De Yahia à Zaynab L’histoire des almoravides Par Ahmed JEBRANE
Née des sables au XIe siècle, la dynastie berbère des Almoravides règne sur un empire immense. Sa capitale : Marrakech. Qui s'attendait à voir émerger des sables du Sahara une force capable de créer un empire ? Tout au plus certaines cités-États comme Sijilmassa, Tombouctou ou Gao, au centre du commerce caravanier, parviennentelles à étendre leur zone d'influence pour former des principautés sur une base tribale. Pourtant, au milieu du XIe siècle, une confédération berbère, les Almoravides, va fonder un empire transcontinental, à cheval sur le détroit de Gibraltar, des fleuves Niger et Sénégal au sud, jusqu'au Tage au nord. Les origines de l'Empire almoravide sont mal connues, car les sources qui en parlent sont très postérieures. Le récit qu'elles en font a tout d'une épopée ou d'une histoire sainte : elles célèbrent une victoire réalisée au nom de l'islam et il est difficile de faire la part du mythe et de la réalité. Les Lemtouna, un des peuples qui portaient le litham , habitaient le désert et professaient le magisme ( l'idolâtrie, le fétichisme); mais, dans le troisième siècle de l'hégire , ils embrassèrent la foi islamique. Ayant alors fait la guerre aux peuples nègres, leurs voisins, pour les contraindre à adopter la vraie religion , ils parvinrent à les soumettre et à fonder un puissant empire. Plus tard , de graves dissensions éclatèrent au sein de cette confédération, et chaque tribu qui en faisait partie reconnut l'autorité d'un chef différent. Les Lemtouna prirent le leur dans la famille d'Ourtantac, fils de Mansour, fils de Messala, fils de Mansour, fils de Messala , fils d'Amit, fils de Quatmal, fils de Telmit surnommé Lemtouna. Yahya Ibn Ibrahim, membre de la tribu de Guedala ( el Gueduli), ayant ensuite obtenu le commandement de celle de Lemtouna , s'allia par un mariage à la
famille d'Ourtantac, dont il releva ainsi l'influence tout en en augmentant la sienne. En l'an 440 (1048),Yahya Ibn Ibrahim accomplit le pèlerinage de la Mecque où il s'était fait accompagner par les principaux chefs de la nation, et, en revenant dans son pays, il rencontra, à Kairouan, le savant docteur du rite malékite, Abou Amran el Fassi. Ayant écouté, lui et ses compagnons, les conseils de cet homme religieux , et recueilli de sa bouche les maximes du droit qui énoncent les devoirs de chaque musulman comme individu , ils le prièrent de leur confier un de ses élèves , afin d'avoir auprès d'eux une personne capable de les diriger dans toutes les circonstances graves qui pourraient leur arriver et dans les affaires qui touchent à la religion. Mu par le désir de communiquer la conaissance du bien à des gens qui montraient une telle envie de s'instruire , Abou Amran demanda à ses disciples s'il y avait un parmi eux qui voulait accompagner ces voyageurs et, les voyant effrayés de la perspective des privations qu'ils auraient à subir dans le désert, il donna à ses visiteurs une lettre pour un autre jurisconsulte issu de ses élèves , nommé Mohammed Ou Aggag Ibn Zellou, membre de la tribu de Lamta et domicilié à Sidjilmessa. Dans cet écrit, il engagea son ancien disciple à leur procurer un homme d'une piété et d'un savoir éprouvés , qui serait capable de supporter les privations inséparables d'un séjour dans le pays des Lemtouna. AbdAllah IbnYacîn Ibn Meggou el Guezouli, la personne qu'Ou- Aggag fit partir avec eux , commença aussitôt à leur enseigner le Coran et les pratiques de la religion . De retour dans le désert, AbdAllah ibn Yacine et Yahya Ibn Ibrahim consacrèrent tous leurs efforts à l'enseignement et à la prédication de l'islam, avec un succès plutôt limité au début, car ils ne purent rassembler qu'un petit groupe d'adeptes, bien qu'enthousiastes, auxquels ils appartenaient tous les deux. Les dirigeants se sont retirés dans un ribat, situé dans le cours inférieur du fleuve Sénégal, près de l'actuel Cabo de Agua. Le groupe se consacre avec une grande ferveur aux pratiques religieuses et aux enseignements du Coran, dépassant à peine les limites territoriales du ribat, vivant comme d'authentiques
al-murabitun (marabouts, terme d'où provient le nom hispanisé des Almoravides). Petit à petit, le groupe est passé à environ 2 000 adeptes, chez qui Ibn Yasin a inculqué le sens de la guerre sainte.
