend pas d’être attaqué pour lutter contre le terrorisme », souligne Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères du pays. « Le Mali est un pays frère, et le président de la République a de très bon rapports avec son homologue, Ibrahim Boubacar Keïta. C’est pourquoi il n’a pas hésité à envoyer nos soldats combattre aux côtés des Maliens. »

l’économie nationale (infrastructures, mines, agriculture…). Le Togo a, en outre, organisé un « printemps de la coopération » en 2016 avec l’Allemagne, recevant à cette occasion une quarantaine de chefs d’entreprise. Lomé n’hésite plus depuis trois ans à aller à la rencontre de pays moins proches, comme Singapour, la Malaisie, l’Australie, la Thaïlande, l’Afrique du Sud ou le Brésil pour attirer davantage d’investissements directs étrangers. Afin de faciliter les démarches administratives, le code des investissements togolais a été toiletté. Le secteur des mines intéresse particulièrement les investisseurs étrangers, le Togo étant l’un des rares pays phosphatiers de la région. Lomé met également en avant son tourisme, son secteur agroalimentaire et ses infrastructures, où les besoins en investissements sont importants.

Singapour, Malaisie, Thaïlande

Le contingent togolais de soldats au sein de la Minusma, au Mali, est le deuxième après celui du Tchad.

Lomé a renoué avec ses partenaires et bailleurs de fonds traditionnels : la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement, les agences nationales française, allemande ou japonaise ainsi que les bailleurs de fonds de Chine et des pays du golfe Arabique. Autant de partenaires sérieux et fiables qui investissent dans les grands chantiers indispensables à la relance de

JEROME DELAY/AP/SIPA

Corridor routier

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Le Togo n’oublie pas la sous-région. Le pays partage 1 700 kilomètres de frontières avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin. Le port en eau profonde de Lomé et le corridor routier qui y est rattaché font du pays un élément clé du commerce inter-États dans la région. À l’export, les premiers partenaires du Togo sont le Burkina Faso, le Bénin, le Niger et le Mali. Le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigeria comptent aussi parmi les marchés de vente des produits togolais. Au premier trimestre de 2016, 66,1 % des exportations sont allées vers des pays de la Cedeao. n


5 raisons d’investir au Togo Stabilité politique, facilités administratives, marché potentiel de 300 millions de personnes... Depuis quelques années, le Togo offre un climat des affaires optimal pour qui veut y investir. Passage en revue des raisons de venir entreprendre dans le pays.

UNE STABILITÉ POLITIQUE Le calme et les partenaires économiques sont de retour à Lomé après la crise – politique et sociale – qui a frappé le pays dans les années 1990. Depuis plus d’une décennie, le pays montre une stabilité politique à toute épreuve. Désormais solvable, l’État est fortement soutenu par les bailleurs de fonds internationaux, qu’ils soient européens, arabes ou asiatiques. Et peut ainsi mener à bien le développement du pays.

UN CARREFOUR GÉOGRAPHIQUE Le Togo est situé au cœur de la Cedeao, une communauté économique de 300 millions de personnes. Il est membre de cette organisation, dont le commerce à l’export est le plus développé. Par la route, la mer ou les airs, le Togo devient un nœud d’infrastructures incontournables en Afrique de l’Ouest. Dernier investissement structurel en date: 1,4 milliard de dollars dans le domaine des phosphates. Un projet qui bénéficiera d’une situation géographique hors norme pour réaliser des économies d’échelles substantielles.

UNE CAPITALE DES AFFAIRES Lomé redevient la capitale financière qu’elle était depuis l’indépendance. De nombreuses institutions et entreprises internationales y ont installé leur siège, et les expatriés sont nombreux à y prendre leurs quartiers pour bénéficier de sa douceur de vivre. Le marché bancaire de Lomé, qui a accueilli plusieurs nouvelles institutions privées depuis cinq ans – dont Société Générale en 2015 –, se renforce pour accompagner les investisseurs.

DES MILLIARDS D’INVESTISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS Le Togo et ses partenaires, dont le secteur privé, investissent dans les infrastructures dont les entreprises ont besoin pour croître. Impossible d’ignorer les milliards de francs CFA investis depuis une demi-douzaine d’années. Le port de Lomé est devenu l’un des plus modernes du continent, tout comme son aéroport. Lomé a multiplié les investissements dans les secteurs économiques clés afin que le privé puisse y reprendre la main dans les meilleures conditions.

UN ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ATTRACTIF Chaque année, le classement « Doing Business » de la Banque mondiale souligne l’amélioration de l’environnement des affaires au Togo. Les autorités ont revu de nombreux textes de lois pour faciliter les investissements. Dans le même temps, des outils ont été créés pour renforcer la transparence et l’efficacité des échanges commerciaux. Parmi eux, le Guichet unique du commerce extérieur et l’Office togolais des recettes.

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INFRASTRUCTURES PORT ET ZONE FRANCHE

Le port de Lomé en voie de modernisation Son trafic a été doublé depuis qu’un nouveau quai et qu’un nouveau terminal ont été inaugurés. En 2015, près de 16 millions de tonnes de marchandises sont passées par Lomé. C’est désormais l’un des principaux ports de la région.

I

l est à peine exagéré de dire qu’au Togo toutes les activités commerciales et industrielles se concentrent dans le port autonome de Lomé (PAL). Plusieurs centaines d’entreprises s’activent au sein de la zone franche, créant une grande partie de la richesse nationale. Le port, quant à lui, est le principal contributeur fiscal du pays. Il en structure le réseau routier. Les routes venant du Burkina Faso, tout au nord, ou du Bénin voisin, à l’est, convergent vers lui. ➙

Une plateforme régionale incontournable Le visiteur qui arrive à Lomé pour la première fois, de nuit, peut assister à un spectacle inattendu. Face à l’Atlantique, des lumières au large forment ce qui pourrait être une presqu’île non signalée par les cartographes. Au petit matin, ils découvrent un véritable « mur » de navires, portesconteneurs, pétroliers… venus trouver refuge dans les eaux territoriales togolaises. Des moyens importants ont été mis en œuvre depuis quelques années pour sécuriser cette zone, et les capitaines de navire qui traversent le golfe de Guinée se sont passé le mot ! n

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FRÉDÉRIQUE JOUVAL POUR JA

Plusieurs centaines d’entreprises s’activent au sein de sa zone franche.

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INFRASTRUCTURES PORT ET ZONE FRANCHE

➙ Un plan de développement historique pour le port de Lomé

500

Le nombre d’emplois directs créés grâce au troisième quai du port de Lomé

La plupart des ports de la sous-région se modernisent, il était logique que le port de Lomé en faceautant.Lesdeuxgrandschantiersduplande développement lancé en 2011 sont aujourd’hui achevés, faisant du port de Lomé l’un des plus modernes d’Afrique de l’Ouest.Ils lui ont permis d’améliorersacapacitéd’accueiletsonefficacité. CelaprofiteauTogo,maiségalementauBurkina Faso, au Ghana, au Niger, au Bénin et au Mali.

920 mètres de quais

Inauguré en octobre 2014 par le président, Faure Essozimna Gnassingbé, en présence de ses homologues béninois et nigérien, le troisième quai du port a été réalisé par Togo Terminal. Le chantier a coûté 300 milliards de F CFA (457 millions d’euros). Il est doté d’un bassin de 15 mètres de profondeur. Long de 450 mètres, ce dernier porte la longueur totale des quais à 920 mètres. Sa capacité de stockage a été triplée. Il est équipé de deux portiques de dernière génération et de huit grues mobiles qui permettent à plusieurs navires d’opérer

simultanément. Grâce à l’installation de terminaux informatiques, les clients peuvent désormais suivre en temps réel la gestion de leurs opérations. Ce quai a contribué à créer 500 emplois directs.

Accueillir les plus grands super-conteneurs de la planète Détenu à parts égales par Global Terminal Limited et China Merchants Holdings, Lomé ContainerTerminal(LCT)a,quantàlui,démarré ses activités en octobre 2015. Construit grâce au financement de plusieurs bailleurs de fonds, à hauteur de 324 millions d’euros, ce terminal de transbordement a une capacité de manutention annuelle de 2,2 millions de conteneurs. Avec un quai de 1 145 mètres et un tirant d’eau de 16,6 mètres, il peut faire accoster les plus grands super-conteneurs de la planète. Une caractéristique unique dans la sous-région. Actuellement équipée de six portiques, la darse du LCT doit disposer à terme de douze de ces appareils de déchargement, afin de permettre des économies d’échelle et de réduire les frais de transport au niveau régional. ➙

Trafic en transit au Port autonome de Lomé 2 844 228

2 940 183

Total Autres pays Burkina Faso

Niger Mali

2 860 322 2 622 499

2 292 786 1 317 733 911 592 436 146 178 757 2011

24

\

1 577 383 1 029 776 678 214

1 246 227 978 460 516 346

1 168 262 1 122 179

572 716

849 716 319 367

109 732

93 927

119 291

80 140

2012

2013

2014

2015

251 918


FRÉDÉRIQUE JOUVAL POUR JA

Le terminal construit par la société LCT peut faire accoster les plus grands conteneurs de la planète

2 portiques de dernière génération et 8 grues mobiles permettent à plusieurs navires d’opérer simultanément.

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INFRASTRUCTURES PORT ET ZONE FRANCHE

Le trafic conteneurs du port a été multiplié par trois entre 2010 et 2015.

➙ Un trafic multiplié par trois

Conséquence : le port de Lomé est en passe de devenir une plateforme régionale incontournable. Son trafic global a doublé, passant de 8 millions de tonnes de marchandises en 2010 à 15,4 millions en 2015. Son trafic conteneur a, quant à lui, été multiplié par trois, passant de 340 000 à 906 000 EVP (équivalents vingt pieds) sur la même période ! Ces bons résultats sont aussi le fruit d’une refonte profonde de son organisation

administrative. Depuis octobre 2014, l’infrastructure a adopté de nouveaux horaires de travail. Elle fonctionne désormais 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le Guichet unique du commerce extérieur (Guce) de Lomé est de son côté opérationnel depuis décembre 2015. Il offre l’accès à une plateforme internet et réduit les coûts et délais des opérations commerciales et logistiques. Il simplifie les procédures à l’import, à l’export et en transit. n

Un corridor de transport pour fluidifier le commerce transfrontalier Pour améliorer la connexion de son port aux pays voisins, le Togo a entrepris la construction d’un vaste couloir de circulation. Le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso devraient largement en profiter.

