401ci MAG
15 octobre 2015
N° Zéro
Spécial 19 Jeep Heep Heep Crans-Montana e
Un livre fait par des passionnés pour des passionnés.
Depuis sa création, la Jeep a traversé les siècles avec sérénité. Elle est restée fidèle à ses origines. Elle a évolué et s’est adaptée aux nouvelles technologies. Après avoir défendu la démocratie, elle est devenue symbole de liberté. Pierre-Michel OTT
401ci Magazine
PLANÈTE JEEP
Son passé prestigieux restera à jamais gravé dans ces quatre lettres:
JEEP
SOMMAIRE Accréditation, passage obligatoire
p8
Le Jeeping
p 14
Sur la place de Cran Cry d’Er
p 38
Les Jeepers ont le sourire
p 50
La Mascotte 2015
p 58
Le Jeeping, les gagnants
p 60
Amitié durable
p 64
Équipage insolite
p 66
O.R.N.I.
P 68
4
401ci Magazine
La Parade
p 72
La RemontĂŠe du Canyon
p 86
Remerciements
p 106
Agenda
p 110
Cliquez sur le bandeau pour rejoindre le groupe Jeepers de Suisse
EDITO Le Jeep-Heep-Heep est en route pour sa 20e édition. De quelques dizaines à sa création, ce sont plus de 500 jeepers qui se retrouvent ces dernières années sur le plateau de Crans-Montana et plus précisément sur la place de Cran Cry d’Er. Une Jeep n’est pas un 4x4 comme les autres. Et les Jeepers ne sont pas des gens comme les autres. La passion qui les anime est telle, qu’ils viennent de partout pour goûter à l’ambiance harmonieuse de la manifestation.
Jean-Pierre Pasche Contact: 401ci.contact (at) gmail.com
Il est dommage que la marque est vendue son âme au Diable, que dire à plusieurs diablotins. Ils n’ont pas réussi à conserver ce qui faisait de cette guerrière, une voiture unique dans le paysage de l’automobile. Le pire semble à venir avec l’italiennisation de la marque. Je n’ai aucun grief contre la marque propriétaire de Jeep. Toutefois, une Fait 500 n’a rien à voir avec un Cherokee ou un Wrangler. L’heure est aux économies, alors on décline plate-formes et moteurs dans des marques et sur des modèles qui n’ont rien à voir. Que penser d’un châssis de SJ pour une Alfetta ou viceversa. A cette époque, personne ne pouvait l’envisager.
6
Le Monde est fou. Heureusement, nous avons le Jeep-HeepHeep. Et ce n’est que du bonheur de voir les plus jeunes suivent la voie tracée par les aînés. Quelle surprise de les voir au volant de ces bonnes vieilles Willys et autres CJ 3, grimper allègrement à travers le parcours du Jeeping ou se lancer sans crainte dans la terrible remontée du Canyon. Malgré ses nombreux déboires, la Jeep, la Vraie, est toujours vivante et ce n’est pas la course à la production, la chasse au CO2 ou encore les tricheries aux émissions nocives qui feront mourir celle par qui l’histoire du 4x4 de masse à commencer.
Jeeperment Vôtre Jean-Pierre
401ci Magazine
8
ACCRÉDITATION A peine la 19e édition a-t-elle fermé ses portes que tous les regards se portent vers 2016 et anticipent sa 20e. Ce sera un moment exceptionnel, c’est ce qu’a déclaré Claudy Mabillard, président du Jeep-HeepHeep, lors de la clôture le dimanche 27 septembre 2015 après la Remontée du Canyon. Pour ceux qui connaissent bien Crans-Montana, nous rappelons que le Jeep-Heep-Heep est réservé aux Jeep et uniquement aux Jeep, pas question de voir une Fiat ou un Dodge se mêler à la foule. Rien à voir avec le 500 des Alpes réservé aux Fiat 500 (que l’on pourrait aussi appeler le Fiat-Hiat-Hiat). Bon trèfle de plaisanterie, comme dirait un lapin dans un carré de luzerne, et revenons à notre sujet: le Jeep-Heep-Heep. Sans les membres du F.R.J.C., club de passionnés des Jeep de la Seconde Guerre Mondiale, cette manifestation aujourd’hui incontournable, n’aurait peut-être jamais vu le jour.