AbdAllah ibn Yacine, déjà réputé pour son austérité et la profondeur de sa foi, de plus il n’était pas tout à fait un étranger puisque son grandpère avait appartenu à la tribu guédâla. Ibn Yacine vint donc s’établir chez les Lemtûna. C’était un lettré médiocre mais un orateur enflammé ; il prêchait un islam malékite radical et imposait des règles tatillonnes et formelles que Lemtûna et Gudâla supportaient fort mal. Le mécontentement grondait autour du prédicateur ; il éclata au grand jour lorsque mourut son protecteur. Après avoir procédé à l'assujettissement total de sa tribu, les Lamtunas, qui considéraient avec beaucoup de méfiance les pratiques ascétiques prêchées par les Almoravides, Yahya Ibn Ibrahim mourut en l'an 1042, après quoi Ibn Yasin, le véritable chef du mouvement, Il nomma Yahya Ibn Omar comme son successeur, qu'il a mis en charge du bras politico-militaire des Almoravides. Les Almoravides reconnaissaient d'abord aux Guedala , une des tribus à litham , le droit de les commander ; mais, après la mort de Yahya Ibn Ibrâhîm , ils rejetèrent l'autorité de leur chef spirituel, AbdAllah Ibn Yasin et brisèrent ainsi la confédération qui les avait réunis en seul corps. Ce docteur passa chez les Lemtouna, renonçant à la mission qu'il avait essayé de remplir , et embrassa la vie ascétique. Yahya Ibn Omar et son frère Aboubekr , descendants d'Ourtantac et membres de la famille qui gouvernait les Lemtouna, répondirent à l'appel qu' Ibn Yacin leur adressa et entrainèrent dans le chemin de la dévotion une grande partie de leur tribu . AbdAllah ibn Yacine s’enfuit avec quelques fidèles, parmi eux se trouvaient Yahya ben Omar, le chef de la confédération sanhadja, son frère Abou Bekr qui devait lui succéder. C’est ainsi que commença l’aventure almoravide qui mena ces berbères sahariens jusqu’à Alger et en Espagne. Sous la conduite de ce chef, les néophytes firent la
guerre aux autres peuples à litham , après avoir rallié à la cause almoravide une grande partie des Messoufa. La conversion de cette tribu lui ouvrit le chemin à la prééminence qu'elle atteignit plus tard sous la dynastie almoravide. Ali Ibn Youçouf el Messoufi, un de leurs chefs les plus braves et les plus influents , occupa pour cette raison , une haute position à la cour almoravide ; mais ayant tué un chef lemtounide à la suite d'une dispute , il fut obligé de s'enfuir dans le désert, après avoir allumé, par cet acte de violence, une guerre entre les Messoufa et les Lemtouna. Quelques années plus tard , il lui fut permis de rentrer au sein de sa tribu , Youssef Ibn Tacheſîn lui méme l'ayant délivré de tout danger en s’acquittant du prix du sang répandu . Ce monarque donna alors en mariage à son protégé une de ses parentes nommée Ghanîa, et remplit ainsi un engagement qu'il avait pris envers le père de cette femme, mais cela est une toute autre histoire. Après quelques décennies de prédication difficile, on voit émerger dans les tribus sanhaja du Sahara le mouvement de réforme des murabitun, les Almoravides, ce qui, pour les sources, signifie soit les gens « liés entre eux », soit les « gens du ribat », le ribat étant un lieu de retraite ascétique, localisé peut-être sur une île du fleuve Sénégal. Le bruit de leur conduite se répandit au loin , et tous ceux qui portaient dans leurs cœurs les moindres semences de la vertu embrassèrent leurs croyances et s'associèrent à leurs exercices pieux . Mille individus de la tribu de Lemtouna les avaient déjà joints , quand leur cheikh , Ibn Yassin , leur adressa ces paroles : « Mille hommes ne se laissent pas facilement vaincre ; aussi devons-nous maintenant travailler à maintenir la vérité et à contraindre, s'il le faut, tout le monde à la reconnaître. Sortons d'ici et remplissons la tâche qui nous est imposée». Ayant alors attaqué les tribus lemtouniennes, guedaliennes et messoufites qui refusaient de les écouter , ils les forcèrent à rentrer dans la bonne voie et à embrasser la vraie religion. Ibn Yassin autorisa ses disciples à prélever la dîme (prime de motivation) sur les biens des musulmans et , leur ayant donné le nom d'Almoravides , il les plaça sous les ordres de l'émir Yahya Ibn Omar.