VINCENT FOURNIER/JA

Chantier de réfection et de bitumage de la route du bord de mer à Lomé.

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Un navire marchand danois rend hommage au Togo

ÀP R

ÉS

EN

T

L’armateur danois Maersk a baptisé le 21 juillet 2015 un navire marchand du nom de la capitale togolaise. « Il s’agissait pour nous de consacrer les efforts du Togo en matière maritime et, au-delà, en matière d’amélioration du climat des affaires », souligne Tengue Kokou Edem, le directeur général de Maersk Line Togo. « La modernisation des infrastructures du port méritait d’être saluée par notre groupe, qui en est l’un des premiers bénéficiaires. » Achevé en en mars 2016, le Maersk Lomé a accosté le 21 juillet dans le port de Lomé. Long de 255 mètres et large de 37 mètres, il dispose d’une capacité de 446 EPV (conteneurs équivalent vingt pieds). n

L

e Togo renforce sa position de pays de transit en Afrique de l’Ouest à travers la réalisation d’un corridor de 760 kilomètres allant du port en eau profonde de Lomé jusqu’à Cinkassé, à la frontière du Burkina Faso. Ce projet de liaison s’appuie sur la plateforme aéroportuaire inaugurée à Lomé en 2016 et sur la réalisation en cours d’étude d’un chemin de fer et d’une autoroute. Plusieurs tronçons sont en cours de réhabilitation. C’est notamment le cas d’un segment de 220 kilomètres entre la ville de Kanté et la frontière du Burkina Faso. Les routes de contournement de Lomé, de la faille d’Alédjo et du col de Défalé ont, quant à elles, déjà été réalisées. La nationale 2, une quatre-voies qui mène de la frontière du Ghana à celle du Bénin, a elle aussi été rénovée dans le cadre du corridor autoroutier Abidjan-Lagos.

Des mesures de sécurité salutaires Le Togo est régulièrement cité dans la sousrégion comme l’un des pays les plus fluides en matière de commerce transfrontalier. Le think-tank américain Heritage Fund l’a

encore récemment souligné. Le pays partage 1 700 kilomètres de frontières avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin, et le corridor routier qu’il représente pour ces derniers le pousse à montrer l’exemple dans la réduction des tracasseries dont souffrent les transporteurs ouest-africains. Depuis 2015, le pays ne tolère plus aucun dépassement des normes UEMOA relatives à la charge à l’essieu. Ces charges, lorsqu’elles sont dépassées, sont à l’origine de nombreux accidents et, par voie de conséquence, de la détérioration des routes. Le trafic de marchandises dans le port de Lomé a en partie été réduit du fait de l’application plus drastique de ces normes. Les autorités du port ont pris les devants. Pour sensibiliser les transporteurs routiers, elles organisent des missions d’information au Burkina Faso, au Niger et au Mali. Leur but : rassurer les opérateurs sur l’utilité des mesures de sécurité imposées, ouvrir le dialogue, et leur présenter le corridor togolais avec ses nouvelles infrastructures – routes de contournement et terminaux à conteneurs – ainsique lesdispositions adoptées pour faciliter le transit des marchandises. n

1700km de frontières sont partagés avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin.

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LE TOGO EN CARTES

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ERIC LAFFORGUE/ART IN ALL OF US

On trouve des habitations Tata Somba dans le nord du pays.

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LE TOGO EN CARTES

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JACQUES TORREGANO POUR JA

Mine de phosphates dans le sud du Togo.

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INFRASTRUCTURES

ÉNERGIE

L’indépendance énergétique au service des entreprises Après avoir construit une centrale thermique en 2010, le pays s’est lancé dans l’édification d’un barrage hydroélectrique à la frontière béninoise. Les entreprises sont désormais alimentées en continu. Les villages ruraux, eux, s’équipent en panneaux photovoltaïques.

L’ Le taux d’électrification passera de 26,5 % aujourd’hui à 40 % en 2018

accès à l’énergie pour les industriels s’est fortement amélioré au Togo. En octobre 2010, une centrale thermique d’une capacité de 100 mégawatts (MW) a été inaugurée, permettant aux industries du pays de fonctionner sans se soucier de leur approvisionnement énergétique. Construite pour un investissement de 192 millions de dollars dans le cadre d’une concession de vingt-cinq ans à l’entreprise américaine ContourGlobal, la centrale utilise du fuel lourd (HFO) répondant aux normes environnementales de la Banque mondiale pour produire une électricité revendue à la Compagnie Énergie électrique du Togo (CEET). La centrale n’a cependant pas encore atteint son plein régime. Le gaz naturel censé l’alimenter via le gazoduc de l’Afrique de l’Ouest édifié par un consortium dirigé par Chevron n’arrive pas encore du Nigeria.

Un barrage à la frontière du Bénin Jusque-là, l’essentiel de l’énergie consommée au Togo provenait du Ghana, État voisin et principal fournisseur d’électricité du pays. Mais Accra était sujet à des crises énergétiques récurrentes, et l’approvisionnement était erratique. En partenariat avec le Bénin, lui aussi dépendant du Ghana, le Togo a donc décidé de

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renforcer son indépendance énergétique. En décembre 2015, Lomé et Cotonou ont posé la première pierre du barrage hydroélectrique d’Adjarala. D’un coût de 266 milliards de F CFA, l’infrastructure, située sur le fleuve Mono, qui sert de frontière entre les deux États, a été financée par un prêt d’Eximbank of China. La puissance de l’ouvrage, dont la construction est prévue sur cinquante mois, sera de 147 MW. Des aménagements piscicoles et agricoles en marge du barrage permettront la production d’environ 800 tonnes de poissons et l’irrigation de près de 40 000 hectares de terres dans les deux pays.

Un raccordement plus rapide Le Togo a gagné plusieurs places au classement « Doing Business » de la Banque mondiale : le nombre de démarches administratives et le délai d’attente pour obtenir le raccordement au réseau électrique ont été réduits. Un guichet unique a été mis en place pour regrouper les procédures, et les paiements se font désormais en un seul lieu. Il faudra néanmoins attendre l’arrivée du gaz naturel nigérian et la fin des travaux du barrage d’Adjarala pour espérer une baisse du coût de l’énergie encore élevé, comme sur le reste du continent.


ÀPRÉSENT

Vers l’ouverture au secteur privé Le Togo investit aussi dans l’énergie solaire. Avec un taux d’ensoleillement élevé, il aurait été dommage de s’en priver. En septembre 2016, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a accordé un prêt de 6 milliards de F CFA à Lomé pour l’électrification de 62 localités rurales grâce à un système de panneaux photovoltaïques. Une priorité pour le gouvernement. Après l’électrification des chefs-lieux de région et des chefs-lieux de préfecture, il reste désormais à électrifier tous les chefs-lieux de canton sur le territoire national. « À ce jour, il nous reste à électrifier 145 chefs-lieux de canton sur un total de 387 », indiquait le Premier ministre, Komi Sélom Klassou, en juin 2015. « Le budget prévisionnel pour la réalisation de ce projet phare est d’environ 40 milliards de F CFA. » L’ambition du gouvernement est de faire passer le taux d’électrification de 26,5 % actuellement à 40 % d’ici à 2018. Pour atteindre cet objectif, l’État compte

ouvrir la production énergétique au secteur privé. Il mettra en place un branchement social qui tiendra compte des revenus des plus modestes. n

Le poste de transformation électrique de Kidéoudé, à Sokodé.

Le raccordement à l’électricité pour les entreprises au Togo Togo

Afrique subsaharienne

63,18

46,97

Procédures (nombre)

3

5,4

Délai (jours)

51

130

Coût (% du revenu/hab)

5 705,10

4 075,6

Indicateur de fiabilité de l’approvisionnement (0 à 8)

3

0,9

Raccordement à l’électricité DTF

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INFRASTRUCTURES

INDUSTRIE EXTRACTIVE

Investissements massifs dans le secteur minier

C Le site de Kpémé recèlerait plus de 2 milliards de tonnes de phosphates

ela aura pris près de trois années pour que le Togo choisisse ses partenaires privés afin de réaliser un projet décisif pour son industrie extractive. La société Elenilto et son partenaire technique chinois Wengfu ont été choisis, en septembre 2015, pour exploiter l’un des plus grands gisements de phosphates d’Afrique. Les deux entreprises ont remporté l’appel d’offres international devant l’australien Balamara Resources et l’indien Coromandel, pour un montant de 1,4 milliard de dollars. Elenilto, spécialisée dans les mines et le pétrole, appartient au groupe EngelInvest, propriété de l’entrepreneur israélien Jacob Engel. La société fournira 60 % des investissements. Les 40 % restants seront à la charge de Wengfu, géant chinois des phosphates et des engrais.

5 millions de tonnes de phosphates Elenilto et Wengfu veulent produire annuellement 5 millions de tonnes de phosphates, d’engrais et d’acide phosphorique. Pour y

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VINCENT FOURNIER/JA

Après trois années de négociations, l’exploitation de l’un des plus grands gisements de phosphates d’Afrique a été concédé à deux spécialistes du secteur. Les sociétés Elenilto et Wengfu.

parvenir, les deux sociétés exploiteront le gisement de Kpémé, situé à une trentaine de kilomètres au nord-est de Lomé et de son port. « La courte distance de la mine au port et un niveau de production de 5 millions de tonnes par an permettront de bénéficier d’économies d’échelle et d’avoir des avantages en termes de coût sur le marché international du phosphate et des engrais », a expliqué Elenilto dans un communiqué. Les deux entreprises construiront d’ici à trois ans une usine d’acide phosphorique et d’engrais. L’objectif est, à terme, d’exporter chaque année 3 millions de tonnes de phosphates de roche concentré, de produire 500 000 tonnes d’acide phosphorique et 1,3 million de tonnes de fertilisants. Les ressources en phosphates du site de Kpémé sont estimées à plus de 2 milliards de tonnes.