401ci Magazine
Des quelques dizaines de Jeep présentes en 1997, ce sont plus de 300 véhicules qui occupent ce jour la place de Cran Cry d’Er. Les participants viennent de toutes les régions de Suisse et aussi d’Italie, d’Allemagne, de France et même de Grande-Bretagne. Cette 19e édition s’est déroulée sous un soleil radieux malgré quelques petits nuages audacieux. Rappelons, car nous n’en avons guère conscience, que pour organiser une telle manifestation il faut presqu’une année de préparation. Le meilleur moyen de faire connaître cet événement est sans nul doute la publicité, sous forme d’affiches, de papillons, d’invitation lancée aux différents clubs Jeep, mais aussi d’articles et reportages dans de nombreux médias. Toute cette communication fait partie intégrante des tâches incombant aux membres du Jeep-Heep-Heep.
PASSAGE OBLIGATOIRE
10 Vous les avez sans doute croisés au Salon de l’Automobile de Genève ou lors de rassemblements Jeep à l’étranger (France et Italie) ou même lors de rassemblements de véhicules américains. Eh oui, la Jeep est née américaine. Pour satisfaire toutes les inscriptions, l’accréditation est ouverte dès le vendredi après-midi, permettant ainsi d’endiguer le flot des arrivants du samedi matin. Cependant, et malgré la bonne volonté des accréditeurs, il faut tout de même patienter avant de pouvoir accéder à la place de Cran Cry d’Er où des bénévoles vous aident à ranger votre Jeep aux côtés de celles déjà en place. C’est un fait, tout le monde attend avec impatience le départ du Jeeping, l’épreuve phare de la journée du samedi. Et en 2015, au regard du nombre de Jeep inscrites, le président a choisi de réduire le briefing à sa plus simple expression: Bon, vous allez partir pour le Jeeping. Vous avez trois heures pour le faire. Pas de précipitation, ce n’est pas une course. A bientôt sur la place de Cran Cry d’Er. Plus court, il n’aurait rien dit !
401ci Magazine
Un mot sur le passage Accréditation. Chaque participant se voit offrir deux options: Statique ou Jeeping. Le jeeper Statique inscrit sa Jeep pour l’exposer et reçoit un sac d’accréditation. Dans ce sac, se trouvent de nombreux cadeaux offerts par les partenaires de la manifestation. Quant au jeeper Jeeping, non seulement il expose sa voiture mais, en plus, il participe aux jeux, reçoit le road book du Jeeping et en accepte son règlement. Chaque Jeep reçoit un autocollant avec son numéro qui lui est attribué. Cela permet ainsi aux commissaires de pouvoir noter chaque Jeep lors des passages aux Spéciales. Nous reviendrons plus loin sur le principe des Spéciales qui agrémentent le parcours d’environ 20 kilomètres au-dessus de CransMontana. En fin de journée toutes les notes sont comptabilisées et les meilleurs des participants reçoivent une récompense bien méritée. Il est à présent autour des 9 heures. Les concurrents se dirigent à petits pas, ou plutôt à petits tours de pneu, vers la ligne de départ du Jeeping. Patience, il y a du monde. Beaucoup de monde. Avant le
départ, chaque pilote doit signer le règlement puis reçoit son road book et la carte signalétique de sa Jeep (à placer derrière le pare-brise lors de son retour sur la place de Cran Cry d’Er). Il est important de rappeler que le Jeeping est un exercice de conduite basé sur l’habileté, la précision et une lecture correcte du road book. Ainsi que les organisateurs le mentionnent, la vitesse ou le temps ne sont pas pris en considération pour le classement final. Et voilà, un par un et à quelques minutes les uns des autres, les concurrents partent à l’assaut des 20 kilomètres de chemins et de pistes. La signalétique du road book est simple. Une flèche indique toujours le sens de progression et les voies barrées, celles qu’il ne faut pas prendre. Ce n’est pas une compétition et il arrive que les concurrents se trompent légèrement dans la lecture du road book. Mais les Jeepers sont là, d’abord pour le plaisir et ensuite pour le trophée en fin de Jeeping.