Conduits par ce chef, les Almoravides traversèrent les sables du désert et allèrent percevoir la dîme dans les territoires du Derà et de Sidjilmassa. Après leur retour, ils reçurent d'Ou Aggag el Lamti (de la tribu de Lumta) une lettre dans laquelle il se plaignait de l'état de misère auquel les musulmans de son pays avaient été réduits par la tyrannie des Beni Ouanou Dîn , émirs de Sidjilmassa et membres de la tribu des Maghraoua. Il les supplia, en conséquence, de porter remède aux maux qui affligent ses coreligionnaires. Pour répondre à cette invitation, un corps nombreux d'almoravides, montés, presque tous, sur des chameaux mehari , quitta le Désert, en l'an 445 ( 1053), et se porta sur le Dera. Leur but était de voler un troupeau d'environ cinquante mille chameaux qui se trouvaient dans le parc des Beni Ouanou Dîn. Masoud Ibn Ouanoudin, émir des Maghraoua et souverain de Sidjilmassa , marcha à leur rencontre afin de sauver ses chameaux et de protéger ses états. Un combat s'ensuivit dans lequel ce chef perdit la vie ; ses troupes furent taillées en pièces ; leurs richesses, leurs armes , leurs montures et les chameaux du parc devinrent la proie des Almoravides. Les vainqueurs marchèrent alors sur Sidjilmassa, y pénétrèrent de vive force et massacrérent les débris de l'armée maghraouienne qui s'y étaient réfugiés. Ayant ensuite rétabli l'ordre dans le pays , en faisant disparaître les abus qui choquaient la religion et en supprimant les impots et contributions illégaux, ils reprirent le chemin du Désert. Avant de partir, ils prélevèrent la dîme partout et confièrent le gouvernement du pays à des officiers de leur propre nation car on n'était mieux servi que par nos semblables. Yahya Ibn Omar mourut en 447 , après avoir choisi pour successeur son frère, Abou Bekr. Le nouveau chef appela les Almoravides à la conquête du Maghreb et en l'an 448, il envahit le pays de Sous et occupa Massa, Taroudant et toutes les autres forteresses de cette province. L'année suivante , il s'empara d'Aghmat et força Laghouat Ibn Youssef Maghraoui à se réfugier auprès des Beni Ifren à Tedla . En 450 ( 1058) , les Almoravides pénétrèrent dans les montagnes de Deren (l'Atlus) , chez les Masmouda , et, après avoir visité tous les recoins de cette région , ils envahirent la province de Tedla et y firent
de grands ravages au nom de l’Islam. Les Beni Ifren , princes de ce pays , perdirent la vie, et Laghouat Ibn Youssef Maghraoui, seigneur d'Aghmat, mourut avec eux, laissant son épouse derrière lui convoler à 19 ans en juste noces pour la troisième fois, avec le nouveau vainqueur Abou Bakr . Fille d’un certain Ibrahim Nefzaoui, Zaynab naît en 1039 dans le petit village d’Aghmat, aux pieds de l’Atlas dans l’actuel Maroc. Son père, un riche marchand, offre à sa fille une éducation de qualité, rare pour les jeunes filles de l’époque. Très tôt, Zaynab fait preuve d’une grande intelligence et vivacité d’esprit. Le Kitab al-Istibsar la décrit en ces termes : à cette époque, il n’y en avait pas de plus belle, de plus intelligente ou de plus spirituelle . Ces qualités, sans doute, font d’elle un parti très recherché