Les recettes d’exportations de calcaire sont estimées à près de 305 millions d’euros.

Statistiques industrie extractive (en2014 tonnes) Phosphate Calcaire Fer

Marbre (en m3)

53 103

2 687 254

8 731 2013

1 923 180

2014

1 918 865 1 808 084

1 656 041

La mise en œuvre de ce projet pourrait générer jusqu’à 28 milliards de dollars de revenus et des milliers d’emplois directs. De quoi relancer un secteur phosphatier dans lequel les autorités ont beaucoup investi.

1 607 755 1 213 657

1 150 194

1 100 000 865 616

1 085 546

695 123

Le calcaire prend de la valeur Entre 2011 et 2015, le gouvernement a mis en 88 574 82 196 79 868 45 189 place un plan de relance de cette filière, dont n.c. n.c. les recettes d’exportation sont estimées à plus 2010 2011 2012 2013 2014 2015 de 200 milliards de F CFA (près de 305 millions d’euros). L’État a modernisé toutes les installations existantes, notamment celles Le groupe HeidelbergCement a, lui, inauguré de la Société nouvelle des phosphates du en 2015 une seconde unité de ciment au nord Togo (SNPT), une entreprise publique. Les du pays, à Kara, alors que son complexe de pouvoirs publics ont également ouvert deux production de calcaire, construit à Sika Kondji nouvelles mines, à Dagbati et à Nyita, dans le via sa filiale ScanTogo Mines, a atteint sa vitesse sud du pays, tout en acquérant des moyens de croisière. La production de ce minerai a Bit officiis nienist dolectibusa nitio. Dus, et ut pliam in cuptate volecto volutatia logistiques de pointe. augmenté d’un tiers entre 2014 et 2015. n

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SERVICES HÔTELS ET AÉROPORT

Des infrastructures de standard international 80 % des touristes venus au Togo en 2014 s'y sont rendus pour y faire des affaires. Conscients de ce potentiel économique, des groupes chinois, espagnol, africains... ont entrepris la rénovation des hôtels et de l’aéroport du pays. Avec le soutien des autorités.

L

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Le nombre de capitales africaines directement reliées entre elles par la compagnie aérienne togolaise Asky

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etourismed’affairesestflorissantauTogo. Le pays a enregistré en 2014 l’entrée de 320 000 touristes, dont près de 80 % sont venus pour des motifs professionnels. Décidées à accueillir davantage de ces voyageurs d’affaires, les autorités font de la relance du tourisme une priorité. Elles sont décidées à encourager la construction et la rénovation d’établissements hôteliers. Le secteur est potentiellement pourvoyeur d’emplois et de devises.

L’hôtel du « 2-Février », symbole du renouveau En matière d’hôtellerie, l’État facilite les investissements d’entrepreneurs privés. Tout en n’hésitant pas à investir l’argent public dans le secteur. L’hôtel du « 2-Février », fleuron historique de l’hôtellerie africaine laissé à l’abandon par ses anciens propriétaires, a été nationalisé en 2014 et transformé en hôtel 5 étoiles sous l’enseigne Radisson Blu. Afin de lui redonner son lustre d’antan, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), mandatée par le Togo et la société Kalyan Hospitality Development

L’hôtel du « 2-Février »


ÀPRÉSENT

L'aéroport de Lomé vise 2 millions de passagers par an.

Limited, a mobilisé 28 milliards de F CFA auprès de six banques. Inauguré en avril 2016, l’immeuble d’une trentaine d’étages, l’un des plus hauts d’Afrique, fait de nouveau se refléter Lomé dans ses vitres.

L’Union africaine valide le retour du Togo sur la scène internationale Le Togo et sa capitale sont prêts à reprendre la place de capitale économique et financière qui a longtemps été la leur. L’Union africaine l’a bien compris, qui a fait confiance à Lomé pour organiser, en octobre 2016, un sommet des chefs d’État sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, une problématique portée depuis des années par le président Faure Gnassingbé. C’est le « 2-Février », rebaptisé « Radisson Blu du 2-Février », qui a reçu l’événement. Avec ses 320 chambres, ses 3 600 mètres carrés de salles de réunion et ses deux amphithéâtres, l’hôtel était parfaitement préparé pour un tel événement. Cela faisait seize ans que Lomé n’avait pas accueilli l’organisation africaine.

ÀPRÉSENT

À Lomé, le secteur privé investit dans l’hôtellerie Les investisseurs privés, conscients du potentiel de la capitale togolaise, ont aussi investi dans le parchôtelierdelaville.LejeunegroupeOnomo, qui possède déjà des hôtels à Abidjan, Bamako, Dakar et Libreville, a ouvert en 2015 à Lomé un établissement de 127 chambres et 4 suites. L’Hôtel du Golfe, situé au cœur du centre commercial Assiganmé, le plus grand de la capitale, a lui aussi ouvert ses portes en 2015, avec une trentaine de chambres haut de gamme. À ces hôtels de luxe viennent s’ajouter des structures de gamme moyenne et des guest house ➙

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SERVICES HÔTELS ET AÉROPORT

« Nous avons créé la ligne la plus directe entre l’Afrique de l’Ouest et New York »

ASKY

INTERVIEW

HENOK TEFERRA dirige la compagnie aérienne Asky. La société, dont le hub se trouve à Lomé, multiplie les destinations. Après avoir développer ses lignes vers 23 capitales africaines, Asky vient d’ouvrir un vol à destination de New York.. L’ambition de transformer Lomé en centre d’affaires et de tourisme a-telle influencé Asky lorsque la compagnie a décidé de faire de la ville sa plateforme aéroportuaire ? Oui, bien sûr. C’est absolument central. Pour faire de Lomé un centre d’affaires, il faut une connectivité aérienne, laquelle permet un flux de commerces et de services. C’est une approche qui intègre l’opérateur du hub que nous sommes, les infrastructures, l’autorité d’aviation civile et tous les partenaires qui travaillent pour maximiser le flux de passagers et permettre ainsi une meilleure accessibilité au Togo.

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Avec la nouvelle aérogare, les coûts de transport aérien peuvent-ils baisser ? Je crois que l’État a bien compris tout l’intérêt qu’il y avait à ce que la nouvelle aérogare soit un véritable hub proposant des services de grande qualité. Pour que le volume d’activité augmente, il faut des coûts d’exploitation attractifs. C’est à cela que travaillent les autorités aéroportuaires. Il faut bien comprendre que pour qu’un hub se développe, il faut un opérateur puissant. Car c’est ce dernier qui, s’il est fort, attirera d’autres compagnie vers ce hub. Comment se déroulent les vols inaugurés cet été vers New York

et opérés avec votre partenaire stratégique, Ethiopian Airlines ? Les vols ont débuté mi-juillet et nous transportons des passagers de toute la sous-région avec un délai de connexion entre deux vols d’une heure maximum. Nous avons créé la ligne la plus directe entre l’Afrique de l’Ouest et New York. Les résultats vont au-delà de nos prévisions. En conséquence, nous avons décidé de passer de trois à quatre vols par semaine. Les vols sont saisonniers. Quel est le profil de ces passagers qui voyagent à New York ? Une importante communauté

ouest-africaine vit entre le New Jersey et le Connecticut. Il y a aussi des fonctionnaires de différents États africains qui se rendent à New York pour des réunions aux sièges des grandes institutions. Nous avons, enfin, des touristes et des investisseurs, attirés par cette ville qui est l’un des centre d’affaires les plus importants au monde. L’accord de ciel ouvert signé cette année par Lomé avec la Chine est-il important pour vous ? Il le sera à plus long terme. Mais notre priorité est, dans un premier temps, d’étoffer notre réseau puis d’aller vers le sud de l’Afrique et, à moyen terme, vers l’Europe. n


23 capitales africaines reliées par avion De son côté, le groupe espagnol Pefaco est en train de construire,nonloin de l’hôtelSarakawa, en face du siège du groupe Ecobank, un hôtel cinq étoiles équipé d’un centre de conférences.

Un nouvel aéroport de haut standing Avoir de bons hôtels ne suffit pas si les infrastructures de transports ne suivent pas. Partant de ce constat, le Togo a décidé de remplacer le vieillissant aéroport Gnassingbé-Eyadéma, situé dans le quartier de Tokoin. La nouvelle aérogare, dont les travaux avaient été lancés en 2012, a été inaugurée en avril 2016 par le président de la République. Très attendu, le bâtiment a nécessité un investissement de 150 millions de dollars, une somme débloquée grâce à un prêt de la Banque chinoise d’import-export. Hub de la compagnie ouest-africaine Asky, l’aérogarevapermettreàLomédeviser2millions de passagers par an, contre environ 600 000 aujourd’hui. 50 000 tonnes de fret devraient y transiter, contre 15 000 tonnes actuellement. Pour Henok Teferra, le directeur général d’Asky, le changement est d’importance : « Il est évident que pour une entreprise comme la nôtre, qui a fait de Lomé son hub et qui transporte surtout des passagers en transit [75 % de la clientèle, NDLR], le nouvel aéroport est un atout décisif. » Il ajoute : « C’est une infrastructure de standard international comme il en existe en Europe ou en Amérique du Nord, avec des services qui n’existaient pas auparavant. »

21 000 mètres carrés de superficie Comptoirs d’enregistrement automatique, internet haut débit gratuit, boutiques et restaurants modernes, passerelles télescopiques…

Lancée en janvier 2010, à Lomé, la compagnie aérienne Asky a été créée dans un but : relier directement les capitales politiques et économiques africaines entre elles pour éviter aux voyageurs de transiter par des hubs européens. Asky dessert aujourd’hui 23 métropoles en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, avec une flotte moderne de sept avions. La compagnie a été soutenue par des institutions régionales, comme la Banque d’investissement et de

développement de la Cedeao (BIDC) et la Banque ouestafricaine de développement (BOAD). Modèle de coopération sud-sud, Asky dispose d’un partenaire stratégique, Ethiopian Airlines, qui participe à son capital et l’assiste dans sa gestion. La compagnie aérienne opère plus de 200 vols par semaine. Elle a transporté 515 000 voyageurs en 2015, contre un peu moins de 500 000 en 2014. Son chiffre d’affaires, lui, est estimé à 68 milliards de F CFA pour 2015. n

PHOTONIKO

➙ édifiées par des entrepreneurs locaux.