Vous avez la chance de pouvoir découvrir des chemins qui en temps normal sont fermés à toute circulation. Les organisateurs montent chaque année un dossier bien étayé pour demander des autorisations aux différentes autorités afin que vous puissiez profiter de ce concept unique: circuler librement pendant une journée sur les chemins de Crans-Montana. Soyez conciliant si, quelques fois, il y a un peu d’attente lors du passage d’une Spéciale. D’ailleurs qu’est-ce qu’une Spéciale ? Tout d’abord, il faut savoir que le tracé du Jeeping est réalisé de manière à ce que n’importe quel modèle de Jeep puisse s’y aventurer, sans aucun dommage ni pour sa carrosserie ni pour ses occupants. Toutefois, pour corser l’affaire et satisfaire les Jeepers qui aiment à relever des défis, il y a les Spéciales. Cette année, nous avions eu la chance d’en avoir quatre. Ces épreuves rapportent ou non des points. Et ce sera en fonction du cumul de ces points que sera établi le classement final.
EN ROUTE POUR
12
401ci Magazine
LES SOMMETS
LE JEEPING Prêt pour la première Spéciale ? Bon, je vous l’accorde, il y avait un peu d’attente. C’est là que votre habileté joue ou non en votre faveur. Le coin est sous les arbres, parsemé de cailloux, dont certains peuvent rebuter les moins téméraires. Ainsi, vous avez le loisir de regarder les concurrents précédents se faire piéger ou non par le tracé. Et vous décidez en toute connaissance de cause de la faire ou pas. Une photo vaut mieux que mille mots pour vous rendre compte des difficultés. Puis vous reprenez le cours tranquille du chemin qui serpente le long de la montagne, tantôt vers le haut, tantôt vers le bas. Quelques minutes d’arrêt vous permettront d’embrasser du regard un point de vue magnifique sur la vallée du Rhône et les sommets environnants. Il est bon de rappeler que le Jeeping se déroule à petite vitesse et que les concurrents doivent partager certains tracés, soit avec des randonneurs, soit 14 avec des vététistes. Si chacun est dans le respect de l’autre, il n’y a pas de problème. Et chaque mode de progression peut cohabiter avec les autres. Donc, vous voici tentant le passage de la première Spéciale. Cette zone est balisée et les concurrents doivent rester entre les rubalises (ruban de signalisation) sous peine de perdre des points. Une marche arrière fait aussi perdre des points. Chaque zone a un nombre maximum de points: 20, 30 ou plus selon la difficulté. L’objectif étant d’arriver au bout de la zone sans devoir en sortir sous peine d’être gratifié d’un zéro. Prudence oblige, chaque concurrent vient d’abord repérer la zone et se figure la meilleure trajectoire avant de se lancer. Le but étant d’ailleurs d’éviter de causer tout dommage à son véhicule, ce qui pourrait hypothéquer ses prochains passages dans les autres Spéciales. Les photos publiées montrent quelques concurrents en pleine action lors de la première Spéciale. Cette épreuve terminée, chaque concurrent reprend le cours du road book et le tracé alterne entre
401ci Magazine
terre et goudron. Les passages sur goudron sont réduits au maximum mais sont cependant nécessaires pour la cohérence du tracé global. Ici, vous traversez une forêt, là ce sera un pâturage. A chaque instant, une vue sur les alentours en laisse plus d’un sans voix. Ce sont ces instants privilégiés qu’il faut apprécier car ils ne sont possibles qu’une fois par année et pendant une journée seulement. Certains ont d’ailleurs émis le vœu de pouvoir refaire le Jeeping une seconde fois, uniquement pour profiter un peu plus des paysages. Mais ne traînons pas. Reprenons le cours de notre périple et allons tenter de vaincre la seconde Spéciale. Elle semble présenter moins de difficultés techniques que la première et se déroule en plein soleil, avec une vue magnifique sur la vallée du Rhône. Il ne faut pas se fier à l’eau qui dort ou plutôt au sable qui dort. Le départ est raide et en haut de la pente, le virage se fait à droite. Puis le concurrent enchaîne par une succession de bosses et de creux, pour terminer par un dos d’âne fait de sable. Rien ne semble arrêter les Jeepers sur cette Spéciale. Retour sur les chemins à travers les arbres avant de déboucher sur une route asphaltée. Celle-ci amène les concurrents sur les troisième et quatrième Spéciales. Nous nous trouvons maintenant dans une carrière et, à peine arrivés, une odeur de caoutchouc brûlé nous chatouille les narines. Deux zones y ont été préparées par les organisateurs. La soft et la hard. La première zone est principalement meuble. Toutefois, quelques problèmes de motricité peuvent survenir çà et là et la concentration est de rigueur. Peu de concurrents perdent des points sur cette première zone. Quelques-uns cependant ont dû faire une marche arrière car ils s’étaient mal engagés au départ. La seconde zone, celle que nous avons appelée hard est composée de morceaux de ciment, de goudron et autres matériaux trouvés au hasard dans la carrière.