et Zaynab aurait repoussé de nombreuses offres de mariage, disant ne pas vouloir quelqu’un qui n’aurait pas l’ambition de devenir le souverain du pays entier. Elle est d’abord la concubine de Youssef Ibn Ali Ibn Abderrahman Ibn Ouatas. A 15 ans, elle est très belle, érudite et charismatique. Elle se marie avec son cousin, Youssef Ibn Ali Ibn Al Wattas, de la -famille des cheikhs de l’Ourika. Conseillère de son père et de son mari, elle gère les conflits tribaux qui secouent la région. Pendant la domination des Aimgharen dans le pays des Masmouda, ce Youssef fut cheikh des Ourîka , des Hezerdja et des Hilana. Quand les Beni Ifren domptèrent les Ourika et s'emparèrent d'Aghmat , Zeinab troqua son premier mari pour séduire Laghouat Ibn Youssef Maghraoui, chef de tribus berbères proches d’Aghmat. Zaynab épouse ensuite l’émir Laghouat Ibn Youssef Maghrāwi dont elle hérite la fortune après sa mort au combat contre les Almoravides . Il faut aussi rappeller dans ce contexte que les chroniques insistent de façon frappante sur le rôle des femmes dans l'avènement de l'Empire almoravide. C'est que les tribus sanhaja avaient la particularité d'être matrilinéaires, la parenté se transmettant par les femmes plutôt que par les hommes, contrairement au reste du monde musulman. Les femmes, qui n'étaient pas voilées, jouaient un rôle politique important. A l'inverse, les hommes portaient le voile de bouche (litham), d'où leur surnom de « voilés » dans les textes du Moyen Age. Quand les
hommes portaient l'épée, finalement leurs femmes portaient véritablement le pantalon à la maison. Du fait de son intelligence et de sa connaissance des réalités marocaines, Zeynab semble avoir été une conseillère écoutée du pouvoir almoravide, et un élément essentiel dans la transmission du pouvoir dans la région centrale du Maroc, jouant un grand rôle dans le ralliement des tribus berbères et dans leur unification au sein du mouvement almoravide. En 1070, Abu Bakr pose les fondations d'une capitale, Marrakech, donnant ainsi un caractère définitivement sédentaire à l'État almoravide. Le site aurait été choisi par les chefs de deux tribus berbères rivales, à la frontière de leurs territoires respectifs : « Nous t'avons choisi un lieu désert, où il n'y aucun être vivant à part des gazelles et des autruches, et où ne poussent que des jujubiers et des coloquintes » (Ibn Idhari, 1312). Symboliquement, dans une zone où l'on construit en général en terre, il fait bâtir un château en pierre, le Qasr al-hajar. Le 7 mai 1070, commença la fondation de Marrakech, avec le château de pierre. Le même jour, l'émir Abu Bakr ibn Umar arriva à cheval avec ses frères et toute son armée, les chefs de tribus et les ouvriers, maçons ou autre, pour commencer à poser les fondations avec les chefs de tribus, dont l'aide fut précieuse, puisqu'ils contribuèrent avec de l'argent et des hommes. La muraille du château de pierre fut dressée en quelque trois mois. Les gens édifiaient leur maison, chacun à la mesure de ses efforts et de ses possibilités. Cette même année, Abu Bakr nomme Yusuf ibn Tashfin, son cousin, comme lieutenant, car il est appelé pour maîtriser une révolte au sein du désert du Sahara et combattre les Noirs du Ghana. Considérant que son épouse ne peut pas le suivre, il la répudie et lui conseille d’épouser son cousin Youssef ben Tachfine as-Sanhaji, à qui il laisse le commandement en son absence. En 1071, après la période légale de séparation d’avec son ancien époux, Youssef a 60 ans et trois épouses légitimes et Zaynab 32 ans et c’est son quatrième mariage. Ils vont former un véritable couple politique qui va marquer l’Histoire du Maroc .