L’aérogare marque une rupture avec les précédentes installations. Réalisé par les entreprises chinoises Weihai International Economic and Technical Cooperative et China Airport Construction Group Corporation, le nouveau terminal s’étend sur une superficie de 21 000 mètres carrés. Le parking avion est conçu pour recevoir 15 appareils gros-porteurs, et 24 comptoirs d’enregistrement sont à la disposition des passagers pour réduire les délais d’attente. n

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SERVICES

BANQUES

Des possibilités de financements multipliées Société Générale, Orabank, Bank of Africa... Les banques sont toujours plus nombreuses à s’installer au Togo depuis le début des années 2010. Un mouvement qui bénéficient aux entrepreneurs, dont les choix de financement s’étoffent.

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ÀP

Moyeme Baniab, directeur de Société Générale au Togo, a salué le « contexte politique stable » du Togo.

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a dernière banque à s’être installée au Togo n’est pas la moindre : Société Générale a démarré ses activités à Lomé en juin 2015. La banque, déjà présente dans 18 États africains, a jugé que « des réformes importantes » avaient été engagées ces dernières années, créant un climat propice à son installation. Moyeme Baniab, le directeur général de l’établissement au Togo, a expliqué dans une interview au magazine Jeune Afrique que des « investissements massifs dans des secteurs clés » avait été réalisés ces dernières années, notamment dans les infrastructures de transport. Le directeur général de la banque saluait également le « contexte politique stable » du pays. C’est pour soutenir l’État dans ses efforts financiers que Société Générale est venue au Togo. La banque a annoncé qu’elle se concentrera dans un premier temps sur le « corporate ». « Avant même notre ouverture, nous nous sommes engagés sur des apports de financements de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA au profit de l’État togolais », expliquait Moyeme Baniab. « Nous préparons actuellement trois grosses opérations dans des projets d’infrastructures routières. Par ailleurs, nous avons un encours de crédit non négligeable pour le secteur privé. »

Les Nana Benz

Le Togo est de longue date une place financière importante en Afrique de l’Ouest. Dans les années 1970, les phosphates et les produits agricoles de rente comme le café, le coton et le cacao étaient très demandés. Les pagnes et les tissus, vendus par les Nana Benz – ces commerçantes avisées du marché de Lomé –, étaient aussi très prisés dans toute la région dans les années 1980. Depuis 1985, la capitale togolaise abrite le siège du groupe Ecobank, la première multinationale 100 % africaine présente aujourd’hui dans 34 pays du continent. L’inauguration à Lomé du nouveau siège de cette institution, en juin 2011, témoigne de la confiance du groupe. Lomé accueille aussi la Banque d’investissement et de développement (BID) de la Cedeao ainsi que le siège de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Banques panafricaines Depuis quelques années, le nombre de banques désireuses de s’installer au Togo ne cesse d’augmenter. Le groupe marocain Attijariwafa Bank a repris 55 % du capital de la Banque internationale pour l’Afrique au Togo (BIA-Togo). Un beau succès alors que plusieurs repreneurs étaient en lice. Une autre institution publique, la Banque togolaise de développement (BTD), a vu


MICHEL AVELINE POUR JA

Le siège du groupe panafricain Ecobank, sur le boulevard du Mono

Orabank Togo entrer à son capital. À l’issue d’un processus engagé en 2012, Orabank Togo a en effet acquis 56 % du capital social de la banque togolaise, via sa maison-mère, Oragroup. L’autre grande banque panafricaine, Bank of Africa, s’est, de son côté, lancée sur le marché togolais en ouvrant sa première agence à Lomé en octobre 2013. Quant à la nigériane Diamond Bank, dont la succursale a été créée en 2011 au Togo, elle a multiplié son total bilan par trois l’année suivante.

Singapour, le modèle du Togo La capitale togolaise accueille le siège continental d’Orabank, numéro un au Togo par le total bilan. Lomé héberge aussi le siège du

capital-investisseur Cauris Management. La KfW, l’institution financière publique allemande spécialisée dans l’aide au développement, règle, elle, les derniers détails de son installation à Lomé. Quant à la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), la construction de son siège se poursuit sur le boulevard du 13-Janvier. Le chantier a débuté en décembre 2014. Cette profusion de banques à Lomé doit bénéficier in fine aux entrepreneurs qui voient les possibilités de financements de leurs projets se multiplier. Après des tournées en Asie et en Europe l’an dernier, l’exécutif togolais poursuit son lobbying au niveau continental et international pour attirer de nouvelles institutions financières. Notamment dans sa zone franche. « Notre modèle est Singapour, qui est la deuxième place financière d’Asie », explique le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey. « Nous renforçons notre coopération pour mieux nous inspirer de son exemple. » n

Le pays est de longue date une place financière importante de l’Afrique de l’Ouest

Banques

Total bilan

Réseau d’agences

Comptes 135 310

Orabank

479 099

36

Ecobank

345 497

24

175 110

Union togolaise de banque

236 218

45

170 501

Diamond Bank (succursale)

196 598

9

27 729

Banque Atlantique

162 240

23

53 559

Banque togolaise pour le commerce et l’industrie

132 551

11

57 421

Banque internationale pour l’Afrique au Togo

94 192

10

30 204

Bank of Africa

86 874

7

13 680

Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce

59 044

13

17 182

Banque populaire pour l’épargne et le crédit

54 827

27

378 538

Coris Bank International

36 702

1

2 615

Société Générale Bénin (succursale)

29 833

1

181

Société interafricaine de banque

10 832

1

7 636

1 924 507

208

1 069 666

TOTAL

SOURCE : COMMISSION BANCAIRE DE L’UNION MONÉTAIRE OUEST AFRICAINE – AU 31 DÉCEMBRE 2015

Banques présentes au Togo

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SERVICES

IMMOBILIER

Objectif : 5000 logements par an d’ici à 2020

Pour décongestionner la ville de Lomé, les pouvoirs publics multiplient les projets immobiliers. La future « Well City » sera composée de 500 logements, la « cité Mokpokpo » proposera, elle, 540 lieux d’habitations.

F

aniella, la responsable marketing de la société Confortis, s’est garée sur le bas-côté de la route nationale 1, en face du golfe de Lomé. Elle s’apprête à recevoir un client désireux de visiter la « Well City ». Cette ville nouvelle, en cours de construction par la filiale du groupe Confortis Capital Partners, se trouve à Adétikopé, à une vingtaine de kilomètres au nord de Lomé. L’acheteur, un

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Togolais vivant en France, arrive avec son frère. Les deux voitures reprennent la RN 1, ellemême en cours d’élargissement, avant de s’engager sur une piste en latérite. Trois kilomètres plus tard, ils sont sur place. Les travaux n’en sont qu’à leurs débuts, et les deux acheteurs potentiels ont besoin de faire preuve d’un peu d’imagination pour deviner la « cité écologique » que prévoit de construire Confortis.


WELL CITY WELL CITY

La ville nouvelle coûtera 50 milliards de F CFA. Elle sera composée de 500 logements (de moyenne gamme et de standing), d’un hôtel, d’un centre commercial, d’une école, d’une clinique et de 10 000 mètres carrés de bureaux. Confortis prévoit l’assainissement d’une étendue d’eau pour y établir un parc aquatique. Les espèces naturelles présentes sur le site seront bien évidemment préservées.

« Well City », un petit paradis au nord de Lomé Pour l’heure, une centaine de travailleurs s’activent sur le chantier pour faire sortir de terre des maisons qui compteront entre trois

et sept pièces. Plusieurs villas pilotes donnent déjà une idée des conditions de logement offertes : salon spacieux, jardin privatif, terrasse à l’étage selon le modèle choisi… Les deux potentiels acheteurs semblent comblés. Mais ils hésitent encore à s’installer à vingt kilomètres du centre de Lomé, qui ne sera pourtant plus qu’à une trentaine de minutes lorsque les travaux de la RN 1 seront terminés. Depuis plusieurs années, la capitale s’étend vers le nord, le prix des terrains sur la côte Atlantique étant prohibitif. Depuis sa voiture, Faniella répond à des clients. Ils ont raté une opportunité immobilière qu’elle leur avait proposée. Ils se renseignent sur les prochaines offres. Confortis indique disposer pour la « Well City » du soutien de Shelter Afrique, de la Société financière internationale (groupe Banque mondiale), de Bank of Africa Togo, d’Orabank et d’Ecobank. Des soutiens précieux pour la construction et pour les prêts qui devront être consentis aux futurs acquéreurs.

Un cadre de vie idéal à seulement une trentaine de minutes du centre de la capitale…

Plusieurs banques se sont engagées à proposer aux particuliers des prêts à des taux raisonnables

Des logements pour les fonctionnaires En 2015, les autorités ont lancé un projet pilote appelé « cité Mokpokpo », pour construire 540 logements destinés à des fonctionnaires. 420 maisons et 120 appartements doivent être construits sur un terrain de 12,5 hectares à Adidogomé, au nord-ouest de Lomé, pour

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SERVICES IMMOBILIER

Komi Sélom Klassou,

/ AF

OU MB

KA A SI

accueillir la future cité. Mokpokpo signifie « espoir » en langue éwée. Les logements seront commercialisés à des prix allant de 10 à 20 millions de F CFA. Mokpokpo sera réalisée par la Société ivoirienne de promotion immobilière (Sipim) et Abri 2000, deux sociétés basées à Abidjan. Le futur complexe devrait être livré en 2018. « Ce projet pilote [Mokpokpo] est exécuté avec un budget de 8,5 milliards de F CFA, dont le financement est assuré par des banques de la place », avait indiqué le Premier ministre, Komi Sélom Klassou, en juin 2015, lors de son discours de politique générale. Il avait précisé que ce projet serait suivi par la construction de 2 500 logements sociaux. « L’objectif global étant [d’en] construire 5 000 par an d’ici à 2020. » Les particuliers pourront acquérir les logements de la cité Mokpokpo grâce à des crédits immobiliers sur quinze ou vingt ans proposés à des taux d’intérêt raisonnables. Plusieurs banques, notamment Orabank, BIA et Banque Atlantique, se sont engagées à proposer aux fonctionnaires des plans de financement adaptés. La Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) participe elle aussi au projet.