16
401ci Magazine
18
401ci Magazine
20
401ci Magazine
C’est à cet endroit que les pneus des Jeep sont mis à rude épreuve. Toutes n’arrivent pas en haut de la première partie du parcours. Certaines, à grand renfort d’accélération et de patinage, se hissent péniblement et y arrivent tout de même, sous les applaudissements des autres concurrents et de quelques spectateurs venus admirer la prouesse des pilotes. Là encore, si un concurrent ne veut pas se mettre en péril ou risquer d’abîmer son véhicule, il peut contourner la zone qu’il ne souhaite pas faire. Trois essais sont possibles pour chaque concurrent à chacune des Spéciales. En cas d’échec après ces trois essais, il doit sortir de la zone. Ces dernières Spéciales accomplies, les Jeepers continuent leur chemin sur des pistes qui les amènent en haut du Canyon. Qu’est-ce que le Canyon ? Il s’agit d’un tracé tout à fait particulier utilisant la déclivité du terrain – une piste de ski l’hiver – qui débouche directement sur la place de Cran Cry d’Er.
A chaque édition, les organisateurs créent un parcours fait de creux et de bosses – les creux étant plus ou moins profonds – qui obligent les véhicules à se trouver dans des situations de croisements de pont et permettent au plus talentueux de se faire plaisir une dernière fois avant de rejoindre la place de fête. Les difficultés changent d’une année à l’autre. Aussi, certains concurrents préfèrent ne pas se lancer dans cette aventure qui, bien que sécurisée, requiert des talents de pilote confirmé. Une voie de secours est mise en place pour rejoindre la place par une autre voie. La descente du Canyon est le 2e moment fort de la journée du samedi, après le Jeeping. Outre les Jeepers présents, de nombreux spectateurs regardent et photographient ou filment les exploits des différents concurrents.
22
401ci Magazine
Ah, surprise, Michel Lude n’est pas au volant !
24
401ci Magazine
26
401ci Magazine
28
401ci Magazine
30
401ci Magazine
Plaque cherche Jeep désespérément
32
401ci Magazine
34
401ci Magazine
36
401ci Magazine
Sur la place de
38
401ci Magazine
Cran Cry d’Er
Ainsi se termine le parcours du Jeeping et les participants se retrouvent sur la place pour y déguster grillades et raclettes ou encore moules et frites. De multiples boissons, dont la fameuse bière La Marmotte fabriquée localement, sont disponibles. Ces moments privilégient les rencontres entre Jeepers. Ils peuvent y échanger les derniers potins du Monde de la Jeep. Ils trouvent aussi des accessoires grâce aux exposants comme ZZ Kustom ou Vérolet Sion. Et puis 40 ce sont des moments d’entraide. Celui-ci a cassé un croisillon et cherche désespérément la pièce et, éventuellement, une âme charitable pour faire la réparation. Cet autre met sa Jeep en vente et espère trouver un passionné pour la lui acheter. Ici, c’est un club qui propose à ses adhérents le nouveau blouson. C’est ça l’ambiance de Jeep-Heep-Heep. C’est une grande famille. Il y a un noyau dur qui revient tous les ans. Et il y a ceux qui viennent de temps en
401ci Magazine
temps et ceux qui découvrent pour la première fois. Au fil des ans l’esprit qui règne au Jeep-Heep-Heep perdure. Et ça, c’est le plus important. Des Jeep, des Jeepers, il y en a partout. Quelques fois même, le parking de Cran Cry d’Er est un peu petit pour accueillir tout le monde. Ce n’est pas grave, chacun trouve une place quelque part et marche un peu pour revenir au sein de la place. Nous avons rendu hommage à quelques équipages que nous avons croisés au gré de la journée. Point de commentaires, juste pour le plaisir de voir des visages souriants. La journée se termine autour d’un verre et peutêtre d’une grillade ou d’une raclette avant d’aller prendre un repos bien mérité et de penser à la journée du lendemain. Nous souhaitons d’ores et déjà une bonne nuit aux Jeep et aux Jeepers.
Jaggi Traugott, fidèle parmi les fidèles, présente le nouveau blouson de son club.
Vérolet SA Sion dispose d’une gamme étendue d’accessoires.
