Eymen
Elodie Doñaque Mardi 6 > Jeudi 8 juin • 21:00 Dans un espace circulaire, la danseuse circassienne se livre à une expérience : elle pousse le corps dans ses retranchements, dans l’exploration de la thématique de l’épuisement, elle cherche un état de corps qui parle de lui-même qui ancre un questionnement, celui de la transformation de la métamorphose. Avec Elodie Doñaque et Fabian Fiorini / Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service des Arts forains, du cirque et de la Rue, l’Espace Catastrophe et de la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek
Photo © Fred Chemama
Danse - cirque - performance
Avant d’arriver à ce deuxième volet du triptyque, quel a été ton processus de création ? Quelle proportion tient la musique dans ce processus, peut-on parler de porosité avec ta performance physique ?
Elodie : « Back Home », le premier volet, est la base de travail sur laquelle j’ai pu développer de la matière pour arriver à une forme plus longue : « Eymen ». Je laisse beaucoup de place à la recherche, je me sens imprégnée du minimalisme. J’utilise des outils chorégraphique puisés dans mon expérience de danseuse. La danse, l’art du lien, est comme un trait d’union qui peut lier plusieurs figures. Mon approche consiste à rendre le corps disponible. Je m’attache à délier, pétrir et articuler le corps aérien pour trouver un état de corps qui parle de lui-même dans sa physicalité, dans sa virtuosité ou dans sa simplicité. Dans mes recherches, la musique insuffle beaucoup d’énergie, crée des contrepoints, donne des respirations, ouvre un imaginaire, comme si elle aiguisait un état, une suspension du temps, un possibilité de mouvement. Pour moi il est devenu primordial d’avoir un moteur réel pour le mouvement et de travailler en live avec la musique qui est devenue la source où je puise mon inspiration pour bouger. Danse, cirque et musique live composent ta performance : est-ce du cirque, de la danse, une performance, ou tout à la fois ? Pourquoi inviter le public autour d’un espace scénique circulaire ? Elodie : Il ne s’agit pas de faire un spectacle de cirque mais donc de questionner ce qui fait un spectacle de cirque. Proposer un spectacle de cirque qui prend pour sujet sa matière elle-même. Je cherche à développer un art entre l’image et l’acte, le son, le mouvement et le silence. Dans mes interventions, je suis dans l’action. Tout simplement, je fais ce qu’il faut faire en étant là. Je m’inspire de la fragilité humaine. Je travaille avec le présent. Je cherche le corps à l’état brut, je partage les sensations et les émotions que le geste me procure.
Le circulaire induit un corps en trois dimensions, en volume, et en tant qu’interprète au milieu du cercle, je deviens mon propre point de référence. Le cercle est un centre où pointent les regards, une forme sincère qui met à nu celui qui se trouve en son centre. A quoi ressemblera le dernier volet de la trilogie ? En quoi « Eymen » l’influencera t-il ? Elodie : Parallèlement au travail scénique, j’ai commencé à aborder un travail vidéo, qui est le dernier volet de cette “trilogie” : « Balade ». Le projet est né de mon envie d’amener ma pratique artistique dans la rue, sans prévenir. L’idée est de redécouvrir une ville autrement, au travers d’une visite où le regard est amené à suivre une petite silhouette féminine qui se pose et évolue dans les hauteurs de la ville. C’est une expérience qui offre une autre vision du milieu dans lequel on évolue au quotidien, dans lequel on se déplace machinalement. « Balade » est une invitation à se poser, observer, regarder, méditer. C’est s’inspirer du réel, se réapproprier l’espace public, amener le corps en mouvement et donner à voir de la danse et du cirque en relation avec l’architecture et des scènes de la vie quotidienne.
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