P

le Premier ministre togolais

Ce projet pilote [Mokpokpo] est exécuté avec un budget de 8,5 milliards de F CFA, dont le financement est assuré par des banques de la place. En mai 2016, les autorités ont signé un protocole d’accord avec l’entreprise chinoise Poly Group pour la réalisation de 10 000 logements sociaux à Lomé. C’est le ministre des Infrastructures et des Transports, Ninsao Gnofam, qui a signé le document, en présence de Faure Gnassingbé. « La demande est forte et solvable. Nous devons la soutenir », a souligné le président togolais. n

La Chine entre dans la danse L’État prendra en charge une partie du coût de construction du projet « Mokpokpo », a précisé en janvier 2016 Fiatuwo Kwadjo Sessenou, le ministredel’Urbanisme,del’HabitatetduCadre de vie. Les pouvoirs publics devraient notamment acheter le terrain et certains matériaux. Le ministre a ajouté que le gouvernement s’engagerait à promouvoir la construction d’un nombre important de logements pour les ménages qui ont les revenus les plus faibles. Le secteur privé devrait y être associé.

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Désengorger Lomé La construction de projets comme « Well City » doit aider au désengorgement de Lomé. La ville, qui compte plus de 800 000 habitants, est aujourd’hui complètement congestionnée. En cause, la pression démographique et la croissance économique. Si la capitale connaît un vrai boom immobilier depuis quelques années, l’offre en logements sociaux pour les classes moyennes, les jeunes actifs et les milieux modestes reste très insuffisante. n


SOCIÉTÉ INNOVATION

Des idées à profusion ! Une machine pour cuisiner le foufou en un temps record, un système d’achat de biens fonciers sécurisé, une imprimante 3D fabriquée à partir de déchets informatiques... Le Togo ne manque pas de cerveaux.

Du foufou au bureau d’étude et de conception Aussi loin qu’il s’en souvient, Jules Minsob Logou a toujours cherché à comprendre le fonctionnement des appareils qui l’entouraient pour les réinventer ou les détourner. Petit génie du collège et du lycée, il n’a pas pu accéder à des études technologiques comme il l’aurait souhaité. Devenu employé chez Togo Telecom, il n’a jamais perdu son goût pour l’invention. C’est pour éviter à sa mère le labeur de la préparation du foufou qu’il a créé, à la fin des années 2000, sa première machine, commercialisée : le Foufoumix. Avec elle, il a obtenu en 2014 le deuxième prix de l’Innovation africaine, à Abuja, au Nigeria. ➙

EMMANUEL PITA/ÀPRÉSENT

À la fin des années 2000, un Togolais invente le Foufoumix, qui permet de préparer le foufou en dix minutes. Une idée de génie alors qu’il faut d’ordinaire plusieurs heures pour travailler au pilon l’igname servant à le cuisiner.

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SOCIÉTÉ

Acheter de façon sûre un terrain d’un coup de téléphone

INNOVATION

Pour éviter les litiges, nombreux au Togo, autour de la propriété foncière, la base de données « Sland Call » permet de vérifier qu’un terrain peut être acquis en toute sécurité.

➙ Alors qu’il faut des

heures pour travailler au pilon l’igname afin d’en faire une pâte homogène prête à la consommation, dix minutes suffisent avec le Foufoumix. Comme le coût de la machine est prohibitif pour nombre de Togolais (entre 250000 et 350000 F CFA), l’inventeur a eu l’idée de la mettre en libre-service dans certains quartiers de Lomé pour un coût de 200 F CFA.

Au Togo, les problèmes liés à la propriété de terrains sont légion : double vente, mauvais enregistrement, vente illicite... « Plus de 80 % des litiges devant les tribunaux sont d’ordre foncier », assure Jeannot Tsonya, directeur des projets de la société Parks, une entreprise de surveillance et de gardiennage. Pour faire face à ces difficultés sans fin, Jean Yao Evissou propose un service innovant. Patron de Parks, il a développé avec son équipe un service téléphonique qui a passé avec succès une phase de test dans la région de Lomé entre septembre 2015 et juillet 2016. Le concept est simple : Parks effectue un travail de fourmi, en lien avec l’administration et les autorités coutumières, pour vérifier la qualité d’un terrain en vente. Il s’agit d’effectuer les démarches que les

Son entreprise, Logou Concept Togo, a obtenu du Projet d’appui au secteur agricole une aide financière de 25 millions de F CFA, ce qui lui a permis de s’équiper en machinerie et de gagner en délais de production. Depuis, Jules Minsob Logou reçoit de nombreuses sollicitations de la part d’entreprises à la recherche de solutions pour des problématiques souvent propres au Togo. C’est le cas de cette femme venue lui demander une solution pour découper plus facilement le gingembre qu’elle transformait en amuse-gueule. À la fois bureau d’étude et de conception, Jules Minsob Logou et son équipe prennent un malin plaisir à créer les machines idoines.

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ÀPRÉSENT

Gagner en délais de production

acheteurs ne prennent pas le temps de réaliser.

Un code d’identification Le terrain est répertorié avec un code d’identification, dans une base de données baptisée « Sland Call », que le client potentiel doit taper sur le service téléphonique 8877. Ce terrain est-il déjà vendu ? S’agit-il d’une réserve administrative ? Est-il l’objet de litiges familiaux ? Le code en question est diffusé aux agences immobilières, qui rétribuent Parks sur la base de frais fixes. Une fois la vente réalisée, « Sland Call » bloque toute nouvelle opération. Parks est en discussion avec les autorités pour étendre son invention à tout le territoire. L’avenir s’annonce prometteur. Plusieurs centaines de demandes sont parvenues à la société durant la phase de test.


APRÉSENT

WoèLab, le laboratoire de start-up togolaises Dans un quartier populaire de Lomé, l’espace de création WoèLab accueille des férus d’informatique pour concevoir les technologies de demain. Depuis 2012, onze start-up y ont été développées. Sénamé Koffi Agbodjinou est le créateur d’un fablab, à Lomé. Le terme de fablab – contraction de l’expression anglaise « fabrication laboratory » – désigne un « laboratoire de fabrication », c’est-à-dire un espace de création participatif. Le fablab créé par Sénamé Koffi Agbodjinou a été baptisé Woèlab, association des mots « woè » (« fais-le » en langue éwé) et « laboratoire ». WoèLab permet aux hackers togolais en herbe - terme qui désigne à l’origine des personnes curieuses du fonctionnement d’un système dont ils détournent l’usage ou l’améliorent – de réaliser leurs projets en accédant à des outils gratuitement. « Les citoyens sont invités à s’approprier le lieu et à y travailler », explique Sénamé Koffi Agbodjinou, par ailleurs chercheur indépendant en architecture et en anthropologie. « Pendant les six premiers

mois de l’année, nous organisons des événements ouverts qui rassemblent chaque fois une cinquantaine de personnes. Les six autres mois, on essaie de transformer en business les meilleures idées qui ont émergé pendant ces rencontres. »

Une imprimante 3D avec des déchets informatiques C’est ce qui s’est passé avec la première invention qui a fait connaître le Woèlab, la W.Afate, une imprimante 3D construite à partir de déchets informatiques. Elle a été élue meilleure invention des dix dernières années au Global Fab Awards 2014, à Barcelone, en Espagne. Aujourd’hui, son inventeur, Afate Nikou, a créé une start-up qui produit des boîtiers pour GPS. Depuis 2012, onze start-up ont ainsi été incubées au Woèlab. Les dernières se concentrent sur l’amélioration des conditions de vie des habitants du quartier populaire de Klikame, au nord-ouest de Lomé, où le fablab est installé. « Urbanatic » identifie, par exemple, les espaces disponibles ou délaissés dans un rayon de 1 kilomètre pour les transformer en potagers. Grâce au projet « Jerry Clan Togo », des élèves de dix écoles de Lomé reçoivent des formations en informatique et au montage d’ordinateurs à partir de matériaux recyclés.

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SOCIÉTÉ

INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS

Kalyan,

un groupe qui investit au Togo

Mines, hôtellerie, agriculture… En une décennie, la société Kalyan est devenue incontournable au Togo. Profitant du bon climat des affaires, elle y a construit plusieurs unités de production.

D Les importations de chair de poulet pourraient être réduites de moitié d’ici à 2020

e l’audace et du flair. Voilà ce qui a permis à Ashok Gupta, le fondateur de la société Kalyan, de faire du Togo sa place forte en devenant l’un des principaux traders de phosphates entre son pays et l’Asie. L’homme s’était auparavant lancé dans les affaires à Maurice, à la fin des années 1990, en se mettant à importer des phosphates (déjà) vers le marché indien. Puis en s’installant à Singapour pour développer de nouveaux marchés et tenter l’aventure dans le transport maritime. « Le Togo possède la meilleure qualité de phosphate au niveau mondial, il était naturel que nous nous y intéressions », explique aujourd’hui Philippe Mahieu, le directeur des opérations du groupe à Lomé. « Notre intérêt a également été motivé par l’attitude ouverte du gouvernement, ainsi que par l’enthousiasme des acteurs locaux que nous avons rencontrés. »

52 000 palmiers à Agou En parallèle, Kalyan a décidé d’investir dans l’huile de palme. Le Togo en importe chaque année près de 18 000 tonnes. La compagnie s’est engagée en 2015 à planter quelque

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52 000 palmiers à Agou, dans la région des Plateaux, sur une superficie de 250 hectares. Au besoin, cet espace pourra être multiplié par quatre. Kalyan envisage la construction d’une usine d’une capacité de production de 24 000 tonnes d’huile par an à l’horizon 2020. Ce volume permettra de couvrir la consommation togolaise et d’exporter le surplus. La compagnie prévoit un investissement de 65 millions de dollars pour mener à bien son projet. En parallèle, 5 000 hectares seront mis en valeur par de petits exploitants locaux, dont la production alimentera l’usine. « Notre projet de palmiers à huile avance de manière tout à fait satisfaisante et conformément à nos prévisions », commente Philippe Mahieu. « Les financements sont en cours de mobilisation. Les banques et d’autres institutions financières valorisent les initiatives. Les actions de notre groupe et les projets que nous mettons en place s’en verront renforcés. »


KALYAN

Kalyan s'est engagée à planter quelque 50 000 palmiers à huile dans la région des Plateaux.