42
Comme chaque année, Jeep Suisse présente ses derniers modèles.
401ci Magazine
ZZ Kustom incontournable ĂŠquipementier Jeep en Suisse.
Et une petite bière de La Marmotte.
Et que diriez-vous d’une raclette?
44
401ci Magazine
Beaucoup de travail en cuisine et toujours avec le sourire.
Nos charmantes barwomen. 46
Jeeper heureux, Daniel Frey du Garage Victoria à Genève
401ci Magazine
Nos charmantes barwomen.
Philippe, l’animateur de la RemontÊe du Canyon. 48
401ci Magazine
Que diriez-vous d’un raclette sur le capot d’une Jeep?
Les Jeepers Des Jeep, des Jeepers, il y en a partout. Même que des fois, comme il se dit dans les milieux autorisés, le parking de Cran Cry d’Er est un peu petit pour accueillir tout le monde. Ce n’est pas grave, chacun trouve une place quelque part et marche quelques mètres pour revenir au sein de la place. Nous avons rendu hommage à quelques équipages que nous avons croisé au gré de la journée. Point de commentaire, juste pour le plaisir de voir des visages souriants.
50
401ci Magazine
ont le sourire
52
401ci Magazine
54
401ci Magazine
56
401ci Magazine
ÉPICE 58
Mascotte du Jeep-Heep-Heep 2015
401ci Magazine
LE JEEPING
60
401ci Magazine
Michel (à gauche) et Olivier, classés second du Jeeping 2015
Les Gagnants L’après-midi touche à sa fin et les Jeepers sont rentrés sur la place de Cran Cry d’Er. Tous ? Mais comment le savoir ? C’est très simple: la voiture-balai est là. Elle suit le parcours afin de déterminer si l’un ou l’autre des Jeepers est en difficulté quelque part ou bien s’est arrêté trop longtemps pour un pique-nique champêtre. Ainsi quand la Jeep-balai est sur la place, il n’y a plus de Jeep sur le parcours. Sécurité oblige. Mais qu’attendent donc les Jeepers ? Les résultats du Jeeping ! Qui va recevoir les prix ? Claudy Mabillard, le président, aidé des membres du Comité d’organisation, annonce et remet les prix aux six meilleurs du Jeeping. Les prix sont offerts par les sponsors de la manifestation. En résumé et en images, les résultats du Jeeping 2015:
1er
Peter Fankhauser*
N° 93
Jeep Rubicon
Gagne un treuil 5 T offert par ZZ Kustom Gingins d’une valeur de CHF 1149.-
2e
Michel Lude
N° 7
Jeep CJ 7
Gagne une valise outils offert par Vérolet SA Sion d’une valeur de CHF 325.-
3e
Renzo Riccardi
N° 147
Jeep Cj 5
Gagne une valise outils offert par Vérolet SA Sion d’une valeur de CHF 225.-
4e
Helmut Sprenger
N° 100
Jeep Wrangler TJ
Gagne un bon d’achat offert par Caviglia Lucerne d’une valeur de CHF 100.-
5e
Jean-Christophe Cuttaz
N° 162
Jeep Wrangler JK
Gagne un bon d’achat offert par Caviglia Lucerne d’une valeur de CHF 80.-
6e
Roger Vonlanthen
N° 208
Jeep Wrangler
Gagne un bon d’achat offert par Caviglia Lucerne d’une valeur de CHF 50.* le gagnant avait déjà quitté la place de Cran Cry d’Er. Et nous n’avons pas sa photo.
62
401ci Magazine
Une amitiĂŠ qui dure depuis...
64
401ci Magazine
Equipage
66
401ci Magazine
Au premier plan, Jack et Elwood Blues nous ont f
insolite
fait l’honneur de participer au 19e Jeep-Heep-Heep
O.R.N.I.
68
401ci Magazine
Objet roulant non identifiĂŠ
70
401ci Magazine
Enfin, le soleil se lève pour la Parade et la Remontée du «Canyon»
La Parade
72
Le soleil brille depuis longtemps quand les Jeepers rejoignent la place de Cran Cry d’Er pour les agapes de la journée. Au menu: le matin, la Parade, l’aprèsmidi, la Remontée du Canyon, épreuve-phare de la journée du dimanche qui attire la foule venue de la station et d’ailleurs. Mais commençons par notre Parade. Il n’y a pas que Crans-Montana qui soit concernée par le JeepHeep-Heep. Tous les villages environnants donnent également la main à son organisation. La Parade est un remerciement pour toutes ces aides. Alors depuis la place de Cran Cry d’Er, les Jeep vont défiler, à vitesse réduite, à travers de nombreux villages et pour le plus grand plaisir des habitants. Cette année, ce sont 202 Jeep – avec leur équipage – qui ont participé à cette Parade. La mise en place de la Parade démarre vers 10h30. Le long cortège va quitter la place de Cran Cry d’Er en direction de Montana par la route du Rawyl en longeant l’étang Grenon.