En 1072, Abu Bakr annonce son intention de rentrer du Sahara après avoir mis l’ordre au désert,et de reprendre sa position, mais Youssef n’est plus décidé à lui rendre. Il ne sait pas comment s’y opposer sans déclarer une guerre intestine à son cousin et c’est bien sûr Zaynab qui le conseille. Sachant que son ancien vieil époux apprécie la vie dans le désert et que tous deux ne souhaitent pas voir de sang couler inutilement, elle oriente Youssef sur la manière de mener l’entretien et lui conseille d’amadouer son interlocuteur avec des présents luxueux. La rencontre entre les deux hommes se déroule sans incident, Youssef ben Tachfine offre des cadeaux à Abu Bakr Ibn Omar par respect pour lui comme lui a conseillé son epouse, et laisse son nom sur les monnaies Almoravides, et Abu Bakr repart en Afrique de l'ouest pour continuer à propager l'Islam. Il s’installa prudemment à Aghmat, car il comprit vite que son cousin Yūsuf ne lui rendrait ni le commandement des terres conquises, ni Marrakech, ni Zaynab. Il sut accepter les cadeaux importants qui lui furent offerts et, la face sauvée, il retourna auprès des siens, pour reprendre la guerre sainte contre les Noirs. Abou Bakr ben Omar meurt en novembre 1087 d'une flèche empoisonnée au Sénégal, défait par le Sérère Ama Gôdô Maat. La tombe d'Abu Bakr ibn Omar se trouve en Mauritanie, dans une localité nommée Mekssem Bakar dans la région du Tagant. Son fils Ibrāhīm vint alors au Maroc pour réclamer la couronne de son père, mais de judicieux conseils de prudence et de substantiels cadeaux encouragèrent son effacement définitif. Zaynab Nefzaouia n’en reste pas là dans sa soif du pouvoir et se voit attribuer le titre de malika (reine), qui n’est pas automatiquement donné aux épouses de roi à l’epoque. Ce titre, et les sources qui la mentionnent, montre qu’elle partage le pouvoir de son époux et gouverne avec lui. Quand Youssef rêve d’étendre les frontières de son empire, Zaynab le conseille et l’assiste dans ses conquêtes comme dans la création de la dynastie almoravide. Youssef conquiert notamment des terres au Maroc, en Algérie, en Espage ; il s’empare de Grenade, de Séville, de Valence. Des sources disent qu’il doit ces
conquêtes aux conseils avisés de sa femme, et qu’elle est si experte en négociations qu’on la surnomme « la magicienne ». En 1147, l'émir Tashfin, petit-fils de Yusuf, est renversé par un autre Berbère, non du Sahara, mais de l'Atlas, Abd al-Mu'min, qui fonde l'empire des Almohades. Zaynab Nefzaouia était déjà morte vraisemblablement à l’âge de 78 ans aux alentours de 1117, onze ans après avoir enterré son quatrième mari et sans avoir vécu l’arrivée triomphale des nouveaux vainqueurs, les almohades en la personne d d’Abdel Moumen ben Ali Agoumi…