Réduire les importations de volaille À la fin de mars 2015, Kalyan s’est lancé dans un nouveau secteur : l’aviculture. Un domaine porteur alors que le Togo doit importer une partie des volailles qu’il consomme. La société a donc lancé les travaux d’aménagement d’un ambitieux centre avicole installé sur deux sites : à Badja, à une quarantaine de kilomètres au nord de Lomé, et à Ando, dix kilomètres plus au nord. Les chefs traditionnels locaux ont donné leur bénédiction au projet. Ce sont 12 millions de dollars qui seront investis pour la construction d’une ferme de production, qui pourra héberger 400 000 volailles de chair, 100 000 pondeuses et 240 000 poussins. Une unité d’abattage (1 000 oiseaux à l’heure) et une provenderie, où sera fabriquée l’alimentation des volailles, viendront compléter le dispositif. Mille hectares de céréales doivent être cultivés pour l’alimentation des élevages.

Au total, près de 300 emplois directs pourraient être créés. Kalyan vise une production annuelle de 24 millions d’œufs et 4 500 tonnes de viande de volaille à l’échéance 2020. De quoi réduire de moitié les importations de chair de poulet du pays.

Le lustre retrouvé du « 2-Février » Après les phosphates, l’agriculture et l’aviculture, Kalyan investit dans… l’hôtellerie. La société, via sa filiale Kalyan Hospitality Development, s’est vu confier en novembre 2014 la délicate réhabilitation de l’hôtel « 2-Février », fleuron de l’hôtellerie togolaise et ouest-africaine. Le bâtiment, propriété du groupe Carlson Rezidor, a été rénové à temps pour accueillir en octobre 2016 le sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime. Kalyan, « fier de son partenariat avec l’État togolais », selon les mots de Philippe Mahieu, songe désormais à investir dans l’énergie, les hydrocarbures et les industries extractives. n

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millions de dollars seront investis pour la construction d’une ferme de production avicole

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SOCIÉTÉ

JACQUES TORREGANO POUR JA

AGRICULTURE

D’une agriculture familiale à une agriculture commerciale Le Togo veut donner de la valeur ajoutée à ses matières premières. Plusieurs agropôles doivent voir le jour, dans lesquels seront transformés le sésame, les volailles et le bétail. Le premier ouvrira ses portes en 2017. 50

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55% P

ilier de la relance du secteur agricole togolais, le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) s’est achevé en 2015. En cinq ans, il a permis de réduire fortement le taux de sous-alimentation du pays et d’améliorer l’organisation d’un secteur qui représente près de 40 % du PIB. Financé par l’État et ses partenaires pour près de 600 milliards de F CFA, le Programme d’investissement agricole s’est révélé efficace. Il reste cependant au Togo d’importants défis à relever. Notamment en matière de productivité et de décaissement des financements.

Un programme de 3 700 milliards de F CFA Les autorités ont des ambitions élevées pour le secteur agricole, perçu comme « porteur de futurs projets de densification de l’activité économique », selon les mots du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Hydraulique, Ouro-Koura Agadazi, en décembre 2015. Interrogé par les médias togolais, le ministre avait ajouté : « Il faut aller plus loin et plus vite ! » Dans cette perspective, le gouvernement a entériné, en décembre 2015, le Plan stratégique pour la transformation de l’agriculture au Togo à l’horizon 2030, baptisé PA-PSTAT 2030. Ce programme devrait disposer d’une enveloppe de 3 700 milliards de F CFA. Ce plan devrait notamment permettre le développement d’agropôles réunissant « en un seul endroit et sous une même organisation opérationnelle les potentialités agricoles d’une zone géographique ». Ces « agropôles seront couplés au développement d’infrastructures de soutien à des pôles de développement industriel ainsi qu’à des pôles de développement de services », détaille le PA-STAT.

La part du secteur privé attendue dans le financement des agropôles.

Des terres arables disponibles Le Togo dispose d’une superficie de 3,4 millions d’hectares de terres agricoles et d’un potentiel de 185 000 hectares de bas-fonds irrigables dont seulement 29 000 hectares sont mis en valeur pour la production de riz. Il dispose entre autres de près de 12 milliards de m3 d’eaux superficielles et de 9 milliards de m3 d’eaux souterraines par an. Les cultures vivrières occupent environ 41 % de ces terres, contre 4,5 % pour les cultures de rente (coton, café, cacao) et 30 % pour les cultures fourragères et

les pâturages, alors que 17 % sont recouverts par les forêts. On estime à 37 % la partie des terres utilisables pouvant faire l’objet d’extension de cultures ou d’intensification, soit environ 1 258 000 hectares. Si une grande partie de ces terres sont morcelées, appartenant aux communautés ou à des particuliers, l’exemple des pôles avicoles et agricoles en cours de réalisation par le groupe Kalyan

(lire pp. 46-47) montre que de tels projets sont parfaitement réalisables. n

« La vision du gouvernement est de passer d’une agriculture familiale de subsistance à une agriculture commerciale », résume le ministre de l’Agriculture.

Des projets porteurs Le gouvernement et ses partenaires espèrent que le secteur privé fournira près de 55 % des financements des agropôles. Il faut dire que les territoires où ces derniers seront implantés ont de sérieux atouts à faire valoir : les infrastructures de base comme l’eau, l’énergie, les services financiers et les télécoms sont déjà présentes. En outre, ces zones sont situées près de centres de production et d’axes ➙

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SOCIÉTÉ AGRICULTURE

Le Plan stratégique pour la transformation de l’agriculture devrait disposer d’une enveloppe de 3 700 milliards de F CFA.

➙ routiers majeurs. De tels projets sont porteurs. Le Burkina-Faso a obtenu, en mars 2016, 29 millions d’euros – sous forme de prêt et d’aide – de la Banque africaine de développement (BAD) pour la construction d’un agropôle similaire dans la zone rizicole de Bagré. Un agropôle dans la Kara dès 2017 Au Togo, le premier des agropôles pourrait voir le jour dès 2017 dans le bassin agricole de Kara, dans le nord du pays. Des unités industrielles structurantes sont prévues autour des chaînes de valorisation du sésame, de la volaille et du bétail. Pour le sésame, les ambitions sont impressionnantes. 20 000 hectares de terres seront exploitées, 8 000 tonnes

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de sésames seront produites annuellement ainsi que 4 200 tonnes d’huile et 3 800 tonnes de tourteau. 2 000 emplois permanents et 6 000 postes de saisonniers pourraient êtres créés pour une valeur ajoutée de 1,26 milliard de F CFA et un revenu agricole de 1,91 milliard. La filière volaille, quant à elle, générerait 1,948 milliard de F CFA de valeur ajoutée et 600 emplois directs. Le secteur du poisson dégagerait, lui, 1,716 milliard de F CFA de valeur ajoutée et créerait 200 emplois. Outre la région de Kara, les bassins de l’Oti et du Haut Mono sont aussi ciblés, notamment pour les filières du riz et du maraîchage. Des entrepreneurs privés envisagent déjà d’investir dans l’anacarde ou la canne à sucre dans la région de l’Oti. n


PHOTONONSTOP

En cinq ans, le taux de sousalimentation a été fortement réduit.

STATISTIQUES

JACQUES DU SORDET/ANA

Évolution des dépenses publiques agricoles (en milliards de F CFA) 2014

2013

2012

2011

Dépenses publiques

50,62

45,84

37,24

27,70

dont dépenses d’investissement

37,46

34,85

16,94

15, 36

Évolution de la balance commerciale agricole (en milliards de FCFA) 2014

2013

2012

2011

Balance commerciale agricole

- 66,7

- 55,1

- 56,2

- 59,8

Balance commerciale alimentaire

- 57,58

- 68,12

- 64,27

- 65,01

SOURCE : SYSTÈME D’ANALYSE STRATÉGIQUE ET DE GESTION DE CONNAISSANCES – SAKSS

43,6 Valeur des exportations agricoles

6,4 64,6

53,5

0,28

25,9 96,8

76,1

0,05

28,5

11,4 110,8

0,08

84,3

0,07

40,7 2011 71,8

Valeur des importations agricoles

2012

2013

2014

16,5

15,45

41,5

32,4

15,48

15,48

14,89

13,92

153

124,4

84,2

65,5 dont exportation

importation prod. végétale

dont exportation

importation prod. halieutique

dont exportation

151

166 71,6

importation prod. animale

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SOCIÉTÉ

SANTÉ - ÉDUCATION

Des structures sanitaires à construire, des jeunes à former Santé, éducation, formation… Contrairement aux idées reçues, les opportunités d’investissement ne manquent pas dans les secteurs du social. Faure Gnassingbé a multiplié les initiatives en ce sens. Passage en revue des chantiers en cours.

L Des camions pourvus en matériel médical assurent les soins dans les zones reculées

es autorités togolaises portent une attention toute particulière à la politique de santé publique. À leurs yeux, le secteur de la santé doit en effet être une source de croissance économique. Deux grands défis ont été identifiés : améliorer la couverture médicale dans le pays et réduire les disparités dans l’accès aux soins et aux médicaments alors que les services et les personnels de santé sont mal répartis sur le territoire. Afin de répondre à ces enjeux, le gouvernement élabore actuellement un 4e plan national de développement sanitaire pour la période 2017-2020.