401ci Magazine
Les Jeepers vont se faufiler au milieu des travaux pour rejoindre la route de Clovelli et la route de la Combaz avant de bifurquer sur la gauche vers Aminona par la route de l’Astoria. En continuant sur la route de Montana-Crans, ils rejoignent celle de l’Aminona. Ils traversent Bluche avant de remonter par la route des Briesses vers la place de Cran Cry d’Er. Là, deux options s’offrent aux Jeepers: soit rentrer directement sur la place, soit refaire la descente du Canyon en passant par le chemin de la Digue. La Parade se termine et tout le monde se retrouve sur la place et se précipite vers les points de restauration et de boissons, car l’heure tourne. Il y a ceux qui vont tenter la remontée du Canyon et ceux qui veulent les meilleures places pour ne rien manquer des exploits des quelque pilotes qui oseront affronter le Canyon.
74
401ci Magazine
76
401ci Magazine
78
401ci Magazine
80
401ci Magazine
82
401ci Magazine
84
401ci Magazine
La RemontĂŠe
86
401ci Magazine
du Canyon
Donc, la foule est désormais compacte et la longue file qui attend de pouvoir se restaurer en dit long sur l’intérêt que suscite la Remontée du Canyon. En effet, le samedi, c’est la journée des Jeepers qui souhaitent se faire plaisir sur le Jeeping. Il n’y a donc que peu de spectacle sur la place et par conséquent les spectateurs sont moins nombreux. Alors que le dimanche, c’est le jour des spectateurs. Ainsi, même si vous n’avez pas de Jeep, vous pouvez venir admirer ceux qui vont faire le spectacle dans la Remontée du Canyon. Mais revenons un instant sur notre place noire de monde. Ici, on y vient en famille et entre amis. Toutes les tranches d’âge sont représentées: des futurs Jeepers, encore dans leur landau ou poussette, aux personnes d’âge mûr. Certains pourraient d’ailleurs vous en raconter sur la Jeep tant ils la connaissent sur le bout des doigts. Allons faire la queue avec les spectateurs et les Jeepers. Que souhaitez-vous manger ce midi ? Saucisse grillée avec frites et ketchup ou grillade porc accompagnée de sa salade de haricots verts. Et pourquoi pas une assiette de moules et frites ? Les bénévoles s’agitent derrière leurs fourneaux afin de servir le plus rapidement possible tous ces affamés. 88
D’autres choisissent la raclette accompagnée d’un petit verre de fendant. Mais attention, les Jeepers qui remontent le Canyon n’ont pas le droit de boire de l’alcool. Prudence avant tout. Notre joyeux petit monde se restaure tranquillement sous le chaud soleil de cette fin septembre. Et déjà, parmi les Jeepers, certains s’affairent autour de leur véhicule. Ils contrôlent la pression des pneus, l’arrimage des objets à l’arrière, voire même, enlèvent leurs plaques pour ne pas les perdre dans le Canyon. La remontée est prévue pour 14h00. Cependant, devant le nombre de personnes toujours en train de dîner, les organisateurs décident de repousser la première montée vers 14h30. Qui peut remonter le Canyon ? Question importante. En effet, tout le monde ne peut pas remonter le Canyon. Les organisateurs contrôlent les véhicules avant de leur donner l’aval pour l’assaut. Il faut tout d’abord que les Jeep possèdent des pneus en rapport avec la rudesse de la pente. Ainsi des véhicules en pneus route auront toutes les peines du monde à parvenir en haut. C’est une question de sécurité. Et sur la sécurité, les organisateurs sont intransigeants.
401ci Magazine
Pas question de mettre en péril ni le jeeper, ni la voiture, ni les spectateurs. Ensuite, il y a un choix personnel de faire ou non la Remontée du Canyon. De nombreux Jeepers l’ont déjà faite les années précédentes. Aussi pourquoi ne pas regarder ce que font les autres ? Pour en revenir à la sécurité. Sur le tracé, plusieurs portes sont prévues si le jeeper n’arrive pas à passer l’obstacle. Trois tentatives sont offertes, ensuite c’est l’abandon et la sortie, et toujours sous un tonnerre d’applaudissements des spectateurs. Toujours côté sécurité. Un double cordon de ruban de signalisation sépare la piste des spectateurs. De nombreux bénévoles sont présents sur la remontée pour endiguer ceux qui voudraient s’approcher trop près de la piste et risquer l’accident. Chaque année, quelques Jeep dévient de leur trajectoire lors de cette remontée. Et, en aucun cas, il ne serait souhaitable que l’une d’entre elles arrive dans les spectateurs. C’est un élément que les spectateurs doivent prendre en compte quand ils viennent admirer les pilotes, surtout avec de jeunes enfants. Voilà la piste est prête, la sécurité est en place, les extincteurs sont bien répartis tout au long de la montée et les bénévoles sont là en cas de problème, tous munis d’un talkie-walkie. On entend dans le talkie-walkie, à côté de nous, que le premier concurrent vient de s’élancer sur le Canyon. Les encouragements fusent déjà du bas du Canyon. Et d’un seul coup, une Willys, dont le moteur ronfle, montre le bout de son pare-choc. Le pilote tente de compenser le manque de puissance de son moteur par sa virtuosité au volant. Il tente de passer les bosses toujours plus hautes les unes que les autres. Rien n’y fait, la Willys doit déclarer forfait et ce malgré les chaînes sur les quatre roues. Elle n’aura pas vaincu le Canyon cette année. Et elle doit sortir ovationnée par la foule. Le public est chaud, il attend la suivante. Deux autres Willys tentent mais sans succès de vaincre la dernière partie du Canyon. Et arrive, une CJ 7 de chez nos voisins français. Rehausse, gros pneus et conducteur concentré. Première victoire, elle passe. Les applaudissements crépitent à tout va.
Et c’est là que notre speaker attitré, Philippe Nicolle, commence le décompte de ceux qui passent: 2 français à zéro, puis 1 bernois pour 2 français, etc. Il faut bien s’amuser lors de la remontée du Canyon. D’autant que Philippe, malgré ses nombreuses participations à la Remontée du Canyon, ne connaît rien aux Jeep et oublie d’une année sur l’autre ce que les spécialistes lui ont dit. D’où des remarques savoureuses tout au long de la journée. Les Jeep se succèdent. Nous sommes passés des Willys aux Wrangler. Techniquement, elles ne jouent pas dans la même catégorie. Souvent munies de blocages, ces Jeep passent sans problème les divers obstacles du Canyon. Il ne faut pas croire que seuls ces modèles sophistiqués arrivent en haut. La preuve avec de nombreux Cherokee XJ (1984 – 2002) non équipés de blocages, qui passent la dernière bosse du Canyon. Et ces deux CJ 7, l’une pilotée par Michel Lude et l’autre par Jacques Sallin, entièrement d’origine. Comme quoi, le pilote a aussi une grande importance dans la négociation des passages difficiles. Un regret: notre ami pompier au volant de son CJ 5 n’a pas pu, malgré le renfort de la sirène et du feu bleu clignotant, arriver jusqu’en haut. Peut-être en 2016. Heureusement, il n’y avait pas le feu ! Et nous retrouvons, dans la meute de nouveaux concurrents, quelques Willys. Et certaines arriveront jusqu’en haut. Il n’y a pas seulement la voiture
qui fait le travail. Lorsque des locaux montent le Canyon, il est facile de déceler leur fan club. Toujours de grands moments de franche rigolade. En parlant de rigolade, je reviens vers Philippe, notre speaker, et ses commentaires délirants. Une Jeep arrive et Philippe leur demande de s’arrêter pour poser quelques questions. Et là, il annonce: Ah c’est Madame qui conduit, bravo, félicitations. Il ne s’aperçoit même pas que les personnes autour de lui éclatent de rire. Philippe n’a pas remarqué que le volant de la Jeep était à droite. Depuis les années qu’il office, nous aurions dû enregistrer ses commentaires. Nous aurions pu lui consacrer un livre. En tout cas, merci Philippe, ne change rien. C’est le top comme cela. La Remontée du Canyon se termine avec l’arrivée de Steve Tapparel, en charge de la sécurité. L’épreuve est ainsi close. Nous serons de retour en 2016 pour la 20e édition de la Remontée du Canyon.