Création d’un hôpital national « de référence » Un hôpital national « de référence » va être construit. Il prendra en charge les pathologies

graves comme les insuffisances rénales ou les cancers. Les infrastructures manquent pour traiter ce type de problèmes, quand le nombre de malades ne cesse de croître. Dans le même temps, de nouvelles unités pharmaceutiques devraient être créées afin de faciliter l’accès aux médicaments à faible coût.

Des cliniques mobiles pour renforcer la couverture sanitaire L’un des plus importants projets gouvernementaux vise à généraliser les cliniques mobiles en zone rurale. Des camions équipés de matériel médical circulent dans le pays pour assurer les soins dans les zones les plus reculées. Ce projet sera complété par le développement de la télé-médecine, qui permet de procéder à une analyse des radiographies des patients à

Un complexe scientifique flambant neuf pour Lomé Faure Essozimna Gnassingbé a inauguré en octobre 2015 un complexe scientifique au sein du lycée de Tokoin, à Lomé. Il était

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entouré de l’ambassadeur de Chine au Togo puisque l’infrastructure, construite par la China Railway Shisiju Group Corporation pour

un montant de 6,3 milliards de F CFA, a été offerte par Pékin. Le complexe, fruit d’une association entre deux partenaires économiques

solides, traduit la volonté du président togolais de placer les sciences au cœur de la politique éducative du Togo. n


GODONG/BSIP

La gratuité des frais de scolarité en primaire est aujourd’hui une réalité.

Étendre l’assurance maladie et créer un marché de soins Aujourd’hui, seuls les fonctionnaires bénéficient de l’assurance maladie. Les autorités œuvrent d’arrache-pied pour étendre le système à l’ensemble de la population. Les pouvoirs publics espèrent ainsi créer un marché des soins et développer l’offre de services sanitaires dans le pays. Le gouvernement souhaite dans le même temps mettre en place un système de remboursement pour tout citoyen adhérant à une mutuelle. Une allocation mensuelle couvrant les dépenses de santé devrait être allouée à certaines des catégories de la population les plus fragiles : les femmes enceintes de trois mois et plus ; les mères et tuteurs d’enfants de 0 à 24 mois ; les mères et tuteurs d’enfants de 24 à 59 mois atteints de malnutrition sévère et aiguë.

Ces dispositions sont autant d’opportunités pour les acteurs économiques de la santé.

Les repas scolaires : un débouché possible pour les agriculteurs En matière d’éducation, la gratuité des frais de scolarité en primaire est aujourd’hui une réalité. Le gouvernement souhaite maintenant généraliser les cantines scolaires dans les écoles. Lors d’une phase d’essai, en 2015-2016, 84 000 élèves de 308 établissements ont déjà pu bénéficier de repas ➙

Indicateurs de scolarisation 2015-2016 Établissements scolaires 10 115 dont 6 511 publics Élèves (du préscolaire au secondaire second cycle)

2 124 720 Enseignants

29 781

Taux de scolarisation 95,5 % net / 127 % brut Taux de redoublement

11 %

Taux d’achèvement du primaire 86,7 % dont 84% chez les filles

SOURCE : MINISTÈRE DES ENSEIGNEMENTS PRIMAIRE, SECONDAIRE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

distance par les médecins du CHU SylvanusOlympio, de Lomé. Un premier poste a été installé en 2013, dans la ville de Blitta.

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SOCIÉTÉ SANTÉ - ÉDUCATION

Un hôpital national « de référence » prendra en charge les pathologies les plus graves.

Indicateurs sanitaires Indice synthétique de fécondité

6,3 5,1 1990

2000

4 2015 (est.)

Taux brut de natalité (/1000)

42,4 37,1 32 1990

2000

2015 (est.)

Taux d’accroissement naturel (%)

31 27,5 24,1 1990

2000

2015 (est.)

Taux brut de mortalité (/1000)

11,4 9,6 7,4 1990

2000

2015 (est.)

➙ servis dans leurs

misant sur ces filières, les autorités du pays écoles. Cela repréveulent promouvoir sente 6 % des enfants l’auto-entrepreneuriat inscrits dans les écoles et l’employabilité. primaires dans tout le Le Programme de volonpays. Les pouvoirs publics JA UR tariat national, mis en place souhaitent atteindre 20 % des PO O N JACQUES TORREGA en 2011, a été reconnu en 2013 établissements d’ici peu. comme le meilleur programme de Bien pensé, le service de repas scovolontariat en Afrique par le programme laires peut être un débouché économique de volontariat des Nations unies. Il a depuis pour l’agriculture et les unités de production donné naissance à une agence nationale. locales. À ce jour, près de 9 000 volontaires, en majoMiser sur la formation rité des diplômés primo-demandeurs d’emprofessionnelle ploi, ont été déployés au sein d’organisations. Et 45 % d’entre eux ont ainsi pu trouver un La réforme du système éducatif togolais fait travail. n la part belle aux formations professionnelles et techniques ainsi qu’à l’apprentissage. En

Parmi les nombreux projets: équiper de cantines 20 % des établissements scolaires du pays.

Espérance de vie à la naissance (en années)

57,7 59,8 65,6 1990

2000

2015 (est.)

Taux d’accouchements assistés par du personnel qualifié

60 % 73 % 2010

2014

Mortalité néonatale (/1000)

2010

27 2014

SOURCE : ANNUAIRE DES STATISTIQUES SANITAIRES DU TOGO 2015

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GODONG/BSIP

39


INTERVIEW

« Permettre à tous d’accéder à des microcrédits »

Quel est le rôle du ministère du Développement à la base dans les objectifs sociaux du gouvernement ? Ce ministère est au centre de la stratégie d’inclusion sociale qui vise à ne laisser personne sur le bord du chemin. Ses actions permettent d’accompagner les communautés, de promouvoir l’artisanat et l’inclusion financière ainsi que d’encadrer les jeunes pour leur insertion professionnelle. Nous agissons aussi directement en proposant aux familles les plus vulnérables un filet social. Les aides financières aux ménages ayant des enfants mal nourris ont concerné 14 028 foyers en 2016. Une somme de 5 000 F CFA est versée à

ces familles chaque mois. Nous travaillons avec les citoyens. Ils connaissent leurs besoins et savent établir leurs priorités. Nous contribuons ainsi à la mise en place d’infrastructures sociocollectives comme des hangars de marchés, des bâtiments scolaires, des forages… Comment aidez-vous financièrement les entrepreneurs ? Depuis 2014, nous développons la finance inclusive afin de permettre à tous d’accéder à des microcrédits. Nous travaillons notamment avec le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), lancé en 2014, qui propose trois produits en direction des pauvres, des agriculteurs et des

jeunes. Nous avons à ce jour octroyé 35 milliards de F CFA de crédits à près de 700 000 personnes. Notre ambition est de porter ce nombre à 2 millions en 2018 ! Pour continuer à innover, nous avons lancé en avril dernier l’assurance FNFI, qui offre une protection contre les risques de la vie quotidienne. Le FNFI va également mettre en œuvre un vaste programme d’éducation financière, couplé à un programme d’épargne, afin de mieux préparer les jeunes à entrer dans le système financier. Y a-t-il d’autres initiatives en leur faveur ? Oui, nous mettons beaucoup l’accent sur l’entrepreneuriat. Le

ÀPRÉSENT

VICTOIRE DOGBÉ est ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes. Elle est également directrice de cabinet du président de la République. En misant sur la formation et l’accès aux crédits, la ministre souhaite créer un marché de l’emploi performant. Programme d’appui au développement à la base et le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes ont pour vocation de former les jeunes et de les aider à trouver des solutions financières pour développer leurs activités. Récemment, nous avons mis en place le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs comme l’agriculture. Mené en partenariat avec la Banque africaine de développement, ce projet pense à terme toucher 20 000 personnes. La Centrale d’achat des jeunes entrepreneurs (Cajent) offre, quant à elle, une vitrine pour le « made in Togo » de nos entrepreneurs. n

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SOCIÉTÉ

VOTRE SÉJOUR

Choisir son hôtel

Hôtel Palm Beach

ÀPRÉSENT

à Lomé

« 2-Février » Radisson Blu L’emblématique « 2-Février » de Lomé, l’un des plus célèbres hôtels d’Afrique de l’Ouest, a été inauguré en 2016, après deux années de rénovation totale. La ville se reflète de nouveau sur les 35 étages de façade vitrée de l’établissement, l’un des plus hauts du continent. Le « 2-Février » représente, de loin le nec plus ultra des structures hôtelières de la capitale togolaise. Ses 256 chambres et suites et que ses 64 appartements ont accueilli, en octobre 2016, les plus hauts responsables de l’Union africaine à l’occasion de son sommet sur la sécurité maritime. Le lieu offre plus de 3 000 m2 d’espaces de réunion et de conférence et peut accueillir jusqu’à 1 400 personnes. Pour les moments de détente, il

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dispose d’une piscine extérieure, d’un spa et d’une salle de gymnastique. ➜ Place de l’Indépendance +228 22 23 86 00

Onomo Lomé Après Bamako, Libreville, Dakar et Abidjan, le groupe hôtelier Onomo s’installe à Lomé, à un jet de pierre de la mer, entre le port autonome et le centre-ville de la capitale. Onomo Lomé propose la simplicité, l’efficacité, un rapport qualitéprix performant et une immersion dans l’art local. L’éclairage naturel est valorisé, des matériaux de construction locaux à faible empreinte énergétique sont utilisés ainsi que l’énergie solaire pour l’alimentation en eau chaude. Les eaux usées,

elles, sont réutilisées pour l’arrosage. Inauguré en 2015, l’établissement propose 121 chambres et 4 suites avec des salles de réunion, un centre d’affaires et une restauration 24 heures sur 24, de même qu’une piscine et d’agréables jardins. ➜ Boulevard du Mono +228 22 53 63 00