90
401ci Magazine
92
401ci Magazine
94
401ci Magazine
96
401ci Magazine
98
401ci Magazine
100
401ci Magazine
102
Quoi de plus beau qu’un sourire pour
401ci Magazine
r cl么turer la Remont茅e du Canyon !
104
401ci Magazine
Eric Beytrison (pouce levĂŠ) est le vainqueur de la RemontĂŠe du Can
nyon 2015. Ici en compagnie des membres du ComitÊ d’Organisation
Remerciements Et chacun de redescendre vers la place de fête. Les commentaires continuent de fuser entre les spectateurs. La manifestation touche à sa fin. Nous allons retrouver les organisateurs pour la remise des prix de la Remontée du Canyon. Il faut reconnaître que de nombreux Jeepers sont déjà partis car, pour certains, la route est longue. Nous les reverrons sans doute l’année prochaine pour les exceptionnelles festivités de la 20e édition. En attendant, approchons-nous de la tente où se tient la remise des prix de la Remontée du Canyon. Trois prix seulement sont remis, assez rapidement pour ne pas prolonger la journée. Tout le monde est heureux de ce week-end fabuleux. La fatigue commence à se faire sentir pour certains. Et il ne faut pas oublier les bénévoles qui doivent encore démonter et ranger la place de Cran Cry d’Er. Ah voilà, Philippe annonce les résultats du Canyon. A la troisième place: Alexandre Mayor, à la seconde: Markus Von Siebenthal et grand vainqueur de la Remontée du Canyon 2015: Eric Beytrison.
106
401ci Magazine
Avant de clore le chapitre 2015 du Jeep-Heep-Heep, quelques chiffres: samedi, ce sont 318 Jeep qui se sont retrouvées à Cran Cry d’Er et 244 ont participé au Jeeping. Et dimanche, il y avait 272 Jeep, soit sur le week-end un total de 590 Jeep qui ont posé les pneus à Crans-Montana et alentours. Pas mal ou bien ! Et comme conclusion à ce week-end de folie, il faut remercier le Comité d’organisation et son président Claudy Mabillard ainsi que tous les bénévoles qui font que le Jeep-Heep-Heep perdure depuis 19 ans sans aucun problème. Sans toutes ces personnes, le Jeep-Heep-Heep n’existerait pas et vous ne pourriez pas vous balader avec votre véhicule en quasi liberté sur les hauteurs de Crans-Montana. Pensez à cela lors de votre venue en 2016. Respectez toutes les consignes qui vous sont données par l’organisation et les bénévoles. Chacun d’entre nous est en partie responsable pour que la manifestation perdure. Les organisateurs font un immense travail en amont, ne le gâchez pas par une attitude irresponsable car tout le monde sera perdant.
108
401ci Magazine
Jeep ne fait pas que des voitures. Vous pouvez mĂŞme assortir la couleur de votre
e Jeep à celle de vos sous-vêtements. Renseignez-vous chez ZZ Kustom à Gingins
Où se retrouver entre Jeepers dans les prochains mois ? ep e J r u s mbon
Cha
Burgund
y Jeep Tr
Jeeper Valley
ophy
p e e H p p-Hee
Jee
Bénédiction des Jeep au Grimsel 110
Jeepe
rs Me
eting
Magg
iora
Swiss Choc & Cheese Jeeping Ce ne sont que quelques annonces pour 2016, nous espérons recevoir prochainement de la part des organisateurs de rassemblement Jeep de nouvelles informations. Si vous-même êtes organisateur de rencontres Jeep et uniquement Jeep, envoyez-nous tous les détails de votre évènement afin que nous puissions préparer un agenda digne de nom pour l’éventuel futur numéro de janvier 2016. Mentionnez le nom de votre évènement, la ou les dates, le lieu (pays, ville, adresse, etc.), le moyen de vous contacter, le prix et autres informations qui seraient utiles à vos futurs participants. La rédaction se réserve le droit de ne pas publier votre évènement si celui-ci accepte d’autres véhicules que des Jeep. Envoyez-nous toutes vos informations à 401ci.contact@gmail.com
401ci Magazine
Dernier effort pour atteindre le haut du Canyon et se prĂŠparer pour revenir lors de la 20e ĂŠdition du Jeep-Heep-Heep, les 24 et 25 septembre 2016.
401ci Magazine