Hôtel Palm Beach L’hôtel Palm Beach mériterait certainement un rafraîchissement extérieur, mais l’établissement, classé cinq étoiles, reste une adresse sûre pour la qualité de ses chambres. L’hôtel dispose d’un emplacement unique, avec une façade offrant vue sur la mer et une autre donnant sur le cœur bouillonnant de la


ville. L’établissement est situé à proximité du grand marché et des centres d’affaires, alors que le port autonome se trouve à une poignée de minutes en voiture. L’hôtel Palm Beach dispose de 60 chambres et de 7 suites. Les chambres « de luxe » disposent à la fois d’une vue sur la mer et d’une autre sur la ville. ➜ 1, boulevard de la République +228 22 21 85 11 www.palmbeachtogo.com

Eda-Oba Avec son extérieur massif tout en arrondis, sa façade beige et ses liserés bleus, l’Eda-Oba est facilement reconnaissable. Situé dans le quartier Tokoin-Forever, il apparaît sur les hauteurs de la ville en remontant vers la Nationale 1, là où la ville s’agrandit, non loin de la nouvelle présidence de la République. L’hôtel Eda-Oba propose 178 chambres, 3 restaurants, une piscine, un court de tennis, un bar-club et plusieurs salles de conférences pouvant accueillir jusqu’à 800 personnes. ➜ Boulevard Eyadéma + 228 22 20 18 18 www.edaoba.com

M’Rode Le M’Rode fait partie de ces établissements de taille modeste conçus comme des alternatives aux grands hôtels. Situé lui aussi en plein cœur de Lomé, répertorié parmi les plus prestigieux hôtels de la capitale, il dispose de 26 chambres spacieuses et de plusieurs studios meublés. ➜ Rue d’Assoli +228 22 20 70 00 +228 90 98 17 36 (mobile) booking.mrode@gmail.com www.hotel-lome-mrode.com

FRÉDÉRIQUE JOUVAL POUR JA

Le Privilège

Trouver

les meilleurs bars et restaurants à Lomé Le Pêcheur

Côté Jardin

Un restaurant situé au bord de l’océan qui sert essentiellement des plats à base de poisson et de fruits de mer, ainsi que des paëllas. La cuisson s’y fait à la plancha. ➜ Boulevard du Mono +228 23 36 28 46

Une institution bien connue des expatriés. Côté jardin se situe entre le maquis africain et le restaurant plus classique. On y sert des grillades de viande, de poisson et de fruits de mer ainsi que des plats typiques français et des pizzas. ➜ 5, rue Simon-Dogdé +228 22 42 19 82 cote.jardin.lome@web.de

Le New Triskell À ne pas confondre avec l’ancien Triskell. Ce restaurant a été repris par un expatrié, chef cuisinier de métier, qui a fait une dizaine d’années de sa carrière en Arabie saoudite ! Il propose une cuisine métissée qui emprunte aussi bien à l’Afrique qu’à l’Europe ou à l’Asie. Le cadre, intérieur comme extérieur, y est très agréable. ➜ Boulevard du 13-Janvier, face à l’UTB Nyekonakpoé +228 90 78 14 90

Le Privilège Toujours considéré comme la plus grande boîte de nuit d’Afrique de l’Ouest, Le Privilège est toujours aussi couru. Il s’anime le week-end avec une clientèle métissée. Le reste de la semaine, ses portes sont ouvertes pour un verre, un billard ou des jeux de casino. ➜ Avenue Pompidou, immeuble Taba +228 22 21 11

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COORDONNÉES UTILES Principales institutions politiques Portail de la présidence de la République du Togo www.presidence.gouv.tg/fr Primature www.primature.gouv.tg (Liens existants vers chaque ministère du gouvernement)

Assemblée nationale www.assemblee-nationale.tg republicoftogo.com – portail d’information en ligne fondé en 1997 par la République togolaise

www.republicoftogo.com

Principaux ministères liés à l’économie productive Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Hydraulique Avenue de Duisburg BP 385, Lomé +228 22 20 39 31 www.agriculture.gouv.tg/fr Ministère du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du Secteur privé et du Tourisme Place des Martyrs, Ancien Imm. BCEAO BP 383, Lomé +228 22 21 05 52

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www.commerce.gouv.tg Ministère des Mines et de l’Énergie Rue des Hydrocarbures BP 4227, Lomé +228 22 21 56 54 www.mines.gouv.tg Ministère des Travaux publics et des Transports Av. Sarakawa BP 335, Lomé +228 22 21 11 01 www.travauxpublics.gouv.tg Ministère des Postes et de l’Économie numérique Avenue Abdoulaye-Fadiga, BP 3679, Lomé +228 22 21 25 28 www.numerique.gouv.togo

Institutions économiques Office togolais des recettes (OTR) 41, rue des Impôts Lomé, 02 BP 20823 +228 22 53 14 00 otr@otr.tg www.otr.tg Société d’exploitation du Guichet unique pour le commerce extérieur du Togo (Seguce Togo) Rue Gbagba, quartier Ablogamé, Lomé +228 22 23 90 00

support@segucetogo.tg www.segucetogo.tg Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) Angle avenue de la Présidenceavenue Georges-Pompidou BP 360, Lomé +228 22 23 29 00 La CCIT abrite : – le Centre de formalités des entreprises (CFE) – la Cour d’arbitrage du Togo (Cato) www.ccit.tg Société d’administration de la zone franche BP 3250 +228 22 53 53 53 sazof@zonefranchetogo.tg www.zonefranchetogo.tg Centre togolais des expositions et foires de Lomé (CETEF Lomé)-« Togo 2000 » Route de l’Aéroport, BP 10056, Lomé +228 22 35 07 27 ceteflome@cetef.tg www.cetef.tg Association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo (APBEF-Togo) Rue Kaolo, près de la Résidence du Bénin, Lomé +228 22 26 69 13 apbeftogo@yahoo.fr


Association des grandes entreprises du Togo (AGET) Immeuble SUNU 812, bld du 13-Janvier, 3e étage 01 BP 2407 Lomé-Togo +228 22 21 95 85 www.aget-togo.org Immeuble SUNU 812, bld du 13-Janvier, 3e étage 01 BP 2407 Lomé-Togo Tel: +228 22 21 95 85 Faîtière des unités coopératives d’épargne et de crédit du Togo (Fucec-Togo) Rue Bretelle, Bè-Klikamé BP 3541, Lomé +228 22 21 06 32 reseau@fucec-togo.com www.fucec-togo.com

Institutions internationales Banque ouest-africaine de développement (BOAD) 68 avenue de la Libération BP 1172 Lomé +228 22 21 59 06 Banque d’investissement et de développement de la Cedeao Siège social : 128, boulevard du 13-Janvier, BP 2704 Lomé +228 22 21 68 64 www.bidc-ebid.org

Groupe de la Banque africaine de développement - Bureau national du Togo Immeuble de la BOAD, 68, Avenue de la Libération 01 BP 2722 Lomé +228 22 22 80 02

Infrastructures économiques

Cellules CEDEAO-UEMOA au ministère de l’Économie et des Finances BP 387 – Lomé + 228 22 21 50 10

Aéroport international Gnassingbé-Eyadéma Infos service + 228 91 00 75 75 + 228 90 55 03 03 http://aeroportdelome.com/ site

Banque mondiale Bld du 13-Janvier, Imm. BTCI BP 3915, Lomé +228 22 21 55 69 Fonds monétaire international Casef, c/o Ministère de l’Économie et des Finances BP 2702, Lomé +228 22 21 91 87/88 La Francophonie - Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest 117 avenue de Sarakawa BP 7223 Lomé +228 22 21 63 50 Système des Nations unies au Togo (FAO, HCR, PAM, Onusida, OMS, Pnud…) www.tg.one.un.org

Port autonome de Lomé Zone portuaire, Lomé 1225 +228 22 27 47 42 togoport@togoport.tg http://www.togoport.tg

Autorité de réglementation des secteurs de postes et de télécommunications Boulevard L.-S.-Senghor (angle Sud-Est de SOS) BP 358 Lomé +228 223 63 63 artp@artp.tg www.artp.tg Compagnie des énergies électriques du Togo 426, avenue Mama-Fousséni +228 22 21 27 44 Autorité de réglementation du secteur de l’électricité (ARSE) Rue des Hydrocarbures BP 3489 Lomé Tel. (228) 22 22 20 78 info@arse.tg www.arse.tg

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INFOS PRATIQUES Formalité et santé

Le visa est obligatoire pour les ressortissants de l’Union européenne (il est possible de faire un « visa de l’Entente » – Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire). Pas de visa pour les ressortissants des États de la Cedeao. Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Les vaccins contre l’hépatite B, la méningite et la typhoïde, en raison de récentes épidémies, sont recommandés, de même que les traitements antipaludéens.

Conditions climatiques

La moitié sud du pays connaît deux saisons humides, d’avril à juin puis de septembre à octobre, avec une moyenne de 890 millimètres de précipitations annuelles. La moitié nord ne connaît en revanche qu’une seule saison des pluies, de juin à septembre. Les précipitations moyennes y sont de 1 200 millimètres par an, généralement concentrées sur les quatre mois d’été.

Électricité

220

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D’importants efforts sont déployés pour améliorer le réseau routier. Il faut se renseigner avant de prendre la route. Les travaux des routes de contournement de Lomé, de la Faille d’Alédjo et du col de Défalé sont finalisés. La Nationale 2, une deux-fois deux-voies qui mène de la frontière du Ghana à celle du Bénin, a aussi été rénovée, dans le cadre du corridor autoroutier Abidjan-Lagos. En direction du nord, le réseau est bon depuis Lomé vers Kpalimé. À l’ouest, l’axe LoméDapaong, sur la Nationale 1, dégradé, est en voie de finalisation. La moindre route non bitumée nécessite un 4x4.

volts

Y aller

Les principales compagnies aériennes qui desservent l’aéroport de Lomé sont : Asky, qui en a fait sa plateforme de correspondance, Ethiopian Airways (maison-mère d’Aksy), Air France, Royal Air Maroc, Brussels Airlines ou encore Air Côte d’Ivoire.

Monnaie

mêmes prises qu’en Europe

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Se déplacer

FCFA,1€ = 655,95 F CFA

Décalage horaire :

GMT

– 1 h en hiver et – 2 h en été



GROUPE JEUNE AFRIQUE


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